Les petites phrases sexistes cultes

Une amie va rejoindre son mari aux USA. Elle se rend au consulat afin de savoir quelles sont les démarches pour avoir des papiers pour travailler.
Réponse : "vous devriez faire des enfants et les élever, c'est le moment !"

pierregr a écrit:@Nurja, waw, c'est hardcore comme réponse de la part du type
En gros "rien à f..tre de ce que pense une femme, c'est mon avis qui compte".
Quel irrespect, c'est vraiment énorme. En plus, il n'a même pas l'excuse de la "jeunesse écervelée qui ne connaît rien à la vie".

Si je ne l'avais pas vécu, je me dirai que ce n'est pas possible. On va dire qu'il a l'excuse de ne pas avoir bien entendu... hum, sauf que la suite me prouve l'inverse...

Trompes De Fallope a écrit:

Nurja a écrit:... une de mes classes voulait pouvoir raconter des blagues... Quasi toutes leurs blagues étaient racistes. et quand elles n'étaient pas racistes, elles étaient sexistes...

Du coup ça doit être un moyen très intéressant de parler du sexisme et du racisme en réfléchissant sur l'humour et les clichés qui y sont véhiculés. c'est peut être plus facile que d'aborder la question de façon plus abstraite

C'est effectivement ce que j'ai fait. Mais pour plusieurs enfants, cela est resté "mais madame, c'est que des blagues"

Trompes De Fallope a écrit:

Nurja a écrit: Je lui dis "désolée, je ne suis pas intéressée". Il me répond "ça n'a pas d'importance, moi je le désire" Un peu estomaquée, je lui ai fait remarquer que, pour moi, c'était très important...

Il disait ça au premier ou au deuxième degré ? (ce qui n'est pas beaucoup plus acceptable...). j'imagine même pas comment on peut vouloir prétendre construire quelque chose en assumant de se foutre de ce que veut l'autre.

Premier degré total (pour l'aspect, je m'en moque. Pour l'aspect relation sérieuse, je ne sais pas). Il est venu à plusieurs reprises me retrouver pour me relancer. Y compris quand je quittais (il voulait absolument me raccompagner ou au moins avoir mon contact). Pourquoi est-ce si compliqué de comprendre "non"? Parce que quand je dis "non", c'est que c'est non.

Purée, c'est vraiment énorme comme réponse. Les mecs qui se comportent comme si un « non » n'avaient pas d'importance du moment qu'eux ils en ont envie, malheureusement c'est monnaie courante, mais le dire explicitement, ça fait peur : visiblement il en a conscience et il trouve ça suffisamment acceptable pour le dire à voix haute.

Je trouve cette réplique vraiment surréaliste. Je sais pas ce qu'il peut se passer dans la tête de ce mec pour dire un truc comme ça.

Pour bcp de machos, une femme qui dit « non » dit en fait « peut-être ». Je ne sais pas d’où ça sort mais je l’ai déjà constaté souvent.

Pierre, ça vient très certainement de la porno: dans ce type de "films", les femmes disent non au départ, puis le gars "insiste" et elle finit par céder. La porno véhicule largement l'idée que les femmes ne pensent jamais non, même si elles disent le contraire.

A l'instant sur un forum composé à 85% de femmes: "je veux bien qu'un homme prenne soin de lui mais pas au point d'être comme une nana "
Et tous le monde approuve.

Hum ... bref.

Lucha a écrit:Pierre, ça vient très certainement de la porno: dans ce type de "films", les femmes disent non au départ, puis le gars "insiste" et elle finit par céder. La porno véhicule largement l'idée que les femmes ne pensent jamais non, même si elles disent le contraire.

il y a de ça et aussi la vision "utilitaire" que les garçons peuvent avoir des filles, je "la veux" comme je voudrais un bonbon, et si on veut pas me le donner , j'insiste

je ne sais pas comment interpreter ces propos de francois de cluzet:

"Je me sens fort. Une femme amoureuse me rend viril, je me sens un homme. Je n'ai pas besoin d'être viril tout seul."


" Ma femme à moi, elle est tellement féminine qu'elle me rend très viril. C'est la féminité qui rend les hommes virils, pas leur panoplie de cow-boy."




http://www.purepeople.com/article/francois-cluzet-separe-de-valerie-bonneton-aujourd-hui-je-suis-amoureux_a77448/1

Je comprends ces phrases ainsi: si ma femme est "féminine" (c'est-à-dire faible, sans défense, une petite merde fragile quoi), alors forcément moi (qui ne suis pas une gonzesse, hein) je me sens plus fort, je parais plus fort.

La force est quelque chose de relatif, on est fort lorsqu'on a plus faible que soi en face. Un "fort" qui se retrouve en présence de plus fort que lui, devient "faible".

Pour exister, il lui faut visiblement une femme qui le flatte, qui lui fasse sentir (par sa faiblesse, son admiration, bref tout ce que les hommes exigent des femmes) qu'il est quelqu'un, parce qu'à la base il n'est rien.

Je pourrais dire exactement la même chose que cluzet dans un esprit tantrique.

Et même là, sans savoir, on peut le lire tout à fait autrement qu'avec plein de "haine":
la virilité n'a rien à voir avec la panoplie de cow boy, elle n'existe qu'en complémentarité de la féminité . (C'est le principe du yin et du yang)

Et oui, on peut se sentir fort quand on est amoureux. On se sent fort, complet, bien dans ses pompes (si si ça existe )

Le problème auquel je suis confrontée avec le "yin" et le "yang", qui visiblement sont un parallèle à la "complémentarité" homme/femme, c'est que c'est exactement le discours prôné et véhiculé par les homophobes: Lhôme et Lafâme sont complémentaires, donc pas deux hommes et pas deux femmes.. Et très souvent, c'est à la femme de compléter l'homme.

Quant à savoir si on se sent fort-e quand on est amoureux-se, ça c'est personnel, je ne fais pas de généralités. Je trouve seulement que les propos tenus par Cluzet sonnent très patriarcaux..

Et même là, sans savoir, on peut le lire tout à fait autrement qu'avec plein de "haine"

Ça s'adresse à qui?

ben à propos du yin et du yang, tu m'as déja demandé de développer, je l'ai fait, et t'as rien relevé alors bon, je vais pas te forcer à te documenter sur le tantrisme. Mais je trouve que c'est un peu dommage de faire des raccourcis erronés.

Ça s'adresse à qui?

à toi.

Je fais une analyse que je trouve pertinente sur les propos de Cluzet. D'où tu sors pour venir dire que c'est "plein de haine"? Ce n'est pas parce que je ne pense pas comme toi que c'est forcément haineux. Et pour ta gouverne, sache que point de haine, juste de l'indignation d'être sans cesse considérée comme une annexe des hommes, comme le repos du guerrier, comme leur faire-valoir. Si tu es une femme épargnée par tout cela, tant mieux pour toi. Mais la plupart des femmes sur Terre et à toutes les époques, elles, ne sont pas épargnées.

C'est incroyable quand même! J'analyse comme je comprends, sans insulter les autres qui ne pensent pas de la même façon, et il faut toujours qu'il y en ait une pour venir dire "ah, attention, c'est de la haine, ça, t'es trop méchante avec les hommes, là!" Est-ce que je vous traite quand vous donnez votre opinion? Si je ne suis pas d'accord, je dis pourquoi, sans tomber dans la facilité des arguments ad hominem. Attaque complètement gratuite, cleindo: ça t'a apporté quoi de dire ça?

Quand on n'est pas d'accord, je pense qu'il est mieux de dire pourquoi on n'est pas d'accord, en relativisant sa perception, au lieu de dire (comme ça a déjà été le cas): "et c'est n'importe quoi!", "et c'est de la foutaise!", "et c'est de la haine!", et faire de l'ironie à deux balles.

Moi je ne percevais pas sécialement de haine dans le texte de Lucha. De l'agcement, de la colère peut être vis à vis des propos de Cluzet, mais dans le cadre de l'analyse qu'elle proposait c'était assez légitime. Parler de propos haineux, c'est assez violent, il me semble en plus que si c'était le cas, ce serait même une cause d'exclusion. En plus c'est souvent le genre de termes qu'utilisé pour discréditer les propos de féministes. Je ne pense pas que c'était ton but Cleindo, mais le terme me parait glissant.

tu sembles croire que celles qui n'ont pas un a priori super négatif envers les hommes vivent et ont vécu dans une bulle... je peux te retourner le compliment: tu me connais pour pouvoir dire que je suis épargnée? tu connais ma vie? je ne pense pas non.

Maintenant, je trouve ton regard sur les hommes hyper négatif, plein d'a priori, bah c'est comme ça, c'est mon avis, mon ressenti et comme tu le dis si bien "j'analyse comme je comprends". Tu juges cluzet sur 2 phrases il me semble, ça te dérange pas , mais si on fait la même chose sur tes propos, c'est la fin du monde?

Ce n'est pas une attaque lucha, et je suis sincère. Il me semble juste et honnête de souligner que ta vision et ta conclusion sont faites à partir de ta vision des hommes , vision que je trouve hargneuse (c'est sans doute plus juste que haineuse), et c'est ton droit d'avoir cette vision là. Mais ça me semble illogique de ne pas en tenir compte.

Je ne comprends pas ce que tu veux: que personne ne donne son avis sur tes propos, parce que ça te blesse ou te met en colère?

Ah non, détrompe-toi, que l'on donne son avis sur mes propos, aucun problème, je ne suis pas un dogme.. C'est la façon méprisante que je n'aime pas; c'est discréditer pour contester, c'est prendre de haut que je n'aime pas.

Et non, je ne prétends pas connaître ta vie; je formule seulement une hypothèse, je ne dis pas que c'est vrai (après tout, il est possible qu'une femme ait été épargnée, pourquoi ne pas l'envisager). Après, j'en sais rien si c'est ton cas ou pas.

Sinon, je reconnais sans problème que j'ai un regard négatif sur les hommes en général, parce que les hommes que je vois, avec lesquels je vis, que je vois à la télé, au boulot, sur Internet, dans les pays où j'ai voyagé, bah je ne peux pas avoir un regard positif sur eux, sinon je cautionne l'oppression des femmes qu'ils pratiquent. Et ça, c'est hors de question!

Ce qui m'a énervée, ce n'est pas ton opinion (je ne la partage pas, et ça s'arrête là), c'est l'accusation de haine. Parce que c'est une accusation gratuite et facile. Et parce que ce faisant, tu me mets (dans mon esprit) au même niveau que le machisme et le patriarcat, qui prônent véritablement la haine, la vraie, des femmes.

Bon, remplace haine par hargne alors (j'avais mis des guillemets ceci dit, consciente que le terme était un peu too much) . Et j'ai trouvé pas cool un jugement très dur ("
Pour exister, il lui faut visiblement une femme qui le flatte, qui lui fasse sentir (par sa faiblesse, son admiration, bref tout ce que les hommes exigent des femmes) qu'il est quelqu'un, parce qu'à la base il n'est rien.") à partir de 2 phrases publiées dans une revue.
Voila, je trouve ton jugement un peu à l'emporte pièce + un a priori super négatif ==> ça fait beaucoup.

Comment interprètes tu le "pas besoin de la panoplie de cow boy" la dedans?


(accessoirement, Cluzet milite plutot pour le féminisme hein...)

C'est une question neutre, sans a priori et sans mépris:

Il milite pour quel féminisme? Le féminisme sincère, ou le féminisme qui veut que les femmes restent à leur place de femmes? Parce que là aussi, des hommes qui se disent féministes, je me méfie. Si c'est le même féminisme que Ramadan, pas la peine.

"Pas besoin de la panoplie de cow-boy", je comprends ça comme un rejet des signes extérieurs de la "virilité" (arme apparente, cigarette à la bouche, air désinvolte, qui a tout vu tout connu, regard froid et calculateur). Déjà, pour moi, parler de virilité et de "très féminine" (j'aimerais comprendre ce que ça veut dire concrètement d'ailleurs), c'est pas très féministe, mais plutôt essentialiste.

Donc, si je comprends bien, pour Cluzet, il faut qu'une femme soit (très) féminine pour qu'un homme se sente ou soit "viril".. Et si elle l'est pas selon ces critères, les hommes sont quoi, castrés ou efféminés? Vu qu'ils ne sont plus virils..

Pour moi, ces propos, c'est considérer les femmes comme un faire-valoir. Comme un accessoire de bien-être. Ça me fait penser à ces islamistes par exemple, qui disent que la femme est un trésor. Alors déjà, la femme est un être humain, et un trésor c'est un objet, une chose. Et devine pourquoi ils disent ça? Parce qu'un trésor c'est précieux, et comme c'est précieux, on le cache..

humains? ouaip, ça me semble bien "humains".... c'est à dire ne se positionnant pas, ne faisant pas en fonction de son sexe particulièrement, qui ne rentre alors en ligne de compte que dans sa complémentarité avec sa partenaire.

Moi je me sens femme quand je suis avec un homme, le reste du temps, ça a rien à foutre dans l'histoire. Pour autant je ne me sens pas mutilée, je me sens ... "neutre".

cleindo a écrit:
Moi je me sens femme quand je suis avec un homme, le reste du temps, ça a rien à foutre dans l'histoire. Pour autant je ne me sens pas mutilée, je me sens ... "neutre".

Ah, intéressant... Oui, tu dis que tu sens femme, pas que tu te sens "féminine".. Cluzet dit se sentir viril quand il est avec une femme féminine. Ce n'est pas la même chose. Ton homme est respecté dans son humanité, tu te sens femme avec lui parce que tu te sens aimée comme tu l'aimes, il y a de la réciprocité, tu te sens humaine (je pense que tu fonctionnes ainsi, non?). Alors que Cluzet affirme se sentir "viril" avec une femme très féminine. J'aimerais bien savoir ce qu'il entend par "viril" et "féminine"? Et c'est quoi cette fameuse "féminité" (comme s'il n'y en avait qu'une seule) qui rend les hommes "virils"? Je trouve que, pour un féministe, il est très imprégné de stéréotypes de genre et d'essentialisme.

Lucha a écrit:
Ah, intéressant... Oui, tu dis que tu sens femme, pas que tu te sens "féminine"..

ehhhh je me sens féminine quand je me perçois sexuée, c'est à dire femme dans mon cas.

Lucha a écrit: Et c'est quoi cette fameuse "féminité" (comme s'il n'y en avait qu'une seule) qui rend les hommes "virils"?

chacun en a sa définition, j'ai donné la mienne par ailleurs, je ne me permettrais pas de supputer celle de cluzet vu que je le connais pas.

Moi non plus, c'est bien pour ça que je pose la question.

euhh il me semble que tu as répondu "à sa place" plutot ... (des petites merdes fragiles)


et sinon: les hommes ont 2 cerveaux: un petit et un gland.

cleindo a écrit:et sinon: les hommes ont 2 cerveaux: un petit et un gland.

Rhoooo, sexiste, va !

c'est mon chéri qui me l'a envoyé ce matin , et lucha cherchait des moqueries sur les "dominants"