Re: Représentation de la femme et/ou de l'homme dans le dernier film que vous avez vu !

18.02.14 23:50

Pas mal de personne ont l'air d'être déçues par le dernier Myasaki apparemment ...

Aujourd'hui j'ai vu les "8 femmes" d'Ozon. Je ne saurais pas trop l'analyser car j'y suis allée en mode très fermé. Après coup, j'ai donc été voir la critique sur le cinéma est politique et dans les commentaires, l'auteure a écrit quelque chose qui pointe ce qui me dérange depuis que je l'ai vu :

Si vous êtes une spectatrice empathique et féministe, vous pouvez faire votre histoire empathique et féministe, mais avec beaucoup beaucoup de bonne volonté de votre part.
Par contre si vous êtes une spectatrice misogyne et que vous croyez que les femmes sont toutes des salopes, le film vous donne tous les éléments pour vous renforcer dans cette idée.
C’est ce qui me semble problématique dans cette idée de neutralité. En fait être neutre c’est prendre aussi un parti pris, celui de laisser les machistes voire leurs idées validées par un film.

J'avais envie de le noter car je me sens un peu torturée maintenant ^^ Avec le côté très irréaliste/exagéré/cliché, on ne sait pas sur quel pied danser. Après, je ne sais pas si je suis d'accord avec toute la critique, mais ça me perturbe que je puisse voir des choses féministes dans des trucs qui peuvent être totalement sexistes.

exemple (avec un faible niveau de spoiler):

19.02.14 0:03

spoiler 8 femmes:

19.02.14 0:15

exno a écrit:
spoiler 8 femmes:

Spoiler:

Mon problème c'est que j'étais dans l'esprit "j'ai cru entendre que ce truc était une vraie daube sexiste" avant de voir le film. Du coup pendant tout le film, au lieu de me fier à ce que je ressentais, je me disais qu'il ne fallait pas partir avec un préjugé et en même temps je cherchais où étaient les trucs sexistes. Mais y en avait tellement que du coup je suis perdue Razz

19.02.14 0:24

Bah étant donné ce qu'on sait de ce réalisateur surtout... Je pense qu'on peut se permettre d'interpréter !

19.02.14 0:39

c'est bien pour ça que j'y suis allée en mode "oh ça va être une horreur !"
mais je culpabilise. Je me dis qu'il y a le bénéfice du doute toussa... Wink

19.02.14 12:27

Tiens, il n'y a pas que moi qui est resté de marbre devant le dernier Miyazaki. Vraiment pas ce que j'attendais de lui, j'attends de lui, et ce que Exno souligne me paraît assez vrai en fait :/

Sinon Cherry Song, pour ce qui est de la femme de Ford qui dit un truc énorme après l'empathie ("vous oublierez vite vos enfants"), je pense que c'est pour montrer l’ambiguïté des esclavagistes justement. Ils ont une certaine empathie, mais totalement brouillée par leur racisme inhérent. C'est clairement un moment marquant du film, et volontairement je pense.

19.02.14 12:30

Césarion a écrit:Sinon Cherry Song, pour ce qui est de la femme de Ford qui dit un truc énorme après l'empathie ("vous oublierez vite vos enfants"), je pense que c'est pour montrer l’ambiguïté des esclavagistes justement. Ils ont une certaine empathie, mais totalement brouillée par leur racisme inhérent. C'est clairement un moment marquant du film, et volontairement je pense.

Sans blague ?! Razz

19.02.14 16:00

Faut vraiment que j'aille voir 12 Years a Slave, MPez moi si vous y allez et que vous voulez me voir du coup !

La description de la tuberculose-qui-doit-pas-perturber-le-mari dans Le Vent se Lève me fait penser à Créatures Célestes, dont l'une des héroïne est tuberculeuse, et où le sujet est très bien traité.

Spoiler:

Au passage, je trouve ce film génial... A mon avis, il traite avec beaucoup de justesse de l'imaginaire, de l'enfermement des jeunes filles, de la culture du viol et j'en passe. Difficilement soutenable par contre, justement parce que ces sujets sont très bien "mis en scène".

19.02.14 16:44

Vu Un été à Osage County en Pologne où il est sorti avant la France.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186179.html
C'est l'adaptation d'une pièce de théâtre avec des personnages féminins très forts. Euh... trop forts, les mecs sont un peu veules mais pas très méchants, alors que les meufs de la famille sont odieuses ou très dures, selon qu'on ne les prenne pas en pitié ou si. Meryl Streep à sa fille pas maquillée, pour donner un exemple : "Aucune femme n'est jamais assez belle pour pouvoir se passer de maquillage. Elizabeth Taylor était la seule, et elle en mettait des tartines". Alors le film passe bien le test de Bechdel, mais il est plus pessimiste sur les femmes que sur les hommes. Je parle de pitié car quelques fois la dureté des personnages est expliqué par la dureté de leur vécu (la guerre, le cancer, tout ça) mais finalement j'en suis sortie avec l'idée que les femmes faisaient plus de mal que de bien sur cette Terre et qu'il y aurait moins de guerre sans leurs mesquineries et leurs frustrations ;-).

19.02.14 22:40

Arrakis a écrit:Faut vraiment que j'aille voir 12 Years a Slave, MPez moi si vous y allez et que vous voulez me voir du coup !

C'est noté (je suis à Paris la semaine prochaine) Wink

aude_v a écrit:j'en suis sortie avec l'idée que les femmes faisaient plus de mal que de bien sur cette Terre et qu'il y aurait moins de guerre sans leurs mesquineries et leurs frustrations ;-)

Sympa !

20.02.14 9:13

J'ai adoré 12 Years A Slave, j'ai été secouée comme rarement par ce film...C'était très fort...J'en suis ressortie intégralement folle de rage.
Mon seul bémol c'est le personnage de Brad Pitt

Spoiler:

J'ai vu aussi Le Vent se Lève et je suis assez mitigée. Déjà je me suis un peu ennuyée parce que je ne suis pas franchement fan des avions. Et là, ça ne parle vraiment que de ça, alors qu'avec Porco Rosso par exemple, il se passait quand même un tas d'autres trucs. En plus le personnage principal est pas franchement sympathique. Pour moi c'est un film extrêmement pessimiste...J'ai l'impression que Jiro représente l'aveuglement du Japon, qui court après un idéal stérile, celui de rattraper son soit disant "retard" technologique. Il y arrive en sacrifiant tout ce qui est réellement important (la famille, la nature) jusqu'à se détruire lui-même. Parce qu'au final la nature reste indomptable

spoiler:

et la course technologique n'apporte rien, sinon la destruction. L'aveuglement de Jiro et son manque cruel de sensibilité face à sa femme, je pense que ça représente l'attitude du Japon face à son peuple. Un peuple toujours prêt à se sacrifier avec le sourire face à une autorité qui poursuit un but stupide.

spoiler:

Du coup quand je le compare aux autres Miyazaki je me dis que l'auteur a vraiment pris un sérieux coup au moral...

20.02.14 14:18

En fait Cyel ce qui m'a gênée c'est justement que je ne voyais aucune prise de distance par rapport au personnage de Jiro, du coup j'ai du mal à y voir une critique.

Spoiler:

20.02.14 23:48

Ah oui? Je t'avoue que l'interprétation m'est venue bien après. Au départ je suis sortie un peu perplexe. Puis en y réfléchissant, je pense qu'il n'y a pas de distance prise avec Jiro parce qu'il représente l'aveuglement.
Et puis il y a certainement un parallèle avec l'auteur lui-même, du genre pendant que je m'adonnais à ma passion le monde s'écroulait et j'ai rien vu...Mais c'est vrai que ça aurait mérité d'être plus clair (ou peut-être que mon interprétation est totalement tirée par les cheveux Very Happy

).

26.02.14 3:17

26.02.14 11:47

J'ai vu indiana jones et le temple maudit.. autant j'ai beaucoup aimé le film ( et le charme d'Harrisson Ford n'y est pas étranger Razz

) autant j'ai trouvé que le seul personnage féminin était catastrophique

elle est incapable de se défendre seule,de défendre Indiana,elle est faible,souvent en train de crier,de se plaindre de ses ongles cassés.. elle est même plus dépendante d'Indiana que l'enfant qui les accompagne Shocked

26.02.14 17:20

LenaLou a écrit:J'ai vu indiana jones et le temple maudit.. autant j'ai beaucoup aimé le film ( et le charme d'Harrisson Ford n'y est pas étranger ) autant j'ai trouvé que le seul personnage féminin était catastrophique
elle est incapable de se défendre seule,de défendre Indiana,elle est faible,souvent en train de crier,de se plaindre de ses ongles cassés.. elle est même plus dépendante d'Indiana que l'enfant qui les accompagne

Ah oui ! C'est une critique tellement récurrente que je crois qu'à peu près toute personne qui a vu ce film fait précisément la même critique à ce sujet. Je l'entends partout ! Laughing

D'ailleurs, il me semble même l'actrice qui joue ce personnage déteste cette personne qui ne fait rien d'autre que crier et tomber dans les pommes !

27.02.14 11:04

Je trouve que ce volet est décevant en effet, je sais pas à quoi ils ont voulu jouer pour le coup car les autres volets ne sont pas aussi sexistes (ou alors je me trompe ?).

27.02.14 14:16

Non, je pense aussi que ce deuxième volet est bien le plus sexiste Laughing

. Je n'avais aucun souvenir de ce film (à part le personnage de Demi-Lune) mais mon dieu, ce personnage féminin est une horreur O_O. Et en effet, elle est beaucoup plus dépendante que Demi-Lune qui est chargé par Indy, à plusieurs reprises, de veiller sur elle. Au secours!!!

27.02.14 14:24

Ah donc je délire pas, ce volet est une insulte à la saga Indiana Jones. Bon après, je sais bien que c'est un univers sexiste, c'est totalement en rapport avec notre culture, mais là, j'ai eu envie de la tarter tout au long du film la nana quoi. Je plains l'actrice qui a dû se coltiner un tel fardeau. Parfois, il y a des rôles dont on ne se remet pas et qui nous colle à la peau.

01.03.14 23:42

Une excellente surprise ce soir! Very Happy

Un dessin animé antisexiste ou on ne l'attendais pas...

02.03.14 1:27

02.03.14 1:41

j'ai été bluffée ^^
certes elles restent habillées en robe,maquillées,mais au moins,ce sont de vraies héroïnes actives et fortes,avec des ambitions ( devenir mousquetaire,défendre le prince et manier les armes! Barbie a même le soutien de sa mère,elle a quitté la maison seule pour aller chercher du travail,et plus d'une fois elle fait remarquer aux hommes que c'est pas parce qu'elle est une femme qu'elle ne peut pas être mousquetaire ),elles loin d'être soumises,elles savent se battre grâce aux enseignements d'une autre femme,et enfin aucune romance à la fin,j'ai adoré,elles partent défendre le royaume à cheval et armées avec le prince qui dit au revoir en restant au chateau,c'était top! Pour une fois que de tels personnages ne sont pas masculins... Franchement,ça change agréablement!

03.03.14 14:15

Le vent se lève

En fait, je ne dis pas que j'ai adoré, mais quand même, j'ai bien aimé le fait qu'il ne faille pas chercher midi à quatorze heures, pour une fois. Juste regarder les personnages faire leur vie, admirer l'animation, et écouter la super musique.
Bon mais vos réactions me font tilter : est-il impossible d'apprécier un film "d'époque" qui ne mette pas en avant les persos féminins comme c'était justement le cas à cette époque ?
Bon après j'étais contente qu'on ne s'attarde pas à la fin, car même si la musique, les images, etc sont très belles, bah y avait des longueurs...

Enfin voilà, je ne le regarderai pas en boucle, ni tous les deux mois, mais je l'ai trouvé bien foutu visuellement et musicalement, l'histoire un peu longue.

07.03.14 8:11

Je viens de regarder Bye Bye Blondie de Virginie Despentes. Et j'ai beaucoup aimé, que ce soit pour le côté punk ou pour cette histoire d'amour qu'on nous expose pas en passant par du cul comme le fait sans cesse le cinéma. Je supporte mal cette manie de, toujours, montrer les gens en train de baiser dès qu'il s'agit de suggérer qu'ils s'aiment, surtout que les scènes de sexe au cinéma sont toujours archi méga vues, déjà vues et re-vues (Sainte Pénétration qui fait jouir madame en poussant les hauts cris en tête).
Alors oui, je sais, le sexe, ça fait partie de la vie et le cinéma a aussi vocation à montrer ce qui normalement, est intime. Mais chier aussi, ça fait partie de la vie et c'est super intime, on nous montre pas pour autant à tout bout de champ des gens qui se rendent au chiotte.

Bref, en fait, je suis même pas venue parler du film, en fait. Mais après avoir vu un film, j'aime bien aller lire ce que les critiques divers et variés en ont pensé. Et là, je suis tombée sur cette abominable bouse, monument de l'homophobie la plus crasse :
http://www.ecranlarge.com/movie_review-read-24108-151141.php

Ayant en mémoire les écrits et le premier essai filmique de l'artiste (Baise-moi), avouons que nous attendions cette nouvelle tentative avec l'évidente circonspection de l'hétérophile homophobe, soit l'ennemi à abattre de la modernité triomphante.

Le gars annonce la couleur au moins : je suis homophobe, je le sais, je le dis, même pas honte. Même les racistes les plus décomplexés n'osent plus (en général).

Que les choses soient bien claires, pour peu que vous n'ayez pas dépassé les quatorze ans, et que Juliette, la fille du notaire rencontrée en colo, vous ait vaguement troublée en vous chatouillant la nénette un soir de boum, le film pourrait bien faire office de révélation.

C'est bien connu, l'amour sans bite au milieu, c'est pour les petites filles immatures... A partir de 15 piges, on passe aux choses sérieuses et on se case avec un mec, un vrai.

De même, si la simple vue de Béatrice Dalle ou Emmanuelle Béart suffit à vous mettre en joie, et déclenche chez vous la même émotion qu'une 206 GTI gonflée à bloc chez l'amateur de tuning, alors peut-être en aurez-vous pour votre argent.

Ouais parce que j'ai beau être homophobe, si je vais voir des gouinasses au cinéma, c'est pour les voir se chauffer au lit et pouvoir me masturber devant en imaginant introduire ma Sainte Bite au milieu de ce petit jeu (c'est d'ailleurs pour ça que V.Despentes a banni les scènes de cul de son film parait-il : pour pas que les porcs hétéro viennent voir juste pour se branler).

On apprendra ainsi que chez les filles qui aiment les filles, on aime très très fort, en se faisant des bisous avec la langue, en s'engueulant souvent, en criant toujours, au risque de se mettre à dos une abominable famille beauf, forcément catho, et moustachue.

J'ai vu Tueurs-Nés, je peux donc vous apprendre que chez les hétéro, on aime très fort, en prenant des otages au passage, en tuant tout ce qui bouge, en faisant des pactes de sang, en bouffant des champignons hallucinogènes, en vénérant le meurtre et en s'insultant quand monsieur va violer une otage au lieu de s'intéresser à madame. :dents

Tout ça, c'est la faute des hommes bien sûr, qui font rien qu'être des bienfaiteurs asexués, des vilains empêcheurs de batifoler en ronde, des gros réacs agressifs et dominateurs (mal rasés le plus souvent), ou des hochets puérils, tout juste bons à écouter de la musique toute pourrie en merco.

Merde alors, un film avec des lesbiennes qui ne finit pas par un juste retour à l'ordre normal, avec un monsieur bien bâti qui s'introduit dans le lit de mesdames pour enfin, apporter la jouissance qu'elles ne pouvaient se donner entre elles.
Notez que bien des personnages féminins du film en prennent aussi pour leur grade, et que - comme c'est étrange - le mari de Frances, personnage masculin le plus important du film, semble être absent de sa liste... ah mais c'est normaaaaaaaaaaaaaaaaal ! C'est une tapette, une pédale, on peut pas l'introduire dans une liste d'hommes (je me suis un moment demandé si par "bienfaiteur asexué", il ne parlait pas de lui, en fait... je me le demande encore).

cet incroyable enfilage d'approximations et de clichés va de paire avec une certaine détestation du mâle, et une peur/haine de l'hétérosexualité qui peuvent faire frémir

Imaginer des clichés dans l'œil du voisin pour ne pas voir à quel point son propre œil en est aveuglé ?
Là, j'ai ri. J'ai ri parce que ce type, je sens sa détresse. Il vient de se rendre compte que sa misérable petite queue n'est pas indispensable à la passion amoureuse, et il panique, il panique tellement qu'il se sent - rien de moins - haï. Mais évidemment, monsieur Riaux, un film lesbien qui finit bien, ça ne peut que signifier une haine des hommes et de l'hétérosexualité voyons (si tel est le cas, je voudrais pas dire, mais vu le pourcentage de films romantiques hétéro qui finissent bien, les cinéastes sont sacrément homophobes !).

sous le regard amusé d'hommes lettrés, obséquieux et impuissants.

Ah, là, c'est sûr, il parle du mari de Frances, l'écrivain. Et donc, pour Simon Riaux, notez bien : gay = impuissant. Si si.

07.03.14 11:06

Ta critique donne envie, c'est sur ma liste de films à voir désormais. Wink

Sinon j'ai adoré :

Alors oui, je sais, le sexe, ça fait partie de la vie et le cinéma a aussi vocation à montrer ce qui normalement, est intime. Mais chier aussi, ça fait partie de la vie et c'est super intime, on nous montre pas pour autant à tout bout de champ des gens qui se rendent au chiotte.

Représentation de la femme et/ou de l'homme dans le dernier film que vous avez vu ! - Page 24 2698908354

En tout cas je plussoie, ce commentaire est assez impressionnant de haine pathétique, c'est un beau bingo lesbophobe/homophobe. :facepalm: