Différences de traitement
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- cleindoAncien⋅ne
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Re: Différences de traitement
10.04.14 19:06
Ok, mais pas plus pas moins qu'un mec qui veut se mettre du vernis à ongle .
Et c'est ce que je soulignais: quand tu sors d'un système, Ben t'en baves. C'est l'absence de beurre quoi pour reprendre mon idée du dessus...
Et c'est ce que je soulignais: quand tu sors d'un système, Ben t'en baves. C'est l'absence de beurre quoi pour reprendre mon idée du dessus...
Re: Différences de traitement
10.04.14 19:13
J'imagine que c'est là où on bloque/qu'on n'est pas d'accord. J'ai beaucoup de mal avec l'idée que si y a pas une force concrète/visible, alors c'est ton choix. Là, je sais pas si je peux formuler ce que je ressens. En fait, ça me fait penser à des situations beaucoup plus graves (donc désolé si ça semble disproportionné, mais j'ai l'impression que c'est la même logique) : en situation de violence conjugale, on pourrait peut-être estimer que la victime a le choix de partir après tout. Mais bon, non c'est rarement aussi simple, surtout, j'imagine et je me base sur aucune donnée, pour les victimes de violences psychologiques parce que justement ce n'est pas palpable (donc il y a toujours l'idée de se faire des films, et puis pas mal de femmes disent "s'il me touche une fois, je me casse", ce qui n'arrive pas forcément, donc la limite n'est pas dépassée, donc elles restent).Mais.... personne ne t'y OBLIGE vraiment.
Je parle de ça parce que j'ai une amie féministe et à chaque fois qu'elle me parle d'une situation dont elle est témoin où il y a violence psychologique, elle dit toujours quelque chose du genre "je ne sais pas ce qui est le plus grave entre ce que fait le mec et le fait que la femme le laisse faire". Et ça me fait de la peine à chaque fois (et je dis rien d'ailleurs parce que je sais pas spécialement mettre les mots-dessus). On peut pas mettre sur le même plan ces 2 comportements. On peut pas considérer que ce sont 2 problèmes égaux. Et je vois même pas comment on peut en vouloir à cette femme.
Et du coup, je ne sais pas ce que tu penses de cette situation, mais si tu es d'accord avec moi, alors où est la limite entre "elle n'a pas le choix/elle a le choix". Comment on fait pour mesurer l'intensité du sentiment d'obligation qui est évidemment inculqué par l'éducation, la société etc. ?
ça m'est arrivée d'être épatée par des femmes qui ont toujours su où étaient la limite entre sexualité et violence. Et donc, parce que certaines peuvent voir cette limite, les autres le devraient aussi ?
je pars peut-être dans des exemples grossis par rapport au truc de départ, mais pour moi, j'ai vraiment l'impression que c'est la même logique.
D'ailleurs cette amie a compris le principe qui fait que les femmes se sentent obligées à avoir un rapport sexuel, mais elle n'est pas capable de l'appliquer aux autres types de violences. Je veux dire sa limite j'ai l'impression qu'elle la met là (avant c'est un choix, après ce n'en est pas un), mais pourquoi ?
J'ai pas l'impression que ce soit paradoxale non plus, mais j'irai pas parler de privilèges (parce que par habitude on parle des privilèges masculins, donc j'aurai l'impression qu'on met les 2 choses sur le même plan). C'est une question d'échelle d'analyse ? Et donc, ben j'irai pas taper sur les nanas(*) qui profitent des réduc en boites de nuit. J'irai plutôt taper sur ceux qui font ces réduc ou ceux qui vont en boite en sachant qu'il y aura de la femelle.Le fait que ce soit un maillon d'un système global fait il que ce ne sont pas des privilèges?
On peut avoir des privilèges dont on préfèrerait se passer, mais ça reste des privilèges. Ou ce que j'appelle des bénéfices secondaires dans mon taf. Je veux dire... ça s'oppose pas du tout dans mon esprit privilège vs conséquence d'un système global.
*est-ce que ça vous gêne que j'utilise ce terme ? J'avoue que je l'utilise tout le temps IRL (et dans ma tête, c'est un peu girlpowa) et je suis partagée entre parler naturellement et le fait que ce soit un forum publique et que ce mot a plutôt une consonance négative à la base
Edit : en fait, au final, c'est peut-être pas ça le problème mais plus la comparaison avec les hommes. Mais j'ai l'impression de partir dans tous les sens, donc je laisse mon post
- OmniiaAncien⋅ne
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Re: Différences de traitement
10.04.14 19:53
Je crois comprendre aussi tes questions cleindo et je les trouve très intéressantes.
Le hommes me semblent autant aliénés que les femmes mais ça me semble plus logique de reprocher davantage une aliénation qui cause du mal aux autres (ex : la violence d'un homme envers une femme) qu'une aliénation qui cause du mal avant tout à soi-même (ex : "accepter" la violence d'un homme envers soi).
C'est très caricatural évidemment ce que je viens de dire mais je pense que l'idée en gros c'est ça.
Sinon j'ai l'impression d'avoir moi aussi le sentiment qu' "on" oublie souvent que les hommes sont eux aussi aliénés, que c'est difficile pour eux aussi de déconstruire leur mode de pensées et d'action et également le fait qu'ils prennent eux aussi des risques en allant à l'encontre du patriarcat. Je ne parle pas là que du "risque" de perdre ses privilèges "à la con" mais de risques de type insultes, agressions, exclusion, etc. En comparaison à ce que peuvent vivre les femmes de manière générale c'est peut-être "peu de chose" mais quand même d'un point de vue individuel je pense qu'il ne faut pas l'oublier.
Par contre pour moi les hommes ont malgré tout une liberté bien plus grande dans la déconstruction que les femmes. Déjà ils sont soumis à moins d'injonctions (ex : le nombre d'injonctions en terme de beauté auquel sont soumis les hommes est plus faible que pour les femmes) et je pense aussi que les risques encourus à dévier des normes est moindre : même si les conséquences peuvent être terribles comme je l'ai dit avant (agression, etc.) je pense que de manière générale un homme pris au hasard qui va à l'encontre du patriarcat a moins de risque de subir des conséquences négatives (et de manière moins fréquente) qu'une femme prise au hasard qui va à l'encontre du patriarcat. Bref, pour moi les hommes ont bien plus de liberté d'actions et ça me semble donc logique de davantage attendre qu'ils s'en servent car ça me semble plus simple pour eux. Sans compter que leur aliénation est responsable de la violence envers les autres (considérer que les femmes sont leurs objets, etc.).
Concernant l'aliénation des femmes et au fond la question de la participation ou non des femmes au sexisme, est-ce qu'il ne faudrait pas différencier deux choses, à savoir :
- le fait de céder à certaines injonctions (ex : le fait qu'une femme s'épile à cause du regard des autres) qui ne fait mal qu'à soi même ou alors si ça fait mal aux autres c'est de façon indirecte et céder à certaines injonctions peut être une question de survie (on décide de choisir la solution la "moins pire")
- le fait de créer des injonctions (ex : le fait qu'une femme exige à un mec d'être viril) qui fait donc mal aux autres
-> Concernant ce second point, je trouve qu'on en parle peu et ça me semble dommage car je pense que c'est quelque chose de fondamental.
Bon j'suis pas trop sûre de tout ce que je raconte, c'est juste des impressions qui me viennent comme ça ^^
Sur cet aspect, je rejoins pas mal ce qu'a dit once.cleindo a écrit:
Pourquoi on va huer un homme ayant des attitudes sexistes, alors qu'il y connait rien et n'a rien à y gagner, alors que les femmes qui ont tout à y gagner et qui connaissent et vient le pb n'arrivent pas elles même à faire autrement?
Le hommes me semblent autant aliénés que les femmes mais ça me semble plus logique de reprocher davantage une aliénation qui cause du mal aux autres (ex : la violence d'un homme envers une femme) qu'une aliénation qui cause du mal avant tout à soi-même (ex : "accepter" la violence d'un homme envers soi).
C'est très caricatural évidemment ce que je viens de dire mais je pense que l'idée en gros c'est ça.
Sinon j'ai l'impression d'avoir moi aussi le sentiment qu' "on" oublie souvent que les hommes sont eux aussi aliénés, que c'est difficile pour eux aussi de déconstruire leur mode de pensées et d'action et également le fait qu'ils prennent eux aussi des risques en allant à l'encontre du patriarcat. Je ne parle pas là que du "risque" de perdre ses privilèges "à la con" mais de risques de type insultes, agressions, exclusion, etc. En comparaison à ce que peuvent vivre les femmes de manière générale c'est peut-être "peu de chose" mais quand même d'un point de vue individuel je pense qu'il ne faut pas l'oublier.
Par contre pour moi les hommes ont malgré tout une liberté bien plus grande dans la déconstruction que les femmes. Déjà ils sont soumis à moins d'injonctions (ex : le nombre d'injonctions en terme de beauté auquel sont soumis les hommes est plus faible que pour les femmes) et je pense aussi que les risques encourus à dévier des normes est moindre : même si les conséquences peuvent être terribles comme je l'ai dit avant (agression, etc.) je pense que de manière générale un homme pris au hasard qui va à l'encontre du patriarcat a moins de risque de subir des conséquences négatives (et de manière moins fréquente) qu'une femme prise au hasard qui va à l'encontre du patriarcat. Bref, pour moi les hommes ont bien plus de liberté d'actions et ça me semble donc logique de davantage attendre qu'ils s'en servent car ça me semble plus simple pour eux. Sans compter que leur aliénation est responsable de la violence envers les autres (considérer que les femmes sont leurs objets, etc.).
Concernant l'aliénation des femmes et au fond la question de la participation ou non des femmes au sexisme, est-ce qu'il ne faudrait pas différencier deux choses, à savoir :
- le fait de céder à certaines injonctions (ex : le fait qu'une femme s'épile à cause du regard des autres) qui ne fait mal qu'à soi même ou alors si ça fait mal aux autres c'est de façon indirecte et céder à certaines injonctions peut être une question de survie (on décide de choisir la solution la "moins pire")
- le fait de créer des injonctions (ex : le fait qu'une femme exige à un mec d'être viril) qui fait donc mal aux autres
-> Concernant ce second point, je trouve qu'on en parle peu et ça me semble dommage car je pense que c'est quelque chose de fondamental.
