- GouinerougeBleu⋅e
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Date d'inscription : 30/07/2014
Friendzoned-Girlfriendzoning : Quand l'amitié rime avec sexisme et violence sexuelle/psychologique
11.08.14 19:21
Bonjour ,
J'aimerais parler d'une problématique qui me touche d'assez près ces temps, à savoir la notion de "friendzoned/girldfriendzoning". Il me semble que c'est un sujet féministe qui est pas mal abordé sur la toile (mais qui n'a, à ma connaissance, pas été directement traité sur ce forum; j'ai fait une recherche sur le forum comprenant ce terme, et je n'ai rien trouvé). Je me permets donc d'ouvrir un nouveau topic sur les relations hommes-femmes parce que l'ancien topique n'aborde pas ce sujet sous l'angle du "friendzoned/girlfrienzoning"
De ce que j'ai compris de cette notion (en lisant des articles sur le net) de la girlfriendzoning, d'un point de vue féministe c'est une notion qui fait référence au fait que lorsque un homme hétéro cisgenre devient ami avec une femme hétéro/bie/lesbienne cisgenre qu'il vient de connaître, il a des attentes qui dépassent le simple cadre de l'amitié et qu'il/elle insiste pour sortir avec la fille et/ou avoir des relations sexuelles/affectives avec cette dernière alors qu'elle ne veut pas (et l''a bien précisé). qu'il se comporte en mec bien (concept du nice-guy) en espérant avoir en "récompense" des relations affectives et/ou sexuelles avec la dite fille. Néanmoins, la fille n'est implicitement pas intéressée à sortir avec lui et lui propose de rester amies : le gars se fait dès lors "friendzoné", d'où la notion de "friendzoned". L'analyse féministe qui est fait de la situation est que c'est sexiste de considérer une amie seulement dans l'optique de sortir avec elle ou d'avoir des relations sexuelles avec elle et que l'insistance du gars, qui ne comprend pas le refus de son amie, est violent pour la fille. La relation amicale peut être dès lors source d'oppression ,de sexisme etc... Elle peut être lue dès lors dans un rapport de pouvoir /domination où le friendzoné veut imposer son pouvoir/sa volonté à son ami-e. On peut également dire que la personne friendzoné peut souffrir d'une situation d'ambiguité même si cela ne justifie en aucun cas le harcèlement/commentaires sexualisants etc...
Ce concept de girldfrienzoning a été élaboré à la suite de différents posts/commentaires/ articles (notamment sur les forums de séduction) dans lesquels les mecs se plaignaient qu'ils n'arrivaient pas à conclure avec leur amie, qu'îls se faisaient "friendzoné" parce qu'ils étaient trop faibles, pas assez pro-actives etc... Je ne connais aps exactement l'historique de cette notion. Si quelqu'un a des références là-dessus, je suis preneuse Le terme friendzoned a d'abord été utilisé par des hommes (plutôt sexistes) puis, il me semble a été repris par les féministes.
Je pense personnellement que cette notion peut être lu dans la perspective hétérosexuelle inverse (une fille hétéro qui insiste pour sortir avec un gars hétéro/bi/gay) et aussi dans une perspective LGBTIQ ( lesbienne/bie intéressée par une autre lesbienne/bie cisgenre ou non // gay-gay). On peut aussi lire cette problématique dans une perspective transexuelle ou intersexe ou queer ^^
Voici les liens concernant qui décrivent très bien ces deux concepts ainsi que les situations qui leur sont liées :-D
http://www.madmoizelle.com/friendzone-temoignages-recap-242701
http://www.lesinrocks.com/2014/01/25/actualite/en-reponse-la-friendzone-elles-inventent-la-girlfriendzone-11464731/
http://www.reddit.com/r/AskWomen/comments/1izx8v/how_do_you_stop_men_from_girlfriendzoning_you/
http://lescrisdelalicorne.tumblr.com/post/84439323000/la-friend-zone-et-les-marginaux-de-lheterosexualite
Une bonne BD sur le sujet qui différencie différents types de situations amicales entre homme et femmes ainsi que la situation caractérisitque de la "friendzoned":
http://www.mirionmalle.com/2014/01/friendzone-girlfriendzone-le-combat-des.html
celui de "nice guy" en lien avec les images de la salope et du salaud:
http://lesquestionscomposent.fr/cerise-et-melon-lachez-leur-la-grappe/
De mon expérience, je pense que l'on peut tout à fait tirer des liens entre la "friendzoned", la drague lourde, le harcèlement sexuel, les comportements/commentaires sexistes subies, la notion de consentement, la notion de malentendu, et les violences sexuelles en tout genre (attouchements sexuels, viols etc...). Malheureusement, je n'ai pas trouvé de sites/articles qui d'une part fait ces liens (qui me semble primordial). D'autre part, ces articles en restent à une vision descriptive ou analytique du problème sans jamais proposer des SOLUTIONS CONCRETES :-( Parce concrètement qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter tout malentendu, tout comportement de frienzoned de la part d'un ami ? Qu'est-ce qu'on peut faire d'un point de vue féministe pour combattre ce sexisme qu'est la friendzoned ?
