[Public] Pourquoi la séxualité a une place si importante chez les hommes ?
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- YggdrasilBleu⋅e
- Messages : 30
Date d'inscription : 07/04/2015
Hop, petit passage éclair, j'écris très peu en revanche je suis toujours avec beaucoup d'attention ce forum et pour le coup je pense qu'il est nécessaire de rattraper une petite boulette que j'ai laissé derrière moi !
Alors pour te répondre, je parle en effet de l'être humain en général, et c'est vrai que mon texte pouvais paraitre plutôt ambigu et je m'en excuse !
Pour le reste, je dirais bien une ou deux petites choses, mais visiblement parmi toutes les qualités que je puisse avoir, le sens de la communication n'en fait malheureusement pas partie !
Bonne soirée !
Lionel L. a écrit:[Yggdrasil]
J'ai bien connaissance que le potentiel de stupidité chez l'homme est infinie
Ce propos est ambigu, Yggdrasil, car en lisant ça, je ne sais pas si tu parles du mâle seulement ou de l'être humain en général. Cela dit, la mésestime de soi-homme(mâle) est galopante actuellement, et la haine de soi-espèce est dominante dans les discours, c'est probablement le plus gros danger que nous encourons.
Alors pour te répondre, je parle en effet de l'être humain en général, et c'est vrai que mon texte pouvais paraitre plutôt ambigu et je m'en excuse !
Pour le reste, je dirais bien une ou deux petites choses, mais visiblement parmi toutes les qualités que je puisse avoir, le sens de la communication n'en fait malheureusement pas partie !
Bonne soirée !
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
La mésestime de l'homme le péril du XXIe siècle moi je veux bien.
En attendant, ces hommes qui souffrent continuent à violer, à assassiner tous les jours, et vu qu'ils ne le font pas qu'à des hommes, il me parait logique de dire que ta vision de ta réalité est un fait une construction fantasmatique.
Parce que bon, meme si le violeur et l'assassin souffrent parfois, ils souffrent moins que les personnes qu'ils violent et qu'ils assassinent, non ? Ca c'est de la réalité brute, et pas de la masturbation intellectuello-zeymourienne.
En attendant, ces hommes qui souffrent continuent à violer, à assassiner tous les jours, et vu qu'ils ne le font pas qu'à des hommes, il me parait logique de dire que ta vision de ta réalité est un fait une construction fantasmatique.
Parce que bon, meme si le violeur et l'assassin souffrent parfois, ils souffrent moins que les personnes qu'ils violent et qu'ils assassinent, non ? Ca c'est de la réalité brute, et pas de la masturbation intellectuello-zeymourienne.
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
@ Shun
En effet, on parlait bien de deux choses différentes, la sexualité choisie par l'individu qui est "libre" et consentie et la sexualite 'en général' des individus qui regroupe ce qui à trait à l'acte sexuel. Et donc des faits de viols qui font partie de la sexualité 'en général', s'ils peuvent avoir un impact mortifère sur la sexualité choisie par l'individu, n'en font pas partie pour autant.
Partagez vous ce point de vue ?
En effet, on parlait bien de deux choses différentes, la sexualité choisie par l'individu qui est "libre" et consentie et la sexualite 'en général' des individus qui regroupe ce qui à trait à l'acte sexuel. Et donc des faits de viols qui font partie de la sexualité 'en général', s'ils peuvent avoir un impact mortifère sur la sexualité choisie par l'individu, n'en font pas partie pour autant.
Partagez vous ce point de vue ?
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
@Tilleul ca serait cool si tu arrêtait de vouloir dire que le viol est de la sexualité alors qu'on t'a expliqué 10 fois que non et pourquoi. Les viols ne font pas partie de la sexualité en général ni en particulier. C'est aussi inapproprié que si tu disait que la syphilis fait partie de la sexualité vu que ca se passe au niveau des organes génitaux ou c'est comme si tu disait que la torture est une relation sociale vu que cela se passe à plusieurs et entre êtres humains.
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
La question des ist est relative également à la sexualité humaine et la torture s'inscrit dans une interaction "sociale" entre deux individus. Ce n'est pas parceque c'est très négatif qu'on doit le nier.
Je ne vois pas ou ce que je dis est inaproprié et pourquoi on ne pourrait pas considérer que certaines personnes ont des sexualités de type transgressives (Et je parle des auteurs et cela ne légitime ou ne justifie en rien leurs actes) et que cela touche à la définition bcp plus générale, qui est simplement l'ensemble des comportements liés au sexe et plus largement des choses qui y sont liées. J'apportais une précision à mon propos.
Comme le dit si bien Shun, tout dépend de la définition que l'on emploie et cette définition générale n'est apparemment pas celle couramment usitée sur le forum. Je n'étais pas au courant et des nouveaux venus ne le seront pas forcément.
Mon but n'était pas de blesser, c'est un sujet très sensible mais est ce que cela doit endevenir pour autant tabou ?
Je ne vois pas ou ce que je dis est inaproprié et pourquoi on ne pourrait pas considérer que certaines personnes ont des sexualités de type transgressives (Et je parle des auteurs et cela ne légitime ou ne justifie en rien leurs actes) et que cela touche à la définition bcp plus générale, qui est simplement l'ensemble des comportements liés au sexe et plus largement des choses qui y sont liées. J'apportais une précision à mon propos.
Comme le dit si bien Shun, tout dépend de la définition que l'on emploie et cette définition générale n'est apparemment pas celle couramment usitée sur le forum. Je n'étais pas au courant et des nouveaux venus ne le seront pas forcément.
Mon but n'était pas de blesser, c'est un sujet très sensible mais est ce que cela doit endevenir pour autant tabou ?
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
Le viol c'est pas une "sexualité transgressive" (quel sens de la litote!) c'est un acte de torture et de barbarie, un acte de domination et une négation de l'autre, de l'OBJECTIVATION.
Le viol c'est de la sexualité "transgressive" (vive les euphémismes, on parle de crime) uniquement pour les violeurs et leurs complices. Alors fait comme bon te semble, je ne suis qu'une saleté de victime alors forcement ce que j'ai ai dire ne comptera jamais aussi lourd que ta viril assurance et ta mâle capacité à l'abstraction. C'est ton privilège de dominant de choisir les mots et à moi de les subir cqfd. Alors ce que j'ai subit c'est à toi et mes agresseurs de choisir comment l'appeler. Merci bien à toi et à eux.
---
Les IST ne sont pas "de la sexualité", elles sont "relatives à la sexualité" Là subitement tu est capable de changer ton vocabulaire. Alors le viol c'est des actes de torture et de barbarie "qui sont relatif à la sexualité" ce qui n'en fait pas "de la sexualité".
