Pilosité et influence sociétale
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- TyanneTyanneBleu⋅e
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Date d'inscription : 01/10/2013
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 17:16
J'ai lu les 28 pages du topic (pas les 67 précédentes par contre), et ça soulève pas mal de réflexions en moi. Surtout le dimanche, où traditionnellement je m'octroie un moment dépoilage/masquage/crèmage/etceterage.
Et le premier truc qui me vient en tête, là tout de suite, c'est que l'épilation est sans doute la norme esthétique la plus forte qui pèse sur les femmes à l'heure actuelle. En tout cas celle qui va le plus étonner et provoquer des commentaires en cas de non-respect. S'il y a bien un truc qui est presque unanimement suivi quand on est une femme, c'est bien de s'épiler. Même si tu vas pas chez le coiffeur, si tu te fais pas les ongles, si tu te maquilles pas, si tu ne te mets pas de talons... au moins tu t'épiles, au minimum quand tu montres les parties poilées.
Je le vois comme une injonction tellement intégrée dans les moeurs qu'on ne réfléchit plus au pourquoi du comment.
Tu dois t'épiler meuf, point. Au risque d'être au fin fond du trou de la négligence de ton toi-même. L'épilation c'est le B-A.BA de toute femelle qui se respecte.
Ca m'a rappelée un moment en formation, où on prenait notre pause (majoritairement des mecs mais pas que). Une nana qui avait la vingtaine était pas loin de nous, look un peu baba, pas de soutien-gorge... et pilosité des aisselles apparentes. Les mecs ont un peu rigolé, et je me sentais un peu seule à dire que bon, c'était naturel, qu'il n'y avait pas de honte à avoir, conditionnement social toussa toussa. Ce qui m'a le plus interpellée, ce qu'autant les mecs étaient moqueurs mais sans trop de méchanceté finalement, autant j'avais trouvé les 2 nanas qui étaient là plus mesquines.
Quand je vois une fille qui affiche une pilosité apparente, surtout si elle est jeune, j'ai tendance à la catégoriser féministe. Parce que ce n'est pas anodin, parce que ça témoigne - à mes yeux - d'un recul assez fort vis-à-vis des injonctions sur l'esthétique féminine.
Et du coup je me demande si je ne suis pas la seule à penser à ça, ce qui expliquerait pourquoi beaucoup de réflexions négatives viennent des femmes, comme si d'une certaine manière ça remettait en cause la justification de leur propre épilation, les désignait comme des victimes du système, ou au contraire qu'elles se sentaient d'une certaine manière supérieure "parce que moi au moins je fais gaffe".
Après c'est peut-être un peu capillotracté (lol), mais je me demande s'il n'y a pas un peu de ça dans leurs réactions.
Je dois avouer que j'ai énormément d'admiration pour celles qui franchissent le pas et s'affichent avec leurs poils. Qu'elles assument complètement ou non, je trouve que ça témoigne d'une capacité à s'affranchir des conventions que personnellement je ne pense pas avoir.
Et j'avoue ne pas avoir envie de le faire. Parce que je ne trouve pas ça joli, parce qu'à l'âge de 4 ans je me rasait déjà les poils des bras (une connerie sans nom d'ailleurs). Je crois que c'est tellement intégré en moi qu'il m'est difficile de dire à quel point c'est un choix ou pas. Et si je le fais, ce serait par "militantisme", pas pour autre chose, parce que je vois ça comme un symbole assez fort de l'oppression patriarcale sur le corps de la femme (ouais, rien que ça).
Quoiqu'en parlant avec un copain plus jeune, je me rends compte que ça pèse aussi de plus en plus sur les hommes...
Ayant déjà assez de mal à accepter mon propre corps, je me vois mal y rajouter le poil. J'ai déjà eu beaucoup de mal à me dire que le fait d'être grosse (et pas forcément jolie) n'était pas forcément une marque de négligence, que je n'avais pas à me sentir perpétuellement inférieure à cause de ça... C'est dingue de se rendre compte à quel point on est formaté quand même, et encore plus fou d'arriver de devoir se battre contre ça pour se sentir pas trop mal dans ses pompes.
Après j'ai fait en sorte que ça ne soit pas lourd au quotidien, un coup de rasoir sous la douche pour les jambes et les aisselles, la tondeuse à barbe de mon mec pour le maillot.
J'en ai parlé avec lui d'ailleurs, qui est un peu poilu : lui se tond parties & aisselles par confort et hygiène. Et il s'en fiche que je n'ai pas une épilation parfaite, sauf pour le pubis - moins pratique on va dire, mais je ne suis pas fan non plus. Mais lui-même, pourtant plutôt "naturaliste" dans sa conception des choses, me disait qu'en fait il trouvait le poil connoté sale... On se disait d'ailleurs qu'on était un LEGEREMENT endoctriné sur la question.
Sinon il y a un topic sur les soins esthétiques en général ? J'ai peur de partir en HS.
(et désolée tout court, je suis la reine du pavé).
Et le premier truc qui me vient en tête, là tout de suite, c'est que l'épilation est sans doute la norme esthétique la plus forte qui pèse sur les femmes à l'heure actuelle. En tout cas celle qui va le plus étonner et provoquer des commentaires en cas de non-respect. S'il y a bien un truc qui est presque unanimement suivi quand on est une femme, c'est bien de s'épiler. Même si tu vas pas chez le coiffeur, si tu te fais pas les ongles, si tu te maquilles pas, si tu ne te mets pas de talons... au moins tu t'épiles, au minimum quand tu montres les parties poilées.
Je le vois comme une injonction tellement intégrée dans les moeurs qu'on ne réfléchit plus au pourquoi du comment.
Tu dois t'épiler meuf, point. Au risque d'être au fin fond du trou de la négligence de ton toi-même. L'épilation c'est le B-A.BA de toute femelle qui se respecte.
Ca m'a rappelée un moment en formation, où on prenait notre pause (majoritairement des mecs mais pas que). Une nana qui avait la vingtaine était pas loin de nous, look un peu baba, pas de soutien-gorge... et pilosité des aisselles apparentes. Les mecs ont un peu rigolé, et je me sentais un peu seule à dire que bon, c'était naturel, qu'il n'y avait pas de honte à avoir, conditionnement social toussa toussa. Ce qui m'a le plus interpellée, ce qu'autant les mecs étaient moqueurs mais sans trop de méchanceté finalement, autant j'avais trouvé les 2 nanas qui étaient là plus mesquines.
Quand je vois une fille qui affiche une pilosité apparente, surtout si elle est jeune, j'ai tendance à la catégoriser féministe. Parce que ce n'est pas anodin, parce que ça témoigne - à mes yeux - d'un recul assez fort vis-à-vis des injonctions sur l'esthétique féminine.
Et du coup je me demande si je ne suis pas la seule à penser à ça, ce qui expliquerait pourquoi beaucoup de réflexions négatives viennent des femmes, comme si d'une certaine manière ça remettait en cause la justification de leur propre épilation, les désignait comme des victimes du système, ou au contraire qu'elles se sentaient d'une certaine manière supérieure "parce que moi au moins je fais gaffe".
Après c'est peut-être un peu capillotracté (lol), mais je me demande s'il n'y a pas un peu de ça dans leurs réactions.
Je dois avouer que j'ai énormément d'admiration pour celles qui franchissent le pas et s'affichent avec leurs poils. Qu'elles assument complètement ou non, je trouve que ça témoigne d'une capacité à s'affranchir des conventions que personnellement je ne pense pas avoir.
Et j'avoue ne pas avoir envie de le faire. Parce que je ne trouve pas ça joli, parce qu'à l'âge de 4 ans je me rasait déjà les poils des bras (une connerie sans nom d'ailleurs). Je crois que c'est tellement intégré en moi qu'il m'est difficile de dire à quel point c'est un choix ou pas. Et si je le fais, ce serait par "militantisme", pas pour autre chose, parce que je vois ça comme un symbole assez fort de l'oppression patriarcale sur le corps de la femme (ouais, rien que ça).
Quoiqu'en parlant avec un copain plus jeune, je me rends compte que ça pèse aussi de plus en plus sur les hommes...
Ayant déjà assez de mal à accepter mon propre corps, je me vois mal y rajouter le poil. J'ai déjà eu beaucoup de mal à me dire que le fait d'être grosse (et pas forcément jolie) n'était pas forcément une marque de négligence, que je n'avais pas à me sentir perpétuellement inférieure à cause de ça... C'est dingue de se rendre compte à quel point on est formaté quand même, et encore plus fou d'arriver de devoir se battre contre ça pour se sentir pas trop mal dans ses pompes.
Après j'ai fait en sorte que ça ne soit pas lourd au quotidien, un coup de rasoir sous la douche pour les jambes et les aisselles, la tondeuse à barbe de mon mec pour le maillot.
J'en ai parlé avec lui d'ailleurs, qui est un peu poilu : lui se tond parties & aisselles par confort et hygiène. Et il s'en fiche que je n'ai pas une épilation parfaite, sauf pour le pubis - moins pratique on va dire, mais je ne suis pas fan non plus. Mais lui-même, pourtant plutôt "naturaliste" dans sa conception des choses, me disait qu'en fait il trouvait le poil connoté sale... On se disait d'ailleurs qu'on était un LEGEREMENT endoctriné sur la question.
Sinon il y a un topic sur les soins esthétiques en général ? J'ai peur de partir en HS.
(et désolée tout court, je suis la reine du pavé).
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 17:48
Sans les formules, je ne peux pas considérer que j'ai compris le test. Du coup, je chercherai d'autres documents.Omniia a écrit:Les hypothèses oui, les formules je ne crois pas.
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 18:54
Par nature je suis plutôt couverte, donc mes poils ne se voient pas souvent. J'ai gardé mon poil aux pattes (plus par flemme que par militantisme, soyons honnête ), par contre sous les bras, ben j'aime pas, ça me chatouille et en plus j'en ai vraiment, mais alors vraiment pas beaucoup. Du coup, ça fait moche un peu comme un mec qui a une barbe à trou. Du coup je vire (genre une fois par mois quoi).
Par contre pour ce qui est du pubis, je taille pour éviter les longueurs, parce que c'est plus pratique avec les sous vêtements et pour les relations intimes.
Mon homme lui s'en fout totalement, il est lui même assez poilu, et franchement moi j'adore , plein de cheveux, plein de barbe, pleins de poils partout c'est super doux ! Avant il s'épilait les poils sur les épaules, maintenant il ne le fait plus, parce que moi j'aime bien, du coup il complexe beaucoup moins.
Sinon on projette d'aller sur une plage nudiste l'été prochain avec les enfants ...
Mais du coup chez nous, a part le pubis qui est taillé pour éviter les poils entre les dents ben c'est poils en folie
Par contre pour ce qui est du pubis, je taille pour éviter les longueurs, parce que c'est plus pratique avec les sous vêtements et pour les relations intimes.
Mon homme lui s'en fout totalement, il est lui même assez poilu, et franchement moi j'adore , plein de cheveux, plein de barbe, pleins de poils partout c'est super doux ! Avant il s'épilait les poils sur les épaules, maintenant il ne le fait plus, parce que moi j'aime bien, du coup il complexe beaucoup moins.
Sinon on projette d'aller sur une plage nudiste l'été prochain avec les enfants ...
Mais du coup chez nous, a part le pubis qui est taillé pour éviter les poils entre les dents ben c'est poils en folie
- anecdote:
- Sinon dans un festival breton j'ai croisé un gars TRES poilu, qui était déguisé en faune, il avait intégré ses poils dans son perso et honnêtement ça rendait très bien. J'ai entendu des cris de dégout un peu partout où il est passé (essentiellement féminins les cris), alors que moi, en fait, même si j'ai rien dit parce que bon j'étais avec mon amoureux, ben je l'ai trouvé très sexy ce faune ... Et j'ai pas du tout compris cette aversion féminine envers lui. Mais bon, j'ai l'habitude de ne pas avoir des goûts dans les normes !
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 22:28
J'ai aussi constaté ce que tu expliques, c'est-à-dire que la norme du glabre est tellement intériorisée pour certaines femmes que la vision d'une "déviante" provoque une espèce de choc. Pour certaines, c'est carrément de la jalousie, elles disent qu'elles n'oseraient jamais sortir avec des poils visibles et envient qq part celles qui transgressent.MauditeCatin a écrit:Et du coup je me demande si je ne suis pas la seule à penser à ça, ce qui expliquerait pourquoi beaucoup de réflexions négatives viennent des femmes, comme si d'une certaine manière ça remettait en cause la justification de leur propre épilation, les désignait comme des victimes du système, ou au contraire qu'elles se sentaient d'une certaine manière supérieure "parce que moi au moins je fais gaffe".
Après c'est peut-être un peu capillotracté (lol), mais je me demande s'il n'y a pas un peu de ça dans leurs réactions.
Pour d'autres, c'est le mépris mais en même temps, une forme de rage parce qu'elles passent de heures à s'enlever tous les poils qui ont la mauvaise idée de pousser à des vitesses différentes et du coup, ça tourne à l'obsession. Voir une femme qui se permet de les garder les renvoient à leur obsession et ça peut être violent.
On pourrait interpréter un peu vite que "les femmes glabres sont plus dures avec les femmes non glabres que les hommes" et ainsi, on divise un peu plus les femmes. En réalité, je pense que c'est bcp plus subtil : les femmes sont tellement jugées sur leur physique et sommées d'être toujours "dans les normes" (en fonction de l'endroit du monde et de la période historique) que certaines s'en prennent à d'autres femmes, sans voir le vrai problème de l'injonction.
J'en parle plus en détails sur mon site
Sinon, poils et hygiène n'ont rien à voir et même pour les rapports bucco-génitaux, c'est une foutaise. C'est uniquement depuis la prolifération du porno avec des sexes glabres que des tas de gens ont été subitement dérangés par un poil en bouche, comme si c'était la pire des horreurs. Pendant des milliers d'années, il y a eu ce genre de rapport et subitement, parce qu'on est matraqué de sexes glabres, les poils pubiens deviennent un problème. C'est tellement gros que ça prêterait à rire, si l'injonction sur les adolescentes n'était pas aussi prégnante.
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 23:06
Enfin je connais pas grand monde que ça réjouit de trouver un poil dans son assiette.
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 23:10
Ah oui, pour le sex food (pas sûr du nom), en effet.
Sinon, tellement peu de gens mangent avec un chapeau, un cheveu pourrait tomber dans l'assiette aussi, non ?
Sinon, tellement peu de gens mangent avec un chapeau, un cheveu pourrait tomber dans l'assiette aussi, non ?
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 23:21
Nan mais après ce que je voulais dire plus sérieusement c'est que le contact de la bouche avec un poil ou un cheveu est rarement apprécié déjà quand on bouffe ou dans d'autres situations, donc je peux comprendre que ça soit aussi le cas avec le sexe.
Re: Pilosité et influence sociétale
06.10.13 23:30
Ce que je voulais dire, c’est que c’est un « problème » récent. Je ne suis plus tout jeune et absolument aucun homme dans les années 80 ne se plaignait d’un poil en bouche lors d’un cunni (je suppose que c’était pareil pour les femmes pratiquant des cunnis). Si on en avait un, ça permettait de faire une pause pour l’enlever, tout profit pour la partenaire.
Moi je n’ai aucun problème à lécher les poils et c’est le cas de tas de gens, en fait. Après, si c’est vraiment rédhibitoire, je sais que certaines personnes ne supportent pas mais je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement entre ce « dégoût » et la prolifération du porno où le glabre domine. Donc, il y a une influence extérieure. Ce que je comprends par contre, c’est qu’on raccourcisse car parfois, les poils sont très longs et ça peut gêner. Mais les inconvénients du rasage/de l’épilation de la zone pubienne chez les femmes sont tels que c’est bien moins grave d’avoir un poil en bouche que de s’abîmer la peau (qui se fragilise et se durcit), sans parler des femmes qui se chopent des mycoses et infections, trop de gens oublient que les poils pubiens chez les femmes sont une barrière contre des germes, ils pensent que c’est une « garniture » inutile.
Moi je n’ai aucun problème à lécher les poils et c’est le cas de tas de gens, en fait. Après, si c’est vraiment rédhibitoire, je sais que certaines personnes ne supportent pas mais je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement entre ce « dégoût » et la prolifération du porno où le glabre domine. Donc, il y a une influence extérieure. Ce que je comprends par contre, c’est qu’on raccourcisse car parfois, les poils sont très longs et ça peut gêner. Mais les inconvénients du rasage/de l’épilation de la zone pubienne chez les femmes sont tels que c’est bien moins grave d’avoir un poil en bouche que de s’abîmer la peau (qui se fragilise et se durcit), sans parler des femmes qui se chopent des mycoses et infections, trop de gens oublient que les poils pubiens chez les femmes sont une barrière contre des germes, ils pensent que c’est une « garniture » inutile.
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
08.10.13 21:40
Aujourd'hui, rencontre "féministe" ou plus exactement égalité hommes-femmes à Bruxelles.
Bon, j'ai quand même eu droit à l'éternel refrain "côté féminin et côté masculin en chaque humain" et au fait que "il y a une part d'inné qu'on ne peut nier" (j'attends des liens vers des études et livres qui prouvent cette part d'inné).
Si j'en parle ici, c'est parce que d'après une des participantes, il y a de plus en plus de femmes qui sont au naturel tant côté jambes que côté aisselles et qui se promènent sans le cacher à Bruxelles. Ce n'est pas ce que moi je constate (que ce soit courant de voir des poils féminins en rue), mais peut-être que les choses changent?
Bon, j'ai quand même eu droit à l'éternel refrain "côté féminin et côté masculin en chaque humain" et au fait que "il y a une part d'inné qu'on ne peut nier" (j'attends des liens vers des études et livres qui prouvent cette part d'inné).
Si j'en parle ici, c'est parce que d'après une des participantes, il y a de plus en plus de femmes qui sont au naturel tant côté jambes que côté aisselles et qui se promènent sans le cacher à Bruxelles. Ce n'est pas ce que moi je constate (que ce soit courant de voir des poils féminins en rue), mais peut-être que les choses changent?
Re: Pilosité et influence sociétale
08.10.13 21:47
Ça fait 15 ans que je n’ai plus été à Bxl, je ne sais pas du tout ce qu’il en est, je suis tout de même un peu surpris. Mais il se pourrait qu’elle fréquente un milieu plutôt écolo/altermondialiste et c’est sûr que là, on a plus de chance d’en rencontrer.
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
08.10.13 21:55
Elle parle de ce qu'elle voit en rue.
Je suis bcp en rue et ce n'est pas ce que je constate (sauf peut-être lors de certaines manifs).
Je suis bcp en rue et ce n'est pas ce que je constate (sauf peut-être lors de certaines manifs).
Re: Pilosité et influence sociétale
08.10.13 22:03
Ok merci, faudra tenir ça à l'oeil l'été prochain alors
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
08.10.13 22:07
J'ai déjà "tenu cela à l'oeil" et n'ai pas constaté la même chose.
- Nom-Nom—
- Messages : 185
Date d'inscription : 14/08/2013
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 13:32
Idem.TyanneTyanne a écrit:Quand je vois une fille qui affiche une pilosité apparente, surtout si elle est jeune, j'ai tendance à la catégoriser féministe. Parce que ce n'est pas anodin, parce que ça témoigne - à mes yeux - d'un recul assez fort vis-à-vis des injonctions sur l'esthétique féminine.
Et du coup je me demande si je ne suis pas la seule à penser à ça [...] Je dois avouer que j'ai énormément d'admiration pour celles qui franchissent le pas et s'affichent avec leurs poils. Qu'elles assument complètement ou non, je trouve que ça témoigne d'une capacité à s'affranchir des conventions que personnellement je ne pense pas avoir.
Je sais que c'est idiot, mais c'est la première idée qui me vienne en tête dès que je vois la pilosité plutôt apparente sur le corps d'une femme. Après, une femme peut très bien être "naturelle" et non-féministe, tout comme une femme peut être féministe et épilée.
Un peu HS avec ce que disais Tyanne, mais moi, ce qui m'irrite le plus (ou du moins, un des truc qui m'irritent le plus), c'est le terme "flemmarde" lorsqu'il s'applique à une femme qui ne s'épile pas. Vous savez sûrement de quoi je veux parler, alors inutile que je m'étende sur le sujet (mais si vous avez des anecdotes liées à ça, n'hésitez pas à répondre ^^).
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 13:40
Moi le terme "flemmarde" ne me dérange pas qu'il soit appliqué à l'épilation ou à n'importe quel domaine!
Je ne suis pas très accro à la "valeur travail" en général...
Et puis je connais plein de femmes qui ne s'épilent pas sans être le moins du monde féministe (dans ma famille côté lumpen prolétariat, par exemple... ma grand-mère, marinière, très "travailleuse" mais pas le temps de se pomponner, pas plus que ma mère, ouvrière dans une usine de filature, seule avec enfant à charge!)
Je ne suis pas très accro à la "valeur travail" en général...
Et puis je connais plein de femmes qui ne s'épilent pas sans être le moins du monde féministe (dans ma famille côté lumpen prolétariat, par exemple... ma grand-mère, marinière, très "travailleuse" mais pas le temps de se pomponner, pas plus que ma mère, ouvrière dans une usine de filature, seule avec enfant à charge!)
- Nom-Nom—
- Messages : 185
Date d'inscription : 14/08/2013
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 14:05
Je sais, c'est d'ailleurs ce que je dis vers les dernières lignes.sardine a écrit:Et puis je connais plein de femmes qui ne s'épilent pas sans être le moins du monde féministe
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 14:15
Il ne faut pas oublier une chose: NE PAS s'épiler ce n'est pas un acte, c'est pour s'épiler qu'il faut un mobile (obéissance aux règles sociales...) et non pour NE PAS s'épiler (= ne rien faire)!
Dans ce dernier cas les "mobiles" peuvent être beaucoup plus divers et variés à mon avis:
- Rien à foutre,
- Flemme,
- pas le temps (travail pénible+ long temps de transport + enfants en bas âge...)
- "Je suis à prendre comme je suis et si ça te plaît pas c'est pareil";
- Résistance aux diktats sociaux féminins;
- Ecologisme,
- Pauvreté (avec le RSA par exemple on peut à peine se nourrir une fois son logement même minable payé alors les crèmes dépilatoires...)
- Attirance pour l'aspect "bestial" (surtout pour les poils pubiens),
Et j'en passe certainement...
-
Dans ce dernier cas les "mobiles" peuvent être beaucoup plus divers et variés à mon avis:
- Rien à foutre,
- Flemme,
- pas le temps (travail pénible+ long temps de transport + enfants en bas âge...)
- "Je suis à prendre comme je suis et si ça te plaît pas c'est pareil";
- Résistance aux diktats sociaux féminins;
- Ecologisme,
- Pauvreté (avec le RSA par exemple on peut à peine se nourrir une fois son logement même minable payé alors les crèmes dépilatoires...)
- Attirance pour l'aspect "bestial" (surtout pour les poils pubiens),
Et j'en passe certainement...
-
- TyanneTyanneBleu⋅e
- Messages : 32
Date d'inscription : 01/10/2013
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 14:16
Oui, c'est clair que pour certaines catégories sociales ou certaines générations, l'épilation devait sans doute représenter un certain "luxe" en terme de temps et autre.sardine a écrit:
Et puis je connais plein de femmes qui ne s'épilent pas sans être le moins du monde féministe (dans ma famille côté lumpen prolétariat, par exemple... ma grand-mère, marinière, très "travailleuse" mais pas le temps de se pomponner, pas plus que ma mère, ouvrière dans une usine de filature, seule avec enfant à charge!)
Mais par contre je pense que pour une femme de disons 25 ans, en milieu urbain, il y a fort à parier qu'elle soit alter/féministe. Ca fait un peu "dans des cases", dit comme ça, j'en ai bien conscience. Mais c'est une injonction tellement ancrée dans la société que j'ai du mal à imaginer qu'on s'affiche avec des poils (je parle bien de mettre un short ou une jupe courte sans collants à la vue de tous, pas sous un jean) sans qu'il ait derrière une réflexion sur la norme, l'esthétique de la femme etc.
Après c'est fort possible que je vois ça par le prisme des milieux que j'ai fréquenté jusqu'à maintenant.
- Cyb—
- Messages : 416
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 15:07
@Nom-Nom: je l'avoue j'ai la flemme
Plus sérieusement, je n'ai jamais eu l'habitude de m'épiler. J'ai su que les gens le faisaient à mon adolescence, lorsque je suis allée en cours en short au lycée, sans m'épiler et que tout le monde regardait mes jambes de manière narquoise. J'ai pris conscience que quelque chose n'allait pas avec les poils, et peu à peu, j'entendais de plus en plus de trucs sur les poils ou des moqueries. Je ne cache pas qu'à ce moment, je n'ai plus remis de short... J'ai mis un moment à comprendre la différence entre épilation et rasage, et lorsque j'ai vu un rayon pour ça au supermarché, je me demandais ce que j'allais prendre, ne connaissant pas la différence entre les produits (il y en a tellement O_O! j'ai pensé qu'il y avait vraiment du fric à se faire...)
Je dois avouer que la première fois que mon copain a vu mes jambes, je me suis épilée. Mais en cachette, c'est un peu tabou chez moi de le faire! Mais depuis un bon moment, je ne m'épile plus. D'une part parce que je trouve ça idiot (j'ai dû m'épiler moins de 10 fois depuis mon adolescence) et d'autre part, parce que j'ai la flemme. Après, je n'aime pas montrer mes jambes, mais quand il fait chaud, même en short, je ne m'épile pas.
Plus sérieusement, je n'ai jamais eu l'habitude de m'épiler. J'ai su que les gens le faisaient à mon adolescence, lorsque je suis allée en cours en short au lycée, sans m'épiler et que tout le monde regardait mes jambes de manière narquoise. J'ai pris conscience que quelque chose n'allait pas avec les poils, et peu à peu, j'entendais de plus en plus de trucs sur les poils ou des moqueries. Je ne cache pas qu'à ce moment, je n'ai plus remis de short... J'ai mis un moment à comprendre la différence entre épilation et rasage, et lorsque j'ai vu un rayon pour ça au supermarché, je me demandais ce que j'allais prendre, ne connaissant pas la différence entre les produits (il y en a tellement O_O! j'ai pensé qu'il y avait vraiment du fric à se faire...)
Je dois avouer que la première fois que mon copain a vu mes jambes, je me suis épilée. Mais en cachette, c'est un peu tabou chez moi de le faire! Mais depuis un bon moment, je ne m'épile plus. D'une part parce que je trouve ça idiot (j'ai dû m'épiler moins de 10 fois depuis mon adolescence) et d'autre part, parce que j'ai la flemme. Après, je n'aime pas montrer mes jambes, mais quand il fait chaud, même en short, je ne m'épile pas.
- Nom-Nom—
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Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 18:10
Moi ce qui me dérange, c'est que lorsqu'une femme qui ne s'épile pas se fait traiter de flemmarde, on pourrait comprendre qu'elle ne remplit pas une tâche impérative de la vie quotidienne. C'est un peu comme si on vous interdisait de rester naturelle. (c'est un peu implicite mais bon, c'est ça ou rien.)Cyb a écrit:@Nom-Nom: je l'avoue j'ai la flemme
Le côté sexiste dans tout ça, c'est que seules les femmes subissent ces pressions (après il y a celles comme Cyb qui le vivent bien) alors que moi, en tant qu'homme, je n'en ai jamais été victime, ni aucun autre homme de mon entourage (mais il y a peut être des membres masculins sur le forum qui ont déjà vécu cette injonction. Si c'est le cas, merci de m'informer ).
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Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 18:50
Je me permets de répondre étant moi-même une femme de 25 ans en milieu urbain Et je suis plutôt d'accord avec ça : les deux seules amies que je connaisse qui ne s'épilent pas systématiquement (mais un peu quand même) se revendiquent féministes (pas radicales). Sinon, en fait, parmi mes amies proches, elles s'épilent toutes je crois...TyanneTyanne a écrit:Mais par contre je pense que pour une femme de disons 25 ans, en milieu urbain, il y a fort à parier qu'elle soit alter/féministe.
Sinon, ce week-end j'étais bénévole à un festival où je me suis baladée les aisselles poilues au vent : pas une remarque
Han, j'ai été influencée par ton avatar je crois, j'étais persuadée que tu étais une femme ! Et sinon, j'ai des amis hommes qui s'épilent mais ils ne m'ont jamais parlé d'injonctions, plus d'un choix perso car ils trouvent cela plus esthétique (mais pourquoi trouvent-ils cela plus esthétique : that's the question ?)Nom-Nom a écrit:alors que moi, en tant qu'homme
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Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 19:16
Pas grave. Je suis quand même un peu fautif.Loupita Lebowski a écrit:Han, j'ai été influencée par ton avatar je crois, j'étais persuadée que tu étais une femme !
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Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 21:08
Quand j'aperçois (ouh que c'est fréquent-fréquent ) une femme non épilée certes je me dis qu'elle a pris du recul face à certaines normes imposées mais pas forcément qu'elle est féministe.
Y a qu'à voir par exemple dans le groupe fesses-bouc où Pierre est modo, on est une majorité de féministes poilues à cause d'un système d'influence et de refilage d'adresses et de liens mais il y en a toujours qui ne se revendiquent surtout pas comme telles.
Y a qu'à voir par exemple dans le groupe fesses-bouc où Pierre est modo, on est une majorité de féministes poilues à cause d'un système d'influence et de refilage d'adresses et de liens mais il y en a toujours qui ne se revendiquent surtout pas comme telles.
Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 21:52
Pour celleux qui veulent discuter de la norme du glabre et partager leur expérience
https://www.facebook.com/groups/tous.a.poil.et.poil.pour.tous/
Il y a (entre autres) des Toulousaines, des Lilloises, des Parisiennes, des Montpelliéraines
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- sandrineAncien⋅ne
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Re: Pilosité et influence sociétale
09.10.13 21:59
ça semble vraiment intéressant mais j'ai toujours pas sauté le pas pour facebook...
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