Le choix de sa sexualité

Bestiole a écrit:Parcontre desfois ils ne veulent pas comprendre, les préjugés reprennent le dessus. Ils ne veulent pas comprendre que NON je ne me raserai pas les poils parce que NON ce n'est pas moche (mon père est allé jusqu'à m'interdire de sortir avec lui en public avec un tee-shirt sans manche). Et puis dès que j'ai du bide c'est la cata. Je me demande comment je suis pas devenue anorexique .

Tu n’es pas la première, sur un autre forum, une femme disait que sa mère refusait d’aller à la piscine avec elle car elle avait des poils aux jambes et aux aisselles ! Genre « tu vas me mettre la honte, on va me jeter des pierres ».
Celleux qui sont censé-e-s t’aimer et t’assister sont bien souvent celleux qui jugent le plus les choix de vie, c’est triste.

Je suis un homme hétéro, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un choix à faire.

Par contre, si un tel choix était vraiment possible, j'encouragerais les femmes à être lesbiennes. Il n'y a qu'une femme pour mériter une femme.

lessor a écrit:Par contre, si un tel choix était vraiment possible, j'encouragerais les femmes à être lesbiennes. Il n'y a qu'une femme pour mériter une femme.

Ca se voit que tu ne connais pas le milieu lesbien...
Au final, ça revient au même.

J'avoue que je ne comprends pas trop, Lessor... En quoi une femme mérite plus une autre femme qu'un homme ?
D'ailleurs, as-tu déjà été en couple ? As-tu dit à ta compagne qu'il valait mieux qu'elle te quitte pour aller avec une femme ?

je subodore que lessor pense que toutes les femmes sont merveilleuses, et infiniment supérieures aux hommes...
sutton le retour erf

cleindo a écrit:je subodore que lessor pense que toutes les femmes sont merveilleuses, et infiniment supérieures aux hommes...
sutton le retour erf

oui, j'y crois

lessor a écrit:

cleindo a écrit:je subodore que lessor pense que toutes les femmes sont merveilleuses, et infiniment supérieures aux hommes...
sutton le retour erf

oui, j'y crois

Ce que tu crois ne regarde que toi. Ce qui compte, c'est ce que tu sais, ce que tu peux démontrer, avec des faits, des sources, des arguments.

lessor a écrit:Je suis un homme hétéro, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un choix à faire.

Par contre, si un tel choix était vraiment possible, j'encouragerais les femmes à être lesbiennes. Il n'y a qu'une femme pour mériter une femme.

Est-ce que tu te flagèles le sexe avec des orties fraiches le matin pour expier ton sexe malin ?

De temps à autre je regarde des feuilletons en anglais (histoire d'entretenir mon niveau). Je suis tombée sur Hollyoaks, et comme l'accent m'intriguait et que j'hésitais entre britannique et australien, j'ai été chercher des renseignements sur cette série. Voici une phrase qui m'a fait sursauter sur Wikipedia (je souligne):

Hollyoaks a reçu de nombreuses récompenses à travers les années et a abordé différents sujets délicats sur les problèmes à l'adolescence tels que les Mères adolescentes, l'avortement, le deuil, le viol, l'alcool, la drogue, l'épilepsie, l'homosexualité et l'anorexie.

L'homosexualité est encore et toujours considérée comme un "problème".

Toujours... comme au temps de l'émission radio que Ménie Grégoire avait faite "Homosexualité, ce douloureux problème"... mais ça avait permis l'action fondatrice du FHAR...

Pour la série, c'est d'autant plus choquant que ça se veut certainement "bienveillant" envers les ados homos. Si il avait été dit "les difficultés auxquelles se heurtent les ados qui découvre leur homosexualité", ça aurait été beaucoup plus pertinent.

Je pense qu'on peut mieux comprendre le propos quand on situe pourquoi l'homosexualité (à l'adolescence particulièrement) serait un problème dans cette société. Elle est un problème car 1) la sexualité reste assez tabou 2) l'homosexualité est encore plus tabou. Et quand on est ado, on n'a pas encore assez de "bouteille" pour que ces tabous ne posent pas problèmes dans notre façon d'appréhender la vie, générant ainsi culpabilité, peur d'en parler autour de soi, perte de confiance en soi, etc.

Trompe de Fallope a été plus rapide…

Mais M_hystérie a été plus éloquente ...

idem pour l'avortement, non ?
Le souci, dans ce descriptif, c'est de ne pas les resituer socialement, de poser deuil, avortement, homosexualité, épilepsie sur le même plan (les joies de l'énumération non détaillée quoi). Même pour les drogues et l'alcool, je serais plus à l'aise avec une formule du type "narco-dépendance et usages des drogues et alcools"... Mais une énumération brève ne permet pas par définition de nuancer et détailler -reste à voir comment le choix d'une énumération brève a été fait.

effectivement, et mettre cette liste de problème d'ado le viol, c'est pas terrible non plus... Le viol n'est pas juste un "problème", en parler comme ça au milieu d'autre chose, ça le banalise presque...

Hollyoaks a reçu de nombreuses récompenses à travers les années et a abordé différents sujets délicats sur les problèmes à l'adolescence tels que les Mères adolescentes, l'avortement, le deuil, le viol, l'alcool, la drogue, l'épilepsie, l'homosexualité et l'anorexie.

Lucha a écrit:L'homosexualité est encore et toujours considérée comme un "problème".

Trompes De Fallope a écrit:Le viol n'est pas juste un "problème", en parler comme ça au milieu d'autre chose, ça le banalise presque...

"Problème" ne signifie pas forcément "anormalité pas trop grave qu'il faudrait supprimer" mais peut aussi vouloir dire "question d'ordre théorique ou pratique qui implique des difficultés à résoudre ou dont la solution reste incertaine". (CNRTL) Exemple : "le problème de l'éducation des enfants".

Personnellement, je ne vois rien à reprocher à la formulation.

Le problème, c'est pas l'homosexualité, c'est l'homophobie.

J'imagine aisément que se prendre l'homophobie en pleine gueule, pour un ado, pose une réel problème. Dans ce cas, ce n'est pas à l'ado de se remettre en question pour surmonter le problème, mais à la société de changer pour ne plus lui poser des problème.

@ Polyvalentour,

Le problème que je vois à la formulation, c'est de même dans le même sac de "problèmes" des violences sexistes, des narco-dépendances et une orientation sexuelle.

Effectivement, l'homophobie est un réel problème lorsqu'on est ado (parce qu'en plus, on est en général seul-e pour l'affronter).

En lisant le sommaire du magazine lesbien "La dixième muse", je tombe sur ceci:

Dossier :

10 plans d’attaque pour détourner une hétéro

La nouvelle réceptionniste vous met dans un drôle d’état quand elle vous salue tous les matins ? La prof de gym vous fascine et vous terrifie à la fois ? Vous fantasmez sur l’hétéro de service ? Pas de panique, voici en 10 leçons, comment s’y prendre avec la Belle au bois dormant.

Comment dire? Je trouve cela révoltant. C'est du même acabit que ceux qui veulent "soigner" les homos et les remettre dans le "droit chemin". Déjà, rien que le terme "détourner", hum... Donc, être lesbienne c'est être hors d'un soi-disant "droit chemin", et on peut en "détourner" des femmes?

Une femme hétéro est une femme hétéro, point barre. C'est pas la peine d'insister. De même qu'on accepterait pas qu'un homme vienne insister alors qu'il sait très bien qu'on est pas hétéro, il faut aussi respecter les désirs de celles qui ne sont pas attirées par une femme. Si elle est intéressée, le problème ne se pose pas, mais si elle ne veut pas, c'est quoi ce plan d'attaque de merde (les femmes, encore et toujours du gibier) pour en mettre une dans son lit comme un trophée?

Je suis d'accord avec toi concernant le terme "détourner".
Mais si on prend en compte le fait que la société est hétéronormative, on peut considérer que certaines personnes sont hétéro "par défaut", par manque d'autres modèles. Après tout, nombreux.ses sont celleux qui découvrent tard leur homo/bisexualité. Alors je n'ai pas lu l'article, mais peut-être que c'est dans ce sens qu'il est écrit ?
De plus ce n'est pas écrit sur mon front que je suis hétéro, donc je n'en voudrais pas à une lesbienne de tenter sa chance. De la même façon que je n'en voudrais pas à un homme qui ignore que je suis en couple et fidèle et qui me drague si c'est fait respectueusement.
Bien sur, s'illes insistent après un non, c'est différent !

Lucha a écrit:Une femme hétéro est une femme hétéro, point barre. C'est pas la peine d'insister. De même qu'on accepterait pas qu'un homme vienne insister alors qu'il sait très bien qu'on est pas hétéro, il faut aussi respecter les désirs de celles qui ne sont pas attirées par une femme. Si elle est intéressée, le problème ne se pose pas, mais si elle ne veut pas, c'est quoi ce plan d'attaque de merde (les femmes, encore et toujours du gibier) pour en mettre une dans son lit comme un trophée?

Pour moi, le souci n'est pas être hétéro ou pas, mais d'être respectée. Je suis hétéro, n'empêche que quand je dis à un homme que je ne suis pas intéressée, j'attends de lui qu'il accepte et me laisse tranquille. J'aurais exactement la même attente si une femme me faisait des avances.

Je suis assez d'accord avec toi, Lucha.

Après, je pense que tout dépend de la façon et de l'état d'esprit dans lequel c'est fait. S'il s'agit juste d'aider la personne à découvrir d'éventuelles envies bi ou homo qu'elles pourrait avoir enfouies, de façon respectueuse (même si pas tout à fait désintéressée) et en n'insistant pas au cas où elle ne soit pas intéressée, je pense que c'est ok.

Par contre c'est clair que le titre et le résumé ne donnent pas cette impression, avec un choix de vocabulaire, disons critiquable (en plus de détourner, j'aime pas trop « plan d'attaque » non plus). Mais peut-être que c'est juste pour attirer l'œil avec un titre provoquant ? (Ce qui serait pas une excuse, mais laisse un espoir que le reste de l'article soit mieux.)

Effectivement, Numa, on peut voir les choses comme ça. Sauf que "convertir" une hétéro est un fantasme omniprésent dans l'univers lesbien. D'ailleurs, c'est un thème récurrent de la cinématographie lesbienne. La frontière peut sembler floue entre aider une "pseudo-hétéro" à découvrir sa vraie nature complètement enfouie en elle par la société hétéronormée, et vouloir carrément faire virer de bord une hétéro pure et dure. Mais là, le titre du dossier correspond clairement à la deuxième proposition à mes yeux.

Lucha a écrit:Sauf que "convertir" une hétéro est un fantasme omniprésent dans l'univers lesbien. D'ailleurs, c'est un thème récurrent de la cinématographie lesbienne.

Ah je savais pas. Effectivement dans ce cas ça me semble pas voler beaucoup plus haut que fantasme masculin hétéro de « remettre une lesbienne sur le droit chemin », comme tu disais.

Lucha a écrit:Sauf que "convertir" une hétéro est un fantasme omniprésent dans l'univers lesbien. D'ailleurs, c'est un thème récurrent de la cinématographie lesbienne.

Pas parmi celles que je connais, et heureusement ! O_o

Justement, j'ai bien dit l'univers lesbien, et non les lesbiennes...