Bon j'suis pas trop sûre de tout ce que je raconte, c'est juste des impressions qui me viennent comme ça ^^
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Différences de traitement
10.04.14 20:01
C'est ce que j'essaie de dire: ce n'est pas un choix volontaire, c'est en gros un choix par défaut, mais même ce choix par défaut, personne ne nous y oblige quand même (là, je souligne plutot le terme de "survie" qui m'a traumatisé ^^.
Je ne pense pas du tout que ce soit un CHOIX non. Mais, je ne pense pas que ce soit davantage un choix pour les hommes, c'est plutot cet aspect là.
Je prends un exemple extrême et un peu casse gueule: un gamin qui se fait tabasser par ses parents. Il grandit dans un contexte de violence ++. Adulte, il reproduit très logiquement ce système, et il tabasse sa compagne. Ca n'est pas BIEN pour autant, mais a t-il vraiment plus de choix que la femme qui à l'inverse aura grandi dans un même contexte de violence mais de l'autre coté si je peux dire. Ce sont tous les deux les fruits d'un système pourri.
Attention: bien évidemment, et je souligne ça au stabylo 15 fois, bien évidemment donc, ça n'est pas pour autant que c'est bien, ou excusable. Mais explicable oui. ET en même temps je ne vois pas bcp plus de choix la dedans. Les éventuels bénéfices ou pas, ça n'empêche pas pour moi, dans mon esprit, que y ait pas davantage de choix, au sens possibilité d'en sortir aisément.
A l'inverse coté exemple, une nana indépendante financièrement, pas timide, qui se laisse pas trop marcher sur les pieds en temps normal, en quoi n'a t-elle pas vraiment le choix ?
Les hommes sont pas davantage incité à remettre le système en question. A partir de là, j'arrive pas à ne pas trouver logique quelque part que ce soit celles qui en patissent le plus qui aient tout intérêt à en sortir.
Ce n'est absolument pas un jugement, et je ne dis pas "elles devraient", cela n'est pas mon propos, du tout. On fait avec ce qu'on a, toujours. Mais donc, je ne suis pas persuadée que les hommes soient mieux équipés que les femmes pour sortir du système, alors qu'en plus ils ont moins de raison d'en sortir. Moins de souffrance, ou mieux encore: plus de formatage pour ne pas regarder ou exprimer cette souffrance.
Et donc, j'ai du mal avec le fait d'être très virulente envers les hommes banalement sexistes (je parle pas des troudukus genre soral bien sur) et compatissante avec les femmes banalement sexistes. Pas pour une question d'égalité ou d'inégalité de souffrance, mais parce que les deux sont également fortement formaté.
Je suis pas claire (en plus j'ai faim ) mais voila, dans mon esprit, je préfèrerai opposer les victimes d'un système à un système qui nuit à tout le monde, de manière différente mais qui oppresse, enferme, contraint, formate chacun, plutot que de soupeser les bénéfices, responsabilité, comme si on pouvait faire une balance globale alors que amha, c'est un bon plan pour que personne ne s'y retrouve.
Bon, je vais manger, ça ira pê mieux après ^^
Je ne pense pas du tout que ce soit un CHOIX non. Mais, je ne pense pas que ce soit davantage un choix pour les hommes, c'est plutot cet aspect là.
Je prends un exemple extrême et un peu casse gueule: un gamin qui se fait tabasser par ses parents. Il grandit dans un contexte de violence ++. Adulte, il reproduit très logiquement ce système, et il tabasse sa compagne. Ca n'est pas BIEN pour autant, mais a t-il vraiment plus de choix que la femme qui à l'inverse aura grandi dans un même contexte de violence mais de l'autre coté si je peux dire. Ce sont tous les deux les fruits d'un système pourri.
Attention: bien évidemment, et je souligne ça au stabylo 15 fois, bien évidemment donc, ça n'est pas pour autant que c'est bien, ou excusable. Mais explicable oui. ET en même temps je ne vois pas bcp plus de choix la dedans. Les éventuels bénéfices ou pas, ça n'empêche pas pour moi, dans mon esprit, que y ait pas davantage de choix, au sens possibilité d'en sortir aisément.
A l'inverse coté exemple, une nana indépendante financièrement, pas timide, qui se laisse pas trop marcher sur les pieds en temps normal, en quoi n'a t-elle pas vraiment le choix ?
Les hommes sont pas davantage incité à remettre le système en question. A partir de là, j'arrive pas à ne pas trouver logique quelque part que ce soit celles qui en patissent le plus qui aient tout intérêt à en sortir.
Ce n'est absolument pas un jugement, et je ne dis pas "elles devraient", cela n'est pas mon propos, du tout. On fait avec ce qu'on a, toujours. Mais donc, je ne suis pas persuadée que les hommes soient mieux équipés que les femmes pour sortir du système, alors qu'en plus ils ont moins de raison d'en sortir. Moins de souffrance, ou mieux encore: plus de formatage pour ne pas regarder ou exprimer cette souffrance.
Et donc, j'ai du mal avec le fait d'être très virulente envers les hommes banalement sexistes (je parle pas des troudukus genre soral bien sur) et compatissante avec les femmes banalement sexistes. Pas pour une question d'égalité ou d'inégalité de souffrance, mais parce que les deux sont également fortement formaté.
Je suis pas claire (en plus j'ai faim ) mais voila, dans mon esprit, je préfèrerai opposer les victimes d'un système à un système qui nuit à tout le monde, de manière différente mais qui oppresse, enferme, contraint, formate chacun, plutot que de soupeser les bénéfices, responsabilité, comme si on pouvait faire une balance globale alors que amha, c'est un bon plan pour que personne ne s'y retrouve.
Bon, je vais manger, ça ira pê mieux après ^^
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
10.04.14 20:08
Personnellement, ce qui me pose vraiment problème, ce sont les personnes qui nient l'existence du patriarcat, le fait que les hommes soient avantagés par rapport aux femmes. J'ai l'impression qu'il y a plus d'hommes que de femmes dans ce cas.
Sinon, effectivement, tous nous sommes soumis à une même éducation patriarcale et donc la remise en cause n'est simple pour personne. Peut-être est-il plus évident de remettre en cause ce qui nous désavantage que ce qui nous avantage. Cela dit, j'ai l'impression avoir plus de facilités, dans ma vie, pour remettre en question les privilèges que j'ai que pour remettre en question les bâtons dans les roues que je reçois.
Sinon, effectivement, tous nous sommes soumis à une même éducation patriarcale et donc la remise en cause n'est simple pour personne. Peut-être est-il plus évident de remettre en cause ce qui nous désavantage que ce qui nous avantage. Cela dit, j'ai l'impression avoir plus de facilités, dans ma vie, pour remettre en question les privilèges que j'ai que pour remettre en question les bâtons dans les roues que je reçois.
Je te comprends très bien. En même temps, il y a une réalité sociale.cleindo a écrit:l'idée de séparer femmes victimes / hommes forts de l'autre, j'arrive pas à ne pas le voir comme un retour aux habitudes patriarcales. (suis je compréhensible?)
Ou parce que leur éducation aura été telle qu'elles ont appris à accepter les remarques plus que les hommes.Aky a écrit:Un autre point c'est que les femmes s'entêtent beaucoup moins après explications. Elles vont souvent rester sur des positions sexistes, mais diluer un peu leurs propos, ce sera moins violent, elles comprendront parce qu'on aura fait appel à des choses qu'elles ont déjà vécues.
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
10.04.14 21:33
Nurja : aussi.
Et je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y a beaucoup plus d'hommes qui nient le fait d'être largement avantagés ...
Sinon je me suis relue après ta remarque Cleindo et je me suis aperçue que je n'avais pas été super claire
Donc j'essaie de préciser :
Les phrases que je met, sont bel et bien prononcées très souvent par des hommes qui se disent pour l'égalité.
C'est de là que je pars pour dire que déjà un homme pour l'égalité et une femme pour l'égalité n'auront pas des paroles aussi violentes.
Certains hommes disent qu'ils sont pour l'égalité des sexes, les salaires égaux, le même accès aux études, aux postes à responsabilités, la parité en politique, etc. et à côté te sortent des trucs complètement fous tels que "oui mais nous on s'habille pas au ras du cul, les femmes qui s'habillent comme ça cherchent bien l'agression puisqu'elles cherchent à plaire et disent non ensuite".
Bien sûr ils condamnent l'agression, pensent que l'agresseur doit être puni mais qu'il a des circonstances atténuantes au vu du comportement/de la tenue de la victime.
Ça ne sortira jamais ou très rarement de la bouche d'une femme se disant pour l'égalité.
Il est extrêmement répandu dans les esprits masculins, qu'une femme vit littéralement pour eux : que le matin, si elle met du maquillage/une robe courte, c'est forcément pour exercer son pouvoir de séduction sur les pauvres victimes mâles qui auront tellement de peine à se contenir et non parce qu'elle aime ça ou parce qu'elle n'y réfléchit plus depuis longtemps et obéit à une norme.
Ensuite, dans un système oppressif, les oppresseur-e-s sont toujours moins aliéné-e-s que les victimes.
Parce que le système fait que les oppresseur-e-s ont tous les droits/avantages, ont appris à se sentir supérieur-e-s.
De ce fait, il est beaucoup plus facile à un homme de se déconstruire, une femme ne pourra pas toujours le faire.
C'est ce que j'essayais de dire dans mon premier message
Et je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y a beaucoup plus d'hommes qui nient le fait d'être largement avantagés ...
Sinon je me suis relue après ta remarque Cleindo et je me suis aperçue que je n'avais pas été super claire
Donc j'essaie de préciser :
Les phrases que je met, sont bel et bien prononcées très souvent par des hommes qui se disent pour l'égalité.
C'est de là que je pars pour dire que déjà un homme pour l'égalité et une femme pour l'égalité n'auront pas des paroles aussi violentes.
Certains hommes disent qu'ils sont pour l'égalité des sexes, les salaires égaux, le même accès aux études, aux postes à responsabilités, la parité en politique, etc. et à côté te sortent des trucs complètement fous tels que "oui mais nous on s'habille pas au ras du cul, les femmes qui s'habillent comme ça cherchent bien l'agression puisqu'elles cherchent à plaire et disent non ensuite".
Bien sûr ils condamnent l'agression, pensent que l'agresseur doit être puni mais qu'il a des circonstances atténuantes au vu du comportement/de la tenue de la victime.
Ça ne sortira jamais ou très rarement de la bouche d'une femme se disant pour l'égalité.
Il est extrêmement répandu dans les esprits masculins, qu'une femme vit littéralement pour eux : que le matin, si elle met du maquillage/une robe courte, c'est forcément pour exercer son pouvoir de séduction sur les pauvres victimes mâles qui auront tellement de peine à se contenir et non parce qu'elle aime ça ou parce qu'elle n'y réfléchit plus depuis longtemps et obéit à une norme.
Ensuite, dans un système oppressif, les oppresseur-e-s sont toujours moins aliéné-e-s que les victimes.
Parce que le système fait que les oppresseur-e-s ont tous les droits/avantages, ont appris à se sentir supérieur-e-s.
De ce fait, il est beaucoup plus facile à un homme de se déconstruire, une femme ne pourra pas toujours le faire.
C'est ce que j'essayais de dire dans mon premier message
- yousheBleu⋅e
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Re: Différences de traitement
10.04.14 23:30
J'arrive comme souvent un peu après le débat, mais pour apporter ma vision en tant qu'homme du point que tu soulèves.
S'il y a un point où je trouves une faille dans ton raisonnement, c'est là dessus :
Pourquoi est-ce que les hommes auraient à perdre quelque chose ? Quels privilèges perdrions nous à sortir du machisme ambiant ? Que perdions nous à atteindre une égalité de traitement et de comportement homme/femmes ? Je pense que certes, les femmes pourraient obtenir une condition de vie plus agréable, mais en prenant une position clairement opportuniste, si j'ai une préférence pour les femmes fortes, indépendantes, accomplies et épanouies, c'est simplement parce que quelque part, avec ce type de femmes (en couple j'entends), je gagne en liberté, en intérêt, ...
Une femme soumise, excusez moi du terme, mais c'est chiant ! Je ne suis pas avec une fille pour faire office de père, mais pour trouver une compagne pour la vie, une compagne qui m'apportera une vision, une force, un partage. Certes la soumission peut être amusante, mais lorsque celle ci est partagée, lorsque le dessus est partagé à tour de rôle.
Donc non, casser le mode de soumission, d'oppression de la femme, je ne vois pas ce que j'aurais à perdre, mais j'imagine pouvoir gagner énormément de choses et faire que ma vie n'en soit que plus intéressante par la compagnie des femmes. Si je veux être père, ben pour ça, je n'ai qu'à avoir un enfant, pas une femme.
Je rêve d'une égalité homme femme réelle, aussi bien socialement que de comportements.
En bref, je suis pour le partage et la complicité, quête qui ne pourra être vraiment accomplie que si tout le monde est sur un pied d'égalité.
J'espère que mes écrits, bien qu'hasardeux et à l'expression bancale ne choquera personne, ce n'est vraiment pas fait pour, au contraire
S'il y a un point où je trouves une faille dans ton raisonnement, c'est là dessus :
Du coup, je me demande pkoi, comment les hommes, qui d'une part ne se sont pas penchés sur la question et d'autre part ont plus à perdre que les femmes, par quels mécanismes donc se remettraient ils en question, changeraient ils, surveilleraient ils et controleraient ils et bloqueraient ils tous parfaitement les "réflexes" éducatifs.
Pourquoi est-ce que les hommes auraient à perdre quelque chose ? Quels privilèges perdrions nous à sortir du machisme ambiant ? Que perdions nous à atteindre une égalité de traitement et de comportement homme/femmes ? Je pense que certes, les femmes pourraient obtenir une condition de vie plus agréable, mais en prenant une position clairement opportuniste, si j'ai une préférence pour les femmes fortes, indépendantes, accomplies et épanouies, c'est simplement parce que quelque part, avec ce type de femmes (en couple j'entends), je gagne en liberté, en intérêt, ...
Une femme soumise, excusez moi du terme, mais c'est chiant ! Je ne suis pas avec une fille pour faire office de père, mais pour trouver une compagne pour la vie, une compagne qui m'apportera une vision, une force, un partage. Certes la soumission peut être amusante, mais lorsque celle ci est partagée, lorsque le dessus est partagé à tour de rôle.
Donc non, casser le mode de soumission, d'oppression de la femme, je ne vois pas ce que j'aurais à perdre, mais j'imagine pouvoir gagner énormément de choses et faire que ma vie n'en soit que plus intéressante par la compagnie des femmes. Si je veux être père, ben pour ça, je n'ai qu'à avoir un enfant, pas une femme.
Je rêve d'une égalité homme femme réelle, aussi bien socialement que de comportements.
En bref, je suis pour le partage et la complicité, quête qui ne pourra être vraiment accomplie que si tout le monde est sur un pied d'égalité.
J'espère que mes écrits, bien qu'hasardeux et à l'expression bancale ne choquera personne, ce n'est vraiment pas fait pour, au contraire
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
10.04.14 23:55
youshe a écrit:Pourquoi est-ce que les hommes auraient à perdre quelque chose ? Quels privilèges perdrions nous à sortir du machisme ambiant ? Que perdions nous à atteindre une égalité de traitement et de comportement homme/femmes ?
Déjà, il y a les tâches ménagères. Moins on en a, mieux on se porte.
De plus, actuellement, le salaire des hommes est plus élevé. Quelques conséquences :
-Les hommes célibataires peuvent dépenser plus d'argent que les femmes célibataires.
-En cas d'incompatibilité entre les besoins professionnels des deux membres d'un couple, il est logique que ce soient les besoins qui rapportent le plus d'argent qui priment. Or, en général, ce sont ceux des hommes.
Edit : Je précise que je parle des pertes de privilège dans le cas où tous les hommes devenaient féministes en même temps.
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Re: Différences de traitement
10.04.14 23:56
@youshe : Pourquoi les hommes ne sont-ils pas tous féministes alors ?
(Pourquoi y en a même pas 5% ?)
(Pourquoi y en a même pas 5% ?)
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Différences de traitement
11.04.14 0:37
j'en suis pas sûre. Je me demande si cette vision n'est pas le miroir de ce que peuvent penser pas mal d'hommes. (je suis pas sûre du contraire non plus hein, je me pose la question surtout). Je me demande si on minimise pas leurs injonctions tout simplement parce qu'on ne les vit pas, tout comme eux ne comprennent pas le poids de nos injonctions à nous. (c'est une vraie interrogation hein). Quand j'y réfléchis, j'aimerais pas être un homme. pas par féminisme spécialement, mais parce que ça m'a l'air bien lourd à porter, et du coup je me dis que y a pê plein de choses qu'on ne perçoit pas, et qu'ils n'expriment pas ou peu, en partie parce qu'eux n'ont pas l'équivalent de notre éveil féministe. Je suis pas très claire mais il me semble que s'ils avaient une sorte de mouvement de conscience pour eux, et par rapport à eux (et non pas par rapport aux femmes, dans l'élan et en soutien au féminisme), ils avanceraient vachement mieux et plus vite. En caricaturant, un mouvement qui ralerait contre le fait qu'ils en ont marre que ce soit toujours eux qui doivent se taper le bricolage et la vidange, qui prendraient conscience que c'est super pesant de prendre les responsabilités et de diriger. (je suis en plein délire mais bon, osef)Omniia a écrit: je pense que de manière générale un homme pris au hasard qui va à l'encontre du patriarcat a moins de risque de subir des conséquences négatives (et de manière moins fréquente) qu'une femme prise au hasard qui va à l'encontre du patriarcat.
Ben ça, ça me semble évident. Et plus évident de remettre en cause ce qu'on vit personnellement que ce que d'autres vivent.Omniia a écrit:Peut-être est-il plus évident de remettre en cause ce qui nous désavantage que ce qui nous avantage.
C'est pas tout à fait pareil, mais je prends une image coconne: mon chéri bossait jusqu'à il y a peu dans un service où il finissait à 16.30h après une journée à glander+++ (à son gd désespoir) il avait ses enfants une semaine sur deux, et une salle de sport à 10 minutes de chez lui entre son taf et son appart. Moi, je bosse de 9.00 à 20.00 souvent sans pause en dehors de 1/4 d'heure de ci de là (mais je prends quasi toutes les vacances scolaires y compris l'été), j'ai la garde de mes 3 mômes. (3615 mylife, dsl). Et donc, j'avais beau lui expliquer que NON, j'avais pas le temps ni l'énergie d'aller faire du sport, il entendait bien mais il percutait pas ("quad on veut on peut, si t'étais vraiment motivée tu trouverais"). Aujourd'hui, il a changé de taf, il arrive chez lui à 19.00 environ. Ben a y est, il comprend. Et encore, il réalise pas que sa position est encore bien plus simple que la mienne au quotidien. Il ne le comprenait pas parce qu'il ne le vivait pas, parce que ses "je comprends que tu sois crevée" ça restait ... théorique. Non, il ne comprenait pas vraiment, ne réalisait pas en tous cas.
Je pense que c'est pas loin de ça les dissonnances de perception....
Ce qui rejoint ça donc:
pê parce qu'ils ne sont pas en capacité de voir nos désavantages?... et que donc ça leur demande un gros gros effort d'abstraction pour ainsi dire.Et je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y a beaucoup plus d'hommes qui nient le fait d'être largement avantagés ...
alors là je suis pas du tout dans le même ressenti. Je connais aucune femme qui dira "je suis tout à fait pour qu'on gagne moins", et je connais pourtant plein de femmes qui diront ce que tu as cité.Ça ne sortira jamais ou très rarement de la bouche d'une femme se disant pour l'égalité.
je trouve que y a également bcp bcp de femmes qui pensent comme ça. Dans les deux sens (qu'une femme vit pour un homme, et aussi que leur homme vit pour elle (de manière "virile" selon elles, mais quand même), qu'il doit leur offrir des fleurs, être romantique et protecteur, remarque leur nouvelle coiffure, préfère une soirée télé avec elle que sortir avec d'autres gens, etc etcIl est extrêmement répandu dans les esprits masculins, qu'une femme vit littéralement pour eux :
je suis théoriquement d'accord, ça a du être démontré par de plus intelligents que moi.dans un système oppressif, les oppresseur-e-s sont toujours moins aliéné-e-s que les victimes.
Parce que le système fait que les oppresseur-e-s ont tous les droits/avantages, ont appris à se sentir supérieur-e-s.
Mais pê pas dans les proportions 0/100 ou quasi j'ai l'impression.
Et puis... (rappel, c'est la rubrique naive hein! ^) si on considère les hommes aussi* comme les victimes collatérales du patriarcat, ça tient moins. Non?
*"aussi" au sens "d'office dans la catégorie oppressante mais également dans la catégorie oppressés par le système"
Là tu me décris l'idéal, pas la réalité. ou alors tout est faussé s'il n'ont pas d'avantages à perdre, ça veut dire qu'ils ne profitent pas du système et n'ont pas de bénéfice. Ou bien je comprends plus rien...Pourquoi est-ce que les hommes auraient à perdre quelque chose ?
Dodo time, en espérant ne pas avoir dit d'énormités inaudibles ou plutot illisibles. Buena notte!
- yousheBleu⋅e
- Messages : 63
Date d'inscription : 25/03/2014
Re: Différences de traitement
11.04.14 0:54
Bien sûr, mon précédent post n'est que mon avis, mais autant d'argument que peut être vous pouvez utiliser autour de vous.
Pour les tâches ménagères, personnellement je vois ça comme une corvées, si je partage ma vie avec quelqu'un et qu'elle passe son temps à nettoyer, sortir les affaires, ... c'est autant de temps que l'on ne partage pas, donc quelque part, c'est une perte de temps. Par contre, si on partage les choses, ça crée déjà une sorte de complicité, et ça durera deux fois moins de temps, donc autant de temps que l'on pourra partager à faire autre chose de plus intéressants.
Pour la question du salaire, je ne vois pas tout à fait, selon tes arguments Poly, en quoi c'est incompatible avec ce que j'essayais d'exposer. Qu'est-ce que les hommes auraient à perdre, si les femmes touchaient des salaires égaux ? Après tout, l'un des principe du code du travail : à même travail, même salaire (L140-2).
Pour les dépenses, prenons les loisirs, je préfère sortir avec mes amies et qu'elles aient suffisemment d'argent pour pouvoir combler leurs envies plutôt qu'avoir à sortir seul ou à les aider à me suivre.
En ce qui concerne les besoins, autant augmenter les salaires des femmes, comme ça, équité de traitement des besoins non ?
Pertes de privilèges, je ne suis donc pas sûr au vu des arguments que tu avances. Maintenant, ma vision de la vie me pousse à vouloir prioriser l'indépendance et le partage plutôt que le contrôle à tout prix.
D'ailleurs, en parlant de contrôle, une piste à explorer est peut être celle de la perte de pouvoir. Si égalité il y a, alors il y aura probablement perte de pouvoir de certains. Or, on a trop bien vu combien le désir de pouvoir est grand chez certains, et, même si je ne l'explique pas, c'est peut être une piste d'exploration à envisager...
Omniia, c'est une excellente question. Peut être la perte de pouvoir dont je parlais plus haut ? La lacheté (j'ai tendance à l'être lorsque je dois prendre position sur un sujet où j'appréhende les retombées futures) ? Pour les chiffres, tu as une source précise ? Je serais curieux de connaître le nombre exact d'hommes qui ont des attitudes pro-féministes, ceux qui se revendiquent, ceux qui ne savent pas qu'ils le sont, ... Pour ma part, je ne me considère pas féministe (quelque part, je considère que ce n'est pas à moi de le dire, mais à vous féministes reconnu(e)s). Et je n'imaginais même pas il y a 1 mois que je puisse avoir des idées féministes, jusqu'à ce qu'une féministe dise de moi qu'elle me considérait comme pro-féministe.
De ce que j'ai pu observer des hommes que je cotoie, les comportements machistes viennent toujours des mêmes, une minorité. La majorité restant simplement silencieuse.
En somme, en ce qui concerne le féminisme chez les hommes, je dirais que je distingue :
- les militants qui iront au front pour faire changer les choses : une minorité
- les sympathisants qui tenteront d'aider sans trop se mouiller le plus souvent
- les "normaux" la grande majorité qui ne s'affirmeront pas
- les machistes une minorité qui crie si fort qu'elle étouffe la voix des autres catégories
Pour en revenir aux différences de traitement, je reste sur mon point de vue, à savoir que les hommes auraient énormément à gagner à ce que l'égalité homme femme soit réelle et omniprésente.
Pour les tâches ménagères, personnellement je vois ça comme une corvées, si je partage ma vie avec quelqu'un et qu'elle passe son temps à nettoyer, sortir les affaires, ... c'est autant de temps que l'on ne partage pas, donc quelque part, c'est une perte de temps. Par contre, si on partage les choses, ça crée déjà une sorte de complicité, et ça durera deux fois moins de temps, donc autant de temps que l'on pourra partager à faire autre chose de plus intéressants.
Pour la question du salaire, je ne vois pas tout à fait, selon tes arguments Poly, en quoi c'est incompatible avec ce que j'essayais d'exposer. Qu'est-ce que les hommes auraient à perdre, si les femmes touchaient des salaires égaux ? Après tout, l'un des principe du code du travail : à même travail, même salaire (L140-2).
Pour les dépenses, prenons les loisirs, je préfère sortir avec mes amies et qu'elles aient suffisemment d'argent pour pouvoir combler leurs envies plutôt qu'avoir à sortir seul ou à les aider à me suivre.
En ce qui concerne les besoins, autant augmenter les salaires des femmes, comme ça, équité de traitement des besoins non ?
Pertes de privilèges, je ne suis donc pas sûr au vu des arguments que tu avances. Maintenant, ma vision de la vie me pousse à vouloir prioriser l'indépendance et le partage plutôt que le contrôle à tout prix.
D'ailleurs, en parlant de contrôle, une piste à explorer est peut être celle de la perte de pouvoir. Si égalité il y a, alors il y aura probablement perte de pouvoir de certains. Or, on a trop bien vu combien le désir de pouvoir est grand chez certains, et, même si je ne l'explique pas, c'est peut être une piste d'exploration à envisager...
Omniia, c'est une excellente question. Peut être la perte de pouvoir dont je parlais plus haut ? La lacheté (j'ai tendance à l'être lorsque je dois prendre position sur un sujet où j'appréhende les retombées futures) ? Pour les chiffres, tu as une source précise ? Je serais curieux de connaître le nombre exact d'hommes qui ont des attitudes pro-féministes, ceux qui se revendiquent, ceux qui ne savent pas qu'ils le sont, ... Pour ma part, je ne me considère pas féministe (quelque part, je considère que ce n'est pas à moi de le dire, mais à vous féministes reconnu(e)s). Et je n'imaginais même pas il y a 1 mois que je puisse avoir des idées féministes, jusqu'à ce qu'une féministe dise de moi qu'elle me considérait comme pro-féministe.
De ce que j'ai pu observer des hommes que je cotoie, les comportements machistes viennent toujours des mêmes, une minorité. La majorité restant simplement silencieuse.
En somme, en ce qui concerne le féminisme chez les hommes, je dirais que je distingue :
- les militants qui iront au front pour faire changer les choses : une minorité
- les sympathisants qui tenteront d'aider sans trop se mouiller le plus souvent
- les "normaux" la grande majorité qui ne s'affirmeront pas
- les machistes une minorité qui crie si fort qu'elle étouffe la voix des autres catégories
Pour en revenir aux différences de traitement, je reste sur mon point de vue, à savoir que les hommes auraient énormément à gagner à ce que l'égalité homme femme soit réelle et omniprésente.
- yousheBleu⋅e
- Messages : 63
Date d'inscription : 25/03/2014
Re: Différences de traitement
11.04.14 1:05
Là tu me décris l'idéal, pas la réalité. ou alors tout est faussé s'il n'ont pas d'avantages à perdre, ça veut dire qu'ils ne profitent pas du système et n'ont pas de bénéfice. Ou bien je comprends plus rien...
cleindo mon post était clairement subjectif, il ne s'agit que de ma vision. J'estime que les hommes auraient énormément à gagner et très peu à perdre si la condition générale des femmes dans la vie de tous les jours était améliorée au même niveau que celle des hommes. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je me sens bien mieux en compagnie de femmes fortes qui me traitent comme un égal et n'attendent pas de moi que je me comporte "comme un homme" (comportement que je retrouve *bizarrement* très souvent chez les féministes).
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
11.04.14 8:35
Le bon gros machisme bien visible, peut-être. Mais les réflexions (et les actions qui vont avec) qui disent que les femmes sont plus faites pour le ménage ou s'occuper des (jeunes) enfants; le fait de faire passer sa carrière avant celle de la femme avec qui on vit, le fait de trouver normal de "donner un coup de main" à la femme pour le ménage (et elle en reste donc responsable, avec le cerveau notamment occupé par cela)... bref, tous ces comportements du quotidien me semblent très répandus.youshe a écrit:De ce que j'ai pu observer des hommes que je cotoie, les comportements machistes viennent toujours des mêmes, une minorité. La majorité restant simplement silencieuse.
Je pense aussi qu'ils auraient à y gagner (notamment en liberté de rôles). Mais je crois que ces gains sont moins évidents à voir que ce que gagneraient les femmes. (logique, vu qu'elles sont les grandes perdantes du système) Et je pense qu'ils auraient plus à perdre que ce que ne perdraient les femmes.youshe a écrit:Pour en revenir aux différences de traitement, je reste sur mon point de vue, à savoir que les hommes auraient énormément à gagner à ce que l'égalité homme femme soit réelle et omniprésente.
L'égalité, ce n'est pas seulement des femmes qui n'ont pas une attente par rapport à ton comportement et ta façon d'être, c'est aussi des femmes qui (éventuellement) se passent de toi ou qui décident ou qui ne font plus le ménage seule ou qui mettent les hommes quant à leur responsabilité de père (VS assumer quand un enfant est malade ou qu'il faut le conduire à une activité ou...). Bref, ce n'est pas que du gain.youshe a écrit:je me sens bien mieux en compagnie de femmes fortes qui me traitent comme un égal et n'attendent pas de moi que je me comporte "comme un homme"
Youshe, si tu peux éditer ton message plutôt que d'en poster deux à la suite, c'est chouette. (en haut du message, une paire de ciseaux et écrit "éditer")
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
11.04.14 9:59
C'est vrai que ça permet de passer plus de temps avec elle. Du coup, c'est intéressant pour un homme qui préfère passer plus de temps avec son épouse. Par contre, si cet homme a aussi envie d'avoir des activités solitaires (comme la lecture), alors, s'il est égoïste, il risque d'avoir plutôt intérêt à ce que ce soit son épouse qui subisse la plupart des tâches ménagères.youshe a écrit:si je partage ma vie avec quelqu'un et qu'elle passe son temps à nettoyer, sortir les affaires, ... c'est autant de temps que l'on ne partage pas, donc quelque part, c'est une perte de temps. Par contre, si on partage les choses, ça crée déjà une sorte de complicité, et ça durera deux fois moins de temps, donc autant de temps que l'on pourra partager à faire autre chose de plus intéressants.
Pour un même rapport de force entre employeurs et salariés, pour que les femmes salariées gagnent plus, il faut que les hommes salariés gagnent moins.youshe a écrit:Pour la question du salaire, je ne vois pas tout à fait, selon tes arguments Poly, en quoi c'est incompatible avec ce que j'essayais d'exposer. Qu'est-ce que les hommes auraient à perdre, si les femmes touchaient des salaires égaux ?
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
11.04.14 10:58
Je suis d'accord avec Youshe sur le fait que les hommes n'auraient rien à perdre à l'égalité et tout à gagner.
Je l'avais dis dans mon premier message mais ça a du passer inaperçu
Je comprend ce que tu veux dire ... ça dépend le sens qu'on donne au mot "bénéfice" je crois ... les hommes profitent du système dans le sens où ils ont une vie plus simple. Tout leur est facilité. Mais, entre le fait que tout vous soit facilité, et le fait de "perdre" quelque chose, je crois qu'il y a un grand pas. L'égalité n'enlèverait pas de droits aux hommes, elle les ferait vivre dans un monde différent. Si on dit que les hommes ont à perdre, alors les femmes aussi ? Elles ne pourraient plus se faire inviter au resto vu qu'elles auraient le même salaire, elles ne pourraient plus délaisser certaines corvées vues comme masculines aux hommes puisqu'elles ne feraient plus seules la plus grande partie du ménage ... et pourtant, je suis loin de considérer que la disparition de ces "bénéfices", serait une perte.
Les hommes pourraient aussi déléguer à leur femmes des choses qu'ils assument aujourd'hui dans notre société sexiste.
Parce qu'il est beaucoup plus difficile pour un homme d'être féministe (je crois).
Une femme féministe se fera insulter, rabaisser, humilier lorsqu'elle le dira à des misogynes mais elle pourra garder l'amour de sa famille et de ses amis ... un homme qui se dit féministe c'est un lâche, un traître (il trahit les hommes), il est rejeté même par celleux censé-e-s l'aimer.
Je ne sais pas si c'est systématique le rejet de la famille, j'en ai connu, mais franchement, c'est sûrement minoritaire (j'espère ), par contre le rejet par les amis, je pense que c'est systématique.
Et on ne peut clairement pas être féministe sans en parler (puisqu'on doit réagir aux remarques sexistes etc.).
Du coup c'est plus difficile pour les hommes. Je crois qu'il y a une grande part de féministe cachés chez les hommes ... qui sont de deux types : ceux qui sont ouvertement féministes mais ne sont pas dans une association, limitent leur féminisme à leur entourage, et ceux qui jouent le jeu du sexisme pour ne pas subir de rejet justement mais qui au fond ont des idées féministes sans oser assumer tout ce que cela impliquerait.
D'ailleurs je serais curieuse de savoir d'où vient ton chiffre de 5% ? Et ce qu'il représente ? (5% des hommes sont féministes ou 5% des féministes sont des hommes ?)
Tout à fait.
Les hommes ont des injonctions comportementales qui sont je crois aussi importantes que les nôtres (ils ne doivent pas pleurer, doivent être le roc dans un couple etc.), mais déjà, là où c'est plus simple, c'est que ce sont des injonctions que la société a associée à la force, à quelque chose de bien. Les injonctions comportementales des femmes sont liées à tout ce qui est mauvais, et sont donc beaucoup plus difficiles à porter.
Au niveau physique, ils ont beaucoup moins d'injonctions ... ils doivent être virils, avec tous les avantages qu'implique la virilité telle qu'elle est vue par notre société (pas d'épilation, cheveux courts ou rasés dont il n'y a pas besoin de s'occuper, pas de maquillage, vêtements décontractés mis à part en entreprise etc. La vision de la féminité, en plus d'être très contraignante en temps est un véritable gouffre financier ...)
Au niveau professionnel, ils ont plus d'injonctions : si ils ne réussissent pas une grande carrière avec un gros salaire ce sont des looser. En même temps, ils ont plus de facilité à choisir une voie qui leur plait car les métiers dits "féminins", dans lesquels ils ne doivent surtout pas aller, sont minoritaires. Les femmes sont "regroupées" dans 20% des professions il me semble (faudra que je retrouve l'article qui en parle) ... ça laisse beaucoup plus de choix de carrière aux hommes ... malgré tout, leurs injonction à ce niveau sont très lourdes, plus que celles qu'on impose aux femmes.
C'est à peu près ainsi que je vois les choses ...
Mais les injonctions des hommes, sont moins lourdes à porter au final, car, j'y reviens, ils sont dans une optique de positivité. Une femme au foyer sera assez mal considérée par la majorité des gens (= "elles font rien de la journée", souvent entendu ...) alors qu'un PDG, même si le rôle est lourd, sera associé à du positif, et c'est beaucoup plus simple à vivre à mon sens.
J'en reviens au fait que tout ce qui est dit féminin, absolument tout est rabaissé, et tout ce qui est dit masculin est estimé. Nous avons autant d'injonctions j'ai bien l'impression, mais elles ne sont pas dans les mêmes domaines (femme = physique, homme = travail), et celles des hommes sont accolées à tout un tas d'adjectifs élogieux au contraire de celles des femmes ...
C'est pour cela aussi qu'avec l'égalité, les hommes qui veulent s'occuper de leurs enfants ne se verront pas insulter de "sans ambition", "looser", et les femmes qui veulent monter en haut de l'échelle professionnelle ne se verront plus insulter de "carriériste", "arriviste", "insensible".
Au final, la liberté de choix sans contrainte et sans peur sera applicable : chaque personne pourra décider de sa voie selon ses envies/centres d'intérêt, indépendamment de son sexe. C'est donc tout bénéf' pour les hommes.
Pleins, mais quel % ? Il faudra que je retrouve ce sondage où on demandait aux gens (en France) "pensez vous qu'il y aurait moins de viols si les femmes étaient plus vêtues ?" (quelque chose dans ce goût là), et que les "oui" étaient majoritairement et de loin masculins.
Et ceci dit, j'ai déjà entendu des femmes dire qu'il est normal d'être moins payées car on va se mettre en congé maternité ce qui est contraignant pour l'employeur, et que lorsqu'on a des enfants on doit moins travailler pour toucher sa retraite ...
J'ai essayé de l'expliquer plus haut, mais pour moi, les hommes ont de réelles injonctions, mais ne sont pas oppressés par ces injonctions justement, dans le sens où elles ne font pas d'eux des victimes, ne les empêche pas de vivre, ne les met pas dans la misère affective et financière et en font la classe dominante de la société.
Les femmes sont complètement invisibles dans la société (littérature, médias, langue ...).
On ne peut pas être à la fois oppresseur-e et oppressé-e en fait ...
Ca c'est impossible. Lorsque tu es oppresseur-e, tu vois forcément les désavantages des opprimé-e-s, mais soit :
* ils leur semblent logiques (après tout, les femmes sont inférieures, pourquoi auraient-elles les mêmes droits ?)
* ils ne se rendent pas compte à quel point ces désavantages pèsent sur les désavantagées parce que celles ci sont aliénées et/ou ils les considèrent comme des êtres totalement différents et se disent que si c'est comme ça c'est qu'elles ne le vivent pas si mal
L'exemple est sûrement mal choisi mais je n'en ai pas d'autre pour le moment : ne te rends tu pas compte que les animaux sont opprimés ? Tout le monde s'en rend compte, mais on pense qu'ils vivent bien dans la condition dans laquelle on les force à vivre ou que ce ne sont que des animaux de toute façon, faut pas pousser quoi ...
C'est sûrement un peu compliqué à lire, n'hésites pas si tu n'es pas d'accord/as des questions
Je l'avais dis dans mon premier message mais ça a du passer inaperçu
Cleindo a écrit:Là tu me décris l'idéal, pas la réalité. ou alors tout est faussé s'il n'ont pas d'avantages à perdre, ça veut dire qu'ils ne profitent pas du système et n'ont pas de bénéfice. Ou bien je comprends plus rien...
Je comprend ce que tu veux dire ... ça dépend le sens qu'on donne au mot "bénéfice" je crois ... les hommes profitent du système dans le sens où ils ont une vie plus simple. Tout leur est facilité. Mais, entre le fait que tout vous soit facilité, et le fait de "perdre" quelque chose, je crois qu'il y a un grand pas. L'égalité n'enlèverait pas de droits aux hommes, elle les ferait vivre dans un monde différent. Si on dit que les hommes ont à perdre, alors les femmes aussi ? Elles ne pourraient plus se faire inviter au resto vu qu'elles auraient le même salaire, elles ne pourraient plus délaisser certaines corvées vues comme masculines aux hommes puisqu'elles ne feraient plus seules la plus grande partie du ménage ... et pourtant, je suis loin de considérer que la disparition de ces "bénéfices", serait une perte.
Les hommes pourraient aussi déléguer à leur femmes des choses qu'ils assument aujourd'hui dans notre société sexiste.
Omniia a écrit:@youshe : Pourquoi les hommes ne sont-ils pas tous féministes alors ?
(Pourquoi y en a même pas 5% ?)
Parce qu'il est beaucoup plus difficile pour un homme d'être féministe (je crois).
Une femme féministe se fera insulter, rabaisser, humilier lorsqu'elle le dira à des misogynes mais elle pourra garder l'amour de sa famille et de ses amis ... un homme qui se dit féministe c'est un lâche, un traître (il trahit les hommes), il est rejeté même par celleux censé-e-s l'aimer.
Je ne sais pas si c'est systématique le rejet de la famille, j'en ai connu, mais franchement, c'est sûrement minoritaire (j'espère ), par contre le rejet par les amis, je pense que c'est systématique.
Et on ne peut clairement pas être féministe sans en parler (puisqu'on doit réagir aux remarques sexistes etc.).
Du coup c'est plus difficile pour les hommes. Je crois qu'il y a une grande part de féministe cachés chez les hommes ... qui sont de deux types : ceux qui sont ouvertement féministes mais ne sont pas dans une association, limitent leur féminisme à leur entourage, et ceux qui jouent le jeu du sexisme pour ne pas subir de rejet justement mais qui au fond ont des idées féministes sans oser assumer tout ce que cela impliquerait.
D'ailleurs je serais curieuse de savoir d'où vient ton chiffre de 5% ? Et ce qu'il représente ? (5% des hommes sont féministes ou 5% des féministes sont des hommes ?)
Nurja a écrit:Le bon gros machisme bien visible, peut-être. Mais les réflexions (et les actions qui vont avec) qui disent que les femmes sont plus faites pour le ménage ou s'occuper des (jeunes) enfants; le fait de faire passer sa carrière avant celle de la femme avec qui on vit, le fait de trouver normal de "donner un coup de main" à la femme pour le ménage (et elle en reste donc responsable, avec le cerveau notamment occupé par cela)... bref, tous ces comportements du quotidien me semblent très répandus.
Tout à fait.
Cleindo a écrit:Je me demande si on minimise pas leurs injonctions tout simplement parce qu'on ne les vit pas, tout comme eux ne comprennent pas le poids de nos injonctions à nous.
Les hommes ont des injonctions comportementales qui sont je crois aussi importantes que les nôtres (ils ne doivent pas pleurer, doivent être le roc dans un couple etc.), mais déjà, là où c'est plus simple, c'est que ce sont des injonctions que la société a associée à la force, à quelque chose de bien. Les injonctions comportementales des femmes sont liées à tout ce qui est mauvais, et sont donc beaucoup plus difficiles à porter.
Au niveau physique, ils ont beaucoup moins d'injonctions ... ils doivent être virils, avec tous les avantages qu'implique la virilité telle qu'elle est vue par notre société (pas d'épilation, cheveux courts ou rasés dont il n'y a pas besoin de s'occuper, pas de maquillage, vêtements décontractés mis à part en entreprise etc. La vision de la féminité, en plus d'être très contraignante en temps est un véritable gouffre financier ...)
Au niveau professionnel, ils ont plus d'injonctions : si ils ne réussissent pas une grande carrière avec un gros salaire ce sont des looser. En même temps, ils ont plus de facilité à choisir une voie qui leur plait car les métiers dits "féminins", dans lesquels ils ne doivent surtout pas aller, sont minoritaires. Les femmes sont "regroupées" dans 20% des professions il me semble (faudra que je retrouve l'article qui en parle) ... ça laisse beaucoup plus de choix de carrière aux hommes ... malgré tout, leurs injonction à ce niveau sont très lourdes, plus que celles qu'on impose aux femmes.
C'est à peu près ainsi que je vois les choses ...
Mais les injonctions des hommes, sont moins lourdes à porter au final, car, j'y reviens, ils sont dans une optique de positivité. Une femme au foyer sera assez mal considérée par la majorité des gens (= "elles font rien de la journée", souvent entendu ...) alors qu'un PDG, même si le rôle est lourd, sera associé à du positif, et c'est beaucoup plus simple à vivre à mon sens.
J'en reviens au fait que tout ce qui est dit féminin, absolument tout est rabaissé, et tout ce qui est dit masculin est estimé. Nous avons autant d'injonctions j'ai bien l'impression, mais elles ne sont pas dans les mêmes domaines (femme = physique, homme = travail), et celles des hommes sont accolées à tout un tas d'adjectifs élogieux au contraire de celles des femmes ...
C'est pour cela aussi qu'avec l'égalité, les hommes qui veulent s'occuper de leurs enfants ne se verront pas insulter de "sans ambition", "looser", et les femmes qui veulent monter en haut de l'échelle professionnelle ne se verront plus insulter de "carriériste", "arriviste", "insensible".
Au final, la liberté de choix sans contrainte et sans peur sera applicable : chaque personne pourra décider de sa voie selon ses envies/centres d'intérêt, indépendamment de son sexe. C'est donc tout bénéf' pour les hommes.
Cleindo a écrit:alors là je suis pas du tout dans le même ressenti. Je connais aucune femme qui dira "je suis tout à fait pour qu'on gagne moins", et je connais pourtant plein de femmes qui diront ce que tu as cité.
Pleins, mais quel % ? Il faudra que je retrouve ce sondage où on demandait aux gens (en France) "pensez vous qu'il y aurait moins de viols si les femmes étaient plus vêtues ?" (quelque chose dans ce goût là), et que les "oui" étaient majoritairement et de loin masculins.
Et ceci dit, j'ai déjà entendu des femmes dire qu'il est normal d'être moins payées car on va se mettre en congé maternité ce qui est contraignant pour l'employeur, et que lorsqu'on a des enfants on doit moins travailler pour toucher sa retraite ...
Cleindo a écrit:je suis théoriquement d'accord, ça a du être démontré par de plus intelligents que moi.
Mais pê pas dans les proportions 0/100 ou quasi j'ai l'impression.
Et puis... (rappel, c'est la rubrique naive hein! ^) si on considère les hommes aussi* comme les victimes collatérales du patriarcat, ça tient moins. Non?
*"aussi" au sens "d'office dans la catégorie oppressante mais également dans la catégorie oppressés par le système"
J'ai essayé de l'expliquer plus haut, mais pour moi, les hommes ont de réelles injonctions, mais ne sont pas oppressés par ces injonctions justement, dans le sens où elles ne font pas d'eux des victimes, ne les empêche pas de vivre, ne les met pas dans la misère affective et financière et en font la classe dominante de la société.
Les femmes sont complètement invisibles dans la société (littérature, médias, langue ...).
On ne peut pas être à la fois oppresseur-e et oppressé-e en fait ...
Cleindo a écrit:pê parce qu'ils ne sont pas en capacité de voir nos désavantages?... et que donc ça leur demande un gros gros effort d'abstraction pour ainsi dire.
Ca c'est impossible. Lorsque tu es oppresseur-e, tu vois forcément les désavantages des opprimé-e-s, mais soit :
* ils leur semblent logiques (après tout, les femmes sont inférieures, pourquoi auraient-elles les mêmes droits ?)
* ils ne se rendent pas compte à quel point ces désavantages pèsent sur les désavantagées parce que celles ci sont aliénées et/ou ils les considèrent comme des êtres totalement différents et se disent que si c'est comme ça c'est qu'elles ne le vivent pas si mal
L'exemple est sûrement mal choisi mais je n'en ai pas d'autre pour le moment : ne te rends tu pas compte que les animaux sont opprimés ? Tout le monde s'en rend compte, mais on pense qu'ils vivent bien dans la condition dans laquelle on les force à vivre ou que ce ne sont que des animaux de toute façon, faut pas pousser quoi ...
C'est sûrement un peu compliqué à lire, n'hésites pas si tu n'es pas d'accord/as des questions
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Différences de traitement
11.04.14 11:50
cleindo a écrit:Pourquoi on va huer un homme ayant des attitudes sexistes, alors qu'il y connait rien et n'a rien à y gagner,
Maïa Mazaurette a écrit:Certains disent qu'il faut avoir de la compassion et y aller mollo avec ces hommes, parce que leur vie n'est finalement pas si facile à cause des insécurités. Mais comme le mentionne l'auteur de l'article, ce n'est pas comme si les hommes obsédés par la Boîte y allaient mollo envers les femmes, les queers, les transgenres, ou même les hommes hétéros qui n'ont pas envie de jouer la comédie du Vrai Mec. Ce n'est pas en laissant faire qu'on aidera les "vrais mecs" à laisser tomber la Boîte pour choisir eux-mêmes quelle masculinité ils ont envie de vivre. Avoir de la compassion, ok. Mais consoler et du coup, encourager les comportements générés par la Boîte, pas question - tout simplement parce que cette Boîte fait du mal à tout le monde et permet aux hommes hétéros de maintenir leurs privilèges.
Pour comprendre ce à quoi renvoie la métaphore de la boîte, je laisse le lien qui se trouve dans la FAQ du forum:
http://www.sexactu.com/2011/05/16/la-boite-1-theorie/
Ces éléments de réflexion me semblent convenir à cette interrogation mais peut être que je n'ai pas vraiment compris ta question cleindo.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Différences de traitement
11.04.14 14:37
En fait des fois quand je vous lis (et je suis sérieuse, promis!) j'ai l'impression qu'on vit pas dans le même monde :s
(et du coup, ils prennent fatalement ce qu'on peut leur reprocher comme un truc super injuste, c'est logique)
Si je fais un //, c'est comme dire d'un carniste qu'il ne perdra rien en devenant végé. Lui, il ne le verra pas du tout comme ça, il verra juste qu'il ne pourra plus faire un truc qui lui semble aller de soi, donc une interdiction arbitraire, qui sera alors perçue comme un peu un caprice (et encore, là il est relativement simple de voir que son carnisme tue des êtres vivants.... c'est bcp plus difficile à lui faire comprendre s'il ne perçoit pas la souffrance réelle)
Je ne dis pas que ça n'existe pas hein, je dis que je ne cpnstate pas la même chose (mais je le redis, je parlais plutot des "pas mauvais bougres", pas des mononeurones dans l'esprit desquels tu ne feras pas rentrer gd chose de toutes manières, féminisme antiracisme écologie ou tout ce qui nécessite de se servir de sa tête...)
Et à l'inverse, j'ai vraiment réfléchi , dans mon entourage, dans les femmes que je vois dans la rue, dans les magasins, au sport, à la mairie, à ma banque, bref partout dans le quotidien, je vois des femmes pas maquillées (moi même je ne me maquille JAMAIS (j'ai un crayon khol qui doit avoir 5 ans au fond d'un tiroir...) des femmes pas "pomponnées" du tout, je me faisais la réflexion ce matin même, je suis passée voir ma banquière (responsable d'agence un peu grande) et comme je pensais à cette discussion, je l'ai regardé. Les cheveux attachés plaqués à l'arrache avec un élastique, pas de maquillage, un pantalon et des chaussures plates , bref, j'ai du mal à voir la question de survie de se maquiller et adopter tous les codes dits féminins. Je les vois dans les medias ça oui, mais "IRL" en quelque sorte, non. L'instit de maternelle de mes mômes pareil, et (ça fera plaisir à pierre ) pas épilée, bah... j'ai jamais vu qu'elle se faisait ne serait ce que prendre une remarque pour ça quoi... (là non plus je ne nie pas que ca existe, mais .... je ne le vis-vois pas au quotidien comme aussi contraignant obligatoire que ce que j'en lis ici)
En deux clics, je trouve ces avis (certes, c'est le net, mais je les ai entendues 1000 fois déja irl)
Je ne suis pas un modèle de vertu, au contraire, mais cependant sans être vraiment choquée par les tenues vestimentaires de mes contemporain(e)s, je m'interroge parfois.
Je ne vais pas me plaindre si je porte un chemisier transparent sans SG et que je me fasses draguer tous les 10 m, je l'ai cherché!
Je comprends très bien, aussi, que suivant la profession des tenues vestimentaires soient acceptées ou refusées.
*********************
" il y aura moins d'agressions de femmes en tenue provoquante, car celles là auront compris qu'il faut éviter de provoquer le désir sexuel immodéré chez l'homme. Les autres qui auront fait le choix de passer outre, en le sachant parfaitement, seront victimes de leur provocation!
***********************
Il y a quand même une part d'exhib dans le choix de ce qu'on porte sur les épaules ou les cuisses. Peu importe la longueur, la couleur, la matière, c'est toujours pour l'autre regarde, non ? Qui n'aime pas les compliments du bureau ou de son amoureux(se) sur ses vêtements du jour ? Alors pourquoi se plaindre ?
**************
(et j'ai lu le chapitre sur le fait que c'est de la haine de soi etc. C'est pas le sujet.
Le sujet c'est que si des femmes disent et pensent ça, Bon sang....(je désespère de (me faire) comprendre... Je n'essaie pas de dire que les hommes sont des pauvres victimes. j'essaie de dire que la différence de traitement dans le sexisme ordinaire, selon qu'il vient d'un homme ou d'une femme, est perçu/fait réagir d'une manière assez radicalement différente, et l'ampleur de la différence j'arrive pas à la justifier par la différence des lourdeurs de contraintes H/F.
C'est pê une question de région, ou une question d'âge, ou je sais pas de quoi, mais je vois très largement plus de sexistes qui s'ignorent, qui le font involontairement et qui, s'ils comprenaient, seraient désolés, que de gros machos. A vrai dire les gros machos sexistes, j'en entends parler, je les lis sur le net, mais j'en ai croisés que rarement. Ca explique sans doute que j'ai une vision différente, et je parle d'eux pour ma part, de cette masse silencieuse et pas "mauvaise" , juste ignorante et trop formatée. Et qui ne vont pas par exemple que les femmes sont bonnes à passer la serpillère, mais qui vont le voir comme une "juste répartition" (eux la vidange, elle la vaisselle, etc) et qui vont réellement penser faire plaisir (et qui feront surement plaisir à plein de femmes d'ailleurs, de fait) en complimentant sur le physique poliment "cette robe te va vraiment bien elle met tes jambes en valeur" et "ohhhh tu es très féminine ce soir ma chérie, magnifique", ce genre de trucs dits en pensés sans malice si je peux dire.Nurja a écrit:Le bon gros machisme bien visible, peut-être. Mais les réflexions (et les actions qui vont avec) (...) bref, tous ces comportements du quotidien me semblent très répandus.
(et du coup, ils prennent fatalement ce qu'on peut leur reprocher comme un truc super injuste, c'est logique)
Je ne parlais pas de ce qu'ils perdraient de MON point de vue, mais du leur, ou de ce qu'ils pensent qu'ils perdraient (leur "virilité" selon eux en gros).Aky a écrit:Je suis d'accord avec Youshe sur le fait que les hommes n'auraient rien à perdre à l'égalité et tout à gagner.
Je l'avais dis dans mon premier message mais ça a du passer inaperçu
Si je fais un //, c'est comme dire d'un carniste qu'il ne perdra rien en devenant végé. Lui, il ne le verra pas du tout comme ça, il verra juste qu'il ne pourra plus faire un truc qui lui semble aller de soi, donc une interdiction arbitraire, qui sera alors perçue comme un peu un caprice (et encore, là il est relativement simple de voir que son carnisme tue des êtres vivants.... c'est bcp plus difficile à lui faire comprendre s'il ne perçoit pas la souffrance réelle)
Moi aussi, mais ce n'est pas ainsi que le voit la majorité des gens (hommes comme femmes)Aky a écrit:Si on dit que les hommes ont à perdre, alors les femmes aussi ? (...)et pourtant, je suis loin de considérer que la disparition de ces "bénéfices", serait une perte.
Là entre autre j'ai l'impression de ne pas vivre dans le même monde.... Ben euhhh c'est pas systématique avec les amis, ni avec la famille, enfin les hommes que je connais qui peuvent tout à fait le dire sans souci (au pire des moqueries pas méchantes, comme celles que je peux prendre)Aky a écrit:
Parce qu'il est beaucoup plus difficile pour un homme d'être féministe (je crois).
Une femme féministe se fera insulter, rabaisser, humilier lorsqu'elle le dira à des misogynes mais elle pourra garder l'amour de sa famille et de ses amis ... un homme qui se dit féministe c'est un lâche, un traître (il trahit les hommes), il est rejeté même par celleux censé-e-s l'aimer.
Je ne sais pas si c'est systématique le rejet de la famille, j'en ai connu, mais franchement, c'est sûrement minoritaire (j'espère No ), par contre le rejet par les amis, je pense que c'est systématique.
Je ne dis pas que ça n'existe pas hein, je dis que je ne cpnstate pas la même chose (mais je le redis, je parlais plutot des "pas mauvais bougres", pas des mononeurones dans l'esprit desquels tu ne feras pas rentrer gd chose de toutes manières, féminisme antiracisme écologie ou tout ce qui nécessite de se servir de sa tête...)
C'est pê là le souci, que je parle d'un 3° type que moi dans ma vision de mon "monde" je vois majoritairement, des bons bougres (et bougresses) trop formatés qui ont bien du mal à comprendre le pb.Aky a écrit:
Je crois qu'il y a une grande part de féministe cachés chez les hommes ... qui sont de deux types
Je suis pas tout à fait d'accord. La douceur n'est pas mal vue, la patience non plus, la capacité à faire plusieurs choses à la fois, tout ça c'est vu comme féminin, et c'est pas mauvais. Ca ne l'est que si on part du principe que féminin = mauvais, mais j'ai là l'impression de tourner en rond .Aky a écrit:
c'est que ce sont des injonctions que la société a associée à la force, à quelque chose de bien. Les injonctions comportementales des femmes sont liées à tout ce qui est mauvais, et sont donc beaucoup plus difficiles à porter.
Mais là encore, c'est pê parce que nous on le voit comme ça? On n'a pas à se raser la figure tous les jours, on n'a pas à mettre des cravates, et on peut mettre des pantalons si on veut ou des jupes ou des shorts, des chaussures fermées OU ouvertes (pas eux), on peut avoir les cheveux courts ou longs, on peut changer de couleur de cheveux, on peut mettre des trucs à fleurs, des débardeurs. Autant de trucs qu'on trouve de notre coté surement anecdotique, mais pê parce qu'on les vit pas justement (j' haïrais de mettre des chaussettes et chaussures fermées en été!!!!)Aky a écrit:ils ont beaucoup moins d'injonctions ... ils doivent être virils, avec tous les avantages qu'implique la virilité telle qu'elle est vue par notre société (pas d'épilation, cheveux courts ou rasés dont il n'y a pas besoin de s'occuper, pas de maquillage, vêtements décontractés mis à part en entreprise etc. La vision de la féminité, en plus d'être très contraignante en temps est un véritable gouffre financier ...)
Et à l'inverse, j'ai vraiment réfléchi , dans mon entourage, dans les femmes que je vois dans la rue, dans les magasins, au sport, à la mairie, à ma banque, bref partout dans le quotidien, je vois des femmes pas maquillées (moi même je ne me maquille JAMAIS (j'ai un crayon khol qui doit avoir 5 ans au fond d'un tiroir...) des femmes pas "pomponnées" du tout, je me faisais la réflexion ce matin même, je suis passée voir ma banquière (responsable d'agence un peu grande) et comme je pensais à cette discussion, je l'ai regardé. Les cheveux attachés plaqués à l'arrache avec un élastique, pas de maquillage, un pantalon et des chaussures plates , bref, j'ai du mal à voir la question de survie de se maquiller et adopter tous les codes dits féminins. Je les vois dans les medias ça oui, mais "IRL" en quelque sorte, non. L'instit de maternelle de mes mômes pareil, et (ça fera plaisir à pierre ) pas épilée, bah... j'ai jamais vu qu'elle se faisait ne serait ce que prendre une remarque pour ça quoi... (là non plus je ne nie pas que ca existe, mais .... je ne le vis-vois pas au quotidien comme aussi contraignant obligatoire que ce que j'en lis ici)
Et un homme au foyer, c'est considéré comment? 1000 fois plus mal, et c'est ce que je souhaitais souligner. Un mec chômeur, pareil, un type sans plan de carière comme un gros looser etc etc... J'ai l'impression que leurs contraintes sont (pê, pas sure) moins nombreuses, ou plus "valorisantes (à nos yeux à nous) mais qu'en sortir, c'est vachement plus périlleux compliqué mal vu.Aky a écrit:Une femme au foyer sera assez mal considérée par la majorité des gens (= "elles font rien de la journée", souvent entendu ...) alors qu'un PDG, même si le rôle est lourd, sera associé à du positif,
Euhhhhh atta atta, j'essaie pas de convaincre que c'est eux les pov malheureux hein, et j'ai pas besoin d'être convaincue des bienfaits d'une société antisexiste aboutie, promis. C'était pas ça ma question, c'était la différence de perception entre un homme basiquement et pas méchamment sexiste, et une femme basiquement et pas méchamment sexiste.Aky a écrit:Au final, la liberté de choix sans contrainte et sans peur sera applicable : chaque personne pourra décider de sa voie selon ses envies/centres d'intérêt, indépendamment de son sexe. C'est donc tout bénéf' pour les hommes.
euhhhh j'ai pas fait d'études statistiques là dessus dans les gens que je croise, que je lis, que j'entends. Plein. Genre pas exceptionnellement quoi.Aky a écrit:Pleins, mais quel % ?
En deux clics, je trouve ces avis (certes, c'est le net, mais je les ai entendues 1000 fois déja irl)
Je ne suis pas un modèle de vertu, au contraire, mais cependant sans être vraiment choquée par les tenues vestimentaires de mes contemporain(e)s, je m'interroge parfois.
Je ne vais pas me plaindre si je porte un chemisier transparent sans SG et que je me fasses draguer tous les 10 m, je l'ai cherché!
Je comprends très bien, aussi, que suivant la profession des tenues vestimentaires soient acceptées ou refusées.
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" il y aura moins d'agressions de femmes en tenue provoquante, car celles là auront compris qu'il faut éviter de provoquer le désir sexuel immodéré chez l'homme. Les autres qui auront fait le choix de passer outre, en le sachant parfaitement, seront victimes de leur provocation!
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Il y a quand même une part d'exhib dans le choix de ce qu'on porte sur les épaules ou les cuisses. Peu importe la longueur, la couleur, la matière, c'est toujours pour l'autre regarde, non ? Qui n'aime pas les compliments du bureau ou de son amoureux(se) sur ses vêtements du jour ? Alors pourquoi se plaindre ?
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(et j'ai lu le chapitre sur le fait que c'est de la haine de soi etc. C'est pas le sujet.
Le sujet c'est que si des femmes disent et pensent ça, Bon sang....(je désespère de (me faire) comprendre... Je n'essaie pas de dire que les hommes sont des pauvres victimes. j'essaie de dire que la différence de traitement dans le sexisme ordinaire, selon qu'il vient d'un homme ou d'une femme, est perçu/fait réagir d'une manière assez radicalement différente, et l'ampleur de la différence j'arrive pas à la justifier par la différence des lourdeurs de contraintes H/F.
je comprends pas comment on peut avoir des contraintes non choisies et ne pas en être oppressé. Et si je comprends l'enchainement suivant = "dans le sens où elles ne font pas d'eux des victimes", c'est pas ce que j'essaie de comprendre (mais là j'arrive à ne même plus comprendre mes questions ^^)J'ai essayé de l'expliquer plus haut, mais pour moi, les hommes ont de réelles injonctions, mais ne sont pas oppressés par ces injonctions justement, dans le sens où elles ne font pas d'eux des victimes,
j'en suis pas certaine. Je pense que tu vois des choses, mais que tu n'arrives pas forcément à les voir comme des désavantages (tout comme tu ne vois pas de réels désavantage à être homme)Ca c'est impossible. Lorsque tu es oppresseur-e, tu vois forcément les désavantages des opprimé-e-s, mais soit :
Non non non et non. Je n'ai pas de compassion pour eux. J'essaie de réfléchir à pkoi je devrais en avoir pour une femme sexiste (en gros, mais je fatigue là ^^)Certains disent qu'il faut avoir de la compassion et y aller mollo avec ces hommes, parce que leur vie n'est finalement pas si facile à cause des insécurités.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Différences de traitement
11.04.14 14:42
Je suis assez d'accord avec toi Cleindo, pour ce que j'en vois, les gens sont majoritairement "bien formatés".
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
11.04.14 14:58
Je suis OK sur le fait que la plupart ne sont pas conscients du fait que leurs comportements sont problématiques. Mais quand j'essaie d'en discuter avec eux, en fait, ils préfèrent ne pas savoir (ou me dire "tu dis ça, mais la plupart des femmes ne pensent pas comme toi")cleindo a écrit:En fait des fois quand je vous lis (et je suis sérieuse, promis!) j'ai l'impression qu'on vit pas dans le même monde :sC'est pê une question de région, ou une question d'âge, ou je sais pas de quoi, mais je vois très largement plus de sexistes qui s'ignorent, qui le font involontairement et qui, s'ils comprenaient, seraient désolés, que de gros machos. A vrai dire les gros machos sexistes, j'en entends parler, je les lis sur le net, mais j'en ai croisés que rarement.Nurja a écrit:Le bon gros machisme bien visible, peut-être. Mais les réflexions (et les actions qui vont avec) (...) bref, tous ces comportements du quotidien me semblent très répandus.
Bref, je ne les trouve pas "mauvais", mais je pense que l'ignorance les arrange bien (tout comme l'ignorance arrange ceux qui veulent manger des produits animaux ou qui veulent acheter des vêtements pas chers ou qui veulent continuer de prendre l'avion ou ...)
Je n'ai pas l'impression de moins faire remarquer leur sexisme aux femmes qu'aux hommes. Pour moi, ce qui pose problème, c'est le sexisme, pas ce qu'on a entre les jambes.cleindo a écrit:j'essaie de dire que la différence de traitement dans le sexisme ordinaire, selon qu'il vient d'un homme ou d'une femme, est perçu/fait réagir d'une manière assez radicalement différente, et l'ampleur de la différence j'arrive pas à la justifier par la différence des lourdeurs de contraintes H/F.
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
11.04.14 15:12
Si on part dans l'ignorance qui arrange bien, cela concerne aussi les femmes. Ensuite être savant (dans le sens de savoir et de ne plus être ignorant, ou disons moins) n'inclut pas d'office un changement définitif. Pour l'exemple des vêtements pas chers, ça fait des années que j'en achète (même si j'en achète rarement et que si c'est vraiment nécessaire) et je sais pertinemment qu'ils sont fabriqués par des personnes exploitées et que les matières premières sont polluantes et cruelles (par exemples, ma paire de sandales d'été, ma paire de basket multi-saison et ma paire de rangers, sont en cuir ou en contiennent, mais il m'est hors de question de m'en séparer, parce que se déplacer pieds est d'une part hyper mal vu, d'autre part dangereux en dehors de chez moi).
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Re: Différences de traitement
11.04.14 15:19
(@youshe et Aki : Concernant les "5%" c'est un chiffre totalement inventé par moi
Je pense que parmi les hommes en France, 5% d'entre eux grand maximum sont féministes, mais c'est une estimation perso hein, ça n'a aucune valeur )
Je pense que parmi les hommes en France, 5% d'entre eux grand maximum sont féministes, mais c'est une estimation perso hein, ça n'a aucune valeur )
- InvitéInvité
Re: Différences de traitement
11.04.14 15:22
Wasn't me. C'était Aky ^^Omniia a écrit:(@youshe et Drärk : Concernant les "5%" c'est un chiffre totalement inventé par moi
Je pense que parmi les hommes en France, 5% d'entre eux grand maximum sont féministes, mais c'est une estimation perso hein, ça n'a aucune valeur )
- 1977Ancien⋅ne
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Re: Différences de traitement
11.04.14 15:28
Je ne comprends pas en quoi montrer de la compassion pour les opprimées, agentes conscientes et/ou inconscientes du système oppresseur serait un problème. J'aimerais bien que tu m'éclaircisses
J'en pâtis de ce système, je me sens concernée par la condition féminine de mes consœurs, même les plus sexistes. Elles n'en restent pas moins les victimes directe de la domination masculine.
Même si elle ne ressentent pas la contrainte.
Dans ce cas, je n'ai pas non plus le droit à la compassion en tant que victime d'un système injuste puisque je suis encore malgré moi vecteur des inégalités.
J'en pâtis de ce système, je me sens concernée par la condition féminine de mes consœurs, même les plus sexistes. Elles n'en restent pas moins les victimes directe de la domination masculine.
Même si elle ne ressentent pas la contrainte.
Dans ce cas, je n'ai pas non plus le droit à la compassion en tant que victime d'un système injuste puisque je suis encore malgré moi vecteur des inégalités.
- RavelleBleu⋅e
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Date d'inscription : 13/03/2014
Re: Différences de traitement
11.04.14 15:33
Je pense que tu es considérablement optimiste avec 5%
Perso j'aurais plutôt tendance à compter 5% de femmes féministes et une proportion infinitésimale d'hommes féministes ou pro-féministes.
Perso j'aurais plutôt tendance à compter 5% de femmes féministes et une proportion infinitésimale d'hommes féministes ou pro-féministes.
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Re: Différences de traitement
11.04.14 15:41
@Drärk : Désolée, j'ai édité
@Ravelle : Extrémiste !
Non sérieusement je pense aussi que mon estimation est très très optimiste, hélas... Mais j'ai pas trop osé mettre "grand maximum 1%", j'sais pas trop pourquoi ^^
@Ravelle : Extrémiste !
Non sérieusement je pense aussi que mon estimation est très très optimiste, hélas... Mais j'ai pas trop osé mettre "grand maximum 1%", j'sais pas trop pourquoi ^^
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