[Débat théorique] Le PIV en question (PIV = Penis In Vagina)
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Omniia
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- OmniiaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/10/2012
Voilà donc le topic tant attendu sur le PIV ouvert
Je ne sais pas trop quoi dire pour commencer alors j'ai répertorié différents messages du forum qui ont été écrits récemment par différent-es membres à propos du PIV :
Je ne sais pas trop quoi dire pour commencer alors j'ai répertorié différents messages du forum qui ont été écrits récemment par différent-es membres à propos du PIV :
Je me balade pas dans la rue en hurlant aux femmes d'arrêter de pratiquer le BDSM, pas plus que le PIV que je critique aussi. Mais c'est pas parce que des femmes, et à fortiori des féministes le pratiquent et en sont heureuses quand ça en fait une pratique non-patriarcale. Comme le fait de se maquiller, de porter des talons etc. Il y a des féministes qui portent des talons et trouvent ça empowering, pas patriarcal etc, ça n'en fait pas une pratique féministe que je sache? Parce que porter des talons, ça reste se niquer le dos et les pieds pour se conformer au male gaze. Peu importe si des femmes se sentent fortes en en portant. Et ça ne donne pas le droit à celles qui n'en portent pas/plus de leur demander d'arrêter d'en porter, parce que c'est à chacun de choisir et de prendre ses responsabilités.
Hum je suis pas du tout certain que le PIV correspond à coup sûr à une pratique patriarcale. J'ai par exemple compté dans mon entourage des femmes dont le"paradigme pénétrationnel" tranchait singulièrement. Elles ne s'imaginaient pas "prises" ; elles envisageaient leur vagin comme un organe vorace et donc actif.
c'est politique,certes,et ça donne d'enrichissantes conversations,mais.. concrètement,si on devait causer PIV au grand public,aux non initiés aux débats féministes ( donc la majeure partie de la population ),on ferait comment? Dans la sexualité hétéro "mainstream",c'est une des bases... On dirait quoi?
Pourquoi ne pas plutot chercher a valoriser un PIV plus calme,moins anxiogène,plus basée sur le partage,sur une philosophie d'égalité,je sais pas... plutot que diaboliser direct cette pratique parce qu'on risque de tomber enceinte ( et c'est pour ça que je prends la pilule d'ailleurs ).. évidemment en rappellant que c'est pas obligatoire pour prendre du plaisir,qu'on ne doit jamais se forcer..
C'est possible que je comprenne mal cette déconstruction du PIV,mais c'est vrai que j'ai du mal a cerner. J'ai lu des articles ultra violents radfem là dessus,j'adhère pas a ça.
Le PIV. Même si c'est loin d'être central dans ma sexualité, je pratique occasionnellement et je dois dire que j'aime bien. Mais à chaque fois, malgré les préservatifs (je ne veux ni hormones, ni corps étranger en moi) le risque de grossesse est là. Il n'est jamais nul. Et ça m’angoisse. :pale:Alors pourquoi je pratique ? Pourquoi je "m'inflige" ça alors que je peux avoir autant voir plus de plaisir avec d'autres pratiques ? (Le mot "infliger" est trop fort parce que ce n'est pas une corvée, comme je le disais j'aime ça, mais je n'ai pas trouvé d'autre mot.)
Je pense que la réponse est simple : parce que j'ai grandi en patriarcat et que malgré tous mes efforts pour me libérer, il est toujours là. Parce que j'ai appris qu'un rapport sexuel n'est pas "complet" sans ça, parce que j'ai toujours cette petite peur irrationnelle que mon amoureux soit frustré (alors que rationnellement je sais très bien que 1) ce n'est pas le cas 2) même si c'était le cas, c'est pas bien grave), parce qu'à cause de mon sexe j'ai été élevée dans la catégorie des dominée avec l'idée que je dois le satisfaire sexuellement. Je pourrais dire que je choisie de pratiquer, après tout je pourrais très bien dire non et d'ailleurs quand je n'ai pas envie je dis non. Mais quand j'ai envie de PIV, cette envie vient-elle vraiment de moi ? Et pourquoi je fais passer cette envie devant l'angoisse du risque de grossesse ?
J'ai souvent lu cette idée du risque de grossesse. Je suis d'accord avec tout ce que tu as dit concernant le conditionnement qui fait qu'on n'est pas vraiment libre de ne pas pratiquer le PIV. Par contre concernant le risque de grossesse j'avoue que pour les femmes qui peuvent utiliser une contraception ou des préservatifs ben... j'suis pas convaincue. Enfin perso j'utilise uniquement des préservatifs moi aussi et je pense aussi à ce risque de grossesse mais je ne suis pas sûre que ce soit vécu par moi ou par d'autres comme un risque énorme. Enfin pas plus que le risque de contracter des MST en mettant un préservatif, qui est ressenti par les femmes et les hommes, pas plus que plein de risques qu'on prend dans toutes nos activités quotidiennes (voyager en voiture, ne pas manger sain, etc.), etc.
ce que disent en général les féministes radicales c'est qu'un rapport PIV et un viol ne sont pas en réalité diamétralement opposés à cause du consentement dans un cas et non-consentement dans l'autre, mais se situent sur un continuum de violences masculines.
Et ce pour plusieurs raisons :
1) On vit dans une société patriarcale, les femmes n'y ont pas (ou peu) de pouvoir. Ce qui fait que les "modalités" des relations sexuelles hétéro sont décidées par les hommes (individuellement et en tant que classe). On baigne dans une culture où on nous dit que s'il n'y a pas PIV, il n'y a pas de rapport sexuel, que tout le reste n'est pas du sexe, et qu'un "vrai" rapport DOIT contenir une pénétration vaginale. Dans ce cas-là, c'est quand même très dur de refuser ce type de rapport, et il est fort probable que beaucoup de femmes se soumettent à cette pratique par habitude plus que par envie.
2)Le PIV comporte en lui-même énormément de risques pour les femmes, alors qu'il est majoritairement plus agréable pour les hommes. C'est à peu près le seul type de rapport qui peut entraîner une grossesse, ce qui oblige les femmes ne voulant pas tomber enceinte à utiliser une contraception, qui peut changer beaucoup leurs corps, leur causer des soucis de santé, leur faire perdre de l'argent (tout le monde n'a pas sa contraception remboursée), et en cas d'échec mener soit à une IVG, soit à une grossesse forcée, et donc à un accouchement potentiellement mortel et à des années ensuite de travail/d'éducation d'enfants non-désirés.
Ca fait quand même beaucoup de risques, surtout quand on sait que peu de femmes apprécient réellement la pénétration vaginale.
3)La question du choix de cette pratique. On entend souvent objecter que les femmes consentent à cette pratique, et que donc elles ont le choix. Sauf qu'il faut prendre le problème à l'envers : que se passerait-il si une femme signifiait à son compagnon/compagnon potentiel qu'elle refuse le PIV? Majoritairement, cette femme ferait face soit à une rupture/refus de relation, soit à des violences, sexuelles ou non. Très très peu d'hommes sont prêts à se passer de cette pratique, donc en réalité les femmes ont le choix : 1)accepter le PIV, 2)au mieux ne plus avoir de rapport sexuel, au pire subir des violences. Niveau consentement ça se pose là.
Voilà pourquoi les radfem peuvent parler de viol pour les rapports type PIV, voire même pour tout rapport hétéro. Alors je re-précise au cas où : je ne pense pas qu'on puisse parler de viol dans ces cas-là, je trouve ça au mieux indélicat envers les personnes victimes de viol (dont moi). Néanmoins je comprends le raisonnement qu'il y a derrière. Et je sais très bien que certaines femmes hétéras ont la chance d'avoir un compagnon assez déconstruit pour ne pas avoir à subir tout ça, mais il faut reconnaître que la majorité des hommes n'est pas pro-féministe...
Il faut donc comprendre la PIV comme modalité d'activité sexuelle hétéronormée dans un système politique ou existent de grandes inégalitées. Par conséquent, les dominées qui y sont confrontées n'ont pas forcément les moyens de s'y soustraire ou de savoir si elles le désirent, ni les moyens de faire face à leurs conséquences. On retrouve les notions de contrainte et d'être victime de blâme (dans le cas d'avortement).
Bon, déjà +1 sur le post XXX pour commencer, en particulier sur les gens qui voient le patriarcat dans les pratiques peu répandues (BDSM) et pas dans les pratiques mainstream (pénis-dans-vagin, mariage hétéro, etc), ça me laisse pour le moins songeur.
- InvitéInvité
3)La question du choix de cette pratique. On entend souvent objecter que les femmes consentent à cette pratique, et que donc elles ont le choix. Sauf qu'il faut prendre le problème à l'envers : que se passerait-il si une femme signifiait à son compagnon/compagnon potentiel qu'elle refuse le PIV? Majoritairement, cette femme ferait face soit à une rupture/refus de relation, soit à des violences, sexuelles ou non. Très très peu d'hommes sont prêts à se passer de cette pratique, donc en réalité les femmes ont le choix : 1)accepter le PIV, 2)au mieux ne plus avoir de rapport sexuel, au pire subir des violences. Niveau consentement ça se pose là.
Et la question dans l'autre sens ? Si un homme disait à une femme qu'il refusait le PIV, la femme en question n'aurait-elle pas la même réaction ? Et il m'est avis qu'une femme peut prendre énormément de plaisir dans le PIV, parfois plus que son homme. Personnellement, c'est une pratique que j'aime beaucoup, j'aimerais vraiment comprendre si elle est patriarcale ou non, bien que cela ne changera pas le fait que je pratique.
Qu'en est-il de la pénétration anale ? Est-ce aussi considéré comme patriarcal ?
Et les hommes hétéros qui prennent du plaisir dans la pénétration anale ?
- InvitéInvité
Je pense en effet que le PIV est une injonction des 2 côtés, néanmoins il me semble que c'est la femme qui a le plus "à perdre" dans cette pratique (il y a notamment le fait que la plupart des femmes prend une contraception hormonale potentiellement dangereuse pour pouvoir pratiquer le PIV).Aky a écrit:Si un homme disait à une femme qu'il refusait le PIV, la femme en question n'aurait-elle pas la même réaction ?
Sinon je pense aussi que l'on peut prendre du plaisir avec le PIV. Honnêtement je me pose encore des questions quant à savoir si c'est une pratique patriarcale, par contre l'injonction à le pratiquer est clairement patriarcale selon moi.
- InvitéInvité
Je pense que sur les partenaires que j'ai eu, il n'y en a eu que 2 pour qui c'était envisageable de s'en passer)La question du choix de cette pratique. On entend souvent objecter que les femmes consentent à cette pratique, et que donc elles ont le choix. Sauf qu'il faut prendre le problème à l'envers : que se passerait-il si une femme signifiait à son compagnon/compagnon potentiel qu'elle refuse le PIV? Majoritairement, cette femme ferait face soit à une rupture/refus de relation, soit à des violences, sexuelles ou non. Très très peu d'hommes sont prêts à se passer de cette pratique, donc en réalité les femmes ont le choix : 1)accepter le PIV, 2)au mieux ne plus avoir de rapport sexuel, au pire subir des violences. Niveau consentement ça se pose là.
Ça ne m'a pas posé problème. Cela dit, mon "idéal" c'est que ce ne soit ni une obligation, ni un interdit, que parfois ce soit avec cela et d'autres fois avec autre chose.
- InvitéInvité
Loupita Lebowski a écrit:Je pense en effet que le PIV est une injonction des 2 côtés, néanmoins il me semble que c'est la femme qui a le plus "à perdre" dans cette pratique (il y a notamment le fait que la plupart des femmes prend une contraception hormonale potentiellement dangereuse pour pouvoir pratiquer le PIV).Aky a écrit:Si un homme disait à une femme qu'il refusait le PIV, la femme en question n'aurait-elle pas la même réaction ?
Sinon je pense aussi que l'on peut prendre du plaisir avec le PIV. Honnêtement je me pose encore des questions quant à savoir si c'est une pratique patriarcale, par contre l'injonction à le pratiquer est clairement patriarcale selon moi.
Pour la contraception c'est vrai, c'est très contraignant, qu'elle soit hormonale ou non (avec le DIU cuivre, la seule contraception non hormonale à ma connaissance -en excluant le préservatif et la contraception définitive- il peut y avoir des complications).
L'un des plus gros soucis de la contraception est qu'on refuse aux femmes qui ne veulent pas d'enfants la contraception définitive, qui est la moins contraignante. Et là, c'est clairement patriarcal comme façon de faire.
L'injonction à pratiquer le PIV vient-elle des politiques natalistes ? Si oui, l'injonction est clairement patriarcale, sinon, d'où vient cette injonction selon toi ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Je n'y connais pas gd chose en histoire, donc je vais pê dire des âneries, mais je me lance. Je trouve logique de penser que ça vient de plusieurs trucs: le fait qu'on soit des mammifères, et que c'est comme ça que ça se passe pour se reproduire. Ensuite le fait qu'il fallait se reproduire et avoir pas mal d'enfants pour assurer sa descendance et ses vieux jours, plus le fait en temps d'invasion j'imagine de ... s'implanter (dsl du terme) aussi de cette manière. L'injonction, elle ne date pas d'hier je crois. Tiens je me demande de quelle époque date la sexualité "plaisir" (l'érotisme en gros), quand a t-elle perdu sa fonction purement reproductive?
Aujourd'hui, je trouve que la sexualité est souvent insensée, au sens propre, on sait pas trop pkoi on s'envoie en l'air, et on ne réfléchit pas non plus trop au "comment". On reste sur les vieux vieux schémas, et tous les kinks (qui au fond tendent à sortir de ce truc mega basique de PIV, de différentes manières) sont la plupart du temps vu comme des bizarreries.
My 2 cents
Aujourd'hui, je trouve que la sexualité est souvent insensée, au sens propre, on sait pas trop pkoi on s'envoie en l'air, et on ne réfléchit pas non plus trop au "comment". On reste sur les vieux vieux schémas, et tous les kinks (qui au fond tendent à sortir de ce truc mega basique de PIV, de différentes manières) sont la plupart du temps vu comme des bizarreries.
My 2 cents
- InvitéInvité
c'est quoi "kinks"?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
les types de sexualité alternative (le fétichisme, le libertinage, le bdsm, l'onanisme, l'exhib ou que sais je encore, tout ce qui sort du schéma classique disons)
- punkieBanni·e
- Messages : 6
Date d'inscription : 14/04/2014
C'est ce sujet-ci qui m'a poussé à m'inscrire sur ce forum, tant j'ai été interloquée par le propos. Entre-temps, je suis tombée sur deux autres sujets amusants mais moins polémiques.
Comment concevoir la sexualité sans "PIV" ? Je suppose que vous êtes également contre le "PIA" (penis in anus) et le "PIM" (penis in mouth) ? Pour bien faire, il faudra aussi être contre le "FIV" (finger(s) in vagina) et ses deux variantes "FIA" et "FIM"...
Comment concevoir la sexualité sans "PIV" ? Je suppose que vous êtes également contre le "PIA" (penis in anus) et le "PIM" (penis in mouth) ? Pour bien faire, il faudra aussi être contre le "FIV" (finger(s) in vagina) et ses deux variantes "FIA" et "FIM"...
- InvitéInvité
Remettre en question que ce soit un incontournable ne veut pas dire remettre en question que ce soit une possibilité (parmi d'autres).
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
avec un petit effort d'imagination?punkie a écrit:Comment concevoir la sexualité sans "PIV" ?
(parce que par exemple, les lesbiennes, bizarrement, y a pas de pénis et elles ont une sexualité...)
- InvitéInvité
cleindo a écrit:avec un petit effort d'imagination?punkie a écrit:Comment concevoir la sexualité sans "PIV" ?
(parce que par exemple, les lesbiennes, bizarrement, y a pas de pénis et elles ont une sexualité...)
+1 ^^
- InvitéInvité
Gros bug chez moi, au moment prévisualiser ma réponse, tout a disparu, rahhhhhhhh.
En gros, j'étais d'accord avec Aky sur la contraception définitive (ça me brancherais carrément de fêter ma stérilisation, ou encore mieux, de découvrir que je suis naturellement stérile, mouhahahahaha le pied !).
Et je rejoins Cleindo, j'ai compris depuis longtemps que je suis une vilaine, vilaine fille, parce que j'ai compris comment me faire plaisir sans injonction masculin et PIV. Pour autant il m'arrive de le pratiquer, donc je ne pense pas qu'il faille l'interdire. Pour autant, je peux tout à fait m'en passer, et si mon copain était ma copine, ben ça ne me manquerait pas.
Punkie : Personne n'est contre quoique ce soit, parce ce sujet est un débat, on en parle, on ne décide pas pour les autres (encore heureux).
En gros, j'étais d'accord avec Aky sur la contraception définitive (ça me brancherais carrément de fêter ma stérilisation, ou encore mieux, de découvrir que je suis naturellement stérile, mouhahahahaha le pied !).
Et je rejoins Cleindo, j'ai compris depuis longtemps que je suis une vilaine, vilaine fille, parce que j'ai compris comment me faire plaisir sans injonction masculin et PIV. Pour autant il m'arrive de le pratiquer, donc je ne pense pas qu'il faille l'interdire. Pour autant, je peux tout à fait m'en passer, et si mon copain était ma copine, ben ça ne me manquerait pas.
Punkie : Personne n'est contre quoique ce soit, parce ce sujet est un débat, on en parle, on ne décide pas pour les autres (encore heureux).
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Par rapport au questionnement "quand la sexualité est-elle sortie de sa fonction uniquement reproductive pour devenir aussi "plaisir" (érotique) ?", à mon avis qui vaut ce qui vaut, la sexualité "plaisir" est inhérente à notre espèce, comme c'est le cas pour les bonobos. C'est à dire qu'elle est sociale avant tout, avant même d'être reproductive. Ceci dit j'ai aucune "preuve" pour étayer mon propos.
Sinon, je suis pas loin de penser comme les radfem, au sujet du PIV qui serait pas si éloigné du viol. Parce qu'effectivement, rares sont les hommes assez déconstruits pour ne pas tenter d'imposer, voire imposer tout court cette pratique (en s'appuyant sur la norme). Norme qu'on intériorise aussi en tant que femmes, d'ailleurs (même moi et mon vaginisme, je me souviens avoir été reprise par mon psy, lorsque je me disais "incapable d'avoir des relations sexuelles", alors que si, j'en ai, des relations sexuelles, mais hors PIV, et comme il m'a dit, ça n'a rien "d'anormal".).
Sinon, je suis pas loin de penser comme les radfem, au sujet du PIV qui serait pas si éloigné du viol. Parce qu'effectivement, rares sont les hommes assez déconstruits pour ne pas tenter d'imposer, voire imposer tout court cette pratique (en s'appuyant sur la norme). Norme qu'on intériorise aussi en tant que femmes, d'ailleurs (même moi et mon vaginisme, je me souviens avoir été reprise par mon psy, lorsque je me disais "incapable d'avoir des relations sexuelles", alors que si, j'en ai, des relations sexuelles, mais hors PIV, et comme il m'a dit, ça n'a rien "d'anormal".).
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Oui, j'ai bien senti que je devrais laisser la place au social, . Mais ce n'est pas je crois tout à fait la même chose que le plaisir. Y a pê la reproduction/les rapports sociaux (et là entre autres les rapports hiérarchiques comme chez d'autres mammifères?) et encore d'un 3° coté l'érotisme.
Parce qu'il me semble que pour les bonobos, ce n'est pas toujours de l'érotisme, du plaisir, c'est aussi souvent une manière pour eux de régler les conflits (de ce que j'en sais disons, mais je suis pas zoologue^^)
Parce qu'il me semble que pour les bonobos, ce n'est pas toujours de l'érotisme, du plaisir, c'est aussi souvent une manière pour eux de régler les conflits (de ce que j'en sais disons, mais je suis pas zoologue^^)
- punkieBanni·e
- Messages : 6
Date d'inscription : 14/04/2014
J'imagine qu'au rayon des pratiques lesbiennes, il y a le "FIV", le "FIA", le "IIV" (instrument in vagina), le "IIA", le "TIV" (tongue in vagina), le "TIA"... Bref, il y a toujours pénétration et donc "prise" de l'autre. D'ailleurs, estimes-tu que faire un cunilungus soit une prise de possession de l'autre ? Il y aurait bien le "LOV" (licking of vagina) et le "LOA". Et l'homme, lui, il jouit comment ? Avec un "LOP" (licking of penis) ?cleindo a écrit:avec un petit effort d'imagination?punkie a écrit:Comment concevoir la sexualité sans "PIV" ?
(parce que par exemple, les lesbiennes, bizarrement, y a pas de pénis et elles ont une sexualité...)
@Araignée : et si je suis consentente, et que j'aime la pratique sexuelle conventionnelle que vous appelez "PIV", s'agit-il encore d'un viol ? Il me semble que ce questionnement est en réalité teinté de patriarcalisme...
- InvitéInvité
1- la pénétration n'est pas la prise de l'autre. Depuis quand ?
2- On parle PIV, pas IV.
3- L'utilisation abusive d'acronyme non courant et non utile indique un profond mépris du sujet
4- dehors le/la troll.
2- On parle PIV, pas IV.
3- L'utilisation abusive d'acronyme non courant et non utile indique un profond mépris du sujet
4- dehors le/la troll.
- InvitéInvité
Ici on parle bien de pénis et pas de pénétration. Donc je ne sais pas si introduire des notions de pénétrations dans les pratiques sexuelles est en phase avec le sujet : le PIV, avec "P" comme "Pénis" et non pas "Pénétration" et "V" comme "Vagina".
Edit : Punkie, tu pourrais peut-être daigner te présenter avant de juger Cleindo qui, elle, a la décence de s'exprimer respectueusement ?
Edit : Punkie, tu pourrais peut-être daigner te présenter avant de juger Cleindo qui, elle, a la décence de s'exprimer respectueusement ?
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Pinkie, tu devrais éviter de parler à la place des lesbiennes (qui, non, n'utilisent pas toujours la pénétration et les godes, c'est même plutôt rare pour ta gouverne).
- InvitéInvité
Punkie, je t'ai envoyé un mp te demandant de te présenter dans la section ad hoc, merci d'en tenir compte. En cas contraire, ne t'étonne pas de te voir désactivée.
D'autre part, ce n'est pas parce qu'une pratique te semble incontournable (pour toi) qu'elle l'est nécesairement.
D'autre part, ce n'est pas parce qu'une pratique te semble incontournable (pour toi) qu'elle l'est nécesairement.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Bon bref, revenons en aux bonobos donc ^^
- LenaLouAncien⋅ne
- Messages : 1093
Date d'inscription : 19/11/2013
J'avais l'impression aussi que même chez les lesbiennes,la pénétration ( avec doigts,objets ) était courante. Etonnée d'apprendre que c'est rare...
- La ChatteAncien⋅ne
- Messages : 822
Date d'inscription : 15/01/2014
Leçon d'ethnologie du jour :
Je viens d'apprendre que chez les Huli, un peuple de Nouvelle-Guinée, le premier acte sexuel est pratiqué environ 5 mois après le mariage, et qu'avant de déflorer son épouse, un homme verse à l'intérieur de l'huile parfumée par peur que le vagin de son épouse vierge agresse son sexe. Les couples ne peuvent avoir de relation sexuelle que pendant les 4 jours mensuels où la femme est supposée fertile, c'est tout.
Le vagin des femmes est considéré comme dangereux et pouvant blesser le pénis tout-puissant. La sexualité est uniquement reproductive, et pas du tout axée sur le plaisir. Bien entendu, on est toujours dans une représentation sexiste du monde, mais c'est drôle de voir que, quand chez nous le vagin est quelque chose que l'homme doit pénétrer pour dominer la femme, chez les Huli, l'homme pénètre le moins possible, par peur d'être dominé.
Chez un autre peuple micronésien, les Chuuk, une des pratiques sexuelles les plus fréquentes consiste, pour l'homme, à tapoter son sexe contre le clitoris de son épouse afin de la faire jouir. La pratique est apparemment souvent une fin en soi, et l'acte sexuel ne consiste pas nécessairement en une pénétration (mais qu'ils sont bien, ces Chuuk ! ).
Ça, c'est pour faire taire ceux qui trouvent qu'il est complètement impensable de se passer de PIV
Je viens d'apprendre que chez les Huli, un peuple de Nouvelle-Guinée, le premier acte sexuel est pratiqué environ 5 mois après le mariage, et qu'avant de déflorer son épouse, un homme verse à l'intérieur de l'huile parfumée par peur que le vagin de son épouse vierge agresse son sexe. Les couples ne peuvent avoir de relation sexuelle que pendant les 4 jours mensuels où la femme est supposée fertile, c'est tout.
Le vagin des femmes est considéré comme dangereux et pouvant blesser le pénis tout-puissant. La sexualité est uniquement reproductive, et pas du tout axée sur le plaisir. Bien entendu, on est toujours dans une représentation sexiste du monde, mais c'est drôle de voir que, quand chez nous le vagin est quelque chose que l'homme doit pénétrer pour dominer la femme, chez les Huli, l'homme pénètre le moins possible, par peur d'être dominé.
Chez un autre peuple micronésien, les Chuuk, une des pratiques sexuelles les plus fréquentes consiste, pour l'homme, à tapoter son sexe contre le clitoris de son épouse afin de la faire jouir. La pratique est apparemment souvent une fin en soi, et l'acte sexuel ne consiste pas nécessairement en une pénétration (mais qu'ils sont bien, ces Chuuk ! ).
Ça, c'est pour faire taire ceux qui trouvent qu'il est complètement impensable de se passer de PIV
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Oui mais chez les chuuk, il me semble avoir lu que c'est avant le mariage, le tapotage; après, ça se corse.
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