Ressources polyamour / non-exclusivité
+6
Aëlloon
Vénus
Judy Squires
bohwaz
ko
mhysterie
10 participants
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
17.09.14 14:03
Il est possible de voir les choses autrement et de se dire qu'une personne "peu désirable" a plus de chance de trouver quand même l'une ou l'autre relation car l'autre personne n'attend pas quelqu'un qui répond à 100% de son idéal (vu qu'elle peu vivre plusieurs relations).Judy Squires a écrit:Bah sans chercher spécialement à donner dans la forme obtuse de matérialisme qui consiste à faire des listes de privilèges (ce qui est une absurdité politique de mon point de vue, et la ruine de la réflexion critique), ça donne plus de liberté surtout à celleux qui sont déjà assez libres, attirantes, décontractées, valorisées. Quand t'es un rebut du marché de la bonne meuf (fût-il le marché de la bonne meuf alternoféministe), c'est juste un rapport social de concurrence exacerbée qui s'exprime de façon plus franche et plus permanente (alors que dans la forme sociale couple, il s'exprime seulement dans des périodes de temps déterminées qui sont la recherche d'unE nouveauxLLE partenaire exclusifVEs).
Je suis très d'accord avec toi. Avoir ou pas des amoureuxSEs/amantEs devrait être un choix libre.Judy Squires a écrit:Je tiens la thèse qu'il n'y a pas de nécessité ni biologique, ni anthropologique à ce qu'on baise et qu'on ait des amoureuxSEs/amantEs, et je suis assez sûre qu'il y a plein de façons de vivre collectivement sans en passer par là
- zamenoaAncien⋅ne
- Messages : 240
Date d'inscription : 12/03/2014
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
17.09.14 21:52
le concept de polyamour est pour moi aussi intéressant que celui du couple exclusif , l'important étant de pouvoir s'y épanouir et que le respect soit présent ainsi que le consentement des personnes concernées. Tant que les personnes peuvent s'épanouir dans la relation à l'autre ou aux autres, que ce soit induit consciemment ou non d'une construction sociale; il est important aussi de pouvoir rester en dehors de ces schémas si cela répond à nos besoins et désirs. La critique constructive dans un but de deconstruction des schémas existants est toujours pertinente, ce qui n'est pas le cas des jugements de valeurs, une autre façon de critiquer, orientée vers ces mêmes schémas existants, à travers lesquels des êtres évoluent.
- Césarion—
- Messages : 461
Date d'inscription : 17/09/2013
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 10:40
Jonas lubec a écrit:http://www.obsidianfields.com/lj/nonmonogamy2.5.1.gif
Un petit diagramme de l'intégralité des relations non-monogames.
Bon, certes, il y cale également l'infidélité. Cela dit, c'est pas un graphique disant "ça c'est bien, ça non", simplement quelque chose qui se veut exhaustif (en fait, il ne l'est pas, il lui manque quelques trucs).
ça montre bien le bordel que c'est les relations ^^
Je suis déjà assez sceptique sur ce microcosme qui prétend déconstruire les relations amoureuses et sexuelles en passant notamment par le polyamour (je rejoins plutôt Lollipop sur ce qu'elle dit), voir que ce schéma n'a aucune honte à mettre l'industrie du sexe là-dedans ne va pas m'aider à voir ça d'un bon œil...
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 10:49
Ce schéma n'est pas là pour déconstruire les relations amoureuses et/ou sexuelles, ce schéma est là pour donner une approche (qui espérait être exhaustive, manqué, j'ai trouvé deux trois types de relations qui ne s'y trouvent pas) de tout ce qui existe.
ça ne donne pas de chemin à suivre, ça montre ce qui est. Y a pas de jugement.
Son intérêt c'est qu'on voit la diversité absolument délirante des relations et le fait, notamment, que le terme polyamour ou relation non-exclusive n'a aucun sens en fait autre que de dire "autre que la norme" et qu'il est probablement plus que temps qu'on arrête cette dichotomie "exclusif/non-exclusif" parce que c'est bien plus compliqué que ça.
ça ne donne pas de chemin à suivre, ça montre ce qui est. Y a pas de jugement.
Son intérêt c'est qu'on voit la diversité absolument délirante des relations et le fait, notamment, que le terme polyamour ou relation non-exclusive n'a aucun sens en fait autre que de dire "autre que la norme" et qu'il est probablement plus que temps qu'on arrête cette dichotomie "exclusif/non-exclusif" parce que c'est bien plus compliqué que ça.
- VénusAncien⋅ne
- Messages : 693
Date d'inscription : 28/11/2013
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 11:03
- Judy Squires—
- Messages : 289
Date d'inscription : 21/05/2012
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 11:20
Nurja a écrit:
Il est possible de voir les choses autrement et de se dire qu'une personne "peu désirable" a plus de chance de trouver quand même l'une ou l'autre relation car l'autre personne n'attend pas quelqu'un qui répond à 100% de son idéal (vu qu'elle peu vivre plusieurs relations).
Ce que tu dis est peut-être juste, mais cela passe à ce que j'en crois à côté d'un des trucs que j'essayais de formuler, à savoir que la relation qui émerge alors est aussi une relation structurellement inégalitaire (typiquement, je crois qu'on peut prendre des paris, et les gagner presque à coup sûr, sur qui doit céder entre unE excluE qui par miracle parvient à nouer une relation, et lA valoriséE avec qui ielle relationne...). En somme ce que j'essaie de dire, c'est que non seulement le marché du désir et des plaisirs affectivo-sexuels, même fluidifié par la non-exclusivité, est inégalitaire en tant que tel, organisé autour d'un centre qui correspond en gros à peu de choses près à celleux qui sont les plus norméEs et les plus intégréEs au monde tel qu'il est, autour desquels gravite la périphérie des moches et des pas drôles (ça je pense qu'on s'est assez bien comprise dessus), mais qu'en plus il engendre mécaniquement des relations inégalitaires assez merdiques. Je crois qu'on se trouve là au point où une approche individuelle en termes de choix, aussi justifiée qu'elle soit, ne permet pas vraiment de se dépatouiller du truc (et j'ai pas tellement de solution miracle à proposer non plus).
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 12:25
Je suis assez d'accord avec ce que dit Judy Squires sur le fait que les différences de facilité à nouer des relations affectives induisent des inégalités au sein des relations, et que le polyamour n'est pas du tout une solution magique à ce problème (en tout cas dans mon expérience) contrairement à ce que certains textes sur le polyamour semblent promettre.
Après c'est pas forcément grave de pas être une solution magique à ces problèmes, mais ce qui serait gênant c'est de ne pas voir les problèmes qui persistent.
Après c'est pas forcément grave de pas être une solution magique à ces problèmes, mais ce qui serait gênant c'est de ne pas voir les problèmes qui persistent.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 12:47
En fait, applicable à beaucoup d'autres fausses oppositions avec une adaptation rapide, j'aime bien ce texte de Simone de Beauvoir :
Simone de Beauvoir a écrit: En vérité [l'homosexualité|la non-exclusivité amoureuse] n'est pas plus une perversion délibérée qu'une malédiction fatale. C'est une attitude choisie en situation, c'est-à-dire à la fois motivée et librement adoptée. Aucun des facteurs que le sujet assume par ce choix — données physiologiques, histoire psychologique, circonstances sociales — n'est déterminant encore que tous contribuent à l'expliquer. C'est pour la femme une manière parmi d'autres de résoudre les problèmes posés par sa condition en général, par sa situation érotique en particulier. Comme toutes les conduites humaines, elle entraînera comédies, déséquilibre, échec, mensonge ou, au contraire, elle sera source d'expériences fécondes, selon qu'elle sera vécue dans la mauvaise foi, la paresse et l'inauthenticité ou dans la lucidité, la générosité et la liberté.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 13:31
Je pense que la monogamie est un cas très spécial. Je veux dire, c'est UN cas dans l'immensité des situations.
Enfin, ça réduit un peu la monogamie à un cas très spécial : pas les enfants, pas les veufs/veuves, pas les célibataires qui voudraient être en couple, pas les gens qui viennent de se séparer, pas les gens qui ne trouvent juste personne à ce moment-là.
Cela dit, je suis d'accord sur un point, j'aurais préféré que les relations monogames soient directement intégrées, histoire d'avoir TOUTES les relations.
Certaines ne sont pas de libres choix, et elles sont d'ailleurs mises sur le côté et séparées des autres: Religious/social polygamie, bleu en haut à droite, ne touche pas le reste.
Mais surtout, ce que ça montre, à mon sens, c'est qu'on ne peut pas parler des relations non-exclusives comme si c'était un bloc uni. Il n'y a aucun rapport entre un couple hétéro où chacun a droit à une relation homosexuelle fixe, une polygamie imposée par la religion, un couple où c'est du "don't ask don't tell" et un groupe d'amis en relation commune. ça ne peut pas être restreint à la même chose.
Et c'est là, à mon sens, la critique que je ferai du polyamour: les défenseurs sont généralement binaires. Soit t'es exclusif, soit t'es "non-exclusif". Mais non-exclusif n'a pas de sens car il en a trop.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 14:33
Pour moi, exclusivité et non-exclusivité sont simplement deux grands ensembles dans lesquels se situent des myriades de situations et de possibilités, et sont effectivement des termes insuffisants pour définir une relation.
Par contre je ne vois pas le polyamour ou la non-exclusivité (que je ne confonds pas) comme des solutions: ce sont juste différents fonctionnements parmi les autres, à chacune de choisir ce qui lui convient à un moment donné (car je pense qu'on est rarement fixe dans le temps concernant nos modèles relationnels).
Par contre je ne vois pas le polyamour ou la non-exclusivité (que je ne confonds pas) comme des solutions: ce sont juste différents fonctionnements parmi les autres, à chacune de choisir ce qui lui convient à un moment donné (car je pense qu'on est rarement fixe dans le temps concernant nos modèles relationnels).
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 16:45
Judy Squires a écrit:Nurja a écrit:
Il est possible de voir les choses autrement et de se dire qu'une personne "peu désirable" a plus de chance de trouver quand même l'une ou l'autre relation car l'autre personne n'attend pas quelqu'un qui répond à 100% de son idéal (vu qu'elle peu vivre plusieurs relations).
Ce que tu dis est peut-être juste, mais cela passe à ce que j'en crois à côté d'un des trucs que j'essayais de formuler, à savoir que la relation qui émerge alors est aussi une relation structurellement inégalitaire (typiquement, je crois qu'on peut prendre des paris, et les gagner presque à coup sûr, sur qui doit céder entre unE excluE qui par miracle parvient à nouer une relation, et lA valoriséE avec qui ielle relationne...). En somme ce que j'essaie de dire, c'est que non seulement le marché du désir et des plaisirs affectivo-sexuels, même fluidifié par la non-exclusivité, est inégalitaire en tant que tel, organisé autour d'un centre qui correspond en gros à peu de choses près à celleux qui sont les plus norméEs et les plus intégréEs au monde tel qu'il est, autour desquels gravite la périphérie des moches et des pas drôles (ça je pense qu'on s'est assez bien comprise dessus), mais qu'en plus il engendre mécaniquement des relations inégalitaires assez merdiques. Je crois qu'on se trouve là au point où une approche individuelle en termes de choix, aussi justifiée qu'elle soit, ne permet pas vraiment de se dépatouiller du truc (et j'ai pas tellement de solution miracle à proposer non plus).
Je ne suis pas sûre de te comprendre (même si je crois), mais je te donne un exemple de ce que je veux dire. Par exemple, je ne peux pas imaginer me mettre en relation exclusive avec une personne qui veut avoir des enfants (alors que je n'en veux pas), mais j'imagine tout à fait pouvoir construire une relation épanouissante non exclusive avec elle. Et si relation il y a, je ne la ressens pas comme "inégalitaire".
Petite remarque sinon : le schéma qui a été partagé reprend plein de type de relations qui sont hors "couple exclusif", mais une bonne part de ces relations n'ont rien à voir avec le polyamour.
Pas du tout d'accord avec cela. Outre la non-exclusivité, il y a le fait de l'assumer et qu'elle soit librement choisie par toutes les personnes, sinon ce n'est pas du polyamour.Et c'est là, à mon sens, la critique que je ferai du polyamour: les défenseurs sont généralement binaires. Soit t'es exclusif, soit t'es "non-exclusif". Mais non-exclusif n'a pas de sens car il en a trop.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
18.09.14 19:18
Je suis d'accord sur ce dernier point avec toi, Nurja, sur la liberté de choix et le fait de l'assumer.
Je rajouterais que l'honnêteté vis-à-vis de soi et des autres me parait aussi fondamentale pour atteindre une qualité relationnelle réelle (c'est vrai en mode exclusif aussi, mais me parait encore plus indispensable en mode non-exclusif, que cette non-exclusivité soit uniquement physique/sexuelle ou également affective/amoureuse).
Personnellement je pense très important que les partenaires dialoguent entre eux à ce sujet et que chacun-e sache qui chacun-e voit et comment chacun-e définit chaque relation, afin que chacun-e sache où iel en est.
Je ne crois pas vraiment au "Don't ask/don't tell", qui me parait toujours potentiellement porteur de (très) mauvaises surprises...
D'autre part, le polyamour en particulier mais aussi les relations non-exclusives en général me paraissent aussi exiger une observation vigilante accrue de ses propres sentiments/émotions comme de ceux des autres comparé aux relations exclusives, parce que tout ce qui est de l'ordre des relations humaines est vivant et évolue en permanence, et plus nombreuses sont les personnes impliquées dans un réseau relationnel, plus la quantité de temps et d'énergie investies dans cette redéfinition perpétuelle des rapports doit augmenter en proportion pour que les équilibres individuels et collectifs soient respectés.
Je rajouterais que l'honnêteté vis-à-vis de soi et des autres me parait aussi fondamentale pour atteindre une qualité relationnelle réelle (c'est vrai en mode exclusif aussi, mais me parait encore plus indispensable en mode non-exclusif, que cette non-exclusivité soit uniquement physique/sexuelle ou également affective/amoureuse).
Personnellement je pense très important que les partenaires dialoguent entre eux à ce sujet et que chacun-e sache qui chacun-e voit et comment chacun-e définit chaque relation, afin que chacun-e sache où iel en est.
Je ne crois pas vraiment au "Don't ask/don't tell", qui me parait toujours potentiellement porteur de (très) mauvaises surprises...
D'autre part, le polyamour en particulier mais aussi les relations non-exclusives en général me paraissent aussi exiger une observation vigilante accrue de ses propres sentiments/émotions comme de ceux des autres comparé aux relations exclusives, parce que tout ce qui est de l'ordre des relations humaines est vivant et évolue en permanence, et plus nombreuses sont les personnes impliquées dans un réseau relationnel, plus la quantité de temps et d'énergie investies dans cette redéfinition perpétuelle des rapports doit augmenter en proportion pour que les équilibres individuels et collectifs soient respectés.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 0:22
et des gens qui ont un problème avec le sexe.Judy Squires a écrit:la périphérie des moches et des pas drôles
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 10:05
Bon j'viens de me lever et j'ai pas tout compris (après le premier thé ça ira mieux), mais je suis carrément d'accord sur ce qu'explique Judy Squires quant à ceci :
Le noyau de l'aphrodisme et sa périphérie peu reluisante, en fait je le constate depuis l'école primaire où je voyais des gosses se tenir la main (en mode hétéro évidemment) et de mémoire, iels étaient considéré-e-s comme belles/beaux (famille de moyenne classe minimum et bien habillé-e-s). Bon si ça se trouve je raconte n'importe quoi mais c'est ainsi que je le vois. Et que je l'ai vécu, étant pauvre et considérée comme moche (paye ta vie sociale de merde dans un système de pensée qui oblige à la sociabilisation) Tant que nous fonctionneront sur le relationnel à fortiori romantico-aphrodico-sexuel(-on peut en rajouter), il y aura des inégalités dans les relations.
Un jour un mec m'a sorti que je resterai pucelle toute ma vie, j'avais 15 ans, sur le coup j'ai pas tout compris mais j'ai bien senti que c'était parce que je faisais partie de la périphérie des moches pas baisables et que ne pas être baisable ou fréquentable, c'était une sanction sociale.
Les personnes poly que j'ai croisées sur le net ont l'air de considérer que le polyamour permet de ne pas hiérarchiser les relations, ce qui est à saluer, mais je crois que c'est parce que ces personnes ont une démarche consciente de déconstruction des schémas sociaux.
Je rejoins Araignée sur le fait que les gentes ayant un problème avec le sexe rejoignent le groupe des non-normé-e-s, je pense à moi évidemment puisque je ne suis pas disponible sexuellement, donc pas baisable, potentiellement pas intéressante d'un point de vue relationnel (on trouve quand même des gentes qui respectent ça).du désir et des plaisirs affectivo-sexuels, même fluidifié par la non-exclusivité, est inégalitaire en tant que tel, organisé autour d'un centre qui correspond en gros à peu de choses près à celleux qui sont les plus norméEs et les plus intégréEs au monde tel qu'il est, autour desquels gravite la périphérie des moches et des pas drôles
Le noyau de l'aphrodisme et sa périphérie peu reluisante, en fait je le constate depuis l'école primaire où je voyais des gosses se tenir la main (en mode hétéro évidemment) et de mémoire, iels étaient considéré-e-s comme belles/beaux (famille de moyenne classe minimum et bien habillé-e-s). Bon si ça se trouve je raconte n'importe quoi mais c'est ainsi que je le vois. Et que je l'ai vécu, étant pauvre et considérée comme moche (paye ta vie sociale de merde dans un système de pensée qui oblige à la sociabilisation) Tant que nous fonctionneront sur le relationnel à fortiori romantico-aphrodico-sexuel(-on peut en rajouter), il y aura des inégalités dans les relations.
Un jour un mec m'a sorti que je resterai pucelle toute ma vie, j'avais 15 ans, sur le coup j'ai pas tout compris mais j'ai bien senti que c'était parce que je faisais partie de la périphérie des moches pas baisables et que ne pas être baisable ou fréquentable, c'était une sanction sociale.
Les personnes poly que j'ai croisées sur le net ont l'air de considérer que le polyamour permet de ne pas hiérarchiser les relations, ce qui est à saluer, mais je crois que c'est parce que ces personnes ont une démarche consciente de déconstruction des schémas sociaux.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 10:26
- HS perso questionnement:
- J'ai une question, un peu nunuche sans doute, mais est-ce que si on part d'un couple exclusif, qui a décidé de changer parce que cette forme de relation devenait étouffante (autant d'un côté que de l'autre), et que l'un des partenaires décide de se lier d'amitié avec une personne potentiellement attirante sexuellement, mais dont elle parle librement au sein de son couple, qu'elle ne cache pas ni son affection pour cette personne, ni la nature de la relation qui est ambiguë est-ce que c'est du poly-amour ?
(en tenant compte que l'ami en question est tout à fait au courant de la situation de couple, et connait les relations tissées au sein de ce couple, et reconnait lui-même l’ambiguïté de l'amitié en question.).
C'est pas que je veuille à tout prix rentrer dans une case, mais que je veux surtout pas faire d'impasse dans le choix de respecter mon partenaire " principal " et mon ami. Et comme c'est la première fois que je mets les pieds dans la non exclusivité, je voudrais surtout pas faire de mal à qui que ce soit. C'est vraiment super important pour moi. Du coup si certain(e)s peuvent me guider un peu par leur expérience sur le sujet ...
Si faut ouvrir un autre fil pour pas polluer dites le moi.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 10:47
- HS questionnement:
- Pour moi les cases ne te donneront pas de réponses. Si tu ne veux pas faire de mal à qui que ce soit, communique avec les personnes que tu crains de blesser. Partes-en. Les noms peuvent être utiles pour simplifier, expliquer, mais ils ne sont que des piètres ersatz de la réalité. Donc mon conseil: communication. Toujours plus fort. toujours plus loin. toujours plus haut. bref.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 11:33
- HS:
- J'ai dit les choses telles que je les ressentais telles que je les vis, j'ai expliqué, mais les 2 hommes concernés sont frileux quand il s'agit de parler de leur ressenti à eux. Moi je sais que la situation me convient bien comme ça, j'ai le feu vert officiel de mon conjoint, le feu vert officieux de mon ami (on ne sait pas vraiment vers quoi on se dirige, et j'ai envie de laisser les choses se faire elles-mêmes sans rien planifier ni forcer).
Mais je voudrais être sure du consentement, être sure que les " oui " que j'ai entendus correspondent vraiment à des vrais consentements, et pas à une situation plus ou moins imposée ... Je ne sais pas comment savoir.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 15:35
- HS:
- je voudrais être sure du consentement, être sure que les " oui " que j'ai entendus correspondent vraiment à des vrais consentements, et pas à une situation plus ou moins imposée ... Je ne sais pas comment savoir.
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
19.09.14 16:15
- hs:
- Tu ne peux pas êtres certaine de leur consentement, car ils peuvent changer d'avis à n'importe quel moment, ce qui est légitime et qui complique parfois les choses.
- Agatha ChristaAncien⋅ne
- Messages : 285
Date d'inscription : 09/05/2014
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
21.09.14 13:16
" du désir et des plaisirs affectivo-sexuels, même fluidifié par la non-exclusivité, est inégalitaire en tant que tel, organisé autour d'un centre qui correspond en gros à peu de choses près à celleux qui sont les plus norméEs et les plus intégréEs au monde tel qu'il est, autour desquels gravite la périphérie des moches et des pas drôles "
Ca me fait penser au témoignage d'un mec qui du jour au lendemain est devenu demandeur d'une relation non exclusive auprès de sa compagne ; celle-ci n'était pas spécialement pour au départ mais a accepté l'idée par la suite.
Donc, lui, a multiplié les recherches sur internet sans trop de succès, 1 ou 2 rendez-vous.
Alors qu'elle, mise un peu à l'écart, s'est décidée à faire de même et a enchaîné les conquêtes !
Et voilà le mec qui se voyait déjà avec toutes les filles à ses pieds vient pleurnicher sur son sort car, bien évidemment, il n'avait jamais imaginé que sa compagne un peu " hors norme " qu'il mésestimait en fait, " réussirait " là où lui a échoué lamentablement
Son ego à lui en a pâti, pauvre chou ; donc si pluriamour devient une course...il ne faudrait surtout pas que les femmes soient compétitives ! Et là on voit qu'il ne s'agit plus d'amour mais plutôt de " chasse " sexuelle. Où est la limite en fait ?
Ceci dit, je me demande si vouloir entrer dans le processus du ( polyamour ) je préfère pluriamour n'est pas seulement une façon de fuir, de se fuir, de se perdre.... Il existait déjà la possibilité " d'amour libre " avec consentement des 2 partenaires , ce qui me semblait suffisant.
De plus la façon d'aborder le débat de la non exclusivité dans les lectures ( voire liens p1 ) ou les propos tenus me choquent car le discours s'articule quasi toujours autour de la remise en question de la " monogamie ", donc comme vu par rapport à la sexualité masculine ce qui est insupportable et que je trouve très sexiste et dangereux ; pourquoi ne pas l'envisager aussi dans les débats en terme de remise en cause de la " monoandrie " ?
Pourquoi ce terme de MONOANDRIE n'apparaît-il jamais ?
Ca me fait penser au témoignage d'un mec qui du jour au lendemain est devenu demandeur d'une relation non exclusive auprès de sa compagne ; celle-ci n'était pas spécialement pour au départ mais a accepté l'idée par la suite.
Donc, lui, a multiplié les recherches sur internet sans trop de succès, 1 ou 2 rendez-vous.
Alors qu'elle, mise un peu à l'écart, s'est décidée à faire de même et a enchaîné les conquêtes !
Et voilà le mec qui se voyait déjà avec toutes les filles à ses pieds vient pleurnicher sur son sort car, bien évidemment, il n'avait jamais imaginé que sa compagne un peu " hors norme " qu'il mésestimait en fait, " réussirait " là où lui a échoué lamentablement
Son ego à lui en a pâti, pauvre chou ; donc si pluriamour devient une course...il ne faudrait surtout pas que les femmes soient compétitives ! Et là on voit qu'il ne s'agit plus d'amour mais plutôt de " chasse " sexuelle. Où est la limite en fait ?
Ceci dit, je me demande si vouloir entrer dans le processus du ( polyamour ) je préfère pluriamour n'est pas seulement une façon de fuir, de se fuir, de se perdre.... Il existait déjà la possibilité " d'amour libre " avec consentement des 2 partenaires , ce qui me semblait suffisant.