Le model dominant de la sexualité (dans notre monde patriarcal qui utilise le viol comme technique de domination) fait croire que le viol est de la sexualité mais ce n'est pas le cas, le viol c'est de la torture et de l'oppression. c'est important de le dire, de le faire savoir, c'est le début pour sortir de LA CULTURE DU VIOL. Et on en est tellement loin de la sortie de cette culture du viol, que même sur les forum féministes il faut batailler durement pour cette notion simple que le viol n'est pas de la sexualité.
Et pour ton idée que la torture est une relation sociale, tu sera gentil d’éviter ce type d'obscénité abstraite avec les victimes et de les gardés pour tes échanges courtois avec les bourreaux.
J'en profite pour mettre un texte venu d'un site qui dit LES MOTS SONT IMPORTANT et qui explique quelques trucs qui me sont utile là tout de suite
-----
edit - je voie que tu as modifié ton message. Tu parle de Tabou, mais je ne t'interdit pas de parlé de viol, je voudrait simplement que tu ne dise pas n'importe quoi avec des mots qui sont faux et qui sont fabriqué par les violeurs pour nier ce qu'ils ont fait. Tu veux parlé de la sexualité, mais en y incluent des choses qui ne sont pas de la sexualité. Tu ne peu pas pensé avec l'idée que le viol c'est de la sexualité à moins que tu veuille pensé à légitimé de la merde oppressive.
Le viol c'est de la sexualité "transgressive" (vive les euphémismes, on parle de crime) uniquement pour les violeurs et leurs complices. Alors fait comme bon te semble, je ne suis qu'une saleté de victime alors forcement ce que j'ai ai dire ne comptera jamais aussi lourd que ta viril assurance et ta mâle capacité à l'abstraction. C'est ton privilège de dominant de choisir les mots et à moi de les subir cqfd. Alors ce que j'ai subit c'est à toi et mes agresseurs de choisir comment l'appeler. Merci bien à toi et à eux.
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Les IST ne sont pas "de la sexualité", elles sont "relatives à la sexualité" Là subitement tu est capable de changer ton vocabulaire. Alors le viol c'est des actes de torture et de barbarie "qui sont relatif à la sexualité" ce qui n'en fait pas "de la sexualité".
Le model dominant de la sexualité (dans notre monde patriarcal qui utilise le viol comme technique de domination) fait croire que le viol est de la sexualité mais ce n'est pas le cas, le viol c'est de la torture et de l'oppression. c'est important de le dire, de le faire savoir, c'est le début pour sortir de LA CULTURE DU VIOL. Et on en est tellement loin de la sortie de cette culture du viol, que même sur les forum féministes il faut batailler durement pour cette notion simple que le viol n'est pas de la sexualité.
Et pour ton idée que la torture est une relation sociale, tu sera gentil d’éviter ce type d'obscénité abstraite avec les victimes et de les gardés pour tes échanges courtois avec les bourreaux.
J'en profite pour mettre un texte venu d'un site qui dit LES MOTS SONT IMPORTANT et qui explique quelques trucs qui me sont utile là tout de suite
http://lmsi.net/Rupture-anarchiste-et-trahison"Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place. Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [....] L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes. C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
Aller donc communiquer sur ces bases.[...]
C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a "écouté" son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.
Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.
Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[...]"
-----
edit - je voie que tu as modifié ton message. Tu parle de Tabou, mais je ne t'interdit pas de parlé de viol, je voudrait simplement que tu ne dise pas n'importe quoi avec des mots qui sont faux et qui sont fabriqué par les violeurs pour nier ce qu'ils ont fait. Tu veux parlé de la sexualité, mais en y incluent des choses qui ne sont pas de la sexualité. Tu ne peu pas pensé avec l'idée que le viol c'est de la sexualité à moins que tu veuille pensé à légitimé de la merde oppressive.
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
J'avoue que je ne sais pas quoi répondre sans risquer que cela devienne contreproductif.
Je préfère donc m'abstenir, de toute manière je pense que l'on a pu mutuellement exprimer nos avis, même s'ils divergent.
Je préfère donc m'abstenir, de toute manière je pense que l'on a pu mutuellement exprimer nos avis, même s'ils divergent.
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
- AdministratriceAdmin
- Messages : 499
Date d'inscription : 07/06/2013
Rappel de la charte :
Le sujet est difficile, mais nous vous demandons quand même de garder votre calme.Les discussions doivent être aussi courtoises que possible. Préférez un mode de communication pacifique à un ton cassant ou méprisant.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
J'imagine (mais c'est une extrapolation, puisque je ne suis pas dans la tête d'un violeur) que le viol peut être une forme de sexualité ou du moins considérée comme telle par un violeur.
Ou que la masturbation devant un film porno par exemple peut aussi l'être.
Mais en tout cas, ça ne fait pas partie de la sexualité de la victime, ou des acteurs. C'est ça que je voulais dire.
Moi en tout cas, j'ai besoin de séparer dans ma tête, ce qui m'a été imposé (d'une manière ou d'une autre) et ce qui relève véritablement de mon consentement.
Ce à quoi j'ai consenti, je le vis très bien, et je ne me sens pas mal à l'aise avec, je ne me sens pas salie, abimée ou quoi que ce soit de négatif. Par contre le reste, je le rejette, et je le sors de ma sexualité, parce que ça n'y a pas sa place.
Je considère ça comme des agressions dans lesquelles j'ai endossé un rôle (à plusieurs niveau : pour le violeur --> être sa victime, pour la société --> être une victime éventuellement responsable ou passive (slut shaming, victim blaming), pour les autres femmes --> si vous faites ceci ou cela, voilà ce qui vous arrivera) etc ...). Ce rôle, je n'en veux pas. Je ne veux pas qu'on m'attribue quoi que ce soit dans ce qui s'est passé.
Pour moi, la porte est close, ce sont des expériences que j'ai vécues, très douloureuses, mais qui ne sont plus là aujourd'hui à me parasiter (et quel travail il a fallu accomplir). Je dirais que justement, le viol a longtemps fait partie intégrante de ma sexualité de par les traumatismes profonds qu'il a induré dans tous mes rapports sociaux y compris sexuels.
Il m'a fallu longtemps pour décontaminer ma sexualité de sa présence, et maintenant, non, il ne fait plus partie de ma sexualité.
Mais c'est vrai que c'est une question qui est intéressante. Car quand on regarde la sexualité de plus près, je pense que souvent on cherche a dépasser des situations vécues (soit en les recréant, soit en les inversant soit, soit, soit ...), et que quelque part, ça veut dire qu'on ne les pas complètement dés-intégrées.
Donc la remarque de Tilleul pour moi est quand même pertinente, et pose question.
Ou que la masturbation devant un film porno par exemple peut aussi l'être.
Mais en tout cas, ça ne fait pas partie de la sexualité de la victime, ou des acteurs. C'est ça que je voulais dire.
Moi en tout cas, j'ai besoin de séparer dans ma tête, ce qui m'a été imposé (d'une manière ou d'une autre) et ce qui relève véritablement de mon consentement.
Ce à quoi j'ai consenti, je le vis très bien, et je ne me sens pas mal à l'aise avec, je ne me sens pas salie, abimée ou quoi que ce soit de négatif. Par contre le reste, je le rejette, et je le sors de ma sexualité, parce que ça n'y a pas sa place.
Je considère ça comme des agressions dans lesquelles j'ai endossé un rôle (à plusieurs niveau : pour le violeur --> être sa victime, pour la société --> être une victime éventuellement responsable ou passive (slut shaming, victim blaming), pour les autres femmes --> si vous faites ceci ou cela, voilà ce qui vous arrivera) etc ...). Ce rôle, je n'en veux pas. Je ne veux pas qu'on m'attribue quoi que ce soit dans ce qui s'est passé.
Pour moi, la porte est close, ce sont des expériences que j'ai vécues, très douloureuses, mais qui ne sont plus là aujourd'hui à me parasiter (et quel travail il a fallu accomplir). Je dirais que justement, le viol a longtemps fait partie intégrante de ma sexualité de par les traumatismes profonds qu'il a induré dans tous mes rapports sociaux y compris sexuels.
Il m'a fallu longtemps pour décontaminer ma sexualité de sa présence, et maintenant, non, il ne fait plus partie de ma sexualité.
Mais c'est vrai que c'est une question qui est intéressante. Car quand on regarde la sexualité de plus près, je pense que souvent on cherche a dépasser des situations vécues (soit en les recréant, soit en les inversant soit, soit, soit ...), et que quelque part, ça veut dire qu'on ne les pas complètement dés-intégrées.
Donc la remarque de Tilleul pour moi est quand même pertinente, et pose question.
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
- Vécu personnel:
- Peut être que mon cheminement personnel affecte la manière dont je me représente les choses. Pour parler d'un point de vue plus personnel, je suis en plein questionnement sur l'impact que l'attouchement sous emprise que j'ai subi a encore aujourd'hui sur ma sexualité. J'arrive pas à voir cet évènement comme en dehors.
J'ai nié son impact pendant une quinzaines d'années avant d'accepter sa gravité et encore aujourd'hui, je ne peux pas dire que j'ai pu le dissocier, couper son influence de ce que représente ma sexualité. Du coup j'ai une vision de la sexualité comme pouvant être aussi négative, destructrice, sentiment alimenté par ma pratique de terrain ou je perçoit un hubris horrible chez certaines personnes ayant organisés leur comportements sexuels sur des actes innomables. Et avec parfois des méthodes très insidieuses pour obtenir un "consentement" de façade qui n'est pas un consentement du tout.
Peut on séparer ces horreurs du reste de ce qu'on appelle le champ de sexualité alors qu'elles sont si fréquentes ? Peut être qu'il vaut mieux mais je n'y arrive pas, surtout en tant qu'homme je ne peux pas détacher le risque que je suis un agresseur en puissance en terme de potentialité. (Même si cela me révulse au plus au point)
Je me dis que je ne pourrais pas détacher ces souvenirs et la manière dont ils ont influés sur mon développement mais je pense qu'il est encore possible de les sublimer.
- InvitéInvité
Je crois que le viol est à la fois torture et oppression et à la fois sexualité. Parce que, malheureusement, le consentement, l'importance de respecter les limites de l'autre (et les siennes propres) ne sont guère enseignés.Zuul a écrit:Le model dominant de la sexualité (dans notre monde patriarcal qui utilise le viol comme technique de domination) fait croire que le viol est de la sexualité mais ce n'est pas le cas, le viol c'est de la torture et de l'oppression. c'est important de le dire, de le faire savoir, c'est le début pour sortir de LA CULTURE DU VIOL.
- My life:
- J'ai été violée à de nombreuses reprises par de nombreux hommes.
La plupart de ces hommes pensaient partager de la sexualité avec moi alors qu'ils me violaient. Ils n'ont pas compris que mes "non" n'étaient pas du jeu ou que le fait que je me glace et m'immobilise ne signifiait pas "bon ok si tu veux" mais "manifestement, je n'éviterai pas alors je déshabite mon corps le temps que cela passe" voire "je fais semblant histoire qu'il éjacule plus vite et qu'il me laisse tranquille"
J'aimerai dire que tout cela est uniquement derrière moi, je me rends compte que cela reste très compliqué pour moi de faire respecter mes "non".
Je pense que la sexualité peut être viol lorsqu'il n'y a pas consentement. Et que c'est grave. Et qu'on doit changer cela. Je ne pense pas que dire "le viol n'est pas de la sexualité" soit absolument nécessaire pour changer les choses. Même si je comprends que d'autres victimes que moi aient besoin de cela pour mettre à distance leur vécu douloureux.
Pour moi, le viol est toujours de la domination, toujours un manque de respect, toujours de l'oppression. Parfois, c 'est uniquement cela. parfois c'est de la sexualité mal comprise.
(pas taper svp)
J'ai l'impression que, pour toi "sexualité" et "relation sociale" ne peuvent contenir que du positif. J'ai des relations sociales avec mes collègues (par exemple). Il y a du positif, mais pas seulement. Cela reste des relations sociales.Zuul a écrit:pour ton idée que la torture est une relation sociale, tu sera gentil d’éviter
Je ne comprends pas pourquoi tu veux que ces mots soient uniquement positifs.
Dans mon monde idéal, "sexualité" serait équivalent à "sexualité respectueuse et mutuelle, sans violence". Ce n'est pas le cas dans le monde dans lequel je vis. Dire que ce n'est pas le cas où je vis ne veut pas dire que je souhaite que cela reste "pas le cas".
J'ai ce besoin aussi. Par contre, je n'éprouve pas le besoin de dire "sexualité" et "pas sexualité". Juste "j'étais d'accord" et "je n'étais pas d'accord" me suffit.shun a écrit:Moi en tout cas, j'ai besoin de séparer dans ma tête, ce qui m'a été imposé (d'une manière ou d'une autre) et ce qui relève véritablement de mon consentement.
Je crois que ce n'est pas bien ou mal, que chaque personne fait comme elle peut.
Soutien à toutes les personnes qui en ont besoin.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Donc finalement, je pense que oui, dans certains cas le viol est une partie de la sexualité, qu'on soit victime, ou bourreau, la manière dont on intègre cette expérience va forcément avoir un impact sur notre vie sexuelle future.
