Les hommes ont-ils plus de désir sexuel que les femmes ?
+7
Administratrice
Iridacea
Zuul
SuperBulle
RoRo
michekhen
charybde_et_scylla
11 participants
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- RoRo—
- Messages : 176
Date d'inscription : 12/02/2015
Loin de moi de montrer de l’arrogance envers toi ou n'importe qui d'autre(pardon si c'est l'impression que mon post à donné)
Je disais ça car chez nous la PIV n'est pas absolu. Je prends mon pieds quand elle prend le siens pour ainsi dire.
D'un point de vue mechanique c'est surement possible d'éjaculer plusieurs fois. Mais après le premier orgasme, j'ai plus envie et même madame n'a pas envie après.
(je sais pas si je peux dire ça ici) J'aime beaucoup pratiquer le cunilingus et madame à l'air d'apprécier de les recevoir. J'ai assez confiance en madame pour la croire sur parole(je ne me vante pas) mais après un orgasme par cunilingus, elle est trop sensible pour en refaire un tout de suite. 2-3 heures après oui mais pas tout de suite. Je parle de ce qui se passe chez moi et tant mieux pour ceux qui peuvent enchaîner les orgasmes à volontés.
Après, éjaculer à foisont sans orgasme, je ne vois pas bien l’intérêt
Je disais ça car chez nous la PIV n'est pas absolu. Je prends mon pieds quand elle prend le siens pour ainsi dire.
D'un point de vue mechanique c'est surement possible d'éjaculer plusieurs fois. Mais après le premier orgasme, j'ai plus envie et même madame n'a pas envie après.
(je sais pas si je peux dire ça ici) J'aime beaucoup pratiquer le cunilingus et madame à l'air d'apprécier de les recevoir. J'ai assez confiance en madame pour la croire sur parole(je ne me vante pas) mais après un orgasme par cunilingus, elle est trop sensible pour en refaire un tout de suite. 2-3 heures après oui mais pas tout de suite. Je parle de ce qui se passe chez moi et tant mieux pour ceux qui peuvent enchaîner les orgasmes à volontés.
Après, éjaculer à foisont sans orgasme, je ne vois pas bien l’intérêt
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Ça n'a rien à voir.Jean-Mi a écrit:
Pourtant, une étude a montré que des strip-teaseuses avaient plus de pourboire pendant leur ovulation :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1090513807000694
Aucun des deux n'est une chienne.Jean-Mi a écrit:
tu n'as certainement pas eu les moyens de vérifier à quel moment était en oestrus Booker ou Lucky (laquelle est une chienne?)
(Quant à savoir quand une chienne est en période de chaleurs, c'est pas très compliqué, en fait).
Globalement, la plupart des animaux pour lesquel-le-s on va te dire "ils et elles se reproduisent qu'en période d'oestrus" ont des pratiques sexuelles non reproductives en dehors de ces périodes. C'est en tout cas valable pour tou-te-s les mammifères et la plupart des oiseaux.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Je vais me concentrer sur ta réponse à mon message, @Jean-Mi, car elle me semble concentrer le coeur du problème. Pour le reste, on t'a déjà largement répondu.
C'est très mal comprendre le but des sciences de faire ce que tu fais : la biologie nous permet de comprendre comment nous sommes constitué·e·s, mais ne nous donne pas d'indication sur ce que nous devons être. Les sciences sont explicatives, pas prescriptrices morales.
@RoRo : franchement, j'ai eu une réaction semblable à @erulelya en lisant ton message. De plus, venir dire que toi tu es un gentil compagnon pas égoïste pendant les relations sexuelles, c'est un peu déplacé et peut paraître être une demande d'admiration.
Surtout, ce qui me pose problème, c'est que dans un débat général, tu viens parler de ton cas particulier –sans doute en toute bonne foi, ce n'est pas le problème. Honnêtement, que vos pratiques sexuelles conviennent tant à ta compagne qu'à toi, j'en suis tout à fait ravie. Mais en quoi cela constitue un argument pour quoi que ce soit dans les capacités biologiques d'avoir un orgasme selon les organes génitaux ? Chaque personne réagit de façon différente à certains stimuli ; et après ?
Justement, mon point de vue de féministe est que ce n'est pas le cas, puisque la civilisation dans laquelle je vis n'a rien à voir avec celle des premiers humains. Connaître le passé permet de remettre en question des idées reçues ; cela ne permet en aucun cas de définir un projet de société.Jean-Mi a écrit:Iridacea a écrit:Le principal problème que je vois dans ton raisonnement, @Jean-Mi, c'est qu'il pose comme prémisse que les comportements des singes apparentés aux humains, ou encore les structures sociales du début de l'humanité, permettent d'expliquer des structures sociales actuelles.
Je pense que c'est sans intérêt, essentiellement parce que cela suppose qu'il y a des comportements naturels qui ont été pervertis par quelque chose (la civilisation ?), visibles dans la nature, et qui seraient portés par nos cousins les singes ou nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs. Or, je ne suis pas une bonobo, ni une femme vivant dans un groupe nomade il y a 10000 ans. En somme, me prendre le chou sur les structures des premiers peuples humains est intéressant du point de vue de la connaissance pure, mais sans intérêt du point de vue de la lutte féministe.
