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- InvitéInvité
La question est la suivante : pensez-vous qu'un couple mixte polyamoureux.euse - exclusif.ve peut "fonctionner" correctement à moyen ou long terme et si oui, quelles sont les conditions d'après vous?
Petite remarque : ceci se veut un débat théorique, pas un appel à témoignage.
Petite remarque : ceci se veut un débat théorique, pas un appel à témoignage.
- InvitéInvité
Ça me paraît difficile...
Pour moi le polyamour va dans une logique de remise en question des relations humaines : on considère qu'on est un.e individu indépendant.e, qui n'a de compte à rendre à personne sur son emploi du temps...ça s'inscrit dans une vision de sa vie, telle qu'on veut la mener...
Inversement, l'exclusivité est la plupart du temps inscrite dans une façon de penser du type "quand on aime vraiment quelqu'un.e, on n'aime que cette personne", et donc quelqu'un.e d'exclusif.ve risque de mal vivre que son/sa partenaire n'ait pas la même vision des choses.
Je pense que c'est possible si les deux personnes ont suffisamment de choses qui les rapprochent pour surmonter cette différence, à condition que l'exclusif.ve soit en mode "je suis exclusif.ve parce que c'est comme ça que moi je ressens les choses, c'est ce dont j'ai besoin/envie" (et non "les polyamoureux.ses sont des pauvres âmes perdues qui ne connaissent pas l'Amûr"), et que le/la polyamoureux.se soit à l'écoute, accepte une relation exclusif.ve sans rancoeur ou autre joyeuseté refoulée, etc.
edit : en fait le polyamour recouvre quand même des mentalités assez différentes, là j'ai parlé de ma façon de voir les choses (anti-couple, en fait) mais il y a aussi des polyamoureux.ses qui sont en couple, juste non-exclusif...
Pour moi le polyamour va dans une logique de remise en question des relations humaines : on considère qu'on est un.e individu indépendant.e, qui n'a de compte à rendre à personne sur son emploi du temps...ça s'inscrit dans une vision de sa vie, telle qu'on veut la mener...
Inversement, l'exclusivité est la plupart du temps inscrite dans une façon de penser du type "quand on aime vraiment quelqu'un.e, on n'aime que cette personne", et donc quelqu'un.e d'exclusif.ve risque de mal vivre que son/sa partenaire n'ait pas la même vision des choses.
Je pense que c'est possible si les deux personnes ont suffisamment de choses qui les rapprochent pour surmonter cette différence, à condition que l'exclusif.ve soit en mode "je suis exclusif.ve parce que c'est comme ça que moi je ressens les choses, c'est ce dont j'ai besoin/envie" (et non "les polyamoureux.ses sont des pauvres âmes perdues qui ne connaissent pas l'Amûr"), et que le/la polyamoureux.se soit à l'écoute, accepte une relation exclusif.ve sans rancoeur ou autre joyeuseté refoulée, etc.
edit : en fait le polyamour recouvre quand même des mentalités assez différentes, là j'ai parlé de ma façon de voir les choses (anti-couple, en fait) mais il y a aussi des polyamoureux.ses qui sont en couple, juste non-exclusif...
- InvitéInvité
Si la personne polyamoureuse trouve un deuxième partenaire, la personne exclusive en souffrira tant qu'elle n'aura pas réussi à annuler/déconstruire la jalousie.Nurja a écrit:La question est la suivante : pensez-vous qu'un couple mixte polyamoureux.euse - exclusif.ve peut "fonctionner" correctement à moyen ou long terme
Si la personne polyamoureuse refuse d'avoir un deuxième partenaire qu'elle pourrait avoir, elle en profitera moins, voire en souffrira tant qu'elle n'aura pas réussi à annuler/déconstruire la frustration.
Je vois ça comme une incompatibilité.
Cependant, j'imagine qu'il existe des incompatibilités dans la plupart des couples.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Pareil, je pense que la personne exclusive risque de souffrir...
- InvitéInvité
J'ai l'impression que la souffrance n'est pas nécessairement nulle chez la personne polyamoureuse non plus.
- InvitéInvité
Je pense en effet que la souffrance sera éprouvée des deux côtés. La personne exclusive risque de souffrir sur le moyen terme, de la peur de l'abandon par exemple mais la personne polyamoureuse peut aussi souffrir de se sentir enfermée.
C'est une question intéressante, mais je n'y ai pas de réponse.
C'est une question intéressante, mais je n'y ai pas de réponse.