Donc oui, le viol modifie la sexualité, voir peut-être intégré dans la sexualité, même si ça peut paraitre affreux (cf ce que disent Nurja, et Tilleul). Peut-être est-il possible de le dé-intégrer comme j'ai souhaité le faire, en faisant beaucoup beaucoup de travail sur moi, pour qu'enfin cessent les images intrusives, les déréalisations, les dissociations.
Je commence enfin juste à m'imaginer ce que c'est que d'avoir envie de faire quelque chose, comme simplement embrasser mon chéri. Alors il reste du chemin c'est sur, mais je pense qu'on peut arriver à construire une sexualité à l’abri du viol et de sa culture. Mais c'est sur que cette culture est tellement omniprésente que c'est difficile d'arriver à voir à quel point elle pollue nos esprits, nos corps, tellement on en est imprégné.
Donc finalement, je pense que je me suis fait ma réponse, le viol fait partie de la sexualité dans certains cas, et pas dans d'autres.
Ce que j'aimerais savoir en revanche, c'est comment est représentée socialement, physiquement etc ... la sexualité dans les sociétés " sans viol ". Ça m’intéresserait vraiment de voir la culture que ces sociétés peuvent véhiculer.
Je découvre en ce moment même que certaines notions sont très différentes en Europe et en Algérie par exemple, et pas forcément dans le mauvais sens (dans le sens ou on aurait à apprendre certaines choses de l'Algérie en terme de protection des femmes).
Du coup, je serais encore plus curieuse d'apprendre des cultures ou la culture du viol n'est pas présente.
Donc oui, le viol modifie la sexualité, voir peut-être intégré dans la sexualité, même si ça peut paraitre affreux (cf ce que disent Nurja, et Tilleul). Peut-être est-il possible de le dé-intégrer comme j'ai souhaité le faire, en faisant beaucoup beaucoup de travail sur moi, pour qu'enfin cessent les images intrusives, les déréalisations, les dissociations.
Je commence enfin juste à m'imaginer ce que c'est que d'avoir envie de faire quelque chose, comme simplement embrasser mon chéri. Alors il reste du chemin c'est sur, mais je pense qu'on peut arriver à construire une sexualité à l’abri du viol et de sa culture. Mais c'est sur que cette culture est tellement omniprésente que c'est difficile d'arriver à voir à quel point elle pollue nos esprits, nos corps, tellement on en est imprégné.
Donc finalement, je pense que je me suis fait ma réponse, le viol fait partie de la sexualité dans certains cas, et pas dans d'autres.
Ce que j'aimerais savoir en revanche, c'est comment est représentée socialement, physiquement etc ... la sexualité dans les sociétés " sans viol ". Ça m’intéresserait vraiment de voir la culture que ces sociétés peuvent véhiculer.
Je découvre en ce moment même que certaines notions sont très différentes en Europe et en Algérie par exemple, et pas forcément dans le mauvais sens (dans le sens ou on aurait à apprendre certaines choses de l'Algérie en terme de protection des femmes).
Du coup, je serais encore plus curieuse d'apprendre des cultures ou la culture du viol n'est pas présente.
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
je ne pense pas que les relations sociales et la sexualité soit forcement positive mais quant l'autre est objectivé (ce qui est le cas dans le viol et la torture entre autre) alors on n'est pas dans une relation (qui implique au moins deux personnes) mais dans une utilisation d'un objet (la victime etait un objet pour l'agresseur) et justement je trouve personnellement important que ceci soit indiqué et qu'on ne mélange pas tout dans des gros mots qui ne veulent plus rien dire. Dire que le viol n'est pas une relation et pas de la sexualité ca a un sens et en particulier pour les victimes qui se debattent dans un monde fait pour les silencié, entre autre a l'aide de mots qui les torturent encore et encore. C'est comme si on ne pouvait pensé qu'avec les idées et les mots des agresseurs.
A quoi ca sert de dire que le viol c'est de la sexualité ? a qui ca sert ? qu'est ce que ca apporte pour réfléchir ? à part du confort pour les dominants qui aiment le viol, je ne voie pas. La culture du viol dit que le viol c'est de la sexualité, mais c'est de ca qu'il faudrait sortir. Retirer les mots de la domination aux dominants. Dans la culture du viol, la sexualité se mélange avec le viol, et c'est là qu'il faut distingué les choses au lieu de les agglomérés.
De toute facon chez l'humain tout est sexuel, il existe des fétichistes de tout et n'importe quoi, c'est pas pour autant qu'on va dire que 100% des mots du dico sont de la sexualité. Alors on pourrais le dire, on peu tout dire. Les chaussures c'est de la sexualité, parce qu'il y a des personnes qui jouissent dans des chaussures... et comme ca on peu bien réfléchir a ce qu'est une chaussure puisqu'on l'a mise dans la catégorie "sexualité". Et bien le viol, c'est tout autant de la sexualité que les chaussure puisqu'il y a des violeurs qui jouissent du viol tout comme il y a des fétichistes qui jouissent des chaussures. Sauf que le viol tout comme les chaussures ont des fonctions qui sont avant tout non sexuelles, tel l'oppression ou la protection des plantes des pieds. Si tout le temps on ne parlait des chaussure qu'en termes de sexualité on passerait tout de même largement à coté de ce qu'est une chaussure (sauf si on est un fétichiste de la chaussure), et si on ne parle du viol qu'en termes sexuels on passe à coté de ce qu'est le viol (sauf si on est violeur). Or pour le viol, dire que c'est de la sexualité c'est le discours habituel et justement si on veut réfléchir il faut sortir des fausses évidences.
Comme dire que la torture c'est une relation sociale. On peu le dire si on est un intello détaché de tout qui aime les montés en abstractions (un privilège très masculin), mais ca n'apporte rien de pensé la torture comme une relation sociale. On peu dire la torture c'est une relation sociale comme de discuté avec la postière. C'est vrai oui mais ca n'apporte rien à part blesser les victimes et favoriser les bourreaux. C'est porter un jugement neutre sans un contexte d'oppression et être neutre face à l'oppression c'est choisir le camp du bourreau, de la perpétuation de l'oppression.
Enfin pour reprendre la comparaison avec les IST. Les IST se sont des infections qui sont transmises entre autre par les contactes genitaux. On peu choisi de dire que c'est des maladies sexuel et ne réfléchir qu'avec ca, mais on serait alors dans l'erreur car c'est surtout des infections et elles ne se transmettent pas que par les contactes génitaux, mais aussi par des blessures qui sont des vecteurs non-sexuels. Les réduire à leur aspect sexuel ca permet a des gens de refusé de vacciner leurs enfants contre l'hépatie B (débat en vogue) et ainsi illes exposent leurs enfants à des risques de morts car l'hépatie B se transmet aussi par morsures et ca c'est pas forcement sexuel contrairement a ce que dit le mot IST qui englobe l'hépatie B. Ca permet aussi de stigmatisé les victimes de ces infections comme des personnes avec une certaine sexualité dangereuse ou déréglés comme ce fut (et est encore) le cas avec le VIH et les homosexuels. Alors on peut dire les IST (perso j'avais parlé de syphilis pas d'IST car IST me pose problème aussi comme mot) c'est de la sexualité mais si on dit ca, on ment, on met des gens en danger en les désinformant, on favorise des discriminations et on ne peu pas bien savoir ce que sont ces infections puisque justement elles ne sont pas uniquement sexuelles. Mais si on veut pensé mal et vite on peu dire les IST, on est dans un pays libre....