La troisème critique que je pourrais faire est que ces analyses prennent peu en compte l'angle LGBTIQ ( à savoir une amitié ambigue entre gens du même sexe avec une orientation homosexuelle). Enfin, il me semble que la frienzoned peut produire beaucoup de violences symbolique/psychologie /sexuelle pour les personnes qui subissent l'insistance sexuelle/affective de l'ami-e.
Voici les violences que j'ai repéré:
1) Harcèlement moral et/ou sexuel et/ou affectif ( personne qui se plaint d’avoir été rejeté, et qui insiste pour mettre en avant son attirance en ayant des comportements de jalousie, de colère si ce l’attirance n’est pas réciproque, sexualisation)
3) Mépris/Colère de la part de la personne qui s'est fait "friendzoné"
4) Drague lourde
5) Déni de son identité de gay /lesbienne/bie -- homophobie/lesbophobie/transphobie
6) Déni de son droit/liberté à choisir avec qui l'on veut avoir des relations affectives et/ou sexuelles
7) Déni des comportements problématiques/ de l 'intérêt porté à l'ami-e
Culpabilisation de l'ami-e qui n'est pas intéressé-e (victime-blaming)
9) Mépris de la notion de consentement
10) Attouchements sexuels/ Viol (dans les cas les plus graves)
Personnellement, j'ai essayé plusieurs techniques pour éclaircir mes intentions amicales ainsi que pour que la personne comprenne la gravité de son comportement (quand ca débouchait sur du harcèlement/commentaires sexualisants, sexistes/attouchements sexuels)et qu'elle puisse faire le deuil d'une relation amoureuse avec la personne qui n'éprouve pas d'attirance réciproque pour elle. Enfin, je vois que la plupart des comportements que j'ai pu adopter envers la personne concernée pour lui faire comprendre la non-réciprocité de son attirance n'a jamais réellement marché.
Vocii les comportements pour résoudre le problème que j'ai identifié ( out en mettant en cause le fait que ce n'est pas à la personne harcelée de devoir justifier quoi que ce soit. Mais une meilleure communication peut éviter les malentendus):
1) avoir une discussion ouverte et franche avec la personne en lui disant que l'on est pas intéressée par elle / ou que l'on désire seulement la connaître amicalement / lui précser la nature amicale de la relation (au début ou pendant la relation amicale).
2) Lui dire que l'on est pas intéressée par elle verbalement ou par texto
3) "Préciser "amicalement" quand on envoie un message
4) ()ire que l'on est lesbienne au début de relation
5) Dire que certains types de personnes ne nous attire pas (par exemple si vous avez une pote lesbienne masculine, lui dire que les filles masculines ne vous attirent pas etc...)
6) Se montrer méprisante/distante lorsqu'on s'aperçoit que la personne à d'autres attentes// est en train de tomber amoureuse de vous/ est en train de vous sexualiser
7) Exprimer son colère, son mépris des comportements de drague lourde, d'hypersexualisation, ou de la personne elle-même
Sous-entendus de non.-intérêt
9) Eloignement temporaire
10) Couper les ponts avec la personne si elle dépasse les bornes soit en lui disant clairement le problème, soit en ne disant rien
11) les amis faisant partie du groupe peuvent prendre le parti du "friendzoné" ( "non mais il est pas intéressé par toi", "tu délires"...) et/ou continuer à inviter/cotôyer l'ami frienzdonzé qui a été violent sexuellement (attouchements sexuels)
La plupart de ces comportements n'ont jamais abouti... Pire, cela n'a fait que renforcer la conviction délirante de la personne que j'étais intéressée par elle. D'autre part, quand il y avait une discussion (explicite ou implicite) la personne démentait son intérêt // son comportement lourdingue à mon égard. Le seule comportement qui a porté ses fruits, de mon expérience, était la séparation nette et claire d'avec la personne.
