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- AëlloonAncien⋅ne
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Date d'inscription : 01/04/2014
(j'ai posté ceci aussi dans Réseaux pédophiles et dans Grossesse, maternité et enfants: échangeons ! parce que ça me paraissait pertinent, je me permet de le reposter dans un sujet spécifique car je suis convaincue que ces outils sont rares et méritent donc un maximum de visibilité vu la gravité du sujet.)
J'ai retrouvé cette vidéo à destination des enfants même très jeunes car sans paroles, très bien faite:
... et j'ai découvert qu'elle faisait partie de la campagne européenne "On ne touche pas ici", qui en plus du film, fournit des affiches, un livre explicatif et d'autres ressources, en français mais aussi dans quasi toutes les langues européennes.
Le tout en téléchargement libre et gratuit, à diffuser partout et tout le temps !
Edit: En plus, des conseils judicieux que j'ai trouvé sur le site Les Super Parents: conseils et ressources en parentalité bienveillante.
J'ai retrouvé cette vidéo à destination des enfants même très jeunes car sans paroles, très bien faite:
... et j'ai découvert qu'elle faisait partie de la campagne européenne "On ne touche pas ici", qui en plus du film, fournit des affiches, un livre explicatif et d'autres ressources, en français mais aussi dans quasi toutes les langues européennes.
Le tout en téléchargement libre et gratuit, à diffuser partout et tout le temps !
Edit: En plus, des conseils judicieux que j'ai trouvé sur le site Les Super Parents: conseils et ressources en parentalité bienveillante.
Les Super Parents a écrit: La clé est une bonne communication avec les enfants. Cela suppose un esprit d’ouverture, de la détermination, de la franchise et une atmosphère rassurante : écoutez-les et soyez réceptif à ce qu’ils ressentent. Faites en sorte qu’ils puissent se confier à vous !
Un enfant n’est jamais trop jeune pour apprendre la Règle «On ne touche pas ici», parce qu’il peut subir des abus à tout âge !
Laissez aux enfants le droit de refuser un baiser ou une caresse, même venant d’une personne qu’ils aiment ! (Combien de parents forcent leur enfant à faire la bise à des « quasi-inconnus » parce que « ça fait partie des règles de politesses »… tout en leur interdisant “d’accepter un bonbon” d’un autre inconnu ! Quelle incohérence.)
La règle « On ne touche pas ici » est une règle simple qui dit clairement où il est permis et où il est interdit de le toucher : un enfant ne doit pas être touché par autrui sur les parties du corps généralement couvertes par ses sous-vêtements. Et lui non plus ne doit pas toucher autrui sur ces mêmes parties. La Règle «On ne touche pas ici» les aide à repérer une frontière nette et facile à retenir : les sous-vêtements.
Enseignez aux enfants à dire “Non”, immédiatement et fermement, à tout contact physique déplacé.
Dites aux enfants que ce n’est pas bien que quelqu’un regarde ou touche ces parties intimes ou leur demande de regarder ou de toucher les parties intimes d’autrui.
Enseignez aux enfants la différence entre les bons et les mauvais secrets et créez un climat propice à la confiance. Tout secret qui engendre l’anxiété, le malaise, la peur ou la tristesse ne doit pas être gardé pour soi ; il doit au contraire être raconté à un adulte digne de confiance (parent, enseignant, policier, médecin) : « Les bons secrets vous rendent heureux. Pas les mauvais » / « Si tu n’aimes pas qu’on te touche, c’est que ce n’est pas bien ».
Erigez en règle familiale l’obligation de parler aux parents d’une personne qui ferait des cadeaux, demanderait de garder des secrets ou essaierait de passer du temps seule avec un enfant.
Apprenez aux enfants des règles simples concernant les contacts avec des inconnus : ne jamais monter en voiture avec un inconnu et ne jamais en accepter de cadeaux ou d’invitations.
Aidez-vous du livre et de la vidéo pour expliquer aux enfants qu’ils ont le droit de dire “Non” à tout moment : lorsque la main veut le toucher sous ses sous-vêtements, Kiko dit “Non!”
Si vous soupçonnez que votre enfant a subi un abus, il est très important de ne pas être en colère contre lui. Ne faites pas sentir à votre enfant qu’il a fait quelque chose de mal.
Ne soumettez pas l’enfant à un interrogatoire. Vous pouvez lui demander ce qui s’est passé, quand et avec qui, mais ne lui demandez pas pourquoi c’est arrivé.
Essayez de ne pas montrer à votre enfant que vous êtes bouleversé. Les enfants ont tendance à se sentir coupables, ce qui peut les amener à se taire.
Pour la France, vous pouvez contacter par téléphone, gratuitement et anonymement, le Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger en composant le 119, ou l’association enfance et partage : (numero vert) 0 800 05 1234 FREE.
- See more at: http://www.les-supers-parents.com/proteger-son-enfants-des-abus-sexuels-on-ne-touche-pas-ici/#sthash.xuanqN5E.dpuf
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Merci beaucoup Aëlloon pour le partage, je fais immédiatement tourner à ma soeur qui en aura une grande utilité.
Et je le garde sous le coude…
Excellent
Et je le garde sous le coude…
Excellent
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
De rien @1977 !
S'il y a un domaine dans lequel être utile me rend heureuse, c'est bien celui-ci !
Edit: D'ailleurs, j'ai trouvé cette vidéo, à destination des enfants plus grands (je dirais 6 ans au moins) et qui n'est pas mal du tout aussi:
S'il y a un domaine dans lequel être utile me rend heureuse, c'est bien celui-ci !
Edit: D'ailleurs, j'ai trouvé cette vidéo, à destination des enfants plus grands (je dirais 6 ans au moins) et qui n'est pas mal du tout aussi:
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Merci!
J'ai transmis les infos sur le forum d'AIVI (Association Internationale des Victimes d'Inceste)...
J'ai transmis les infos sur le forum d'AIVI (Association Internationale des Victimes d'Inceste)...
- InvitéInvité
Merci du partage, Aëlloon.
Je suis heureuse de voir que le discours que je tiens à mes élèves est celui qui est recommandé.
Je suis heureuse de voir que le discours que je tiens à mes élèves est celui qui est recommandé.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
@1977 et @Nurja: de rien !
Je pense vraiment que les trois premières armes des pédophiles sont:
1/ l'ignorance
2/ le silence
3/ les tabous sur le sexe en général et sur la pédophilie en particulier.
Si nous brisons les tabous en informant et en diffusant largement ces informations, je suis persuadée qu'on peut réduire les agressions pédophiles d'au moins 80%.
Ensuite il "ne restera plus" qu'à s'attaquer aux 20% restants en retroussant activement nos manches. Yes we can !
Edit:
Au fait, pour les ados et suivant leur sensibilité, je pense qu'on peut leur montrer le film de Jean-Pierre Mocky "Les Ballets Ecarlates" (le titre est inspiré de l'affaire des ballets roses: un policier proche du Gal De Gaulle organisait des "parties fines" avec des adolescentes pour des notables).
Certes les acteurs jouent (très) moyennement bien, mais ça permet une mise à distance qui participe au côté safe du film (et c'est remarquable d'avoir réussi à tourner un film aussi safe et pourtant aussi clair sur le sujet, même si d'un point de vue cinématographique beaucoup de choses sont critiquables).
Ce n'est pas un documentaire mais un film inspiré de faits réels que je qualifierais de pédagogique car il montre bien de nombreux aspects que l'on retrouve souvent dans la pédophilie, dont:
1/ la responsabilité voire l'implication de proches et/ou de membres de la famille,
2/ l'impunité des notables/riches,
3/ l'appât du gain des pauvres mais aussi celui des riches,
4/ l'omerta et donc la complicité de ceux qui ont peur de "se mêler de ce qui ne les regarde pas",
5/ la colère et la tristesse des proches des victimes, qui les amène à des réactions dangereuses pour elles-mêmes (vengeance aveugle) mais aussi pour la reconnaissance des victimes (destruction de preuves comme des photos, par ex),
6/ les jugements moraux que peuvent (parfois) poser les médias sur les victimes,
7/ la proximité entre des milieux mafieux (anciens tueurs par ex), des milieux politiques, des milieux bourgeois et des réseaux pédophiles qu'au final ils constituent,
8/ la façon dont les pédophiles et leurs réseaux profitent des situations familiales précaires (un parent est parti, l'autre boit par ex),
9/ le fait que trop souvent, les adultes qui veulent réellement sauver les enfants se retrouvent accusés par la justice pour divers motifs (et parfois même de pédophilie, mais pas dans le film, enfin je crois),
10/ ect...
Il y a de quoi faire, n'hésitez pas à compléter la liste !
Je pense vraiment que les trois premières armes des pédophiles sont:
1/ l'ignorance
2/ le silence
3/ les tabous sur le sexe en général et sur la pédophilie en particulier.
Si nous brisons les tabous en informant et en diffusant largement ces informations, je suis persuadée qu'on peut réduire les agressions pédophiles d'au moins 80%.
Ensuite il "ne restera plus" qu'à s'attaquer aux 20% restants en retroussant activement nos manches. Yes we can !
Edit:
Au fait, pour les ados et suivant leur sensibilité, je pense qu'on peut leur montrer le film de Jean-Pierre Mocky "Les Ballets Ecarlates" (le titre est inspiré de l'affaire des ballets roses: un policier proche du Gal De Gaulle organisait des "parties fines" avec des adolescentes pour des notables).
Certes les acteurs jouent (très) moyennement bien, mais ça permet une mise à distance qui participe au côté safe du film (et c'est remarquable d'avoir réussi à tourner un film aussi safe et pourtant aussi clair sur le sujet, même si d'un point de vue cinématographique beaucoup de choses sont critiquables).
Ce n'est pas un documentaire mais un film inspiré de faits réels que je qualifierais de pédagogique car il montre bien de nombreux aspects que l'on retrouve souvent dans la pédophilie, dont:
1/ la responsabilité voire l'implication de proches et/ou de membres de la famille,
2/ l'impunité des notables/riches,
3/ l'appât du gain des pauvres mais aussi celui des riches,
4/ l'omerta et donc la complicité de ceux qui ont peur de "se mêler de ce qui ne les regarde pas",
5/ la colère et la tristesse des proches des victimes, qui les amène à des réactions dangereuses pour elles-mêmes (vengeance aveugle) mais aussi pour la reconnaissance des victimes (destruction de preuves comme des photos, par ex),
6/ les jugements moraux que peuvent (parfois) poser les médias sur les victimes,
7/ la proximité entre des milieux mafieux (anciens tueurs par ex), des milieux politiques, des milieux bourgeois et des réseaux pédophiles qu'au final ils constituent,
8/ la façon dont les pédophiles et leurs réseaux profitent des situations familiales précaires (un parent est parti, l'autre boit par ex),
9/ le fait que trop souvent, les adultes qui veulent réellement sauver les enfants se retrouvent accusés par la justice pour divers motifs (et parfois même de pédophilie, mais pas dans le film, enfin je crois),
10/ ect...
Il y a de quoi faire, n'hésitez pas à compléter la liste !
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Autant il me semble primordial d'apprendre aux enfants ce qu'est un acte pédocriminel, le droit de ne pas garder secret ce qui les met mal à l'aise et l'importance de ne pas être obligé-e-s de faire la bise s'ils/elles ne le veulent pas, autant toute prévention basée sur "apprendre à dire non" me semble terriblement dangereuse. Parce qu'elle fait croire qu'il suffit que l'enfant dise non pour que l'agression cesse (ce qui me paraît être juste une vaste blague pas drôle. Mon agresseur, j'ai du lui dire non des milliers de fois perso hein...), et pire encore, parce qu'elle fait porter la responsabilité aux enfants.
Replacé dans un contexte féministe, c'est exactement la même chose que lorsqu'on apprend aux femmes à ne pas se faire violer (ne sortez pas le soir toutes seules, faites-vous accompagner, faites gaffe à comment vous vous habillez, ne buvez pas trop, toute cette bullshit dont on nous rabâche les oreilles).
Le résultat sur les enfants est le même : des enfants qu'on a briefé pour leur apprendre à dire non, à être prudents, à ne pas faire confiance aux inconnu-e-s, qui ont subi une/des violence(s) sexuelle(s), et qui en plus de la culpabilité qu'ont toutes les victimes, y ajoutent la culpabilité de n'avoir pas fait comme dans la vidéo explicative, d'avoir parlé à un-e inconnu-e, ou de n'avoir pas réussi à dire non assez fort pour être entendu-e...
Replacé dans un contexte féministe, c'est exactement la même chose que lorsqu'on apprend aux femmes à ne pas se faire violer (ne sortez pas le soir toutes seules, faites-vous accompagner, faites gaffe à comment vous vous habillez, ne buvez pas trop, toute cette bullshit dont on nous rabâche les oreilles).
Le résultat sur les enfants est le même : des enfants qu'on a briefé pour leur apprendre à dire non, à être prudents, à ne pas faire confiance aux inconnu-e-s, qui ont subi une/des violence(s) sexuelle(s), et qui en plus de la culpabilité qu'ont toutes les victimes, y ajoutent la culpabilité de n'avoir pas fait comme dans la vidéo explicative, d'avoir parlé à un-e inconnu-e, ou de n'avoir pas réussi à dire non assez fort pour être entendu-e...
- InvitéInvité
Dans les cours que je donne, j'insiste sur le droit des enfants à dire leurs limites et leur devoir d'arrêter si un autre dit non. Parce que le message, c'est surtout "si quelqu'un te dit stop, tu arrêtes".
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Il n'est pourtant pas rare que l'on demande à un-e enfant (ou à l'adulte qu'il/elle est devenu-e) pourquoi elle/il n'a pas dit non, ou pourquoi il/elle s'est laissé-e faire. Le victim-blaming des enfants victimes existe aussi, même si ça peut paraître choquant.
Il est vrai qu'un-e enfant doit pouvoir dire non. Mais je maintiens que oui, ce type de prévention basée sur "apprendre à dire non", et au cours de laquelle jamais on n'explique aux enfants que les agresseurs s'en ficheront bien, de leur non, me semble dangereuse, et pas qu'à moi (mon psy lui-même a constaté la culpabilité de ces enfants victimes qui avaient été ultra-briefé-e-s par la prévention anti-pédocriminalité, et s'en sont senti-e-s terriblement coupables, soit parce qu'ils/elles n'ont pas fait exactement comme demandé, soit parce que ça n'a évidemment pas marché).
Les enfants ne sont pas des femmes adultes, mais dans un cas comme dans l'autre, faire reposer la responsabilité des agressions sur le comportement des victimes est dangereux et contre-productif, oui, c'est mon avis. Qu'il te gène n'y change rien même si j'en suis bien désolée.
Il est vrai qu'un-e enfant doit pouvoir dire non. Mais je maintiens que oui, ce type de prévention basée sur "apprendre à dire non", et au cours de laquelle jamais on n'explique aux enfants que les agresseurs s'en ficheront bien, de leur non, me semble dangereuse, et pas qu'à moi (mon psy lui-même a constaté la culpabilité de ces enfants victimes qui avaient été ultra-briefé-e-s par la prévention anti-pédocriminalité, et s'en sont senti-e-s terriblement coupables, soit parce qu'ils/elles n'ont pas fait exactement comme demandé, soit parce que ça n'a évidemment pas marché).
Les enfants ne sont pas des femmes adultes, mais dans un cas comme dans l'autre, faire reposer la responsabilité des agressions sur le comportement des victimes est dangereux et contre-productif, oui, c'est mon avis. Qu'il te gène n'y change rien même si j'en suis bien désolée.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
En fait, je trouve que la formulation « prévention contre la pédophilie » est floue. Dans les liens partagés ici, l'idée est grosso-modo :
Dans ce résumé, on voit que une bonne partie des conseils s'appliquent lorsque l'agression s'est déjà produite. Alors évidemment, si l'enfant confie rapidement l'agression dont il a été victime, que les adultes en charge réagissent promptement, l'enfant pourra avoir un suivi adapté et on l'espère, ne traînera pas de traumas pendant des années, cachés sous une couche de non-dits. Mais l'agression, ou les comportements déplacés, auront déjà eu lieu.
On ne peut donc pas parler de prévention, c'est à dire que l'on ne peut pas empêcher l'agression pédocriminelle de se produire avec ces conseils. À l'inverse, les campagnes de prévention des IST visent bien à réduire les contaminations en conseillant des pratiques qui évitent effectivement ces dernières (capotes…). Cet exemple voulant montrer le problème de vocabulaire lié à l'idée de prévention.
Ces campagnes sont bien sûr nécessaires, il est indispensable d'apprendre aux enfants qu'ils ne sont pas des choses à disposition des adultes et aux adultes à écouter et prendre en charge un enfant victime. Mais ces conseils ne préviennent pas les actes pédocriminels, ils permettent de réagir au mieux face à l'après-agression. La vraie prévention, ce serait de parler sérieusement de la culture de la pédophilie, des droits de l'enfant, de comment les enfants sont des choses à disposition des adultes et notamment de leurs parents…
- Apprendre aux enfants que leur corps leur appartient et qu'ils ont le droit de le préserver des atteintes d'autrui.
- Apprendre aux enfants à parler des situations d'agression qu'ils vivent à des adultes de confiance.
- Instaurer des règles de confiance afin que les parents puissent détecter très vite une situation dangereuse pour l'enfant (un inconnu qui distribue des bonbons, a des demandes déplacées).
- Conseiller aux adultes (parents, profs…) les bonnes pratiques si l'enfant confie avoir vécu une agression.
Dans ce résumé, on voit que une bonne partie des conseils s'appliquent lorsque l'agression s'est déjà produite. Alors évidemment, si l'enfant confie rapidement l'agression dont il a été victime, que les adultes en charge réagissent promptement, l'enfant pourra avoir un suivi adapté et on l'espère, ne traînera pas de traumas pendant des années, cachés sous une couche de non-dits. Mais l'agression, ou les comportements déplacés, auront déjà eu lieu.
On ne peut donc pas parler de prévention, c'est à dire que l'on ne peut pas empêcher l'agression pédocriminelle de se produire avec ces conseils. À l'inverse, les campagnes de prévention des IST visent bien à réduire les contaminations en conseillant des pratiques qui évitent effectivement ces dernières (capotes…). Cet exemple voulant montrer le problème de vocabulaire lié à l'idée de prévention.
Ces campagnes sont bien sûr nécessaires, il est indispensable d'apprendre aux enfants qu'ils ne sont pas des choses à disposition des adultes et aux adultes à écouter et prendre en charge un enfant victime. Mais ces conseils ne préviennent pas les actes pédocriminels, ils permettent de réagir au mieux face à l'après-agression. La vraie prévention, ce serait de parler sérieusement de la culture de la pédophilie, des droits de l'enfant, de comment les enfants sont des choses à disposition des adultes et notamment de leurs parents…
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
La vraie prévention serait surtout, je pense, de prendre en charge les adulte pédophiles et pédocriminels, de façon massive et sérieuse (et non juste une ou deux expériences de thérapies par ci par là comme c'est encore le cas...).
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
@Araignée: Si j'avais eu accès à une campagne de prévention comme celle-ci enfant, j'aurais été beaucoup plus ferme dans mes "non" à l'adolescence parce que j'aurais été beaucoup plus convaincue de ma légitimité à les affirmer.
Ne pas savoir dire non à des demandes sexuelles a été un véritable fléau pour moi, non seulement à tous de ces moments où je n'ai pas su dire non, mais aussi par la suite, à chaque fois que j'ai repensé à chacun de ces abus que j'ai subi de la part de mecs qui ont profité de mon incapacité à dire non.
J'aurais gagné beaucoup de temps, de confiance en moi, et ça m'aurait épargné beaucoup d'abus, d'angoisse, de culpabilité et d'épisodes dépressifs, que ce soit en tant qu'enfant, adolescente ou adulte.
Personne n'a jamais dit que dire non ferait disparaître la pédophilie comme par enchantement, mais savoir dire non et avoir la conscience du caractère inviolable de son propre corps et de celui des autres est absolument indispensable à la construction sereine de la personnalité d'un enfant, qui fera de lui un adulte beaucoup plus solide psychologiquement.
Ensuite, qu'un enfant ou une femme sache dire non ou pas, une agression sexuelle reste une agression sexuelle, et un viol reste un viol.
Cette campagne n'a jamais prétendu le contraire.
