Consentement sexuel

14.11.16 4:26

Bonjour à toutes,

je prépare une petite conférence sur le consentement dans quelques semaines. J'ai plusieurs idées, mais je me demandais si vous auriez des points/aspects qu'il faudrait absolument aborder et auxquels je n'aurais pas pensé. C'est pour une durée totale de 45 minutes.

Merci!

14.11.16 6:53

Je préfère parler d'enthousiasme (ou de désir) que de consentement. OU alors parler de consentement enthousiaste ("fuck yeah" comme dit je ne sais plus qui).

Parler du fait que l'impulsion (pour initier de la sexualité) devrait pouvoir venir aussi bien des femmes que des hommes et que vérifier l'envie est vrai "des deux côtés".
Rappeler que ce n'est pas parce que j'ai dit oui à un moment que ce sera toujours oui, je peux changer d'avis, y compris en cours et que dans ce cas-là, c'est stop immédiatement (idem pour l'autre)
Rappeler qu'il y a des conditions dans lesquelles le consentement n'est pas possible (inconscience, haut degré d'alcoolisation, position où on dépend d'une personne...)

Bon travail à toi !

14.11.16 21:34 Réputation du message : 100% (1 vote)

C'est pour quel genre de public ?

En sus de ce qu'a dit @Nurja, tu peux suggérer des choses pratiques à mettre en place. Par exemple :

Demander avant de faire un geste. Beaucoup de gens vont dire que ça casse l'ambiance ; c'est pourtant quelque chose de primordial qu'il est possible d'intégrer facilement « dans le feu de l'action ».
Vérifier régulièrement avec le ou la partenaire que tout va bien et qu'il ou elle est toujours partant.
Si on demande quelque chose, bien insister sur le fait que c'est un souhait et pas quelque chose d'obligatoire : bref, donner à l'autre la possibilité de refuser.
Les relations sexuelles doivent être un espace de négociation où chacun et chacune sort gagnant. Les compromis, où une des deux parties s'impose des pratiques pour faire plaisir à l'autre, sont toxiques. Dans le même ordre d'idée : insister pendant des plombes pour avoir une relation sexuelle, c'est piétiner le consentement d'autrui.
Admettre que l'autre ne nous doit rien, notamment en terme de pratiques sexuelles.

15.11.16 0:36

Au grand public!

Merci pour vos pistes!

15.11.16 17:47

Dommage, j'ai rien compris a la vidéo (le fait que je comprenne presque rien a l'anglais aide bcp.)

ce qu'a dit Iridacea est très juste, et c'est pas sur que ça casse l'ambiance de parler, demander... suffit de trouver comment faire il y a des façons de faire les choses et de les dire de façon a ce que ça passe assez bien... après je dis pas que c'est facile, j'ai moi même du mal parfois...

les points a insister sur les hommes, est d'écouter leur partenaire, je sais que la plupart diront oui je le fais, mais est-ce réellement vrai? j'ai passé plus de la moitiés de ma relation avec ma femme ou je disais que je l'écoutais, et le fessais en pensant que on était d'accord tous les deux, j'ai réalisé plus tard que c'est pas réellement vrai... Les hommes s'en rendent pas forcément compte, et c'est d'autant plus difficile a détecter quand c'est sa partenaire...

les points a insister pour les femmes, c'est que elles osent dire les choses aussi, car en reprenant mon cas sité avant, il est vrai que ma partenaire a serré parfois les dents sans rien dire et attendu que ça passe... Ce qui aide pas forcément non plus a ce que les choses avancent non plus...

le point le plus important dans l'acte, est avant tout la communication, ne pas forcer les choses et apprendre a écouter sa ou son partenaire.
(au passage c'est valable pour tout, pas seulement pour l'acte.)

SI communication il y a... une atmosphère sereine et sécuritaire peut s’installer entre les deux conjoints et du coup les choses pourront plus facilement se développer.

Le plus difficile pour toi dans ton discours, sera de faire comprendre les choses, car bcp de choses se passent sans que l'on fasse vraiment exprès ou alors sans le vouloir, et la prise de conscience est pas évidente.

15.11.16 18:16 Réputation du message : 100% (2 votes)

Je pense que particulièrement dans les relations entre hommes et femmes, il faut insister sur le fait que les femmes sont socialement contraintes à satisfaire les désirs de leur partenaire. On se retrouve dans des situations où Madame consent certes, mais parce qu'elle a peur que Monsieur la quitte si elle dit non trop souvent, qu'elle a intégré que c'est son devoir en tant que compagne… Bref, où le moteur du consentement n'est pas le désir mais la peur ou l'habitude. Ces situations peuvent générer du mal-être chez la femme, qui passera inaperçu pour son compagnon.

Donc plus que demander aux femmes d'oser dire les choses (qui sont parfois complètement impensées par ces dernières), il faut demander à leurs partenaires de prendre leur responsabilité lorsqu'ils les sollicitent pour du sexe. C'est à dire de toujours offrir la possibilité de dire non au lieu de demander à la partenaire de choisir devant le désir de son compagnon.
Concrètement, dire : « chérie, j'ai bien envie de … », ça met sur Madame le poids du choix d'entreprendre une relation sexuelle qu'elle n'envisageait pas au départ. Alors que dire : « chérie, j'ai bien envie de … Si tu n'as pas envie, ce n'est pas grave », ça permet de se responsabiliser vis à vis de son désir et de montrer à sa partenaire qu'un refus n'induira pas des conséquences négatives (bouderie, désamour…).

23.11.16 20:21

Merci pour vos réponses.

Je me sens tellement imposteure qu'on m'ait demandé d'animer ce diner-conférence et ce, malgré mon expérience de recherche et de travail auprès de survivantes d'agression sexuelle.

15.12.16 4:07

Ca s'est bien déroulé! Beaucoup de feedback positif.
Merci pour vos judicieux conseils!

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