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- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Merci Araignée, c'est un peu plus clair, déjà !
En France la prise de conscience sur les violences éducatives à tout juste commencé, cependant tous les parents ne donnent heureusement pas là-dedans, et on peut espérer qu'ils soient de moins en moins nombreux à le faire.
Travailler avec la situation telle qu'elle est, c'est accepter de progresser petit à petit, de façon toujours trop ingrate certes, mais pour que ça marche, pas de secret: il faut mettre les mains dans la bouillasse et accepter que les êtres humains soient pétris de contradictions et faillibles.
Après c'est un choix: soit on continue à vouloir intervenir dans un monde idéalisé et on se casse les dents contre le mur de la réalité, soit on ne fait rien et on reste dans son petit confort théorique, soit on met la main à la pâte et on fait sa part.
@Erulelya: aah... si seulement la France en était au même stade que la Suisse *soupir*...
En France la prise de conscience sur les violences éducatives à tout juste commencé, cependant tous les parents ne donnent heureusement pas là-dedans, et on peut espérer qu'ils soient de moins en moins nombreux à le faire.
Travailler avec la situation telle qu'elle est, c'est accepter de progresser petit à petit, de façon toujours trop ingrate certes, mais pour que ça marche, pas de secret: il faut mettre les mains dans la bouillasse et accepter que les êtres humains soient pétris de contradictions et faillibles.
Après c'est un choix: soit on continue à vouloir intervenir dans un monde idéalisé et on se casse les dents contre le mur de la réalité, soit on ne fait rien et on reste dans son petit confort théorique, soit on met la main à la pâte et on fait sa part.
@Erulelya: aah... si seulement la France en était au même stade que la Suisse *soupir*...
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
@Araignée : c'est en effet ce que je tentais d'exprimer, merci.
@Aëlloon, ce n'est pas la première fois que cela arrive, mais nous sommes encore arrivées à une situation où toute discussion est impossible. À partir du moment où mes propos sont déformés, où l'on refuse de lire ce que j'écris pour plaquer sur moi une position que je n'ai pas tenue, je ne vois pas l'intérêt de continuer la conversation.
@Aëlloon, ce n'est pas la première fois que cela arrive, mais nous sommes encore arrivées à une situation où toute discussion est impossible. À partir du moment où mes propos sont déformés, où l'on refuse de lire ce que j'écris pour plaquer sur moi une position que je n'ai pas tenue, je ne vois pas l'intérêt de continuer la conversation.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
J'ai lu le fil. J'ai eu le cœur serré en le lisant. Avez vous déjà rencontré un pédophile ?
Un pédophile utilise des armes comme : la culpabilisation, la menace, la logique déformée, les sophismes, des parallélismes bidons. Ils brouillent les points de repères. Ils te disent que ton malaise n'est pas justifié, que ce qu'ils font est normal.
En plus beaucoup des pédophiles sont en fait dans le cercle proche des enfants, et disposent de fait, d'une certaine autorité sur les enfants. Ce sont souvent des gens dans lesquels les enfants ont confiance.
La pédophilie, je l'ai vue de très près, pour moi, mais aussi dans d'autres affaires, où j'ai été appelée à témoigner.
La pédophilie, notamment quand elle est chronique, provoque le syndrome de Stockholm. Il est extrêmement dur de faire témoigner des enfants contre leurs agresseurs, d'autant plus si ses agressions sont chroniques.
Il n'est pas rare que les enfants aiment leurs agresseurs, pas parce qu'ils sont fous, mais parce que l'agresseur bien souvent ne joue pas que ce rôle dans la vie de l'enfant, et que l'enfant est dépendant (affectivement, pour les soins, pour l'éducation etc ...).
Apprendre à dire non, c'est très bien, par exemple pour éduquer les enfants entre eux, à l'école, tu peux dire non à un autre enfant du même age qui fait qqc qui ne te plait pas. Ça ok, et c'est une bonne chose pour le futur.
Mais pour la pédophilie, je crois que sincèrement, on est dans une situation fondamentalement différente, avec un adulte qui a une emprise profonde sur un enfant. Quand tu reçois des menaces de mort, sur toi, ou tes parents, t'as beau apprendre à dire non, ça ne sert à rien.
Quand on te dit que si tu dis non, ça sera pas toi mais ta sœur plus jeune qui va prendre, tu dis rien.
Quand on te dit que c'est normal qu'un père dépucèle sa fille parce que c'est normal de faire les premières fois avec tes parents, puisqu'ils sont là pour t'apprendre.
Etc ... tout ça je l'ai ou vécu, ou témoigné à des procès pour des enfants qui étaient des " petits copains de l'école ou du centre aéré ".
A 6 ans, c'est juste illusoire de s'imaginer que l'enfant a les moyen de faire respecter son non. Et oui, on culpabilise jusque très très très tard de ne pas avoir su quoi faire.
Évidemment, je suis sur des arguments de vécu personnel, mais je pense que ce vécu, il est très très loin d'être rare en matière de pédophilie.
De plus le victim blaming pour les enfants il existe aussi : tu es bien sur que le monsieur il a mis son zizi ici ? Parce que tu comprends que c'est très grave ce que tu dis, que ça veut dire que le monsieur, il va aller en prison pour très longtemps (vous imaginez ce que ressent l'enfant quand le monsieur est un membre de la famille ???). Et ça ne serait pas juste qu'il aille en prison si ce n'est pas vraiment vrai tu comprends ?
Est-ce que tu es sur que tu n'as pas fait un mauvais rêve ? Est-ce que tu fais ça pour qu'on s'occupe de toi ? Tu t'es disputé avec le monsieur et tu veux qu'il soit puni ?
Ce n'est pas le même victim blaming que celui utilisé pour les femmes, c'est vrai, mais c'est juste horrible d'entendre ça pour un enfant.
De plus, les enfants sont régulièrement confrontés à leurs agresseurs, y compris quand il y a des liens familiaux. Imaginez ce que ça fait d'être confronté à son violeur quand on a moins de 10 ans, et que le violeur en question a toujours eu une autorité sur vous ? Qu'il vous voit, vous parle (souvent en disant des trucs qui vous font culpabiliser) etc ... C'est une situation insoutenable psychologiquement pour un enfant. C'est déjà très dur pour une personne adulte. Mais là ...
Vous comprenez pourquoi, apprendre à dire non, oui, c'est bien pour s'opposer à un enfant de son age, à l'école par exemple, mais pourquoi c'est pas vraiment adapté dans le cadre des violences pédophiles ?
De plus, quand un homme viole un enfant, il sait pertinemment que l'enfant ne veut pas. Il le sait. Je sais que c'est horrible ce que je dis, mais même des bébés se font violer. C'est ça la réalité de la pédophilie. C'est que le pédophile, dans le meilleur des cas en a juste rien à foutre que le gamin ne veuille pas, et dans le pire des cas, en tire une jouissance supplémentaire. Dire non, dans certains cas, ça aggrave la situation, c'est encore plus de violence, encore plus de soumission. Je sais que c'est l'horreur absolue ce que j'exprime. Mais c'est la réalité.