- InvitéInvité
Il me semble que dans toute relation amoureuse (qu'elle soit de type couple ou pas), il y a des aspects qui ne sont pas complètement tels qu'on les souhaite.
La différence polyamour - exclusivité est-elle plus difficile à gérer que des intérêts différents ou ...
Je connais un certain nombre de couples qui sont passés d'une conception monogame à une conception polyamoureuse. Une évolution est donc possible. Cela dit, j'avoue ne pas savoir si l'évolution est réellement présente des deux côtés (plus ou moins en même temps) ou si un des partenaires fait contre mauvaise fortune bon coeur.
La différence polyamour - exclusivité est-elle plus difficile à gérer que des intérêts différents ou ...
Je connais un certain nombre de couples qui sont passés d'une conception monogame à une conception polyamoureuse. Une évolution est donc possible. Cela dit, j'avoue ne pas savoir si l'évolution est réellement présente des deux côtés (plus ou moins en même temps) ou si un des partenaires fait contre mauvaise fortune bon coeur.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Il me semble que ça dépend bcp des mécanismes sous jacents pour chacun, de ce qui se joue dans la position, comment chacun exprime la sienne, et entend celle de l'autre, et enfin de l conscience (ou non) que chacun a du bazar, de ses envies de ses peurs de ses refus etc.
Car à la base, je crois que ce sont deux positions opposées, pas juste différentes, pas comme l'un préfère a montagne l'autre la campagne, c'est le fondement de ce qui relie qui est en jeu.
Alors je suppose qu'il doit être possible (et du coup enrichissant) de trouver un équilibre satisfaisant pour les deux. Mais ça doit demander un gros effort de chaque coté pour entendre, comprendre, accepter etc, et cet effort n'est envisageable que si chacun est hyper honnête (envers l'autre et envers soi même) et hyper motivé.
Je suppose qu'au final, c'est une quantité de concession acceptable ou pas.
Quant au fait de dire "la question ne se pose pê pas paske j'ai envie de personne d'autre", je crois que c'est pas tout à fait exact. D'abord, elle ne se pose pas là maintenant (ou dans les quelques mois-années à venir), mais le pb est que concrètement, ça reviendra à une situation exclusive, et si un jour l'envie réapparait, c'est tout l'équilibre tacite du couple qui est mis à terre....
Ensuite, je crois qu'il y a au fil du temps pas mal de .... comment dire?.... auto limitation? un truc comme ça. On ne se l'interdit pas , juste on ne met plus l'éventualité d'une tierce personne dans la sphère de l'envisageable. Et si elle y arrive quand même, on se dit aisément que ça vaut pas le coup de remettre tout en question pour "pas grand chose pê".
Et puis ça dépend tant de ce qu'on met dans "polyamour".... (parce que envie d'une peau/voix/main nouvelle, c'est bien différent d'un sentiment amoureux et durable envers quelqu'un ...)
Car à la base, je crois que ce sont deux positions opposées, pas juste différentes, pas comme l'un préfère a montagne l'autre la campagne, c'est le fondement de ce qui relie qui est en jeu.
Alors je suppose qu'il doit être possible (et du coup enrichissant) de trouver un équilibre satisfaisant pour les deux. Mais ça doit demander un gros effort de chaque coté pour entendre, comprendre, accepter etc, et cet effort n'est envisageable que si chacun est hyper honnête (envers l'autre et envers soi même) et hyper motivé.
Je suppose qu'au final, c'est une quantité de concession acceptable ou pas.
Quant au fait de dire "la question ne se pose pê pas paske j'ai envie de personne d'autre", je crois que c'est pas tout à fait exact. D'abord, elle ne se pose pas là maintenant (ou dans les quelques mois-années à venir), mais le pb est que concrètement, ça reviendra à une situation exclusive, et si un jour l'envie réapparait, c'est tout l'équilibre tacite du couple qui est mis à terre....
Ensuite, je crois qu'il y a au fil du temps pas mal de .... comment dire?.... auto limitation? un truc comme ça. On ne se l'interdit pas , juste on ne met plus l'éventualité d'une tierce personne dans la sphère de l'envisageable. Et si elle y arrive quand même, on se dit aisément que ça vaut pas le coup de remettre tout en question pour "pas grand chose pê".
Et puis ça dépend tant de ce qu'on met dans "polyamour".... (parce que envie d'une peau/voix/main nouvelle, c'est bien différent d'un sentiment amoureux et durable envers quelqu'un ...)
