Pilosité et influence sociétale

M_hysterie a écrit: Mais pourquoi tant de complexes sur ces foutus poils ??

Tu poses sérieusement la question ? Moi ça me paraît évident, c’est l’influence des images d’hommes glabres qui sont encensés (sportifs, acteurs, chanteurs, etc.), combiné avec la stratégie des dirigeants de l’industrie cosmétique qui a dû changer son fusil d’épaule depuis que les hommes aussi s’enlèvent les poils. Ils jouaient sur le côté masculin de la pilosité pour dire aux femmes « enlevez vos poils et vous serez de vraies femmes ». Vu qu’il y a aussi des hommes glabres, ça ne marche plus. Ils ont donc réorienté leur stratégie vers l’hygiène : le poil, c’est sale, surtout celui lié à la puberté mais pas celui sur la tête vu qu’on vend plein de produits pour l’entretenir. On a par exemple de plus en plus d’hommes barbus mais aux aisselles glabres « parce que ça pue ».
Mais globalement, on fiche la paix aux hommes, les situations que tu décris sont relativement rares et ponctuelles, il faut néanmoins être vigilant.

l'elfe a écrit:
je comprend pas non plus.
quand on est enceinte on peut pas s'épiler?

lol question intéressante  quand on est enceinte, a-t-on un champ de vision suffisamment étendu pour le faire soi-même ?  

pierregr a écrit:

M_hysterie a écrit: Mais pourquoi tant de complexes sur ces foutus poils ??

Tu poses sérieusement la question ? [...]
Mais globalement, on fiche la paix aux hommes, les situations que tu décris sont relativement rares et ponctuelles, il faut néanmoins être vigilant.

Je pense que ça restera toujours le cas dans une société où les hommes dominent : un homme, même extrêmmement hors-normes, en général on lui fiche la paix, ou tout du moins il n'y a pas cet argument du manque de respect envers les autres, du "devoir social" à être dans les normes, argument qu'on sert bien souvent aux femmes mais presque jamais aux hommes, car un homme a d'une certaine manière le "droit" d'être excentrique ; à l'inverse, les femmes ne servant qu'à faire joli et à bander...  C'est de l'ironie du désespoir, bien sûr.
Sinon, je pense que ce n'était pas une vraie question mais plutôt une plainte rhétorique adressée à ce monde cruel.

En réalité, il y a une plus forte pression sur les hommes qu’il y a 10-15 ans, je ne le nie pas. C’est aussi générationnel, la haine des poils est bcp plus fréquente chez les ados des 2 sexes et  bcp s’enlèvent les poils des aisselles et du pubis, même avant d’avoir une vie sexuelle parce que « c’est sale ». Des garçons/hommes sont moqués mais c’est souvent en cas de pilosité dorsale très importante, ou alors, un torse très poilu, voire des épaules. Mais l’homme lambda (à pilosité "normale") a priori ne subira pas (trop) de commentaires.
Je lis malheureusement de plus en plus de gens sur les liens que j’ai donnés plus haut qui disent que pour l’hygiène, les femmes et les hommes devraient se raser les aisselles. Ce discours n’était pas aussi courant, il y a seulement 5 ans et ça fait environ 12 ans que je lis un maximum de choses sur le sujet. Je peux donc constater la lente évolution pour les hommes mais la pilosité masculine gardera encore longtemps un statut « viril », ce qui est une aberration en soi.

Lu dans un gros bouquin sur "les Années Melle Age tendre":
extrait d'une "page mode" de septembre 1971 sur les shorts de ville:
"Attention, les shorts sont très jolis avec des bottes en toile, de grandes chaussettes, des collants de couleur, ou même des jambes nues si elles sont parfaitement épilées".
Il y a bien d'autres choses intéressantes sur cette époque, la preuve que beaucoup de normes actuelles dénoncées comme "nouvelles" existaient déjà: par exemple l'âge moyen des mannequins était de quatorze ans, et pas seulement dans ce magazine réservé aux adolescentes. La mode était très sexy même pour des filles de douze treize ans, bien plus osée qu'aujourd'hui à mon avis; minirobes en foulard ras-la-touffe, cuissardes, shorts moulants, pantalons qui rentraient profondément entre les cuisses soulignant la fente, chemisiers transparents sans soutien-gorges...
En fait, de mémoire, la "norme du glabre" en effet existait déjà: la différence avec aujourd'hui c'est qu'une autre norme complètement opposée existait en paralllèle, prônant plutôt le "naturel", pas de maquillage, pas de coiffeur, habillée avec un sac... et pas épilée.

Je suis allé voir la page de Wikipédia consacrée à l'épilation.

Cela provient sans doute à la fois du milieu du sport et des sportifs, et pour les femmes de l'univers du cinéma. En effet, pour échapper aux lois de censure qui interdisaient de montrer toute pilosité corporelle pour que l'on ne puisse montrer la zone génitale (code Hays), l'industrie du film pornographique a eu recours à l'épilation.

Quelqu'unE sait si c'est réellement le porno le vecteur originel de la mode du glabre ? Ça ne m'étonnerait pas d'ailleurs. Sinon, d'où viendrait cette injonction -- en partant du principe qu'il y ait une raison précise -- ?
En passant, affligeantes les tournures sur Wikipédia -- "industrie du film pornographique", "univers du cinéma" -- depuis quand le porno c'est du cinéma ? Enfin ça reste du classique -- et je comprends que certainEs parlent d'un repaire de machos.

Quelques anecdotes d'une poilue en Belgique...

- Je prends le train vendredi soir. Ma voisine de train (l'allée nous sépare) a des jambes poilues. Elle a, je pense, entre 15 et 25 ans. Ca n'a l'air de lui poser aucun problème, pas plus qu'aux trois "copines" qui l'accompagnent. Bon, ces poils ressemblent plus à du duvet qu'à du poils (pas de différence entre les poils de ses cuisses et ceux de ses mollets), mais quand même.
Je me suis fait la réflexion "c'est beau" (vivant, pas "plastifié") tout en étant consciente que le fait que j'aime (ou pas) n'a juste pas d'intérêt.
Au retour dans le train, une autre jeune, également poilue/duveteuse. mais là ça sent la repousse (5-6 mm).

- Baptême de ma filleule. Je suis en robe et legging aux genoux. Vu les regards de certaines personnes, mes poils aux mollets ne sont pas passés inaperçus. Mais personne ne m'a fait de remarque.

- Aujourd'hui dans le tram, un homme me dit que je suis "spéciale". Que c'est chouette, que je suis naturelle. Je pense qu'il parlait de mes poils (aisselles visibles quand j'ai ouvert une fenêtre, mollets visibles tout le temps)

- Aujourd'hui en rue, deux gamines font une remarque (sur mes jambes) et rient. J'avoue, ça me laisse indifférente.

Je me sens de plus en plus confiante "avec mes poils". Je me dis même que, peut-être, j'irai bosser avec les mollets visibles. On verra.

on t'encourage nurja !   
allez les poils, au boulot !  

Cool Nurja, tu as raison de te sentir forte.
@once, je pense que mon site devrait te fournir qq réponses

Oui courage!   
... En repensant à ce que j'ai dit dans mon post précédent (dans les seventies existaient deux "normes" parallèles, celles de l'épilation parfaite et celle du naturel, je me dis qu'on pourrait très bien revenir au minimum à cette idée qu'on pourrait choisir son "camp": en y repensant c'est pas qu'on n'avait jamais de remarques ou regards en coin quand on choisissait le naturel, mais on avait suffisamment de gens à nos côtés pour en avoir sincèrement rien à foutre (et même tendance à se moquer gentiment des minets-minettes ultra-pomponnées-épilées-permanentées-etc-etc-etc).

@once: personnellement je ne suis pas d'accord avec l'idée que le porno serait à l'origine de telles normes, à mon avis il pourrait exister plein d'autres explications (d'une manière générale je réchigne à désigner un point de départ unique à un phénomène de société, difficile de savoir dans bien des cas si la norme du glabre dans le porno, par exemple, est une cause ou un symptôme).

Ton témoignage me fait penser à une précision (au sujet de la "norme du non-épilé"): cette attitude supposait le kit complet, sauf exception on ne pouvait tenir sur le long terme qu'à condition de fréquenter quasi exclusivement un milieu où le naturel était plus que toléré: apprécié. Ce qui impliquait en général ne pas travailler ou alors dans un contexte particulier (alternatif, ferme...)

D'ailleurs même aujourd'hui sur le blog d'une "minette-fashion-victime" on peut lire ceci:

Être un mec c'est super chouette parce qu'ils peuvent rester couvert de poils!!

Bon les filles aussi tu me diras si elles sont néo-baba-cool tendance teutonne, ou vivent cachées dans les bois...

Quoique ne remettant pas ces contraintes en question sur le fond, après le récit de diverses tortures épilatoires elle finit par s'interroger:

Je me demande si il existe une trève hivernale en matière de poils?

Dans son cas je répondrais: "Non": car je pense que le refus de l'épilation implique un état d'esprit global complètement à l'envers de ses valeurs.
http://misscz.over-blog.com/article-une-histoire-de-poil-42101961.html

Heureusement que les témoignages de Nurja sont là pour nous prouver que la norme du glabre n'est pas aussi présente qu'on pourrait le penser.

Un peu d'optimisme, ça fait du bien. 

@Antisexisme, ce que tu expliques, j'y pensais ce matin car je me souvenais avoir lu ceci :

Even among strong feminists and lesbians most (72% and 55% respectivly) removal leg and or underarm hair. The main reason they gave was to avoid social disaproval" (Marike Tiggemann und Sarah J. Kenyon (1998) - Page 875)

Traduction : même parmi les féministes les plus actives et les lesbiennes, la plupart (72% et 55% respectivement) s'épilent jambes et aisselles. La raison principale est le fait d'éviter la désapprobation sociale.

@Sardine, je suis de la même génération que toi (juste un peu plus jeune) et j'ai les mêmes souvenirs que toi concernant les années 70, j'étais ado. Mes parents recevaient des couples d'amis et je me souviens qu'en été, les femmes venaient avec des tenues sans manches et elles avaient toutes des poils. Et ce n'était pas des femmes "baba cool" mais des femmes lambda. De même, parmi mes connaissances féminines, je me souviens très bien que bcp de filles gardaient leur pilosité et les garçons s'en fichaient. Mais il n'était pas rare de voir des femmes glabres également. J'allais en été à une piscine près de chez moi et là encore, bcp de pilosité visible, sans que personne ne s'en offusque.
Je dirais que la différence à l'époque, c'est qu'on fichait la paix aux unes et aux autres. Alors qu'aujourd'hui, la norme du glabre imprègne tellement la société qu'une femme affichant ses poils dans la sphère publique sera au minimum observée, j(a)ugée et aura peut-être même droits à des commentaires.
Néanmoins, les femmes glabres à l'époque avaient des référents de choc : les femmes du show-biz. En effet, celles-ci étaient majoritairement glabres (pour les raisons invoquées plus haut, censure hollywoodienne de toute pilosité féminine, sous peine de caviardage du film aux frais du réalisateur). Donc, actrices, chanteuses, danseuses, etc., étaient épilées et faisaient sans doute rêver certaines femmes lambda. Le référent inverse n'existe plus aujourd'hui : faut aller sur des sites spécialisés ou des groupes FB dédiés pour voir des femmes ayant des poils.

Pour le porno, c'est clair que ce n'est pas l'origine de la tendance actuelle. Néanmoins, la "mode" du pubis glabre coïncide avec la disponibilité de la porno gratuite sur le Net, couplée avec la démocratisation de l'Internet haut débit (vers 2001-2002, selon les pays en Europe occidentale).
Donc, le porno a largement influencé les comportements. Et même une femme dans la vingtaine qui n'en aurait jamais vu (ça existe) subira malgré tout une pression car ses amies, son copain lui dira qu'il faut tout de même "prendre soin de soi".
Donc, le porno n'est pas à l'origine mais est largement responsable, c'est clair pour moi. Mais le "terreau" pilophobe est nourri depuis tellement longtemps qu'il n'a pas fallu grand-chose pour que la pilosité des femmes soit diabolisée, une fois de plus. L'histoire se répète mais est amplifiée par la technologie et l'invasion de notre quotidien par des images.
Sinon, se référer à mon site, tout cela est expliqué très longuement, surtout la partie historique, mais aussi la pornographie (et les images érotiques).

Je tombe sur un site avec des photos de femmes et d'hommes nu-e-s, voici la présentation

<<Un Anonyme Nu Dans Le Salon est une série de photographies d’art sur lesquelles figurent des gens de tous les jours ayant accepté de poser nu. Ce concept d'art photographique intemporel tente de rassembler plusieurs milliers de modèles, de tous âges, de tous horizons afin que chacun puisse devenir un anonyme dans un salon.>>

http://www.un-anonyme-nu-dans-le-salon.com

Il y a plusieurs galeries de femmes et d'hommes. La diversité des corps est formidable, on est loin des mannequins et autres créatures qu'on voit dans les magazines.
Je me suis évidemment intéressé à la pilosité. Sans surprise, une seule femme a des poils aux aisselles (voir lien plus bas). Pour le pubis, on ne le voit pas chaque fois mais celles qui le montrent sont soit entièrement glabres ou ont soit une fine bande de poils. Je n'ai vu quasi aucun pubis entièrement naturel.
Pour les hommes par contre, on a 80% de poilus (jambes, torse, aisselles), d'autres semblent s'enlever les poils mais ce sont souvent des tatoués, apparemment (je ne les ai pas tous regardés).
Moralité, les hommes font ce qu'ils veulent de leurs poils, les femmes les enlèvent

Ce que j'aime bien dans la démarche du photographe, c'est d'avoir pris des femmes et des hommes. Car souvent, la photo de nu veut dire " photo de femme nue ". Le site confirme que parmi les femmes lambda, le glabre est bien la norme, la seule chose qu'on ne sait pas, c'est si elles se sont rasées/épilées parce qu'il y avait séance photo ou si elles le font tout le temps.

Voici la galerie avec la seule femme ayant des poils, je donne également le lien direct vers la photo

http://www.un-anonyme-nu-dans-le-salon.com/fr/nevrose-femme.html (F0166 la paradoxale)

http://www.un-anonyme-nu-dans-le-salon.com/components/com_rsmediagallery/assets/gallery/original/62569aee2b8ab9127d577bb72db2b79e.jpg

Je suis admirative Nurja. 
Je suis vraiment tentée de faire comme toi, mais j'avoue que je n'ai pas le courage vu ma pilosité (jaurais peu de poils ou bien une pilosité comme un fort duvet ce serait sans doute différent... )

Je viens ajouter mon témoignage de poilue
Ca fait quelques mois que j'ai arrêté de me raser, mes poils sont arrivés à leur longueur maximum. Je ne me suis jamais rasé/épilé le pubis (ça ne m'est même jamais venu à l'esprit, sais pas pourquoi) donc je parle juste des mollets et aisselles. Je me promène comme si de rien n'était (avec des shorts, débardeurs...) et on ne m'a fait aucune réflexion jusqu'à présent ! L'autre jour je me suis un peu raccourci les poils des aisselles aux ciseaux parce que j'ai quand même un peu du mal. Surtout que mon copain ne se prive pas de me signaler qu'il n'apprécie pas ça UoU Bon après je suis étudiante donc pas de considérations sur comment faire au boulot... Mais au moins dans la rue/le métro... je suis tranquille, ça rend optimiste

Eh bien je te dis comme à Nurja, respect, bravo pour ton courage!  
Même après lecture de cet abondant topic (encore plus abondant qu'il n'en a l'air, il était tellement long qu'il s'est scindé tout seul et son premier segment se trouve je ne sais plus où dans le forum...) je ne suis pas cent pour cent convaincue que les gens sont globalement si hérissés que ça par les poils aux pattes et aux aisselles...   Je ne montre mes jambes et mes dessous de bras que sur la plage et là, jamais je n'ai rien remarqué: parce que je n'étais pas attentive aux réactions? Parce que j'étais si naturelle que j'envoyais le signal: "Rien à foutre de ce que les autres en pensent", ce qui peut aussi avoir une influence???
Décidément faudra que je fasse le saut moi aussi, sortir les jambes à l'air et en débardeur...  

Eh bien j'en discutais avec ma mère, et quand je lui ai dit l'air étonnée (car on m'avait prévenu que j'en prendrais plein la gueule) que les passants ne faisaient aucune réflexion elle m'a répondu "bah les gens ont une éducation quand même". Et en fait je pense que c'est assez juste, c'est aussi ça qui fait que le nombre de racistes/misogynes/... semble se multiplier sur internet : c'est juste que les gens ont intégré que c'était des choses qu'il ne fallait pas dire dans la vraie vie (et finalement c'est plutôt positif).

c'est pas vraiment un témoignage, mais plutôt une observation.

Contrairement au reste de mon corps, j'ai les gambettes trés poilue (et c'est un euphémisme) qui me complexe vraiment quand je porte des short ou des pantacourt, mon rasoir qui me sert essetiellement a me raser les trois poils du menton et tout le duvet qui va avec en plus du duvet du torse et des bras etc, j'ai tenter de faire les jambes, et je n'ai fait que les cuisse parceque se raser sous la douche ça prend un temps et ça coute des sous *bla bla bla*

J'ai fait part de ma volonté a ma famille proche de me faire épiler ou de m'épiler moi-même les jambes...
Réaction générale (et sans surprise d'ailleurs) c'était un mots et une tête qui allait avec:"Pourquoi ?"
Suivit d'un autre phrase et d'une autre tête"T'es un mec t'a pas a t'épiler. " (je tiens a préciser que tout le monde me l'a dit même ma mére, ma belle-mére, la copine de mon frére et plusieurs copains et copines, il y en a qu'une qui m'a soutenue).

Bien sur je leurs ait répondu que c'était mon corps et que je faisait presque ce que je voulais avec, et que en plus ces poils me gênait horriblement, (et surtout ma phrase préférée "pourquoi pas ? )

Pour le moment je ne l'ai pas encore fait parceque j'ai une légére phobie de la douleur, mais va bien falloir le faire un jour

Corentin, c'est peut-être une façon d'admettre que s'épiler c'est chiant, donc les femmes s'étonnent que, alors que tu peux être socialement accepté sans le faire tu le fasses quand même. D'ailleurs mon copain complexe aussi sur ses poils mais il ne se rase pas et il le dit très clairement, c'est parce que la société lui permet de ne pas le faire.

Vendredi après-midi, j'ai croisé par hasard une connaissance. J'ai remarqué qu'elle avait des poils aux aisselles. C'est le genre de détails qui me fait toujours plaisir (que des femmes osent garder leurs poils et ne se sentent pas obligées de les cacher).

@Corentin, je compatis. Epiler les jambes quand on a bcp de poils, ça fait mal, ça prend du temps, ça coûte, t'es presque obligé d'aller en institut. Les hommes glabres qu'on voit dans les médias (cyclistes, nageurs) se rasent, je pense.
Pourrais-tu expliquer en quoi tes poils aux jambes te gênent ? Moi aussi, j'en ai bcp et je ne m'en suis absolument jamais soucié, ils sont là epicétou. Cela m'intéresse de savoir ce que tu ressens

Par rapport aux remarques faites à celles qui ont des poils, Nurja en témoigne régulièrement, ça arrive dans la sphère privée mais il y a des regards pesants dans la sphère publique qui ne laissent aucun doute sur les pensées de ces gens.
Une amie naturiste se fait "traiter" dans un camping naturiste, elle et sa mère sont pratiquement les seules à garder tous leurs poils, alors que les centaines d'autres femmes présentes sont glabres intégralement. Les smoothies ne sont pas très tolérant-e-s avec celles qui dérogent à la norme.

Plusieurs femmes m'ont rapporté leur expérience de "coming-out pileux" cet été, ça s'est plutôt bien passé, presque pas de remarques, parfois des regards ébahis. Cela dépend aussi de la quantité de poils, de la couleur, etc. Epinie (une membresse du forum qui ne poste plus) me disait que la seule personne ayant fait une remarque sur ses aisselles, c'est sa grand-mère qui a conseillé qu'elle les enlève. Par contre, quand elle parle sur le Net, il y a bcp de virulence pilophobe.

Une autre amie s'est fait hospitaliser, des infirmières recouvraient ses jambes poilues !

J'ai croisé vendredi sur un marché local 3 femmes ayant des poils aux aisselles, ça faisait des années que je n'en avais pas vu autant au même endroit et en si peu de temps (mais c'est la campagne et c'était plutôt bio)

Sinon, qq petites news.

Spoiler:

pierregr a écrit:Epiler les jambes quand on a bcp de poils, ça fait mal, ça prend du temps, ça coûte

Idem quand on n'a pas bcp de poils. Le tarif et le temps ne change guère en fonction du nombre de poils (mais surtout en fonction de la taille de la surface à épiler).

pierregr a écrit:Les hommes glabres qu'on voit dans les médias (cyclistes, nageurs) se rasent, je pense.

Les hommes que je connais et qui sont glabres "non naturellement" (torse par exemple) se rasent, effectivement. Mais bon, je ne sais pas si cela compte : on ne les voit pas à la TV.

Je pense que c'est la faute a mon pére monsieur Pierregr, car pendant trés longtemps (jusqu'a mes 19 ans, c'est vous dire) pour me réveiller le matin il m'embêtait ^^ et se faire tirer les poils des jambes c'est douloureux ^^ mais c'était bon enfant (désolé pour le 3615 mylife hein).

Mais en fait je préfére parceque personnellement je voulais être imberbe de base, ensuite j'ai peur des regard et des moquerie des gens (surtout dans mon dos) et j"ai un pote qui est naturellement imberbe (et que aucune de ses glandes ne marche) qui m'a soutenu et m'a filé quelques conseil.

Donc c'est avant tout par peur du regard des gens, et par plaisir personnel, voila

Je ne suis pas persuadée que, pour un homme, être imberbe soit le moins sujet à moquerie.