Le nouveau visage de la féminité ?
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Re: Le nouveau visage de la féminité ?
02.06.13 21:31
Ah mais là dessus je suis tout à fait d'accords et je le revendique mais ce n'est pas ce qu'ont l'air de dire certains iciM_hysterie a écrit:Je suis ok pour dire que mon message était pauvre et mal formulé donc je vais essayer de développer mon idée.Maxfly a écrit:Faudrait m'expliquer la différence entre "uniformiser" et "retirer toutes distinctions possibles". Pas de distinctions = tout pareil = uniforme.M_hysterie a écrit:Ben, non, ce n'est pas uniformiser les genres : c'est dire, il n'y a plus de distinctions possibles entre les genres car il y a trop de variabilités inter-individuelles...c'est l'opposé de la pensée unique, c'est s'opposer aux carcans des genres pour laisser plus de variabilités entre individus !Maxfly a écrit:Mais ne pas être obligé ne veut pas dire qu'on devrait forcément uniformiser les genres. Parce que ne plus faire la distinction entre le féminin et le masculin, c'est uniformiser les genres. Ceci est quand même assez extrémiste et ne présage rien de bon. Que serait l'étape suivante ? La pensée unique ?
Si on détruit les carcans de genre (c'est-à-dire les normes qui disent que si tu es une femme/un homme, tu dois faire ça), alors tu laisses s'exprimer plus de choses parmi les individus et donc, contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas plus d'uniformisation mais plus de diversités et surtout des diversités mieux assumées et vécues (et ça c'est le pied !).
Mais dans une société comme tel, on essayeras de maquiller le plus que possible tout ce qui se réfère aux genres, ce qui rendras la distinction plus difficile. Après bien sur, il y aura toujours moyen mais cela ne sautera pas forcément aux yeux.Cylia a écrit:
Mais moi je comprends pas cette question, cette histoire de reconnaître... Enfin même si les hommes et les femmes on des choses en commun (qui font qu'il n'y a pas de véritable différence sur ces points là) je trouve quand même que ça se voit non? Enfin, la voix, le visage... Bon a part quelque exceptions de personnes vraiment androgynes, je trouve que même si une fille est sappée "en mec", ça se voit quand même que c'en ait une non? (j'avoue que cette question de reconnaissance me rend confuse, je ne trouve pas ça extrêmement crédible )A partir du moment où il n'y a plus de distinctions évidentes entre les femmes et les hommes, comment veux-tu faire pour les reconnaître ?
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
02.06.13 21:47
Mais pourquoi tu pense que l'idée c'est d'éradiquer toute notion de genre de la surface de la terre? Pour moi, l'idée c'est pas de censurer, de maquiller tout ce qui se réfère aux genres, c'est simplement de pouvoir être comme on en a envie sans avoir à se soucier du qu'en-dira-t-on, sans avoir à rentrer dans la case féminine ou masculine. Ce n'est pas d'effacer tout ce qui était relié à un genre, ni d'obliger les gens à ne pas y ressembler. L'idée, c'est plus de liberté sans avoir besoin d'une étiquette.
Si y'en a qui veulent être barbie ou ken, on s'en fout, ils font ce qu'ils veulent, personne n'a dit que l'idée c'était d'interdire ceci, mais que ceci ne soit pas la seule et unique uniformité à laquelle il faut se conformer (parce qu'on parle d'uniformisation si on brise les codes de genres, mais cette distinction féminin/masculin, si c'est pas de l'uniformité, je ne sais pas ce que c'est).
Sinon, pourquoi faut-il absolument distinguer, reconnaître un homme d'une femme? (c'est une question très sérieuse)
Si y'en a qui veulent être barbie ou ken, on s'en fout, ils font ce qu'ils veulent, personne n'a dit que l'idée c'était d'interdire ceci, mais que ceci ne soit pas la seule et unique uniformité à laquelle il faut se conformer (parce qu'on parle d'uniformisation si on brise les codes de genres, mais cette distinction féminin/masculin, si c'est pas de l'uniformité, je ne sais pas ce que c'est).
Sinon, pourquoi faut-il absolument distinguer, reconnaître un homme d'une femme? (c'est une question très sérieuse)
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
02.06.13 23:21
Mais moi je suis tout à fait d'accords avec cette idée, c'est même ce que je revendique depuis le début. Mais dans cette idée on retrouve quand même la notion de féminité/masculinité sauf que chacun est libre de choisir sans se soucier de ce que les autres en pensent et c'est comme ça que devrait être la société. Par contre vos propos (en particuliers ceux de l'elfe) laissent franchement à penser autre chose.Cylia a écrit:Mais pourquoi tu pense que l'idée c'est d'éradiquer toute notion de genre de la surface de la terre? Pour moi, l'idée c'est pas de censurer, de maquiller tout ce qui se réfère aux genres, c'est simplement de pouvoir être comme on en a envie sans avoir à se soucier du qu'en-dira-t-on, sans avoir à rentrer dans la case féminine ou masculine. Ce n'est pas d'effacer tout ce qui était relié à un genre, ni d'obliger les gens à ne pas y ressembler. L'idée, c'est plus de liberté sans avoir besoin d'une étiquette.