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
J'avoue j'ai répondu un peu vite parce que je me suis tout de suite identifiée à la personne exclusive. Evidemment il est possible que la personne polyamoureuse en souffre également, mais bon j'ai du mal à avoir de l'empathie. Je sais que c'est pas bien...
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Brulons là!!! ^^Ciel a écrit:Je sais que c'est pas bien...
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Hahaha
Non mais tu vois bien ce que je veux dire! C'est pas terrible d'arriver dans un débat théorique en étant incapable d'être objective.
Non mais tu vois bien ce que je veux dire! C'est pas terrible d'arriver dans un débat théorique en étant incapable d'être objective.
- InvitéInvité
Je pense que c'est possible, mais uniquement dans le cas où l'on se cale sur le schéma du couple exclusif.
Je pense en effet qu'une personne polyamoureuse peut aisément mettre ça de côté, en tout cas, nettement plus qu'une personne exclusive. Là où une personne polyamoureuse sait pertinent dans quoi elle s'embarque (en tout cas dans la majorité des cas me semble), je pense que la personne exclusive n'en aura pas forcément conscience.
Je pense en effet qu'une personne polyamoureuse peut aisément mettre ça de côté, en tout cas, nettement plus qu'une personne exclusive. Là où une personne polyamoureuse sait pertinent dans quoi elle s'embarque (en tout cas dans la majorité des cas me semble), je pense que la personne exclusive n'en aura pas forcément conscience.
- InvitéInvité
Ce n'est jamais simple d'être objectif.ve, surtout pour un sujet pareil.Ciel a écrit:C'est pas terrible d'arriver dans un débat théorique en étant incapable d'être objective.
On parle toujours depuis son propre point de vue.
Ce qui pourrait être intéressant, c'est de se poser la question (depuis le point de vue qu'on a) de ce qui serait nécessaire pour qu'une telle relation puisse exister d'une manière saine, épanouissante...
Je n'ai pas l'impression que ce soit simple pour une personne polyamoureuse de se retrouver dans un schéma exclusif. D'autant moins simple peut-être que c'est vécu comme "normal, facile..."Jonas lubec a écrit:Je pense que c'est possible, mais uniquement dans le cas où l'on se cale sur le schéma du couple exclusif.
Je pense en effet qu'une personne polyamoureuse peut aisément mettre ça de côté, en tout cas, nettement plus qu'une personne exclusive. Là où une personne polyamoureuse sait pertinent dans quoi elle s'embarque (en tout cas dans la majorité des cas me semble), je pense que la personne exclusive n'en aura pas forcément conscience.
- InvitéInvité
Disons que mon idée est que qui peut le plus peut le moins. J'aurais même tendance à penser qu'une personne qui ne peut pas avoir de relation exclusive avec quelqu'un est peut-être aussi enfermée que celle qui ne peut qu'avoir des relations exclusives.
Et j'en connais d'ailleurs. Le côté "j'ai besoin de me taper des gens", mais qui a quand même un gros côté "j'ai besoin de me rassurer sur mon sex-appeal en séduisant des personnes", à peu près aussi problématique, m'est avis que "j'ai besoin de me rassurer sur mon sex-appeal en étant en relation exclusive".
Je ne cherche pas à jeter la pierre d'un côté ou de l'autre. Je pense juste que ce n'est pas parce qu'on est sorti d'un schéma apparemment problématique (exclusivité) qu'on n'entre pas dans un autre.
Et, dans le même temps, de même qu'il me semble nécessaire de distinguer la jalousie possessive de la jalousie inquiète, il me semble nécessaire de distinguer le polyamour potentiel du polyamour nécessaire.
Et j'en connais d'ailleurs. Le côté "j'ai besoin de me taper des gens", mais qui a quand même un gros côté "j'ai besoin de me rassurer sur mon sex-appeal en séduisant des personnes", à peu près aussi problématique, m'est avis que "j'ai besoin de me rassurer sur mon sex-appeal en étant en relation exclusive".
Je ne cherche pas à jeter la pierre d'un côté ou de l'autre. Je pense juste que ce n'est pas parce qu'on est sorti d'un schéma apparemment problématique (exclusivité) qu'on n'entre pas dans un autre.
Et, dans le même temps, de même qu'il me semble nécessaire de distinguer la jalousie possessive de la jalousie inquiète, il me semble nécessaire de distinguer le polyamour potentiel du polyamour nécessaire.
