- SuperBulleBleu⋅e
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Enfants issus du viol
28.06.16 23:33
J'espère que le sujet n'est pas trop hors-sujet avec le thème du forum. En fait je viens de faire des "recherches" (c'est vite dit, des recherches d'1 heure environs) sur les enfants issus du viol. Pourquoi ? Ben le destin d'un enfant issu d'un viol m'a toujours préoccupé, je me demandais comment ils le vivaient, comment leurs mères le vivaient j'avais donc envie de voir comment ça se passait pour eux et leurs mères.
Et ce que j'ai lu c'est tellement triste que j'avais absolument besoin de le partager quelque part.
Tout d'abord, la douleur ressentie par la mère se transmet souvent à l'enfant : les enfants, dès leur plus jeune âge, se sentent différents, sont violents et colériques, ou au contraire trop soumis. Je ne sais pas exactement comment cette violence se transmet, mais c'est vraisemblablement dû à plein de facteurs tels que les sentiments (colère, tristesse, angoisse) de la mère pendant la grossesse, transmis à l'enfant, des manières qu'elle emploie inconsciemment avec lui, de la manière dont se comporte son entourage avec lui. Il faut que l'enfant et sa mère soient pris en charge psychologiquement pour que la situation s'arrange.
Au Rwanda où de nombreux viols ont été commis durant le génocide, les enfants issus de ces viols sont très nombreux et très mal considérés par la société, et leurs mères se retrouvent sans aide.
Voilà quelques liens que j'ai trouvé au sujet des enfants issus du viol :
http://forums.france5.fr/lesmaternelles/Entrevous/enfant-viol-sujet_274_1.htm
http://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=5259
Ce dernier lien est le plus "positif" si j'ose dire, il montre à quel point les thérapies peuvent résoudre la situation, j'ai failli pleurer en le lisant :
Enfants issus du viol au Rwanda (l'url était trop longue pour que je la laisse telle quelle)
Bref, avez-vous vous même des témoignages à proposer, des avis à émettre ou des expériences à partager ?
Et ce que j'ai lu c'est tellement triste que j'avais absolument besoin de le partager quelque part.
Tout d'abord, la douleur ressentie par la mère se transmet souvent à l'enfant : les enfants, dès leur plus jeune âge, se sentent différents, sont violents et colériques, ou au contraire trop soumis. Je ne sais pas exactement comment cette violence se transmet, mais c'est vraisemblablement dû à plein de facteurs tels que les sentiments (colère, tristesse, angoisse) de la mère pendant la grossesse, transmis à l'enfant, des manières qu'elle emploie inconsciemment avec lui, de la manière dont se comporte son entourage avec lui. Il faut que l'enfant et sa mère soient pris en charge psychologiquement pour que la situation s'arrange.
Au Rwanda où de nombreux viols ont été commis durant le génocide, les enfants issus de ces viols sont très nombreux et très mal considérés par la société, et leurs mères se retrouvent sans aide.
Voilà quelques liens que j'ai trouvé au sujet des enfants issus du viol :
http://forums.france5.fr/lesmaternelles/Entrevous/enfant-viol-sujet_274_1.htm
http://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=5259
Ce dernier lien est le plus "positif" si j'ose dire, il montre à quel point les thérapies peuvent résoudre la situation, j'ai failli pleurer en le lisant :
Enfants issus du viol au Rwanda (l'url était trop longue pour que je la laisse telle quelle)
Bref, avez-vous vous même des témoignages à proposer, des avis à émettre ou des expériences à partager ?
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Enfants issus du viol
29.06.16 1:41
J'avais un ami (un frère de cœur en fait) né d'un viol (en prime, venant d'un village berbère où tout le monde est cousin-e, on a insisté pour que le "père" et la mère soient mariés... dès leur arrivée en France elle et il ont divorcé, mon ami avait alors trois ans), mais j'avoue avoir du mal à raconter sa vie dans les détails : ce sont des choses qu'il m'a confiées à moi personnellement, et j'aurais l'impression de le trahir. Mais en gros, son père l'ignorait et le méprisait, et sa mère oscillait sans cesse entre amour et haine pour son fils. Dès son arrivée en France, il vivait avec sa mère et son grand-père maternel, et ce dernier lui a fait subir les pires horreurs (je vous laisse imaginer le pire qu'on puisse faire à un enfant, et bien en imaginant, vous êtes loin du compte...), tant et si bien qu'à douze ans, il a préféré partir du foyer familial pour vivre dans la rue (avec quelques allers-retours en foyers et centres de détentions pour mineurs). Plus tard il a aussi fréquemment fait de la prison (surtout pour des conneries du genre "outrage à agents") et a subi des actes de torture de la part des flics (comme un écho aux actes de torture posés par son grand-père...).
Il est parti de ce monde avant d'atteindre l'âge de 25 ans (et depuis il n'a pas cessé de me manquer, son humour, son intelligence d'esprit et de cœur, sa gentillesse cachée sous de faux airs de rudesse, sa tendresse et son altruisme, et même ses défauts me manquent...).
J'en ai voulu au monde entier (et je lui en veux encore) de n'avoir pas su l'aider et de ne l'avoir jamais traité que comme une "mauvaise graine" à piétiner, alors que c'était une si belle personne...
Il est parti de ce monde avant d'atteindre l'âge de 25 ans (et depuis il n'a pas cessé de me manquer, son humour, son intelligence d'esprit et de cœur, sa gentillesse cachée sous de faux airs de rudesse, sa tendresse et son altruisme, et même ses défauts me manquent...).
J'en ai voulu au monde entier (et je lui en veux encore) de n'avoir pas su l'aider et de ne l'avoir jamais traité que comme une "mauvaise graine" à piétiner, alors que c'était une si belle personne...
- shunAncien⋅ne
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Re: Enfants issus du viol
29.06.16 17:12
Mon fils est issu d'un viol. Et je l'aime autant que sa sœur qui elle n'était pas non plus prévue, mais pas issue d'un viol.
Évidemment, je ne suis plus en contact avec le géniteur, bien qu'il sache tout à fait la vérité sur ma grossesse (il n'a aucun droit juridique, aucun droit parental, rien du tout).
Et mon fils, pour moi a été un cadeau du ciel. J'en ai rien à foutre de son géniteur, mais lui, c'est justement tout l'amour qui quelque part à réparé la souffrance de ce que j'avais vécu avant. Je ne le perçois pas du tout comme " né d'un viol ", mais plutôt comme un cadeau réparateur, une belle chose qui m'est arrivée pour compenser en quelque sorte.
Je suis la première à reconnaître qu'un viol suivi d'une grossesse est une horreur. Mais après chaque femme à sa vision des choses concernant la grossesse, et le vit différemment, alors, même si je me doute bien que ma position est très probablement minoritaire, ce n'est pas tout le temps complètement noir ^^.
Et j'ai beaucoup de chance, il ne ressemble pas du tout à son géniteur, ils n'ont quasiment rien en commun, mon agresseur est blond, avec les cheveux très bouclés et les yeux bleus, assez grand (1m85) et large. Mon fils est chatain foncé, avec les cheveux souples légèrement ondulés, les yeux verts foncés, plutôt petit, très fin d'ossature et de visage.
Donc au moins, je ne vois pas mon agresseur quand je le regarde, d'ailleurs depuis qu'il est né, je n'ai jamais pensé à son géniteur en le voyant. J'ai complètement déconnecté mon fils de la situation qui a précédé sa conception, et j'ai seulement retenu qu'il avait été " fabriqué " le soir de noël, et je l'appelle " mon bébé noël ".
J'ai un amour infini pour lui, et je ne le vois qu'à travers mes yeux de maman. Du coup, le reste, je m'en fous.
Évidemment, je ne suis plus en contact avec le géniteur, bien qu'il sache tout à fait la vérité sur ma grossesse (il n'a aucun droit juridique, aucun droit parental, rien du tout).
Et mon fils, pour moi a été un cadeau du ciel. J'en ai rien à foutre de son géniteur, mais lui, c'est justement tout l'amour qui quelque part à réparé la souffrance de ce que j'avais vécu avant. Je ne le perçois pas du tout comme " né d'un viol ", mais plutôt comme un cadeau réparateur, une belle chose qui m'est arrivée pour compenser en quelque sorte.
Je suis la première à reconnaître qu'un viol suivi d'une grossesse est une horreur. Mais après chaque femme à sa vision des choses concernant la grossesse, et le vit différemment, alors, même si je me doute bien que ma position est très probablement minoritaire, ce n'est pas tout le temps complètement noir ^^.
Et j'ai beaucoup de chance, il ne ressemble pas du tout à son géniteur, ils n'ont quasiment rien en commun, mon agresseur est blond, avec les cheveux très bouclés et les yeux bleus, assez grand (1m85) et large. Mon fils est chatain foncé, avec les cheveux souples légèrement ondulés, les yeux verts foncés, plutôt petit, très fin d'ossature et de visage.
Donc au moins, je ne vois pas mon agresseur quand je le regarde, d'ailleurs depuis qu'il est né, je n'ai jamais pensé à son géniteur en le voyant. J'ai complètement déconnecté mon fils de la situation qui a précédé sa conception, et j'ai seulement retenu qu'il avait été " fabriqué " le soir de noël, et je l'appelle " mon bébé noël ".
J'ai un amour infini pour lui, et je ne le vois qu'à travers mes yeux de maman. Du coup, le reste, je m'en fous.
- SuperBulleBleu⋅e
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Re: Enfants issus du viol
29.06.16 17:41
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Enfants issus du viol
29.06.16 22:19
@Shun : Je ne suis pas maman, mais je comprends totalement ce que tu ressens pour ton fils. De mon côté, Karak mon chien d'amour que j'aime est le fils de la chienne de mon ex violeur, il a été conçu alors qu'on était ensemble (et qu'il me violait donc régulièrement), il m'a été donné par lui (j'ai quand même du insister pour qu'il tienne sa promesse de me garder un chiot et de ne pas tou-te-s les tuer... il en a quand même tué neuf sur les dix...). Mais quand je regarde mon chien-que-j'aime-plus-que-quiconque-au-monde, je ne vois pas le chien offert par mon violeur pervers narcissique, mais comme une récompense pour avoir survécu à cette horreur et une réparation. Comme si tout cela n'avait pas été vain, bien au contraire : il en est né l'être que j'aime le plus au monde. Et en plus, c'est le fils de sa chienne, chienne que j'aime beaucoup (et qui d'ailleurs ne vit plus avec lui mais avec la personne qui avait la grand-mère de Karak, et donc la mère de cette chienne), et il est aussi une petite victoire sur sa perversion (me promettre un chiot, me téléphoner pour me dire qu'ils/elles sont né-e-s mais qu'il va tou-te-s les tuer parce que n'ayant pas de logement ni l'envie de s'occuper d'un chiot pendant deux mois, mais face à l'insistance de ma mère lui rappelant que c'était une promesse et face à mon acceptation de sa proposition de garder sa chienne le temps que le chiot soit sevré - proposition qu'il a sans doute faite parce qu'il pensait que soit mes parents, soit moi dirions non - raté ! - et se retrouver "obligé" de tenir sa promesse pour continuer à passer pour un "type bien").
- shunAncien⋅ne
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Re: Enfants issus du viol
30.06.16 14:16
Et puis, même si ce n'est pas une situation idéale, quelque part, j'ai pris à mon violeur la seule chose qu'il pouvait donner, la seule belle chose qu'il y avait en lui : la capacité à faire un enfant.
Je sais qu'il a fait subir le même enfer (mais moins longtemps, je suis vraiment celle qui est restée sous emprise le plus longtemps) à 3 autres femmes, au moins, qui toutes sont tombées enceintes, et toutes ont avorté sous sa pression et ses promesses (je vais t'accompagner, tu ne seras pas seule, je t'aime, on va s'installer ensemble et on aura des enfants mais dans de bonnes conditions bla bla bla).
Moi j'ai été impossible à convaincre sur ce plan là, il m'avait déjà fait bien trop de saloperies pour que je le crois, même si j'étais sous emprise.
Du coup, il a changé de discours : j'étais une salope qui lui avait fait volontairement un enfant dans le dos pour le faire cracher (bon franchement si ça avait été le cas, je l'aurais pas choisi lui hun ... y avait des partis beaucoup plus rentables, notamment le cardiologue avec qui j'étais à cette époque, mais bon ...).
Donc voilà, je suis devenue celle qui prend les hommes en traitre pour avoir des enfants contre leur gré ... Évidemment ! Et il s'est appuyé sur mon histoire personnelle et l'absence de mon père pour justifier le fait que je reproduise un schéma familial ...
Après, il m'a traité de déchet de l'humanité au capital génétique tellement taré que je n'avais même pas la capacité de prendre mes responsabilités vis-à-vis de ma maladie génétique et d'avorter pour éviter des souffrances à un enfant qui n'avait jamais demandé à naitre, encore moins à m'avoir comme mère, ni à ne pas avoir de père, et surtout pas à être malade.
Il m'a gentiment dit qu'il ne se faisait pas trop de souci, car vu mon état mental selon lui je finirai comme ma tante (qui s'est pendue) avant d'avoir eu l'enfant.
Et comme il me sortait ça dans la bagnole, tout en me culpabilisant de la situation dans laquelle, moi, horrible femelle, je le mettais, il m'a dit " tu comprends dans quelle situation tu me mets, je ne veux pas être père et ce bébé, j'ose espérer qu'il ne sera pas aussi lâche que toi, il voudra surement me rencontrer, du coup tu me mets devant le fait accompli, car tout le monde n'est pas aussi lâche que toi, tout le monde ne reste pas terré dans son trou sans vouloir rencontrer son père "
Alors que j'avais fait des efforts désespérés pour rencontrer le mien de père, et qu'il le savait parfaitement.
A ce moment là on était sur la voie rapide à 90, et je sais pas, brusquement j'ai craqué. J'ai tiré le frein à main d'un coup, il conduisait et j'étais sur le siège passager. La voiture n'est pas allée au fossé. Il a réussi à maintenir une trajectoire. Mais il m'a frappée au visage. Je m'en souviens bien parce que j'ai gardé longtemps l'empreinte de ses bagues sur la pommette.
Donc oui au départ j'étais perdue, je ne savais pas vraiment quelle décision prendre par rapport à cette grossesse. Mais après son premier coup d'éclat qui a été de me demander quand est-ce que je me ferai refaire les seins (alors que je venais de lui annoncer que j'étais enceinte), et ça, ben en fait ma décision a été prise rapidement, j'aurais cet enfant, et ça serait beau. Et j'y arriverai. Et il y aurait autre chose que cet imbécile était incapable de concevoir : de l'amour et une belle histoire. Je réécrirai tout pour que mon enfant soit heureux, on effacerai les souffrances passées, et il ne resterait que les belles choses pour l'avenir.
Voilà comment j'ai pris ma décision de mener ma grossesse à terme. Et je ne le regrette absolument pas. Je regrette juste de ne pas être sortie dès ce moment de son emprise (elle a duré jusqu'aux 1 ans de mon fils, après quoi j'ai déménagé à l'autre bout de la France pour être sur qu'il ne viendrait plus jamais interférer dans ma vie).
Je sais qu'il a fait subir le même enfer (mais moins longtemps, je suis vraiment celle qui est restée sous emprise le plus longtemps) à 3 autres femmes, au moins, qui toutes sont tombées enceintes, et toutes ont avorté sous sa pression et ses promesses (je vais t'accompagner, tu ne seras pas seule, je t'aime, on va s'installer ensemble et on aura des enfants mais dans de bonnes conditions bla bla bla).
Moi j'ai été impossible à convaincre sur ce plan là, il m'avait déjà fait bien trop de saloperies pour que je le crois, même si j'étais sous emprise.
Du coup, il a changé de discours : j'étais une salope qui lui avait fait volontairement un enfant dans le dos pour le faire cracher (bon franchement si ça avait été le cas, je l'aurais pas choisi lui hun ... y avait des partis beaucoup plus rentables, notamment le cardiologue avec qui j'étais à cette époque, mais bon ...).
Donc voilà, je suis devenue celle qui prend les hommes en traitre pour avoir des enfants contre leur gré ... Évidemment ! Et il s'est appuyé sur mon histoire personnelle et l'absence de mon père pour justifier le fait que je reproduise un schéma familial ...
Après, il m'a traité de déchet de l'humanité au capital génétique tellement taré que je n'avais même pas la capacité de prendre mes responsabilités vis-à-vis de ma maladie génétique et d'avorter pour éviter des souffrances à un enfant qui n'avait jamais demandé à naitre, encore moins à m'avoir comme mère, ni à ne pas avoir de père, et surtout pas à être malade.
Il m'a gentiment dit qu'il ne se faisait pas trop de souci, car vu mon état mental selon lui je finirai comme ma tante (qui s'est pendue) avant d'avoir eu l'enfant.
Et comme il me sortait ça dans la bagnole, tout en me culpabilisant de la situation dans laquelle, moi, horrible femelle, je le mettais, il m'a dit " tu comprends dans quelle situation tu me mets, je ne veux pas être père et ce bébé, j'ose espérer qu'il ne sera pas aussi lâche que toi, il voudra surement me rencontrer, du coup tu me mets devant le fait accompli, car tout le monde n'est pas aussi lâche que toi, tout le monde ne reste pas terré dans son trou sans vouloir rencontrer son père "
Alors que j'avais fait des efforts désespérés pour rencontrer le mien de père, et qu'il le savait parfaitement.
A ce moment là on était sur la voie rapide à 90, et je sais pas, brusquement j'ai craqué. J'ai tiré le frein à main d'un coup, il conduisait et j'étais sur le siège passager. La voiture n'est pas allée au fossé. Il a réussi à maintenir une trajectoire. Mais il m'a frappée au visage. Je m'en souviens bien parce que j'ai gardé longtemps l'empreinte de ses bagues sur la pommette.
Donc oui au départ j'étais perdue, je ne savais pas vraiment quelle décision prendre par rapport à cette grossesse. Mais après son premier coup d'éclat qui a été de me demander quand est-ce que je me ferai refaire les seins (alors que je venais de lui annoncer que j'étais enceinte), et ça, ben en fait ma décision a été prise rapidement, j'aurais cet enfant, et ça serait beau. Et j'y arriverai. Et il y aurait autre chose que cet imbécile était incapable de concevoir : de l'amour et une belle histoire. Je réécrirai tout pour que mon enfant soit heureux, on effacerai les souffrances passées, et il ne resterait que les belles choses pour l'avenir.
Voilà comment j'ai pris ma décision de mener ma grossesse à terme. Et je ne le regrette absolument pas. Je regrette juste de ne pas être sortie dès ce moment de son emprise (elle a duré jusqu'aux 1 ans de mon fils, après quoi j'ai déménagé à l'autre bout de la France pour être sur qu'il ne viendrait plus jamais interférer dans ma vie).
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Enfants issus du viol
30.06.16 19:28
Encore un "beau" pervers en puissance...
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Enfants issus du viol
30.06.16 20:11
shun
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Enfants issus du viol
01.07.16 13:29
Merci les filles ! J'ai mis beaucoup de temps à sortir de son emprise, même après mon départ. Parfois je rêve de lui, mais bizarrement, ce ne sont jamais des rêves violents. Toujours des rêves où je n'arrive pas à communiquer avec lui. Pourtant c'est bien le cadet de mes soucis ^^.
Malheureusement, je reste encore très marquée par se passage de ma vie (pas par la naissance de mon fils hun, enfin si mais de manière positive), il m'est arrivé plusieurs fois de tomber dans les pommes quand j'ai simplement cru (pendant quelques secondes) le reconnaitre de dos, ou de loin, alors que je vivais déjà très loin de lui. Mais les séquelles, elles restent très longtemps après.
Franchement, je ne souhaite à personne de tomber sur ce genre de type. Dire qu'il est devenu infirmier, ça me fait froid dans le dos.
J'ai tout laché, tout les gens que je connaissais, etc ... parce que c'était impossible de rétablir la vérité, malgré les hospitalisations (pour agressions et violences physiques, en psy pour violences psychologiques), personne n'accordait la moindre importance à ce que je pouvais vivre et personne ne me croyait. Pire, j'ai été harcelée par des ami/e/s à lui, sa famille etc ... pour que j'abandonne mon enfant à ce connard.
Ca a vraiment été une période où j'ai profondément douté de mon statut d'humaine. Et puis progressivement, avec beaucoup de temps et d'efforts, je me suis reconstruite, mais il m'a fallu plus de 10 ans, et je n'en suis pas encore sortie. En tout cas, mon fils, m'a énormément aidée, en me donnant un statut de maman, et avec son amour d'enfant. C'est quand même en grande partie grâce à lui que j'ai été capable d'arriver là où j'en suis, toute seule, je ne pense pas que j'aurais eu la motivation nécessaire.
Malheureusement, je reste encore très marquée par se passage de ma vie (pas par la naissance de mon fils hun, enfin si mais de manière positive), il m'est arrivé plusieurs fois de tomber dans les pommes quand j'ai simplement cru (pendant quelques secondes) le reconnaitre de dos, ou de loin, alors que je vivais déjà très loin de lui. Mais les séquelles, elles restent très longtemps après.
Franchement, je ne souhaite à personne de tomber sur ce genre de type. Dire qu'il est devenu infirmier, ça me fait froid dans le dos.
J'ai tout laché, tout les gens que je connaissais, etc ... parce que c'était impossible de rétablir la vérité, malgré les hospitalisations (pour agressions et violences physiques, en psy pour violences psychologiques), personne n'accordait la moindre importance à ce que je pouvais vivre et personne ne me croyait. Pire, j'ai été harcelée par des ami/e/s à lui, sa famille etc ... pour que j'abandonne mon enfant à ce connard.
Ca a vraiment été une période où j'ai profondément douté de mon statut d'humaine. Et puis progressivement, avec beaucoup de temps et d'efforts, je me suis reconstruite, mais il m'a fallu plus de 10 ans, et je n'en suis pas encore sortie. En tout cas, mon fils, m'a énormément aidée, en me donnant un statut de maman, et avec son amour d'enfant. C'est quand même en grande partie grâce à lui que j'ai été capable d'arriver là où j'en suis, toute seule, je ne pense pas que j'aurais eu la motivation nécessaire.
- 1977Ancien⋅ne
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Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Enfants issus du viol
01.07.16 15:32
Shun, c'est très dur ce témoignage :câlin:
ça me fait froid dans le dos ces pervers. Et ça m'évoque tellement la situation de ma soeur.
ça me fait froid dans le dos ces pervers. Et ça m'évoque tellement la situation de ma soeur.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Enfants issus du viol
01.07.16 17:17
Ça m'a fait repenser que quand même il a essayé de me tuer quand j'étais à mon 4ème mois de grossesse ... C'est marrant parce que toutes les personnes (quasiment que des hommes en plus) le confirment en privé, refusent d'en parler en public, et tous ceux qui n'étaient pas là m'ont accusé ... moi !
Pourtant les faits sont très simples, j'étais dans un bar, en tant que représentante de l'association d'élèves pour organiser la soirée d'intégration de mon école (ne vous inquiétez pas, le pire bizutage qu'il y a eu a été un karaoké ...). J'étais enceinte de 4 mois et avec mon petit ami de l'époque (le cardiologue), et son meilleur ami. On rigolait, j'étais avec d'autres élèves, j'avais beaucoup travaillé pour que cette soirée se passe bien. Tout allait bien.
Jusqu'à ce qu'il arrive. Quand je l'ai vu, j'ai vu tout de suite, qu'il était bourré et défoncé. Je le connais dans ces circonstances, il peut devenir violent. Je ne voulais pas que la soirée tourne au drame, je ne voulais pas d'incident (c'était la première fois qu'on organisait une soirée de mon école, je voulais vraiment que ça se passe bien et que le directeur ait de bons retours).
La soirée se passait au sous-sol, je l'ai donc appâté avec un ticket de boisson au RDC, pour qu'il ne soit ni au contact des élèves, ni au contact de mon copain.
Il m'a demandé de m'assoir pour parler. Je me suis assise, et il a commencé à tenir des propos violents. J'ai voulu m'en aller il m'en a empêché en me retenant par le poignet de force (j'avais les bleus comme des menottes). Mon copain me trouvais longue à descendre, il est monté, il est venu s'assoir. Le ton est resté " calme " en apparence, car ça commençait à tourner au vinaigre. Menaces de mort, menace de viol pour moi, etc ... Mon copain a trouvé plus sage de partir, et j'étais trop soulagée pour lui dire non. J'ai rassemblé mes affaires, je suis allée chercher ma copine et le meilleur ami restés en bas. Nous avons franchi le seuil de la porte et commencé à descendre la rue. 100m plus bas on s'est arrêté car on a entendu un cri. C'était ce connard qui descendait la rue en courant avec un couteau, pour me " crever salope ". Heureusement, il était suivi par son meilleur ami, qui lui n'était pas trop pour qu'on me tue en fait. Au 3/4 de sa course, il a été rattrapé par son ami qui lui à collé un coup de pied dans le bras, et ça l'a désarmé. Moi j'étais tétanisée, alors que j'étais accompagnée pourtant, c'est ma copine qui a eu le réflexe de me mettre à l’abri. Elle m'a prise par le bras, et m'a éloignée dans une petite rue perpendiculaire.
Mon copain, son meilleur ami, et l'ami au coup de pied mouétaï, se sont mis à 3 pour immobiliser mon ex. Tout le monde a pris cher, lunettes cassée (3 paires, le seul qui n'en portait pas était mon ex évidemment), coups et blessures pour tout le monde. Rien de bien méchant au final, mais la police a du intervenir. Tout le monde est allé à l'hosto pour se faire recoudre.
Tout le monde a vu un médecin. Tout le monde sauf moi. Parce que moi, il avait pas réussi à me tuer. Donc moi j'allais bien forcément.
Je n'y pense pas souvent à ce moment (heureusement d'ailleurs !), mais quand j'y pense, j'ai la rage. Parce que personne n'ose en parler ouvertement, qu'un gros bitard de merde à voulu ME TUER, avec UNE ARME, devant TOUT LE MONDE, mais que moi je devrais me sentir bien, juste parce qu'il a raté son coup ?! Et qu'en plus je devrais rien dire quand on m'accuse d'avoir essayer de le faire emprisonner ? Alors que j'ai même pas eu le réflexe d'appeler les flics ? Que j'ai même pas porté plainte ? Greuuuuuuuuuuuuuuuuuu
Pourtant les faits sont très simples, j'étais dans un bar, en tant que représentante de l'association d'élèves pour organiser la soirée d'intégration de mon école (ne vous inquiétez pas, le pire bizutage qu'il y a eu a été un karaoké ...). J'étais enceinte de 4 mois et avec mon petit ami de l'époque (le cardiologue), et son meilleur ami. On rigolait, j'étais avec d'autres élèves, j'avais beaucoup travaillé pour que cette soirée se passe bien. Tout allait bien.
Jusqu'à ce qu'il arrive. Quand je l'ai vu, j'ai vu tout de suite, qu'il était bourré et défoncé. Je le connais dans ces circonstances, il peut devenir violent. Je ne voulais pas que la soirée tourne au drame, je ne voulais pas d'incident (c'était la première fois qu'on organisait une soirée de mon école, je voulais vraiment que ça se passe bien et que le directeur ait de bons retours).
La soirée se passait au sous-sol, je l'ai donc appâté avec un ticket de boisson au RDC, pour qu'il ne soit ni au contact des élèves, ni au contact de mon copain.
Il m'a demandé de m'assoir pour parler. Je me suis assise, et il a commencé à tenir des propos violents. J'ai voulu m'en aller il m'en a empêché en me retenant par le poignet de force (j'avais les bleus comme des menottes). Mon copain me trouvais longue à descendre, il est monté, il est venu s'assoir. Le ton est resté " calme " en apparence, car ça commençait à tourner au vinaigre. Menaces de mort, menace de viol pour moi, etc ... Mon copain a trouvé plus sage de partir, et j'étais trop soulagée pour lui dire non. J'ai rassemblé mes affaires, je suis allée chercher ma copine et le meilleur ami restés en bas. Nous avons franchi le seuil de la porte et commencé à descendre la rue. 100m plus bas on s'est arrêté car on a entendu un cri. C'était ce connard qui descendait la rue en courant avec un couteau, pour me " crever salope ". Heureusement, il était suivi par son meilleur ami, qui lui n'était pas trop pour qu'on me tue en fait. Au 3/4 de sa course, il a été rattrapé par son ami qui lui à collé un coup de pied dans le bras, et ça l'a désarmé. Moi j'étais tétanisée, alors que j'étais accompagnée pourtant, c'est ma copine qui a eu le réflexe de me mettre à l’abri. Elle m'a prise par le bras, et m'a éloignée dans une petite rue perpendiculaire.
Mon copain, son meilleur ami, et l'ami au coup de pied mouétaï, se sont mis à 3 pour immobiliser mon ex. Tout le monde a pris cher, lunettes cassée (3 paires, le seul qui n'en portait pas était mon ex évidemment), coups et blessures pour tout le monde. Rien de bien méchant au final, mais la police a du intervenir. Tout le monde est allé à l'hosto pour se faire recoudre.
Tout le monde a vu un médecin. Tout le monde sauf moi. Parce que moi, il avait pas réussi à me tuer. Donc moi j'allais bien forcément.
Je n'y pense pas souvent à ce moment (heureusement d'ailleurs !), mais quand j'y pense, j'ai la rage. Parce que personne n'ose en parler ouvertement, qu'un gros bitard de merde à voulu ME TUER, avec UNE ARME, devant TOUT LE MONDE, mais que moi je devrais me sentir bien, juste parce qu'il a raté son coup ?! Et qu'en plus je devrais rien dire quand on m'accuse d'avoir essayer de le faire emprisonner ? Alors que j'ai même pas eu le réflexe d'appeler les flics ? Que j'ai même pas porté plainte ? Greuuuuuuuuuuuuuuuuuu
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Enfants issus du viol
01.07.16 21:01
Arf, c'est scandaleux effectivement ce silence assourdissant!!!!!!
- SuperBulleBleu⋅e
- Messages : 96
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Enfants issus du viol
23.08.16 21:21
Je déterre vite fait le sujet car je viens de lire un truc intéressant, et ça parle aussi du sujet :
http://benoit.bayle1.free.fr/02_EN.htm
Ça ne parle pas que d'enfants issus du viol, mais l'ensemble est très intéressant, ça m'a donné envie de lire le livre.
Je trouve qu'on ne trouve pas beaucoup d'informations à ce sujet et je trouve ça dommage, car il y a beaucoup de gens dans cette situation, je pense, et il me semble urgent de les aider. Avant de commencer à chercher des infos là-dessus, je croyais qu'on avait tout un tas de livres sur le sujet, des associations (quelqu'un en connais une ?), des articles... mais c'est le vide intersidéral.
Je pense plus tard faire un mémoire sur le sujet et créer un groupe de soutien pour les enfants et les mères comme celui au Rwanda.
(dsl de raconter ma vie mais des fois quand je suis frustrée de ne pas pouvoir faire quelque chose tout de suite maintenant je ne peux pas m'empêcher d'en parler, ça évacue la frustration ^^')
http://benoit.bayle1.free.fr/02_EN.htm
Ça ne parle pas que d'enfants issus du viol, mais l'ensemble est très intéressant, ça m'a donné envie de lire le livre.
Je trouve qu'on ne trouve pas beaucoup d'informations à ce sujet et je trouve ça dommage, car il y a beaucoup de gens dans cette situation, je pense, et il me semble urgent de les aider. Avant de commencer à chercher des infos là-dessus, je croyais qu'on avait tout un tas de livres sur le sujet, des associations (quelqu'un en connais une ?), des articles... mais c'est le vide intersidéral.
Je pense plus tard faire un mémoire sur le sujet et créer un groupe de soutien pour les enfants et les mères comme celui au Rwanda.
(dsl de raconter ma vie mais des fois quand je suis frustrée de ne pas pouvoir faire quelque chose tout de suite maintenant je ne peux pas m'empêcher d'en parler, ça évacue la frustration ^^')
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