Un pédophile utilise des armes comme : la culpabilisation, la menace, la logique déformée, les sophismes, des parallélismes bidons. Ils brouillent les points de repères. Ils te disent que ton malaise n'est pas justifié, que ce qu'ils font est normal.
En plus beaucoup des pédophiles sont en fait dans le cercle proche des enfants, et disposent de fait, d'une certaine autorité sur les enfants. Ce sont souvent des gens dans lesquels les enfants ont confiance.
La pédophilie, je l'ai vue de très près, pour moi, mais aussi dans d'autres affaires, où j'ai été appelée à témoigner.
La pédophilie, notamment quand elle est chronique, provoque le syndrome de Stockholm. Il est extrêmement dur de faire témoigner des enfants contre leurs agresseurs, d'autant plus si ses agressions sont chroniques.
Il n'est pas rare que les enfants aiment leurs agresseurs, pas parce qu'ils sont fous, mais parce que l'agresseur bien souvent ne joue pas que ce rôle dans la vie de l'enfant, et que l'enfant est dépendant (affectivement, pour les soins, pour l'éducation etc ...).
Apprendre à dire non, c'est très bien, par exemple pour éduquer les enfants entre eux, à l'école, tu peux dire non à un autre enfant du même age qui fait qqc qui ne te plait pas. Ça ok, et c'est une bonne chose pour le futur.
Mais pour la pédophilie, je crois que sincèrement, on est dans une situation fondamentalement différente, avec un adulte qui a une emprise profonde sur un enfant. Quand tu reçois des menaces de mort, sur toi, ou tes parents, t'as beau apprendre à dire non, ça ne sert à rien.
Quand on te dit que si tu dis non, ça sera pas toi mais ta sœur plus jeune qui va prendre, tu dis rien.
Quand on te dit que c'est normal qu'un père dépucèle sa fille parce que c'est normal de faire les premières fois avec tes parents, puisqu'ils sont là pour t'apprendre.
Etc ... tout ça je l'ai ou vécu, ou témoigné à des procès pour des enfants qui étaient des " petits copains de l'école ou du centre aéré ".
A 6 ans, c'est juste illusoire de s'imaginer que l'enfant a les moyen de faire respecter son non. Et oui, on culpabilise jusque très très très tard de ne pas avoir su quoi faire.
Évidemment, je suis sur des arguments de vécu personnel, mais je pense que ce vécu, il est très très loin d'être rare en matière de pédophilie.
De plus le victim blaming pour les enfants il existe aussi : tu es bien sur que le monsieur il a mis son zizi ici ? Parce que tu comprends que c'est très grave ce que tu dis, que ça veut dire que le monsieur, il va aller en prison pour très longtemps (vous imaginez ce que ressent l'enfant quand le monsieur est un membre de la famille ???). Et ça ne serait pas juste qu'il aille en prison si ce n'est pas vraiment vrai tu comprends ?
Est-ce que tu es sur que tu n'as pas fait un mauvais rêve ? Est-ce que tu fais ça pour qu'on s'occupe de toi ? Tu t'es disputé avec le monsieur et tu veux qu'il soit puni ?
Ce n'est pas le même victim blaming que celui utilisé pour les femmes, c'est vrai, mais c'est juste horrible d'entendre ça pour un enfant.
De plus, les enfants sont régulièrement confrontés à leurs agresseurs, y compris quand il y a des liens familiaux. Imaginez ce que ça fait d'être confronté à son violeur quand on a moins de 10 ans, et que le violeur en question a toujours eu une autorité sur vous ? Qu'il vous voit, vous parle (souvent en disant des trucs qui vous font culpabiliser) etc ... C'est une situation insoutenable psychologiquement pour un enfant. C'est déjà très dur pour une personne adulte. Mais là ...
Vous comprenez pourquoi, apprendre à dire non, oui, c'est bien pour s'opposer à un enfant de son age, à l'école par exemple, mais pourquoi c'est pas vraiment adapté dans le cadre des violences pédophiles ?
De plus, quand un homme viole un enfant, il sait pertinemment que l'enfant ne veut pas. Il le sait. Je sais que c'est horrible ce que je dis, mais même des bébés se font violer. C'est ça la réalité de la pédophilie. C'est que le pédophile, dans le meilleur des cas en a juste rien à foutre que le gamin ne veuille pas, et dans le pire des cas, en tire une jouissance supplémentaire. Dire non, dans certains cas, ça aggrave la situation, c'est encore plus de violence, encore plus de soumission. Je sais que c'est l'horreur absolue ce que j'exprime. Mais c'est la réalité.
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Pfff je ne sais pas quoi dire. Cette discussion me bouleverse, je n'arrive pas à réfléchir rationnellement.
Ce qui me semblait positif c'est que le fait de communiquer autour des abus sexuels c'est un espoir que la société puisse sortir du déni. Au lieu de refouler cette réalité. Un espoir que les victimes et les survivant-e-s soient entendu-e-s, écouté-e-s, reconnu-e-s. C'est tellement source de situations à risque, survictimisation et souffrance ce déni de la société. moi il me tue une seconde fois et me freine dans mes perspectives de reconstruction.
De plus évoquer le droit de dire non c'est aussi un espoir de changement dans la considération que la société a des enfants, comme "ayants droits" alors que depuis toujours les enfants n'en ont pas. Un espoir aussi de respect de leur parole parce que convenir qu'ils ont le droit de dire non c'est admettre qu'ils ont une parole et qu'elle puisse être prise au sérieux, au regard de l'effet Outreau c'est un espoir.
Bref je ne sais pas quoi dire parce que concrètement je comprends vos arguments. En partie parce que chaque profil est différent, dans le cas du double inceste qui a secoué ma fratrie cette information aurait pu être pertinente. Je pense que mon histoire est aussi le produit d'une culture familiale qui transmet la soumission à l'autorité et le refus de la parole des enfants.
D'un autre côté cette volonté politique, sanitaire et sociale que je perçois à travers ces outils de prévention ouvre des perspectives, alors que c'est le silence, le déni, la complaisance et les fantasmes sur les agressions sexuelles sur les enfants, la complicité des autorités, la famille, le déni des droit des enfants, la paralysie des politiques de lutte contre la maltraitance aux dispositifs sclérosés qui guident la prise en charge des maltraitances sexuelles infantiles en bafouant de manière la plus ignoble les droits les plus élémentaires des enfants.
Voilà je ne sais pas quoi penser. J'ai besoin de recul. je suis consciente que mon expérience personnelle n'agit pas en faveur d'une réflexion posée.
