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AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Je viens de recevoir ce lien d'un ami:
http://rennes.demosphere.eu/rv/6753
résumé (je copie-colle les faits, la suite sur le lien):
"Un jugement sexiste et lesbophobe
Le 8 avril 2014, la justice a condamné une femme pour s'être défendue d'une agression violente commise à son encontre par un homme. Celui-ci était soutenu par d'autres hommes et s'en est pris à elle dans la rue, proférant des insultes sexistes et lesbophobes ainsi que des propos et menaces à caractère sexuel. La justice a défendu la version de l'agresseur en condamnant la victime à 5 mois de prison avec sursis et à des dommages et intérêts jusqu'à 10 000 euros. Au rendu du verdict, 18 féministes présent.e.s en soutien à l'accusée ont
manifesté pacifiquement leur désaccord. Elles ont été évacué.e.s avec force et violence de la salle, puis ont été reconduit.e.s vers la sortie. Emmené.e.s au commissariat, il leur a été signifié que certain.e.s d'entre elles seraient prochainement convoqué.e.s pour répondre aux accusations d'outrage à agent et de dégradation de matériel."
"Pour aider : vous pouvez faire un don pour participer aux divers frais de justice :
https://www.lepotcommun.fr/pot/u1mlutoz
Contact: feministes.enrage.e.s [at] riseup.net"
On leur propose une pétition, qu'est ce qu'on peut faire ?
Toutes les idées et soutiens sont évidemment les bienvenus.
http://rennes.demosphere.eu/rv/6753
résumé (je copie-colle les faits, la suite sur le lien):
"Un jugement sexiste et lesbophobe
Le 8 avril 2014, la justice a condamné une femme pour s'être défendue d'une agression violente commise à son encontre par un homme. Celui-ci était soutenu par d'autres hommes et s'en est pris à elle dans la rue, proférant des insultes sexistes et lesbophobes ainsi que des propos et menaces à caractère sexuel. La justice a défendu la version de l'agresseur en condamnant la victime à 5 mois de prison avec sursis et à des dommages et intérêts jusqu'à 10 000 euros. Au rendu du verdict, 18 féministes présent.e.s en soutien à l'accusée ont
manifesté pacifiquement leur désaccord. Elles ont été évacué.e.s avec force et violence de la salle, puis ont été reconduit.e.s vers la sortie. Emmené.e.s au commissariat, il leur a été signifié que certain.e.s d'entre elles seraient prochainement convoqué.e.s pour répondre aux accusations d'outrage à agent et de dégradation de matériel."
"Pour aider : vous pouvez faire un don pour participer aux divers frais de justice :
https://www.lepotcommun.fr/pot/u1mlutoz
Contact: feministes.enrage.e.s [at] riseup.net"
On leur propose une pétition, qu'est ce qu'on peut faire ?
Toutes les idées et soutiens sont évidemment les bienvenus.
InvitéInvité
Je viens de lire cet article un peu plus long.
A part le fait que la justice minimise la violence verbale, j'aimerais bien comprendre pourquoi le juge a prononcé ce verdict. Mais, pour cela, il aurait fallu que je connaisse en détails ce passage :Extrait a écrit:Concernant les faits mêmes de l’agression
Fin 2013 à Paris, une habituée de "La Mutinerie" (bar à clientèle féministe, lesbienne et trans) a été agressée, vers 2h du matin au moment de la fermeture. Elle donnait un coup de main au personnel et comptait passer le balai devant le bar, lorsqu’ un homme lui a adressé des propos à caractère sexiste et sexuel : "en passant le balai t’auras qu’à te pencher, t’y verras peut être mieux et au passage tu me suceras", "la petite pute croit qu’elle va faire peur à qui ?", "vous les gouines vous vous prenez trop pour des bonhommes"… Elle s’est défendue verbalement en lui intimant de cesser, ce qui n’a pas empêché l’homme de s’en prendre à elle physiquement. Elle s’est alors défendue par des coups. Vraisemblablement alcoolisé au moment des faits, c’est seulement deux jours plus tard que l’agresseur est allé porter plainte. La victime, qui a du se défendre, s’est vue prescrire plusieurs jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) pour être finalement convoquée au commissariat de police.
Concernant le verdict
Aujourd’hui mardi 8 avril, son audience avait lieu avec pour chef d’accusation : violences volontaires ayant entrainé une ITT de plus de huit jours. En plus des frais de justice, le verdict la condamne à une peine de 5 mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts qui pourraient atteindre 10.000 euros.
Ce verdict est extrêmement sévère ! En effet le procureur et le plaignant ne demandaient "que" des dommages et intérêts assortis d’une amende.
Comment s’étonner de ce verdict, puisque tout au long du procès, le juge et le procureur n’ont eu de cesse de minimiser la violence des agressions lesbophobes et sexistes, les qualifiant de «désagréables» (sic) ?
Avec l'article, on ne sait précisément ni ce que l'homme a fait physiquement, ni ce que la femme a fait physiquement.l’homme de s’en prendre à elle physiquement. Elle s’est alors défendue par des coups.
Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
Je suppose qu'elle va faire appel de la décision.
Il faut toujours être prudent sans avoir accès aux pièces du dossier.
On a un commentaire de l'avocat(e) de la défenderesse ? Elle avait porté plainte contre son agresseur présumé? (Je précise que c'est un terme légal pas une volonté de ma part de minimiser quoique ce soit)
Il faut toujours être prudent sans avoir accès aux pièces du dossier.
On a un commentaire de l'avocat(e) de la défenderesse ? Elle avait porté plainte contre son agresseur présumé? (Je précise que c'est un terme légal pas une volonté de ma part de minimiser quoique ce soit)
CielAncien⋅ne- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
8 jours d'ITT c'est assez énorme, ça veut dire qu'elle l'a quand même bien démonté. Donc assez d'accord avec Tilleul, j'aimerais bien avoir le son de cloche de la partie adverse avant de m'engager.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
C'est vrai, soyons prudent-e-s.
Je demanderais des précisions quant aux dommages physiques constatés sur les deux parties (le jugement ayant considéré l'homme comme victime) avant de lancer une possible pétition.
Mais est-on certain que nous parlons bien de la même affaire ?
Je n'ai pas peut-être pas tout compris, mais au départ on m'a relayé l'affaire comme si elle s'était passée à Rennes.
N'est-il pas étonnant que le plaignant porte plainte deux jours plus tard ?
En terme de validité, cela influe-t-il et comment ?
Dans cette affaire, certes l'homme a eu plus de huit jours d'ITT, mais la femme a également eu plusieurs jours d'ITT:
Donc, les deux ont eu plusieurs jours d'ITT, lui plus qu'elle, mais au final c'est elle qui a eu a se défendre de s'être protégée suite à une agression verbale puis physique.
J'aimerais comparer, à statistiques de dommages égaux (jours d'ITT, par exemple) quelles sont les peines attribuées à des femmes et à des hommes pour les mêmes faits.
Arrêtez-moi si je dis des bêtises, mais le sexisme n'existe pas dans la loi en tant que circonstance aggravante ? Ni même circonstance tout court ? Et la lesbophobie ?
Le racisme, lui, peut être reconnu s'il est constaté/avéré, me semble-t-il.
Si le crime raciste peut être reconnu, pourquoi le crime sexiste/féminicide ne l'est-il pas ?
C'est un manquement de la loi dans la reconnaissance des discriminations.
J'ai toujours trouvé hallucinant que le sexisme ne le soit même pas en cas de violences conjugales (hétéros), qui sont pourtant le summum du sexisme dans les violences faites aux femmes...
Je demanderais des précisions quant aux dommages physiques constatés sur les deux parties (le jugement ayant considéré l'homme comme victime) avant de lancer une possible pétition.
Mais est-on certain que nous parlons bien de la même affaire ?
Je n'ai pas peut-être pas tout compris, mais au départ on m'a relayé l'affaire comme si elle s'était passée à Rennes.
N'est-il pas étonnant que le plaignant porte plainte deux jours plus tard ?
En terme de validité, cela influe-t-il et comment ?
Dans cette affaire, certes l'homme a eu plus de huit jours d'ITT, mais la femme a également eu plusieurs jours d'ITT:
(source) a écrit:Vraisemblablement alcoolisé au moment des faits, c’est seulement deux jours plus tard que l’agresseur est allé porter plainte. La victime, qui a du se défendre, s’est vue prescrire plusieurs jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) pour être finalement convoquée au commissariat de police.
Source a écrit:son audience avait lieu avec pour chef d’accusation : violences volontaires ayant entrainé une ITT de plus de huit jours. En plus des frais de justice, le verdict la condamne à une peine de 5 mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêts qui pourraient atteindre 10.000 euros.
Donc, les deux ont eu plusieurs jours d'ITT, lui plus qu'elle, mais au final c'est elle qui a eu a se défendre de s'être protégée suite à une agression verbale puis physique.
J'aimerais comparer, à statistiques de dommages égaux (jours d'ITT, par exemple) quelles sont les peines attribuées à des femmes et à des hommes pour les mêmes faits.
Arrêtez-moi si je dis des bêtises, mais le sexisme n'existe pas dans la loi en tant que circonstance aggravante ? Ni même circonstance tout court ? Et la lesbophobie ?
Le racisme, lui, peut être reconnu s'il est constaté/avéré, me semble-t-il.
Si le crime raciste peut être reconnu, pourquoi le crime sexiste/féminicide ne l'est-il pas ?
C'est un manquement de la loi dans la reconnaissance des discriminations.
J'ai toujours trouvé hallucinant que le sexisme ne le soit même pas en cas de violences conjugales (hétéros), qui sont pourtant le summum du sexisme dans les violences faites aux femmes...
koAncien⋅ne- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Il me semble qu'il l'est théoriquement, même si le mot féminicide n'existe pas en tant que tel dans le droit français. Par contre, en ce qui concerne les violences conjugales, je trouve que tu touches juste. L'aspect sexiste est souvent totalement évacué dans les condamnations, j'ai l'impression.aëllon a écrit:pourquoi le crime sexiste/féminicide ne l'est-il pas
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Sérieux, je réfléchis, mais je n'ai pas souvenir que le sexisme existe du tout en droit français.
Si quelqu'un-e a de solides connaissances en droit, ça peut être bien qu'elle/il nous détaille tout ça .
Si quelqu'un-e a de solides connaissances en droit, ça peut être bien qu'elle/il nous détaille tout ça .
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
En fait, c'est décrit comme: "en raison du sexe"
par ex ici:
http://barbarapompili.fr/harmoniser-les-delais-de-prescription-des-infractions-prevues-par-la-loi-sur-la-liberte-de-la-presse-commises-en-raison-du-sexe-de-lorientation-ou-de-lidentite-sexuelle-ou-du-handic/
par ex ici:
http://barbarapompili.fr/harmoniser-les-delais-de-prescription-des-infractions-prevues-par-la-loi-sur-la-liberte-de-la-presse-commises-en-raison-du-sexe-de-lorientation-ou-de-lidentite-sexuelle-ou-du-handic/
- InvitéInvité
Le sexisme n'est pas une circonstance aggravante. On ne peut pas porter plainte pour sexisme, mais uniquement pour discrimination en raison de l'orientation sexuelle ---> homosexualité et ou les autres sexualités. Par contre le fait d'être " juste " une femme et maltraitée parce que appartenant à ce sexe, n'est pas, à l'heure actuelle une circonstance aggravante.
Oui je sais. C'est moche.
Par contre quand des violences physiques sont commises : l'alcool est une circonstance aggravante (et non l'inverse), l'état d'ivresse (ou conso de stup) aggrave les sanctions que l'on encourt si on a commis des violences.
Admettons que les femmes qui se sont défendues aient consommé 2 verres (ça me parait raisonnable), leur état de légitime défense peut être remis en cause par l’absorption d'alcool, l'alcool peut être invoqué comme une altération du jugement qui a mené à employer des moyens physiques disproportionnés par rapport au danger encouru réellement.
Je pense que c'est ce que les avocats des hommes ayant commis les agressions vont plaider si les femmes avaient consommé un verre ou 2.
C'est terrible, car cette consommation d'alcool est souvent invoquée comme une circonstance atténuante par les avocats, quand il s'agit de défendre un homme ayant commis des violences.
Et la jurisprudence malheureusement, donne souvent raison à ce type de manipulation juridique.
Espérons qu'elles vont faire appel, étant donné la portée médiatique des affaires, elles pourront obtenir de bons avocats. Par contre, elles auront besoin d'un soutien moral fort, car elles vont se faire massacrer dans la presse, et dans une bonne partie de l'opinion publique.
Oui je sais. C'est moche.
Par contre quand des violences physiques sont commises : l'alcool est une circonstance aggravante (et non l'inverse), l'état d'ivresse (ou conso de stup) aggrave les sanctions que l'on encourt si on a commis des violences.
Admettons que les femmes qui se sont défendues aient consommé 2 verres (ça me parait raisonnable), leur état de légitime défense peut être remis en cause par l’absorption d'alcool, l'alcool peut être invoqué comme une altération du jugement qui a mené à employer des moyens physiques disproportionnés par rapport au danger encouru réellement.
Je pense que c'est ce que les avocats des hommes ayant commis les agressions vont plaider si les femmes avaient consommé un verre ou 2.
C'est terrible, car cette consommation d'alcool est souvent invoquée comme une circonstance atténuante par les avocats, quand il s'agit de défendre un homme ayant commis des violences.
Et la jurisprudence malheureusement, donne souvent raison à ce type de manipulation juridique.
Espérons qu'elles vont faire appel, étant donné la portée médiatique des affaires, elles pourront obtenir de bons avocats. Par contre, elles auront besoin d'un soutien moral fort, car elles vont se faire massacrer dans la presse, et dans une bonne partie de l'opinion publique.
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
Sauf qu'en ayant porté plainte 2 jours après, je vois mal comment prouver formellement l'alcoolisation.
Il y a trop de zones d'ombre dans cette affaire pour pouvoir en déduire quoique ce soit.
Il y a trop de zones d'ombre dans cette affaire pour pouvoir en déduire quoique ce soit.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Ben oui c'est ça qui m'embête aussi en fait. Quand je vois la réaction de la justice, j'ai l'impression que la jeune femme s'est faite insulter, qu'elle a démonté le gars qui s'est défendu mais a priori moins violemment qu'elle puisque dans l'article on ne dit pas combien de jours d'ITT elle a eu. Je pense que si elle en avait autant ou plus, l'article l'aurait précisé.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
merci pour les précisions, shun
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Il me semble qu'il l'a agressée verbalement puis physiquement avant qu'elle se défende.
Donc, je peux me tromper, mais elle s'est fait frapper PUIS s'est défendue.
J'ose espérer que la justice prendra cet élément capital en compte.
Donc, je peux me tromper, mais elle s'est fait frapper PUIS s'est défendue.
J'ose espérer que la justice prendra cet élément capital en compte.
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
Enfin ca c'est sa version, reste à voir si les autres témoignages (si il y en a) la corroborent.
Encore une fois, on n'a pas d'info, vaut mieux ne rien affirmer dessus que ce soit en noir ou en blanc et attendre le jugement en appel. (S'il y a )
Encore une fois, on n'a pas d'info, vaut mieux ne rien affirmer dessus que ce soit en noir ou en blanc et attendre le jugement en appel. (S'il y a )
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