Je propose ce topic pour toute personne qui veut témoigner et/ou réfléchir sur ce sujet . N'ayant pas la science infuse, je suis ouverte aux critiques et apports concernant ces notions. Je chercherais également quelques éclairages sur ces notions. Etant souvent confronté à ce problème dans mes relations amicales (à savoir qu'un pote/ami ou une pote/amie ne peut et ne veut comprendre le fait que je ne sois pas intéressée par il ou elle et qui est très insistante (qui se positionne comme "potentiel amoureux", commentaires sexuelles déplacées, attouchements, voire harcèlement sexuel) et je chercherais quelques solutions. Actuellement, j'hésite même à éviter toute relation avec les hommes et/ou les lesbiennes en terme amicale... le but de ce topic étant d'identifier les comportements qui posent problème et les violences qui sont liées à la "Friendzoned" et les solutions qui peuvent être apportés en terme d' attitudes à adopter de manière respectueuse pour faire comprendre à la personne insistante que son comportement est à la limite de la drague lourde/ du harcèlement et que l'on aimerait qu'elle arrête.
Désolée pour mon long topic (sujet qui me travaille beaucoup) :-(
J'aimerais parler d'une problématique qui me touche d'assez près ces temps, à savoir la notion de "friendzoned/girldfriendzoning". Il me semble que c'est un sujet féministe qui est pas mal abordé sur la toile (mais qui n'a, à ma connaissance, pas été directement traité sur ce forum; j'ai fait une recherche sur le forum comprenant ce terme, et je n'ai rien trouvé). Je me permets donc d'ouvrir un nouveau topic sur les relations hommes-femmes parce que l'ancien topique n'aborde pas ce sujet sous l'angle du "friendzoned/girlfrienzoning"
De ce que j'ai compris de cette notion (en lisant des articles sur le net) de la girlfriendzoning, d'un point de vue féministe c'est une notion qui fait référence au fait que lorsque un homme hétéro cisgenre devient ami avec une femme hétéro/bie/lesbienne cisgenre qu'il vient de connaître, il a des attentes qui dépassent le simple cadre de l'amitié et qu'il/elle insiste pour sortir avec la fille et/ou avoir des relations sexuelles/affectives avec cette dernière alors qu'elle ne veut pas (et l''a bien précisé). qu'il se comporte en mec bien (concept du nice-guy) en espérant avoir en "récompense" des relations affectives et/ou sexuelles avec la dite fille. Néanmoins, la fille n'est implicitement pas intéressée à sortir avec lui et lui propose de rester amies : le gars se fait dès lors "friendzoné", d'où la notion de "friendzoned". L'analyse féministe qui est fait de la situation est que c'est sexiste de considérer une amie seulement dans l'optique de sortir avec elle ou d'avoir des relations sexuelles avec elle et que l'insistance du gars, qui ne comprend pas le refus de son amie, est violent pour la fille. La relation amicale peut être dès lors source d'oppression ,de sexisme etc... Elle peut être lue dès lors dans un rapport de pouvoir /domination où le friendzoné veut imposer son pouvoir/sa volonté à son ami-e. On peut également dire que la personne friendzoné peut souffrir d'une situation d'ambiguité même si cela ne justifie en aucun cas le harcèlement/commentaires sexualisants etc...
Ce concept de girldfrienzoning a été élaboré à la suite de différents posts/commentaires/ articles (notamment sur les forums de séduction) dans lesquels les mecs se plaignaient qu'ils n'arrivaient pas à conclure avec leur amie, qu'îls se faisaient "friendzoné" parce qu'ils étaient trop faibles, pas assez pro-actives etc... Je ne connais aps exactement l'historique de cette notion. Si quelqu'un a des références là-dessus, je suis preneuse Le terme friendzoned a d'abord été utilisé par des hommes (plutôt sexistes) puis, il me semble a été repris par les féministes.