- RavelleBleu⋅e
- Messages : 50
Date d'inscription : 13/03/2014
Ce que tu dis là me paraît grandement caricatural. (je surinterprète peut-être)Le côté "j'ai besoin de me taper des gens", mais qui a quand même un gros côté "j'ai besoin de me rassurer sur mon sex-appeal en séduisant des personnes", à peu près aussi problématique, m'est avis que "j'ai besoin de me rassurer sur mon sex-appeal en étant en relation exclusive".
Amha quand on est polyamoureux, avoir une relation exclusive est assez compliqué puisque ça implique de renoncer à toutes ses relations sauf une. Et le polyamour c'est pas une histoire de fesses généralement.
- InvitéInvité
Encore faut-il qu'il y ait des relations amoureuse avant ladite relation. C'est sur que quand c'est le cas, c'est une chose différente (en fait, je n'imagine pas quelqu'un entrer dans la vie d'un autre et lui dire "maintenant dégage les autres" ça me paraît totalement indécent, donc j'imaginais de base une personne célib polyamoureuse rencontrant une personne célib exclusive). Mais je me plaçais dans la situation où il n'y a pas de relation à l'instant X.
(et je ne dis pas que le polyamour soit toujours lié à un besoin de séduire (j'en sais quelque chose, je l'ai été|le suis), je dis qu'il ne faut pas encenser le polyamour comme étant une chose libérée/parfaite, mais qu'il peut advenir que celui-ci soit tout autant problématique dans sa structure que l'exclusivité jalouse)
(et je ne dis pas que le polyamour soit toujours lié à un besoin de séduire (j'en sais quelque chose, je l'ai été|le suis), je dis qu'il ne faut pas encenser le polyamour comme étant une chose libérée/parfaite, mais qu'il peut advenir que celui-ci soit tout autant problématique dans sa structure que l'exclusivité jalouse)
- InvitéInvité
Je ne suis pas persuadée que le fait qu'il pré-existe une (des) relations avant la relation mixte change quoi que ce soit à l'histoire.
Surtout que des relations polyamoureuses ont une souplesse (une amité peut devenir amoureuse ou inversément, par exemple).
Surtout que des relations polyamoureuses ont une souplesse (une amité peut devenir amoureuse ou inversément, par exemple).
- InvitéInvité
Jonas lubec a écrit:une personne célib polyamoureuse
Heummm... Mouaipf. C'est encore fait un peu abstraction d'une possible déconstruction des cases « en couple », « célibataire », « ami », « amant », etc.
Il m'arrive d'être en couple. La plupart du temps, non.
Dans ces deux situations, ça ne m'empêche pas d'avoir d'autres type de relations plus fluides : plus ou moins amoureuses, plus ou moins sexuelles, plus ou moins continues, plus ou moins ponctuelles, plus ou moins souvent, avec d'autres personnes.
J'peux par exemple commencer une relation de couple avec une autre personne en étant clair sur le fait que je n'ai pas d'autre relation de type « couple » à ce moment là. Ça ne signifiera pas que je n'ai pas par ailleurs des relations affectives de long terme, de type X ou Y avec d'autres personnes que je ne vois que deux fois par ans, et avec qui je partage du sexe une fois sur deux.
Ya des personnes qui sont en relation « de couple » et à « à distance » qui ne font guère mieux.
Célibataire ? Pas célibataire ?
Haaa, la complexité du réel.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Nurja a écrit:Ce n'est jamais simple d'être objectif.ve, surtout pour un sujet pareil.
On parle toujours depuis son propre point de vue.
Ce qui pourrait être intéressant, c'est de se poser la question (depuis le point de vue qu'on a) de ce qui serait nécessaire pour qu'une telle relation puisse exister d'une manière saine, épanouissante...
Honnêtement, si je pars de mon cas personnel, ce serait impossible. Je peux concevoir, même de mon côté, une aventure d'un soir à la suite, je sais pas, d'une soirée trop arrosée, d'une dispute etc... Suivant le contexte, ça s'excuse. Mais je ne pourrais pas être avec un homme qui me trompe tout le temps (même si c'est pas l'idée, c'est comme ça que je le prendrais) tout en voulant être en couple avec moi.
Je pourrais peut-être sortir avec un poly, mais certainement pas être en couple avec.
- InvitéInvité
Je ne suis pas sûre de comprendre la nuance que tu fais.Ciel a écrit:Je pourrais peut-être sortir avec un poly, mais certainement pas être en couple avec.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Ah pour moi être en couple, c'est habiter ensemble, ou au moins avoir des projets ensembles etc... Sortir c'est plus souple, c'est plus se voir quand on veut, que ce soit juste un soir ou plusieurs. Mais pour moi c'est du court terme. Alors que le couple, je vois ça comme du long terme.
- InvitéInvité
Merci Cyel. C'est le genre de nuance que j'imaginais.
Pourquoi les monogames n'envisagent-iels généralement de relation sérieuse que si elle est monogame? (ce n'est pas une question pour toi Cyel, c'est quelque chose que j'ai déjà remarqué plusieurs fois sans comprendre)
Pourquoi les monogames n'envisagent-iels généralement de relation sérieuse que si elle est monogame? (ce n'est pas une question pour toi Cyel, c'est quelque chose que j'ai déjà remarqué plusieurs fois sans comprendre)
- InvitéInvité
A propos de la possibilité de passer à long terme de la monogamie à la polygamie (à mon humble avis) :
Si un monogame pense qu'il est impossible que sa partenaire puisse s'attacher émotionnellement à lui si elle a d'autres relations, il ne s'agit que d'un préjugé qu'il devrait être possible de corriger, ce qui enlève un frein à la polygamie.
Si un monogame pense qu'il sera moins heureux / sera plus malheureux si sa partenaire a d'autres relations même si elle resterait émotionnellement attachée à lui, là, par contre, c'est très mal parti.
Si un monogame pense qu'il est impossible que sa partenaire puisse s'attacher émotionnellement à lui si elle a d'autres relations, il ne s'agit que d'un préjugé qu'il devrait être possible de corriger, ce qui enlève un frein à la polygamie.
Si un monogame pense qu'il sera moins heureux / sera plus malheureux si sa partenaire a d'autres relations même si elle resterait émotionnellement attachée à lui, là, par contre, c'est très mal parti.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Polyvalentour a écrit:Si un monogame pense qu'il sera moins heureux / sera plus malheureux si sa partenaire a d'autres relations même si elle resterait émotionnellement attachée à lui, là, par contre, c'est très mal parti.
Je serais pas malheureuse, je serais dévastée. Et je partirais.
- InvitéInvité
Pour être sûr qu'on parle de la même chose : pour moi une relation exclusive, c'est une relation où l'exclusivité fait partie du « contrat » entre les personnes. Pas juste une relation où il se trouve que pendant une période plus ou moins longue aucun-e des deux n'a d'autres relations amoureuses/sexuelles. Et franchement, ça me semble pas indispensable d'être capable d'avoir de genre de relation. Pour moi le polyamour c'est une question de liberté, et vu comme ça, ça parait saugrenu de dire que si on peut pas se passer de liberté dans une relation c'est qu'on est quelque part enfermé.Jonas lubec a écrit:Disons que mon idée est que qui peut le plus peut le moins. J'aurais même tendance à penser qu'une personne qui ne peut pas avoir de relation exclusive avec quelqu'un est peut-être aussi enfermée que celle qui ne peut qu'avoir des relations exclusives.
[...]
Et, dans le même temps, de même qu'il me semble nécessaire de distinguer la jalousie possessive de la jalousie inquiète, il me semble nécessaire de distinguer le polyamour potentiel du polyamour nécessaire.
(Après, que le mot polyamour ne soit pas une poudre magique qui garantirait qu'il n'y a rien de problématique qui se cache derrière, ça me paraît une évidence, et je ne vois pas trop ce que rappeler cette évidence apporte ici.)
Bon, attention, je suis pas non plus en train de dire que les gens qui sont en relation exclusive sont forcément enfermés, loin de là. Chacun-e accorde plus ou mons d'importance à tel ou tel truc dans une relation, et fait éventuellement les compromis qui lui semblent bons. Je dis juste que pour quelqu'un qui considère la non-exclusivité comme une partie importante de sa liberté, je ne vois pas du tout pourquoi ça serait facile d'y renoncer, donc ton argument me semble juste refléter une certaine vision de l'exclusivité de la non-exclusivité, qui n'est pas forcément partagée universellement.
Sinon, du point de vue « théorique » j'ai pas trop de réponse à apporter, à part que ça me paraît difficile, pour les raisons mentionnées par Grussie : je crois que c'est souvent lié à une certaine conception des relations amoureuses, et ça me paraît tendu de construire une relation amoureuse quand on a des conceptions fondamentalement différentes des relations amoureuses, justement. Ceci dit, on met pas forcément tou-te-s la même chose derrière « polyamour » et « exclusivité » non plus.
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