Parallèle racisme/sexisme
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Re: Parallèle racisme/sexisme
10.03.14 20:51
A ma connaissance je ne connais aucun film qui traite de façon humoristique l'esclavage des femmes mais j'en connais un qui tourne en derision la traite négrière alors qu'on avait jamais encore traité le sujet sérieusement dans le cinéma français. Je parle évidemment de Case Départ.
Bon il y a eu des controverses mais il a eu un grand succès quand même.
Bon il y a eu des controverses mais il a eu un grand succès quand même.
- InvitéInvité
Re: Parallèle racisme/sexisme
10.03.14 21:41
Cette phrase me gêne. Je ne sais pas si c'est ce que tu voulais dire ou pas, mais ça me donne l'impression que tu parles de "racisme anti-blancs", dis-moi si je me trompe...carotte a écrit:
Et personnellement je fais aussi le parallèle racisme/sexisme, parfois avec amertume car quoi qu'on en dise le sexisme est bien mieux accepté que le racisme ... et j'ai subi le racisme (même si je suis blanche, le racisme ne va pas que dans un sens).
- InvitéInvité
Re: Parallèle racisme/sexisme
10.03.14 23:23
Il y a une confusion entre le système de domination blanche et coloniale, enfin post-coloniale plutôt et le fait que des individus se font réellement insulter parce qu'ils sont différents, comme dans ton cas Carotte.
Peut-être que le terme "racisme anti-blanc" gêne parce que la racisme est un concept colonial blanc pour justifier et promouvoir la ségrégation des noirs, des métissés, des indiens, enfin, de tout individus pouvant servir économiquement et dont on tente de prouver sa bestialité afin de justifier son exploitation barbare dans le but de le sauver. C'est comme ça que je vois le racisme et il se trouve sans doute que je me trompe ou que je me suis mal exprimée.
Dès lors que la discrimination se retourne contre certains individus du système dominant blanc post-colonial, parler de "racisme" semble être un abus de langage et une appropriation de la lutte anti-raciste. C'est dommage parce que du coup, les personnes blanches réellement agressés à cause de leur appartenance à un système de domination, qu'elles ignorent peut-être ou qu'elles rejettent, se sentent reniée, et c'est dangereux car je connais des partis français qui se font un plaisir de récupérer des personnes blessées pour les instrumentaliser lors de campagnes politiques extrémistes. Vous voyez tous de qui je parle je suppose.
Mais d'où viennent ces insultes, ces coups contre des descendants blancs colons (qui ont parfois connu les rafles pirates pour les marchés aux esclaves) ? Pourquoi des personnes rapportent qu'on les a traités de sous-race, de sale blancs, de sales français. Pourquoi ai-je été insultée de sale race par mon ancienne voisine ? (J'ai compris toute seule, j'ai juste eu besoin de sortir que j'étais pas une sale gadji pour qu'elle change d'attitude...).
Est-ce un sentiment de révolte, qui est légitime parce que le racisme sévit encore et encore. Mais se sentiment de révolte, de se venger, s'il est légitime, peu toucher des personnes innocentes. Des personnes qui, si elles ont la couleur de l'oppression coloniale blanche, se trouvent être parfois anti-racistes. C'est un gros malaise et ça me désole que le FN (par exemple) se serve de ce malaise pour jouer sur la peur et tenter les gens par l'aspect sécuritaire et la promesse qu'être blanc ou français n'est pas quelque chose de mal.
Peut-être que le terme "racisme anti-blanc" gêne parce que la racisme est un concept colonial blanc pour justifier et promouvoir la ségrégation des noirs, des métissés, des indiens, enfin, de tout individus pouvant servir économiquement et dont on tente de prouver sa bestialité afin de justifier son exploitation barbare dans le but de le sauver. C'est comme ça que je vois le racisme et il se trouve sans doute que je me trompe ou que je me suis mal exprimée.
Dès lors que la discrimination se retourne contre certains individus du système dominant blanc post-colonial, parler de "racisme" semble être un abus de langage et une appropriation de la lutte anti-raciste. C'est dommage parce que du coup, les personnes blanches réellement agressés à cause de leur appartenance à un système de domination, qu'elles ignorent peut-être ou qu'elles rejettent, se sentent reniée, et c'est dangereux car je connais des partis français qui se font un plaisir de récupérer des personnes blessées pour les instrumentaliser lors de campagnes politiques extrémistes. Vous voyez tous de qui je parle je suppose.
Mais d'où viennent ces insultes, ces coups contre des descendants blancs colons (qui ont parfois connu les rafles pirates pour les marchés aux esclaves) ? Pourquoi des personnes rapportent qu'on les a traités de sous-race, de sale blancs, de sales français. Pourquoi ai-je été insultée de sale race par mon ancienne voisine ? (J'ai compris toute seule, j'ai juste eu besoin de sortir que j'étais pas une sale gadji pour qu'elle change d'attitude...).
Est-ce un sentiment de révolte, qui est légitime parce que le racisme sévit encore et encore. Mais se sentiment de révolte, de se venger, s'il est légitime, peu toucher des personnes innocentes. Des personnes qui, si elles ont la couleur de l'oppression coloniale blanche, se trouvent être parfois anti-racistes. C'est un gros malaise et ça me désole que le FN (par exemple) se serve de ce malaise pour jouer sur la peur et tenter les gens par l'aspect sécuritaire et la promesse qu'être blanc ou français n'est pas quelque chose de mal.
- InvitéInvité
Re: Parallèle racisme/sexisme
10.03.14 23:57
Drärk a écrit:Il y a une confusion entre le système de domination blanche et coloniale, enfin post-coloniale plutôt et le fait que des individus se font réellement insulter parce qu'ils sont différents, comme dans ton cas Carotte.
Peut-être que le terme "racisme anti-blanc" gêne parce que la racisme est un concept colonial blanc pour justifier et promouvoir la ségrégation des noirs, des métissés, des indiens, enfin, de tout individus pouvant servir économiquement et dont on tente de prouver sa bestialité afin de justifier son exploitation barbare dans le but de le sauver. C'est comme ça que je vois le racisme et il se trouve sans doute que je me trompe ou que je me suis mal exprimée.
Dès lors que la discrimination se retourne contre certains individus du système dominant blanc post-colonial, parler de "racisme" semble être un abus de langage et une appropriation de la lutte anti-raciste. C'est dommage parce que du coup, les personnes blanches réellement agressés à cause de leur appartenance à un système de domination, qu'elles ignorent peut-être ou qu'elles rejettent, se sentent reniée, et c'est dangereux car je connais des partis français qui se font un plaisir de récupérer des personnes blessées pour les instrumentaliser lors de campagnes politiques extrémistes. Vous voyez tous de qui je parle je suppose.
Mais d'où viennent ces insultes, ces coups contre des descendants blancs colons (qui ont parfois connu les rafles pirates pour les marchés aux esclaves) ? Pourquoi des personnes rapportent qu'on les a traités de sous-race, de sale blancs, de sales français. Pourquoi ai-je été insultée de sale race par mon ancienne voisine ? (J'ai compris toute seule, j'ai juste eu besoin de sortir que j'étais pas une sale gadji pour qu'elle change d'attitude...).
Est-ce un sentiment de révolte, qui est légitime parce que le racisme sévit encore et encore. Mais se sentiment de révolte, de se venger, s'il est légitime, peu toucher des personnes innocentes. Des personnes qui, si elles ont la couleur de l'oppression coloniale blanche, se trouvent être parfois anti-racistes. C'est un gros malaise et ça me désole que le FN (par exemple) se serve de ce malaise pour jouer sur la peur et tenter les gens par l'aspect sécuritaire et la promesse qu'être blanc ou français n'est pas quelque chose de mal.
Rien à ajouter à ça.
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 0:34
carotte a écrit:Qui aujourd'hui en France considère que les noir-e-s sont inférieur-e-s aux blancs comme au temps de l'esclavage ? Personne (j'ose espérer).
En fait, iels dérangent certaines personnes, sans être considéré-e-s (je pense et j'espère) comme une "race inférieure". Tu as déjà parlé avec un raciste ? Quels sont ses arguments ? Certainement pas que du seul fait de la couleur de peau différente, les noir-e-s ont moins de capacités que les blancs, moins d'intelligence, moins de droits. C'était le cas avant.
euh, en fait, pour moi, le fait que tu ai écrit ça prouve que tu n'y connais pas grand chose à la réalité quotidienne des gens qui subissent le racisme.
Un peu d'humilité.
+1 Cherry Song
- UsagiAncien⋅ne
- Messages : 1964
Date d'inscription : 17/03/2012
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 0:43
Avant que les esprits ne s'échauffent, je me permets de faire un petit rappel à la charte du forum:
La charte a écrit:Les discussions doivent être aussi courtoises que possible. Préférez un mode de communication pacifique à un ton cassant ou méprisant.
Quand vous exprimez une opinion, évitez d'être trop péremptoire et donnez des arguments.
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 0:57
Pour détendre l'atmosphère, la célèbre vidéo humoristique sur le racisme inversé de l'humoriste Aamer Rahman, d'ailleurs découverte ici je ne sais plus où :
Traduction du sketch -- récupérée sur le site madmoizelle, malheureusement mais bon.
Inutile de dire après ça que je plussoie Cherry Song, Drärk, Hopey -- j'espère que je n'ai oublié personne. ^^
Traduction du sketch -- récupérée sur le site madmoizelle, malheureusement mais bon.
Beaucoup de gens n’aiment pas mon humour. Enfin… beaucoup de gens BLANCS n’aiment pas mon humour. Beaucoup de gens blancs me disent :
— Hey, Aamer. Tu montes sur scène, tu fais des blagues sur les Blancs. Tu dis « les Blancs ceci, les Blancs cela ». Et si je faisais pareil, hein ? Et si je montais sur scène pour dire « les Noirs sont comme ci, les musulmans sont comme ça » ? Tu dirais que je suis raciste, pas vrai ?
Et je réponds… oui. Oui, je dirais ça. Vous ne devriez pas faire ça, c’est mauvais pour votre santé. Et ils me disent…
— Ouais mais toi tu le fais Aamer ! Tu montes sur scène, tu dis tes blagues sur les Blancs. Tu trouves pas que c’est un peu raciste aussi ? Tu penses pas que c’est…
TINTINTINNNN !
— Du racisme inversé ?
Non. Je ne pense pas que ce soit du racisme inversé. Pas parce que je pense que le racisme inversé n’existe pas, hein ; certaines personnes sont 100% convaincues que le racisme inversé n’existe pas, mais je ne suis pas d’accord. Je pense que le racisme inversé existe. Et je pourrais être un « raciste inversé », si je le voulais.
J’aurais juste besoin d’une machine à remonter le temps. Je monterais dans ma machine à remonter le temps, et je reviendrais dans le passé, avant que les Blancs ne colonisent le monde.
Je convaincrais les peuples d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud de les coloniser, d’occuper leurs pays, de voler leurs terres et leurs ressources.
Je mettrais en place un genre de, je sais pas… de commerce basé sur l’esclavage, où par exemple on exporterait des Blancs pour les faire travailler sur des rizières géantes en Chine.
En gros, je les détruirais pendant quelques siècles, assez pour que leurs descendants veuillent émigrer dans les pays d’où viennent les gens noirs et basanés. Mais bon, bien sûr, à ce moment-là, j’aurais déjà mis en place des systèmes qui privilégieraient les gens noirs et basanés à tous les niveaux économiques et sociaux, pour que les Blancs n’aient jamais l’opportunité de construire leur avenir.
Tous les vingt ou trente ans, je mettrais en place une guerre bidon, histoire d’avoir une excuse pour les bombarder jusqu’à les faire revenir à l’âge de pierre, en disant que c’est pour leur bien parce que leurs cultures sont inférieures.
Oh, et juste pour le fun, je soumettrais les Blancs aux critères de beauté noirs, histoire qu’ils finissent par haïr la couleur de leur peau, de leurs cheveux, de leurs yeux.
Si j’avais des centaines et des centaines d’années de ça derrière moi, et que je montais sur scène pour dire « Hey ! C’est quoi leur souci aux Blancs ? Pourquoi ils savent pas danser ? », là, ce serait du racisme inversé.
Inutile de dire après ça que je plussoie Cherry Song, Drärk, Hopey -- j'espère que je n'ai oublié personne. ^^
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 1:00
On peut être en contact avec des personnes racisées et ne pas voir la moitié du racisme qu'illes subissent.
De la même manière que les hommes qui nous entourent, même les plus proches ne se rendent pas compte de l'ampleur du sexisme subi par les femmes.
Je trouve intéressant le tour que prennent les débats dans le sujet, parce qu'ils illustrent bien que parfois, le racisme est plus toléré que le sexisme.
Si on remplaçait "blancs" et "noir", par "hommes" et "femmes", ... ben, ptêt que il y aurait plus de réaction (sur le forum)
ça c'était pour l'argument sexisme ≠ racisme
Mais dans d'autres cadres, on peut établir un parallèle, par exemple sur le fait que dans les groupes politiques, la paroles d'une femme, même de 10 femmes ne vaut rien ou pas grand chose face à la voix d'un seul homme.
De la même manière, la paroles d'une personne racisée, même de 10 personnes racisées ne vaut rien ou pas grand chose face à la voix d'un-e seul-e blanc-he.
De la même manière que les hommes qui nous entourent, même les plus proches ne se rendent pas compte de l'ampleur du sexisme subi par les femmes.
Je trouve intéressant le tour que prennent les débats dans le sujet, parce qu'ils illustrent bien que parfois, le racisme est plus toléré que le sexisme.
Si on remplaçait "blancs" et "noir", par "hommes" et "femmes", ... ben, ptêt que il y aurait plus de réaction (sur le forum)
ça c'était pour l'argument sexisme ≠ racisme
Mais dans d'autres cadres, on peut établir un parallèle, par exemple sur le fait que dans les groupes politiques, la paroles d'une femme, même de 10 femmes ne vaut rien ou pas grand chose face à la voix d'un seul homme.
De la même manière, la paroles d'une personne racisée, même de 10 personnes racisées ne vaut rien ou pas grand chose face à la voix d'un-e seul-e blanc-he.
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 1:10
carotte a écrit:Ça n'empêche pas ce que je dis ... je crois que tout simplement vous ne comprenez pas ce que j'essaie de dire ...
Non, je pense qu'on comprend très bien et qu'on n'est pas d'accord avec toi.
Je pense aussi que comme pour toutes les luttes, il est important d'interroger ses privilèges et ne pas parler à la place des opprimé-e-s.
S'intéresser à une lutte et vouloir être solidaire se fait avec humilité.
Par exemple, je ne vais pas dire que parce que j'ai lu/entendu des témoignages de personnes trans, et parce que j'ai milité avec des trans, que des proches sont trans, que je peux en tant que femme cis parler sur la transphobie. J'en suis témoin, mais je ne vois pas tout, et je ne suis pas à l'abri de dire des conneries des fois, juste parce que j'évolue dans une société transphobe en tant que privilégiée...
- InvitéInvité
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 1:17
Hopey a écrit:carotte a écrit:Ça n'empêche pas ce que je dis ... je crois que tout simplement vous ne comprenez pas ce que j'essaie de dire ...
Non, je pense qu'on comprend très bien et qu'on n'est pas d'accord avec toi.
Je pense aussi que comme pour toutes les luttes, il est important d'interroger ses privilèges et ne pas parler à la place des opprimé-e-s.
S'intéresser à une lutte et vouloir être solidaire se fait avec humilité.
Par exemple, je ne vais pas dire que parce que j'ai lu/entendu des témoignages de personnes trans, et parce que j'ai milité avec des trans, que des proches sont trans, que je peux en tant que femme cis parler sur la transphobie. J'en suis témoin, mais je ne vois pas tout, et je ne suis pas à l'abri de dire des conneries des fois, juste parce que j'évolue dans une société transphobe en tant que privilégiée...
C'est exactement ça.
De même, c'est pas parce que t'as passé une année entière à parler avec toutes les personnes noires que tu croises dans la rue que tu peux te permettre de définir à leur place ce qui/ce qu'est le racisme qu'est le racisme ou pas.
Comme l'a déjà souligné Hopey, un homme qui ferait pareil en disant en gros : "j'ai discuté avec ma mère, ma sœur et ma voisine, j'ai lu quelques livres féministes et je peux affirmer que ce que vous vivez en tant que femme n'est pas de la misogynie." se ferait rembarrer "un poil" (euphémisme) plus violemment que ce qui est fait ici…
- InvitéInvité
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 1:19
Et pourtant si tu savaisCarotte a écrit:Qui aujourd'hui en France considère que les noir-e-s sont inférieur-e-s aux blancs comme au temps de l'esclavage ? Personne (j'ose espérer).
Sinon, je ne suis pas noire, mais plutôt endive (parce que je suis assez pâle et à tendance crudivore, un ami a décidé de m'appeler ainsi ^^). Ben je suis "blanche", rose pâle quoi. Je ne connais pas ma famille paternelle. Du côté maternel on est situé dans le Perche depuis des générations, mais comme j'aime si bien le dire : Si j'ai des origines celtes, j'vois pas pourquoi j'en aurais pas des amérindiennes, africaines, asiatiques.
Chez ma mère on me reprochait de parler espagnol car on était "en France ici !". Racisme culturel vieille France bien puant. Que tu le leur mettrais devant eux, ils ne comprendraient même pas le problème sur le coup
De fait, j'ai toujours été révoltée par le racisme, car ma mère et son mari le sont (alors que ma grand-mère maternelle ne l'est pas, ce qui est plutôt paradoxal vu qu'elle est encore plus dans la culture vieille France campagnarde) et mon père est ouvertement anti-sémite : il peut pas saquer les juifs. Du coup, je trouvais ça injuste et cruel, à cause des guerres, quand on me traitait de manouche si je marchais pieds nus, je trouvais ça dégueulasse. C'était nul, je détestais que l'on juge une personne sur sa couleur de peau. Surtout qu'à cause de cette éducation et j'en ai déjà parlé sur le fofo, j'ai eu un comportement raciste en maternelle envers une petite fille noire. Qui n'était pas volontaire, mais qui était raciste.
Quand je parle de racisme et de racisme anti-blanc, je ne fais pas d'opposé total. Je crois que c'est à creuser, mais pas par les racistes évidemment, sinon aux prochaines élections, on est foutus... Il faudrait trouver les bons mots pour expliquer ce que tu as vécu. D'où ça vient et pourquoi maintenant. Pourquoi pas à la génération d'avant, ou encore d'avant. Pourquoi maintenant ? Dans la conjoncture socio-économique actuelle par exemple ? (Mais encore une fois, je ne fais que supposer, j'ai pas du tout le bagage en littérature et en études pour faire avancer les choses, j'ai juste ma tête, et c'est déjà pas mal que je m'en serve de cette manière).
Le racisme est bien employé dans la mesure où il y a des gens qui pensent encore que les noirs sentent "fort" parce qu'il sont noirs. Il s'agit de racisme car ils ne retiennent que la couleur de peau. On va préjuger que tous les noirs sont "africains". Ce qui est faux. Et puis l'Afrique c'est un continent, pas un pays
On est encore en pleine révolution sociale aussi, il faudra du temps pour trouver les mots justes, s'accepter les uns les autres.
Je pense tout de même qu'il est urgent de trouver un endroit, un espace, enfin je sais pas, "quelque chose" pour éviter que ça s'aggrave et que ça finisse en guerre civile, ou autre joyeusetés. C'est dégueulasse de laisser les gens dans la mouise, d'encenser la peur, la différence, l'uniformité, de trouver des "méchants" pour servir au peuple des raisons d'être en colère.
Je n'ai pas été victime de discrimination par rapport à ma peau ou ma nationalité il me semble (ou alors j'ai oublié), cependant je pense qu'il ne faut pas faire le jeu de l'extrémisme en leur présentant à notre tour sur un beau plateau d'argent des personnes paumées qui ne comprennent pas pourquoi "racisme anti-blanc" est une appropriation hyper maladroite (j'en sais quelque chose, je l'ai pensé aussi, je trouvais que ça clochait, mais j'avais pas d'autre concept pour m'expliquer les choses) car ils risquent de finir blessés et en colère. Ce qui est fort mauvais pour l'avancée sociale en général puisque si des gens heureux et guéris de leurs peines sont un signe de bonne santé sociale, c'est plutôt alarmant d'un point de vue économique.
Comme Hopey, je pense que s'interroger sur ses privilèges est important. Ce n'est pas parce qu'on le fait qu'on est diminués ou qu'on se renie en tant qu'être humain (ça c'est l'argument banal des machistes sur la reconnaissance de la culture patriarcale...). Je ne suis pas responsable de l'héritage culturel que l'on m'a transmis (c'est pas ma faute si je suis née dans tel pays, à tel moment tout bêtement). En revanche, je peux assumer ma responsabilité de faire en sorte qu'un héritage culturel toxique et oppressif soit remis en cause. Le mien entre autre.
Cherry Song : J'ai eu assez peur de cafouiller complet et d'empêtrer dans des explications à la con, genre whitesplaining, je crois que je m'en suis assez bien sortie ouf ^^
- InvitéInvité
Re: Parallèle racisme/sexisme
11.03.14 1:27
Ravie de t'avoir rassurée sur ce point !Drärk a écrit:
Cherry Song : J'ai eu assez peur de cafouiller complet et d'empêtrer dans des explications à la con, genre whitesplaining, je crois que je m'en suis assez bien sortie ouf ^^
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