Je suis tellement navrée pour tou-t-e-s celles et ceux qui sont secoué-e-s. ça remue beaucoup
Ce qui me semblait positif c'est que le fait de communiquer autour des abus sexuels c'est un espoir que la société puisse sortir du déni. Au lieu de refouler cette réalité. Un espoir que les victimes et les survivant-e-s soient entendu-e-s, écouté-e-s, reconnu-e-s. C'est tellement source de situations à risque, survictimisation et souffrance ce déni de la société. moi il me tue une seconde fois et me freine dans mes perspectives de reconstruction.
De plus évoquer le droit de dire non c'est aussi un espoir de changement dans la considération que la société a des enfants, comme "ayants droits" alors que depuis toujours les enfants n'en ont pas. Un espoir aussi de respect de leur parole parce que convenir qu'ils ont le droit de dire non c'est admettre qu'ils ont une parole et qu'elle puisse être prise au sérieux, au regard de l'effet Outreau c'est un espoir.
Bref je ne sais pas quoi dire parce que concrètement je comprends vos arguments. En partie parce que chaque profil est différent, dans le cas du double inceste qui a secoué ma fratrie cette information aurait pu être pertinente. Je pense que mon histoire est aussi le produit d'une culture familiale qui transmet la soumission à l'autorité et le refus de la parole des enfants.
D'un autre côté cette volonté politique, sanitaire et sociale que je perçois à travers ces outils de prévention ouvre des perspectives, alors que c'est le silence, le déni, la complaisance et les fantasmes sur les agressions sexuelles sur les enfants, la complicité des autorités, la famille, le déni des droit des enfants, la paralysie des politiques de lutte contre la maltraitance aux dispositifs sclérosés qui guident la prise en charge des maltraitances sexuelles infantiles en bafouant de manière la plus ignoble les droits les plus élémentaires des enfants.
Voilà je ne sais pas quoi penser. J'ai besoin de recul. je suis consciente que mon expérience personnelle n'agit pas en faveur d'une réflexion posée.
Je suis tellement navrée pour tou-t-e-s celles et ceux qui sont secoué-e-s. ça remue beaucoup
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Bien sur, qu'un enfant à le droit de dire non, c'est essentiel. Je ne nie pas du tout cela, et je ne nie pas non plus l'aspect positif qu'est le droit à la parole d'un enfant, bien au contraire. C'est juste que je pense que c'est un peu utopique de penser que cette possibilité de dire non est un outil suffisant pour prévenir de la pédophilie ...
La pédophilie est malheureusement, à de trop nombreux égards encouragée socialement. On le sait, ça fait partie intégrante du système patriarcal que nous condamnons toutes et tous ici.
Bien sur autonomiser les enfants, leur apprendre que leur corps leur appartient, leur donner des possibilités de s'exprimer, c'est une bonne chose. Mais c'est ... comment dire, un peu ... [mettre le mot qui va bien] de penser que ça arrêtera un pédophile qui a l'intention de commettre un crime.
Il faut lutter sur d'autres plans : sur le porno et ses codes pédophiles, sur l'encouragement à la sexualité précoce, sur une reconnaissance plus juste des crimes sexuels tant au niveau pénal que civil, sur une véritable éducation des garçons en terme de sexualité, contre la traite des enfants, contre l'agisme, etc ... Un vrai plan de prévention ne peut pas se contenter d'un spot qui apprend aux enfants à dire non ...
Un vrai plan de prévention devrait réformer la société en profondeur, dans des valeurs qui y sont enracinées depuis bien longtemps ... Et ça personne n'y touche. Pour tout un tas de raisons.
Le malaise pédophile est profond, il a des racines tentaculaires. Le système protège les pédophiles, comme il protège les violeurs en général. Et dans les campagne de lutte contre le viol (qui commencent à être un peu plus ... intelligentes qu'elles ont pu l'être), on apprend pas aux femmes à dire non, mais aux hommes à entendre ce non. C'est ce qui devrait être fait aussi pour la pédophilie : apprendre aux hommes à entendre le non consentement. Sauf que dans bien des cas, c'est justement ce non consentement qui attire les violeurs. C'est ici que s'arrête le pouvoir de la prévention.
Quand il y a un désir de destruction, d’annihilation, une campagne de prévention ne peut rien prévenir du tout.
On ne peut intervenir qu'après. Et ça c'est déjà énorme. C'est hyper important d'intervenir et de prodiguer des soins le plus vite possible. Ça peut tout changer à l'avenir d'un enfant. Malheureusement, on est dans une société, où on ne changera pas tout magiquement du jour au lendemain. Mais on peut faire à notre niveau ce qui n'est pas fait au niveau sociétal : ouvrir nos yeux, nos oreilles, écouter, parler, pour que la pédophilie ne soit pas un tabou. C'est la seule chose concrète que j'ai trouvée à faire. Et c'est un sacré morceau. Pour construire demain, il faut éduquer, contre vents et marées, nos enfants (que ce soient les nôtres, à l'école etc ...) et essayer d'être un relai, pour que ce genre de silences qui tuent disparaissent. Mais c'est long. <3 <3 <3
La pédophilie est malheureusement, à de trop nombreux égards encouragée socialement. On le sait, ça fait partie intégrante du système patriarcal que nous condamnons toutes et tous ici.
Bien sur autonomiser les enfants, leur apprendre que leur corps leur appartient, leur donner des possibilités de s'exprimer, c'est une bonne chose. Mais c'est ... comment dire, un peu ... [mettre le mot qui va bien] de penser que ça arrêtera un pédophile qui a l'intention de commettre un crime.
Il faut lutter sur d'autres plans : sur le porno et ses codes pédophiles, sur l'encouragement à la sexualité précoce, sur une reconnaissance plus juste des crimes sexuels tant au niveau pénal que civil, sur une véritable éducation des garçons en terme de sexualité, contre la traite des enfants, contre l'agisme, etc ... Un vrai plan de prévention ne peut pas se contenter d'un spot qui apprend aux enfants à dire non ...
Un vrai plan de prévention devrait réformer la société en profondeur, dans des valeurs qui y sont enracinées depuis bien longtemps ... Et ça personne n'y touche. Pour tout un tas de raisons.
Le malaise pédophile est profond, il a des racines tentaculaires. Le système protège les pédophiles, comme il protège les violeurs en général. Et dans les campagne de lutte contre le viol (qui commencent à être un peu plus ... intelligentes qu'elles ont pu l'être), on apprend pas aux femmes à dire non, mais aux hommes à entendre ce non. C'est ce qui devrait être fait aussi pour la pédophilie : apprendre aux hommes à entendre le non consentement. Sauf que dans bien des cas, c'est justement ce non consentement qui attire les violeurs. C'est ici que s'arrête le pouvoir de la prévention.
Quand il y a un désir de destruction, d’annihilation, une campagne de prévention ne peut rien prévenir du tout.
On ne peut intervenir qu'après. Et ça c'est déjà énorme. C'est hyper important d'intervenir et de prodiguer des soins le plus vite possible. Ça peut tout changer à l'avenir d'un enfant. Malheureusement, on est dans une société, où on ne changera pas tout magiquement du jour au lendemain. Mais on peut faire à notre niveau ce qui n'est pas fait au niveau sociétal : ouvrir nos yeux, nos oreilles, écouter, parler, pour que la pédophilie ne soit pas un tabou. C'est la seule chose concrète que j'ai trouvée à faire. Et c'est un sacré morceau. Pour construire demain, il faut éduquer, contre vents et marées, nos enfants (que ce soient les nôtres, à l'école etc ...) et essayer d'être un relai, pour que ce genre de silences qui tuent disparaissent. Mais c'est long. <3 <3 <3
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Je suis d'accord pour la réforme profonde de la société mais cela ne se produit jamais massivement les changements. Il y'a des prise de consciences progressives, des dialogues qui se forment, des tentatives qui s'opposent aux normes établies pour voir s'instaurer des changements. Et c'est dans ce sens que j'accueille de façon plutôt favorable cette action dont on parle ici. je ne vois pas uniquement le côté problématique du "non" qui responsabilise les victimes quand il n'est pas prononcé ni du fait que ce n'est pas suffisant. Evidemment que ça ne l'est pas. mais dans le désespoir le plus sombre de ce qui se fait actuellement pour lutter contre les agressions sexuelles commises sur des enfants, autant dire rien et pas de communication, et bien c'est une action, il se passe quelque chose, qui soulève la réalité de la parole des enfants et leur droit à s'opposer aux (mal)traitances. mais j'ai l'impression que je me répète. Je suis complètement consciente que la lutte contre la pédocriminalité contient des actions agissants sur tout un ensemble de phénomènes semblant plus ou moins éloignés, la porno, la sexualisation des enfants, le glabre, la prostitution, le patriarcat, les violences éducatives ordinaires…Je n'ai jamais pris cette action comme une réponse au problème. Mais ce n'est pas parce que ce n'est pas une réponse globale au problème que cela ne contient rien de positif. Voilà pourquoi je trouve suffisamment important pour le noter et le souligner, voilà pourquoi je trouve cela pertinent. et pourquoi je ne suis pas à l'aise avec les avis tranchés.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
En fait c'est pas la campagne de prévention en elle-même qui me fait peur. Globalement, y a rien de bien nouveau, ni rien de bien méchant dedans. C'est plus l'utilisation que le système actuel pourrait en faire. On a déjà tellement de flics (quand on arrive jusque là, ce qui est quand même déjà un parcours super compliqué pour un enfant) qui mettent en doute la paroles des enfants ... Et dire qu'un enfant peut dire non, ça voudrait dire qu'à contrario, il peut dire oui ... Tu vois ce qui me fait super peur ?
Je suis peut être parano hun, mais c'est peut-être le seul truc qui peut sauver un gamin devant un tribunal, c'est qu'il ne peut pas avoir donné son consentement. On le sait y a toute une frange de la psy pro-pédophilie qui essaye " de faire abroger " cette impossibilité de l'enfant à consentir juridiquement.
J'ai très peur de ce qui pourrait se passer si le " non " d'un enfant pouvait être reconnu. Parce que pour tous ceux qui n'arriveraient pas à dire non, ou qui dirait oui sous la contrainte, que se passerait-il ?
Je me fais peut-être l'avocat du diable, peut-être que je vois tout en noir, mais dans un monde où on sexualise autant les enfants, leur donner la possibilité de dire non, c'est quelque part reconnaitre qu'un enfant à la capacité de ne pas consentir, et donc également de consentir. Je trouve cela très dangereux.
Après, je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, évidemment. Mais je trouve que quelque part, ce n'est pas aux enfants d'avoir à dire non. Jamais ils ne devraient se retrouver en situation d'avoir à dire non (je parle bien des violences sexuelles hun). C'est aux adultes de ne pas provoquer ces situations et de les en protéger. C'est en ça que je trouve que cette campagne est ambigüe. Je ne pense pas qu'elle soit fondamentalement mauvaise. Mais ça impliquerait d'écouter les enfants tout le temps, et de les considérer comme des personnes tout le temps et aussi de tenir compte de leur age.
Pour dire non, il faut être en capacité physique, psychologique et mentale de le faire. Et ça on sait toute qu'en cas d'agression, c'est complètement chamboulé, c'est la guerre dans nos têtes alors que nous sommes adultes.
On va dire que dire non est un premier abord du problème, mais que, en continuant à se centrer sur la paroles des enfants, il va falloir régler d'autres problèmes comme ceux que je viens de nommer. Et pour le moment, mais peut-être ça va changer, je n'ai jamais vu de campagne de prévention dépasser le stade qui est ici présenté. J'aimerais que les choses aillent plus loin, et qu'on cesse de reprendre de vieilles campagnes pour les remettre au gout du jour, en rajoutant une vidéo ou une page fb. La pédophilie n'a pas diminué en Europe, les réseaux de pédophilie sont toujours aussi nombreux. Et les cas " isolés " aussi. Il faudrait aussi étudier les pédophiles d'un point de vue psychiatrique. Pour combattre un ennemi, il faut le connaître, et les études sur les pédophiles ne courent pas les rues. Ce sont des démarches concrètes, qui ne sont pas très compliquées, mais les sphères du pouvoir ne s'y sont jamais intéressées, pourtant je suis persuadée que ça ferait avancer les choses, au moins la connaissance du problème. Alors pourquoi ce n'est pas fait ? pas diffusé ? La question elle est là. Pourquoi payer des campagnes de prévention qui ne fonctionneront pas (dans le sens où elles n'affaibliront pas la pédophilie), et pas plutôt mobiliser des fonds pour lutter là où il y a vraiment besoin ? Ou soyons fous, pourquoi ne pas faire les 2 ?
Donc mon avis n'est pas réellement tranché, je m'interroge en fait. Je ne dis pas que j'ai raison, que cette campagne est pourrie et qu'il faut la retirer. J'essaye de comprendre les effets bénéfiques et les effets éventuellement pervers qu'elle peut avoir.
J'essaye de comprendre en quoi elle peut aider un enfant confronté à un pédophile. J'essaye de voir si elle peut aider à libérer la parole de ceux qui sont malheureusement déjà victimes. Après, c'est une opinion qui ne peut pas être objective. J'ai été victime de pédophilie en pleine période de campagne de prévention, et ma mère m'en avait beaucoup parlé, j'avais eu des brochures qu'on avait lues ensembles et tout.
Je n'ai pas réussi à dire non, tout simplement parce que je ne pouvais pas le faire physiquement, j'étais étouffée (mais je pense que mon agresseur savait très bien que je ne voulais pas, sinon il ne m'aurait pas étouffée), je n'ai pas réussi à parler après. Évidemment, ce n'était pas la faute des brochures.
C'était la faute du pédopsychiatre qui a dit à ma mère que je faisais mon intéressante pour qu'on s'occupe de moi, à propos des cauchemars de pédophilies récurrents qui m'ont amenée à consulter. C'était la faute de ma mère qui ne voulait pas voir l'éléphant dans le couloir, et qui refusait une réalité trop douloureuse. C'est tous ces adultes qui se sont bouchés les oreilles devant ma détresse.
Ce sont les adultes qu'il faut éduquer.
Mais voilà, la grosse limite de mon intervention, c'est ma subjectivité sur le sujet. Je le dis, et je le reconnais d'avance. Chaque cas est différent, et peut-être d'autres cas, prouveront que ça apporte une amélioration. Très sincèrement je l'espère de tout mon cœur. J'ai aussi conscience de la grosse émotion qui m'envahit, et de ne pas pouvoir forcément la mettre à distance pour conserver une distance juste avec le sujet. Je m'en excuse d'avance, et j'accepte les critiques bienveillante évidemment.
Je suis peut être parano hun, mais c'est peut-être le seul truc qui peut sauver un gamin devant un tribunal, c'est qu'il ne peut pas avoir donné son consentement. On le sait y a toute une frange de la psy pro-pédophilie qui essaye " de faire abroger " cette impossibilité de l'enfant à consentir juridiquement.
J'ai très peur de ce qui pourrait se passer si le " non " d'un enfant pouvait être reconnu. Parce que pour tous ceux qui n'arriveraient pas à dire non, ou qui dirait oui sous la contrainte, que se passerait-il ?
Je me fais peut-être l'avocat du diable, peut-être que je vois tout en noir, mais dans un monde où on sexualise autant les enfants, leur donner la possibilité de dire non, c'est quelque part reconnaitre qu'un enfant à la capacité de ne pas consentir, et donc également de consentir. Je trouve cela très dangereux.
Après, je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, évidemment. Mais je trouve que quelque part, ce n'est pas aux enfants d'avoir à dire non. Jamais ils ne devraient se retrouver en situation d'avoir à dire non (je parle bien des violences sexuelles hun). C'est aux adultes de ne pas provoquer ces situations et de les en protéger. C'est en ça que je trouve que cette campagne est ambigüe. Je ne pense pas qu'elle soit fondamentalement mauvaise. Mais ça impliquerait d'écouter les enfants tout le temps, et de les considérer comme des personnes tout le temps et aussi de tenir compte de leur age.
Pour dire non, il faut être en capacité physique, psychologique et mentale de le faire. Et ça on sait toute qu'en cas d'agression, c'est complètement chamboulé, c'est la guerre dans nos têtes alors que nous sommes adultes.
On va dire que dire non est un premier abord du problème, mais que, en continuant à se centrer sur la paroles des enfants, il va falloir régler d'autres problèmes comme ceux que je viens de nommer. Et pour le moment, mais peut-être ça va changer, je n'ai jamais vu de campagne de prévention dépasser le stade qui est ici présenté. J'aimerais que les choses aillent plus loin, et qu'on cesse de reprendre de vieilles campagnes pour les remettre au gout du jour, en rajoutant une vidéo ou une page fb. La pédophilie n'a pas diminué en Europe, les réseaux de pédophilie sont toujours aussi nombreux. Et les cas " isolés " aussi. Il faudrait aussi étudier les pédophiles d'un point de vue psychiatrique. Pour combattre un ennemi, il faut le connaître, et les études sur les pédophiles ne courent pas les rues. Ce sont des démarches concrètes, qui ne sont pas très compliquées, mais les sphères du pouvoir ne s'y sont jamais intéressées, pourtant je suis persuadée que ça ferait avancer les choses, au moins la connaissance du problème. Alors pourquoi ce n'est pas fait ? pas diffusé ? La question elle est là. Pourquoi payer des campagnes de prévention qui ne fonctionneront pas (dans le sens où elles n'affaibliront pas la pédophilie), et pas plutôt mobiliser des fonds pour lutter là où il y a vraiment besoin ? Ou soyons fous, pourquoi ne pas faire les 2 ?
Donc mon avis n'est pas réellement tranché, je m'interroge en fait. Je ne dis pas que j'ai raison, que cette campagne est pourrie et qu'il faut la retirer. J'essaye de comprendre les effets bénéfiques et les effets éventuellement pervers qu'elle peut avoir.
J'essaye de comprendre en quoi elle peut aider un enfant confronté à un pédophile. J'essaye de voir si elle peut aider à libérer la parole de ceux qui sont malheureusement déjà victimes. Après, c'est une opinion qui ne peut pas être objective. J'ai été victime de pédophilie en pleine période de campagne de prévention, et ma mère m'en avait beaucoup parlé, j'avais eu des brochures qu'on avait lues ensembles et tout.
Je n'ai pas réussi à dire non, tout simplement parce que je ne pouvais pas le faire physiquement, j'étais étouffée (mais je pense que mon agresseur savait très bien que je ne voulais pas, sinon il ne m'aurait pas étouffée), je n'ai pas réussi à parler après. Évidemment, ce n'était pas la faute des brochures.
C'était la faute du pédopsychiatre qui a dit à ma mère que je faisais mon intéressante pour qu'on s'occupe de moi, à propos des cauchemars de pédophilies récurrents qui m'ont amenée à consulter. C'était la faute de ma mère qui ne voulait pas voir l'éléphant dans le couloir, et qui refusait une réalité trop douloureuse. C'est tous ces adultes qui se sont bouchés les oreilles devant ma détresse.
Ce sont les adultes qu'il faut éduquer.
Mais voilà, la grosse limite de mon intervention, c'est ma subjectivité sur le sujet. Je le dis, et je le reconnais d'avance. Chaque cas est différent, et peut-être d'autres cas, prouveront que ça apporte une amélioration. Très sincèrement je l'espère de tout mon cœur. J'ai aussi conscience de la grosse émotion qui m'envahit, et de ne pas pouvoir forcément la mettre à distance pour conserver une distance juste avec le sujet. Je m'en excuse d'avance, et j'accepte les critiques bienveillante évidemment.
- InvitéInvité
Ce n'est pas du tout comme cela que je le comprends. Pour moi, c'est toujours non. C'est chouette que l'enfant le sache et qu'il sache donc que ce que l'adulte lui raconte n'est pas vrai (que c'est normal...). Ca ne résoud pas tout, loin de là, mais c'est important.shun a écrit:Et dire qu'un enfant peut dire non, ça voudrait dire qu'à contrario, il peut dire oui ...
Cela me semble évident que prise toute seule, cette campagne ne changera rien. Mais si elle fait partie d'un ensemble de messages, ça peut jouer.
C'est clair que, normalement, aucun enfant ne devrait être confronté à des actes pédophiles et que, normalement, cela ne devrait pas être à l'enfant d'en être le garant. Mais je crois qu'informer peut quand même rendre l'enfant moins crédule et le rendre plus fort, plus apte à se protéger.
A ma filleule, je lui ai dit quasi depuis le début que ce n'est pas parce qu'on connait une personne qu'il ne faut pas se méfier, parce que, parfois, les adultes qu'on connait peuvent avoir de mauvaises idées ou "péter un câble" ou "se tromper" ou avoir de mauvaises intentions.
Elle sait que "même moi", je peux me tromper, faire des bêtises, que ce n'est pas parce que je dis quelque chose qu'elle ne doit pas réfléchir.
Depuis toujours, je lui dis (quand je la laisse aux scouts par exemple) "amuse-toi bien et sois sage, autrement dit, réfléchis à ce que tu penses de ce qu'on te propose; fais-le si c'est bien et ne le fais pas si c'est mal". Je pense que c'est un discours qui devrait être plus répandu (j'apprends aussi à mes élèves à désobéir)
100% d'accord.shun a écrit:ce n'est pas aux enfants d'avoir à dire non. Jamais ils ne devraient se retrouver en situation d'avoir à dire non (je parle bien des violences sexuelles hun).
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
@Nurja : tu sais mon fils vient de rentrer de l'école. Il a 10 ans. Il a assisté à un programme de prévention des violences domestiques et de la pédophilie. J'ai une réunion ce soir à 18h avec d'autres parents. C'est une prévention mise en place par le conseil général sous forme de minis scènes de théâtre qui mettent en scène la vie quotidienne.
En rentrant, donc, mon fils m'en a parlé. Et il m'a dit que l'année dernière quand il faisait de la trottinette devant la mairie (il y a une grande place), un homme s'est arrêté en voiture pour lui demander son chemin. Il était en train de jouer avec une petite fille de 6 ans. Il a donné le chemin à l'homme en voiture, et l'homme lui a demandé de monter dans la voiture. Il a dit non, mais sa petite copine voulait aider. Il lui a dit non, et il l'a retenue. L'homme est parti.
Je viens de l'apprendre là, maintenant, 1 an après les faits. Il ne s'est rien passé. Mais j'ai un gros coup de stress.
Je suis d'accord avec ta vision des choses, et avec ta manière d'apporter ton soutien à ta filleule. Je trouve que c'est vraiment très bien de lui expliquer que les adultes peuvent se tromper, faire des erreurs, et ne pas forcément être des modèles à suivre.
Je trouve que ta notion de " sois sage " est vraiment très bonne.
Je sais que ma lecture du " non " d'un enfant n'est pas forcément conventionnelle. Mais j'ai vu des trucs tellement tordus en droit, que je peux pas m'empêcher de me tordre les neurones de travers, parce que c'est tellement facile de faire dire ce qui nous arrange à un enfant. Et je veux jamais voir un avocat accuser un enfant dans une affaire de pédophilie, je ne veux jamais voir la responsabilité d'un viol pédophile se retourner contre un enfant victime, comme ça arrive si souvent aux femmes adultes victimes de viol. J'ai vraiment très peur de ça. Mais c'est peut-être pas rationnel.
Je ne sais pas comment apprendre à un enfant le réflexe de se retourner vers un adulte " sain " comment apprendre à un enfant à reconnaître un adulte en qui il peut avoir confiance, pour parler si il rencontre une situation qui le met mal à l'aise.
Mon fils ne m'a pas parlé de cette situation avec l'homme en voiture. Il a eu la bonne réaction, il a dit non, il a pensé à protéger sa petite copine, mais il n'est pas venu m'en parler, et n'en a parlé à aucun adulte. Ça me préoccupe .
La pédophilie, même nous en tant qu'adultes souvent on est très surpris de l'apprendre, on ne la soupçonnait pas etc ... comment avoir confiance ? Comment permettre à un enfant d'identifier un adulte de confiance ? Même moi, je ne saurais pas identifier un adulte de confiance. Parfois, je me dis " mais est-ce que je connais vraiment les hommes de mon entourage ? " (bon y en a très peu, mais voilà, c'est très flippant comme question). J'ai vu tellement de femmes qui vivaient avec des hommes et elles avaient rien vu venir, jamais elles n'auraient imaginé, alors comment savoir ? Comment reconnaitre ?
Ce sont de véritables questions. J'ai vraiment énormément de mal avec la confiance. Et d'une manière générale, j'ai tendance à considérer un homme comme un agresseur potentiel. Mais j'ai bien conscience que c'est terrible aussi de grandir sans jamais pouvoir faire confiance. J'aimerais trouver un juste milieu dans la prévention entre " se méfier en permanence " et " trouver un adulte de confiance à qui parler d'une situation anormale ", c'est tellement difficile de placer le curseur.
Peut-être que je reviendrai avec plus d'éléments de prévention grâce à la réunion du conseil général ? Si c'est le cas, je mettrais ici.
Voici le lien vers le dossier de lutte contre les violences sexuelles des Côtes d'Armor les aventures de bibo
En rentrant, donc, mon fils m'en a parlé. Et il m'a dit que l'année dernière quand il faisait de la trottinette devant la mairie (il y a une grande place), un homme s'est arrêté en voiture pour lui demander son chemin. Il était en train de jouer avec une petite fille de 6 ans. Il a donné le chemin à l'homme en voiture, et l'homme lui a demandé de monter dans la voiture. Il a dit non, mais sa petite copine voulait aider. Il lui a dit non, et il l'a retenue. L'homme est parti.
Je viens de l'apprendre là, maintenant, 1 an après les faits. Il ne s'est rien passé. Mais j'ai un gros coup de stress.
Je suis d'accord avec ta vision des choses, et avec ta manière d'apporter ton soutien à ta filleule. Je trouve que c'est vraiment très bien de lui expliquer que les adultes peuvent se tromper, faire des erreurs, et ne pas forcément être des modèles à suivre.
Je trouve que ta notion de " sois sage " est vraiment très bonne.
Je sais que ma lecture du " non " d'un enfant n'est pas forcément conventionnelle. Mais j'ai vu des trucs tellement tordus en droit, que je peux pas m'empêcher de me tordre les neurones de travers, parce que c'est tellement facile de faire dire ce qui nous arrange à un enfant. Et je veux jamais voir un avocat accuser un enfant dans une affaire de pédophilie, je ne veux jamais voir la responsabilité d'un viol pédophile se retourner contre un enfant victime, comme ça arrive si souvent aux femmes adultes victimes de viol. J'ai vraiment très peur de ça. Mais c'est peut-être pas rationnel.
Je ne sais pas comment apprendre à un enfant le réflexe de se retourner vers un adulte " sain " comment apprendre à un enfant à reconnaître un adulte en qui il peut avoir confiance, pour parler si il rencontre une situation qui le met mal à l'aise.
Mon fils ne m'a pas parlé de cette situation avec l'homme en voiture. Il a eu la bonne réaction, il a dit non, il a pensé à protéger sa petite copine, mais il n'est pas venu m'en parler, et n'en a parlé à aucun adulte. Ça me préoccupe .
La pédophilie, même nous en tant qu'adultes souvent on est très surpris de l'apprendre, on ne la soupçonnait pas etc ... comment avoir confiance ? Comment permettre à un enfant d'identifier un adulte de confiance ? Même moi, je ne saurais pas identifier un adulte de confiance. Parfois, je me dis " mais est-ce que je connais vraiment les hommes de mon entourage ? " (bon y en a très peu, mais voilà, c'est très flippant comme question). J'ai vu tellement de femmes qui vivaient avec des hommes et elles avaient rien vu venir, jamais elles n'auraient imaginé, alors comment savoir ? Comment reconnaitre ?
Ce sont de véritables questions. J'ai vraiment énormément de mal avec la confiance. Et d'une manière générale, j'ai tendance à considérer un homme comme un agresseur potentiel. Mais j'ai bien conscience que c'est terrible aussi de grandir sans jamais pouvoir faire confiance. J'aimerais trouver un juste milieu dans la prévention entre " se méfier en permanence " et " trouver un adulte de confiance à qui parler d'une situation anormale ", c'est tellement difficile de placer le curseur.
Peut-être que je reviendrai avec plus d'éléments de prévention grâce à la réunion du conseil général ? Si c'est le cas, je mettrais ici.
Voici le lien vers le dossier de lutte contre les violences sexuelles des Côtes d'Armor les aventures de bibo
- InvitéInvité
J'ignore comment à la fois mettre en garde les enfants contre les adultes de leur entourage et en même temps leur permettre la confiance (que je pense indispensable). Je cherche encore.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Récemment, le fils d'un ami qui est âgé de moins de dix ans, a été abordé par un homme alors qu'il était sorti de l'école, et qui est parti avec lui.
L'enfant a commencé à comprendre que quelque chose clochait quand l'homme s'est présenté comme son père à d'autres adultes pour endormir les soupçons.
Une jeune femme les avait heureusement suivi, elle avait compris ce qui était en train de se passer, et elle a averti les flics, ce qui a sauvé l'enfant.
Je pense que ce serait intéressant de savoir ce qui concrètement lui a mis la puce à l'oreille et de rassembler des témoignages d'autres personnes qui sont elles aussi intervenues de cette façon afin d'élaborer des stratégies de vigilance (et pourquoi pas une campagne spécifique).
D'autre part, j'ai vu il y a pas très longtemps un extrait de reportage (je n'ai malheureusement pas la référence) sur une femme d'aujourd'hui 50 ans environ, qui a été victime de pédophilie dans son enfance, et qui organise des rencontres avec des pédophiles qui ne sont pas passé à l'acte, et avec qui elle discute (son courage est extraordinaire à mes yeux en tous cas).
Et là, j'ai découvert un truc que je ne soupçonnais pas: il existe des hommes (il n'y avait que des hommes dans sa réunion) qui ont des attirances pédophiles mais ont parfaitement conscience du caractère inacceptable/abominable (mettre le mot qui convient) de leurs attirances/fantasmes et vivent dans la terreur de passer à l'acte, d'où l'intérêt de ce groupe de soutien.
Je ne savais pas non plus que ce genre de groupe de soutien existait, j'imagine que ça doit être très rare ?
En tous cas, les hommes présents disaient bien à quel point ce groupe de soutien était important pour pouvoir s'exprimer, se mettre à la place des victimes et donc ne pas passer à l'acte.
Ça parait révolutionnaire, mais c'est aussi une pierre à l'édifice de la lutte contre la pédophilie qui me semble très intéressante: en effet, il fut aussi s'occuper des agresseurs, et ne pas attendre que l'irrémédiable soit commis, en ce sens ça me parait être une stratégie qui va également dans la bonne direction.
En aviez-vous entendu parler ?
Connaissez-vous d'autres types de réponses qui traitent les agresseurs potentiels et/ou avérés ?
L'enfant a commencé à comprendre que quelque chose clochait quand l'homme s'est présenté comme son père à d'autres adultes pour endormir les soupçons.
Une jeune femme les avait heureusement suivi, elle avait compris ce qui était en train de se passer, et elle a averti les flics, ce qui a sauvé l'enfant.
Je pense que ce serait intéressant de savoir ce qui concrètement lui a mis la puce à l'oreille et de rassembler des témoignages d'autres personnes qui sont elles aussi intervenues de cette façon afin d'élaborer des stratégies de vigilance (et pourquoi pas une campagne spécifique).
D'autre part, j'ai vu il y a pas très longtemps un extrait de reportage (je n'ai malheureusement pas la référence) sur une femme d'aujourd'hui 50 ans environ, qui a été victime de pédophilie dans son enfance, et qui organise des rencontres avec des pédophiles qui ne sont pas passé à l'acte, et avec qui elle discute (son courage est extraordinaire à mes yeux en tous cas).
Et là, j'ai découvert un truc que je ne soupçonnais pas: il existe des hommes (il n'y avait que des hommes dans sa réunion) qui ont des attirances pédophiles mais ont parfaitement conscience du caractère inacceptable/abominable (mettre le mot qui convient) de leurs attirances/fantasmes et vivent dans la terreur de passer à l'acte, d'où l'intérêt de ce groupe de soutien.
Je ne savais pas non plus que ce genre de groupe de soutien existait, j'imagine que ça doit être très rare ?
En tous cas, les hommes présents disaient bien à quel point ce groupe de soutien était important pour pouvoir s'exprimer, se mettre à la place des victimes et donc ne pas passer à l'acte.
Ça parait révolutionnaire, mais c'est aussi une pierre à l'édifice de la lutte contre la pédophilie qui me semble très intéressante: en effet, il fut aussi s'occuper des agresseurs, et ne pas attendre que l'irrémédiable soit commis, en ce sens ça me parait être une stratégie qui va également dans la bonne direction.
En aviez-vous entendu parler ?
Connaissez-vous d'autres types de réponses qui traitent les agresseurs potentiels et/ou avérés ?
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Ok ! Bon du coup ça indiquerait que c'est la communication qui pèche, alors ?Erulelya a écrit:ça fait longtemps que j'en ai entendu parler par une infirmière en unité psychiatrique Française, ces structures existent apparemment depuis un bon moment et son tout de même assez répandues, un peu comme les AA en fait. Il existe des groupes de parole pour tout un tas de chose si on cherche bien.
Les allemands ont récemment créé un clip vidéo de prévention qui s'adresse aux pédophiles qui ont peur de passer à l'acte, c'est quasi inimaginable en France (malheureusement), à cause d'une pruderie hypocrite (et complice, je dirais).
(Edit: ou plutôt d'une lâcheté politique qui se sert de cette pruderie présumée, à grands coups de "les français ne sont pas prêts pour ça"... alors que pendant ce temps, on s'abstient prudemment de remarquer qu'aucune des victimes n'est jamais "prête pour ça" (si j'ose dire, car c'est horrible à penser et à écrire...)
J'aimerais tellement qu'on progresse en France aussi *soupir*...
(et partout ailleurs aussi, bien-sûr...)
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Aëlloon a écrit:D'autre part, j'ai vu il y a pas très longtemps un extrait de reportage (je n'ai malheureusement pas la référence) sur une femme d'aujourd'hui 50 ans environ, qui a été victime de pédophilie dans son enfance, et qui organise des rencontres avec des pédophiles qui ne sont pas passé à l'acte, et avec qui elle discute (son courage est extraordinaire à mes yeux en tous cas).
Il ne s'agirait pas de la présidente de l'association L'ange Bleu, Latifa Bennari ? Son association est la seule (je crois) en France à aider à la fois les victimes de pédocriminalité, et les pédophiles.
Et oui, il existe - heureusement - des gens ayant des attirances pédophiles mais qui sont assez conscients des dégâts que ça peut causer - souvent ils ont été eux-même victimes - et assez doués d'empathie pour ne pas commettre de crimes pédophiles. Il est à mon sens important, et même vital, de ne plus ostraciser ces gens et de les aider, concrètement. Parce que dans les faits, un homme qui va voir ses voisins pour leur dire "ne laissez pas vos enfants seul-e-s en ma présence, j'ai des attirances pédophiles", on ne lui dit pas merci de s'en préoccuper, on lui dit plutôt de dégager du quartier avant de se faire casser la gueule...
Sinon, il y a quelques temps j'ai vu un documentaire datant de 1994, Une Seule vie, un seul corps, qui traite de pédocriminalité et des moyens mis en place pour lutter contre (et non, c'est pas nouveau). Dans ce film, on voit une équipe qui se déplace dans les écoles pour parler avec les enfants de ce qu'est la pédocriminalité (autour d'un film explicatif), qui instaure des dialogues, ce qui a permis à plusieurs enfants de pouvoir enfin parler de ce qu'ils ou elles subissaient.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
L'association l'ange bleu est présente à Rennes @Aelloon si ça t'intéresse, j'ai un ami qui y va en tant que adulte attiré par les enfants n'ayant jamais commis d'agression. Il le vit extrêmement mal. Il a des troubles psy importants (mais qui n'expliquent pas son attirance). Il fait beaucoup d'AM justement quand il a ces pensées sexuelles, et il lutte de toutes ses forces contre la pédophilie en général.
Justement, ce type d'approche me semble extrêmement importante. Il fantasme sur des relations violentes avec des enfants, mais il ne sait pas pourquoi, ni d'où ça vient. Je trouve que c'est courageux d'en parler. Je suis déjà allé le voir avec mes enfants, et il a été tout à fait correct. Il est d'ailleurs prof de musique pour ... les enfants. Et n'est jamais passé à l'acte. Je pense que oui, c'est important de distinguer les personnes ayant des attirances pédophiles/ébophiles qui ne sont jamais passées à l'acte, de celles qui l'ont fait et le regrettent sincèrement, de celle qui n'ont aucun regret.
Je pense que ce sont des populations avec un profile psy différent. Je pense que oui, la prévention doit passer par là aussi.
Justement, ce type d'approche me semble extrêmement importante. Il fantasme sur des relations violentes avec des enfants, mais il ne sait pas pourquoi, ni d'où ça vient. Je trouve que c'est courageux d'en parler. Je suis déjà allé le voir avec mes enfants, et il a été tout à fait correct. Il est d'ailleurs prof de musique pour ... les enfants. Et n'est jamais passé à l'acte. Je pense que oui, c'est important de distinguer les personnes ayant des attirances pédophiles/ébophiles qui ne sont jamais passées à l'acte, de celles qui l'ont fait et le regrettent sincèrement, de celle qui n'ont aucun regret.
Je pense que ce sont des populations avec un profile psy différent. Je pense que oui, la prévention doit passer par là aussi.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Alors ça, je ne sais pas !Araignée a écrit:Il ne s'agirait pas de la présidente de l'association L'ange Bleu, Latifa Bennari ?
En tous cas l'asso de l'Ange Bleu est très bien référencée sur le net, elle fait partie des premiers résultats que j'ai trouvé dans mes recherches.
Malheureusement vrai...Araignée a écrit:Parce que dans les faits, un homme qui va voir ses voisins pour leur dire "ne laissez pas vos enfants seul-e-s en ma présence, j'ai des attirances pédophiles", on ne lui dit pas merci de s'en préoccuper, on lui dit plutôt de dégager du quartier avant de se faire casser la gueule...
En visionnant un doc (qui je crois est dans le sujet "Réseaux pédophiles", j'ai vu un moment un homme assez jeune qui expliquait qu'il était lui-même dans cette situation: il craint de passer à l'acte et a prévenu tous ses voisins, ce que je trouve très courageux, et il a fini par comprendre que lui-même avait été victime dans son enfance.
En effet, le phénomène de déni a fait ressurgir le souvenir de son agression vers 30 ans. Dans son cas, les voisins ont bien réagi et l'ont remercié de les avoir prévenu: c'est un cas exemplaire.
Carrément, ne serait-ce que pour transmettre à l'ami dont l'enfant a bien failli se faire embarquer. Le procès aura lieu en septembre/octobre, et je pense que l'Ange Bleu peut vraiment leur être d'une aide et d'un soutien précieux.Shun a écrit:L'association l'ange bleu est présente à Rennes @Aelloon si ça t'intéresse
Qu'est-ce que une ou un AM ?Shun a écrit:Il fait beaucoup d'AM justement quand il a ces pensées sexuelles
Carrément... déjà qu'avouer des pulsions pédophiles ça doit être très dur, alors avouer des fantasmes pédo et violents j'imagine même pas...Shun a écrit:Il fantasme sur des relations violentes avec des enfants, mais il ne sait pas pourquoi, ni d'où ça vient. Je trouve que c'est courageux d'en parler.
Tout à fait d'accord, faire le tri me parait un travail super important: les réponses de traitement vont être forcément très différentes si on veut qu'elles soient adaptées et efficaces.Shun a écrit:Je pense que oui, c'est important de distinguer les personnes ayant des attirances pédophiles/ébophiles qui ne sont jamais passées à l'acte, de celles qui l'ont fait et le regrettent sincèrement, de celle qui n'ont aucun regret.
Je pense que ce sont des populations avec un profile psy différent.
Et en termes de sanction judiciaire encore plus...
Autant la compréhension peut être possible pour quelqu'un qui a conscience et redoute et/ou regrette ses fantasmes/actes, autant pour quelqu'un qui n'a pas conscience ou encore pire quelqu'un qui a parfaitement conscience et ne regrette rien, aucune indulgence n'est possible ni souhaitable.
(edit: mon ami m'a dit que quand ils sont allés chez les flics, on leur a montré au moins 30 photos de suspects potentiels, ce qui veut dire en gros que dans une ville comme Rennes, donc pas énorme, il y a au moins 30 pédophiles connus qui se baladent tranquillement dehors... )
Je pense que ce sont eux les "vrais"/pires fléaux, si j'ose dire.
Merci pour vos réponses à toutes les deux.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
ah ok... merci Eru.
Ça doit vraiment pas être facile pour lui...
Ça doit vraiment pas être facile pour lui...
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