De plus la façon d'aborder le débat de la non exclusivité dans les lectures ( voire liens p1 ) ou les propos tenus me choquent car le discours s'articule quasi toujours autour de la remise en question de la " monogamie ", donc comme vu par rapport à la sexualité masculine ce qui est insupportable et que je trouve très sexiste et dangereux ; pourquoi ne pas l'envisager aussi dans les débats en terme de remise en cause de la " monoandrie " ?
Pourquoi ce terme de MONOANDRIE n'apparaît-il jamais ?
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
21.09.14 13:27
Heu...tu penses ce que tu veux mais après que tant que personnes polyamoureuses sur ce forum se sont exprimées dans un sens totalement différent, ça me semble un peu méprisant de dire ça ! Et perso ça ne correspond pas du tout à ce que je ressens.Agatha Christa a écrit:Ceci dit, je me demande si vouloir entrer dans le processus du ( polyamour ) je préfère pluriamour n'est pas seulement une façon de fuir, de se fuir, de se perdre....
Comment ça, "suffisant" ? Suffisant par rapport à quoi, pour quoi ? Si on a envie d'un amour libre et qu'on y trouve totalement son compte, c'est très bien, si on préfère le polyamour, okay, bref, à chacun.e de trouver l'équation qui lui plaît (à considérer aussi que l'on n'est pas tou.te.s égales sur ce plan, cf ce que dit Judy Squires).Il existait déjà la possibilité " d'amour libre " avec consentement des 2 partenaires , ce qui me semblait suffisant.
Parce que personne ne l'emploie et que "monogamie" est passée dans le langage courant...je n'y avais pas pensé d'ailleurs, mais c'est vrai qu'à ce niveau là aussi, le sexisme a imprégné le langage. Par contre, dire que les propos te choquent car cela se fait toujours autour du concept de monogamie, je trouve que tu déformes un peu les choses, on emploie le terme de monogamie pour dire "relation classique, exclusive", c'est tout (après je suis d'accord que ça se souligne et se critique, mais de là à dire que c'est choquant et qu'on fait une remise en question sexiste et insupportable...).De plus la façon d'aborder le débat de la non exclusivité dans les lectures ( voire liens p1 ) ou les propos tenus me choque car se fait quasi toujours sous le biais de la remise en question de la
" monogamie ", donc comme vu par rapport à la sexualité masculine ce qui est insupportable et que je trouve dangereux ; pourquoi ne pas l'envisager aussi dans les débats en terme de remise en cause de la " monoandrie " ?
Pourquoi ce terme de MONOANDRIE n'apparaît-il jamais ?
- Agatha ChristaAncien⋅ne
- Messages : 285
Date d'inscription : 09/05/2014
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
21.09.14 13:49
Mais Grussie, tu as compris que j'ai écrit ça par rapport à mon anecdote, pas vis à vis d'autres témoignages tels que les vôtres. Après on peut aussi se poser la question du partage du temps entre les amours simultanées, et se demander si on ne se disperse pas ? Mais je ne vous juge pas et ne voudrais pas que vous preniez ça pour du mépris désolée.Grussie a écrit:Heu...tu penses ce que tu veux mais après que tant que personnes polyamoureuses sur ce forum se sont exprimées dans un sens totalement différent, ça me semble un peu méprisant de dire ça ! Et perso ça ne correspond pas du tout à ce que je ressens. "Agatha Christa a écrit:Ceci dit, je me demande si vouloir entrer dans le processus du ( polyamour ) je préfère pluriamour n'est pas seulement une façon de fuir, de se fuir, de se perdre....
Mais c'est que selon moi, l'amour libre inclut déjà ( peut-être plus ou moins implicitement ) la notion de pluriamour ? ou alors je ne sais pas tropGrussie a écrit:Comment ça, "suffisant" ? Suffisant par rapport à quoi, pour quoi ? Si on a envie d'un amour libre et qu'on y trouve totalement son compte, c'est très bien, si on préfère le polyamour, okay, bref, à chacun.e de trouver l'équation qui lui plaît (à considérer aussi que l'on n'est pas tou.te.s égales sur ce plan, cf ce que dit Judy Squires).Agatha Christa a écrit:" Il existait déjà la possibilité " d'amour libre " avec consentement des 2 partenaires , ce qui me semblait suffisant.
Le langage est très important et très sexistement dirigé comme nous le savons tous-toutes ; donc oui je trouve très choquant de ne traiter le sujet que sous l'angle de la remise en question de la " monogamie " ( surtout pour des écrivaines féministes qui sont publiées ) et non pas AUSSI de la remise en question de la " monoandrie " SURTOUT si le terme est délaissé...Grussie a écrit:Parce que personne ne l'emploie et que "monogamie" est passée dans le langage courant...je n'y avais pas pensé d'ailleurs, mais c'est vrai qu'à ce niveau là aussi, le sexisme a imprégné le langage. Par contre, dire que les propos te choquent car cela se fait toujours autour du concept de monogamie, je trouve que tu déformes un peu les choses, on emploie le terme de monogamie pour dire "relation classique, exclusive", c'est tout (après je suis d'accord que ça se souligne et se critique, mais de là à dire que c'est choquant et qu'on fait une remise en question sexiste et insupportable...).Agatha Christa a écrit:De plus la façon d'aborder le débat de la non exclusivité dans les lectures ( voire liens p1 ) ou les propos tenus me choquent car se fait quasi toujours sous le biais de la remise en question de la " monogamie ", donc comme vu par rapport à la sexualité masculine ce qui est insupportable et que je trouve dangereux ; pourquoi ne pas l'envisager aussi dans les débats en terme de remise en cause de la " monoandrie " ?
Pourquoi ce terme de MONOANDRIE n'apparaît-il jamais ?
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
21.09.14 14:20
On peut aussi se perdre, s'oublier en ayant une seule relation.Agatha Christa a écrit:on peut aussi se poser la question du partage du temps entre les amours simultanées, et se demander si on ne se disperse pas ?
On peut aussi se disperser dans plein de hobbys différents qui ne sont pas des relations amoureuses.
Je pense vraiment que ce n'est pas le choix du type de relation qui compte le plus pour ne pas se disperser, mais la façon dont on vit ces relations.
A titre personnel, je me perds moins quand je suis dans des relations polyamoureuses que quand je suis dans une relation monogame (surtout quand celle-ci tend à devenir fusionnelle).
- Agatha ChristaAncien⋅ne
- Messages : 285
Date d'inscription : 09/05/2014
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
21.09.14 19:03
Oui d'accord je ne dis pas le contraire on peux se " perdre " de maintes façons, dont le pluriamour ? c'était juste une question. Après chacun sa vie, ses choix quand c'est choisi aussi.Nurja a écrit:On peut aussi se perdre, s'oublier en ayant une seule relation.Agatha Christa a écrit:on peut aussi se poser la question du partage du temps entre les amours simultanées, et se demander si on ne se disperse pas ?
On peut aussi se disperser dans plein de hobbys différents qui ne sont pas des relations amoureuses.
Je pense vraiment que ce n'est pas le choix du type de relation qui compte le plus pour ne pas se disperser, mais la façon dont on vit ces relations.
A titre personnel, je me perds moins quand je suis dans des relations polyamoureuses que quand je suis dans une relation monogame (surtout quand celle-ci tend à devenir fusionnelle).
Mais vous ne voudriez pas dire " refus de monoandrie " quand il s'agit d'aimer plusieurs hommes...
- InvitéInvité
Re: Ressources polyamour / non-exclusivité
21.09.14 19:51
Agatha Christa a écrit:Mais vous ne voudriez pas dire " refus de monoandrie " quand il s'agit d'aimer plusieurs hommes...
En ce qui me concerne, polyamour et non-exclusivité.
Et puis, je ne vois pas pourquoi refus de la monogamie est un souci vu que
Donc monogamie cela veut dire une personne dispose d'un conjoint.La polygamie désigne la situation dans laquelle une personne dispose au même moment de plusieurs conjoints. Pour une femme ayant plusieurs maris on parle également de polyandrie, et pour un homme ayant plusieurs femmes, de polygynie.
Je considère ne disposer de personne si ce n'est de moi-même. Par contre, je suis libre de construire une relation amoureuse avec différentes personnes à un même moment.
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum