Représentation de la femme et/ou de l'homme dans le dernier film que vous avez vu !

Il y a une tueuse à gage trans dans une série que j'avais vu récemment, ou elle n'est pas présentée comme déséquilibrée (enfin c'est ce que j'ai trouvé), comme par hasard jouée par une cis' (Chloé Sévigny).
Je me souviens plus du nom de la série, par contre.

@Arrakis: Moi aussi j'ai eu cette pensée pour Sandra Bullock en culotte. Le personnage de Clooney est juste hyper agaçant quoi . Pour ma part, j'ai quand même trouvé le personnage de Sandra Bullock touchant en fait.

sandrine il a l'air cool ce film

Je suis allé voir 9 mois ferme au cinéma et c'était super ! J'ai rien à dire sur la représentation des hommes et des femmes, mais justement c'était très agréable de pouvoir rire sans se demander si telle ou telle blague était discriminante.

En serial killeuse lesbienne il y a Sharon Stone dans "Monster".

*intervention useless*

Monster? C'est pas plutôt Charlize Théron?
Sharon Stone jouait une serial killeuse lesbienne dans Basic Instinct, ce qui à l'époque avait provoqué un scandale, des lesbiennes distribuaient des tracts à l'entrée des cinémas, qui disaient en substance: "On ne représente jamais de lesbiennes à l'écran et pour une fois que c'est le cas c'est une misandre psychopathe!"

Ah si, probablement ! J'avoue que je ne m'y connais absolument pas en actrice et que j'en confonds énormément :s
Bon après pour le coup, résumé ainsi, ce sont les mêmes films : une lesbienne blanche tuant des hommes. Après je n'ai pas vu Basic Instinct donc je ne sais pas jusqu'où les similitudes vont.

J'ai eu le malheur d'allumer la tv pour une fois....pour tomber sur un programme appelé "Les reines du shopping" sur M6.
Les femmes sont concurrentes et bien sûr les propos peu flatteurs et les antagonismes sont encouragés. Elles sont présentées de façon à ce qu'on les considère comme des femmes superficielles et méchantes. L'émission joue sur la bonne vieille ficelle de la rivalité féminine.
Et le thème de l'émission, le shopping, puisque LA FEMME aime le shopping par nature, ça devrait attirer de la téléspectatrice.
Enfin bref, la télé quoi.

Pour mettre un peu de positif : j'ai regardé la série "Downton Abbey" récemment, et outre que c'est très bien (normal, c'est british), les femmes y ont un grand rôle.

Ce n'est pas spécialement stéréotypé, on y parle avortement, viol, pression sociale...
Bon, l'action se déroule dans les années 1910-20 dans l'aristocratie anglaise, donc les personnages féminins ne peuvent pas non plus TOUT faire.
Par exemple, au contraire du thème du viol que j'ai trouvé très bien traité, et particulièrement actuel, le fait que l'avortement pose un tel problème au personnage m'a un peu gênée idéologiquement.
Mais dans un deuxième temps, scénaristiquement, comment pouvait réagir une aristo élevée dans les "limites de la décence britannique" et la religion ?
Ça montre aussi d'ailleurs les obstacles posés à l'émancipation féminine...

J'aime bien downton abbey. Par rapport à des problématiques féministes c'est intéressant, mais du point de vue classes sociales c'est plus discutable. Les copines qui ne sont pas de culture bourgeoise a qui je l'ai fait passé m'ont fait part de leur agacement et désintérêt alors que ma mère et ma belle-mère (des bourgeoises comme moi) ont adoré. Les nobles y sont trop idéalisés, les méchants fourbes domestiques posent pbl, le méchant majordome gay seul homosexuel de la série me semble critiquable aussi. Le paternalisme y est très pesant.
Peut être que tu n'est pas d'origine culturelle bourgeoise follower Power, mais dans mon entourage j'ai remarquer cette différence de perception très marquée par rapport à cette série.

Ça méfait pensé au dessin animé "princesse Sarah" que je regardait avec ma sœur quant on était petites. C'est l'histoire d'une riche orpheline qui se trouve sans ressource et est engagée comme servante (plutôt esclave d'ailleurs) dans un pensionnat de filles. A la fin de l'histoire elle retrouve son père et sa fortune et tout se finit bien pour elle. Mais avec Sarah il y a une autre servante qui elle n'était pas orpheline d'une riche famille, mais d'origine pauvre. Elle aide beaucoup Sarah tout le long de l'histoire et est très attachante. Mais à la fin de la série, elle reste servante et dans l'histoire c'est vu comme quelque chose de tout naturel. Une orpheline d'origine riche redeviens riche a la fin c'est un Happy end et une orpheline d'origine pauvre reste pauvre a la fin et ça ne gâche pas le Happy end. Enfant je n'avais pas perçu cela, ça ne m'avais pas choqué du tout. En discutant avec des amiEs de cette série, celleux d'origine non-bourgeoise m'ont toutEs parlé de cette servante qui est abandonné à la misère sans que personne ne s'en emeuve dans la série. Je pense que Downton Abbey fait un peu la même erreur de bourgeoitocentrisme et le fait que je ne l'ai pas remarquer toute seule m'a fait comprendre que j'ai pas mal de boulot pour déconstruire ma culture de classe sociale.
Ça n'empêche que je prend du plaisir à voire downton abbey et qu'il y a des aspects très sympas d'un point de vue feministe.

Je parlais en effet juste des aspects féministes du truc. D'accord pour la vision des classes sociales et surtout le personnage de Thomas, le vilain homo. Il prenait pourtant une direction intéressante avec ses amours de guerre, dommage qu'il soit retombé dans son rôle de fourbe.
Concernant la mienne (de classe) je suis moitié petite bourgeoise-moitié prolo, ça fait une sensibilité à géométrie variable :-)
Donc, d'un autre côté, on peut voir aussi l'intérêt de montrer les mondes parallèles aristo/domestiques : parfois la juxtaposition parle d'elle-même, je trouve.
Julian Fellowes est aussi le scénariste du film Gosford Park, où on trouvait exactement le même principe...
Pour résumer : mon côté prolo est parfois heurté; mon côté analytique-bourgeois tend à dire que bin oui, les choses étaient comme ça. Une fille-mère au début du siècle suscitait en effet plus le mépris que la compassion - même si à titre personnel son histoire m'a plutôt tiré des larmes
Le fait que, dans la même situation, la fille cadette des nobles ait les moyens d'avorter ou d'accoucher en toute discrétion en Suisse marque pas mal le coup...

Vous entendez quoi par origines bourgeoises précisément? c'est pas classe moyenne, plutôt?

Je parle de la bourgeoisie comme cette définition trouvé sur wikipédia

une classe définie sociologiquement, surtout à l'époque contemporaine, et désignant les personnes ayant un certain capital culturel et financier et appartenant aux couches supérieures voire intermédiaires des classes moyennes, haute, moyenne et petite bourgeoisie

on peu effectivement parlé de classe moyenne comme tu le fait Jezebel, mais je trouve que le mot bourgeoisie implique une culture particulière que j'aurais bien du mal a définir précisément. Le fait d'adheré a l'idée de mérite, le fait que les femmes ne doivent pas travaillé et doivent rester discrete et decoratives, le fait d'avoir un patrimoine à transmettre, le fait d'avoir des employés à la maison (femmes de chambre, gouvernante, cuisinère, garde chasse...)

Moyenne bourgeoisie

Elle dispose de patrimoine ou de revenus solides, mais sans l'aura de la grande bourgeoisie. Elle serait selon certains une bourgeoisie de la troisième génération et au-delà, elle possède parfois quelques alliances avec d’autres familles issues du même milieu et parfois même nobles. Elle se distingue surtout par ses métiers : artisans, petits commerçants, boutiquiers, petits agriculteurs propriétaires.

Dans ce sens là, je suis complètement d'accord avec toi, c'est aussi comme ça que je le perçois. Mais de plus en plus j'ai l'impression qu'il y a un amalgame entre bourgeoisie et classe moyenne, utilisé pas mal pour dénigrer la classe moyenne, je trouve, notamment les féministes qui en sont issues.

Du coup, tout ça m'interroge beaucoup puisque le féministe auquel "j'appartiens" est qualifié de bourgeois or c'st quelque chose à laquelle je ne m'identifie pas du tout (ni les personnes ici non plus).

Désolée pour le HS. Je me demande si ça vaudrait le coup d'ouvrir un fil là dessus du coup.

je trouve que ca vaut le coup d'ouvrir un fil sur ce sujet. Je vais voire si il n'y en a pas deja un et sinon je l'ouvre.

J'ai vu hier "Irrésistible",avec entre autres Susan Sarandon et Emily Blunt. J'ai trouvé ça pas mal,l'intrigue m'a intéressée,mais ça n'évite pas les clichés  
Mara ( Emily Blunt ) est l'archétype de la femme belle,jeune sexy diabolique,séductrice.. sexy,donc menacante..
Sophie ( Susan Sarandon ) a des côtés hystériques,trop dominée par ses émotions.. ( truc de femmes,les émotions ),elle n'analyse pas froidement la situation comme le ferait un perso masculin..
Les hommes,au contraire,sont rationnels,bosseurs ( Mara est informaticienne,mais c'est son mari qui est patron,pas elle,Sophie est illustratrice,mais elle travaille chez elle avec ses enfants et son mari a des responsabilités a l'extérieur ).

Bref,dommage,trop de clichés..

je viens de voir "les tribulations d'une caissière" et c'est assez insupportable.

Déjà niveau sexisme, on a le mythe du prince charmant tombant amoureux au premier coup d'oeil (on y croit vachement) et qui vient sauver l'héroïne 2 fois. Son personnage est très énervant car pas du tout réaliste et intégré dans l'histoire pour faire fantasmer les spectatrices qui sont censées fondre devant un homme aussi transi d'amour et choupinet. Il a un jeu assez horrible avec un regard très tristounet dès que la fille lui échappe des mains.

Spoiler:

En plus de ça, j'y décèle du racisme (les vigiles sont noirs; les arabes parle le langage de la cité) et surtout du classisme alors qu'on pourrait croire que le but du film serait de le dénoncer.
J'ai un peu plus de mal à analyser ce point-là mais j'avais une sensation dérangeante

Spoiler:

Bon, il y a aussi quelques côtés positifs (même si je suis un peu trop agacée pour les voir   ) : solidarité féminine, dénonciation des conditions de travail, aperçu du harcèlement sexuel.

Par rapport aux vigiles qui sont noirs, il faut dire que dans de nombreux magasins c'est le cas...

Par rapport aux vigiles qui sont noirs, il faut dire que dans de nombreux magasins c'est le cas.

..

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Personnellement , tous les vigiles que j'ai pu voir dans ma vie étaient quasiment tous noir , voir certaines fois arabe.

Jeremiel a écrit:

Par rapport aux vigiles qui sont noirs, il faut dire que dans de nombreux magasins c'est le cas.

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Personnellement , tous les vigiles que j'ai pu voir dans ma vie étaient quasiment tous noir , voir certaines fois arabe.

Certes, mais justement un film peut tenter de donner une autre image de ce métier, pour faire évoluer la société. Un film qui montre les femmes faire toutes les tâches ménagères, ça correspond à la réalité, mais on pourrait aussi montrer quelque chose de nouveau, histoire de faire réfléchir les gens. Le principe du cinéma c'est qu'on fait ce qu'on veut. Et puis moi j'ai souvent vu des vigiles blancs quand même !

Certes, mais justement un film peut tenter de donner une autre image de ce métier, pour faire évoluer la société. Un film qui montre les femmes faire toutes les tâches ménagères, ça correspond à la réalité, mais on pourrait aussi montrer quelque chose de nouveau, histoire de faire réfléchir les gens. Le principe du cinéma c'est qu'on fait ce qu'on veut. Et puis moi j'ai souvent vu des vigiles blancs quand même !

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A quoi ça sert de recopier ce monde pourri ? C'est justifié si c'est pour le dénoncer ; dans le cas contraire ça participe au mouvement général qui encourage les gens'n à s'habituer à des oppressions et des discriminations jusqu'à ce qu'elles'n trouve ça normal, ou tout du moins impossible à changer : C'est comme ça !
 

Un peu HS, quoique, un article sur Sandra Bullock dans Gravity

http://www.slate.fr/culture/78640/gravity-record-box-office-americain

Dans Forbes, Melissa Silverstein (qui écrit surtout dans Indiewire des articles sur les femmes à Hollywood) se réjouit de la place accordée à une femme dans une superproduction américaine:

«Ce n’est pas un film typique d’Hollywood, et je pèse mes mots. C’est un film sur la compétence, sur l’apprentissage, sur la science et la résilience, et oui, Sandra Bullock est une héroïne, et elle est une héroïne qui vole dans l’espace. (…) Ce qui est vraiment extraordinaire, c’est que Sandra Bullock passe les trois quarts du film en gros plans avec très peu de maquillage. Cela se produit rarement à Hollywood, même si les femmes représentent la moitié de la population et qu’elles achètent la moitié des tickets de cinéma.»

Comme Melissa Silverstein l’avait écrit fin juillet sur Indiewire, à l’avant-première du film au Comic Son, Alfonso Cuaron a révélé qu’il a dû se battre contre des cadres du studio pour imposer une femme en tête d’affiche d’une production à plus de 80 millions de dollars:

«Quand j’ai terminé le script, certains ont dit : "Eh bien, nous devrions changer pour un premier rôle masculin." (…) Mais le plus triste, c’est que cette tendance est toujours prégnante.»

La science-fiction à Hollywood –surtout dans le sous-genre des super-héros– ne met en scène quasiment que des hommes. Les premiers rôles de femmes astronautes sont rares, malgré certaines exceptions notables, comme la complexe Ellen Ripley (Sigourney Weaver) dans Alien. Et dans la réalité, ce n’est pas mieux: selon Soren Seelow du Monde, sur les 525 êtres humains à avoir goûté aux joies de l'apesanteur, un dixième (55) sont des femmes.

 

A noter qu'il y a quand même une intrigue accolée au personnage qui est quand même drôlement connotée "féminine"/maternaliste...

J'ai vu il y a quelques jours "Les Promesses de l'Ombre",avec Viggo Mortensen,Naomi Watts,Vincent Cassel.

Spoiler:

J'ai vu la version asiatique de The Eye

Spoiler:

: au début, je me suis dit "tiens, c'est limite un film de lesbiennes séparatistes, cool!" : tous les personnages importants étaient des femmes (il y avait seulement un ou deux mecs pendant 5mn, des persos très secondaires). Au final, il y a un perso masculin important, mais ce n'est pas exactement "le coup classique de l'héroïne qui a FORCEMENT un amoureux"

Spoiler:

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Sinon, ce film éclate le Bechdel Test avec un doigt dans le nez et l'autre dans l'oeil. Et il est très bon, pour qui aime l'horreur/ambiance ; angoissant, mais sans gore, avec une grande économie de moyens. La mise en scène amène l'air de rien le spectateur à s'identifier à l'héroïne, il y a plein de bonnes choses (et quelques couacs quand même)...
Mais bref, ce n'est pas le sujet.

Le remake américain est assez pourri au passage... Même pas le courage d'en parler (surtout que je ne me souviens plus des relations hommes/femmes dedans ; ça serait intéressant de comparer les versions si quelqu'un(e) l'a vue récemment)

J'ai récemment vu une vidéo qui en parle très bien (même s'il me semble qu'il ne parle pas des relations Femmes/hommes dans son analyse) :