- IridaceaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 12/05/2015
Re: La précarité des femmes sur le marché du travail
19.06.17 14:42
Je fais remonter ce fil puisque j'ai lu l'article récemment. Les passages qui m'ont marqués :
- Sur les femmes qui deviennent mères au foyer :
De plus, les faibles qualifications et l’emploi discontinu vont de pair avec les interruptions d’activité plus fréquentes lors de la naissance des enfants ; en général, les femmes bénéficiaires de l’allocation parentale d’éducation ne souhaitent pas tant rester au foyer que fuir un emploi aux conditions de travail difficiles. Or le recours au congé parental accentue leurs difficultés de réinsertion. - Sur les différents temps partiels :
Les femmes à temps partiel constituent un groupe hétérogène. Lorsqu’il est imposé par les employeurs, le temps partiel est le plus souvent associé à un travail non qualifié, fréquemment instable parce qu’à durée déterminée, et à horaires atypiques. Il conduit alors à une précarité de l’insertion sur le marché du travail (insertion discontinue) et une dégradation des conditions de vie (les difficultés de l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale sont accrues par les horaires atypiques). En revanche, lorsqu’il est « choisi » par les femmes, le temps partiel est souvent de longue durée hebdomadaire, transitoire dans le cycle de vie professionnelle puisque pris durant la période d’éducation des enfants, et il concerne le plus souvent des femmes qualifiées. Il n’est pas, alors, un facteur de précarité, même s’il est toujours un facteur de moindre développement de carrière, voire d’une plus grande dépendance financière du conjoint, source possible de difficultés lors d’une séparation. Il n’y a donc pas un temps partiel, mais des temps partiels. - Sur les familles monoparentales :
Les familles monoparentales sont constituées pour l’essentiel de femmes seules avec enfants pour lesquelles les contraintes liées à l’articulation vie professionnelle/vie familiale sont plus lourdes en termes financiers et en temps que pour les femmes en couple ; la protection sociale leur permet souvent d’échapper à la pauvreté monétaire, mais dans la dynamique de précarisation, les dimensions non monétaires s’ajoutent à la précarité liée à l’emploi ; celle-ci est même accentuée, car ces femmes sont souvent conduites à accepter des emplois peu attrayants. - Sur les femmes immigrées :
Les femmes immigrées sont plus éloignées que les autres du marché du travail, ce qui est un facteur supplémentaire de précarisation sociale et économique en cas de séparation, où elles perdent de fait tous leurs droits ; cependant, même si elles demeurent majoritaires dans le cadre du regroupement familial, la part des femmes parmi les immigrés pour raisons économiques ne cesse d’augmenter ; elles sont majoritairement présentes dans les services personnels et domestiques. - Sur les femmes bénéficiaires des minima sociaux :
Les femmes allocataires des minima sociaux sont les plus éloignées de l’emploi ; la précarité, pour elles, résulte le plus souvent du cumul de difficultés, professionnelles et personnelles ; les prestations ne compensent qu’en partie la précarité financière qui en découle.
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