En somme, la question n'est pas correctement posée. Ce n'est pas tant l'instauration du patriarcat qui importe, mais bien comment il se maintient et comment le faire tomber.
Ca me semble être un point très important que de connaître les relations qu'entretenaient les mâles et femelles dans notre espèce, pour la lutte féministe.
Non. Mon corps et mon cerveau vont effectivement réagir de la même façon que cette femme du passé à des stimuli semblables, mais en aucun cas je ne suis faite pour quoi que ce soit. Ce genre de phrase me semble essentialiste : il y aurait une essence humaine définie il y a x milliers d'années qui nous définit en tant qu'individu.Jean-Mi a écrit:Notre espèce existe depuis 200 00 ans, les proto-civilisations depuis 10 000 ans : cela veut dire que les humains modernes, qui vivent d'agriculture et de technologie, ça ne constitue que 5%, grand maximum, de l'histoire de l'humanité. Tu n'es pas cette femme qui vivait dans un groupe nomade il y a 10000 ans, mais il n'empêche que tu es génétiquement identique à elle et que tu es biologiquement "faite" pour vivre comme elle !
C'est très mal comprendre le but des sciences de faire ce que tu fais : la biologie nous permet de comprendre comment nous sommes constitué·e·s, mais ne nous donne pas d'indication sur ce que nous devons être. Les sciences sont explicatives, pas prescriptrices morales.
@RoRo : franchement, j'ai eu une réaction semblable à @erulelya en lisant ton message. De plus, venir dire que toi tu es un gentil compagnon pas égoïste pendant les relations sexuelles, c'est un peu déplacé et peut paraître être une demande d'admiration.
Surtout, ce qui me pose problème, c'est que dans un débat général, tu viens parler de ton cas particulier –sans doute en toute bonne foi, ce n'est pas le problème. Honnêtement, que vos pratiques sexuelles conviennent tant à ta compagne qu'à toi, j'en suis tout à fait ravie. Mais en quoi cela constitue un argument pour quoi que ce soit dans les capacités biologiques d'avoir un orgasme selon les organes génitaux ? Chaque personne réagit de façon différente à certains stimuli ; et après ?
- RoRo—
- Messages : 176
Date d'inscription : 12/02/2015
@Iridacea: Pourquoi c'est déplacé de dire que je suis quelqu'un de gentil et pas égoïste. J'ai dis un truc de mal? Je suis comme ça, j'ai pas honte.
Je parlais de la capacité à avoir des orgasmes à répétition. Que ce soit du phallocentrisme ou pas.
Bien sur chacun réagit à des stimuli différents, je dis pas le contraire.
Je parlais de la capacité à avoir des orgasmes à répétition. Que ce soit du phallocentrisme ou pas.
Bien sur chacun réagit à des stimuli différents, je dis pas le contraire.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
@RoRo, ce genre de commentaire sur ta façon d'aborder la sexualité en couple, ça s'apparente un peu à ce que certaines appellent une demande de cookie (je ne dis pas que c'est une démarche volontaire de ta part). C'est à dire qu'on peut comprendre tes messages comme : « regardez comme je suis gentil et féministe –sous entendu par rapport aux méchants phallocrates– félicitez-moi ». Encore une fois, ce n'est sans doute pas une démarche volontaire. Mais elle est très agaçante, parce que là où on parle de problèmes généraux, tes messages se centrent sur ton cas particulier et comment tu fais bien les choses. On évacue alors tout l'intérêt du problème, pour analyser un cas particulier qui ne démontre pas grand chose.
Et comme je suis une méchante féministe, je crains toujours que les hommes viennent monopoliser le débat en le centrant sur eux plutôt que sur les dynamiques sociales qui concernent les femmes. Tu remarqueras que cette histoire de sexualité phallocentrée ou non dévie complètement du fil initial pour se centrer sur l'attitude d'un seul homme qui se veut méritant. C'est bien ce qui me gêne.
Et comme je suis une méchante féministe, je crains toujours que les hommes viennent monopoliser le débat en le centrant sur eux plutôt que sur les dynamiques sociales qui concernent les femmes. Tu remarqueras que cette histoire de sexualité phallocentrée ou non dévie complètement du fil initial pour se centrer sur l'attitude d'un seul homme qui se veut méritant. C'est bien ce qui me gêne.
- SuperBulleBleu⋅e
- Messages : 96
Date d'inscription : 10/05/2016
Alors j'ai pas tout lu, mais je ne vois absolument pas le rapport avec le sujet, c'est culturel, c'est une question de méfiance.Sur internet, on trouve des vidéos d'expérience sociale : des femmes proposent, dans la rue, à des inconnus, des services sexuels à des hommes ; et réciproquement, des hommes s'offrent sexuellement à des inconnues.
[link : https://www.youtube.com/watch?v=v6MJnFfrMBw ]
Ce qu'on observe, c'est que lorsqu'un homme propose à une inconnue, il y a presque toujours un refus ; en revanche, quand c'est une femme qui propose à un inconnu, peu d'hommes refusent... Qui est étonné de ces résultats, de toute façon ?
J'aurais absolument pas confiance en un mec qui me propose ça, même si j'avais l'âge. D'ailleurs je pense pouvoir dire que même en étant un homme j'aurais pas voulu baiser avec la première inconnue qui m'aborde dans la rue, ça fait pervers ^^
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
Il faut voire aussi ce qui est proposé comme "sexualité" à ces femmes et ces hommes interrogé dans la rue. Je pense que si des femmes abordent des hommes dans la rue pour leur proposer de les pénétré sexuellement, il y aurais beaucoup moins d’enthousiasme chez ces messieurs.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Face aux types prêts à me payer pour que je leur fasse une pipe, j'ai parfois répliqué "et toi, tu me lèches la chatte pour 20 euros ?"
Jusqu'à aujourd'hui, y en a pas un seul qui a dit oui (en général la réaction ressemble fort à du dégoût).
(Ceci dit le jour où y en a un qui va me dire oui, je serai bien embêtée...)
Jusqu'à aujourd'hui, y en a pas un seul qui a dit oui (en général la réaction ressemble fort à du dégoût).
(Ceci dit le jour où y en a un qui va me dire oui, je serai bien embêtée...)
- Jean-MiBanni·e
- Messages : 22
Date d'inscription : 03/07/2016
Ben, si. Ca veut dire qu'il existe un oestrus à peine perceptible chez les femmes. D'ailleurs, les femmes en pleine ovulation ont meilleure mine et dégagent une odeur plus agréable.Ça n'a rien à voir.
Peut-être, je n'en sais trop rien.Globalement, la plupart des animaux pour lesquel-le-s on va te dire "ils et elles se reproduisent qu'en période d'oestrus" ont des pratiques sexuelles non reproductives en dehors de ces périodes. C'est en tout cas valable pour tou-te-s les mammifères et la plupart des oiseaux.
Je ne suis tout à fait d'accord avec toi.Connaître le passé permet de remettre en question des idées reçues ; cela ne permet en aucun cas de définir un projet de société.
Mais la théorie populaire admise est que les hommes sont "naturellement" supérieurs aux femmes (alors ce serait unique, parce dans aucune autre espèce un sexe est 'supérieur' à l'autre) ; que, pendant les temps préhistoriques, ils les traînaient par les cheveux et qu'elles servaient d'objets sexuels. Cette idée de la préhistoire est une légitimation du sexisme, c'est important de rétablir la vérité pour soutenir le féminisme.
- RoRo—
- Messages : 176
Date d'inscription : 12/02/2015
Iridacea a écrit:@RoRo, ce genre de commentaire sur ta façon d'aborder la sexualité en couple, ça s'apparente un peu à ce que certaines appellent une demande de cookie (je ne dis pas que c'est une démarche volontaire de ta part). C'est à dire qu'on peut comprendre tes messages comme : « regardez comme je suis gentil et féministe –sous entendu par rapport aux méchants phallocrates– félicitez-moi ». Encore une fois, ce n'est sans doute pas une démarche volontaire. Mais elle est très agaçante, parce que là où on parle de problèmes généraux, tes messages se centrent sur ton cas particulier et comment tu fais bien les choses. On évacue alors tout l'intérêt du problème, pour analyser un cas particulier qui ne démontre pas grand chose.
Et comme je suis une méchante féministe, je crains toujours que les hommes viennent monopoliser le débat en le centrant sur eux plutôt que sur les dynamiques sociales qui concernent les femmes. Tu remarqueras que cette histoire de sexualité phallocentrée ou non dévie complètement du fil initial pour se centrer sur l'attitude d'un seul homme qui se veut méritant. C'est bien ce qui me gêne.
Ok j'ai bien compris ta remarque. Autant pour moi. Je ferai plus attention à se que j'écris.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Le désir sexuel ressenti n'est pas corrélé avec l'oestrus chez les femelles humaines. Sinon, ces dernières n'auraient jamais envie de sexe en dehors des périodes fertiles. L'oestrus modifie peut-être la perception des femelles par ceux qui les désirent (c'est ce que tend à montrer l'étude sur les stripteaseuses), mais ça n'a effectivement rien à voir avec le désir de celles-ci.Jean-Mi a écrit:Ben, si. Ca veut dire qu'il existe un oestrus à peine perceptible chez les femmes. D'ailleurs, les femmes en pleine ovulation ont meilleure mine et dégagent une odeur plus agréable.Ça n'a rien à voir.
En quoi démonter une idée reçue permet de mettre en place un projet de société ? Si je te dis que les colibris sont les dinosaures les plus légers connus, ça doit justifier de mettre en place un nouveau projet de société ?Jean-Mi a écrit:Je ne suis tout à fait d'accord avec toi.Connaître le passé permet de remettre en question des idées reçues ; cela ne permet en aucun cas de définir un projet de société.
Mais la théorie populaire admise est que les hommes sont "naturellement" supérieurs aux femmes (alors ce serait unique, parce dans aucune autre espèce un sexe est 'supérieur' à l'autre) ; que, pendant les temps préhistoriques, ils les traînaient par les cheveux et qu'elles servaient d'objets sexuels. Cette idée de la préhistoire est une légitimation du sexisme, c'est important de rétablir la vérité pour soutenir le féminisme.
Dire que l'idée que l'idée populaire de la préhistoire est caduque, ça permet juste de saper les arguments qui se fondent sur « les choses sont ainsi depuis la préhistoire ». Ça ne contre pas les arguments sur la nature profonde des hommes et des femmes (qui utilisent parfois l'observation des animaux pour se justifier, comme quoi…), ou les arguments sur la complémentarité homme-femme, ou les arguments sur l'égalité-déjà-là donc si les choses sont inégalitaires, c'est que ça correspond à un équilibre naturel.
Bref, la préhistoire est très loin d'être le seul argument contre l'égalité homme-femme, et très loin d'être le seul contre le patriarcat. Et une fois de plus, démonter tous ces arguments, ce n'est pas ce qui fera tomber le patriarcat : tout simplement parce que les débunkages restent dans la sphère des connaissances, et n'agissent pas directement sur le réel. C'est l'action militante qui fera bouger les lignes du patriarcat, pas le cassage de mythes sur la biologie humaine (surtout s'il contient des erreurs factuelles).
Bref, je pense que ce que j'écris n'est pas compris : je parle de changer le système, tu me réponds démontage d'idées reçues.
- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
@Iridacea
Ma question va être :
1-HS
2-certainement naïve
3-pourtant totalement sincère
Pour changer le système, n'avons-nous pas besoin de militantes et donc de convaincre le plus de femmes possible ?
Et démonter les idées reçues ne serait-il pas un des moyens d'y arriver?
Bref, je pense que ce que j'écris n'est pas compris : je parle de changer le système, tu me réponds démontage d'idées reçues.
Ma question va être :
1-HS
2-certainement naïve
3-pourtant totalement sincère
Pour changer le système, n'avons-nous pas besoin de militantes et donc de convaincre le plus de femmes possible ?
Et démonter les idées reçues ne serait-il pas un des moyens d'y arriver?
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
@satsobek : certes. Cependant, ma réponse est consistante avec les prétentions de @Jean-Mi. Pour résumer, ce dernier nous dit au départ qu'étudier les structures sociales des bonobos et des premiers humains va nous permettre de démontrer l'origine du patriarcat. Lorsque je lui réponds que le passé n'a pas à déterminer le futur, il me répond que démonter les mythes sur les origines est un soutien au féminisme. Ma réponse a alors été que 1) ce soutien n'est que partiel, car les arguments antiféministes ne se fondent pas exclusivement sur la biologie ou la préhistoire ; 2) toujours sans intérêt pour développer un projet de société sans patriarcat.
Alors, démonter des mythes est-il intéressant pour convaincre de l'inanité de certains arguments ? Certes. Démontrer cette inanité permet-il de rallier des personnes au féminisme ? Sans doute. Est-ce que c'est primordial pour la lutte féministe, comme le semble dire @Jean-Mi ? Non, car depuis une perspective matérialiste, l'étude –spéculative– du passé ne nous explique pas pourquoi les structures sociales se maintiennent aujourd'hui.
En gros, nous ne parlons pas de la même chose : rallier des personnes au féminisme, ce n'est pas établir ce que doit être la société de demain. Ce sont des choses qui se situent à des niveaux différents.
J'en profite pour rajouter que les hommes n'ont pas à expliquer aux femmes féministes quelles doivent être leurs priorités. Nous sommes capables de réfléchir sans qu'un homme vienne nous expliquer comment articuler nos luttes.
Alors, démonter des mythes est-il intéressant pour convaincre de l'inanité de certains arguments ? Certes. Démontrer cette inanité permet-il de rallier des personnes au féminisme ? Sans doute. Est-ce que c'est primordial pour la lutte féministe, comme le semble dire @Jean-Mi ? Non, car depuis une perspective matérialiste, l'étude –spéculative– du passé ne nous explique pas pourquoi les structures sociales se maintiennent aujourd'hui.
En gros, nous ne parlons pas de la même chose : rallier des personnes au féminisme, ce n'est pas établir ce que doit être la société de demain. Ce sont des choses qui se situent à des niveaux différents.
J'en profite pour rajouter que les hommes n'ont pas à expliquer aux femmes féministes quelles doivent être leurs priorités. Nous sommes capables de réfléchir sans qu'un homme vienne nous expliquer comment articuler nos luttes.
- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
@Iridacea Je plussoie ton premier comme ton dernier paragraphe, et je comprends du coup mieux la phrase que je citais dans ce contexte.
Pour ce que tu dis entre les deux, en fait ça mériterait deux discussions différentes, -comment rallier des personnes au féminisme d'une part, et quel projet de société alternatif au patriarcat pourrions nous imaginer, d'autre part.
Parce que *pourquoi le système se maintient* on le sait il me semble...la question pourrait être : pourquoi les femmes le laissent-il se maintenir?
Mais bon, là je suis HS de chez HS, merci pour ta réponse en tout cas
Pour ce que tu dis entre les deux, en fait ça mériterait deux discussions différentes, -comment rallier des personnes au féminisme d'une part, et quel projet de société alternatif au patriarcat pourrions nous imaginer, d'autre part.
Parce que *pourquoi le système se maintient* on le sait il me semble...la question pourrait être : pourquoi les femmes le laissent-il se maintenir?
Mais bon, là je suis HS de chez HS, merci pour ta réponse en tout cas
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
N'hésite pas à ouvrir des fils de discussion sur ces sujets, si tu ne trouvais pas de fil déjà existant !satsobek a écrit:Pour ce que tu dis entre les deux, en fait ça mériterait deux discussions différentes, -comment rallier des personnes au féminisme d'une part, et quel projet de société alternatif au patriarcat pourrions nous imaginer, d'autre part.
