Les petites phrases sexistes cultes

En plus, en moyenne, les hommes ont un plus gros cerveau que les femmes.

(De toute façon, l'intelligence n'est pas corrélée à la taille du cerveau.)

Polyvalentour a écrit:En plus, en moyenne, les hommes ont un plus gros cerveau que les femmes.

Je suis même pas sûr que ça soit vrai, ou en tout cas que la différence soit significative. Pour estimer si elle est significative, il faut au minimum tenir compte de deux choses :
- comparer la différence des moyennes estimées avec l'incertitude sur ces estimations ;
- comparer la différence entre les sexes à la variance de la taille du cerveau entre les individus.

(De toute façon, l'intelligence n'est pas corrélée à la taille du cerveau.)

Sur ce point, tout à fait d'accord.

cleindo a écrit:c'est mon chéri qui me l'a envoyé ce matin , et lucha cherchait des moqueries sur les "dominants"

J'en cherchais pas spécialement, je notais juste que les blagues étaient surtout sur certaines catégories de personnes. Cette blague-là non plus ne m'a pas faire rire. (je préfère les blagues qui ont une portée contestataire par exemple).

C'est un peu comme les insultes: très souvent, des parties du corps des femmes (ou les femmes elles-mêmes) servent d'insultes suprêmes (et n'ont pas tellement d'équivalents au masculin). Ceci dit, je ne suis pour les insultes ni au féminin, ni au masculin. Idem pour les blagues.

je ne me risquerai pas à essayer de te faire rire...

Lucha a écrit:Pour l'instant, je n'ai vu que des blagues sur les "dominés" (femmes, enfants, animaux).. N'y a-t-il pas des blagues tout aussi durs sur les "dominants"?

la preuve que y en a , voila tout (maintenant qu'elles te fassent pas rire, c'est autre chose)

Ok, j'avais compris.

J'en cherchais pas pour me moquer des hommes, c'est ça que je voulais dire.

Lucha a écrit:C'est un peu comme les insultes: très souvent, des parties du corps des femmes (ou les femmes elles-mêmes) servent d'insultes suprêmes (et n'ont pas tellement d'équivalents au masculin).

Il me semble que ça existe aussi, genre « tête de bite » en français, « dick » peut être utilisé comme une insulte en anglais aussi je crois. Bon, c'est juste pour dire que ça existe, on est d'accord que la plupart des insultes sont misogynes et/ou homophobes.

(C'est significatif par contre qu'au masculin comme au féminin, on utilise les parties génitales pour insulter. Genre le sexe c'est sale.)

Numa a écrit:
(C'est significatif par contre qu'au masculin comme au féminin, on utilise les parties génitales pour insulter. Genre le sexe c'est sale.)

Très significatif. Le sexe est effectivement considéré comme quelque chose de sale, et le rapport sexuel comme un rapport de domination (je vais te niquer, va te faire enculer, etc.). C'est en rapport avec la répression sexuelle, et je ne m'étonne après d'entendre des enfants/adolescents dire que le sexe c'est dégueulasse.

Quant aux insultes, les parties génitales masculines sont aussi utilisées. Mais, comme tu le dis, c'est sans commune mesure avec l'utilisation des parties génitales féminines (con, conne, connard, connasse). Par contre, il y a une insulte "neutre": trou du cul. Mais là, c'est la matérialité biologique qui est attaquée.

""Etre macho est le comportement "naturel" de l'homme ...
Jusqu'à preuve du contraire c'est le mâle qui pénètre ...
Il monte sur la femelle qui se trouve sous lui ...

Après le niveau physique, cela passe au niveau culturel.
- Il devient normal qu'un chef soit un homme. ( quel image, message donne-t-on, notamment aux autres tribus, si, comme chef, on choisit un pénétré au lieu d'un pénétrant ? un faible au lieu d'un fort ...)
- La femme suit son mari
- Même dans la langue, le masculin l'emporte sur le féminin

Le féminisme est un accident historique ... lié à la richesse ( on paye des chômeurs, des gens qui ne travaillent pas ! ). Le féminisme ne se développe pas là où la faim existe. ( hormis, dans des îles, où elles étaient cannibales, et encore, il ne s'agissait pas de féminisme, mais de matriarcat lié à la rareté des ressources )

Aujourd'hui, les hommes se suicident 4 fois plus que les femmes,
sont incarcérés 22 fois plus que les femmes,
vivent de 5 à 10 ans de moins que les femmes,
sont les seuls à payer des pensions alimentaires à leur ex,
...

Quant aux femmes, elles ne font plus d'enfants ...

Personnellement, j'avoue avoir capitulé ( pour survivre mieux )
et avoir fui les femmes comme la peste.""


Propos pechés sur au yahoo

Un bouquet d'idées recues sur la "virilité"
Je crois qu'il n'en manque aucune
C'est un "cas" mais j'ai été particulièrement interpellé par le "il monte sur la femme donc il domine"
Je crois que c'est une idée extrement repandue, il y aurait a creuser ce cliché

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20110624140013AAuqopL

"Etre macho est le comportement "naturel" de l'homme ...
Jusqu'à preuve du contraire c'est le mâle qui pénètre ...
Il monte sur la femelle qui se trouve sous lui ...

Après le niveau physique, cela passe au niveau culturel.
- Il devient normal qu'un chef soit un homme. ( quel image, message donne-t-on, notamment aux autres tribus, si, comme chef, on choisit un pénétré au lieu d'un pénétrant ? un faible au lieu d'un fort ...)
- La femme suit son mari
- Même dans la langue, le masculin l'emporte sur le féminin

Le féminisme est un accident historique ... lié à la richesse ( on paye des chômeurs, des gens qui ne travaillent pas ! ). Le féminisme ne se développe pas là où la faim existe. ( hormis, dans des îles, où elles étaient cannibales, et encore, il ne s'agissait pas de féminisme, mais de matriarcat lié à la rareté des ressources )
Aujourd'hui, les hommes se suicident 4 fois plus que les femmes,
sont incarcérés 22 fois plus que les femmes,
vivent de 5 à 10 ans de moins que les femmes,
sont les seuls à payer des pensions alimentaires à leur ex,
...

Quant aux femmes, elles ne font plus d'enfants ...

Personnellement, j'avoue avoir capitulé ( pour survivre mieux )
et avoir fui les femmes comme la peste.""

Ohhh, c'est trop bon!!!!

Le meilleur c'est "même dans la langue, le masculin l'emporte sur le féminin". Parce que les règles grammaticales, c'est inné, vous savez..

Et la fin... Splendide, fabuleux!!!

[Mode ironie on]:

Bah écoute, fais toi pédé, comme ça tu te feras pénétrer, et CQFD!"

[Pardon, j'ai pas pu m'en empêcher , mais des fois on ne peut que aller dans leur sens.. ]

Lucha a écrit:Le meilleur c'est "même dans la langue, le masculin l'emporte sur le féminin". Parce que les règles grammaticales, c'est inné, vous savez..

Grave, la grammaire est déterminée génétiquement tu savais pas ? Moi j'adore cet argument, quand il dit ça je lis « bah ouais on vous oppresse depuis longtemps et à tous les niveaux alors ça prouve bien que c'est normal ». D'une logique imparable en effet.

Comment séduire un homme,

http://www.femme-amour-seduction-homme.fr/ce-que-veulent-les-hommes/

Les techniques de séduction autant masculine que féminine qui pullulent sur le net se nourrissent entretiennent l’éternel féminin et l’éternel masculin

Insulaire a écrit:Comment séduire un homme,

http://www.femme-amour-seduction-homme.fr/ce-que-veulent-les-hommes/

Ce qui me surprend le plus, c'est la note de l'article : 4,5 / 5 !!!
Je viens de voter 1 / 5.

mais je le trouve très bien fait ce truc... il vise bien sa cible: des pétassons qui cherchent (et trouveront surement) des pétasses. Logique quoi...

Insulaire a écrit:Comment séduire un homme,

http://www.femme-amour-seduction-homme.fr/ce-que-veulent-les-hommes/

Les techniques de séduction autant masculine que féminine qui pullulent sur le net se nourrissent entretiennent l’éternel féminin et l’éternel masculin

Il y a des perles dans les commentaires quand même

cleindo a écrit:mais je le trouve très bien fait ce truc... il vise bien sa cible: des pétassons qui cherchent (et trouveront surement) des pétasses. Logique quoi...

Cleindo, toujours aussi concise et tranchante comme un sabre...

Allez !Un petit détour du coté de chez Freud :

‎"Le destin de la femme doit rester ce qu'il est : dans sa jeunesse celui d'une délicieuse et adorable chose; dans l'âge mur, celui d'une épouse aimée. L'envie de réussir chez la femme est une névrose, le résultat d'un complexe de castration dont elle ne sortira que par une complète acceptation de son destin passif."
S. Freud, La féminité, 1932

Et le destin de Freud est ce qu'il est: celui d'un pauvre type dérangé et obsédé par sa haine des femmes.

Je pense que cette anecdote peut avoir sa place ici.Elle m a semblé monstrueusement sexiste.J'avais envie de vous la raconter.
Il y a quelques jours,mon collègue reprend gentiment un jeune homme sur son comportement masturbatoire (je travaille dans un IME avec des adolescents souffrant de déficience mentale profonde avec des troubles associés).
Et puis "bah oui mais c est tellement agréable hein mon grand? hahaha!" .Il me regarde "vous vous ne pouvez pas savoir ça!" Je tente un commentaire,il me coupe : "non mais c est vrai vous ne pouvez pas savoir!"
Je réussis tout de même à lui expliquer que le clitoris est l organe le plus sensible de tout l organisme humain,qu il compte bien plus de terminaisons nerveuses que le pénis et que je ne troquerais certainement pas mon anatomie contre la sienne.Mélange de stupéfaction et de doute." Non tu déconnes?"
En racontant cette anecdote à une copine ,il y a quelques jours,il m est revenu en tête la brutalité de sa réaction quelques mois auparavant,face à une jeune fille qui se caressait: " Va te laver les mains maintenant! Dégueulasse!"lui avait-il dit.

Noune.Ka a écrit:Je pense que cette anecdote peut avoir sa place ici.Elle m a semblé monstrueusement sexiste.J'avais envie de vous la raconter.
Il y a quelques jours,mon collègue reprend gentiment un jeune homme sur son comportement masturbatoire (je travaille dans un IME avec des adolescents souffrant de déficience mentale profonde avec des troubles associés).
Et puis "bah oui mais c est tellement agréable hein mon grand? hahaha!" .Il me regarde "vous vous ne pouvez pas savoir ça!" Je tente un commentaire,il me coupe : "non mais c est vrai vous ne pouvez pas savoir!"
Je réussis tout de même à lui expliquer que le clitoris est l organe le plus sensible de tout l organisme humain,qu il compte bien plus de terminaisons nerveuses que le pénis et que je ne troquerais certainement pas mon anatomie contre la sienne.Mélange de stupéfaction et de doute." Non tu déconnes?"
En racontant cette anecdote à une copine ,il y a quelques jours,il m est revenu en tête la brutalité de sa réaction quelques mois auparavant,face à une jeune fille qui se caressait: " Va te laver les mains maintenant! Dégueulasse!"lui avait-il dit.

Même si ça me choque, ça ne m'étonne pas vraiment.. La masturbation féminine c'est encore un grand tabou... Pour les mecs c'est complètement banalisé, il y a même des discours (évidemment bidons scientifiquement) sur sa nécessité pour les hommes s'ils n'ont pas de rapports sexuels assez fréquents. En réalité la masturbation, pour les hommes comme pour les femmes, c'est un moyen de bien connaitre son corps, de comprendre comme "fonctionne" son plaisir, et ça facilite largement des rapports épanouis avec un-e partenaire.

Même si ça me choque, ça ne m'étonne pas vraiment.. La masturbation féminine c'est encore un grand tabou... Pour les mecs c'est complètement banalisé, il y a même des discours (évidemment bidons scientifiquement) sur sa nécessité pour les hommes s'ils n'ont pas de rapports sexuels assez fréquents. En réalité la masturbation, pour les hommes comme pour les femmes, c'est un moyen de bien connaitre son corps, de comprendre comme "fonctionne" son plaisir, et ça facilite largement des rapports épanouis avec un-e partenaire.

J en ai pris conscience vraiment très très tard mais je suis 100% d accord avec ta dernière phrase.
Le tabou de la masturbation féminine oui et puis il y a aussi,plus globalement, cette idée qu'en dehors du pénis point de salut ,si je puis dire.Je me souviens d une discussion sur un forum où un mec disait très exactement " les féministes ont réussi à faire croire aux femmes qu il était possible d avoir du plaisir sans pénis ,ce qui est absurde!" Combien perçoivent ainsi la sexualité lesbienne comme une sexualité "par défaut" ,"incomplète","non aboutie"? Freud lui-même (et ça ne nous étonnera pas) ne considérait-il pas l orgasme clitoridien comme "infantile"?

Un petit texte à ce sujet:
Freud, père de l’orgasme vaginal

Freud soutenait que l’orgasme clitoridien était infantile, et qu’après la puberté, dans les rapports hétérosexuels, le centre de l’orgasme s’était transféré au vagin. Le vagin, prétendait-on, était le lieu d’un orgasme parallèle, plus complet que le clitoris. De nombreux travaux ont concouru à l’édification de cette théorie ; bien peu a été fait pour en réfuter les présuppositions.

Un rappel de la position générale de Freud sur les femmes fera pleinement goûter cette incroyable invention. Mary Ellman, dans Thinking about women, la résume ainsi : « Tout ce qu’il y a de paternaliste et de craintif dans l’attitude de Freud à l’égard des femmes provient de leur manque de pénis. Mais c’est seulement dans son essai La psychologie féminine, qu’il exprime clairement [ … ] le mépris des femmes implicite dans toute son œuvre. Il leur prescrit alors de renoncer à la vie de l’esprit, qui gêne leur fonction sexuelle. Quand le patient est un homme, l’analyste s’attache à développer les capacités masculines ; mais si c’est une femme, la tâche consiste à la faire rester dans les limites de sa sexualité . M. Rieff dit : ‘Pour Freud, l’analyse ne peut éveiller chez les femmes des forces pour réussir et s’ac­complir, mais seulement leur enseigner une résignation raisonnable.’ »

Le sentiment que les femmes étaient inférieures et secondaires fut donc le fondement des théories de Freud sur la sexualité féminine.

On ne s’étonnera pas qu’après avoir pondu la loi de la nature de notre sexualité, Freud découvrît un épouvantable problème de frigidité chez les femmes. En cas de frigidité, les soins d’un psychiatre étaient indiqués : le mal leur venait d’une incapacité mentale à s’adapter à leur rôle « naturel » de femme. Frank S. Caprio, disciple contemporain, déclare : « Lorsque, son époux étant un partenaire convenable, une femme ne parvient pas à l’orgasme dans le coït, et préfère la stimulation clitoridienne à toute forme d’activité sexuelle, elle peut être considérée comme frigide, et relève des soins d’un psychiatre. 1 » L’explication était qu’une telle femme enviait les hommes – « refus de féminité ». On diagnostiquait alors un phénomène anti-mâle.

Il faut bien préciser que Freud ne fonda point sa théorie sur une étude de l’anatomie féminine, mais sur sa propre conception de la femme comme appendice et inférieure de l’homme, et du rôle social et psychologique qui en découle.

Au cours de leurs tentatives pour résoudre le problème fatal d’une fri­gidité massive, les freudiens se livrèrent à des gymnastiques mentales très poussées. Marie Bonaparte, dans Sexualité Féminine, n’hésite pas à appeler la chirurgie au secours des femmes pour les aider à rentrer dans le droit chemin. Ayant découvert un rapport curieux entre la non-frigidité et la proximité du clitoris et du vagin, elle écrit : « Il m’apparut alors que, si chez certaines femmes ce fossé était trop large, et la fixation sur le clitoris endurcie, une réconciliation vagino-clitoridienne pouvait être effectuée par des moyens chirurgicaux, pour le plus grand bien de la fonction érotique normale. Le professeur Halban de Vienne, chirurgien et biologiste, se montra intéressé par cette question et mit au point une technique opératoire très simple : les ligaments maintenant le clitoris étaient coupés, le clitoris, conservant ses structures internes, était fixé plus bas, avec éventuellement une réduction des petites lèvres. » Mais le plus grand dommage n’était pas localisé du côté de la chirurgie où les freudiens se livraient à d’absurdes tentatives pour changer l’anatomie féminine afin de la faire entrer de force dans leurs conceptions. Le dommage était pour la santé mentale des femmes, qui, ou bien s’accablaient elles-mêmes en secret, ou bien se pressaient chez les psychiatres, désespérément en quête du fameux refoulement qui les excluait de leur destin vaginal.

http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1685

Moi, personnellement, cette obsession du pénis chez Freud, ça amène des interrogations pas très catholiques...

Trompes De Fallope a écrit:il y a même des discours (évidemment bidons scientifiquement) sur sa nécessité pour les hommes s'ils n'ont pas de rapports sexuels assez fréquents

Que disent ces discours ? Est-ce sur le plan de la santé ? (exemple : chouette, la masturbation entraîne des dépenses caloriques)

Oui c'est ce genre de discours pseudos-médicaux. Ca repose toujours sur l'idée que les hommes (contrairement aux femmes donc) ont des "besoins sexuels", et faute de pouvoir les assouvir avec une partenaire (ou parce que dans la logique de ce discours les hommes sont nécessairement hétéros), ils doivent se débrouiller autrement.

Antisexisme a écrit:J'ai déjà entendu dire que au bout d'un moment, le mec "n'en peut plus" et que ça lui fait limite mal s'il ne "se vide pas"...

Ah, alors tout va bien, il s'agit juste d'une pathologie mentale.

J'avais entendu un peu la même chose, mais avec une argumentation plus biologique. La personne disait que comme la spermatogenèse se produit en continue (ce qui est vrai) il fallait obliatoirement éliminer les spermatozoïdes. (Sinon, quoi ? Ça déborde ?! )

Mais en réalité, le corps humain est bien fait et les zozos s'auto-détruisent s'ils ne servent pas. Comme les ovules en fait.