Il est totalement inimaginable d'envisager une seule seconde que sous prétexte qu'un enfant ou qu'un adulte (femme ou pas) n'a pas dit non, iel serait responsable du viol qu'iel a subi.
Excusez-moi mais ça me dévaste de lire des choses pareilles, j'en ai la nausée (vraiment, ce n'est pas une image).
@Araignée et @Iridacea: cette campagne permet d'adresser commentaires et critiques, qui sont lus et pris en compte ici: "Votre avis compte".
Ne pas savoir dire non à des demandes sexuelles a été un véritable fléau pour moi, non seulement à tous de ces moments où je n'ai pas su dire non, mais aussi par la suite, à chaque fois que j'ai repensé à chacun de ces abus que j'ai subi de la part de mecs qui ont profité de mon incapacité à dire non.
J'aurais gagné beaucoup de temps, de confiance en moi, et ça m'aurait épargné beaucoup d'abus, d'angoisse, de culpabilité et d'épisodes dépressifs, que ce soit en tant qu'enfant, adolescente ou adulte.
Personne n'a jamais dit que dire non ferait disparaître la pédophilie comme par enchantement, mais savoir dire non et avoir la conscience du caractère inviolable de son propre corps et de celui des autres est absolument indispensable à la construction sereine de la personnalité d'un enfant, qui fera de lui un adulte beaucoup plus solide psychologiquement.
Ensuite, qu'un enfant ou une femme sache dire non ou pas, une agression sexuelle reste une agression sexuelle, et un viol reste un viol.
Cette campagne n'a jamais prétendu le contraire.
Il est totalement inimaginable d'envisager une seule seconde que sous prétexte qu'un enfant ou qu'un adulte (femme ou pas) n'a pas dit non, iel serait responsable du viol qu'iel a subi.
Excusez-moi mais ça me dévaste de lire des choses pareilles, j'en ai la nausée (vraiment, ce n'est pas une image).
@Araignée et @Iridacea: cette campagne permet d'adresser commentaires et critiques, qui sont lus et pris en compte ici: "Votre avis compte".
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Perso j'étais très ferme dans mes "non" (éducation libertaire oblige), mais quand tu répètes dix fois par semaine "non" à ton agresseur et que ça lui passe totalement au-dessus (parce que c'est un agresseur et qu'il s'en fout), ben très vite, tu laisses tomber. Et effectivement, c'est comme ça qu'une fois adulte je n'ai plus été capable de dire non.
Avoir conscience du caractère inviolable de son corps est une chose importante et même vitale, baser la prévention de la pédophilie sur le comportement des enfants (ne pas parler aux inconnus, ne pas accepter de bonbons, ne pas se laisser toucher si on veut pas, dire non quand on est touché-e à en endroit où on veut pas...) est une autre chose, que oui, je trouve dangereuse. Les enfants victimes se sentent suffisamment coupables comme cela, sans qu'il y ait besoin d'en rajouter...
Avoir conscience du caractère inviolable de son corps est une chose importante et même vitale, baser la prévention de la pédophilie sur le comportement des enfants (ne pas parler aux inconnus, ne pas accepter de bonbons, ne pas se laisser toucher si on veut pas, dire non quand on est touché-e à en endroit où on veut pas...) est une autre chose, que oui, je trouve dangereuse. Les enfants victimes se sentent suffisamment coupables comme cela, sans qu'il y ait besoin d'en rajouter...
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Informer les enfants n'est qu'une partie de la réponse, mais c'est une partie totalement indispensable.
Informer les enfants n'exclut en rien de traquer les réseaux et les pédophiles, ni de mettre en place des soins, des traitements et des procédures judiciaires adaptés aux victimes et aux coupables (qui ont souvent été victimes d'abus aussi).
Informer les enfants n'exclut en rien de traquer les réseaux et les pédophiles, ni de mettre en place des soins, des traitements et des procédures judiciaires adaptés aux victimes et aux coupables (qui ont souvent été victimes d'abus aussi).
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Mais justement, c'est bien ce qui est montré comme posant problème : que la prévention semble dans ces supports se réduire à ce que les enfants et les adultes qui les entourent peuvent faire pour réagir à une agression. C'est évidemment très bien d'avoir des outils pour faire face de façon individuelle à des prédateurs.
Simplement, dire, comme sur le site officiel de la campagne La règle "on ne touche pas ici" pondue par le Conseil de l'Europe :
Évidemment que la prévention de la pédocriminalité ne doit pas se résumer à ceci, et bien sûr que d'autres dispositions sont prises en parallèle. Le problème, c'est bien que la seule chose sur laquelle on communique massivement : « vous, parents, pouvez empêcher des agressions sur vos enfants ! Enfants, faites ceci et puis cela ! ».
De plus, cette stratégie de s'adresser aux proches de l'enfants pour leur apprendre à se défendre contient de sérieuses limites. Sur le site de cette dernière, on rappelle que 70 % des agresseurs sont :
Bref, les campagnes à destinations des particuliers proposent des solutions individuelles, qui sont intéressantes si l'entourage de l'enfant est bien disposé. Mais leurs limites, c'est bien de supposer que l'entourage est forcément bienveillant, tout en sachant que ce n'est pas le cas. Du coup, penser que ce genre de campagnes va réduire drastiquement le nombre d'agressions pédocriminelles, c'est assez optimiste.
Et c'est bien pour cela que je n'ai pas l'intention de faire des observations à l'organisme qui gère la campagne : parce qu'il sait bien que ce qu'il fait n'est qu'une proposition de réponse individuelle, parce que les violences sur mineur·eEs sont un problème énorme absolument partout, et que s'attaquer sérieusement au problème demande des réformes très profondes des sociétés européennes.
Simplement, dire, comme sur le site officiel de la campagne La règle "on ne touche pas ici" pondue par le Conseil de l'Europe :
Bah je trouve ça un peu mensonger. Dire à un agresseur « non » n'empêche pas l'agression. Savoir que c'est inacceptable permet d'agir vite, de prévenir des adultes bienveillants et d'éloigner l'agresseur de l'enfant, et en cela cette campagne est intéressante.On ne touche pas ici a écrit:Près d’un enfant sur cinq est victime de violence sexuelle, y compris d’abus sexuels.
Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant.
Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici».
Évidemment que la prévention de la pédocriminalité ne doit pas se résumer à ceci, et bien sûr que d'autres dispositions sont prises en parallèle. Le problème, c'est bien que la seule chose sur laquelle on communique massivement : « vous, parents, pouvez empêcher des agressions sur vos enfants ! Enfants, faites ceci et puis cela ! ».
De plus, cette stratégie de s'adresser aux proches de l'enfants pour leur apprendre à se défendre contient de sérieuses limites. Sur le site de cette dernière, on rappelle que 70 % des agresseurs sont :
Du coup, on voit très vite les limites de cette campagne, qui s'adresse surtout aux parents et aux adultes de confiance des enfants, tout en sachant que ce sont les premiers agresseurs potentiels.Un sur Cinq a écrit:
- du cercle familial de l’enfant (parents, beaux-parents, membres ou amis de la famille)
- du cercle d’adultes de confiance d’un enfant (personnel scolaire, enseignants, entraîneurs, chefs scouts, membres du clergé, médecins, soignants)
Bref, les campagnes à destinations des particuliers proposent des solutions individuelles, qui sont intéressantes si l'entourage de l'enfant est bien disposé. Mais leurs limites, c'est bien de supposer que l'entourage est forcément bienveillant, tout en sachant que ce n'est pas le cas. Du coup, penser que ce genre de campagnes va réduire drastiquement le nombre d'agressions pédocriminelles, c'est assez optimiste.
Et c'est bien pour cela que je n'ai pas l'intention de faire des observations à l'organisme qui gère la campagne : parce qu'il sait bien que ce qu'il fait n'est qu'une proposition de réponse individuelle, parce que les violences sur mineur·eEs sont un problème énorme absolument partout, et que s'attaquer sérieusement au problème demande des réformes très profondes des sociétés européennes.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Pas toujours, mais ça décourage nombre d'entre elles car cela fait hésiter une proportion non négligeable d'agresseurs potentiels de savoir que les enfants ont conscience que les agresseurs n'ont pas le droit de faire ça, et que les enfants risquent fort d'en parler et de les dénoncer (j'en sais quelque chose puisque ça m'est arrivé).Iridacea a écrit:la prévention semble dans ces supports se réduire à ce que les enfants et les adultes qui les entourent peuvent faire pour réagir à une agression. (...) Dire à un agresseur « non » n'empêche pas l'agression.
Et ça, ça marche avec les enfants, les ados et les adultes dans beaucoup de cas.
Et l'idée principale est bien de ne pas attendre qu'ils soient victimes d'agression mais de les prévenir avant, d'où le terme "prévention", tout en mettant aussi en place des stratégies de réponse si malheureusement ça arrive.
Encore une fois, l'un n'exclut pas l'autre et il faut arrêter de penser en termes manichéens.
Ça n'est pas mensonger mais une façon de rester simple, clair et direct dans les explications, ce qui est le but.
Cette campagne est précisément à destination des enfants et des parents, ce qui ne veut pas dire que rien n'est fait en parallèle concernant les institutions et les pédophiles, simplement concevoir des outils ciblés permet d'être infiniment plus efficace.
Ensuite ce n'est pas parce que certains parents sont eux-mêmes des pédophiles que tous les parents le sont, cela ne remet donc nullement en question l'utilité et la pertinence de cette campagne.
Elle ne suppose aucunement que les parents et les proches sont systématiquement bienveillants, puisqu'elle précise que 70% des agressions sont dues à des parents ou des proches.
Mais ça ne veut absolument pas dire que 70% des parents et des proches des enfants sont des pédophiles, donc attention de ne pas tout amalgamer ni tirer de jugements hâtifs.
Cette campagne est générique et publique, et ne prétend pas apporter de réponses individuelles à des cas particuliers, mais cible précisément les enfants et leurs parents afin d'être efficace (n'ayons pas peur de répéter des choses importantes).
Enfin, rien ne t'interdit de leur faire part de tes observations, il est même plutôt dommage et regrettable de ne pas le faire car tes critiques leur permettraient de progresser.
Là j'ai un peu l'impression de devoir répondre à leur place alors que je ne fais que relayer une information qui pour une fois fait avancer les choses dans le bon sens et dans un domaine où (à ma connaissance en tous cas) rien de tel n'existait avant à destination des enfants.
Mais tu as peut-être mieux à proposer ?
- AëlloonAncien⋅ne
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@Erulelya: +1 (en particulier sur le fait que la prise de conscience de l'enfant que son intégrité est sacrée et déterminante, et sur le fait que bien évidemment, une femme n'a pas à redouter le viol, qu'elle soit seule, en minijupe et/ou qu'elle sorte le soir, boive ect).
Par contre dans l'inceste il y a une proportion importante de pédophilie (car commis souvent sur des mineurs), et que l'inceste soit commis envers des enfants ou des adultes, cela reste une agression et un viol abominable, même si on est bien d'accord, c'est encore pire sur des enfants.
Par contre dans l'inceste il y a une proportion importante de pédophilie (car commis souvent sur des mineurs), et que l'inceste soit commis envers des enfants ou des adultes, cela reste une agression et un viol abominable, même si on est bien d'accord, c'est encore pire sur des enfants.
- AëlloonAncien⋅ne
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Date d'inscription : 01/04/2014
Un pédophile est un adulte qui est attiré par les enfants et peut les agresser sexuellement, que ce soit les siens ou pas (c'est pas pour t'embêter du tout ni pour le plaisir de contredire ^^).
Par contre une personne incestueuse agresse ses propres enfants ou tout du moins des enfants et/ou personnes de sa famille.
Un rapport incestueux peut avoir lieu entre deux enfants, deux adultes (voir par exemple la relation entre Cersei et Jaime dans GOT, désolée pour l'exemple^^) ou encore un enfant et un adulte.
Donc pas si simple, là encore.
Cool si tu peux nous montrer ce qui existe en Suisse, ça m'intéresse !
Wikipédia a écrit:La pédophilie est une attirance ou préférence sexuelle d'un adulte envers les enfants prépubères ou en début de puberté1. Un pédophile est une personne, homme ou femme, éprouvant ce type d'attirance.
Par contre une personne incestueuse agresse ses propres enfants ou tout du moins des enfants et/ou personnes de sa famille.
Un rapport incestueux peut avoir lieu entre deux enfants, deux adultes (voir par exemple la relation entre Cersei et Jaime dans GOT, désolée pour l'exemple^^) ou encore un enfant et un adulte.
Donc pas si simple, là encore.
Cool si tu peux nous montrer ce qui existe en Suisse, ça m'intéresse !
- IridaceaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 12/05/2015
@Aëlloon, j'ai l'impression que tu as compris que mes messages étaient une attaque contre ce que tu as écrit et le propos de la campagne. Ce n'est pas le cas, mais bref.
Dire non fait reculer l'agresseur. C'est bien possible, mais dans quelle proportion ? Je ne le sais pas, je ne peux donc pas évaluer l'impact réel de cette campagne (en supposant que tous les parents d'enfants appliquent ces précautions).
La prévention, selon toi, c'est prévenir l'enfant que tout le monde n'est pas bienveillant et lui apprendre à se défendre à son niveau. C'est une discussion un peu à part : prévenir, dans ce genre de contexte, je l'entends comme informer pour éviter, c'est à dire que l'on entend limiter les agressions. Comme je l'ai dit, je ne sais pas dans quelle mesure le fait qu'un enfant sache dire non empêche effectivement une agression. J'espère qu'une campagne de ce type permette aux parents de mieux gérer une situation d'agression, donc de la limiter dans le temps le cas échéant, mais la prévenir en amont ? Enfin, qui affirme cela sur des bases sûres ?
Merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit : je suis au courant qu'il n'y a pas 70 % des adultes pédocriminels autour des enfants. Ce que je veux dire, c'est qu'on vit dans une société où les enfants sont (globalement) niés dans leur individualité et leurs besoins, et tour à tour soit des petits monstres manipulateurs soit des extensions à peine pensantes de leurs parents. Les violences à leur encontre sont légion. Combien d'adultes responsables d'enfants sont maltraitants au sens large ? C'est à dire, combien d'adultes vont souhaiter appliquer les conseils de la campagne en vue de protéger leurs enfants ? Et parmi ces adultes, combien vont détruire ces conseils bienveillants en détruisant systématiquement la personnalité de leur enfant ? Expliquer à son enfant que nul n'a le droit de lui toucher ses organes intimes, pour ensuite lui faire comprendre toute sa vie qu'il n'a pas le droit d'être un être humain différencié de ses parents, cela amoindrit terriblement l'impact de cette explication.
En bref, autant je suis bien d'accord que l'on peut prendre les problèmes un à un, autant je suis dubitative face à l'impact réel et mesurable de ce genre de campagne, au vu de la situation globale des droits des enfants. Disons que si j'adhère à l'idée d'enseigner aux enfants qu'ils ont des droits sur leur corps, je me pose des questions sur l'intégration réelle de ces idées si elles vont complètement à contre-courant du reste de l'éducation des enfants.
Enfin, dire que la campagne a des défauts qui sont liés à la faible capacité d'action de l'institution qui la propose, ne veut pas dire qu'elle est inepte ni que j'ai la solution universelle à tous ces problèmes.
Réponse individuelle, ça ne veut pas dire trouver des solutions pour chaque cas particulier, mais faire reposer la réponse sur les individus : enfants, parents, adultes de l'entourage, plutôt que sur la société et ses institutions.
Conclusion finale : je parle tout du long de l'impact réel au niveau de la société de cette campagne, les réponses que je lis parle de l'impact au niveau individuel. Là est le noeud du problème.
Dire non fait reculer l'agresseur. C'est bien possible, mais dans quelle proportion ? Je ne le sais pas, je ne peux donc pas évaluer l'impact réel de cette campagne (en supposant que tous les parents d'enfants appliquent ces précautions).
La prévention, selon toi, c'est prévenir l'enfant que tout le monde n'est pas bienveillant et lui apprendre à se défendre à son niveau. C'est une discussion un peu à part : prévenir, dans ce genre de contexte, je l'entends comme informer pour éviter, c'est à dire que l'on entend limiter les agressions. Comme je l'ai dit, je ne sais pas dans quelle mesure le fait qu'un enfant sache dire non empêche effectivement une agression. J'espère qu'une campagne de ce type permette aux parents de mieux gérer une situation d'agression, donc de la limiter dans le temps le cas échéant, mais la prévenir en amont ? Enfin, qui affirme cela sur des bases sûres ?
Merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit : je suis au courant qu'il n'y a pas 70 % des adultes pédocriminels autour des enfants. Ce que je veux dire, c'est qu'on vit dans une société où les enfants sont (globalement) niés dans leur individualité et leurs besoins, et tour à tour soit des petits monstres manipulateurs soit des extensions à peine pensantes de leurs parents. Les violences à leur encontre sont légion. Combien d'adultes responsables d'enfants sont maltraitants au sens large ? C'est à dire, combien d'adultes vont souhaiter appliquer les conseils de la campagne en vue de protéger leurs enfants ? Et parmi ces adultes, combien vont détruire ces conseils bienveillants en détruisant systématiquement la personnalité de leur enfant ? Expliquer à son enfant que nul n'a le droit de lui toucher ses organes intimes, pour ensuite lui faire comprendre toute sa vie qu'il n'a pas le droit d'être un être humain différencié de ses parents, cela amoindrit terriblement l'impact de cette explication.
En bref, autant je suis bien d'accord que l'on peut prendre les problèmes un à un, autant je suis dubitative face à l'impact réel et mesurable de ce genre de campagne, au vu de la situation globale des droits des enfants. Disons que si j'adhère à l'idée d'enseigner aux enfants qu'ils ont des droits sur leur corps, je me pose des questions sur l'intégration réelle de ces idées si elles vont complètement à contre-courant du reste de l'éducation des enfants.
Enfin, dire que la campagne a des défauts qui sont liés à la faible capacité d'action de l'institution qui la propose, ne veut pas dire qu'elle est inepte ni que j'ai la solution universelle à tous ces problèmes.
Ça ne répond que partiellement à ma critique, qui est que la réponse individuelle à des problématiques sociales sera forcément limitée, même si elle est nécessaire.erulelya a écrit:La campagne vise effectivement les actes pédocriminels et non incestueux, ce sont deux choses différentes, qui demandent deux types de préventions différentes : un pédophile n’agresse pas un membre de sa famille et vice versa.
Réponse individuelle, ça ne veut pas dire trouver des solutions pour chaque cas particulier, mais faire reposer la réponse sur les individus : enfants, parents, adultes de l'entourage, plutôt que sur la société et ses institutions.
Conclusion finale : je parle tout du long de l'impact réel au niveau de la société de cette campagne, les réponses que je lis parle de l'impact au niveau individuel. Là est le noeud du problème.
- AëlloonAncien⋅ne
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Quand bien même ça n'en ferait reculer qu'1% (ce qui me parait minime quant à la réalité), c'est déjà ça de pris.Iridacea a écrit:C'est bien possible, mais dans quelle proportion ?
Euh... tu peux m'expliquer le rapport avec la choucroute ?Iridacea a écrit:Expliquer à son enfant que nul n'a le droit de lui toucher ses organes intimes, pour ensuite lui faire comprendre toute sa vie qu'il n'a pas le droit d'être un être humain différencié de ses parents
Parce que là je ne comprends pas ce que tu veux dire...
L'efficacité de cette campagne se mesurera sur le long terme, donc attendre des retours là-tout-de-suite-maintenant est peu pertinent.
Ensuite, personne ici ni sur le site du conseil de l'Europe n'a jamais affirmé que cette campagne ferait immédiatement et définitivement disparaître tous les pédophiles de la surface de la Terre.
Simplement si ça permet aux enfants (et aux parents) de (mieux) comprendre ce phénomène et de mieux s'en prémunir, que la proportion d'enfants épargné-e-s soit mesurée, mesurable ou pas, c'est déjà une énorme avancée, et ça n'est pas négligeable.
Certes, mais elle pourra se faire dans un second temps où l'on affinera les réponses, grâce aux jalons posés dans un premier temps, comme cette campagne, par exemple.Iridacea a écrit:la réponse individuelle à des problématiques sociales sera forcément limitée, même si elle est nécessaire.
Et elle va permettre une prise de conscience sociale globale grâce à des supports comme des affiches par exemple, qu'il ne tient qu'à nous de relayer, car nous sommes bien d'accord, tout le monde a sa part de responsabilité dans la prise de conscience et les réponses à apporter à ce fléau.
- AëlloonAncien⋅ne
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Tout à fait d'accord, l'inceste doit faire lui aussi l'objet d'une campagne et d'un travail spécifiques.Erulelya a écrit:C'est pour ça que je trouvais important de faire la distinction entre le type de prévention fait à l'égard des adultes étranger au cercle familial et le type de prévention fait à l'égard des dérapages qui peuvent survenir au sein du cercle familial.
à toi.
- IridaceaAncien⋅ne
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Savoir si les conseils donnés ont un impact sur le recul de la pédocriminalité, ça ne me semble pas inintéressant avant de les prodiguer. Sinon, cette campagne n'est qu'un pieux voeu.Aëlloon a écrit:Quand bien même ça n'en ferait reculer qu'1% (ce qui me parait minime quant à la réalité), c'est déjà ça de pris.Iridacea a écrit:C'est bien possible, mais dans quelle proportion ?
Plus haut, tu disais que si on t'avait expliqué que ton corps t'appartient, tu aurais su te défendre des agressions que tu as vécues, d'où l'intérêt que tu portes à cette campagne.Aëlloon a écrit:Euh... tu peux m'expliquer le rapport avec la choucroute ?Iridacea a écrit:Expliquer à son enfant que nul n'a le droit de lui toucher ses organes intimes, pour ensuite lui faire comprendre toute sa vie qu'il n'a pas le droit d'être un être humain différencié de ses parents
Parce que là je ne comprends pas ce que tu veux dire...
J'affirme que signifier verbalement à son enfant que son corps lui appartient, dans les termes de cette campagne (qui ne sont pas nouveaux ni inédits), lui donner le droit de se défendre de prédateurs ; et en même temps, ne pas appliquer cette règle à soi-même, en contrôlant son enfant sur tous les plans, i.e. en lui interdisant de s'appartenir ; cette contradiction, donc, annulera les effets positifs de la première proposition.
Je n'ai jamais demandé à ce qu'on ait des résultats et des retours immédiats. Par contre, si on mobilise des millions d'euros pour faire une campagne à échelle européenne, c'est qu'on espère qu'elle aura des effets. Et ces effets, on peut les estimer à l'avance en regardant les résultats de campagnes à échelle locale.Aëlloon a écrit:L'efficacité de cette campagne se mesurera sur le long terme, donc attendre des retours là-tout-de-suite-maintenant est peu pertinent.
Encore heureux, ai-je envie de dire. Mais je n'ai jamais affirmé que c'était le propos du Conseil de l'Europe.Aëlloon a écrit:Ensuite, personne ici ni sur le site du conseil de l'Europe n'a jamais affirmé que cette campagne ferait immédiatement et définitivement disparaître tous les pédophiles de la surface de la Terre.
Comme je le signalais, je pense que l'angle de cette campagne n'est pas nouveau, et donc qu'on a des éléments pour évaluer si elle aura un véritable impact. Il faut voir si des campagnes similaires ont été conduites à différentes échelles (locales, nationales…) et quels ont été les résultats. Comme ma mère m'avait fait en son temps de la prévention anti-pédophile dans les mêmes termes que ceux de la campagne, je suppose que oui.Aëlloon a écrit:Simplement si ça permet aux enfants (et aux parents) de (mieux) comprendre ce phénomène et de mieux s'en prémunir, que la proportion d'enfants épargné-e-s soit mesurée, mesurable ou pas, c'est déjà une énorme avancée, et ça n'est pas négligeable.
Ce que je crains, c'est qu'une réponse individuelle entraîne une amélioration de la vie de l'individu qui subit, mais ne fait pas changer le système. La prise de conscience reste limitée à ceux et celles qui s'intéressent au sujet. Par analogie, c'est positif que les femmes apprennent l'autodéfense féministe ; mais cette autodéfense n'entraîne pas de prise de conscience globale mais seulement localisée, et surtout, n'agit pas sur les causes systémiques qui entraîne le besoin de reconnaissance. Rien ne dit que savoir se défendre, savoir dénoncer fait systématiquement et proportionnellement baisser les agressions ; parce que le problème de départ, ce n'est pas tant savoir se défendre que l'agression et la culture qui en fait le lit, bref, le système.Aëlloon a écrit:Certes, mais elle pourra se faire dans un second temps où l'on affinera les réponses, grâce aux jalons posés dans un premier temps, comme cette campagne, par exemple.Iridacea a écrit:la réponse individuelle à des problématiques sociales sera forcément limitée, même si elle est nécessaire.
Et elle va permettre une prise de conscience sociale globale grâce à des supports comme des affiches par exemple, qu'il ne tient qu'à nous de relayer, car nous sommes bien d'accord, tout le monde a sa part de responsabilité dans la prise de conscience et les réponses à apporter à ce fléau.
Ici, mon propos reste de nuancer un avis très optimiste sur une campagne de prévention, pas d'attaquer la campagne ou ses défenseures.
- AraignéeAncien⋅ne
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Date d'inscription : 02/09/2012
erulelya a écrit:Pense un peu au contexte de vie d'un enfant, langé et lavé par des adultes depuis le début de sa vie, aidé aux toilettes à l'école, à son club de sport ou le prof est amené à entrer dans les vestiaires et le voir en petite tenue, voie nu. Pour un jeune enfant la normalité c'est qu'un adulte mette ses mains sur ses parties génitales pour prendre soin de lui, d'où l'importance cruciale de lui dire, de lui signifier et de lui montrer que cet endroit de son corps lui appartient et que les adultes n'ont pas le droit d'y toucher sans son consentement. Ce n'est pas une volonté d'enfermement des enfants, c'est l'apprentissage de leur intégrité, qu'ils peuvent plus facilement défendre, car je l'ai constaté plusieurs fois, quand un enfant est conscient de ce que les adultes ont le droit de lui faire ou non, quand les adultes entendent habituellement leur non, ils dénoncent plus facilement et les agresseurs ont tendance à battre en retraite. Pas tous, mais beaucoup, et plus on va dans ce sens, plus les agressions reculent.
Ah mais je suis tout à fait d'accord avec le fait qu'il faille apprendre aux enfants que leur corps leur appartient et que le toucher sans leur accord est une violence, là-dessus je suis d'accord à 100%. Je suis même d'accord avec ce que tu dis, qu'on devrait l'apprendre aux nourrissons dès la naissance.
Là où je suis totalement en désaccord, c'est avec l'idée qu'un enfant qui dit non ça suffirait à faire reculer les pédocriminels, et que la lutte contre la pédocriminalité consisterait en des adresses faites aux enfants pour qu'ils/elles adoptent certains comportements. Oui, c'est faire porter la responsabilité des agressions sur les enfants, et oui, lorsqu'une agression a quand même lieu, ça fait des dégâts au niveau du sentiment de culpabilité.
Je vois difficilement comment on peut aider les femmes à ne plus avoir peur du viol dès qu'elles sortent seules, s'habillent en mini-jupe, etc, après leur avoir rabâché les oreilles, étant enfants, avec l'idée qu'en tant qu'enfant elles doivent redouter le viol et surveiller leur comportement pour l'éviter...Aëlloon a écrit:
une femme n'a pas à redouter le viol
J'ai grandi dans cette peur du viol pédocriminel, j'avais le droit de faire moins de chose que mon frère (comme aller en vélo seule au village, faire du stop) parce que mes parents avaient peur des violences sexuelles que je pouvais subir (j'ai su bien plus tard que ma mère avait été victime, ce qui explique cette atmosphère de crainte perpétuelle m'entourant). Ça ne m'a pas empêchée d'être victime, ça a juste commencé à saper ma sexualité avant même que je subisse des violences sexuelles...
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Sauf que dans le monde réel, d'abord on fait l'expérience et ensuite on constate les résultats.Iridacea a écrit:Savoir si les conseils donnés ont un impact sur le recul de la pédocriminalité, ça ne me semble pas inintéressant avant de les prodiguer.
Si tu étais allée sur le site, tu aurais pu lire que cette campagne est le fruit de très nombreux retours sur diverses réponses à la pédophilie à un niveau européen qui ont été croisées pour en retirer ce qui marche le mieux.
Donc cette campagne a des fondations solides.
Mais d'où diantre sors-tu cette affirmation bien péremptoire ?Iridacea a écrit:et en même temps, ne pas appliquer cette règle à soi-même, en contrôlant son enfant sur tous les plans, i.e. en lui interdisant de s'appartenir
Eduquer un enfant, c'est entre autres s'assurer d'un certain nombre de choses qui concourent à son bien-être, sa santé et son épanouissement: si c'est ça que tu appelles "contrôler son enfant et lui interdire de s'appartenir", alors tu confonds clairement deux choses qui n'ont rien à voir.
Renseignes-toi auprès de mères: tu te rendras vite compte que cet amalgame n'a pas lieu d'être.
Pourtant tu voudrais, je cite:Iridacea a écrit:Je n'ai jamais demandé à ce qu'on ait des résultats et des retours immédiats.
CQFD.Iridacea a écrit:Savoir si les conseils donnés ont un impact sur le recul de la pédocriminalité (...) avant de les prodiguer.
Ah bon ? Présentes-nous donc cette excellente campagne dont entre autres un livre en libre téléchargement, des affiches, une vidéo destinée aux enfants même très jeunes, avant la maîtrise de la parole, et encore beaucoup d'autres ressources qui nous a échappé: nous serons ravies de la découvrir !Iridacea a écrit:je pense que l'angle de cette campagne n'est pas nouveau
Devines quoi ? C'est exactement ce qu'a fait le conseil de l'Europe pour concevoir cette campagne, quelle surprise !Iridacea a écrit:Il faut voir si des campagnes similaires ont été conduites à différentes échelles (locales, nationales…) et quels ont été les résultats.
Cette campagne n'est pas qu'une réponse individuelle: c'est une réponse collective à destination collective elle aussi (eh oui, un collectif est constitué d'individu-e-s).Iridacea a écrit:Ce que je crains, c'est qu'une réponse individuelle entraîne une amélioration de la vie de l'individu qui subit, mais ne fait pas changer le système.
Et comment peut-on craindre "une amélioration de la vie de l'individu qui subit" ? Mystère...
Pas si tout le monde fait sa part et diffuse cette campagne, ce qui est évidemment le but. Le conseil de l'Europe serait-il une obscure obédience si confidentielle ?Iridacea a écrit: La prise de conscience reste limitée à ceux et celles qui s'intéressent au sujet.
Et donc, sous prétexte que ça ne toucherait pas le monde entier, il ne faudrait donc rien faire ?
Quel étrange raisonnement...
Répétons-nous encore: une réponse ciblée sur les enfants et leurs parents n'exclut en rien d'autres réponses, mais vient au contraire les consolider et la pensée manichéenne, elle, ne fait rien avancer du tout.Iridacea a écrit:cette autodéfense n'entraîne pas de prise de conscience globale mais seulement localisée, et surtout, n'agit pas sur les causes systémiques
Donc je dis et je répète, comme depuis le départ:
1/ il faut informer et prévenir les victimes potentielles
2/ il faut également s'occuper des coupables et du système qui les produit.
L'un n'exclut pas l'autre, jamais. C'est simple et évident...
Ne pas confondre l'idée que le viol malheureusement existe avec celle que les femmes/enfants/autres doivent le redouter et y adapter leur comportement.Araignée a écrit:avec l'idée qu'en tant qu'enfant elles doivent redouter le viol
Ce n'est pas parce que ça ne suffit pas toujours que ça invalide cette idée.Araignée a écrit:c'est avec l'idée qu'un enfant qui dit non ça suffirait à faire reculer les pédocriminels
La lutte contre la pédocriminalité ne consiste pas uniquement là-dedans, c'est ce que nous avons dit et répété depuis le début -et ce que le conseil de l'Europe a également dit (relire).Araignée a écrit:la lutte contre la pédocriminalité consisterait en des adresses faites aux enfants pour qu'ils/elles adoptent certains comportements.
Non, définitif, clair et net.Araignée a écrit:Oui, c'est faire porter la responsabilité des agressions sur les enfants
Que malheureusement les victimes développent une culpabilité c'est une chose, que le fait d'avoir dit non ou pas leur fasse porter la responsabilité de ce qu'iels ont subi en est une autre qui n'a strictement rien à voir.
Ne pas confondre, là encore.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Aëlloon a écrit:Mais d'où diantre sors-tu cette affirmation bien péremptoire ?
Eduquer un enfant, c'est entre autres s'assurer d'un certain nombre de choses qui concourent à son bien-être, sa santé et son épanouissement: si c'est ça que tu appelles "contrôler son enfant et lui interdire de s'appartenir", alors tu confonds clairement deux choses qui n'ont rien à voir.
Renseignes-toi auprès de mères: tu te rendras vite compte que cet amalgame n'a pas lieu d'être.
Je pense que Iridacea fait référence aux familles où les enfants sont éduqués dans la violence éducative ordinaire. Par exemple, quel peut être l'impact d'une telle campagne (on ne touche pas sous les sous-vêtements) sur un-e enfant qui reçoit régulièrement des fessées ? Ou même des gifles (un-e adulte a le droit de toucher ton corps contre ton gré pour le frapper, mais pas pour le caresser là où ça te met mal à l'aise). Ou tout simplement, dans les familles où les parents décident de tout ou presque à la place de leurs enfants (les adultes ont le droit de t'imposer de manger ce que tu n'aimes pas, ou quand tu n'as pas faim, mais pas de t'imposer certains contacts physiques).
Ce sont clairement des injonctions contradictoires.
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