Pénétration et son pendant féminin
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Araucaria
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- Araucaria—
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Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 14:36
Bonjour,
Je suis en ce moment en train de penser à un truc. Je ne connais que le terme pénétration pour désigner la pénétration, et je me suis rendu compte que ça renvoie quand même une image de l'acte sexuel : L'homme pénètre, la femme se fait pénétrer. L'homme agit, la femme subit. L'homme est actif, la femme passive. L'homme est le conquérant, la femme une forteresse à défendre.
Je me dis qu'avec une telle image de la relation sexuelle, il n'est pas étonnant que certains voient la pénétration comme un acte de domination et que certaines voient la pénétration comme une expression du pouvoir masculin.
Existe-t-il des mots qui décrivent l'acte avec une vision inversée ? Peut-on détourner certains mots à cet effet ? Peut-on parler de recevoir, admettre, accueillir voire de happer, englober, engloutir ou que sais-je d'autre lorsque l'on parle du point de vue d'une femme ?
Je me dis que voir l'acte sexuel à l'inverse de ma première description (quand on est une femme) et utiliser les mots qui vont avec permettrait de mieux s'approprier cet acte sexuel.
Qu'en pensez-vous ? Savez-vous où je peux trouver des articles qui en parle ?
Je suis en ce moment en train de penser à un truc. Je ne connais que le terme pénétration pour désigner la pénétration, et je me suis rendu compte que ça renvoie quand même une image de l'acte sexuel : L'homme pénètre, la femme se fait pénétrer. L'homme agit, la femme subit. L'homme est actif, la femme passive. L'homme est le conquérant, la femme une forteresse à défendre.
Je me dis qu'avec une telle image de la relation sexuelle, il n'est pas étonnant que certains voient la pénétration comme un acte de domination et que certaines voient la pénétration comme une expression du pouvoir masculin.
Existe-t-il des mots qui décrivent l'acte avec une vision inversée ? Peut-on détourner certains mots à cet effet ? Peut-on parler de recevoir, admettre, accueillir voire de happer, englober, engloutir ou que sais-je d'autre lorsque l'on parle du point de vue d'une femme ?
Je me dis que voir l'acte sexuel à l'inverse de ma première description (quand on est une femme) et utiliser les mots qui vont avec permettrait de mieux s'approprier cet acte sexuel.
Qu'en pensez-vous ? Savez-vous où je peux trouver des articles qui en parle ?
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 14:46
Je ne connais pas d'article en parlant, mais je dis souvent "accueillir" ou "engloutir" !
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 14:58
Pourquoi dans ce cas le coït serait-il indispensable à la sexualité aussi bien homo qu’hétéro ? Et si le coït devient un acte sexuel parmi d’autres, place qu’il mérite
Je ne suis pas contre le coït, par contre, je regrette qu'il soit si central voir vécu comme indispensable par beaucoup.
- Nos désirs font désordre—
- Messages : 261
Date d'inscription : 02/04/2013
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 15:05
Sujet très intéressant !
Accueillir c'est classe.
On peut peut-être s'intéresser à la base même de la notion de domination que l'on associe à la pénétration ; Pierre Bourdieu dans "La domination masculine" et Françoise Héritier dans... un peu tous ses bouquins sur la question, rappellent que l'on a un inconscient collectif qui associe d'un côté :
- le feu, le dur, le chaud, le soleil, le sec, le droit, la verticalité, l'activité, etc. à l'homme
et de l'autre côté :
- l'eau, l'humidité, la lune, le mou, l'horizontalité, le froid (à cause de la perte de sang des menstruations qui fait peur / lien à la mort), la terre, la passivité, etc. à la femme.
Et cet inconscient collectif valorise les notions citées en premier, et dévalorise les secondes. Donc, la pénétration est vue comme le labour de la terre, comme le dur dans le mou, l'homme dans la femme, la possession, et c'est ce qui nous ramène à penser que le pénétrant domine le pénétré.
On peut donc aussi décider que non, la pénétration n'est pas une forme de la domination ! Mais bon, j'avoue que c'est pas facile quand tout notre être, notre société, est fondé malgré nous la-dessus
Edit: Hop, je viens de trouver une petite interview de Françoise Héritier sur le sujet : http://bf.15actionjuste.free.fr/15heritier.htm
Accueillir c'est classe.
On peut peut-être s'intéresser à la base même de la notion de domination que l'on associe à la pénétration ; Pierre Bourdieu dans "La domination masculine" et Françoise Héritier dans... un peu tous ses bouquins sur la question, rappellent que l'on a un inconscient collectif qui associe d'un côté :
- le feu, le dur, le chaud, le soleil, le sec, le droit, la verticalité, l'activité, etc. à l'homme
et de l'autre côté :
- l'eau, l'humidité, la lune, le mou, l'horizontalité, le froid (à cause de la perte de sang des menstruations qui fait peur / lien à la mort), la terre, la passivité, etc. à la femme.
Et cet inconscient collectif valorise les notions citées en premier, et dévalorise les secondes. Donc, la pénétration est vue comme le labour de la terre, comme le dur dans le mou, l'homme dans la femme, la possession, et c'est ce qui nous ramène à penser que le pénétrant domine le pénétré.
On peut donc aussi décider que non, la pénétration n'est pas une forme de la domination ! Mais bon, j'avoue que c'est pas facile quand tout notre être, notre société, est fondé malgré nous la-dessus
Edit: Hop, je viens de trouver une petite interview de Françoise Héritier sur le sujet : http://bf.15actionjuste.free.fr/15heritier.htm
- Araucaria—
- Messages : 213
Date d'inscription : 20/02/2013
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 15:12
Ah oui, c'est vrai il y a coït, qui est parfaitement neutre, je tâcherai de l'utiliser plus souvent.
Par contre
L'ultra nécessité de la pénétration est-ce vraiment si répandu ? (bon j'ai pas non plus assez d'expérience pour faire une étude statistique )
@NDFD (:p)
Tu parles de l'inconscient collectif occidental ? Parce que ça me semble beaucoup être le principe du Yin et du Yang édulcoré.
Par contre
C'est exactement la vision avec laquelle je suis en total désaccord.Mais ce coït, qui met en scène un-e passif-ve et un actif, un dominant et un-e dominé-e, s’intègre trop bien dans l’ordre normal des choses pour que nous l’acceptions sans le remettre en question.
L'ultra nécessité de la pénétration est-ce vraiment si répandu ? (bon j'ai pas non plus assez d'expérience pour faire une étude statistique )
@NDFD (:p)
Tu parles de l'inconscient collectif occidental ? Parce que ça me semble beaucoup être le principe du Yin et du Yang édulcoré.
- Nos désirs font désordre—
- Messages : 261
Date d'inscription : 02/04/2013
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 15:22
Araucaria a écrit:
@NDFD (:p)
Tu parles de l'inconscient collectif occidental ? Parce que ça me semble beaucoup être le principe du Yin et du Yang édulcoré.
J'avoue que je ne connais pas bien du tout le Yin et le Yang, mais c'est vrai que pour ce que j'ai entendu sur le sujet, ça a l'air de s'en rapprocher.
Oui en fait c'est l'inconscient collectif occidental, mais Héritier montre que dans toutes les sociétés, il y a ce type de hérarchisation des valeurs ; et que si chez nous c'est l'actif qui est valorisé et le passif dévalorisé, c'est uniquement parce qu'on associe l'actif à l'homme. Dans une autre société où la passivité sera valorisée, hé bien comme par hasard ce sera elle qui sera associée au masculin.
C'est pratique, ça permet de dominer les femmes puisqu'elles sont du mauvais côté, même dans leur propre inconscient. Je te rassure c'est mieux dit dans le lien que je proposais juste au-dessus
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 15:27
Je n'ai pas une expérience suffisante pour une étude statistique, mais la pénétration est un incontournable pour quasi toutes les personnes avec qui j'ai eu des relations sexuelles.
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 15:41
Il suffit de lire les articles et témoignages sur le vaginisme ou la dyspareunie (douleurs vaginales lors de la pénétration). N'importe quel article sur le sujet montre que les gens n'envisagent pas de faire l'amour sans coït.
Exemple ici
http://www.aufeminin.com/sexualite-et-sante/la-dyspareunie-f16653.html
certes la dyspareunie ça peut être un problème dû à une infection etc… donc c'est un problème il faut consulter… Mais le problème c'est que ce soit éventuellement pathologique, quand on lit les articles sur le sujet le problème est que "on peut plus faire l'amour"
J'ai eu de la chance car j'ai eu des partenaires pour qui c'était parfaitement possible de fait l'amour sans pénétration.
Mais c'est une minorité…
edit: sur wikipedia ils disent que 5 à 10% des femmes souffrent de vaginisme
Je trouve ce chiffre assez énorme, non?
re-edit: cet article est pas mal non plus
http://www.rue89.com/rue69/2012/11/03/le-vaginisme-maladie-tabou-de-lamour-236749
y a un passage sur combien les gentils hommes sont si gentils et si patients, les choux.
Y en a quand même un qui parle de faire l'amour sans pénétration, mais quand on regarde l'ensemble de l'article, on a quand même l'impression que c'est une "particularité" un peu bizarre, c'est pas du tout l'idée qui ressort.
Ce qui est dingue c'est que la meuf tombe enceinte en faisant l'amour sans pénétration, mais elle appelle toujours ça des "préliminaires":
Exemple ici
http://www.aufeminin.com/sexualite-et-sante/la-dyspareunie-f16653.html
consommer = zizi dans foufoune
Les préliminaires sont une étape essentielle à ne surtout pas négliger ! Commencez doucement, apprenez à découvrir vos corps et faites monter le désir... Sans consommer tout de suite !
certes la dyspareunie ça peut être un problème dû à une infection etc… donc c'est un problème il faut consulter… Mais le problème c'est que ce soit éventuellement pathologique, quand on lit les articles sur le sujet le problème est que "on peut plus faire l'amour"
J'ai eu de la chance car j'ai eu des partenaires pour qui c'était parfaitement possible de fait l'amour sans pénétration.
Mais c'est une minorité…
edit: sur wikipedia ils disent que 5 à 10% des femmes souffrent de vaginisme
Je trouve ce chiffre assez énorme, non?
re-edit: cet article est pas mal non plus
http://www.rue89.com/rue69/2012/11/03/le-vaginisme-maladie-tabou-de-lamour-236749
y a un passage sur combien les gentils hommes sont si gentils et si patients, les choux.
Y en a quand même un qui parle de faire l'amour sans pénétration, mais quand on regarde l'ensemble de l'article, on a quand même l'impression que c'est une "particularité" un peu bizarre, c'est pas du tout l'idée qui ressort.
Ce qui est dingue c'est que la meuf tombe enceinte en faisant l'amour sans pénétration, mais elle appelle toujours ça des "préliminaires":
(préliminaires avec éjaculation, hum…)« On réinventait notre sexualité, on était très complices. » Jusqu’à ce petit miracle : elle est tombée enceinte... Vierge !
« Ça peut arriver, en cas de préliminaires et s’il y a éjaculation !
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 15:55
L'idée qu'il y a des "préliminaires", c'est l'idée qu'il y a des actes qui en préparent d'autres (ou un autre: LA pénétration).
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 20:20
Préliminaires : ce qu'on fait avant de limer ? ( y a quelques termes immondes comme ça...) mais c'est pas mal trouver je pense, car en effet pour utiliser ce terme de préliminaires il faut bien avoir comme but de rentrer dedans frénétiquement . Vive la perversité ^^
(Y a relativement peu de pénétration au sens classique en sm, ou plus exactement pas du tout systématiquement, encore plus pour les "puristes")
(Y a relativement peu de pénétration au sens classique en sm, ou plus exactement pas du tout systématiquement, encore plus pour les "puristes")
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 20:58
Je pense aussi que la plupart des gens n'envisagent pas de faire l'amour sans coït. Bon c'est pas avec le nombre incroyable de partenaires avec qui j'ai eu des rapports sexuels que je pourrais établir des statistiques, mais le fait est que de tous un seul (mon copain actuel) est capable de partager de l'intimité sans coït avec moi. Et je parle d'intimité, d'ailleurs, comme si c'était aussi rentré dans ma tête que "faire l'amour = coït", c'est d'ailleurs le cas, pour moi, j'ai l'impression que quand on parle de faire l'amour, ça veut dire zizi dans vagin.Il suffit de lire les articles et témoignages sur le vaginisme ou la dyspareunie (douleurs vaginales lors de la pénétration). N'importe quel article sur le sujet montre que les gens n'envisagent pas de faire l'amour sans coït.
D'ailleurs ça me fait aussi penser à quand une personne demande à un couple de lesbiennes "mais vous faites comment pour faire l'amour, sex toys? Autre?" comme si en fait, faire l'amour signifiait bel et bien qu'il y ait une quelconque pénétration.
C'est pour ça que s'il n'y a pas de coït, je préfère parler "d'intimité"
Le mot parle de lui-même je pense... "Préliminaires", ça veut bien dire par définition de préparer le terrain pour la suite... LA pénétration, comme tu le dis, c'est l'objectif ultime après les préliminaires, dans ma tête, elles sont là pour ça... Après vraiment avec mon expérience assez petite je ne peux pas généraliser ni rien mais les rares fois où j'ai eu l'immense honneur d'avoir un "avant coït", j'ai vraiment eu la sensation que les préliminaires étaient super baclées, genre "vite allez on se dépêche qu'on puisse passer à "la" suite!"L'idée qu'il y a des "préliminaires", c'est l'idée qu'il y a des actes qui en préparent d'autres (ou un autre: LA pénétration).
Oui, dans mon cas encore une fois, tellement patients que je subissais un harcèlement perpétuel quant à savoir quand est-ce qu'enfin mon entre-jambes serait dispo pour un coït... Et c'est l'idée qui ressort de l'article j'ai l'impression, le "truc", l'objectif à atteindre c'est de réussir enfin à accueillir son partenaire, je suis peut-être ultra sensible à la question et parano par rapport à mon vécu, mais j'ai l'impression que le but est non pas de réussir à se réapproprier son corps pour soi-même mais bien de réussir à se "décoincer" pour pouvoir enfin satisfaire son partenaire... Y'a pas trop de "découvre ton corps, découvre des idées, des pratiques nouvelles, des trucs qui te font envie"... Des trucs qui te font envie, ça me parle bien d'ailleurs, la base de la "thérapie" ça devrait plutôt être ça, chercher et découvrir ce qu'on aime vraiment, ce dont on a envie au plus profond de soi, pas seulement se "soigner" pour pouvoir enfin vivre un coït normal. Le plaisir ça vient de ce dont on a envie et pas de ce dont on croit qu'on devrait avoir envie... Enfin comme ils le précisent dans l'article chaque vaginisme est différent, mais est-ce qu'il y en a qui se posent la question "est-ce que je suis bloquée pour x raisons ou bien est-ce que la pénétration ne m’excite-t-elle tout simplement pas? Est-ce que je n'ai pas envie d'autre chose que ça?"re-edit: cet article est pas mal non plus
http://www.rue89.com/rue69/2012/11/03/le-vaginisme-maladie-tabou-de-lamour-236749
y a un passage sur combien les gentils hommes sont si gentils et si patients, les choux.
C'est peut-être moi encore une fois, mais j'ai le sentiment que l'idée que le corps de la femme est méprisé est absent de cet article aussi, on parle de réapprivoiser son vagin,
Le problème, est-ce tant "la représentation que ces femmes ont de cette partie du corps" ou la représentation qu'on leur donne de cette partie du corps tout au long de leur vie? Je ne suis pas sure de bien m'expliquer, mais déjà avoir à l'esprit que le sexe ça ne tourne pas qu'autour de la pénétration ça pourrait aider.« L’important, c’est de réapprivoiser son vagin ! » explique Joëlle Mignot. Grâce à des séances de thérapie et d’hypnose, elle fait travailler la relaxation et « la représentation que ces femmes ont de cette partie du corps, afin de la modifier doucement, selon leur histoire, de reconnecter la tête avec le corps, de s’ouvrir ».
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 21:02
Quand je parle sexualité avec mes élèves (11-12 ansà), je leur dis que faire l'amour, c'est passer du temps intime avec qq'un et chercher à donner et recevoir du plaisir, qu'il y a 1000 façons de faire...
une goutte dans l'océan
une goutte dans l'océan
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Pénétration et son pendant féminin
23.04.13 21:33
Une goutte dans l'océan, certes, mais franchement le fait qu'il y ait au moins une personne qui explique les choses de cette façon à des enfants/élèves, ça signifie déjà beaucoup, parce que même si tout le monde se contente de leur dire que faire l'amour = pénétration parce que "expliquer aux gosses c'est trop chiant et compliqué", ce que toi tu leur dis pourra avoir un impact et leur permettre de voir plus loin que ce que la plupart se contentent de leur dire.
C'est souvent grâce à une toute petite goutte dans un immense océan qu'on prend conscience de certaines choses, ce que peut dire une seule personne peut permettre une grosse remise en question.
Je me dis souvent que les gens considèrent que c'est compliqué d'expliquer aux enfants parce qu'ils veulent bien que ça le soit, et je me dis que ce n'est peut être pas tout à fait éloigné de la vérité quand je vois que tu es capable d'expliquer les choses ainsi en toute simplicité sans pour autant rentrer dans des détails compliqués.
C'est souvent grâce à une toute petite goutte dans un immense océan qu'on prend conscience de certaines choses, ce que peut dire une seule personne peut permettre une grosse remise en question.
Je me dis souvent que les gens considèrent que c'est compliqué d'expliquer aux enfants parce qu'ils veulent bien que ça le soit, et je me dis que ce n'est peut être pas tout à fait éloigné de la vérité quand je vois que tu es capable d'expliquer les choses ainsi en toute simplicité sans pour autant rentrer dans des détails compliqués.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 8:18
J'ai aussi beaucoup de mal avec la pénétration, et avec le mot "préliminaires". Mon ex utilisait d'ailleurs cette culture du préliminaire pour me faire croire que puisque j'acceptais des caresses, j'acceptais forcément implicitement la "suite", c'est à dire le coït, ce truc qui me fait mal et qui me fait peur.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 11:11
- Spoiler:
- (Y a relativement peu de pénétration au sens classique en sm, ou plus exactement pas du tout systématiquement, encore plus pour les "puristes")
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 11:33
Cylia: je trouve que ce que tu dis à propos de la pénétration et de l'article de rue 89 est très pertinent.
D'ailleurs le fait que des caresses etc… soient des "préliminaires" je trouve que ça enlève tout leur intérêt. C'est mal et vite fait. On n'en profite pas. Finalement les meilleurs souvenirs sexuels que j'ai c'est quand on n'avait pas spécialement d'idée sur ce qu'on allait faire ensuite, c'est à dire qu'on était "dans l'instant" en train de faire quelque chose qui nous plaisait. Mais la plupart des mecs ont dans l'idée de passer "à la suite" ce qui fait que tout ce qui n'est pas du coït est en fait assez nul. Le mec qui "fait un cuni" parce qu'il faut bien "préparer le terrain" et qu'en fait ça l'emmerde un peu, non merci.
Pour le SM ça dépend, il me semble qu'y a aussi des pratiques de domination qui sont justement basées sur des pénétrations (répétées, brutales, et/ou avec de très gros objets, ou le fist, ou garder un plug, etc…). Mais c'est vrai qu'il y a aussi des pratiquants de SM qui ne font aucune pénétration.
D'ailleurs le fait que des caresses etc… soient des "préliminaires" je trouve que ça enlève tout leur intérêt. C'est mal et vite fait. On n'en profite pas. Finalement les meilleurs souvenirs sexuels que j'ai c'est quand on n'avait pas spécialement d'idée sur ce qu'on allait faire ensuite, c'est à dire qu'on était "dans l'instant" en train de faire quelque chose qui nous plaisait. Mais la plupart des mecs ont dans l'idée de passer "à la suite" ce qui fait que tout ce qui n'est pas du coït est en fait assez nul. Le mec qui "fait un cuni" parce qu'il faut bien "préparer le terrain" et qu'en fait ça l'emmerde un peu, non merci.
Pour le SM ça dépend, il me semble qu'y a aussi des pratiques de domination qui sont justement basées sur des pénétrations (répétées, brutales, et/ou avec de très gros objets, ou le fist, ou garder un plug, etc…). Mais c'est vrai qu'il y a aussi des pratiquants de SM qui ne font aucune pénétration.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 11:37
Il me semble que c'est pas mal lié au fait que quand on domine, on est dans l'hyper contrôle, y compris de soi, ce qui est compliqué quand on est occupé par notre propre excitation- jouissance.
Et puis l'excitation-plaisir n'est pas génitale , ou bcp moins. Souven (mais bon y a de tout évidemment hein) celui qui contrôle ne jouit pas du tout, voire reste totalement habillé etc.
Ça ne veut pas cependant dire quil n'y a pas pénétration, mais bcp moins avec le zob pour être claire (doigts ou objets)
Perso quand c'est moi qui domine, je coite quasiment jamais, ou juste pour l'enerver, et j'ai encore moins d'orgasme, ça me fait trop perdre ma concentration.
Et puis l'excitation-plaisir n'est pas génitale , ou bcp moins. Souven (mais bon y a de tout évidemment hein) celui qui contrôle ne jouit pas du tout, voire reste totalement habillé etc.
Ça ne veut pas cependant dire quil n'y a pas pénétration, mais bcp moins avec le zob pour être claire (doigts ou objets)
Perso quand c'est moi qui domine, je coite quasiment jamais, ou juste pour l'enerver, et j'ai encore moins d'orgasme, ça me fait trop perdre ma concentration.
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 12:41
Oui voilà c'est totalement ça je trouve, en fait quand tu accepte (désir?) des caresses, bah pour ton interlocuteur en fait tu accepte effectivement forcément la suite...Araignée a écrit:J'ai aussi beaucoup de mal avec la pénétration, et avec le mot "préliminaires". Mon ex utilisait d'ailleurs cette culture du préliminaire pour me faire croire que puisque j'acceptais des caresses, j'acceptais forcément implicitement la "suite", c'est à dire le coït, ce truc qui me fait mal et qui me fait peur.
J'ai du mal avec cette conception des choses, accepter des caresses ça ne devrait pas vouloir dire être dispo pour tout. Vouloir des calins, même si ils sont sexuels, ça ne veut pas dire pour autant que tu veux avoir un rapport sexuel qui implique un coït.
Je disais sur un autre fil que je n'appréciais pas le contact physique, ce qui n'est pas tout à fait vrai, je suis un être très fusionnel, j'aime toucher, être touchée, les caresses, les baisers, ce genre de choses, mais je n'aime pas ce qui y est attaché, cette idée qu'accepter un contact physique profond c'est accepter la "suite", c'est pourquoi j'en viens à avoir une réaction de fuite vis-à-vis du contact, l'impression que les gens ne comprennent pas que je puisse vouloir des caresses mais pas la suite, parce que si tu te laisse toucher ça veut dire que tu veux autre chose. Non, ce n'est pas moi qui veut autre chose, en fait.
Et si on utilise l'argument que si tu accepte les calins bah c'est qu'implicitement tu accepte la suite, c'est comme dit l'elfe "que la plupart des mecs ont dans l'idée de passer "à la suite" ce qui fait que tout ce qui n'est pas du coït est en fait assez nul" et pour être tout à fait honnête ça me fait un peu de peine pour ces gens là, l'idée que tout ce qui n'est pas du coït est nul, ça veut dire quoi? Qu'on s'en fiche du reste du corps? Qu'on se limite soi-même à ça et pas autre chose? Le corps est quand même bien plus vaste et fascinant qu'un simple vagin ou qu'un simple pénis. J'ai l'impression que tout est accéléré, on ne cherche pas à frémir ou à savourer l'instant, on cherche immédiatement l'ultime jouissance, en oubliant le reste, on ne prend pas "le temps de", c'est consommez tout de suite, ne cherchez pas à partager un moment d'intimité puissant et fusionnel avec une personne, et ça me rend un peu triste.
Quand je refuse un rapport sexuel qui implique un coït, on me traite de prude, de coincée, et si j'expliquais à ces personnes ce que signifie vraiment la passion et le plaisir pour moi, je ne suis pas sure que je serais encore celle qui serait coincée.
Et qui s'y prend comme un pied, forcément, puisque ça l'intéresse pas? Non merci aussi. D'ailleurs tant que j'y suis ces mecs là ne cherchent pas non plus à "fouiller", a regarder comment c'est fait, qui, on va dire, plantent leur langue hasardeusement sans trop chercher à savoir ou est situé le clito, ils ne regardent pas l'anatomie de cette partie la, c'est pourtant intéressant si on prétend aimer le sexe tant que ça.Le mec qui "fait un cuni" parce qu'il faut bien "préparer le terrain" et qu'en fait ça l'emmerde un peu, non merci.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 12:45
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis. Combien de fois un câlin est interprété comme le début pour un rapport sexuel. Je trouve cela dommage.J'ai du mal avec cette conception des choses, accepter des caresses ça ne devrait pas vouloir dire être dispo pour tout. Vouloir des calins, même si ils sont sexuels, ça ne veut pas dire pour autant que tu veux avoir un rapport sexuel qui implique un coït.
Je disais sur un autre fil que je n'appréciais pas le contact physique, ce qui n'est pas tout à fait vrai, je suis un être très fusionnel, j'aime toucher, être touchée, les caresses, les baisers, ce genre de choses, mais je n'aime pas ce qui y est attaché, cette idée qu'accepter un contact physique profond c'est accepter la "suite", c'est pourquoi j'en viens à avoir une réaction de fuite vis-à-vis du contact, l'impression que les gens ne comprennent pas que je puisse vouloir des caresses mais pas la suite, parce que si tu te laisse toucher ça veut dire que tu veux autre chose. Non, ce n'est pas moi qui veut autre chose, en fait.
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 14:44
Cylia, ko, je me retrouve aussi beaucoup.
J'espère un jour pouvoir être dans un groupe tel que celui dont tu parles, Parleur*. C'est tellement triste de se refuser des touchers parce qu'on a peur que notre non ne soit pas entendu ensuite.
J'espère un jour pouvoir être dans un groupe tel que celui dont tu parles, Parleur*. C'est tellement triste de se refuser des touchers parce qu'on a peur que notre non ne soit pas entendu ensuite.
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 15:00
Oui et c'est très triste aussi de ne faire des calins que pour mener au sexe comme s'ils n'avaient aucun intérêt en eux-même… Alors que je pense qu'on en a vraiment besoin…
- InvitéInvité
Re: Pénétration et son pendant féminin
24.04.13 15:11
Je me souviens d'un jour où un homme que j'aimais, mais avec qui je ne voulais plus avoir de relations sexuelles (je passe les raisons, elles ne concernent que moi) m'a proposé des câlins. J'ai accepté, cela a fini par un coït "en bonne et due forme". Je me suis sentie trompée.
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