Je pense personnellement que cette notion peut être lu dans la perspective hétérosexuelle inverse (une fille hétéro qui insiste pour sortir avec un gars hétéro/bi/gay) et aussi dans une perspective LGBTIQ ( lesbienne/bie intéressée par une autre lesbienne/bie cisgenre ou non // gay-gay). On peut aussi lire cette problématique dans une perspective transexuelle ou intersexe ou queer ^^
Voici les liens concernant qui décrivent très bien ces deux concepts ainsi que les situations qui leur sont liées :-D
http://www.madmoizelle.com/friendzone-temoignages-recap-242701
http://www.lesinrocks.com/2014/01/25/actualite/en-reponse-la-friendzone-elles-inventent-la-girlfriendzone-11464731/
http://www.reddit.com/r/AskWomen/comments/1izx8v/how_do_you_stop_men_from_girlfriendzoning_you/
http://lescrisdelalicorne.tumblr.com/post/84439323000/la-friend-zone-et-les-marginaux-de-lheterosexualite
Une bonne BD sur le sujet qui différencie différents types de situations amicales entre homme et femmes ainsi que la situation caractérisitque de la "friendzoned":
http://www.mirionmalle.com/2014/01/friendzone-girlfriendzone-le-combat-des.html
celui de "nice guy" en lien avec les images de la salope et du salaud:
http://lesquestionscomposent.fr/cerise-et-melon-lachez-leur-la-grappe/
De mon expérience, je pense que l'on peut tout à fait tirer des liens entre la "friendzoned", la drague lourde, le harcèlement sexuel, les comportements/commentaires sexistes subies, la notion de consentement, la notion de malentendu, et les violences sexuelles en tout genre (attouchements sexuels, viols etc...). Malheureusement, je n'ai pas trouvé de sites/articles qui d'une part fait ces liens (qui me semble primordial). D'autre part, ces articles en restent à une vision descriptive ou analytique du problème sans jamais proposer des SOLUTIONS CONCRETES :-( Parce concrètement qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter tout malentendu, tout comportement de frienzoned de la part d'un ami ? Qu'est-ce qu'on peut faire d'un point de vue féministe pour combattre ce sexisme qu'est la friendzoned ?
La troisème critique que je pourrais faire est que ces analyses prennent peu en compte l'angle LGBTIQ ( à savoir une amitié ambigue entre gens du même sexe avec une orientation homosexuelle). Enfin, il me semble que la frienzoned peut produire beaucoup de violences symbolique/psychologie /sexuelle pour les personnes qui subissent l'insistance sexuelle/affective de l'ami-e.
Voici les violences que j'ai repéré:
1) Harcèlement moral et/ou sexuel et/ou affectif ( personne qui se plaint d’avoir été rejeté, et qui insiste pour mettre en avant son attirance en ayant des comportements de jalousie, de colère si ce l’attirance n’est pas réciproque, sexualisation)
3) Mépris/Colère de la part de la personne qui s'est fait "friendzoné"
4) Drague lourde
5) Déni de son identité de gay /lesbienne/bie -- homophobie/lesbophobie/transphobie
6) Déni de son droit/liberté à choisir avec qui l'on veut avoir des relations affectives et/ou sexuelles
7) Déni des comportements problématiques/ de l 'intérêt porté à l'ami-e
Culpabilisation de l'ami-e qui n'est pas intéressé-e (victime-blaming)
9) Mépris de la notion de consentement
10) Attouchements sexuels/ Viol (dans les cas les plus graves)
Personnellement, j'ai essayé plusieurs techniques pour éclaircir mes intentions amicales ainsi que pour que la personne comprenne la gravité de son comportement (quand ca débouchait sur du harcèlement/commentaires sexualisants, sexistes/attouchements sexuels)et qu'elle puisse faire le deuil d'une relation amoureuse avec la personne qui n'éprouve pas d'attirance réciproque pour elle. Enfin, je vois que la plupart des comportements que j'ai pu adopter envers la personne concernée pour lui faire comprendre la non-réciprocité de son attirance n'a jamais réellement marché.
Vocii les comportements pour résoudre le problème que j'ai identifié ( out en mettant en cause le fait que ce n'est pas à la personne harcelée de devoir justifier quoi que ce soit. Mais une meilleure communication peut éviter les malentendus):
1) avoir une discussion ouverte et franche avec la personne en lui disant que l'on est pas intéressée par elle / ou que l'on désire seulement la connaître amicalement / lui précser la nature amicale de la relation (au début ou pendant la relation amicale).
2) Lui dire que l'on est pas intéressée par elle verbalement ou par texto
3) "Préciser "amicalement" quand on envoie un message
4) ()ire que l'on est lesbienne au début de relation
5) Dire que certains types de personnes ne nous attire pas (par exemple si vous avez une pote lesbienne masculine, lui dire que les filles masculines ne vous attirent pas etc...)
6) Se montrer méprisante/distante lorsqu'on s'aperçoit que la personne à d'autres attentes// est en train de tomber amoureuse de vous/ est en train de vous sexualiser
7) Exprimer son colère, son mépris des comportements de drague lourde, d'hypersexualisation, ou de la personne elle-même
Sous-entendus de non.-intérêt
9) Eloignement temporaire
10) Couper les ponts avec la personne si elle dépasse les bornes soit en lui disant clairement le problème, soit en ne disant rien
11) les amis faisant partie du groupe peuvent prendre le parti du "friendzoné" ( "non mais il est pas intéressé par toi", "tu délires"...) et/ou continuer à inviter/cotôyer l'ami frienzdonzé qui a été violent sexuellement (attouchements sexuels)
La plupart de ces comportements n'ont jamais abouti... Pire, cela n'a fait que renforcer la conviction délirante de la personne que j'étais intéressée par elle. D'autre part, quand il y avait une discussion (explicite ou implicite) la personne démentait son intérêt // son comportement lourdingue à mon égard. Le seule comportement qui a porté ses fruits, de mon expérience, était la séparation nette et claire d'avec la personne.
