[Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
+6
Lila78
Jezebel
GloriAnar
Ofelia H
LenaLou
Usagi
10 participants
Page 2 sur 2 • 1, 2
- InvitéInvité
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
13.04.14 19:45
PIV = penis in vagina
- InvitéInvité
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
13.04.14 21:54
Pour le PIV, un sujet spécifique m'intéresserait beaucoup
J'avoue que je n'avais jamais réfléchi à cette pratique et que je ne l'avais jamais envisagée patriarcale avant de venir sur ce forum.
Sachant qu'il s'agit du seul moyen naturel de se reproduire et ainsi perpétuer l'espèce, peut-on réellement la qualifier de patriarcale ? C'est un vrai questionnement hein, pas une provocation
Pour le reste du sujet, mon avis est qu'il est évidemment impossible de faire un choix libre.
Aussi bien dans le conformisme que dans l'anti-conformisme.
D'où une question que je me pose pas mal : faut-il faire de l'anti-conformisme malgré nos goûts ? Je crois que oui. Bien sûr si cet anti-conformisme nous rend malheureux/se, il ne faut pas le faire tout le temps, mais je crois que décider de ne pas se conformer est une étape essentielle pour questionner celleux qui ne se sont jamais questionné-e-s d'elleux même.
Pour des petites choses sans grand impact dans votre propre vie, mais qui attireront l'attention des gens et les forceront à s'interroger sur les normes imposées par la société (ex : ne pas s'épiler pour une femme ou se maquiller pour un homme. Ça peut être juste fait le temps d'un week-end, ou d'une journée, le temps de montrer à notre entourage/aux personnes dans la rue, qu'il peut y avoir d'autres modèles). Qu'en pensez-vous ?
Je pense aussi que nous sommes bien trop profondément conditionné-e-s pour déconstruire totalement certaines choses qui sont en nous depuis tellement longtemps et que nous n'arrivons pas à changer malgré la prise de conscience. Que nous ne pouvons pas changer, même en essayant.
Je pense au manque de confiance et à la culpabilité. Défauts féminins dans notre société qui demande aux filles de s'effacer dès leur plus jeune âge et les culpabilise sans cesse.
Je manque cruellement de confiance en moi, et je culpabilise toute la journée, pour un oui ou pour un non.
J'essaie de changer depuis des années, depuis que j'ai conscience que si la société n'était pas patriarcale je n'aurais pas forcément ces défauts ... mais il n'y a rien à faire.
Ce genre de traits de caractères qui font partie intégrante de notre personne, on a beau les questionner, il est presque impossible de s'en débarrasser.
Et c'est là qu'on se rend compte que la personnalité, est finalement elle-même conditionnée par le patriarcat : la majorité de nos centres d'intérêts (tous ?) viennent d'un conformisme ou d'un anti-conformisme je crois.
Finalement, sommes nous tou-te-s "sans personnalité" ? Une fille qui s'efface, qui est timide ... n'est-ce pas le patriarcat ? Et une "grande gueule", n'est-ce pas un système de défense qui a été mis en place contre l'oppression ?
Je crois que personne n'est vraiment libre.
J'avoue que je n'avais jamais réfléchi à cette pratique et que je ne l'avais jamais envisagée patriarcale avant de venir sur ce forum.
Sachant qu'il s'agit du seul moyen naturel de se reproduire et ainsi perpétuer l'espèce, peut-on réellement la qualifier de patriarcale ? C'est un vrai questionnement hein, pas une provocation
Pour le reste du sujet, mon avis est qu'il est évidemment impossible de faire un choix libre.
Aussi bien dans le conformisme que dans l'anti-conformisme.
D'où une question que je me pose pas mal : faut-il faire de l'anti-conformisme malgré nos goûts ? Je crois que oui. Bien sûr si cet anti-conformisme nous rend malheureux/se, il ne faut pas le faire tout le temps, mais je crois que décider de ne pas se conformer est une étape essentielle pour questionner celleux qui ne se sont jamais questionné-e-s d'elleux même.
Pour des petites choses sans grand impact dans votre propre vie, mais qui attireront l'attention des gens et les forceront à s'interroger sur les normes imposées par la société (ex : ne pas s'épiler pour une femme ou se maquiller pour un homme. Ça peut être juste fait le temps d'un week-end, ou d'une journée, le temps de montrer à notre entourage/aux personnes dans la rue, qu'il peut y avoir d'autres modèles). Qu'en pensez-vous ?
Je pense aussi que nous sommes bien trop profondément conditionné-e-s pour déconstruire totalement certaines choses qui sont en nous depuis tellement longtemps et que nous n'arrivons pas à changer malgré la prise de conscience. Que nous ne pouvons pas changer, même en essayant.
Je pense au manque de confiance et à la culpabilité. Défauts féminins dans notre société qui demande aux filles de s'effacer dès leur plus jeune âge et les culpabilise sans cesse.
Je manque cruellement de confiance en moi, et je culpabilise toute la journée, pour un oui ou pour un non.
J'essaie de changer depuis des années, depuis que j'ai conscience que si la société n'était pas patriarcale je n'aurais pas forcément ces défauts ... mais il n'y a rien à faire.
Ce genre de traits de caractères qui font partie intégrante de notre personne, on a beau les questionner, il est presque impossible de s'en débarrasser.
Et c'est là qu'on se rend compte que la personnalité, est finalement elle-même conditionnée par le patriarcat : la majorité de nos centres d'intérêts (tous ?) viennent d'un conformisme ou d'un anti-conformisme je crois.
- spoiler expérience perso:
Finalement, sommes nous tou-te-s "sans personnalité" ? Une fille qui s'efface, qui est timide ... n'est-ce pas le patriarcat ? Et une "grande gueule", n'est-ce pas un système de défense qui a été mis en place contre l'oppression ?
Je crois que personne n'est vraiment libre.
- InvitéInvité
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
13.04.14 22:13
Je sais que je vais chipoter, mais techniquement on peut provoquer une grossesse sans PIV, il suffit que le sperme entre en contact avec les muqueuses et paf (ça fait des Chocapics).
- InvitéInvité
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
13.04.14 22:15
Drärk a écrit:Je sais que je vais chipoter, mais techniquement on peut provoquer une grossesse sans PIV, il suffit que le sperme entre en contact avec les muqueuses et paf (ça fait des Chocapics).
Oui, techniquement, mais c'est une technique qui ne fonctionne pas forcément (le PIV aussi tu vas me dire, mais je crois que tu as compris mon questionnement de base ^^)
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
13.04.14 22:29
(Topic sur le PIV ouvert : https://feminisme.1fr1.net/t2557-debat-theorique-le-piv-en-question-piv-penis-in-vagina#78343 )
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
13.04.14 22:53
Je partage qqch qui me paraît intéressant dans le débat en cours, même si ce n'est pas directement lié au patriarcat. C'est l'extrait d'un mémoire de psychologie sociale.
Il va sans dire que cette explication cadre parfaitement avec la norme du glabre touchant les femmes.
L'internalisation (ou intériorisation) de la norme : « Le processus d'intériorisation des normes sociales représente une variété particulière du processus de socialisation qui implique qu'une exigence sociale d'abord externe à la personne devienne progressivement interne à la personne. Selon la typologie de Kelman (1958), l'intériorisation signifie que la personne exhibe le comportement ou le jugement désirable parce qu'elle a intégré les normes sociales à son propre système de valeurs. »
En conduisant l'individu à s'attribuer l'acte, le processus d'internalisation peut donc avoir pour effet de masquer le caractère normatif des évènements, ceux-ci apparaissant comme le pur produit des caractéristiques personnelles de l'individu. ce sont les évènements impliqués par les normes de jugement (opinions, croyances…) qui donnent lieu à l'internalisation la plus grande.
A un niveau interpersonnel, les gens se sentent obligés de se comporter conformément à la norme du fait qu'un certain nombre de conséquences négatives peuvent résulter de la non-conformité. A un niveau personnel, les gens se conforment car ils acceptent la légitimité de la norme établie et reconnaissent l'importance de la soutenir; également car ils se sentent personnellement obligés de tendre vers leurs propres idéaux ».
Lorsqu'une norme est internalisée par un individu elle devient partie intégrante de son système de valeur. Le fait de suivre la norme apporte alors une satisfaction personnelle, la norme n'est plus perçue comme une pression extérieure.
Il va sans dire que cette explication cadre parfaitement avec la norme du glabre touchant les femmes.
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
14.04.14 0:42
Ahn, merci, je savais pas du tout que ça se disait comme çaGrussie a écrit:PIV = penis in vagina
- InvitéInvité
Re: [Débat théorique] Le libre choix en patriarcat ?
14.04.14 12:56
Oui. Mais reconnaitre qu'on n'est pas cohérent à 100% compte. Notammment pour le savoir (pour soi-même).LenaLou a écrit:Mais toutES le monde a des contradictions,non?
Euh non, l'intromission du pénis n'est pas nécessaire à la reproduction. Je ne sais plus dans quelle tribu d'Afrique (j'ai en tête que c'est un groupe du Rwanda, mais je ne suis plus sûre), la "façon normale" d'avoir des relations sexuelles est pour un homme de "frapper" le clitoris de la femme avec son pénis. Quand il y a éjaculation, les psermatozoïdes peuvent tout à fait faire le chemin (même s'il est un peu plus long que s'il y avait eu pénétration).Pour le PIV, un sujet spécifique m'intéresserait beaucoup Smile
J'avoue que je n'avais jamais réfléchi à cette pratique et que je ne l'avais jamais envisagée patriarcale avant de venir sur ce forum.
Sachant qu'il s'agit du seul moyen naturel de se reproduire et ainsi perpétuer l'espèce, peut-on réellement la qualifier de patriarcale ?
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum