C'est quoi "être une femme" ?
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- Radically LenaBleu⋅e
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Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.05.17 16:29
La socialisation genrée se fait à partir du moment où l'on naît, en fonction de notre sexe (donc de notre appareil reproducteur et plus largement nos caractéristiques biologiques sexuelles). Et justement la classe des femmes est opprimée parce que ce sont des femmes, parce qu'elles sont nées avec un vagin: et de ce fait éduquées à servir les hommes. Mais je n'ai jamais dit qu'elle ne se faisait qu'à la naissance, elle débute à ce moment et est entretenue toute la vie par le mécanisme du genre. Ce que je dis n'a pas de rapport avec une limite d'âge à partir de laquelle ça ne s'appliquerait plus... mais puisque cette socialisation se fait dès l'enfance elle est d'autant plus ancrée.
Que veux tu dire par la position sociale? Cette position sociale est attribuée du fait du sexe, ça n'a pas de sens de dire "femme=position sociale".
Et le racisme EST l'oppression en fonction de la couleur de peau, plus précisément hiérarchisant les individu-e-s en fonction de leur couleur de peau. Le sexisme est l'oppression hiérarchisant les individu-e-s en fonction de leur sexe. Comment définis tu ces oppressions si ce n'est pas comme ça?
Que veux tu dire par la position sociale? Cette position sociale est attribuée du fait du sexe, ça n'a pas de sens de dire "femme=position sociale".
Et le racisme EST l'oppression en fonction de la couleur de peau, plus précisément hiérarchisant les individu-e-s en fonction de leur couleur de peau. Le sexisme est l'oppression hiérarchisant les individu-e-s en fonction de leur sexe. Comment définis tu ces oppressions si ce n'est pas comme ça?
- IridaceaAncien⋅ne
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Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.05.17 17:09
Tu parlais d'éducation, hors l'éducation s'arrête après l'enfance… Mon paragraphe visait à rappeler que l'éducation et la socialisation dans l'enfance ne sont pas des prescripteurs indépassables. Ils orientent, mais ne sont pas suffisants pour décrire la domination masculine dans son intégrité.Radically Lena a écrit:Ce que je dis n'a pas de rapport avec une limite d'âge à partir de laquelle ça ne s'appliquerait plus... mais puisque cette socialisation se fait dès l'enfance elle est d'autant plus ancrée.
C'est une tautologie que tu fais là : « les femmes sont opprimées parce que femmes ». Or, ce n'est pas le vagin qui porte l'oppression : les organes génitaux sont le prétexte de l'ordre social. On a tendance à penser que les humains ont remarqué qu'il y avait des différences génitales et ont décidé de séparer la société en hommes et en femmes. Or, et Delphy le démontre très bien, c'est parce que certaines personnes ont souhaité s'en approprier d'autres qu'elles ont cherché un prétexte biologique pour le faire. Autrement dit, le genre précède le sexe. On crée une division pour pouvoir instaurer une hiérarchisation.Radically Lena a écrit:Et justement la classe des femmes est opprimée parce que ce sont des femmes, parce qu'elles sont nées avec un vagin: et de ce fait éduquées à servir les hommes.
Ainsi, de façon similaire, les blancs ont utilisé le prétexte d'une supériorité biologique ou culturelle pour s'approprier le travail des personnes non-blanches ou coloniser leurs pays. La couleur de peau est le prétexte de la domination, pas sa raison.
Comment peux-tu dire que « femme = position sociale car sexe », puis « femme = position sociale => non-sens » ? C'est un peu perturbant. Par définition et tautologiquement, position sociale, c'est la place que nous occupons dans la société, selon les systèmes qui la structurent. Le patriarcat divise la société en deux classes, les hommes et les femmes. Les premiers dominent les secondes, c'est à dire que la société est organisée de façon à ce que les hommes exploitent le travail des femmes. Dès qu'autrui t'identifie comme femme, tu es supposée devoir du travail aux hommes. Tu remarqueras que dans la majorité des cas, cette identification ne se fait pas via les organes génitaux.Radically Lena a écrit:Que veux tu dire par la position sociale? Cette position sociale est attribuée du fait du sexe, ça n'a pas de sens de dire "femme=position sociale".
Autre chose, tu sembles supposer dans tes messages que le sexe est une donnée biologique indépassable. C'est passer à côté de quelque chose d'important : le sexe n'est pas les organes génitaux, le sexe est un construit de la même manière que le genre en est un.
Un exemple pour expliciter : parfois naissent des bébés intersexes, c'est à dire ayant des organes génitaux ambigus, ni mâles ni femelles. Comme il faut attribuer un sexe aux enfants, les médecins mesurent le micro-pénis ou clitoris hypertrophié. S'il dépasse une certaine longueur, on considère qu'à l'âge adulte il aura la taille d'un pénis capable de pénétrer, et l'enfant est déclaré garçon. On note bien ici que la définition retenue n'est pas neutre : un homme, c'est quelqu'un qui pénètre avec son pénis (sous-entendu : des femmes). À l'inverse, si l'enfant est déclaré fille, on s'efforce de créer ou d'agrandir un vagin. De la même façon, on va considérer qu'une femme, c'est quelqu'un qui est pénétrée (sous-entendu : par un homme).
Tout ça pour dire que les représentations de ce que sont les hommes et femmes (le genre) influence notre perception de ce que sont les organes génitaux (le sexe).
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.05.17 19:05
Petit ajout spécial maternité: être une femme, c'est, lorsqu'on devient mère, devenir le "parent par défaut", devenir le parent qui n'a pas le droit à l'erreur, le parent 7j/7 et H24, le parent avec lequel la société sera beaucoup plus exigeante dans absolument tous les domaines qui concernent la parentalité...
Au contraire de l'homme qui, devenu père, peut parfaitement être un parent intermittent du spectacle, qui claironne partout qu'il est "un bon père" et sera considéré comme tel dès le moment qu'il n'est pas pédophile ou ne bat pas mère et enfant.
Il va de soi que la mère à intérêt de tenir sa baraque nickel, de savoir (bien voire très bien) faire à manger, le ménage pareil, sa paperasse toujours à jour, ne pas trop sortir de préférence, et sacrifier son bonheur au profit de celui de ses enfants, chose que l'on n'exige jamais des hommes/pères.
Les femmes doivent être des mères avant d'être des femmes alors que les pères resteront toujours des hommes avant d'être des pères, et ce dans toute l'organisation de leur vie, sans que personne n'y voie rien à redire.
CQFD.
Au contraire de l'homme qui, devenu père, peut parfaitement être un parent intermittent du spectacle, qui claironne partout qu'il est "un bon père" et sera considéré comme tel dès le moment qu'il n'est pas pédophile ou ne bat pas mère et enfant.
Il va de soi que la mère à intérêt de tenir sa baraque nickel, de savoir (bien voire très bien) faire à manger, le ménage pareil, sa paperasse toujours à jour, ne pas trop sortir de préférence, et sacrifier son bonheur au profit de celui de ses enfants, chose que l'on n'exige jamais des hommes/pères.
Les femmes doivent être des mères avant d'être des femmes alors que les pères resteront toujours des hommes avant d'être des pères, et ce dans toute l'organisation de leur vie, sans que personne n'y voie rien à redire.
CQFD.
- Radically LenaBleu⋅e
- Messages : 9
Date d'inscription : 14/05/2017
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.05.17 20:31
"Tu parlais d'éducation, hors l'éducation s'arrête après l'enfance… Mon paragraphe visait à rappeler que l'éducation et la socialisation dans l'enfance ne sont pas des prescripteurs indépassables. Ils orientent, mais ne sont pas suffisants pour décrire la domination masculine dans son intégrité."
--> je parle d'éducation = socialisation genrée
C'est une tautologie que tu fais là : « les femmes sont opprimées parce que femmes ». Or, ce n'est pas le vagin qui porte l'oppression : les organes génitaux sont le prétexte de l'ordre social. On a tendance à penser que les humains ont remarqué qu'il y avait des différences génitales et ont décidé de séparer la société en hommes et en femmes. Or, et Delphy le démontre très bien, c'est parce que certaines personnes ont souhaité s'en approprier d'autres qu'elles ont cherché un prétexte biologique pour le faire. Autrement dit, le genre précède le sexe. On crée une division pour pouvoir instaurer une hiérarchisation.
Ainsi, de façon similaire, les blancs ont utilisé le prétexte d'une supériorité biologique ou culturelle pour s'approprier le travail des personnes non-blanches ou coloniser leurs pays. La couleur de peau est le prétexte de la domination, pas sa raison.
--> oui, et? Si je suis opprimée c'est parce que je suis née avec un vagin et qu'à ce moment là le médecin a dit à mes parents "c'est une fille" --> s'ensuit la socialisation genrée et ma catégorisation en tant que femme dans la societé patriarcale. Si on continue de m'opprimer c'est parce que j'ai une allure physique attribuée à celle des femmes (en partie au niveau vestimentaire/comportemental par exemple puisque c'est dans mon éducation genrée et que j'ai interiorisé ces code) donc la classe à opprimer. On tourne en rond en fait là.
--> j'ai répondu plus haut au sujet l'identification. "être une femme" a biologiquement un sens rationnel. En patriarcat on attribue à ça un sens subjectif qui nous dessert, c'est à dire les stéréotyoes de genre. Vous définissez les femmes comme le genre le fait et c'est problématique puisque c'est justement ce contre quoi le féminisme se bat.
Autre chose, tu sembles supposer dans tes messages que le sexe est une donnée biologique indépassable. C'est passer à côté de quelque chose d'important : le sexe n'est pas les organes génitaux, le sexe est un construit de la même manière que le genre en est un.
Un exemple pour expliciter : parfois naissent des bébés intersexes, c'est à dire ayant des organes génitaux ambigus, ni mâles ni femelles. Comme il faut attribuer un sexe aux enfants, les médecins mesurent le micro-pénis ou clitoris hypertrophié. S'il dépasse une certaine longueur, on considère qu'à l'âge adulte il aura la taille d'un pénis capable de pénétrer, et l'enfant est déclaré garçon. On note bien ici que la définition retenue n'est pas neutre : un homme, c'est quelqu'un qui pénètre avec son pénis (sous-entendu : des femmes). À l'inverse, si l'enfant est déclaré fille, on s'efforce de créer ou d'agrandir un vagin. De la même façon, on va considérer qu'une femme, c'est quelqu'un qui est pénétrée (sous-entendu : par un homme).
--> Les personnes intersexes ne rentrent pas dans la binarité sexuelle mais ça ne suffit pas à dire que le sexe est construit, il ne l'est pas, et les personnes intersexes sont un cas particulier. Ces personnes sont en effet mutilées de ce fait pour correspondre à la binarité puis sociabilisés selon le genre mais ils/elles ne font pas du sexe un "spectre" (j'ai déjà vu ce mot utilisé par des féministes pour parler du sexe, confondant sexe et genre). C'est juste les instrumentaliser de dire ça. Leur mutilation n'a aucun rapport avec le genre.
Tout ça pour dire que les représentations de ce que sont les hommes et femmes (le genre) influence notre perception de ce que sont les organes génitaux (le sexe).
--> Non. Les organes génitaux sont bien une donnée biologique. [/justify]
[/quote]
(désolée pour la visibilité j'arrive pas à quoter comme il faut)
--> je parle d'éducation = socialisation genrée
C'est une tautologie que tu fais là : « les femmes sont opprimées parce que femmes ». Or, ce n'est pas le vagin qui porte l'oppression : les organes génitaux sont le prétexte de l'ordre social. On a tendance à penser que les humains ont remarqué qu'il y avait des différences génitales et ont décidé de séparer la société en hommes et en femmes. Or, et Delphy le démontre très bien, c'est parce que certaines personnes ont souhaité s'en approprier d'autres qu'elles ont cherché un prétexte biologique pour le faire. Autrement dit, le genre précède le sexe. On crée une division pour pouvoir instaurer une hiérarchisation.
Ainsi, de façon similaire, les blancs ont utilisé le prétexte d'une supériorité biologique ou culturelle pour s'approprier le travail des personnes non-blanches ou coloniser leurs pays. La couleur de peau est le prétexte de la domination, pas sa raison.
--> oui, et? Si je suis opprimée c'est parce que je suis née avec un vagin et qu'à ce moment là le médecin a dit à mes parents "c'est une fille" --> s'ensuit la socialisation genrée et ma catégorisation en tant que femme dans la societé patriarcale. Si on continue de m'opprimer c'est parce que j'ai une allure physique attribuée à celle des femmes (en partie au niveau vestimentaire/comportemental par exemple puisque c'est dans mon éducation genrée et que j'ai interiorisé ces code) donc la classe à opprimer. On tourne en rond en fait là.
Comment peux-tu dire que « femme = position sociale car sexe », puis « femme = position sociale => non-sens » ? C'est un peu perturbant. Par définition et tautologiquement, position sociale, c'est la place que nous occupons dans la société, selon les systèmes qui la structurent. Le patriarcat divise la société en deux classes, les hommes et les femmes. Les premiers dominent les secondes, c'est à dire que la société est organisée de façon à ce que les hommes exploitent le travail des femmes. Dès qu'autrui t'identifie comme femme, tu es supposée devoir du travail aux hommes. Tu remarqueras que dans la majorité des cas, cette identification ne se fait pas via les organes génitaux.Radically Lena a écrit:Que veux tu dire par la position sociale? Cette position sociale est attribuée du fait du sexe, ça n'a pas de sens de dire "femme=position sociale".
--> j'ai répondu plus haut au sujet l'identification. "être une femme" a biologiquement un sens rationnel. En patriarcat on attribue à ça un sens subjectif qui nous dessert, c'est à dire les stéréotyoes de genre. Vous définissez les femmes comme le genre le fait et c'est problématique puisque c'est justement ce contre quoi le féminisme se bat.
Autre chose, tu sembles supposer dans tes messages que le sexe est une donnée biologique indépassable. C'est passer à côté de quelque chose d'important : le sexe n'est pas les organes génitaux, le sexe est un construit de la même manière que le genre en est un.
Un exemple pour expliciter : parfois naissent des bébés intersexes, c'est à dire ayant des organes génitaux ambigus, ni mâles ni femelles. Comme il faut attribuer un sexe aux enfants, les médecins mesurent le micro-pénis ou clitoris hypertrophié. S'il dépasse une certaine longueur, on considère qu'à l'âge adulte il aura la taille d'un pénis capable de pénétrer, et l'enfant est déclaré garçon. On note bien ici que la définition retenue n'est pas neutre : un homme, c'est quelqu'un qui pénètre avec son pénis (sous-entendu : des femmes). À l'inverse, si l'enfant est déclaré fille, on s'efforce de créer ou d'agrandir un vagin. De la même façon, on va considérer qu'une femme, c'est quelqu'un qui est pénétrée (sous-entendu : par un homme).
--> Les personnes intersexes ne rentrent pas dans la binarité sexuelle mais ça ne suffit pas à dire que le sexe est construit, il ne l'est pas, et les personnes intersexes sont un cas particulier. Ces personnes sont en effet mutilées de ce fait pour correspondre à la binarité puis sociabilisés selon le genre mais ils/elles ne font pas du sexe un "spectre" (j'ai déjà vu ce mot utilisé par des féministes pour parler du sexe, confondant sexe et genre). C'est juste les instrumentaliser de dire ça. Leur mutilation n'a aucun rapport avec le genre.
Tout ça pour dire que les représentations de ce que sont les hommes et femmes (le genre) influence notre perception de ce que sont les organes génitaux (le sexe).
--> Non. Les organes génitaux sont bien une donnée biologique. [/justify]
[/quote]
(désolée pour la visibilité j'arrive pas à quoter comme il faut)
- Radically LenaBleu⋅e
- Messages : 9
Date d'inscription : 14/05/2017
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.05.17 20:36
Aëlloon a écrit:Petit ajout spécial maternité: être une femme, c'est, lorsqu'on devient mère, devenir le "parent par défaut", devenir le parent qui n'a pas le droit à l'erreur, le parent 7j/7 et H24, le parent avec lequel la société sera beaucoup plus exigeante dans absolument tous les domaines qui concernent la parentalité...
Au contraire de l'homme qui, devenu père, peut parfaitement être un parent intermittent du spectacle, qui claironne partout qu'il est "un bon père" et sera considéré comme tel dès le moment qu'il n'est pas pédophile ou ne bat pas mère et enfant.
Il va de soi que la mère à intérêt de tenir sa baraque nickel, de savoir (bien voire très bien) faire à manger, le ménage pareil, sa paperasse toujours à jour, ne pas trop sortir de préférence, et sacrifier son bonheur au profit de celui de ses enfants, chose que l'on n'exige jamais des hommes/pères.
Les femmes doivent être des mères avant d'être des femmes alors que les pères resteront toujours des hommes avant d'être des pères, et ce dans toute l'organisation de leur vie, sans que personne n'y voie rien à redire.
CQFD.
Oui, ça c'est la définition (partielle) d'une femme selon le patriarcat = selon le genre. Et on sait très bien qu'être femme ce n'est sûrement pas ça.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.05.17 22:40
Sauf que dans la réalité, c'est ce que nous vivons.
La réalité de nos situations nous est imposée par le patriarcat, que nous le voulions ou pas.
La réalité de nos situations nous est imposée par le patriarcat, que nous le voulions ou pas.
- Coquelic0tBleu⋅e
- Messages : 53
Date d'inscription : 18/09/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
27.05.17 8:35
Radically Lena a écrit:La socialisation genrée se fait à partir du moment où l'on naît
Et même avant, si on peut entendre ou ressentir ce qui se passe a l'extérieur du ventre ? Le comportement des gens sera déjà différent si tu es une fille ou si tu es un garçon, alors que tu n'es même pas née...
Je parle pas bien sûr de certains parents qui pendant ce temps vont genré la couleur de ta chambre, et faire des achats genré...
- Radically LenaBleu⋅e
- Messages : 9
Date d'inscription : 14/05/2017
Re: C'est quoi "être une femme" ?
27.05.17 16:50
oui, c'est le genre en fait, c'est la définition d'une femme selon le genre. mais ce n'est pas pas ça"être une femme" dans l'absolu. Dans l'absolu une femme est une personne née avec des organes sexuels femelle, point. Après le genre nous attribue des caractéristiques et des rôles qui en soi, ne font pas partie de nous mais qui nous sont imposés. Et c'est ce contre quoi le féminisme se bat.Aëlloon a écrit:Sauf que dans la réalité, c'est ce que nous vivons.
La réalité de nos situations nous est imposée par le patriarcat, que nous le voulions ou pas.
- Radically LenaBleu⋅e
- Messages : 9
Date d'inscription : 14/05/2017
Re: C'est quoi "être une femme" ?
27.05.17 16:51
As-tu des sources? ça me paraît trop essentialiste et de ce fait dangereux comme théorie mais si tu as des études/sources ça m'intéresse.Coquelic0t a écrit:Radically Lena a écrit:La socialisation genrée se fait à partir du moment où l'on naît
Et même avant, si on peut entendre ou ressentir ce qui se passe a l'extérieur du ventre ? Le comportement des gens sera déjà différent si tu es une fille ou si tu es un garçon, alors que tu n'es même pas née...
Je parle pas bien sûr de certains parents qui pendant ce temps vont genré la couleur de ta chambre, et faire des achats genré...
- Coquelic0tBleu⋅e
- Messages : 53
Date d'inscription : 18/09/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
28.05.17 12:32
Tu aurai une source des tests dont tu parles ? Mais ça m'étonne pas.
@Radically Lena : Aucune, je pose la question, mais il y a rien d'essentialisme dans mes propos au contraire, je me demande si on est pas déjà même conditionné avant de naître, non pas, pas nature, mais à cause des humains qui nous entoure quand on est dans le ventre, qui eux vont déjà se comporter différemment si le bébé dans le ventre et une fille ou un garçon.
http://www.bebetou.com/perception-auditive-foetus.html
@Radically Lena : Aucune, je pose la question, mais il y a rien d'essentialisme dans mes propos au contraire, je me demande si on est pas déjà même conditionné avant de naître, non pas, pas nature, mais à cause des humains qui nous entoure quand on est dans le ventre, qui eux vont déjà se comporter différemment si le bébé dans le ventre et une fille ou un garçon.
Les informations sonores perçues par le foetus sont nombreuses : musiques, rythmes, intonations de voix... autant d’informations auditives qui conditionnent déjà le bébé et l’informent sur la nature du monde extérieur. Dès le 7ème mois de grossesse, le foetus commence à être à l’étroit dans l’utérus et passe donc la majeure partie de son temps à écouter
http://www.bebetou.com/perception-auditive-foetus.html
- Coquelic0tBleu⋅e
- Messages : 53
Date d'inscription : 18/09/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
29.05.17 12:56
Merci. De la lecture quoi à de quoi bien m'énervé, pour changer.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: C'est quoi "être une femme" ?
29.05.17 18:48
Les femmes trans apprécieront...Radically Lena a écrit:Dans l'absolu une femme est une personne née avec des organes sexuels femelle, point.
Dans l'absolu, tu confonds sexe et genre, et donc femelle avec femme.
EDIT :
À la question "c'est quoi être une femme ?", quelques éléments de réponses :
Être une femme, c'est être "possédée par"...
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: C'est quoi "être une femme" ?
30.05.17 11:20
J'osais pas le dire @Araignée ...
Pour toutes les personnes dont le genre est " une problématique identitaire " y a un vrai souci avec cette affirmation.
Mais je finis par ne plus m'arrêter là dessus, car comme tu le sais, je ne suis plus à ça prêt. De toutes façons c'est la même chose des 2 côtés :
- chez les hommes je ne suis pas un homme.
- chez les femmes ... je ne suis pas forcément acceptée non plus (bien qu'ayant des caractéristiques biologiques femelles).
Personne ne prend jamais en compte là manière dont une personne se voit, se considère ou s'assimile. C'est pas nouveau : tu dois te considérer comme les autres (ou du moins la majorité) te considère. Et si c'est pas le cas, c'est que t'as un soucis dans ta tête. Voilà c'est tout.
Donc j'ai un soucis dans ma tête, et quelques autres aussi ici je pense du coup. Et tous ceux qui sont agenre / trans ou fluide aussi. CQFD.
- edit - évidemment ... je ne me considère pas Radfem. Et c'est souvent que je me fais prendre la gueule pour cette raison. Et j'en ai super, super, super marre d'avoir à me justifier (ce que je ne fais plus) auprès de féministes. C'est une des raisons pour lesquelles je ne suis plus dans le militantisme.
Pour toutes les personnes dont le genre est " une problématique identitaire " y a un vrai souci avec cette affirmation.
Mais je finis par ne plus m'arrêter là dessus, car comme tu le sais, je ne suis plus à ça prêt. De toutes façons c'est la même chose des 2 côtés :
- chez les hommes je ne suis pas un homme.
- chez les femmes ... je ne suis pas forcément acceptée non plus (bien qu'ayant des caractéristiques biologiques femelles).
Personne ne prend jamais en compte là manière dont une personne se voit, se considère ou s'assimile. C'est pas nouveau : tu dois te considérer comme les autres (ou du moins la majorité) te considère. Et si c'est pas le cas, c'est que t'as un soucis dans ta tête. Voilà c'est tout.
Donc j'ai un soucis dans ma tête, et quelques autres aussi ici je pense du coup. Et tous ceux qui sont agenre / trans ou fluide aussi. CQFD.
- edit - évidemment ... je ne me considère pas Radfem. Et c'est souvent que je me fais prendre la gueule pour cette raison. Et j'en ai super, super, super marre d'avoir à me justifier (ce que je ne fais plus) auprès de féministes. C'est une des raisons pour lesquelles je ne suis plus dans le militantisme.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: C'est quoi "être une femme" ?
30.05.17 11:32
Pour ma définition, qui vaut ce qu'elle vaut : est une femme tout individu qui se ressent comme telle, indépendamment de son sexe ou de sa constitution biologique.
A partir du moment où l'individu souhaite être compris, assimilé, reconnu, avoir des interaction avec les autres en tant que femme, et ce de manière durable c'est une femme.
Ca englobe tous les physiques (avec seins, sans seins, avec hormones, sans hormones, avec sexe de biologie féminine, ou masculine, avec ou sans utérus, ayant des enfants ou pas etc ...).
Pour moi ce qui compte, c'est comment la personne se perçoit. Et je n'ai pas mon mot à dire là dessus, la seule personne qui sait, c'est la personne concernée.
Donc non pour moi, être une femme ne se résume absolument pas à " être née avec des organes sexuels femmes ".
Pour moi c'est avant tout une construction identitaire, qui passe par la conscience de soi, la conscience et la reconnaissance des autres (bien sur que ça influence dans l'image qu'on a de soi), éventuellement l'appartenance biologique. Mais l'appartenance biologique n'est qu'un élément parmi un ensemble, et il ne me semble pas plus pertinent que les autres.
C'est l'ensemble qu'il faut regarder, et de cet ensemble qu'une personne pourra tirer des conclusions, pour elle même et pour elle même seulement.
A partir du moment où l'individu souhaite être compris, assimilé, reconnu, avoir des interaction avec les autres en tant que femme, et ce de manière durable c'est une femme.
Ca englobe tous les physiques (avec seins, sans seins, avec hormones, sans hormones, avec sexe de biologie féminine, ou masculine, avec ou sans utérus, ayant des enfants ou pas etc ...).
Pour moi ce qui compte, c'est comment la personne se perçoit. Et je n'ai pas mon mot à dire là dessus, la seule personne qui sait, c'est la personne concernée.
Donc non pour moi, être une femme ne se résume absolument pas à " être née avec des organes sexuels femmes ".
Pour moi c'est avant tout une construction identitaire, qui passe par la conscience de soi, la conscience et la reconnaissance des autres (bien sur que ça influence dans l'image qu'on a de soi), éventuellement l'appartenance biologique. Mais l'appartenance biologique n'est qu'un élément parmi un ensemble, et il ne me semble pas plus pertinent que les autres.
C'est l'ensemble qu'il faut regarder, et de cet ensemble qu'une personne pourra tirer des conclusions, pour elle même et pour elle même seulement.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
31.05.17 23:32
Pareil, entièrement d'accord avec la définition faite par @Shun :
j'ai spécifié dans mon avant-dernier message qu'il s'agissait d'un ajout "spécial maternité", ce qui n'exclut absolument pas les réalités vécues par les femmes non-mères, qu'elles soient cisgenre ou pas, et qu'elles soient non-mères par choix ou pas.
Les femmes-trans, par exemple, sont avant tout femmes à mes yeux, et je me trompe peut-être, n'étant pas à leur place, mais je pense que c'est leur faire injure que de les considérer d'abord voire uniquement comme trans au lieu de les considérer d'abord comme femmes, voire (de préférence) uniquement comme femmes.
Les femmes sont multiples, diverses et différentes, et les réduire à une seule définition est la première et la pire des discriminations que l'on puisse leur faire subir.
En tant qu'agent de sécurité évènementielle (=spectacles, concerts etc), qui a donc été chargée de palpations de sécurité (car on ne dit pas "fouilles", terme réservé à la police/gendarmerie et autres organes d'Etat), j'ai eu à effectuer certaines desdites palpations sur des femmes qui étaient absolument ravies d'êtres reconnues comme telles parce que ne rentrant pas dans les normes que le patriarcat tente sempiternellement de nous imposer.
Comme des femmes trans, ou des femmes cis n'ayant pas un corps normé et que mes collègues ne parvenaient pas à identifier en tant que femmes au premier coup d'œil.
Combien de fois ai-je reçu des " Oh merci !!! J'en ai tellement marre qu'on me prenne pour un mec !!! ", avec des yeux humides tant ils étaient remplis à ras bord de gratitude.
Je n'oublierais jamais leurs regards, c'est la plus belle et la plus grande des reconnaissances que j'ai jamais eue dans ce métier.
Donc cela dit, je pense que la maternité est l'une situation où le patriarcat s'exprime le plus dans toute sa criante horreur, je pense que ça doit également être le cas en situation de prostitution ou en situation de parcours de transition, par exemple.
Il existe des points névralgiques, des situations dans lesquelles le sexisme est encore plus écrasant et où son évidence se manifeste de façon absolument indéniable, ce en quoi je rejoins totalement les commentaires d'@Erulelya concernant les projections faites par les adultes sur les enfants: il s'agit bien de constats objectifs, réellement validés par des études solides.
Et en tant que mère d'un bébé de sept mois (bientôt huit), je sais d'expérience à quel point il est difficile, par exemple, de trouver des vêtements non-genrés.
On se farcit systématiquement du bleu pour les petits garçons et du rose pour les petites filles, des matières solides pour les petits garçons, et des matières beaucoup plus fragiles pour les petites filles, et ça commence dès la naissance.
Donc c'est bien une réalité, à laquelle il est extrêmement difficile d'échapper (à moins d'être hyper riche ou de coudre tous les vêtements soi-même, truc qu'évidemment tu n'as pas le temps de faire quand tu es maman solo).
j'ai spécifié dans mon avant-dernier message qu'il s'agissait d'un ajout "spécial maternité", ce qui n'exclut absolument pas les réalités vécues par les femmes non-mères, qu'elles soient cisgenre ou pas, et qu'elles soient non-mères par choix ou pas.
Les femmes-trans, par exemple, sont avant tout femmes à mes yeux, et je me trompe peut-être, n'étant pas à leur place, mais je pense que c'est leur faire injure que de les considérer d'abord voire uniquement comme trans au lieu de les considérer d'abord comme femmes, voire (de préférence) uniquement comme femmes.
Les femmes sont multiples, diverses et différentes, et les réduire à une seule définition est la première et la pire des discriminations que l'on puisse leur faire subir.
En tant qu'agent de sécurité évènementielle (=spectacles, concerts etc), qui a donc été chargée de palpations de sécurité (car on ne dit pas "fouilles", terme réservé à la police/gendarmerie et autres organes d'Etat), j'ai eu à effectuer certaines desdites palpations sur des femmes qui étaient absolument ravies d'êtres reconnues comme telles parce que ne rentrant pas dans les normes que le patriarcat tente sempiternellement de nous imposer.
Comme des femmes trans, ou des femmes cis n'ayant pas un corps normé et que mes collègues ne parvenaient pas à identifier en tant que femmes au premier coup d'œil.
Combien de fois ai-je reçu des " Oh merci !!! J'en ai tellement marre qu'on me prenne pour un mec !!! ", avec des yeux humides tant ils étaient remplis à ras bord de gratitude.
Je n'oublierais jamais leurs regards, c'est la plus belle et la plus grande des reconnaissances que j'ai jamais eue dans ce métier.
Donc cela dit, je pense que la maternité est l'une situation où le patriarcat s'exprime le plus dans toute sa criante horreur, je pense que ça doit également être le cas en situation de prostitution ou en situation de parcours de transition, par exemple.
Il existe des points névralgiques, des situations dans lesquelles le sexisme est encore plus écrasant et où son évidence se manifeste de façon absolument indéniable, ce en quoi je rejoins totalement les commentaires d'@Erulelya concernant les projections faites par les adultes sur les enfants: il s'agit bien de constats objectifs, réellement validés par des études solides.
Et en tant que mère d'un bébé de sept mois (bientôt huit), je sais d'expérience à quel point il est difficile, par exemple, de trouver des vêtements non-genrés.
On se farcit systématiquement du bleu pour les petits garçons et du rose pour les petites filles, des matières solides pour les petits garçons, et des matières beaucoup plus fragiles pour les petites filles, et ça commence dès la naissance.
Donc c'est bien une réalité, à laquelle il est extrêmement difficile d'échapper (à moins d'être hyper riche ou de coudre tous les vêtements soi-même, truc qu'évidemment tu n'as pas le temps de faire quand tu es maman solo).
- AëlloonAncien⋅ne
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Date d'inscription : 01/04/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
03.06.17 0:31
Alors ça va probablement faire halluciner certaines d'entre vous, mais je ne l'ai pas lu (enfin pas fini car pas le temps, trop de trucs à lire ^^)...
Par contre, j'ai lu Mémoires d'une jeune fille rangée quand j'étais ado ou jeune adulte, et ce livre m'a beaucoup marquée.
Notamment dans sa précision pour décrire la façon dont on nous apprend à ne pas nous regarder, ne pas nous connaître, porter un regard pudique/puritain/désexualisant sur notre propre corps, comment on nous apprend à ignorer nos désirs, à les mépriser, à les refouler...
Comme on nous apprend à réserver notre côté sexuel aux autres et aux hommes en premier lieu, et comment on nous dépossède de notre sexualité et donc d'une part immense de notre personnalité en tant qu'individue.
Ça a été un enseignement profond, riche, qui a résonné et résonne encore dans tous mes choix personnels.
Par contre, j'ai lu Mémoires d'une jeune fille rangée quand j'étais ado ou jeune adulte, et ce livre m'a beaucoup marquée.
Notamment dans sa précision pour décrire la façon dont on nous apprend à ne pas nous regarder, ne pas nous connaître, porter un regard pudique/puritain/désexualisant sur notre propre corps, comment on nous apprend à ignorer nos désirs, à les mépriser, à les refouler...
Comme on nous apprend à réserver notre côté sexuel aux autres et aux hommes en premier lieu, et comment on nous dépossède de notre sexualité et donc d'une part immense de notre personnalité en tant qu'individue.
Ça a été un enseignement profond, riche, qui a résonné et résonne encore dans tous mes choix personnels.
- Coquelic0tBleu⋅e
- Messages : 53
Date d'inscription : 18/09/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
13.07.17 9:43
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170712.OBS2015/on-a-retrouve-l-etude-citee-par-despentes-sur-les-filles-les-garcons-et-les-yaourts-sales.html
Des adultes font manger des yaourts salés à des enfants : cela nous en dit beaucoup sur l'intériorisation des stéréotypes de genre par les petites filles.
Des adultes font manger des yaourts salés à des enfants : cela nous en dit beaucoup sur l'intériorisation des stéréotypes de genre par les petites filles.
- ReikoBleu⋅e
- Messages : 77
Date d'inscription : 30/06/2014
mon troisième posting sur mon livre-online parle de s'aimer d'aimer son propre corps et comment y prendre soin
une semaine et demi je lis sans arrêt le blog 'Gender Trender', lu près de 7 essais et mille commentaires, j'ai lu cet essai et ses 569 commentaires son lien est plus bas
What many transgender activists don't want you to know and why you should know anyway
GallusMag est une femme féministes radicales qui a des connaissances vastes sur l'informatique sur la psychologie humaine sur le corps humain et sur les sociétés humaines, elle est multi-langues anglais et scandinave et elle est la seule propriétaire et modératrice de ce blog populaire
je connais la théorie de Ray Blanchard et supportée par la psychologue Anne Lawrence et les deux thérapeutes qui ont écrit cette compilation et d'une minorité de psychologues à travers le monde
en fait l'auto-gynéphylie est un type d'auto-érotisme et ces deux états sont en fait très santé parce que la personne s'aime et à cause elle prendra mieux soin de son corps et qu'elle vivra heureuse en les sociétés humaines
à mainte reprise les femmes radicales partout sur ce blog ont répondu aux hommes en colère qui se disent femmes, elles leurs ont dit 'vous pouvez vous féminiser comme vous voulez mais que vous le fassiez comme mâle humain donc homme ou garçon vous ne serez jamais des femelles humaines', j'ai toujours été d'accord à ce qu'elles leurs disent et je promeus ce droit depuis très longtemps
une semaine et demi je lis sans arrêt le blog 'Gender Trender', lu près de 7 essais et mille commentaires, j'ai lu cet essai et ses 569 commentaires son lien est plus bas
Two Kinds of Male-to-Female Transsexuals
The classification system of MtF transsexuals that we believe to be correct was
developed by the psychologist Ray Blanchard in a series of studies conducted at
the Clarke Institute of Psychiatry in Toronto and published between 1985 and
1995. (Blanchard’s relevant oeuvre includes more than 20 articles; we provide
only a summary of his conclusions.) Blanchard’s studies reported data on hundreds
of transsexual males (that is, males who hoped to become or had become
women), as well as other individuals who were male with respect to birth sex
and did not desire sex reassignment surgery, but who sometimes presented
themselves, or thought of themselves, as female. Participants in these studies were
representative of gender patients in Canada, and were probably also quite similar to
patients seen in the United States and Western Europe. Blanchard’s goal was to
make sense out of the diversity of patients that gender clinics saw.
With respect to sexual orientation, Blanchard studied four groups of seemingly
diverse male participants: homosexual (entirely attracted to other males),
bisexual, heterosexual, and asexual. In three key studies, Blanchard (1985, 1988,
1989a) showed that homosexual transsexuals were different in a number of
respects from members of the three other groups, and that members of the latter
groups did not differ much among themselves.These differences included age
of presentation at the gender clinic, history of childhood femininity, and most
importantly, history of erotic arousal in association with cross-dressing and
crossgender fantasy.These findings supported the division of MtF transsexualism into
two types: homosexual and nonhomosexual. Blanchard’s work provided a
parsimonious and compelling taxonomy for the apparent sexual diversity among MtF
transsexuals, reducing the four types of MtF transsexuals to two fundamentally
distinct subtypes
Autogynephilic Male-to-Female Transsexualism
Arguably, Blanchard’s most important contribution was recognizing and elaborating
the phenomenon that united the three nonhomosexual transsexual subtypes:
autogynephilia. Autogynephilia is “a male’s propensity to be attracted to
the thought or image of himself as a woman” (Blanchard 2005)
Bailey, J. Michael.
Triea, Kiira.
Perspectives in Biology and Medicine, Volume 50, Number 4, Autumn
2007, pp. 521-534 (Article)
What many transgender activists don't want you to know and why you should know anyway
GallusMag est une femme féministes radicales qui a des connaissances vastes sur l'informatique sur la psychologie humaine sur le corps humain et sur les sociétés humaines, elle est multi-langues anglais et scandinave et elle est la seule propriétaire et modératrice de ce blog populaire
je connais la théorie de Ray Blanchard et supportée par la psychologue Anne Lawrence et les deux thérapeutes qui ont écrit cette compilation et d'une minorité de psychologues à travers le monde
en fait l'auto-gynéphylie est un type d'auto-érotisme et ces deux états sont en fait très santé parce que la personne s'aime et à cause elle prendra mieux soin de son corps et qu'elle vivra heureuse en les sociétés humaines
à mainte reprise les femmes radicales partout sur ce blog ont répondu aux hommes en colère qui se disent femmes, elles leurs ont dit 'vous pouvez vous féminiser comme vous voulez mais que vous le fassiez comme mâle humain donc homme ou garçon vous ne serez jamais des femelles humaines', j'ai toujours été d'accord à ce qu'elles leurs disent et je promeus ce droit depuis très longtemps
- Claire G.Ancien⋅ne
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Date d'inscription : 20/10/2013
Re: C'est quoi "être une femme" ?
05.08.17 19:56
Moi je ne suis pas d'accord avec ce qu'elles disent, mais absolument pas du tout. Et je pense par ailleurs que l'autogynéphilie (qui n'est pas un concept venant de féministes radicales mais bel et bien d'experts en transexualisme, maladie déclarée inexistante par l'OMS, donc d'experts en rien) ne sert qu'à justifier le pouvoir qu'avaient ces experts sur les personnes qu'ils diagnostiquaient comme atteintes de la dite maladie (maladie qui n'existe pas).
Je pense que la position des ces experts par rapport à leurs patients était proche de celle de gourou par rapport à leurs adeptes au sein d'une secte, et je trouve malheureux que des féministes utilisent la littérature produite par des experts dans une maladie qui n'existe pas.
Les mêmes experts à l'époque considéraient d'ailleurs aussi l'homosexualité comme une maladie et la traitaient avec des méthodes très douteuses(électrochocs entre autres).
A quant la justification de la transphobie par les travaux de Mengele, je demande ?
Parce que l'agressivité c'est pas très bien, et parce qu'en plus elle écrit bien mieux que moi je te renvoie à ce travail de Julia Serano sur ce sujet (et parce qu'il me semble que tu lis l'anglais)
https://medium.com/@juliaserano/debunking-trans-women-are-not-women-arguments-85fd5ab0e19c
en particulier ses écrits sur l'autogypéphilie et pourquoi faire l'apologie de ce concept c'est pas très très bien (elle évoque le transexualisme dedans parce qu'il me semble que ce texte a été écrit avant que cette maladie mentale cesse d'en être une)
http://www.juliaserano.com/av/Serano-CaseAgainstAutogynephilia.pdf
Je pense que la position des ces experts par rapport à leurs patients était proche de celle de gourou par rapport à leurs adeptes au sein d'une secte, et je trouve malheureux que des féministes utilisent la littérature produite par des experts dans une maladie qui n'existe pas.
Les mêmes experts à l'époque considéraient d'ailleurs aussi l'homosexualité comme une maladie et la traitaient avec des méthodes très douteuses(électrochocs entre autres).
Parce que l'agressivité c'est pas très bien, et parce qu'en plus elle écrit bien mieux que moi je te renvoie à ce travail de Julia Serano sur ce sujet (et parce qu'il me semble que tu lis l'anglais)
https://medium.com/@juliaserano/debunking-trans-women-are-not-women-arguments-85fd5ab0e19c
en particulier ses écrits sur l'autogypéphilie et pourquoi faire l'apologie de ce concept c'est pas très très bien (elle évoque le transexualisme dedans parce qu'il me semble que ce texte a été écrit avant que cette maladie mentale cesse d'en être une)
http://www.juliaserano.com/av/Serano-CaseAgainstAutogynephilia.pdf
- ReikoBleu⋅e
- Messages : 77
Date d'inscription : 30/06/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
05.08.17 20:32
j'ai pensé une semaine avant de poster ce message, je le jugeais trop violent mais important de montrer le blog de GallusMag (erreur je lis son blog plus 2 semaines)
aussi cet essai sur les quatre sexualités des femmes transgenres
je ne crois pas que Ray Blanchard et les trois autres psychologues voulaient faire du mal aux femmes transgenre, il a pris le mot auto-gynéphilie parce que ce mot fait partie du jargon universitaire
j'écris plus le mot auto-érotisme parce que ce mot note plus un état sain
un garçon à la capacité d'affiner son corps s'il le sait et son choix à y faire est sain et vient d'un sentiment profond pour qu'il soit heureux en sa société animale
je lis un huitième essai en ce moment et je vous reviendrai ici à propos d'un message de GallusMag à une maman qui a perdu sa petite fille au puissant lobby du transsexualisme
ajout édition
merci @ClaireG, je vais arrêter le huitième de GallusMag et lire celui de Julia Serano, j'ai acheté son titre Whipping girl 30$ CAN, pas encore lu
aussi cet essai sur les quatre sexualités des femmes transgenres
je ne crois pas que Ray Blanchard et les trois autres psychologues voulaient faire du mal aux femmes transgenre, il a pris le mot auto-gynéphilie parce que ce mot fait partie du jargon universitaire
j'écris plus le mot auto-érotisme parce que ce mot note plus un état sain
un garçon à la capacité d'affiner son corps s'il le sait et son choix à y faire est sain et vient d'un sentiment profond pour qu'il soit heureux en sa société animale
je lis un huitième essai en ce moment et je vous reviendrai ici à propos d'un message de GallusMag à une maman qui a perdu sa petite fille au puissant lobby du transsexualisme
ajout édition
merci @ClaireG, je vais arrêter le huitième de GallusMag et lire celui de Julia Serano, j'ai acheté son titre Whipping girl 30$ CAN, pas encore lu
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: C'est quoi "être une femme" ?
24.08.17 0:18
Que pensez-vous de Daniela Muscato? c'est une femme transe militante pour l'athéisme. Ce qui est très troublant c'est qu'elle ne se donne aucune apparence "féminine". Je dois dire que j'ai quand même été choqué par sa photo et son commentaire qui dit que si on pense qu'il n'est pas une femme, parce-que son apparence ne rentre pas dans le cadre de ce que notre mental attend voir d'une femme, notre description de ce qu'est une femme est étroite d'esprit, anti-féministe et bigote" alors qu'on la voit avec une barbe normal. Ici l'image dont je parle.
je sais pas ce que vous en pensez, mais ça me chiffonne beaucoup et je ne suis pas d'accord.
je sais pas ce que vous en pensez, mais ça me chiffonne beaucoup et je ne suis pas d'accord.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
24.08.17 4:09
Ce qui me parait intéressant dans ce débat, c'est qu'au final, il y a quand même cette grande question de:
1/ Les femmes biologiquement désignées comme telles, et qui se débrouillent comme elles peuvent avec cette assignation, qu'elles soient d'accord ou pas avec, et il me parait important de dire que ces femmes doivent être respectées et entendues,
2/ Les femmes biologiquement non reconnues comme telles, et qui elles aussi se débrouillent comme elles peuvent avec cette très injuste assignation (attention ça ne veut pas dire que les autres l'ont bien mérité) et doivent également être respectées et entendues.
Peu importe que nous nous sentons femmes avec des cheveux longs, ou des barbes, poils ou pas poils.
Chacune est libre d'être reconnue, quelque soit sa façon de ressentir sa féminité.
La féminité est multiple: respectons nous en nous respectant les unes et les autres.
1/ Les femmes biologiquement désignées comme telles, et qui se débrouillent comme elles peuvent avec cette assignation, qu'elles soient d'accord ou pas avec, et il me parait important de dire que ces femmes doivent être respectées et entendues,
2/ Les femmes biologiquement non reconnues comme telles, et qui elles aussi se débrouillent comme elles peuvent avec cette très injuste assignation (attention ça ne veut pas dire que les autres l'ont bien mérité) et doivent également être respectées et entendues.
Peu importe que nous nous sentons femmes avec des cheveux longs, ou des barbes, poils ou pas poils.
Chacune est libre d'être reconnue, quelque soit sa façon de ressentir sa féminité.
La féminité est multiple: respectons nous en nous respectant les unes et les autres.
- ReikoBleu⋅e
- Messages : 77
Date d'inscription : 30/06/2014
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.08.17 8:05
tous hommes vont aux toilettes des hommes même s'ils ressemblent comme des femmes
comme ces femmes montrent à comment aller aux urinoire en jupes et en robes ci-dessous
There is nothing wrong with feminized men using the appropriate male restroom GallusMag
un homme est un mâle humain et il le sera toujours
une femme est une femelle humaine et elle le sera toujours
c'est important que nous gardions 'homme et mâle' et 'femme et femelle' comme synonymes parce que ça facilite les idées et les discussions
aussi les femmes ont le droit d'avoir des traits masculins et les femmes ont le droit de demander une ordonnance de la testostérone mais elles seront toujours des femmes
les hommes ont le droit d'avoir des traits féminins et les hommes ont le droit de demander un anti-androgène mais ils seront toujours des hommes
cette visibilité et cette honnêteté sont les idées les plus gentilles pour notre société
comme ces femmes montrent à comment aller aux urinoire en jupes et en robes ci-dessous
There is nothing wrong with feminized men using the appropriate male restroom GallusMag
un homme est un mâle humain et il le sera toujours
une femme est une femelle humaine et elle le sera toujours
c'est important que nous gardions 'homme et mâle' et 'femme et femelle' comme synonymes parce que ça facilite les idées et les discussions
aussi les femmes ont le droit d'avoir des traits masculins et les femmes ont le droit de demander une ordonnance de la testostérone mais elles seront toujours des femmes
les hommes ont le droit d'avoir des traits féminins et les hommes ont le droit de demander un anti-androgène mais ils seront toujours des hommes
cette visibilité et cette honnêteté sont les idées les plus gentilles pour notre société
- InvitéInvité
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.08.17 15:42
L'article, c’est moi qui graisse a écrit:Dès la naissance, et l’identification de l’appartenance à une classe de sexe qui a lieu à ce moment, la plupart des personnes de sexe féminin apprennent à être passives, soumises, faibles et nourricières, alors que la plupart des gens de sexe masculin apprennent à être actifs, dominants, forts et agressifs. Ce système de valeurs et de processus d’inculcation et de socialisation est ce que désigne une féministe radicale par le mot « genre ». Dans cette perspective, on voit bien ce en quoi le genre est critiquable et oppressif, puisqu’il limite les possibilités des gens, hommes comme femmes, et affirme la supériorité des hommes sur les femmes. Ainsi, l’objectif de la féministe radicale est d’abolir le genre tout à fait, de cesser de caser les gens dans des boîtes roses et bleues. Elle voudra plutôt favoriser le développement de la personnalité et des goûts de chaque individu, sans égard à l’influence coercitive de ce système de valeurs socialement institué.
Toutefois, cette opinion sur la nature du genre est mal acceptée par ceux et celles qui éprouvent le genre comme en quelque manière interne et inné, plutôt que comme entièrement construit socialement et imposé de l’extérieur. Ces personnes contestent non seulement le caractère entièrement construit du genre, elles rejettent aussi l’analyse féministe radicale de sa nature intrinsèquement hiérarchique et à deux positions. Selon ce point de vue – que je vais appeler, pour simplifier, la perspective féministe queer du genre – ce qui rend oppressif le fonctionnement du genre n’est pas qu’il est socialement construit et imposé de façon coercitive ; le problème est plutôt la prévalence de l’idée qu’il n’existe que deux genres.
Dans cette optique, les humains des deux sexes seraient libérés si nous reconnaissions que, tout en étant une facette interne, innée, essentielle de nos identités, le genre existe en plus de configurations parmi lesquelles choisir que simplement ceux de « femme » ou d’« homme ». [...]
Un mantra souvent répété par les partisans de ce point de vue est que « le genre n’est pas binaire ; c’est un spectre ». Ce que ce point de vue implique est que nous n’avons pas besoin d’en finir avec les cases roses et bleues ; nous avons simplement besoin de reconnaître qu’il existe beaucoup plus de cases que simplement celles-là.
Je vous invite vraiment à lire tout l'article (sinon, je vais quasi tout copier-coller).
Il me semble qu'un des postulats de ce forum est que l'essentialisme est proscrit. Partant de là, j'avoue ne pas comprendre comment nous pouvons accepter que des personnes se décrivent comme non binaires ou trans alors que cela repose sur une vision essentialiste du genre (de l'identité de genre). Ou plus exactement, je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas le droit de remettre la théorie queer (avec le non binarisme et le transactivisme) en question. Pourquoi ne pouvons-nous pas débattre de ce sur quoi repose l’idéologie trans ? A chaque fois que je parle d’essentialisme, on me répond que je suis transphobe ou que je ne peux pas comprendre. Jamais aucun argument pour me montrer que, non, l’idéologie trans n’est pas essentialiste.
Depuis déjà plusieurs années, nous n'avons plus la possibilité d'interroger le transactivisme. Dès que nous essayons de le faire, les accusations de transphobie pleuvent. Dès que nous remettons en question ce sur quoi repose la « non binarité » ou le fait d’être trans, nous sommes accusées de silencier des personnes dominées. Sauf que non.
Alors oui, sans doute que parmi les personnes qui se disent non binaires ou trans, il y en a tout plein qui sont "de bonne foi". Mais en quoi la présence de personnes de bonne foi doit-elle nous empêcher de remettre en question l'idéologie sur lequel tout cela repose ?
C’est comme si le fait qu’il existe certains hommes qui se comportent correctement devrait nous interdire de questionner le patriarcat et nous faire nier les soucis du sexisme.
Je me rends bien compte que je suis en train de lancer un gros pavé dans la mare, mais n’est-il pas temps que nous ouvrions les yeux sur la vase qui est en train d’envahir cette mare?
Le transactivisme fait disparaître la possibilité de réellement questionner le patriarcat en prétendant que le fait d’être homme ou femme est quelque chose d’interne et de choisi. Sauf qu’on ne choisit pas une oppression. Pas plus que je ne peux choisir d’être noire, un homme ne peut pas choisir d’être une femme.
Il est d’ailleurs amusant de constater que les personnes qui se disent femmes trans revendiquent le droit de porter des talons, du maquillage ou de la lingerie et pas du tout de torcher le cul des gosses ou de se taper tout le ménage.
Amusant également que sur toutes les personnes non trans avec qui j’ai discuté, pas une ne m’ait dit se sentir une identité de femme (ou d’homme). Toutes me disent, « oui, je suis femme (homme) parce que mon anatomie fait que je suis femme (homme) et que la conséquence de cette anatomie a eu une influence sur mon éducation ». Est-ce réellement possible que seule les personnes trans aient une identité (féminine ou masculine) interne ? Ou est-ce que juste, cette « identité de genre » n’est pas interne, mais une construction sociale dont il faudrait pouvoir sortir ? Merde, je ne suis pas plus ou moins femme parce que je me maquille (ou pas), que je bricole (ou pas), etc. etc.
Nous sommes en train de nous faire enfumer (et de nous faire entuber par la même occasion). Quand je dis nous, je parle également de certaines personnes qui, aujourd’hui se décrivent comme non-binaire ou trans. A force d’entendre des histoires de personnes qui transitionnent parce qu’elles aimaient des activités censées être de l’autre genre, on peut être amené.e à se dire que peut-être notre malaise vient qu’on a été mégenrée à la naissance plutôt que de se rendre compte que le souci est que la société telle qu’elle est avec son sexisme nous maltraite et que c’est donc normal que nous ne nous y sentions pas bien.
- La théorie queer rend impossible la lutte collective pour plus d’égalité vu qu’elle présente l’identité comme un choix individuel.
- Le transactivisme rend de plus en plus compliqué d’avoir des lieux réellement non mixtes (des lois sont passées notamment aux USA et UK pour obliger de laisser l’accès des endroits pour femme à toute personne se disant femme) or ces lieux sont essentiels au militantisme (histoire notamment que ceux à qui profitent le système actuel ne soient pas présents dans nos réflexions sur comment changer ce système et le rendre plus égalitaire. Parce que s’ils sont présents, ils vont penser à leurs intérêts et donc empêcher le changement)
- Dans le monde, des lesbiennes et des homosexuels se retrouvent avec un super choix : transitionner ou mourir (peine de mort). Nous, féministes, nous sommes battues et nous battons encore pour que cesse l’horreur de l’excision. Pourquoi accepterions-nous qu’elle réapparaisse sous une autre forme ? J’ai appris que des fillettes de 9 ans subissaient une chirurgie de réassignation ! Vous le sentez, le problème ?
- Des hommes se disent femmes et les institutions se retrouvent obligées d’accepter leur manière de se définir avec comme résultat des hommes qui infiltrent les refuges pour femmes battues et qui y commettent viols et autres agressions. D’autres, quand ils sont condamnés utilisent ce subterfuge pour quitter la prison pour hommes et aller dans celle pour femmes où ils ont un panel de femmes à agresser à leur disposition.
Je ne souhaite blesser personne. En même temps, je souhaite vraiment que nous puissions questionner l’idéologie queer et le transactivisme. Et prendre des situations personnelles pour empêcher un questionnement politique, c’est un souci, non ? Pourtant, nous sommes plusieurs à nous auto-censurer depuis des mois et quand on oublie de s’autocensurer sur le sujet, nous sommes rappelées à l’ordre. Avertissement pour transphobie ou, plus souvent, positionnement de certaines membres pour rappeler que l’identité de genre est individuelle et que c’est qqch qu’on ne peut questionner. Sauf que, justement, ce sont des idées qu’il est d’autant plus important de questionner qu’elles ne tiennent pas la route quand on les analyse avec un esprit critique.
Dans l’idéologie queer, il y a notamment l’idée que toute pratique sexuelle hors norme devrait être acceptée et que si elle ne l’est pas, c’est parce que les méchants dominants ne l’acceptent pas. Sauf que dans ces pratiques hors normes, le BDSM, la pornographie, la prostitution, la pédosexualité sont présentées comme de simples préférences, un peu « kinky » sans doute, mais qui devraient être acceptées tout autant que l’hétérosexualité ou l’homosexualité. Suis-je la seule à voir le problème ?
Dans le transactivisme, il y a notamment le fait que des femmes n’aient plus le droit de se réunir en non-mixité ou d’avoir des toilettes uniquement pour elles. Quand je pense notamment à @Araignée (mais je connais d’autres personnes IRL) qui a un souci avec la vue d’un sexe d’homme, je vois trop bien le problème au fait que des urinoirs sont installés dans des sanitaires pour femmes puisque des « femmes trans » ont accès à ces toilettes. Mais euh, non !!!
Pour aller jusqu’au bout de ma pensée : je remets en question l’idée que les femmes (cis, sauf que perso « don’t call me cis ») oppriment les soi-disant « femmes trans ». Je pense, au contraire, que des hommes ont trouvé un artefact leur permettant de soi-disant inverser les positions et de se faire passer pour opprimés alors qu’ils sont dominants. Comme quand un sale type qui bat sa femme fait croire à l’extérieur qu’il est un « nice guy » et que c’est elle qui a un problème. Les dominants sont très forts pour « inverser les rôles » (se faire passer pour victime) et pour en plus nous culpabiliser et nous faire accepter leur point de vue. Je sais de quoi je parle puisque pendant plus d’un an, j’ai été convaincue que je devais être une mauvaise personne si j’avais un souci avec l’idéologie trans (et queer).
Nous nous retrouvons à penser que « le discours féministe est hijacké par le discours transexuel, et plus spécifiquement le discours des femmes trans. » tout en n’osant pas aborder la question par peur de blesser des personnes qui n’ont pourtant pas de souci à nous opprimer. Nous nous retrouvons muselées vu qu’on ne peut plus nommer la différence entre femmes et femmes transsexuelles. Parler de « femme enceinte » serait oppressif ! Tout comme parler de clitoris ou de règles vu que cela exclu les « femmes trans ». Saut que merde ! C’est vachement important de pouvoir parler entre femmes du clitoris, de tout ce qu’il peut nous apporter. Cette semaine encore, j’ai eu droit (par des femmes pas spécialement féministes) à des théories que « certaines femmes sont vaginales » ou que « l’orgasme, c’est via le coït ». Euh… En fait, les « femmes trans » et surtout le transactivisme sont en train de faire disparaître les femmes (pour les lesbiennes, c’est déjà fait) des discours militants et politiques.
Ne pas pouvoir nommer les choses, c’est ne pas pouvoir les réfléchir. Les « femmes trans » ont aujourd’hui accès, dans pas mal de pays aux espaces non-mixtes (les toilettes notamment, mais aussi les vestiaires ou les dortoirs). Vu que la rhétorique actuelle est que toute personne se disant femme est femme et qu’on n’a pas le droit de remettre cette parole en question, vous voyez le souci ?
Le transactivisme récupère aussi des pratiques traditionnelles (comme les hijas en Inde) pour nous dire « vous voyez, ça existe partout , il faut donner le droit à ces personnes d’exister comme elles se sentent. Sauf que les personnes concernées par ces pratiques tradionnelles ne sont pas d’accord, qu’on leur impose une transidentité dont elles ne veulent pas. Les hijas ne se sentent majoritairement et traditionnellement pas femmes, mais hommes. Et ils se travestissent notamment pour permettre aux hommes homosexuels qui ne l’assument pas de vivre leur homosexualité. Alors, merde, ouvrons les yeux.
Bref, il y a utilisation de différentes cultures par le transactivisme pour valider leur idéologie. Et comme nous ne sommes pas nécessairement très au point par rapport à ces différentes cultures nous n’osons pas questionner la lecture trans qui en est faite.
Par exemple, les Amérindiens qui avaient 3 genres…
D’abord, parler des Amérindiens ne veut pas dire grand-chose, il y avait bcp de groupes différents qui n’avaient pas un fonctionnement identique, il faudrait donc déjà savoir de quels groupes il est exactement question pour voir si ce qui est dit fait sens ou pas.
Ensuite, est-ce que cela démontre qu’il existe plus que deux genres naturels ou que cela dit que comme le genre est une construction culturelle, d’une culture à l’autre, il existe un nombre différent de cases dans lesquelles sont placées les personnes ?
Enfin, en quoi cela permet-il de dire que les personnes avaient une identité de genre innée/interne ?
Se dire que la question est morte dès le départ, c’est s’empêcher de réfléchir et c’est quand même vachement triste sur un forum dont la vocation est justement de pouvoir discuter et réfléchir. Surtout que des ressources pour pouvoir en discuter existent. Ce n’est pas anodin que toutes les fois où une question est posée, elle soit close soit en disant « transphobie » soit en disant « tu ne peux pas comprendre, c’est personnel ». Si ? C’est triste de ne pas pouvoir examiner sur le forum les différents arguments contradictoires sur un sujet (ici transactivisme) pour approfondir notre opinion.
Je cherche depuis plus de deux ans des arguments, des faits qui viendraient contredire mon hypothèse que la question trans repose sur l’essentialisme. Après toutes les recherches que j’ai faites, tout le temps passé à lire, à questionner, à chercher des éléments qui viendraient invalider mon hypothèse (trans = essentialisme, toujours), je n’en ai trouvé aucun. Je considère que mon hypothèse est donc valable jusqu’au jour où une personne me donnera un contre-exemple (ou que j’en trouverai un).
J’avais arrêté de lire « c’est quoi être une femme » tant cela m’était insupportable de ne pas pouvoir pointer que nous sommes en plein 1984 où le sens des mots est transformé pour leur faire dire l’inverse de ce qu’ils disent normalement. J’ai repris avec le post de michekhen. Pour répondre à sa question, pour moi, quoi qu’en dise la personne concernée Daniela Muscato est un homme. Pas parce qu’il a une barbe, mais parce qu’il a un pénis et qu’il a eu l’éducation que reçoivent les hommes (les dominants). Non, ce n’est pas ma définition de ce qu’est une femme qui est caduque, c’est ce qu’il essaie de nous faire croire (et qu’il parvient à faire croire de manière assez répandue. Enfin, lui et tous les autres transactivistes)
Je ne suis pas souvent d’accord avec reiko, mais quand il écrit « un homme est un mâle humain et il le sera toujours », je ne peux que plussoyer.
Je suis consciente que mon post est beaucoup trop long (et qu’il est malgré tout incomplet).
J’en suis désolée et j’espère que vous prendrez le temps de la lire jusqu’au bout. Et d’être honnête avec vous-mêmes.
RAPPEL : Il s'agit de mon avis personnel, je ne représente que moi-même.
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: C'est quoi "être une femme" ?
26.08.17 17:50
Je suis d'accord avec Nurja, moi aussi je trouve que c'est terrible de ne pas pouvoir questionner le sujet du transactivisme sur un forum féministe. Je fait la distinction entre un individu et la politique d'une société.
Depuis que je m'intéresse au féminisme j'ai découvert l'étendue des problèmes nous concernant et je comprends comment le transactivisme nous nuit de diverses façons.
Depuis que je m'intéresse au féminisme j'ai découvert l'étendue des problèmes nous concernant et je comprends comment le transactivisme nous nuit de diverses façons.
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