Je propose ce topic pour toute personne qui veut témoigner et/ou réfléchir sur ce sujet . N'ayant pas la science infuse, je suis ouverte aux critiques et apports concernant ces notions. Je chercherais également quelques éclairages sur ces notions. Etant souvent confronté à ce problème dans mes relations amicales (à savoir qu'un pote/ami ou une pote/amie ne peut et ne veut comprendre le fait que je ne sois pas intéressée par il ou elle et qui est très insistante (qui se positionne comme "potentiel amoureux", commentaires sexuelles déplacées, attouchements, voire harcèlement sexuel) et je chercherais quelques solutions. Actuellement, j'hésite même à éviter toute relation avec les hommes et/ou les lesbiennes en terme amicale... le but de ce topic étant d'identifier les comportements qui posent problème et les violences qui sont liées à la "Friendzoned" et les solutions qui peuvent être apportés en terme d' attitudes à adopter de manière respectueuse pour faire comprendre à la personne insistante que son comportement est à la limite de la drague lourde/ du harcèlement et que l'on aimerait qu'elle arrête.
Désolée pour mon long topic (sujet qui me travaille beaucoup) :-(
Re: Friendzoned-Girlfriendzoning : Quand l'amitié rime avec sexisme et violence sexuelle/psychologique
12.08.14 0:32
Bah du coup dans un contexte incluant les lgbtq, je trouve ça bizarre surtout entre lesbiennes. Parce que peut-on considérer qu'il y a un rapport de force qui s'inscrit dans une oppression patriarcale dans un couple lesbien. Et est ce que ça pourrait amener l'une d'elle à considérer l'autre comme une copine potentielle dans une simple relation amicale. Ou alors c'est une problématique similaire mais hors de ce contexte ? Genre un malencontreux malentendu si on.peut dire. Car c'est dans un contexte de domination patriarcale que s'inscrit la friendzone. Et est ce que le couple lesbien peut y échapper d'ailleurs à l'oppression patriarcale"? J'aime pas tous ces termes trop scientifiques mais bon ^^
Après c'est peut être le cas quand il s'agit d'un couple avec une fille "masculine", (je ne sais plus quel terme est utilisé) qui adopterai les codes vestimentaires etc masculins (si j'ai bien pigé), et d'une autre fille féminine mais là le rapport de pouvoir n'est pas du tout le même, puisque ce n'est pas ça qui la fera intégrer le rang des dominants (selon moi on peut dégringoler mais pas gagner du pouvoir). Ça semble juste être une "imitation" du schéma patriarcal. Désolé pour le terme.
Et c'est vraiment une vraie question parce que je ne me suis jamais penchée sur les relations de pouvoir entre lesbiennes et gay et du coup ça m'intéresse. Donc s'il y a hs, pas besoin de s y attarder.
D'ailleurs autant dans un couple homo, je le concevoit qu'effectivement il peut avoir un schéma de domination similaire, (car il me semble plus invalidé d'être un gay catégorise comme "efféminé", dans une société où les "vrais" mecs ont le pouvoir, puisque ça inclue que le mec perd de sa masculinité, donc il devient presque une femme, en fait, et là encore j'ai sûrement tort) autant dans un couple lesbien j'arrive difficilement à le concevoir.
Ceci étant dit, hm je crois que la meilleure des choses à faire avant c'est de le spécifier clairement quand tu réalises que tu t entend bien avec la personne et que tu es sûr ou sure qu'elle ne t'attire pas, qu'elle ne t intéresse pas autre que amicalement ou que tu n'as pas envie de ce type de relation. Pas de sous entendus parce que la personne aura tendance à interpréter ou déformer, même à les invalider au fil du temps en mode "tout peut changer". Là autant être catégorique du coup.
Donc vaut mieux être honnête dès le début, de mettre tout à plat, déjà demander si il est possible qu une des deux ait de l attirance pour l autre et si ça poserait éventuellement problème. Parce que surtout dans une relation amicale entre hétéros où on rabâche assez souvent que "filles et mecs ne peuvent pas rester amis ou ne pas coucher entre eux au bout d un certain temps, il y a toujours des trucs qui se créent (bah voyons), vaut mieux le préciser dès le départ, avant même qu'il y ai une vraie amitié d'ailleurs, comme ça, le mal est évite, y a pas encore de grandes illusions à se faire.