Si y'en a qui veulent être barbie ou ken, on s'en fout, ils font ce qu'ils veulent, personne n'a dit que l'idée c'était d'interdire ceci, mais que ceci ne soit pas la seule et unique uniformité à laquelle il faut se conformer
(parce qu'on parle d'uniformisation si on brise les codes de genres, mais cette distinction féminin/masculin, si c'est pas de l'uniformité, je ne sais pas ce que c'est).[/quote] Si cela reste comme ça l'ai actuellement, c'est à dire de se conformer à ce que la société a établie sans fondements et ne laissant aucune place à certains écarts tel que les muscles ou les poils pour une femme, oui c'est effectivement un peu de l'uniformité. Enfin "conformité" serait peut-être plus exacte comme terme pour définir ceci, car on reconnait quand même différents types de féminités ou masculinités (peut-être pas assez)(mais une femme féminine ne ressemble pas forcément à Barbie et homme masculin ne ressemble pas forcément à Ken (il peut aussi ressembler à Ken le survivant (bon là c'est de la déconne lol)), ce n'est donc pas exactement de l'uniformité. Contrairement à si on ne ferait aucune distinction des genres.
Comme je l'ai dit, l'être humain a besoin de points de repères pour exister et s'y retrouver. S'il n'y a plus de distinction entre femmes et hommes, il perd un certains nombre de ses points de repèresCylia a écrit:Sinon, pourquoi faut-il absolument distinguer, reconnaître un homme d'une femme? (c'est une question très sérieuse)
Le problème c'est que dans notre société on a placé certains points de repères aux mauvais endroits, tel que les muscles et la force qui sont des attributs forcément masculins dans l'esprit des gens. Il faudrait donc rééduquer les gens pour replacer ces points de repères mal-placés au bon endroit. Contrairement à la croyance populaire les muscles ne sont pas plus masculins que féminins.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
02.06.13 23:25
et donc tes points de repère tu comptes les placer ou?
- GruntBanni·e
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Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 1:45
Comme je l'ai dit, l'être humain a besoin de points de repères pour exister et s'y retrouver.
Il n'y a pas de repères ou de distinction entre noir-e-s et blanc-he-s, on y survit très bien.
- CyliaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 2:26
L'idée pour moi, c'est plutôt d'abandonner cette idée de féminité vs masculinité, d'arrêter d'établir des différences, par exemple qu'un homme puisse porter une robe entre autres, bref en gros de pouvoir faire comme on veut sans être taxé de féminin/pas féminin, masculin/pas masculin, genre, osef du genre.Mais moi je suis tout à fait d'accords avec cette idée, c'est même ce que je revendique depuis le début. Mais dans cette idée on retrouve quand même la notion de féminité/masculinité sauf que chacun est libre de choisir sans se soucier de ce que les autres en pensent et c'est comme ça que devrait être la société. Par contre vos propos (en particuliers ceux de l'elfe) laissent franchement à penser autre chose.
Bon sinon, je reformule ma question : pourquoi est-il si indispensable d'avoir des points de repère?
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 9:26
ben Cylia, admettons (je dit bien admettons) je te lache dans un pieces avec une dizaine de personne androgyne qui se ressemble tous et que (admettons) tu a ton maris (ou ta femme je connais pas tes goût et ces pas le sujet) comment tu vas faire pour la retrouver ? hein ?
- sandrineAncien⋅ne
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Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 9:33
Mais les androgynes ne se ressemblent pas tous:
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 11:39
t'a parfaitement compris ce que je voulais dire
(ho david bowie)
(ho david bowie)
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 12:01
Moi, personnellement, je n'ai pas compris.Corentin a écrit:t'a parfaitement compris ce que je voulais dire
Personne ne se ressemblent. Même des jumeaux, on arrive à les distinguer.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 12:07
attention c'est mon ressentit je n'essaye pas d'avoir raison hein.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 12:14
Je ne comprends pas cette obsession à vouloir différencier les hommes des femmes.
Si c'est juste pour une histoire de "reconnaître" les personnes, je trouve que c'est un faux argument. Sinon, tu ne serais pas capable de différencier une femme d'une autre.
Reconnaître une personne va au-delà du physique (et encore, je crois qu'on parle d'un physique très limité -comme l'habillement??- puisque le corps est propre à chaque individu)
Si c'est juste pour une histoire de "reconnaître" les personnes, je trouve que c'est un faux argument. Sinon, tu ne serais pas capable de différencier une femme d'une autre.
Reconnaître une personne va au-delà du physique (et encore, je crois qu'on parle d'un physique très limité -comme l'habillement??- puisque le corps est propre à chaque individu)
- OmniiaAncien⋅ne
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Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 12:24
Et ils sont où les bons endroits ?Maxfly a écrit:Le problème c'est que dans notre société on a placé certains points de repères aux mauvais endroits, tel que les muscles et la force qui sont des attributs forcément masculins dans l'esprit des gens. Il faudrait donc rééduquer les gens pour replacer ces points de repères mal-placés au bon endroit. Contrairement à la croyance populaire les muscles ne sont pas plus masculins que féminins.
Concernant la ressemblance des androgynes... Euh vous trouvez que les gens qu'on qualifie aujourd'hui de féminins se ressemblent tous ? Ceux qu'on qualifie de masculins pareil ?
J'suis certaine que non. Donc pourquoi ce serait différent pour les gens qu'on qualifie d'androgyne ?
Au-delà de ça je vois pas le rapport entre le fait d'arrêter de catégoriser les gens selon des caractéristiques soi-disant typiquement féminines ou typiquement masculines et le fait que tout le monde devienne "androgyne".
Comme l'ont dit l'elfe et d'autres, il s'agit juste d'abattre les normes qui disent que la féminité et la masculinité existent et qui dictent ce à quoi elles correspondent. Et ça amènerait effectivement à plus de diversité. Aujourd'hui il y a de manière générale de grandes différences intergroupes entre le classe "homme" et la classe "femme" mais de faibles différences intragroupes entre "les femmes" entre elles et "les hommes" entre eux. Le fait de supprimer la catégorisation homme VS femme permettrait une plus grande diversité intraindividuelle.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 14:36
Salut,
C'est tautologique mais… pour se repérer ?
Perso, je doute que l'on puisse se définir individuellement en s'extrayant de « grandes catégories » permettant de positionner et de se positionner. La tranche d'âge, le sexe, l'origine sociale, géographique, le travail, ou, dans d'autres cultures, le « clan », la famille… Rien de tout cela, pris isolément, ne permet de définir l'individu, mais pourtant il se définit aussi par rapport à tout ça. Le risque, je le vois comme résidant dans la réduction à ces catégories, donc quand elles agissent comme un enfermement plus qu'un « repère ».
Pour le dire un peu autrement, je doute qu'on puisse donner du sens à ce qu'on est/à qui on est si on ne partage justement pas des points de repères communs. (C'est intéressant de se rappeler que « l'identité » c'est à la fois ce qui désigne la singularité et ce qui est commun).
Cylia a écrit:L'idée pour moi, c'est plutôt d'abandonner cette idée de féminité vs masculinité, d'arrêter d'établir des différences, par exemple qu'un homme puisse porter une robe entre autres, bref en gros de pouvoir faire comme on veut sans être taxé de féminin/pas féminin, masculin/pas masculin, genre, osef du genre.Mais moi je suis tout à fait d'accords avec cette idée, c'est même ce que je revendique depuis le début. Mais dans cette idée on retrouve quand même la notion de féminité/masculinité sauf que chacun est libre de choisir sans se soucier de ce que les autres en pensent et c'est comme ça que devrait être la société. Par contre vos propos (en particuliers ceux de l'elfe) laissent franchement à penser autre chose.
Bon sinon, je reformule ma question : pourquoi est-il si indispensable d'avoir des points de repère?
C'est tautologique mais… pour se repérer ?
Perso, je doute que l'on puisse se définir individuellement en s'extrayant de « grandes catégories » permettant de positionner et de se positionner. La tranche d'âge, le sexe, l'origine sociale, géographique, le travail, ou, dans d'autres cultures, le « clan », la famille… Rien de tout cela, pris isolément, ne permet de définir l'individu, mais pourtant il se définit aussi par rapport à tout ça. Le risque, je le vois comme résidant dans la réduction à ces catégories, donc quand elles agissent comme un enfermement plus qu'un « repère ».
Pour le dire un peu autrement, je doute qu'on puisse donner du sens à ce qu'on est/à qui on est si on ne partage justement pas des points de repères communs. (C'est intéressant de se rappeler que « l'identité » c'est à la fois ce qui désigne la singularité et ce qui est commun).
- sandrineAncien⋅ne
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Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 14:55
Je ne vois pas en quoi ce serait un problème de diversifier les points de repère? ça ne peut être qu'une richesse, comme diversifier les lectures. Quant aux repères "originels" (pays, valeurs familiales) ça mène à tout à condition d'en sortir: et on en sort d'autant plus facilement qu'on multiplie et diversifie les relations, les lectures, les voyages...
Tobie Nathan (ethnopsychiatre) développe une théorie intéressante à ce sujet. Selon lui, les métis ne peuvent pas se soumettre à deux diktats culturels à la fois: pour fonctionner, un diktat culturel doit être unique, absolu, et deux absolus opposés ne seraient plus absolus, mais relatifs: ils s'annuleraient l'un l'autre (j'espère que je suis assez claire...).
Donc dans l'impossibilité d'obéir à deux règles culturelles en même temps les métis seraient plus souvent conduits à s'intéresser à l'humanité toute entière, la philosophie, l'humanisme - et l'ethnopsychiatrie en ce qui le concerne.
Tobie Nathan (ethnopsychiatre) développe une théorie intéressante à ce sujet. Selon lui, les métis ne peuvent pas se soumettre à deux diktats culturels à la fois: pour fonctionner, un diktat culturel doit être unique, absolu, et deux absolus opposés ne seraient plus absolus, mais relatifs: ils s'annuleraient l'un l'autre (j'espère que je suis assez claire...).
Donc dans l'impossibilité d'obéir à deux règles culturelles en même temps les métis seraient plus souvent conduits à s'intéresser à l'humanité toute entière, la philosophie, l'humanisme - et l'ethnopsychiatrie en ce qui le concerne.
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
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Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 15:16
Super intéressant sardine. Sinon j'suis d'accord avec ce que dit Marie-Lou, mais la question est aussi de savoir si cette catégorisation binaire homme/femme est juste.
Et oui pour le risque de réduction aux catégories, c'est flippant de savoir que si on demande à des gens de se décrire en quelques mots, on retrouvera le mot "homme" ou "femme" chez quasiment tout le monde et quasiment toujours situé dès les tous premiers mots.
Et oui pour le risque de réduction aux catégories, c'est flippant de savoir que si on demande à des gens de se décrire en quelques mots, on retrouvera le mot "homme" ou "femme" chez quasiment tout le monde et quasiment toujours situé dès les tous premiers mots.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 15:28
sardine a écrit:Je ne vois pas en quoi ce serait un problème de diversifier les points de repère? ça ne peut être qu'une richesse, comme diversifier les lectures.
Quant aux repères "originels" (pays, valeurs familiales) ça mène à tout à condition d'en sortir: et on en sort d'autant plus facilement qu'on multiplie et diversifie les relations, les lectures, les voyages...
Nous sommes tout à fait d'accord, sur les deux points. Si j'ai pu laisser entendre qu'il ne fallait pas diversifier les points de repère, c'est que je me suis mal exprimé.
Toutefois, faut aussi prendre la mesure de cette diversification. Si libération elle est, elle devient également une difficulté nouvelle. C'est une thèse somme tout classique de la socio de prétendre que l'affaissement des structures traditionnelles (famille, église, village…) mène aussi à la « fatigue d'être soi » pour reprendre le titre d'un bouquin de Ehrenberg. S'inventer en dehors de catégories toutes faites, c'est proprement épuisant… Et quand on y arrive pas, ça peut mener au pire.
Tobie Nathan (ethnopsychiatre) développe une théorie intéressante à ce sujet. Selon lui, les métis ne peuvent pas se soumettre à deux diktats culturels à la fois: pour fonctionner, un diktat culturel doit être unique, absolu, et deux absolus opposés ne seraient plus absolus, mais relatifs: ils s'annuleraient l'un l'autre (j'espère que je suis assez claire...).
Donc dans l'impossibilité d'obéir à deux règles culturelles en même temps les métis seraient plus souvent conduits à s'intéresser à l'humanité toute entière, la philosophie, l'humanisme - et l'ethnopsychiatrie en ce qui le concerne.
Très intéressant en effet !
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 16:19
Comme Elfvy, je ne comprends pas cette obsession, ni cet argument que je trouve pour le moins étrange, car comme je l'ai déjà dit et comme beaucoup d'autres l'on dit, mais vraiment les gens ne se ressemblent pas tous, si?
Je trouve aussi ce que dit Marie-lou intéressant, mais je me pose la même question qu'Omniia quant à savoir si la catégorisation homme/femme est juste.
Justement pour cette raison :
Moi non plus j'ai pas l'impression que c'est ce qu'on dit quand on parle d'arrêter de catégoriser... Si je comprends bien pour certain-es, si il n'y a plus de "point de repère" (ou du moins ceux que l'on connait) alors tout le monde sera pareil? J'ai du mal à comprendre comment on peut en venir à une telle conclusion...Au-delà de ça je vois pas le rapport entre le fait d'arrêter de catégoriser les gens selon des caractéristiques soi-disant typiquement féminines ou typiquement masculines et le fait que tout le monde devienne "androgyne".
Je trouve aussi ce que dit Marie-lou intéressant, mais je me pose la même question qu'Omniia quant à savoir si la catégorisation homme/femme est juste.
Justement pour cette raison :
S'inventer en dehors de catégories toutes faites, c'est proprement épuisant… Et quand on y arrive pas, ça peut mener au pire.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 16:35
Attention, instant philo:
A mon avis si on ne sait plus qui on est sous prétexte qu'on ne peut plus s'identifier à une catégorie sociale (homme/femme, noir/blanc, riche/pauvre, médecin/pompier/président/clochard)… alors c'est qu'on ne sait pas qui on est, mais on croit savoir.
On croit être "une personne de tel âge, de tel milieu, de tel genre, qui s'habille de telle façon et fait tel hobby".
Comme si on était exactement identique à une autre personne ayant les mêmes caractéristiques. J'allais dire: les même accessoires. Je sais plus qui parlait du syndrôme playmobil et je sais pas si c'est exactement de ça dont il voulait parler, mais c'est à ça que ça me fait penser: un playmobil avec des accessoires.
Mais on est pas des playmobils. On est tous différents. En quoi ça m'aide de me dire "je suis une femme" alors que finalement je suis pas identique à n'importe quelle autre femme? Ca me dit ce qu'il faut faire (porter des jupes et se maquiller et s'épiler)? Et si j'ai pas envie de le faire, ça me dit quoi? Que je suis pas normale?
Pourtant je me considère quand même comme une femme. Simplement, je ne pense pas que si on m'avait pas collé une poupée dans les bras quand j'étais bébé en me disant "tu es une fille", je ne saurais pas qui je suis.
Evidemment, on grandit avec des repères, et oui on peut se sentir perdus parce qu'on les a toujours eus. Mais on devrait tout de même savoir qui nous sommes MALGRE ces repères. Je sais que je suis une femme et qu'on m'a toujours considérée comme ça mais je serais bien bête, je pense, de m'arrêter à ça. Pourquoi je suis une femme? parce que j'ai une vulve et qu'on m'a élevée comme une fille? Super, mais ça me dit quoi sur moi, à part que je peux faire des bébés et que j'ai plus de chances de finir femme de ménage que pdg? Ca me dit quoi sur moi à part qu'on ma donné un rôle dont je n'ai pas choisi toutes les options, dont en fait je ne choisis que peu de choses, et dont le peu que je choisis se fait sur un mode transgressif? (comme ne pas s'épiler). Je sais que je suis une femme, ok. Mais je dois savoir plus. Je dois savoir qui je suis MOI. Et je suis pas que "une femme". On est pas "des hommes" et "des femmes", on est bien plus que ça, et encore heureux.
Si à "qui es-tu" vous pouvez répondre seulement: "je suis une femme, j'ai 32 ans, mes parents étaient belges, j'habite pétaoushnoke-centre, je suis vendeuse de poisson et je pratique la natation synchronisée" alors vous n'avez pas répondu à la question et vous ne savez pas qui vous êtes. Vous êtes un playmobil avec les options "stand de poisson" et "piscine". Vous n'êtes pas grand chose au final. Si demain y a plus de piscine ni de poisson, vous ne serez plus rien.
Dire qu'on est homme ou femme, ou qu'on pratique tel ou tel métier, c'est pas "qui on est" mais plutôt "à quoi on sert", ça nous situe dans la société, ça nous donne un rôle (de même que l'âge ou l'origine ethnique). Mais on est pas que des pions. Penser que sans ces accessoires on se ressemblerait tous et qu'on formerait qu'une masse informe et indistincte, c'est à mon avis avoir bien peu de considération pour les êtres humains que nous sommes.
Mais nous sommes bien plus, nous sommes tous différents, tous uniques, nous évoluons tout au long de notre vie, il n'y aura jamais un deuxième moi dans l'univers, il n'y en a jamais eu de précédent, et c'est vrai pour chaque humain sur terre.
Et dites moi encore que je suis extrêmiste. J'ai fini par comprendre que c'est un très beau compliment.
A mon avis si on ne sait plus qui on est sous prétexte qu'on ne peut plus s'identifier à une catégorie sociale (homme/femme, noir/blanc, riche/pauvre, médecin/pompier/président/clochard)… alors c'est qu'on ne sait pas qui on est, mais on croit savoir.
On croit être "une personne de tel âge, de tel milieu, de tel genre, qui s'habille de telle façon et fait tel hobby".
Comme si on était exactement identique à une autre personne ayant les mêmes caractéristiques. J'allais dire: les même accessoires. Je sais plus qui parlait du syndrôme playmobil et je sais pas si c'est exactement de ça dont il voulait parler, mais c'est à ça que ça me fait penser: un playmobil avec des accessoires.
Mais on est pas des playmobils. On est tous différents. En quoi ça m'aide de me dire "je suis une femme" alors que finalement je suis pas identique à n'importe quelle autre femme? Ca me dit ce qu'il faut faire (porter des jupes et se maquiller et s'épiler)? Et si j'ai pas envie de le faire, ça me dit quoi? Que je suis pas normale?
Pourtant je me considère quand même comme une femme. Simplement, je ne pense pas que si on m'avait pas collé une poupée dans les bras quand j'étais bébé en me disant "tu es une fille", je ne saurais pas qui je suis.
Evidemment, on grandit avec des repères, et oui on peut se sentir perdus parce qu'on les a toujours eus. Mais on devrait tout de même savoir qui nous sommes MALGRE ces repères. Je sais que je suis une femme et qu'on m'a toujours considérée comme ça mais je serais bien bête, je pense, de m'arrêter à ça. Pourquoi je suis une femme? parce que j'ai une vulve et qu'on m'a élevée comme une fille? Super, mais ça me dit quoi sur moi, à part que je peux faire des bébés et que j'ai plus de chances de finir femme de ménage que pdg? Ca me dit quoi sur moi à part qu'on ma donné un rôle dont je n'ai pas choisi toutes les options, dont en fait je ne choisis que peu de choses, et dont le peu que je choisis se fait sur un mode transgressif? (comme ne pas s'épiler). Je sais que je suis une femme, ok. Mais je dois savoir plus. Je dois savoir qui je suis MOI. Et je suis pas que "une femme". On est pas "des hommes" et "des femmes", on est bien plus que ça, et encore heureux.
Si à "qui es-tu" vous pouvez répondre seulement: "je suis une femme, j'ai 32 ans, mes parents étaient belges, j'habite pétaoushnoke-centre, je suis vendeuse de poisson et je pratique la natation synchronisée" alors vous n'avez pas répondu à la question et vous ne savez pas qui vous êtes. Vous êtes un playmobil avec les options "stand de poisson" et "piscine". Vous n'êtes pas grand chose au final. Si demain y a plus de piscine ni de poisson, vous ne serez plus rien.
Dire qu'on est homme ou femme, ou qu'on pratique tel ou tel métier, c'est pas "qui on est" mais plutôt "à quoi on sert", ça nous situe dans la société, ça nous donne un rôle (de même que l'âge ou l'origine ethnique). Mais on est pas que des pions. Penser que sans ces accessoires on se ressemblerait tous et qu'on formerait qu'une masse informe et indistincte, c'est à mon avis avoir bien peu de considération pour les êtres humains que nous sommes.
Mais nous sommes bien plus, nous sommes tous différents, tous uniques, nous évoluons tout au long de notre vie, il n'y aura jamais un deuxième moi dans l'univers, il n'y en a jamais eu de précédent, et c'est vrai pour chaque humain sur terre.
Et dites moi encore que je suis extrêmiste. J'ai fini par comprendre que c'est un très beau compliment.
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 16:45
Je suis absolument d'accord avec toi.
Et à la question de "qui on est" mais plutôt "à quoi on sert" j'ose rajouter que c'est peut-être justement pour ça que les gens ont besoins de points de repère, parce qu'ils ont besoin d'avoir une "utilité sociale", de la reconnaissance, en somme. C'est assez flou, mais c'est un truc qui m'intéresse, il y a toute une histoire d'ego là dedans, selon moi.
Et à la question de "qui on est" mais plutôt "à quoi on sert" j'ose rajouter que c'est peut-être justement pour ça que les gens ont besoins de points de repère, parce qu'ils ont besoin d'avoir une "utilité sociale", de la reconnaissance, en somme. C'est assez flou, mais c'est un truc qui m'intéresse, il y a toute une histoire d'ego là dedans, selon moi.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 16:53
c'est en effet le mot qui me vient à l'esprit quand je lis tout ça.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 17:08
@l'elfe : je suis bien d'accord avec toi. Y'avait rien dans mon propos qui appelait à réduire l'identité à une série d'appartenances.
Je ne me résume pas à mon sexe, à mon lieu d'habitation, à mon âge, à mes loisirs, à mon travail (etc.), je ne me résume même pas à l'addition de tout ça, mais ce n'est pas pour autant que ces catégories n'interviennent pas dans ce que je suis et que je peux les ignorer.
(Pour poursuivre l'aspect philo, je dirais que l'identité est pour moi quelque chose de « holiste » : si tant est que je puisse lister froidement toutes mes appartenances, leur somme reste inférieure au tout)
Je ne me résume pas à mon sexe, à mon lieu d'habitation, à mon âge, à mes loisirs, à mon travail (etc.), je ne me résume même pas à l'addition de tout ça, mais ce n'est pas pour autant que ces catégories n'interviennent pas dans ce que je suis et que je peux les ignorer.
(Pour poursuivre l'aspect philo, je dirais que l'identité est pour moi quelque chose de « holiste » : si tant est que je puisse lister froidement toutes mes appartenances, leur somme reste inférieure au tout)
- OmniiaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/10/2012
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 17:19
Oui en fait je crois que vous vous situez dans un niveau d'analyse différent. J'ai l'impression que l'elfe et Cylia vous vous situez à un niveau beaucoup plus conscient.
Le fait d'avoir des repères en terme de catégories sociales est simplement un comportement humain en fait. Les psychologies sociale et cognitive peuvent en dire long là-dessus.
Ce n'est pas une question de volonté, d'extrémisme ou que sais-je, c'est obligatoire.
Par exemple, si on a devant soi 20 individus et qu'on distribue au hasard un t-shirt rouge à 10 d'entre eux et un t-shirt bleu aux 10 autres, et qu'on leur demande ensuite de décrire leur groupe (par exemple le groupe des rouges) avec des qualificatifs ainsi que de décrire l'autre groupe (le groupe des bleus), les individus donneront significativement de meilleurs qualificatifs à leur propre groupe qu'à l'autre groupe. Ça (les biais de discrimination) c'est par exemple une expression de la catégorisation sociale qui peut notamment s'expliquer par le fait qu'on rattache une partie de son identité sociale à la catégorie qu'on nous a assigné (aussi insignifiante soit-elle : une couleur de t-shirt). Et ça, à moins de savoir à l'avance ce qui se cache derrière ce type d'expérience, peu de personnes y échappent. Et pourtant ça ne veut pas dire que l'identité des individus se résument à la couleur d'un t-shirt.
Le fait d'avoir des repères en terme de catégories sociales est simplement un comportement humain en fait. Les psychologies sociale et cognitive peuvent en dire long là-dessus.
Ce n'est pas une question de volonté, d'extrémisme ou que sais-je, c'est obligatoire.
Par exemple, si on a devant soi 20 individus et qu'on distribue au hasard un t-shirt rouge à 10 d'entre eux et un t-shirt bleu aux 10 autres, et qu'on leur demande ensuite de décrire leur groupe (par exemple le groupe des rouges) avec des qualificatifs ainsi que de décrire l'autre groupe (le groupe des bleus), les individus donneront significativement de meilleurs qualificatifs à leur propre groupe qu'à l'autre groupe. Ça (les biais de discrimination) c'est par exemple une expression de la catégorisation sociale qui peut notamment s'expliquer par le fait qu'on rattache une partie de son identité sociale à la catégorie qu'on nous a assigné (aussi insignifiante soit-elle : une couleur de t-shirt). Et ça, à moins de savoir à l'avance ce qui se cache derrière ce type d'expérience, peu de personnes y échappent. Et pourtant ça ne veut pas dire que l'identité des individus se résument à la couleur d'un t-shirt.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 17:22
[troll ON]
tout ça pour dire que les femmes musclé c'est pas féminin et pas glop
[Troll Off]
Que l'ont soit différent fait partie du genre humain, c'est dans la nature de notre être, sans nos différence nous ne somme plus rien, enfin ça c'est ce que je pense.
tout ça pour dire que les femmes musclé c'est pas féminin et pas glop
[Troll Off]
Que l'ont soit différent fait partie du genre humain, c'est dans la nature de notre être, sans nos différence nous ne somme plus rien, enfin ça c'est ce que je pense.
Re: Le nouveau visage de la féminité ?
03.06.13 22:23
C'est quand même amusant de constater que ce sont les mêmes personnes qui vont dire "différences = inégalités" et qui vont à côté crier haut le cœur que nous sommes tous différents. Dans ce cas nous ne sommes pas égaux alors ? Moi je soutiens tout à fait le fait que nous sommes tous différents et je le revendique, pourtant je suis contre les inégalités qui font du tort aux individus et je ne pense pas que cela est forcément due à nos différences.
L'elfe> Le fait d'être une femme te dit surtout une chose essenciel dans la vie, c'est que tu peux procréer, et pas avec n'importe qui, les êtres de ton espèce et du sexe opposés, c'est à dire les hommes. Savoir de quel sexe on appartient est le point de repère de base essenciel pour tous les êtres vivants appartenant à une espèce comportant deux sexes. Après pour connaitre tes différences avec les autres femmes, il va falloir que tu utilises d'autres points de repères, pour le physique, le caractère, les hobbies, etc... Tu utiliseras même des points de repères dans les points de repères. Au final ce n'est pas un point de repère que tu utiliseras mais des milliers, voir des millions ou même des milliards dont tu n'en as même pas conscience toi-même. Et sans ces points de repères il est impossible de savoir qui tu es et où est ta place dans ce vaste monde aux différences infinies
Et le fait que tu soit une femme qui te dit que tu ais plus de chances de finir femme de ménage que pdg, c'est un exemple de point de repère mal placé dans la société et qu'on devrait déplacer (je réponds de ce fait à ta question). On peut également citer comme exemple, ce dont on parle depuis le début, c'est à dire tous ces attributs morphologiques injustement mal-défini par la société tel que la taille des seins, les poils et les muscles.
Omniia > Disons que la différence entre les humains et les autres espèces du règne animal, c'est que la plus part des espèces animales n'ont pas besoin de savoir qu'ils sont différent des autres individus de la même espèce pour exister, de ce fait ils utiliseront des points de repères de base tel que savoir de quel espèce ils appartiennent, de quel sexe, de quoi ils ont besoin pour se nourrie, ou encore où vit-il (et un certain nombre d'autres points de repères lui permettant de survivre dans son environnement). Tant dit que l'être humain par son intelligence et son égaux (qui va de pair) a besoin se différencier des autres pour exister, de ce fait il va utiliser une multitude de points de repères et pour se faire il va devoir les ranger dans des catégories (d'ailleurs c'est comme ça que fonctionne le cerveau humain) (c'est un peu comme une maison aussi, s'il n'y a pas de pièces et de placards, ça va être le vrai bordel à l'intérieur).
Cylia > Cette idée me parait difficilement réalisable, voir impossible. A partir du moment où l'on donne la liberté de choisir quel apparence veut-on montrer aux autres, quel look adopté, quel attitude prendre, cela créé forcément des différences et distinctions. Et qui dit différences et distinctions, dit catégories, c'est inévitable. Quant aux genres, comme chacun sait, il y a des différences entre les deux sexes, donc forcément des distinctions, on ne peut donc éviter de faire des catégories telles que féminité/masculinité. Et même si tu arrives à faire disparaitre cette notion, il y aura toujours des catégories, tu ne feras donc que déplacer le problème et non le solutionner. Le seul moyen de supprimer les catégories, c'est de supprimer toutes distinctions possible, donc uniformiser et cela consiste a que tout soit pareil, que nous portons tous les mêmes vêtements (femmes et hommes), de même couleur, que nous ayons les même coupes de cheveux (femmes et hommes), etc... Et encore même là il y aurait des distinctions car on a tous des morphologies différentes (grand, petit, gros, minces...), et même des couleurs de peaux, à moins de créer une population artificielle génétiquement modifiée pour que tous se ressemblent. Mais une société comme tel c'est une société de dictature, et ça serait franchement triste et mal sain. Ce n'est vraiment pas la solution non plus. Et effectivement s'il y a plus de distinction visibles entre les femmes et les hommes, cela nous donneras une image endogène, et lorsque j'y fais allusion je ne parle pas de biologie mais d'apparence visuelle (cela ne veut pas dire non plus que les endogènes se ressemblent tous, pas plus que pour les femmes et les hommes).
Quoi qu’il en soit, vouloir changer radicalement notre société, c'est quand même une solution relativement extrême et difficile à réaliser. Puis bon tout n'est pas mauvais non plus dans la société. La solution ne serait donc pas de vouloir la changer à tout prix mais de l'améliorer, et pour cela il suffit de déplacer les points de repère maladroitement placés dans la société. Le souci n'est pas tant les notions de féminité et de masculinité mais certains points de repères qui sont placés injustement dans ces notions (et plus particulièrement la notion de féminité).
L'elfe> Le fait d'être une femme te dit surtout une chose essenciel dans la vie, c'est que tu peux procréer, et pas avec n'importe qui, les êtres de ton espèce et du sexe opposés, c'est à dire les hommes. Savoir de quel sexe on appartient est le point de repère de base essenciel pour tous les êtres vivants appartenant à une espèce comportant deux sexes. Après pour connaitre tes différences avec les autres femmes, il va falloir que tu utilises d'autres points de repères, pour le physique, le caractère, les hobbies, etc... Tu utiliseras même des points de repères dans les points de repères. Au final ce n'est pas un point de repère que tu utiliseras mais des milliers, voir des millions ou même des milliards dont tu n'en as même pas conscience toi-même. Et sans ces points de repères il est impossible de savoir qui tu es et où est ta place dans ce vaste monde aux différences infinies
Et le fait que tu soit une femme qui te dit que tu ais plus de chances de finir femme de ménage que pdg, c'est un exemple de point de repère mal placé dans la société et qu'on devrait déplacer (je réponds de ce fait à ta question). On peut également citer comme exemple, ce dont on parle depuis le début, c'est à dire tous ces attributs morphologiques injustement mal-défini par la société tel que la taille des seins, les poils et les muscles.
Omniia > Disons que la différence entre les humains et les autres espèces du règne animal, c'est que la plus part des espèces animales n'ont pas besoin de savoir qu'ils sont différent des autres individus de la même espèce pour exister, de ce fait ils utiliseront des points de repères de base tel que savoir de quel espèce ils appartiennent, de quel sexe, de quoi ils ont besoin pour se nourrie, ou encore où vit-il (et un certain nombre d'autres points de repères lui permettant de survivre dans son environnement). Tant dit que l'être humain par son intelligence et son égaux (qui va de pair) a besoin se différencier des autres pour exister, de ce fait il va utiliser une multitude de points de repères et pour se faire il va devoir les ranger dans des catégories (d'ailleurs c'est comme ça que fonctionne le cerveau humain) (c'est un peu comme une maison aussi, s'il n'y a pas de pièces et de placards, ça va être le vrai bordel à l'intérieur).
Cylia > Cette idée me parait difficilement réalisable, voir impossible. A partir du moment où l'on donne la liberté de choisir quel apparence veut-on montrer aux autres, quel look adopté, quel attitude prendre, cela créé forcément des différences et distinctions. Et qui dit différences et distinctions, dit catégories, c'est inévitable. Quant aux genres, comme chacun sait, il y a des différences entre les deux sexes, donc forcément des distinctions, on ne peut donc éviter de faire des catégories telles que féminité/masculinité. Et même si tu arrives à faire disparaitre cette notion, il y aura toujours des catégories, tu ne feras donc que déplacer le problème et non le solutionner. Le seul moyen de supprimer les catégories, c'est de supprimer toutes distinctions possible, donc uniformiser et cela consiste a que tout soit pareil, que nous portons tous les mêmes vêtements (femmes et hommes), de même couleur, que nous ayons les même coupes de cheveux (femmes et hommes), etc... Et encore même là il y aurait des distinctions car on a tous des morphologies différentes (grand, petit, gros, minces...), et même des couleurs de peaux, à moins de créer une population artificielle génétiquement modifiée pour que tous se ressemblent. Mais une société comme tel c'est une société de dictature, et ça serait franchement triste et mal sain. Ce n'est vraiment pas la solution non plus. Et effectivement s'il y a plus de distinction visibles entre les femmes et les hommes, cela nous donneras une image endogène, et lorsque j'y fais allusion je ne parle pas de biologie mais d'apparence visuelle (cela ne veut pas dire non plus que les endogènes se ressemblent tous, pas plus que pour les femmes et les hommes).
Quoi qu’il en soit, vouloir changer radicalement notre société, c'est quand même une solution relativement extrême et difficile à réaliser. Puis bon tout n'est pas mauvais non plus dans la société. La solution ne serait donc pas de vouloir la changer à tout prix mais de l'améliorer, et pour cela il suffit de déplacer les points de repère maladroitement placés dans la société. Le souci n'est pas tant les notions de féminité et de masculinité mais certains points de repères qui sont placés injustement dans ces notions (et plus particulièrement la notion de féminité).
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