Je demande juste plus de nuance, car le viol ce n'est pas de la sexualité mais de la torture qui utilise le sexe. Je résume encore car je sais qu'on ne me comprend jamais
VIOL ≠ SEXE
VIOL = TORTURE par le SEXE
Le mot important c'est TORTURE pas SEXE. Quant on dit "le viol c'est de la sexualité" j'ai beau chercher je trouve pas le mot TORTURE et ca me pose problème car je ne comprend pas comment on peu prétendre vouloir réfléchir sur une base aussi fausse.
Désolé pour la longeur et mon style peu convivial. J'ai un gros travail à faire pour être moins agressive mais vous pouvez pas savoir à quel point j'ai la rage. Je vais reprendre des vacances du forum ca sera mieux pour tout le monde.
A quoi ca sert de dire que le viol c'est de la sexualité ? a qui ca sert ? qu'est ce que ca apporte pour réfléchir ? à part du confort pour les dominants qui aiment le viol, je ne voie pas. La culture du viol dit que le viol c'est de la sexualité, mais c'est de ca qu'il faudrait sortir. Retirer les mots de la domination aux dominants. Dans la culture du viol, la sexualité se mélange avec le viol, et c'est là qu'il faut distingué les choses au lieu de les agglomérés.
De toute facon chez l'humain tout est sexuel, il existe des fétichistes de tout et n'importe quoi, c'est pas pour autant qu'on va dire que 100% des mots du dico sont de la sexualité. Alors on pourrais le dire, on peu tout dire. Les chaussures c'est de la sexualité, parce qu'il y a des personnes qui jouissent dans des chaussures... et comme ca on peu bien réfléchir a ce qu'est une chaussure puisqu'on l'a mise dans la catégorie "sexualité". Et bien le viol, c'est tout autant de la sexualité que les chaussure puisqu'il y a des violeurs qui jouissent du viol tout comme il y a des fétichistes qui jouissent des chaussures. Sauf que le viol tout comme les chaussures ont des fonctions qui sont avant tout non sexuelles, tel l'oppression ou la protection des plantes des pieds. Si tout le temps on ne parlait des chaussure qu'en termes de sexualité on passerait tout de même largement à coté de ce qu'est une chaussure (sauf si on est un fétichiste de la chaussure), et si on ne parle du viol qu'en termes sexuels on passe à coté de ce qu'est le viol (sauf si on est violeur). Or pour le viol, dire que c'est de la sexualité c'est le discours habituel et justement si on veut réfléchir il faut sortir des fausses évidences.
Comme dire que la torture c'est une relation sociale. On peu le dire si on est un intello détaché de tout qui aime les montés en abstractions (un privilège très masculin), mais ca n'apporte rien de pensé la torture comme une relation sociale. On peu dire la torture c'est une relation sociale comme de discuté avec la postière. C'est vrai oui mais ca n'apporte rien à part blesser les victimes et favoriser les bourreaux. C'est porter un jugement neutre sans un contexte d'oppression et être neutre face à l'oppression c'est choisir le camp du bourreau, de la perpétuation de l'oppression.
Enfin pour reprendre la comparaison avec les IST. Les IST se sont des infections qui sont transmises entre autre par les contactes genitaux. On peu choisi de dire que c'est des maladies sexuel et ne réfléchir qu'avec ca, mais on serait alors dans l'erreur car c'est surtout des infections et elles ne se transmettent pas que par les contactes génitaux, mais aussi par des blessures qui sont des vecteurs non-sexuels. Les réduire à leur aspect sexuel ca permet a des gens de refusé de vacciner leurs enfants contre l'hépatie B (débat en vogue) et ainsi illes exposent leurs enfants à des risques de morts car l'hépatie B se transmet aussi par morsures et ca c'est pas forcement sexuel contrairement a ce que dit le mot IST qui englobe l'hépatie B. Ca permet aussi de stigmatisé les victimes de ces infections comme des personnes avec une certaine sexualité dangereuse ou déréglés comme ce fut (et est encore) le cas avec le VIH et les homosexuels. Alors on peut dire les IST (perso j'avais parlé de syphilis pas d'IST car IST me pose problème aussi comme mot) c'est de la sexualité mais si on dit ca, on ment, on met des gens en danger en les désinformant, on favorise des discriminations et on ne peu pas bien savoir ce que sont ces infections puisque justement elles ne sont pas uniquement sexuelles. Mais si on veut pensé mal et vite on peu dire les IST, on est dans un pays libre....
Je demande juste plus de nuance, car le viol ce n'est pas de la sexualité mais de la torture qui utilise le sexe. Je résume encore car je sais qu'on ne me comprend jamais
VIOL ≠ SEXE
VIOL = TORTURE par le SEXE
Le mot important c'est TORTURE pas SEXE. Quant on dit "le viol c'est de la sexualité" j'ai beau chercher je trouve pas le mot TORTURE et ca me pose problème car je ne comprend pas comment on peu prétendre vouloir réfléchir sur une base aussi fausse.
Désolé pour la longeur et mon style peu convivial. J'ai un gros travail à faire pour être moins agressive mais vous pouvez pas savoir à quel point j'ai la rage. Je vais reprendre des vacances du forum ca sera mieux pour tout le monde.
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Je pense également que le viol n'a rien à voir avec de la sexualité, Zuul le dit mieux que moi. Cette discussion me remue trop, je préfère m'abstenir pour l'instant. Moi aussi ça me fout la rage. Je te comprends Zuul. J'ajoute rien au débat je le sais bien, mais il fallait que je le dise.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
- HS perso:
- Zuul a écrit:je ne pense pas que les relations sociales et la sexualité soit forcement positive mais quant l'autre est objectivé (ce qui est le cas dans le viol et la torture entre autre) alors on n'est pas dans une relation (qui implique au moins deux personnes) mais dans une utilisation d'un objet (la victime etait un objet pour l'agresseur) et justement je trouve personnellement important que ceci soit indiqué et qu'on ne mélange pas tout dans des gros mots qui ne veulent plus rien dire. Dire que le viol n'est pas une relation et pas de la sexualité ca a un sens et en particulier pour les victimes qui se debattent dans un monde fait pour les silencié, entre autre a l'aide de mots qui les torturent encore et encore. C'est comme si on ne pouvait pensé qu'avec les idées et les mots des agresseurs.
J'ai mis en gras ce qui me pose problème : oui l'objectivation est une violence, mais justement, placé la victime en statut d'objet ... c'est pas cool, c'est peut-être comme ça que l'agresseur voit sa victime, mais ce n'est pas ce qu'est la victime. (Je déteste ce mot d'ailleurs : victime, même si il représente une étape nécessaire dans la conscientisation de ce qui s'est passé).
La sexualité de l'agresseur, à la limite, on s'en fout (dans le sens ou on s'en fout qu'elle soit satisfaisante, géniale, ou pas cool pour lui). Donc il faut bien rester du point de vue de la victime, qui elle n'est pas un objet, et est donc, elle dans une situation de RELATION à l'autre. Et c'est précisément ça qui fait très mal. Je pense que donc en tant que victime, ce qu'on vit pendant un viol s'intègre dans " la case relation à l'autre " comme expérience négative.
Et c'est là que ça se met à déconner dans la mémoire. Parce que justement cette case, elle n'est pas à sa place. C'est pour cette raison que nous excluons le viol de notre sexualité en tant que victime, parce qu'on ne veut pas jouer le rôle qu'on nous impose (et je pense que c'est une réaction très saine de rejet). Mais il n'empêche que même si on refuse cette " sexualité " violente et ce tabou du viol " psychologique ", cette effraction à quand même eu lieu, dans notre corps et dans notre tête. Le rejeter permet de s'en protéger psychologiquement, un temps seulement.
Après vient la nécessité de se réconcilier en entier, y compris avec la partie de nous qui était en relation avec l'agresseur au moment du viol, et qui donc a vécu cette violence avec sa propre sexualité. Même si c'est horrible, même si ça nous dégoute. Parce que c'est ce que nous avons vécu, en toute objectivité, et sans aucun jugement, une attente relationnelle, une attente d'humanité, devant quelque chose qui nous a dépassé par sa violence, par son mépris et sa cruauté. Et que c'est en tant qu'humaine que nous avons réagi et intégré ces informations, et qu'on en a encodé une partie bien malgré nous dans notre sexualité.
C'est comme ça que je vois les choses, en temps que rescapée des viols que j'ai subi. C'est en ayant franchi les portes du dénis, de la prise de conscience, de la mise à distance, et de l'acceptation, que j'ai définitivement mis le viol à la porte de ma vie. 24 ans. Ça m'a pris 24 ans.
J'espère ne blesser personne en exposant ce point de vue qui est vraiment personnel, et surtout pas du tout dogmatique.
En fait, j'ai compris, qu'à un moment donné, soit je devais faire le deuil d'une partie de moi-même et la considérer comme morte, soit, je devais accepter et l'aider à renaitre, à vivre à nouveau, à croire, à espérer, à ressentir etc ... Je crois que c'est ça qu'on appelle la reconstruction.
Donc pour résumer, j'ai d'abord eu une phase de déni (de courte durée, les viols ayant été dans mon cas violents, et bien qualifiés comme tels par mes propres agresseurs), puis une phase de contamination de ma sexualité (en gros je revivais des cauchemars éveillée à chaque relation, dissociations, déréalisation, perte mnésique bref ...), puis une reprise du contrôle sexuel via une attitude calquée sur mes agresseurs (en moins violent, parce que je n'étais pas capable d'une telle violence), ponctuée d'interjection contaminées et de reviviscences, puis une période de rejet total des viols de ma sexualité (un viol ce n'est pas de la sexualité etc ... cf définition de la sexualité présente sur le forum), ce qui m'a beaucoup aidée à m'isoler et à me soigner, et enfin, une récupération de la partie abimée qui a vécu ces drames, et l'acceptation de ce qu'elle a vécu, ressenti, dans sa sexualité brisée.
Voilà en gros.
J'espère ne pas avoir choqué, ou blessé qui que ce soit. Je ne dis pas que je détiens la vérité, c'est juste mon cheminement personnel. Et on a toutes des parcours différents.
- YggdrasilBleu⋅e
- Messages : 30
Date d'inscription : 07/04/2015
Pour répondre à mon tour, je suis en réalité plutôt mitigé sur la chose, d'un côté en prenant le sens strict du mot (tel que je le vois, donc pour le "strict" on repassera) je vois bien moi aussi le viol comme étant un acte clairement sexué, donc faisant partie de la sexualité, pour autant je rejoins Zuul sur un point en particulier, pourquoi s'obstiner à donner ce sens à ce mot ? Ranger le viol dans la sexualité alors que ce terme semble pour beaucoup rassembler d'avantage une idée de consentement ?
La je part complètement su ma vision des choses mais pour moi les mots ont vraiment un pouvoir important et j'ai justement eu le sentiment que sur ce forum et sur d'autres lieux féministes vouloir en jouer de façon à redonner un nouveau sens à ces mots voir à en créer de nouveaux était une habitude pour tirer petit à petit partie de cette force (par la je pense à l'emploi assez régulier de mots comme elleux ou tout autre terme non genré ) alors pourquoi ne pas continuer de cette même façon dans le contexte de sexualité et viol jusqu'à parvenir peux être un jour à effacer tout simplement la notion de complémentarité entre ces deux mots ?
Voila voila, c'était mon petit message naïf et un tantinet utopique mais il fallait que j'en balance un pour remplir mon quota !
La je part complètement su ma vision des choses mais pour moi les mots ont vraiment un pouvoir important et j'ai justement eu le sentiment que sur ce forum et sur d'autres lieux féministes vouloir en jouer de façon à redonner un nouveau sens à ces mots voir à en créer de nouveaux était une habitude pour tirer petit à petit partie de cette force (par la je pense à l'emploi assez régulier de mots comme elleux ou tout autre terme non genré ) alors pourquoi ne pas continuer de cette même façon dans le contexte de sexualité et viol jusqu'à parvenir peux être un jour à effacer tout simplement la notion de complémentarité entre ces deux mots ?
Voila voila, c'était mon petit message naïf et un tantinet utopique mais il fallait que j'en balance un pour remplir mon quota !
- InvitéInvité
Je n'ai pas l'impression qu'il y a sur ce forum des personnes qui disent que le viol égale sexualité point barre.Zuul a écrit:si on ne parle du viol qu'en termes sexuels on passe à coté de ce qu'est le viol
Il me semble que dire que ce n'est pas que ça n'impose pas de dire "il n'y a aucun lien".
C'est difficile de rester zen quand on est en colère. ZuulZuul a écrit:Désolé pour la longeur et mon style peu convivial. J'ai un gros travail à faire pour être moins agressive mais vous pouvez pas savoir à quel point j'ai la rage. Je vais reprendre des vacances du forum ca sera mieux pour tout le monde.
- LaineAncien⋅ne
- Messages : 271
Date d'inscription : 28/01/2013
Zuul, je trouve que tu expliques vraiment bien ton point de vue.
Mais du coup cette discution sur la différence entre viol et sexualité me fait me poser des questions sur le titre de ce fil. Est-ce que la sexualité telle que définie par Zuul et d'autres personnes ici est vraiment importante pour les hommes ? Si on enlève la partie domination et boost de l'égo du fait d'avoir réussi à "se faire" plein de femmes (et souvent le consentement réel est accessoire) qu'est-ce qu'il reste ?
Je trouve que le titre du fil par d'un présupposé erroné. La sexualité si on la comprend comme le simple fait de rechercher du plaisir sexuel mutuel n'est pas si importante que ça pour les hommes (pas plus que n'importe quel autre plaisir).
Mais du coup cette discution sur la différence entre viol et sexualité me fait me poser des questions sur le titre de ce fil. Est-ce que la sexualité telle que définie par Zuul et d'autres personnes ici est vraiment importante pour les hommes ? Si on enlève la partie domination et boost de l'égo du fait d'avoir réussi à "se faire" plein de femmes (et souvent le consentement réel est accessoire) qu'est-ce qu'il reste ?
Je trouve que le titre du fil par d'un présupposé erroné. La sexualité si on la comprend comme le simple fait de rechercher du plaisir sexuel mutuel n'est pas si importante que ça pour les hommes (pas plus que n'importe quel autre plaisir).
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Je sais pas c'est un peu comme le rapport à la bouffe. Y a des gens qui éprouvent beaucoup de plaisir à manger et ça de manière différentes :
- y a les gros mangeurs qui privilégie la quantité
- les raffinés qui ne mangent que des trucs super biens cuisinés
- les viandars
- les végétariens
- les crudivores
etc ...
Toutes ces personnes aiment manger, mais pas de la même façon. Y a des personnes qui s'en foutent de la bouffe et pour qui s'est juste un besoin comme un autre, et ceux qui détestent bouffer.
On a tous un rapport différent à la sexualité, elle prend plus ou moins de place dans nos vies, elle est plus ou moins bien vécue. Elle est source de plaisir ou de déplaisir.
Ce qu'on cherche à comprendre, c'est pourquoi c'est plus souvent un plaisir pour les hommes. Pourquoi cette source de plaisir là est-elle privilégiée par les hommes plutôt qu'une autre.
Quand ils ont le choix entre un bon restau et une partie de jambes en l'air avec une nana qui leur plait, qu'est-ce que les hommes choisissent ?
Quel est le degré de satisfaction atteint ? Est-il différent chez les hommes et chez les femmes ? C'est comme ça que je vois le topic.
- y a les gros mangeurs qui privilégie la quantité
- les raffinés qui ne mangent que des trucs super biens cuisinés
- les viandars
- les végétariens
- les crudivores
etc ...
Toutes ces personnes aiment manger, mais pas de la même façon. Y a des personnes qui s'en foutent de la bouffe et pour qui s'est juste un besoin comme un autre, et ceux qui détestent bouffer.
On a tous un rapport différent à la sexualité, elle prend plus ou moins de place dans nos vies, elle est plus ou moins bien vécue. Elle est source de plaisir ou de déplaisir.
Ce qu'on cherche à comprendre, c'est pourquoi c'est plus souvent un plaisir pour les hommes. Pourquoi cette source de plaisir là est-elle privilégiée par les hommes plutôt qu'une autre.
Quand ils ont le choix entre un bon restau et une partie de jambes en l'air avec une nana qui leur plait, qu'est-ce que les hommes choisissent ?
Quel est le degré de satisfaction atteint ? Est-il différent chez les hommes et chez les femmes ? C'est comme ça que je vois le topic.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
En ce qui me concerne je préfère une partie de jambes en l'air avec une personne qui me plait plutôt qu'un bon restau aussi, et je ne pense pas que cette préférence soit spécifiquement masculine.Shun a écrit:Quand ils ont le choix entre un bon restau et une partie de jambes en l'air avec une nana qui leur plait, qu'est-ce que les hommes choisissent ?
Je pense en revanche que la société patriarcale voudrait nous faire croire qu'elle l'est, ce qui me semble une vision totalement biaisée.
Et surtout elle voudrait nous faire croire que les femmes aiment moins le sexe, ce qui est faux, ou surtout que les femmes auraient moins de légitimité à aimer le sexe, ce qui est une bêtise d'un sexisme sans nom.
Et puis vouloir nous faire croire que les hommes auraient tous les mêmes préférences et fonctionnements me paraît aussi absurde que de vouloir faire croire que les femmes auraient toutes les mêmes préférences et fonctionnements.
Nous sommes des personnes humaines et individuelles au-delà d'être des femmes ou des hommes ou autre, bien avant d'être des femmes ou des hommes ou autre, et bien plus que nous ne sommes des femmes ou des hommes ou autre.
Le contraire me paraît aussi faux que réducteur, c'est tout le mythe du patriarcat.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Ben moi par exemple, je suis très très gourmande. Au lit, je suis très très élitiste (rien à voir avec la CSP hun!), et je ne suis pas linéaire.
Je peux avoir des périodes de grosses fringales, et des périodes de diète.
Je suppose que c'est variable aussi pour les hommes. Mais il y a aussi un conditionnement qui voudrait que les hommes aient envie tout le temps, n'importe ou, avec n'importe qui, et n'importe comment.
Je pense que ça serait bien aussi de " disséquer " le désir masculin. Car je ne sais pas pour les autres femmes, mais moi j'éprouve des désirs très différents (plus ou moins flatteurs pour celui qui en est la cause d'ailleurs) et je suppose que le désir masculin aussi connait des variables ...
Je peux avoir des périodes de grosses fringales, et des périodes de diète.
Je suppose que c'est variable aussi pour les hommes. Mais il y a aussi un conditionnement qui voudrait que les hommes aient envie tout le temps, n'importe ou, avec n'importe qui, et n'importe comment.
Je pense que ça serait bien aussi de " disséquer " le désir masculin. Car je ne sais pas pour les autres femmes, mais moi j'éprouve des désirs très différents (plus ou moins flatteurs pour celui qui en est la cause d'ailleurs) et je suppose que le désir masculin aussi connait des variables ...
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Tout à fait d'accord, à ce sujet les commentaires de certains membres masculins du forum étaient très intéressants et disaient parfaitement le décalage entre l'injonction qui leur était faite par la fallacieuse "norme" imaginaire de "l'homme soi-disant ""normal"" qui aurait toujours envie", n'importe quand n'importe comment et la réalité de leurs désirs.
Je pense qu'en premier lieu pour lutter contre le patriarcat il nous faut casser ces illusions que l'on tient tant à nous faire prendre pour des vérités, et surtout ne pas croire à ce cliché.
Je pense aussi qu'il ne faut pas tomber dans le piège de la condamnation systématique du sexe et bien faire la différence entre les réalités des désirs des individu-e-s, femmes, hommes ou autres, et les fausses vérités que le patriarcat essaie de nous faire avaler, comme celle, par exemple, que les hommes auraient plus besoin/envie de sexe que les femmes, et qu'ils en auraient tout le temps envie.
Total bullshits.
Je pense qu'en premier lieu pour lutter contre le patriarcat il nous faut casser ces illusions que l'on tient tant à nous faire prendre pour des vérités, et surtout ne pas croire à ce cliché.
Je pense aussi qu'il ne faut pas tomber dans le piège de la condamnation systématique du sexe et bien faire la différence entre les réalités des désirs des individu-e-s, femmes, hommes ou autres, et les fausses vérités que le patriarcat essaie de nous faire avaler, comme celle, par exemple, que les hommes auraient plus besoin/envie de sexe que les femmes, et qu'ils en auraient tout le temps envie.
Total bullshits.
- Agatha ChristaAncien⋅ne
- Messages : 285
Date d'inscription : 09/05/2014
Le titre du fil me gêne également : au départ, je ne crois pas que la sexualité ait une place plus importante chez les hommes que chez les femmes.Laine a écrit:Je trouve que le titre du fil par d'un présupposé erroné. La sexualité si on la comprend comme le simple fait de rechercher du plaisir sexuel mutuel n'est pas si importante que ça pour les hommes (pas plus que n'importe quel autre plaisir).
- Quand on entend les petits enfants filles ou garçons parler d'amoureuses-reux et qu'ils s'embrassent parfois, je ne vois pas de différence ; quand les petites filles se touchent, là "peut-être on les en empêcherait davantage" ?
- A l'adolescence les filles ne pensent qu'aux garçons et inversement, là "peut-être qu'on freinerait davantage les ardeurs des filles" ?
Et le matraquage d'images et d'insultes pornos défavorables aux filles fait l' effet escompté :
les filles qui pécho des mecs sont des Donna Juanna et les garçons faciles sont des putes. Ah ! me serais-je trompée quelque part ?
La sexualité féminine est au moins aussi impérieuse que la masculine, mais qu'en a-t-on fait depuis que les déesses-dieux existent dans les esprits maladifs et peureux des hommes ? (soit depuis avant l'antiquité)
Tous les assouvissements sexuels, même les plus pervers, ont toujours été au service des hommes : rapts, mariages forcés, prostitution féminine et masculine, parquage des femmes à disposition dans les harems, les maisons closes, devoir conjugal, viols, pédophilie... le tout entériné par les lois et encouragé par la religion ! Certains ont cru bon d'en rajouter :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/perversions-islamistes-et-fatwas-151256
Dans la religion vous avez déjà vu " tu ne tueras point"
et "tu ne violeras point" ???
C'est bizarre, jamais vu ! dieu ne savait donc pas que les hommes s'adonnaient et s'adonneraient encore pendant des siècles et des siècles au viol sous toutes ses formes ?
Non franchement, la sexualité masculine n'a pas tant d'importance que la peur de voir les femmes avoir une sexualité (épanouie) : il faut sans cesse et toujours qu'elles soient sous contrôle.
Du nouveau, ça manquait :
http://www.rtl.fr/culture/web-high-tech/un-anneau-connecte-pour-penis-pour-evaluer-ses-performances-sexuelles-7774963592
A quand les concours ? Les J.O. ? Comme si un rapport sexuel était une "performance", il n'y a rien de plus naturel en réalité.
J'espère que les femmes n'accepteront pas de rapport sexuel avec des hommes qui auront ça ! et que ce stupide gadjet leur donnera matière à moquerie !
- KunuBleu⋅e
- Messages : 11
Date d'inscription : 03/04/2015
Bonjour
je souhaitais m'incruster sur ce post et participer au débat qui semble se dessiner entre Tilleul et Zuul
D'une part, je comprend (je ne cautionne pas) l'idée que le viol est acte faisant parti de la "sexualité" de l'agresseur. Cependant on ne PEUT PAS accepter une définition qui dénature la sexualité de la victime par la réification et la violence que ce terme suggère pour elle.
La torture ou tout autre acte de violence envers un-e être humain-e n'est effectivement pas un comportement social mais ANTISOCIAL. Un acte antisocial est donc un acte visant à détruire une personne (psychologiquement ou/et physiquement)
Si les termes asocialité et asexualité désignent respectivement l'absence du besoin de relation social ou sexuel.
Par analogie étymologique, ne peut on dire que le viol ou tout autre type d'agression sexuel et harcèlement sexuel sont en faites des comportements "anti-sexuel" ? Je sais que c'est un mot qui n'existe pas mais j'ai l'impression qu'il exprime bien le déni de non consentement et se détache ainsi d'un quelconque rapport avec la sexualité tel qu'on l'entend comme un acte d'épanouissement solitaire ou/et partagé à travers le sexe.
Un acte anti-sexuel serait donc comme un acte de destruction de l'épanouissement sexuel.
Qu'en pensez vous ?
je souhaitais m'incruster sur ce post et participer au débat qui semble se dessiner entre Tilleul et Zuul
D'une part, je comprend (je ne cautionne pas) l'idée que le viol est acte faisant parti de la "sexualité" de l'agresseur. Cependant on ne PEUT PAS accepter une définition qui dénature la sexualité de la victime par la réification et la violence que ce terme suggère pour elle.
La torture ou tout autre acte de violence envers un-e être humain-e n'est effectivement pas un comportement social mais ANTISOCIAL. Un acte antisocial est donc un acte visant à détruire une personne (psychologiquement ou/et physiquement)
Si les termes asocialité et asexualité désignent respectivement l'absence du besoin de relation social ou sexuel.
Par analogie étymologique, ne peut on dire que le viol ou tout autre type d'agression sexuel et harcèlement sexuel sont en faites des comportements "anti-sexuel" ? Je sais que c'est un mot qui n'existe pas mais j'ai l'impression qu'il exprime bien le déni de non consentement et se détache ainsi d'un quelconque rapport avec la sexualité tel qu'on l'entend comme un acte d'épanouissement solitaire ou/et partagé à travers le sexe.
Un acte anti-sexuel serait donc comme un acte de destruction de l'épanouissement sexuel.
Qu'en pensez vous ?
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