Et si ça ne marche pas, je crains qu'il n y ai pas grand chose à faire, ou en tous cas, je ne pense pas que des solutions "type" soient efficaces. Faut faire avec la personne qu'on a en face, faire avec son tempérament et tout. Et seulement espérer que ça ne génère pas trop de casse quoi.
Après c'est peut être le cas quand il s'agit d'un couple avec une fille "masculine", (je ne sais plus quel terme est utilisé) qui adopterai les codes vestimentaires etc masculins (si j'ai bien pigé), et d'une autre fille féminine mais là le rapport de pouvoir n'est pas du tout le même, puisque ce n'est pas ça qui la fera intégrer le rang des dominants (selon moi on peut dégringoler mais pas gagner du pouvoir). Ça semble juste être une "imitation" du schéma patriarcal. Désolé pour le terme.
Et c'est vraiment une vraie question parce que je ne me suis jamais penchée sur les relations de pouvoir entre lesbiennes et gay et du coup ça m'intéresse. Donc s'il y a hs, pas besoin de s y attarder.
D'ailleurs autant dans un couple homo, je le concevoit qu'effectivement il peut avoir un schéma de domination similaire, (car il me semble plus invalidé d'être un gay catégorise comme "efféminé", dans une société où les "vrais" mecs ont le pouvoir, puisque ça inclue que le mec perd de sa masculinité, donc il devient presque une femme, en fait, et là encore j'ai sûrement tort) autant dans un couple lesbien j'arrive difficilement à le concevoir.
Ceci étant dit, hm je crois que la meilleure des choses à faire avant c'est de le spécifier clairement quand tu réalises que tu t entend bien avec la personne et que tu es sûr ou sure qu'elle ne t'attire pas, qu'elle ne t intéresse pas autre que amicalement ou que tu n'as pas envie de ce type de relation. Pas de sous entendus parce que la personne aura tendance à interpréter ou déformer, même à les invalider au fil du temps en mode "tout peut changer". Là autant être catégorique du coup.
Donc vaut mieux être honnête dès le début, de mettre tout à plat, déjà demander si il est possible qu une des deux ait de l attirance pour l autre et si ça poserait éventuellement problème. Parce que surtout dans une relation amicale entre hétéros où on rabâche assez souvent que "filles et mecs ne peuvent pas rester amis ou ne pas coucher entre eux au bout d un certain temps, il y a toujours des trucs qui se créent (bah voyons), vaut mieux le préciser dès le départ, avant même qu'il y ai une vraie amitié d'ailleurs, comme ça, le mal est évite, y a pas encore de grandes illusions à se faire.
Et si ça ne marche pas, je crains qu'il n y ai pas grand chose à faire, ou en tous cas, je ne pense pas que des solutions "type" soient efficaces. Faut faire avec la personne qu'on a en face, faire avec son tempérament et tout. Et seulement espérer que ça ne génère pas trop de casse quoi.
- GouinerougeBleu⋅e
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Date d'inscription : 30/07/2014
Re: Friendzoned-Girlfriendzoning : Quand l'amitié rime avec sexisme et violence sexuelle/psychologique
12.08.14 11:19
Merci pour ta réponse . Le sujet que tu abordes (rapport de domination entre lesbiennes) m'intéresse particulièrement et je pensais ouvrir un topic sur ce sujet avant que tu répondes. Je vais le faire aujourd'hui, mais je vais tout de même te répondre ici.
Tout d'abord, je pense qu'il peut y avoir une oppression patriarcale entre les lesbiennes et qu'on peut la lire sous l'optique du genre. Dans le jargon, on parle de butch/femmes féminine/lipstick. J'exclue donc de l'analyse les rapports de domination en terme de classe/race/beauté (moche-beau)/trouble psychique (personne "saine"-patient psychiatrique etc)... On part du principe qu'il n'y a pas de rapport de domination entre femmes que les lesbiennes vivraient dans un paradis, exempt de toute violence patriarcale. Il y a aussi l'idée que les lesbiennes seraient des "transfuges de leur classes" selon Wittig, à savoir des révolutionnaires. Que nenni... Même si j'ai été fortement influencé par Wittig, de mon expérience personnelle dans le milieu lesbien et le milieu féministe, c'est malheureusement faux, les femmes peuvent aussi reproduire des comportements patriarcales (couper la parole, dénigrer le statut de femme, hypervalorisation de la masculinité, comportements sexistes --° aussi bien chez les femmes féministes hétéros/bies que chez les lesbiennes non-féministes), objectification de la femme, comportements sexualisants -- plutôt chez les lesbiennes. D'autre part, la plupart des potes lesbiennes-bies (10) que j'ai rencontré n'étaient pas vraiment féministes (cad qu'elles ne se disaient pas féministes (6/10) et ou avaient des comportements de type partriarcale tout en se disant féministes (3/10). La seule femmes bisexuelle avec qui j'ai pu être amie, ne m'a jamais vraiment dragué (et était plutôt respectueuse). D'autre part, j'ai eu deux bonnes amies avec qui il y avait une réciprocité dans l'attirance (donc on exclue la problématique de la friendzone de fait). J'ai aussi moi-même été attiré par des filles qui n'étaient pas intéressées, mais ce n'étaient pas vraiment des potes (plutôt des connaissances). Je ne sais pas si la friendzone rentre en jeu dans ces deux cas.
Pour en revenir à la friendzone, je pense que la notion de friendzone peut s'appliquer dans les relations entre lesbiennes (j'y ai fait les frais, toutes les amies avec qui j'ai essayé d'entamer une relation amicale, ont un peu insisté pour sortir avec moi (attouchements sexuels, hypersexualisation de ma personne, commentaires sexistes, voire harcèlement dans un cas). Je ne pense pas que ce soit un malheureux malentendu, mais bien une oppression de type patriarcale. Par exemple, être réduit à un objet de désir/objet sexuel potentiel.
Personnellement, je pense qu'un lesbienne masculine, qui se réappropie des comportements socialement considéré comme masculin (butch dans notre cas) peuvent reproduire de rapports de domination entre femmes. Attention, je ne suis pas en train de dire que toutes les butchs le font, ni que ce serait mal d'etre une lesbienne masculine ( parce qu'au final elles s'écartent de leur assignation de genre) Ici, ce n'est pas le sexe qui est important (puisque toutes les lesbiennes sont des femmes) mais bien le genre qui permettrait d'oppresser d'autres femmes avec des comportements d'imposition typique de la masculinité. J'ai personnellement vécu dans le milieu lesbien la même merde que je fuyais dans le monde hétéro à savoir :
1) drague lourde, sans prise en compte de ton point de vue
2) attouchements sexuels (une pote à moi (butch) m'a mis la main dans ma fesse droite (carréement dans ma culotte !!!!)
3) objectalisation de la femme (femme considéré seulement sous l'angle sexuel)
4) les femmes butchs (qui sont quand même majoritaire dans le milieu lesbien) vont insister pour être les filles qui contrôlent, celles qui vont contrôler leur copine dans une relation (sexuelle ou pas). On a donc une insistance sur l'activité comme positive, et la passivité (associé au féminin) comme négatif...
5) dénigrement de la féminité (et des comportements considérés socialement (!!!) comme féminin, par exemple expression des émotions, hyperréactivité émotionnelle, passivité, peu dans l'action/agir,
C'est vrai que la plupart des amis avec qui j'ai eu ce problème de "friendzoned" (d'après mes statistiques, ca monte à 7/8 relations amicales problématiques, à savoir que toutes mes relations amicales avec les lesbiennes n'ont jamais abouti à une relation amicale respectueuse et saine sans jeu de drague). J'exclue les deux filles avec qui j'ai été amie et avec il y avait de l'intérêt des deux côtés ainsi que les filles que j'ai pu cotoyer dans les associations.
Merci pour ton conseil . Je pense que tu as tout à fait raison. Vaut mieux toute de suite avoir une discussion claire sur le sujet au début, parce que de dire que c'est seulement amicale ou que l'on est pas intéressée ne suffit pas.
Tout d'abord, je pense qu'il peut y avoir une oppression patriarcale entre les lesbiennes et qu'on peut la lire sous l'optique du genre. Dans le jargon, on parle de butch/femmes féminine/lipstick. J'exclue donc de l'analyse les rapports de domination en terme de classe/race/beauté (moche-beau)/trouble psychique (personne "saine"-patient psychiatrique etc)... On part du principe qu'il n'y a pas de rapport de domination entre femmes que les lesbiennes vivraient dans un paradis, exempt de toute violence patriarcale. Il y a aussi l'idée que les lesbiennes seraient des "transfuges de leur classes" selon Wittig, à savoir des révolutionnaires. Que nenni... Même si j'ai été fortement influencé par Wittig, de mon expérience personnelle dans le milieu lesbien et le milieu féministe, c'est malheureusement faux, les femmes peuvent aussi reproduire des comportements patriarcales (couper la parole, dénigrer le statut de femme, hypervalorisation de la masculinité, comportements sexistes --° aussi bien chez les femmes féministes hétéros/bies que chez les lesbiennes non-féministes), objectification de la femme, comportements sexualisants -- plutôt chez les lesbiennes. D'autre part, la plupart des potes lesbiennes-bies (10) que j'ai rencontré n'étaient pas vraiment féministes (cad qu'elles ne se disaient pas féministes (6/10) et ou avaient des comportements de type partriarcale tout en se disant féministes (3/10). La seule femmes bisexuelle avec qui j'ai pu être amie, ne m'a jamais vraiment dragué (et était plutôt respectueuse). D'autre part, j'ai eu deux bonnes amies avec qui il y avait une réciprocité dans l'attirance (donc on exclue la problématique de la friendzone de fait). J'ai aussi moi-même été attiré par des filles qui n'étaient pas intéressées, mais ce n'étaient pas vraiment des potes (plutôt des connaissances). Je ne sais pas si la friendzone rentre en jeu dans ces deux cas.
Pour en revenir à la friendzone, je pense que la notion de friendzone peut s'appliquer dans les relations entre lesbiennes (j'y ai fait les frais, toutes les amies avec qui j'ai essayé d'entamer une relation amicale, ont un peu insisté pour sortir avec moi (attouchements sexuels, hypersexualisation de ma personne, commentaires sexistes, voire harcèlement dans un cas). Je ne pense pas que ce soit un malheureux malentendu, mais bien une oppression de type patriarcale. Par exemple, être réduit à un objet de désir/objet sexuel potentiel.
Personnellement, je pense qu'un lesbienne masculine, qui se réappropie des comportements socialement considéré comme masculin (butch dans notre cas) peuvent reproduire de rapports de domination entre femmes. Attention, je ne suis pas en train de dire que toutes les butchs le font, ni que ce serait mal d'etre une lesbienne masculine ( parce qu'au final elles s'écartent de leur assignation de genre) Ici, ce n'est pas le sexe qui est important (puisque toutes les lesbiennes sont des femmes) mais bien le genre qui permettrait d'oppresser d'autres femmes avec des comportements d'imposition typique de la masculinité. J'ai personnellement vécu dans le milieu lesbien la même merde que je fuyais dans le monde hétéro à savoir :
1) drague lourde, sans prise en compte de ton point de vue
2) attouchements sexuels (une pote à moi (butch) m'a mis la main dans ma fesse droite (carréement dans ma culotte !!!!)
3) objectalisation de la femme (femme considéré seulement sous l'angle sexuel)
4) les femmes butchs (qui sont quand même majoritaire dans le milieu lesbien) vont insister pour être les filles qui contrôlent, celles qui vont contrôler leur copine dans une relation (sexuelle ou pas). On a donc une insistance sur l'activité comme positive, et la passivité (associé au féminin) comme négatif...
5) dénigrement de la féminité (et des comportements considérés socialement (!!!) comme féminin, par exemple expression des émotions, hyperréactivité émotionnelle, passivité, peu dans l'action/agir,
C'est vrai que la plupart des amis avec qui j'ai eu ce problème de "friendzoned" (d'après mes statistiques, ca monte à 7/8 relations amicales problématiques, à savoir que toutes mes relations amicales avec les lesbiennes n'ont jamais abouti à une relation amicale respectueuse et saine sans jeu de drague). J'exclue les deux filles avec qui j'ai été amie et avec il y avait de l'intérêt des deux côtés ainsi que les filles que j'ai pu cotoyer dans les associations.
Merci pour ton conseil . Je pense que tu as tout à fait raison. Vaut mieux toute de suite avoir une discussion claire sur le sujet au début, parce que de dire que c'est seulement amicale ou que l'on est pas intéressée ne suffit pas.
- InvitéInvité
Re: Friendzoned-Girlfriendzoning : Quand l'amitié rime avec sexisme et violence sexuelle/psychologique
13.08.14 21:37
J'ai malheureusement pas le temps de tout lire ce soir, mais je voulais juste signaler qu'on avait déjà un peu parlé de friendzone et de girlfriendzone ici : https://feminisme.1fr1.net/t2346-liste-ressources-de-vulgarisation-feministe
(J'essaierai de revenir lire ici un peu plus tard.)
(J'essaierai de revenir lire ici un peu plus tard.)
- GouinerougeBleu⋅e
- Messages : 21
Date d'inscription : 30/07/2014
Re: Friendzoned-Girlfriendzoning : Quand l'amitié rime avec sexisme et violence sexuelle/psychologique
20.08.14 12:48
Hello!
Je te remercie pour ton commentaire Effectivement, je n'étais pas tombé sur ce topic dans mes recherches ^
Je te remercie pour ton commentaire Effectivement, je n'étais pas tombé sur ce topic dans mes recherches ^
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