J'ai ouvert un fil pour tenter de répondre à cette question ici.satsobek a écrit:Parce que *pourquoi le système se maintient* on le sait il me semble...la question pourrait être : pourquoi les femmes le laissent-il se maintenir?
- Jean-MiBanni·e
- Messages : 22
Date d'inscription : 03/07/2016
Nous sommes avant tout des animaux... Tout ton être physique est le fruit de millions d'années d'évolution, adapté à des environnements naturels. Ce n'est pas quelques milliers d'années de sédentarisation qui vont changer quoique ce soit.Non. Mon corps et mon cerveau vont effectivement réagir de la même façon que cette femme du passé à des stimuli semblables, mais en aucun cas je ne suis faite pour quoi que ce soit. Ce genre de phrase me semble essentialiste : il y aurait une essence humaine définie il y a x milliers d'années qui nous définit en tant qu'individu.
Alors, il me semble bien correct de dire que tu es faite pour avoir le même mode de vie que cette femme nomade... Un chien n'a pas à se comporter comme un chat, et réciproquement.
Je ne dis pas que la biologie nous donne des indications sur ce que nous devons être, je ne base pas mes jugements là-dessus. Je ne veux pas prescrire un mode de vie pour les gens modernes, parce que les gens préhistoriques vivaient de telle manière.C'est très mal comprendre le but des sciences de faire ce que tu fais : la biologie nous permet de comprendre comment nous sommes constitué·e·s, mais ne nous donne pas d'indication sur ce que nous devons être. Les sciences sont explicatives, pas prescriptrices morales.
Ce que je veux dire, c'est que, même si tu décides d'adopter un régime végétarien, ne crois pas que l'odeur de la viande ne sera pas bonne...
Oui, peut-être que psychologiquement, une femme n'est pas plus attirée ou moins attirée par le sexe, qu'elle soit en ovulation ou non.Le désir sexuel ressenti n'est pas corrélé avec l'oestrus chez les femelles humaines. Sinon, ces dernières n'auraient jamais envie de sexe en dehors des périodes fertiles. L'oestrus modifie peut-être la perception des femelles par ceux qui les désirent (c'est ce que tend à montrer l'étude sur les stripteaseuses), mais ça n'a effectivement rien à voir avec le désir de celles-ci.
N'empêche, si l'ovulation entraîne des légères modifications corporelles, il est réaliste de penser que, inconsciemment, cela s'accompagne aussi de modifications comportementales.
Effectivement, étudier les colibris ne nous aidera pas à établir un projet de société. Mais je pense que l'étude des humains peut apporter au moins un soutien.Dire que l'idée que l'idée populaire de la préhistoire est caduque, [...]
Bref, je pense que ce que j'écris n'est pas compris : je parle de changer le système, tu me réponds démontage d'idées reçues.
Si nous découvrons que les clichés concernant notre préhistoire étaient réels, serais-tu aussi impliquée dans le féminisme ? Parce qu'il semblerait alors naturel qu'une femme soit battue ou violée par un homme, et que tu dois savoir comment la Nature est puissante quand il s'agit de se servir d'elle pour justifier des comportements répugnants et inhumains (comme le racisme ambiant dans les années 50).
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Donc en gros, notre biologie est censée déterminer entièrement notre existence ? C'est assez osé à tenir.Jean-Mi a écrit:Nous sommes avant tout des animaux... Tout ton être physique est le fruit de millions d'années d'évolution, adapté à des environnements naturels. Ce n'est pas quelques milliers d'années de sédentarisation qui vont changer quoique ce soit.
Alors, il me semble bien correct de dire que tu es faite pour avoir le même mode de vie que cette femme nomade... Un chien n'a pas à se comporter comme un chat, et réciproquement.
Je pense qu'il y a confusion entre lente adaptation d'une espèce à son environnement (fait biologique) et essence profonde d'une espèce (construit culturel, donc critiquable).
C'est pourtant ce que tu fais lorsque tu affirmes que je suis faite pour vivre comme une femme préhistorique. Tu utilises des faits scientifiques pour servir une idée sur la construction de la société, à savoir : le patriarcat n'est pas naturel car les premiers humains (et les bonobos) étaient égalitaires, le naturel est supérieur, détruisons le patriarcat au nom de la nature.Jean-Mi a écrit:Je ne dis pas que la biologie nous donne des indications sur ce que nous devons être, je ne base pas mes jugements là-dessus. Je ne veux pas prescrire un mode de vie pour les gens modernes, parce que les gens préhistoriques vivaient de telle manière.
Sinon, je te rassure, cesser de manger de la chair animale implique souvent le dégoût envers son odeur.
Et tu n'as rien pour l'affirmer, donc cessons vite la discussion sur ce sujet, qui nous mènera à un mur.Jean-Mi a écrit:Oui, peut-être que psychologiquement, une femme n'est pas plus attirée ou moins attirée par le sexe, qu'elle soit en ovulation ou non.
N'empêche, si l'ovulation entraîne des légères modifications corporelles, il est réaliste de penser que, inconsciemment, cela s'accompagne aussi de modifications comportementales.
La sociologie, la psychologie, ne sont-elles pas des sciences qui étudient les humains ? La biologie est-elle la seule science valable sur le sujet ? La première nous parle des structures qui formatent les comportements humains de façon bien plus fiables que les spéculations sur les premiers peuples de l'humanité.Jean-Mi a écrit:Effectivement, étudier les colibris ne nous aidera pas à établir un projet de société. Mais je pense que l'étude des humains peut apporter au moins un soutien.
Déjà, le racisme se porte bien, inutile de le renvoyer aux années 50. Sur le fond de la question, je ne m'intéresse pas à la biologie ni aux peuples préhistoriques pour étayer ma lutte féministe. Pourquoi, si tout ceci est notre nature profonde, me demanderas-tu ? Et bien, je récuse complètement l'argument de naturalité en général. Je ne crois pas qu'il y a une essence des êtres à laquelle il faut se soumettre, et en fonction de laquelle il faudrait agir. Il est donc non pertinent de se focaliser sur la vérité de l'argument de nature pour développer les luttes féministes.Jean-Mi a écrit:Si nous découvrons que les clichés concernant notre préhistoire étaient réels, serais-tu aussi impliquée dans le féminisme ? Parce qu'il semblerait alors naturel qu'une femme soit battue ou violée par un homme, et que tu dois savoir comment la Nature est puissante quand il s'agit de se servir d'elle pour justifier des comportements répugnants et inhumains (comme le racisme ambiant dans les années 50).
En résumé, je constate que de ton discours ressort énormément l'idée que la nature doit diriger nos actions. Que ce soit sur les luttes féministes qui cesseraient d'être pertinentes si on découvrait que les humains préhistoriques étaient violents ou les femmes d'aujourd'hui toutes entières déterminées par leur biologie et vouées à fonctionner comme il y a 10.000 ans.
Je suis, de plus, extrêmement perplexe de voir un homme venir soutenir devant des femmes féministes quelles priorités elles doivent imprimer à leur lutte. Ça fait trois pages que tu nous dis que l'étude des bonobos et des humains préhistoriques est importante pour le féminisme, et trois pages qu'on te dit que notre biologie ne nous détermine pas, que notre corps physique n'est pas le seul déterminant notre personne sociale. On tourne en rond.
- InvitéInvité
On est dans de l'essentialisme pur et dur, là.Jean-Mi a écrit:Nous sommes avant tout des animaux... Tout ton être physique est le fruit de millions d'années d'évolution, adapté à des environnements naturels. Ce n'est pas quelques milliers d'années de sédentarisation qui vont changer quoique ce soit.
Alors, il me semble bien correct de dire que tu es faite pour avoir le même mode de vie que cette femme nomade... Un chien n'a pas à se comporter comme un chat, et réciproquement.
C'est quoi le lien avec le schmilblik ? (sinon, je connais un certain nombre de personnes végétariennes qui sont dégoutées par l'odeur de la viande)Jean-Mi a écrit:Ce que je veux dire, c'est que, même si tu décides d'adopter un régime végétarien, ne crois pas que l'odeur de la viande ne sera pas bonne...
Sauf que le comportement des êtres humains n'est pas seulement la réponse à des modifications corporelles et qu'il y a énormément d'autres choses qui jouent.Jean-Mi a écrit:Oui, peut-être que psychologiquement, une femme n'est pas plus attirée ou moins attirée par le sexe, qu'elle soit en ovulation ou non.
N'empêche, si l'ovulation entraîne des légères modifications corporelles, il est réaliste de penser que, inconsciemment, cela s'accompagne aussi de modifications comportementales.
Sauf que mon corps peut avoir tous les signes du désir (en clair, je peux mouiller) alors que je n'en ai aucun. Le corps réagit partiellement mécaniquement à certaines stimulations. Le désir est tellement plus compliqué que la réaction à des stimulations.
En ce qui me concerne, oui parce que "naturel" ne veut pas dire bon. De plus, naturel ne veut pas dire grand-chose : nous vivons dans des maisons, avons des vêtements, cuisons notre nourriture, passons du temps sur ordinateur... pouvons-nous prendre ensuite le naturel comme une justification pour des comportements et un système de domination ? L'être humain a la possibilité de faire des choix. A partir de là, la question qui m'intéresse n'est pas "est-ce naturel?" mais "est-ce juste?"Jean-Mi a écrit:Si nous découvrons que les clichés concernant notre préhistoire étaient réels, serais-tu aussi impliquée dans le féminisme ?
- AdministratriceAdmin
- Messages : 499
Date d'inscription : 07/06/2013
@Jean-Mi, depuis 3 pages tu développes des thèses qui vont dans le sens que les comportements humains sont avant tout déterminés par leur biologie ; en d'autres termes, tu nies implicitement le fait que la société dans laquelle nous vivons nous influence.
Nous considérons qu'il s'agit d'essentialisme, chose prohibée par la charte –après tout, s'il s'agit de discuter de notre nature, à quoi servent les luttes féministes ? Tu reçois donc à ce titre un avertissement (rappel : 3 avertissements = ban).
Nous considérons qu'il s'agit d'essentialisme, chose prohibée par la charte –après tout, s'il s'agit de discuter de notre nature, à quoi servent les luttes féministes ? Tu reçois donc à ce titre un avertissement (rappel : 3 avertissements = ban).
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Et c'est quoi le problème si un chien décide de se comporter comme un chat, ou un chat comme un chien ? Sous mon toit, j'ai une chatte qui se comporte comme un chien et communique comme un pigeon, je dois la punir ? L'euthanasier ? l'envoyer dans un camp de redressement ?Jean-Mi a écrit:Un chien n'a pas à se comporter comme un chat, et réciproquement.
Sinon, je confirme que l'odeur de la viande n'a pour moi non plus rien de "bonne". Nausée, dégoût, horreur.
Et pour finir, je constate que lorsque j'ai indiqué qu'en général, les femmes ont plus de désir durant et juste après leurs règles (donc hors ovulation), Jean-Mi m'a répondu que les strip-teaseuses reçoivent plus de pourboires en période d'ovulation. J'ai indiqué que ça n'a rien à voir (le désir que ressentent les femmes n'a effectivement rien à voir avec le désir que ressentent les hommes pour ces femmes).
Conclusion de Jean-Mi ?
Jean-Mi a écrit:Oui, peut-être que psychologiquement, une femme n'est pas plus attirée ou moins attirée par le sexe, qu'elle soit en ovulation ou non.
N'empêche, si l'ovulation entraîne des légères modifications corporelles, il est réaliste de penser que, inconsciemment, cela s'accompagne aussi de modifications comportementales.
Je retourne parler à mon mur, au moins j'ai l'impression que lui, il prend en compte ce qu'on lui dit.
- Jean-MiBanni·e
- Messages : 22
Date d'inscription : 03/07/2016
"ce soutien n'est que partiel, car les arguments antiféministes ne se fondent pas exclusivement sur la biologie ou la préhistoire"
Ben en fait, je crois que tous les arguments antiféministes sont liés de près ou de loin à la biologie... Je ne crois pas pouvoir te citer un seul argument sexiste, qui soit exempt de base biologique pour se justifier...
Les hommes ont toujours cherché à prouver que les femmes étaient 'par nature' inférieures à eux.
Dans la Bible, Dieu a d'abord créé Adam, puis a fait Eve de côtes provenant d'Adam... La première femme 'provient' du premier homme, en est dépendante...
Aristote pensait que le mâle était par essence supérieur à la femelle. Parce qu'il croyait que le bébé venait uniquement de la semence d'un homme : alors, cette semence, d'origine masculine, devait évoluer, pour être complet, en un corps masculin. Si c'est une femme qui est produite, alors cela résulte d'une erreur : le seul but d'une femme est donc de servir de réceptacle (autrement dit, d'objet sexuel) pour un homme. Une femme est, par essence, un "homme manqué, raté".
Il y a un siècle, on a découvert que le cerveau d'une femme était moins massif que le cerveau d'un homme. Son instigateur a habilement conclu que c'était dû à "l'infériorité physique et intellectuelle" des femmes.
Aujourd'hui, l'on se sert, en outre, de la prétendue force physique supérieure des hommes comme argument massue contre le féminisme.
Je crois que le sexisme se base exclusivement sur nature supposément supérieure des hommes sur les femmes... Il y a toujours quelque chose à voir avec l'essence, la biologie...
Je pense qu'il y a confusion entre lente adaptation d'une espèce à son environnement (fait biologique) et essence profonde d'une espèce (construit culturel, donc critiquable).
Il n'y a aucune autre espèce vivante qui ait développé une réelle culture ; c'est vrai, que selon les groupes d'animaux, il peut y avoir des habitudes chez les individus, inculqués par mimétismes et apprentissage "local", mais je n'appelle pas de ça de la culture.
La seule culture qui existe, c'est bien la culture humaine.
depuis 3 pages tu développes des thèses qui vont dans le sens que les comportements humains sont avant tout déterminés par leur biologie ; en d'autres termes, tu nies implicitement le fait que la société dans laquelle nous vivons nous influence.
Nous considérons qu'il s'agit d'essentialisme, chose prohibée par la charte –après tout, s'il s'agit de discuter de notre nature, à quoi servent les luttes féministes ?
[...]
Je ne crois pas qu'il y a une essence des êtres à laquelle il faut se soumettre, et en fonction de laquelle il faudrait agir.
[...]
Et c'est quoi le problème si un chien décide de se comporter comme un CHAT, ou un chat comme un chien ?
Je crois qu'on ne peut pas échapper à sa nature, et je crois qu'il y a un certain déterminisme biologique (il y a une science pour ça : la sociobiologie).
Bien sûr, l'aspect culturel est important, mais vous semblez complètement nier notre animalité...
Je dis que la nature est nécessaire pour le féminisme ; vous me dites qu'elle est facultative et quoiqu'on ait fait pendant la préhistoire, ça n'a aucune importance pour le féminisme moderne.
C'est une question de point de vue, je n'oblige personne à adopter le mien ; de toute façon, que la nature soit utile ou non, on est dans le même camp.
(Et je reste néanmoins sur ma vision des choses : un chien n'est pas un chat.)
Tu es végétarien ? Après plusieurs années à ne pas manger de viande, l'aspect et l'odeur deviennent rebutant pourtant. Sans oublier tout l'aspect psychologique de la chose, après avoir compris que c'est un morceau de cadavre c'est difficile de trouver un steak appétissant, quand à son odeur elle serait non seulement déplaisante mais aussi nauséabonde et procuratrice de nausées.
Il est communément admis que les humains préhistoriques étaient omnivores, mais rien n'est moins sûr et ça reste controversé ; en tout cas, ce n'est pas lieu pour parler de végétarisme.
Je ne crois pas vraiment au libre-arbitre... Nous sommes des animaux, pas des dieux.L'être humain a la possibilité de faire des choix.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
@Jean-Mi, le problème c'est que dans l'absolu tout est réductible à la biologie (ou la sociobiologie si tu y tiens), puisque le cerveau (donc tout ce qui en découle) est fruit d'une évolution biologique. Je pense qu'il faut éviter les explications monocausales et savoir reconnaître quels éléments sont analysables avec quelle grille de lecture.
Pendant ce temps, la sociologie et la psychologie expliquent suffisamment les dynamiques jouant dans le patriarcat pour que l'analyse biologique ou sociobiologique ne soit pas nécessaire dans la structuration des luttes féministes. C'est pourquoi nous disons que la nature est facultative : d'autres grilles de lectures nous permettent de comprendre suffisamment finement notre oppression sans en rajouter.
Et j'insiste : l'avis des hommes sur les priorités des luttes féministes n'est pas pertinent. Nous n'avons pas besoin d'eux pour réfléchir à notre condition.
Encore faut-il démontrer rigoureusement jusqu'à quel point notre animalité joue dans nos comportements. Tant que tu ne démontres pas réellement son impact, la discussion n'ira pas loin.Jean-Mi a écrit:Bien sûr, l'aspect culturel est important, mais vous semblez complètement nier notre animalité...
Je dis que la nature est nécessaire pour le féminisme ; vous me dites qu'elle est facultative et quoiqu'on ait fait pendant la préhistoire, ça n'a aucune importance pour le féminisme moderne.
Pendant ce temps, la sociologie et la psychologie expliquent suffisamment les dynamiques jouant dans le patriarcat pour que l'analyse biologique ou sociobiologique ne soit pas nécessaire dans la structuration des luttes féministes. C'est pourquoi nous disons que la nature est facultative : d'autres grilles de lectures nous permettent de comprendre suffisamment finement notre oppression sans en rajouter.
Moi non plus je ne crois pas au libre-arbitre. Mais je ne pense pas être déterminée par ma nature humaine (toujours le même problème) ; je pense que ce sont les structures, la société, qui nous déterminent et nous conditionnent. C'est à priori consistant avec la sociologie : les individus agissent comme les structures sociales les programment pour agir…Jean-Mi a écrit:Je ne crois pas vraiment au libre-arbitre... Nous sommes des animaux, pas des dieux.
Et j'insiste : l'avis des hommes sur les priorités des luttes féministes n'est pas pertinent. Nous n'avons pas besoin d'eux pour réfléchir à notre condition.
- InvitéInvité
Jean-Mi, juste une chose : c'est très amusant de dire que tous les arguments anti-féministes sont tirés de la biologie et de venir avec un exemple issu de la bible.
Pour le reste, je pense, comme Araignée, que mes murs portent plus d'attention à ce que je peux raconter.
Pour le reste, je pense, comme Araignée, que mes murs portent plus d'attention à ce que je peux raconter.
- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
Heuh , juste vite fait là , parce que 2 trucs me sautent aux yeux (je reviendrais pour mes reponses à un autre sujet quand j'aurais dormi)
@Jean-Mi
Certains discours misogynes/masculinistes sont différents de ça : en gros ils soutiennent que la femme DOIT être dominée pour le "bien" des sociétés
et
Pas forcément La première femme est Lilith, et il est assez edifiant de se pencher sur son histoire d'un point de vue féministe
Pour le reste, tout t"a été dit, je crois
@Jean-Mi
Les hommes ont toujours cherché à prouver que les femmes étaient 'par nature' inférieures à eux.
Certains discours misogynes/masculinistes sont différents de ça : en gros ils soutiennent que la femme DOIT être dominée pour le "bien" des sociétés
et
Dans la Bible, Dieu a d'abord créé Adam, puis a fait Eve de côtes provenant d'Adam... La première femme 'provient' du premier homme, en est dépendante...
Pas forcément La première femme est Lilith, et il est assez edifiant de se pencher sur son histoire d'un point de vue féministe
Pour le reste, tout t"a été dit, je crois
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Sauf que ça aussi, c'est faux (je vais pas développer, étant donné que ça ne sert à rien).Jean-Mi a écrit:Il n'y a aucune autre espèce vivante qui ait développé une réelle culture ; c'est vrai, que selon les groupes d'animaux, il peut y avoir des habitudes chez les individus, inculqués par mimétismes et apprentissage "local", mais je n'appelle pas de ça de la culture.
La seule culture qui existe, c'est bien la culture humaine.
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- [Livre] Comment aiment les femmes : du désir et des hommes (Maryse Vaillant)
- "Les femmes étrangères : les oubliées du projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes" (ADFEM)
- Les causes du suicide chez les hommes et les femmes
- Pourquoi les femmes sont plus petites que les hommes
- Les femmes sont biologiquement attirées par les hommes drôles
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum