Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
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michekhen
Tortue
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- AëlloonAncien⋅ne
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Date d'inscription : 01/04/2014
Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
12.01.18 21:07
Je tombe des nues en entendant parler de la tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner" signée par cent femmes, parmi lesquelles Nadine Morano, Christine Boutin et... Catherine Deneuve !!!
Alors autant les deux premières je ne suis pas franchement étonnée, autant Catherine Deneuve je ne comprends pas...
La liberté d'aborder oui, la liberté d'importuner, non.
Importuner c'est par définition commettre un abus qui empiète sur la liberté de l'autre, c'est simple.
Et aborder quelqu'un-e, ça implique la responsabilité de son propre comportement, donc en particulier respecter le refus et le rejet auxquels on s'expose dans ce genre de situations.
Donc on peut aborder mais on doit respecter le refus voire le rejet d'autrui en n'insistant pas (toujours hyper simple).
La non-insistance doit devenir la règle, et devrait toujours l'être au niveau légal en particulier (lois inexistantes/mal appliquées).
Je ne comprends pas comment on peut avoir l'indécence de cracher sur le mouvement #metoo.
Alors autant les deux premières je ne suis pas franchement étonnée, autant Catherine Deneuve je ne comprends pas...
La liberté d'aborder oui, la liberté d'importuner, non.
Importuner c'est par définition commettre un abus qui empiète sur la liberté de l'autre, c'est simple.
Et aborder quelqu'un-e, ça implique la responsabilité de son propre comportement, donc en particulier respecter le refus et le rejet auxquels on s'expose dans ce genre de situations.
Donc on peut aborder mais on doit respecter le refus voire le rejet d'autrui en n'insistant pas (toujours hyper simple).
La non-insistance doit devenir la règle, et devrait toujours l'être au niveau légal en particulier (lois inexistantes/mal appliquées).
Je ne comprends pas comment on peut avoir l'indécence de cracher sur le mouvement #metoo.
- NokinheiBleu⋅e
- Messages : 11
Date d'inscription : 05/07/2017
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
13.01.18 12:30
De toute façon ça fait un petit moment déja que l'ont sait que Deneuve elle est complètement à la masse
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
13.01.18 15:36
Ah ? Je dois probablement sortir de ma grotte.
Néanmoins, si toutefois ceci intéresse quelqu'une, voici le lien dela boîte de Pandore(eeeeeuuuuuuuhhhh... non, peut-être plus le non-débat de ce début d'année) (et encore, c'est lui faire trop d'honneurs),
et une réponse qui lui a été faite ici, par exemple, ou encore ici et ici.
Néanmoins, si toutefois ceci intéresse quelqu'une, voici le lien de
et une réponse qui lui a été faite ici, par exemple, ou encore ici et ici.
- TortueAncien⋅ne
- Messages : 461
Date d'inscription : 28/06/2015
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
14.01.18 18:21
l'article complet est payant, y'a personne qui l'a et peut le publier entièrement ?
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
texte complet de la tribune
15.01.18 11:44
Attention, prévoir le sac à vomis...
« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle »
TRIBUNE
PAR COLLECTIF
Dans une tribune au « Monde », un collectif de 100 femmes, parmi lesquelles Catherine Millet, Joëlle Losfeld, Ingrid Caven et Catherine Deneuve, affirme son rejet du « puritanisme » apparu avec l’affaire Weinstein et d’un certain féminisme qui exprime une « haine des hommes ».
Temps de lecture : 5 min
Tribune. Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.
A la suite de l’affaire Weinstein a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel, où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd’hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche, et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices !
Or c’est là le propre du puritanisme que d’emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d’éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l’emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie.
Délations et mises en accusation
De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délations et de mises en accusation publiques d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels. Cette justice expéditive a déjà ses victimes, des hommes sanctionnés dans l’exercice de leur métier, contraints à la démission, etc., alors qu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses « intimes » lors d’un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l’attirance n’était pas réciproque.
Cette fièvre à envoyer les « porcs » à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment, au nom d’une conception substantielle du bien et de la morale victorienne qui va avec, que les femmes sont des êtres « à part », des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées.
En face, les hommes sont sommés de battre leur coulpe et de dénicher, au fin fond de leur conscience rétrospective, un « comportement déplacé » qu’ils auraient pu avoir voici dix, vingt ou trente ans, et dont ils devraient se repentir. La confession publique, l’incursion de procureurs autoproclamés dans la sphère privée, voilà qui installe comme un climat de société totalitaire.
La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite. Là, on censure un nu d’Egon Schiele sur une affiche ; ici, on appelle au retrait d’un tableau de Balthus d’un musée au motif qu’il serait une apologie de la pédophilie ; dans la confusion de l’homme et de l’œuvre, on demande l’interdiction de la rétrospective Roman Polanski à la Cinémathèque et on obtient le report de celle consacrée à Jean-Claude Brisseau. Une universitaire juge le film Blow-Up, de Michelangelo Antonioni, « misogyne » et « inacceptable ». A la lumière de ce révisionnisme, John Ford (La Prisonnière du désert) et même Nicolas Poussin (L’Enlèvement des Sabines) n’en mènent pas large.
Déjà, des éditeurs demandent à certaines d’entre nous de rendre nos personnages masculins moins « sexistes », de parler de sexualité et d’amour avec moins de démesure ou encore de faire en sorte que les « traumatismes subis par les personnages féminins » soient rendus plus évidents ! Au bord du ridicule, un projet de loi en Suède veut imposer un consentement explicitement notifié à tout candidat à un rapport sexuel ! Encore un effort et deux adultes qui auront envie de coucher ensemble devront au préalable cocher via une « appli » de leur téléphone un document dans lequel les pratiques qu’ils acceptent et celles qu’ils refusent seront dûment listées.
Indispensable liberté d’offenser
Le philosophe Ruwen Ogien défendait une liberté d’offenser indispensable à la création artistique. De même, nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle.
Surtout, nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle, voire comme un non-événement.
En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner. Et nous considérons qu’il faut savoir répondre à cette liberté d’importuner autrement qu’en s’enfermant dans le rôle de la proie.
Pour celles d’entre nous qui ont choisi d’avoir des enfants, nous estimons qu’il est plus judicieux d’élever nos filles de sorte qu’elles soient suffisamment informées et conscientes pour pouvoir vivre pleinement leur vie sans se laisser intimider ni culpabiliser.
Les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle. Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. Notre liberté intérieure est inviolable. Et cette liberté que nous chérissons ne va pas sans risques ni sans responsabilités.
Les rédactrices de ce texte sont : Sarah Chiche (écrivaine, psychologue clinicienne et psychanalyste), Catherine Millet (critique d’art, écrivaine), Catherine Robbe-Grillet (comédienne et écrivaine), Peggy Sastre (auteure, journaliste et traductrice), Abnousse Shalmani (écrivaine et journaliste).
Adhèrent également à cette tribune : Kathy Alliou (curatrice), Marie-Laure Bernadac (conservateur général honoraire), Stéphanie Blake (auteure de livres pour enfants), Ingrid Caven (actrice et chanteuse), Catherine Deneuve (actrice), Gloria Friedmann (artiste plasticienne), Cécile Guilbert (écrivain), Brigitte Jaques-Wajeman (metteuse en scène), Claudine Junien (généticienne), Brigitte Lahaie (actrice et présentatrice radio), Nathalie Léger (écrivaine et directrice générale de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine), Elisabeth Lévy (directrice de la rédaction de Causeur), Joëlle Losfeld (éditrice), Sophie de Menthon (présidente du mouvement ETHIC), Marie Sellier (auteure, présidente de la Société des gens de lettres).
« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle »
TRIBUNE
PAR COLLECTIF
Dans une tribune au « Monde », un collectif de 100 femmes, parmi lesquelles Catherine Millet, Joëlle Losfeld, Ingrid Caven et Catherine Deneuve, affirme son rejet du « puritanisme » apparu avec l’affaire Weinstein et d’un certain féminisme qui exprime une « haine des hommes ».
Temps de lecture : 5 min
Tribune. Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.
A la suite de l’affaire Weinstein a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel, où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd’hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche, et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices !
Or c’est là le propre du puritanisme que d’emprunter, au nom d’un prétendu bien général, les arguments de la protection des femmes et de leur émancipation pour mieux les enchaîner à un statut d’éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l’emprise de phallocrates démons, comme au bon vieux temps de la sorcellerie.
Délations et mises en accusation
De fait, #metoo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de délations et de mises en accusation publiques d’individus qui, sans qu’on leur laisse la possibilité ni de répondre ni de se défendre, ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels. Cette justice expéditive a déjà ses victimes, des hommes sanctionnés dans l’exercice de leur métier, contraints à la démission, etc., alors qu’ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses « intimes » lors d’un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l’attirance n’était pas réciproque.
Cette fièvre à envoyer les « porcs » à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment, au nom d’une conception substantielle du bien et de la morale victorienne qui va avec, que les femmes sont des êtres « à part », des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées.
En face, les hommes sont sommés de battre leur coulpe et de dénicher, au fin fond de leur conscience rétrospective, un « comportement déplacé » qu’ils auraient pu avoir voici dix, vingt ou trente ans, et dont ils devraient se repentir. La confession publique, l’incursion de procureurs autoproclamés dans la sphère privée, voilà qui installe comme un climat de société totalitaire.
La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite. Là, on censure un nu d’Egon Schiele sur une affiche ; ici, on appelle au retrait d’un tableau de Balthus d’un musée au motif qu’il serait une apologie de la pédophilie ; dans la confusion de l’homme et de l’œuvre, on demande l’interdiction de la rétrospective Roman Polanski à la Cinémathèque et on obtient le report de celle consacrée à Jean-Claude Brisseau. Une universitaire juge le film Blow-Up, de Michelangelo Antonioni, « misogyne » et « inacceptable ». A la lumière de ce révisionnisme, John Ford (La Prisonnière du désert) et même Nicolas Poussin (L’Enlèvement des Sabines) n’en mènent pas large.
Déjà, des éditeurs demandent à certaines d’entre nous de rendre nos personnages masculins moins « sexistes », de parler de sexualité et d’amour avec moins de démesure ou encore de faire en sorte que les « traumatismes subis par les personnages féminins » soient rendus plus évidents ! Au bord du ridicule, un projet de loi en Suède veut imposer un consentement explicitement notifié à tout candidat à un rapport sexuel ! Encore un effort et deux adultes qui auront envie de coucher ensemble devront au préalable cocher via une « appli » de leur téléphone un document dans lequel les pratiques qu’ils acceptent et celles qu’ils refusent seront dûment listées.
Indispensable liberté d’offenser
Le philosophe Ruwen Ogien défendait une liberté d’offenser indispensable à la création artistique. De même, nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle.
Surtout, nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle, voire comme un non-événement.
En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner. Et nous considérons qu’il faut savoir répondre à cette liberté d’importuner autrement qu’en s’enfermant dans le rôle de la proie.
Pour celles d’entre nous qui ont choisi d’avoir des enfants, nous estimons qu’il est plus judicieux d’élever nos filles de sorte qu’elles soient suffisamment informées et conscientes pour pouvoir vivre pleinement leur vie sans se laisser intimider ni culpabiliser.
Les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité et ne doivent pas, si durs soient-ils parfois, nécessairement faire d’elle une victime perpétuelle. Car nous ne sommes pas réductibles à notre corps. Notre liberté intérieure est inviolable. Et cette liberté que nous chérissons ne va pas sans risques ni sans responsabilités.
Les rédactrices de ce texte sont : Sarah Chiche (écrivaine, psychologue clinicienne et psychanalyste), Catherine Millet (critique d’art, écrivaine), Catherine Robbe-Grillet (comédienne et écrivaine), Peggy Sastre (auteure, journaliste et traductrice), Abnousse Shalmani (écrivaine et journaliste).
Adhèrent également à cette tribune : Kathy Alliou (curatrice), Marie-Laure Bernadac (conservateur général honoraire), Stéphanie Blake (auteure de livres pour enfants), Ingrid Caven (actrice et chanteuse), Catherine Deneuve (actrice), Gloria Friedmann (artiste plasticienne), Cécile Guilbert (écrivain), Brigitte Jaques-Wajeman (metteuse en scène), Claudine Junien (généticienne), Brigitte Lahaie (actrice et présentatrice radio), Nathalie Léger (écrivaine et directrice générale de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine), Elisabeth Lévy (directrice de la rédaction de Causeur), Joëlle Losfeld (éditrice), Sophie de Menthon (présidente du mouvement ETHIC), Marie Sellier (auteure, présidente de la Société des gens de lettres).
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
15.01.18 13:01
en fait je me demandais par rapport à cette tribune: vous pensez que ce sont des femmes qui d'elles-mêmes ont décidé de se réunir pour écrire cette tribune? J'ai quand même difficile à croire cela.Vous savez qui est à l'origine de cette tribune?
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
15.01.18 14:54
J'imagine que les personnes à l'origine de la tribune sont celles créditées en tant que rédactrices. Peggy Sastre, notamment, est connue pour son anti-féminisme déguisé sous un féminisme psycho-évolutioniste (elle a écrit un livre La domination masculine n'existe pas).
Pour moi, ce n'est pas étonnant de voir des femmes écrire un brûlot anti-féministe : c'est la stratégie des femmes de droite telle que décrite par Dworkin dans son livre éponyme. En gros, ces femmes décident de soutenir la classe des hommes contre les femmes (bien qu'elles pâtissent elles-même de la domination masculine) dans l'espoir que cette allégeance les protège de la violence masculine ou leur permettent d'avancer dans leur carrière.
Pour moi, ce n'est pas étonnant de voir des femmes écrire un brûlot anti-féministe : c'est la stratégie des femmes de droite telle que décrite par Dworkin dans son livre éponyme. En gros, ces femmes décident de soutenir la classe des hommes contre les femmes (bien qu'elles pâtissent elles-même de la domination masculine) dans l'espoir que cette allégeance les protège de la violence masculine ou leur permettent d'avancer dans leur carrière.
- TortueAncien⋅ne
- Messages : 461
Date d'inscription : 28/06/2015
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
17.01.18 12:13
Wa c'est plutot flippant comme délire...
pour celles qui connaisset pas les femmes de droite de Dworkin il y a un tipoc la dessus sur le forum.
edit: et merci pour la publication de l'article complet !
pour celles qui connaisset pas les femmes de droite de Dworkin il y a un tipoc la dessus sur le forum.
edit: et merci pour la publication de l'article complet !
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
17.01.18 20:34
oui, c'est assez solide comme texte, c'est vraiment à vomir. Mais il y a une pétition pour contrer la tribune . Elle peut être signée là:
https://www.mesopinions.com/petition/politique/liberte-etre-importunee/38064
https://www.mesopinions.com/petition/politique/liberte-etre-importunee/38064
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
19.01.18 21:07
Merci pour le lien de la pétition, j'y cours !
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
03.03.18 19:29
@Iridacea et @Christine De Pisan : Entièrement d'accord sur l'analyse, ce sont bien des saloperies de femmes de droite.
De bons chienchiens bien dressés, des esclaves qui revendiquent leurs chaînes (" Ô Maître, oui frappe moi encore ").
(Encore une insulte faite au BDSM SSC *oui c'est nul comme blague mais j'ai pas pu résister*).
(SSC: Safe Sain et Consensuel donc le contraire de la mentalité des femmes de droite, quoi).
A quand une tribune qui revendique la liberté de se faire violer ?
Parce que c'est ça, en fait, ni plus ni moins ! *retourne au vomitorium*
De bons chienchiens bien dressés, des esclaves qui revendiquent leurs chaînes (" Ô Maître, oui frappe moi encore ").
(Encore une insulte faite au BDSM SSC *oui c'est nul comme blague mais j'ai pas pu résister*).
(SSC: Safe Sain et Consensuel donc le contraire de la mentalité des femmes de droite, quoi).
A quand une tribune qui revendique la liberté de se faire violer ?
Parce que c'est ça, en fait, ni plus ni moins ! *retourne au vomitorium*
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
21.04.18 19:28
Si ces femmes sont évidemment nos ennemies politiques, je ne suis pas vraiment d'accord avec l'idée de les insulter… Après tout, l'aliénation, nous la vivons toutes, à des degrés divers : que ces dernières luttent de façon évidente contre l'intérêt des femmes en tant que classe ne veut pas dire que nous autres féministes n'agissions pas contre nous intérêts d'une façon ou d'une autre (ne serait-ce qu'en nous maintenant dans le couple hétérosexuel).
Bref, les combattre, oui, les insulter car aliénées, non.
Bref, les combattre, oui, les insulter car aliénées, non.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
03.05.18 22:44
(Je cherche désespérément l'article expliquant comment tagguer une personne avec pseudo à espaces, histoire de l'apprendre une bonne fois pour toutes).
Sinon: oui, t'as raison, mais elles me saoulent. Je me sens plus calme que l'autre jour, mais elles me filent toujours la gerbe, rien à faire.
Sinon: oui, t'as raison, mais elles me saoulent. Je me sens plus calme que l'autre jour, mais elles me filent toujours la gerbe, rien à faire.
- NokinheiBleu⋅e
- Messages : 11
Date d'inscription : 05/07/2017
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
11.06.18 23:56
Iridacea a écrit:ne serait-ce qu'en nous maintenant dans le couple hétérosexuel
Tu pourrais expliquer un peu plus cette phrase s'il te plaît?
Re: Tribune sur la soit-disant "liberté d'importuner"
30.11.18 11:52
Je prends juste connaissance de ce sujet et de vos réactions, ça fait un bien !
J'ai justement écrit un article intitulé : "#Balancetonporc v/s Liberté d'importuner : souffrez, Madame Deneuve, que je vous importune.", en réponse aux allégations ubuesques et même dangereuses de ces intellectuelles embourgeoisées qui (le comble) se revendiquent du féminisme, mais pas de "ce genre là"...(tssss...!)
Ce texte est vicieux, manipule et mélange les concepts, nie la souffrance des victimes de harcèlement et de violences sexuelles en relativisant les comportements des agresseurs. J'ai eu des haut-le-coeur à chaque paragraphe. Du coup, je me suis un peu "lâchée"
C'est ici, si le coeur vous en dit : https://www.ospheres.com/societale/balancetonporc-v-s-liberte-d-importuner-souffrez-madame-deneuve-que-je-vous-importune
Et n'hésitez pas à me faire des retours, même négatifs, toute critique est constructive
J'ai justement écrit un article intitulé : "#Balancetonporc v/s Liberté d'importuner : souffrez, Madame Deneuve, que je vous importune.", en réponse aux allégations ubuesques et même dangereuses de ces intellectuelles embourgeoisées qui (le comble) se revendiquent du féminisme, mais pas de "ce genre là"...(tssss...!)
Ce texte est vicieux, manipule et mélange les concepts, nie la souffrance des victimes de harcèlement et de violences sexuelles en relativisant les comportements des agresseurs. J'ai eu des haut-le-coeur à chaque paragraphe. Du coup, je me suis un peu "lâchée"
C'est ici, si le coeur vous en dit : https://www.ospheres.com/societale/balancetonporc-v-s-liberte-d-importuner-souffrez-madame-deneuve-que-je-vous-importune
Et n'hésitez pas à me faire des retours, même négatifs, toute critique est constructive
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