La prostitution n'est pas un métier
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Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 0:16
Si je peux me permettre, l'esclavage a été officiellement aboli, et pourtant il semble qu'il existe encore. Mais moins qu'avant.
Si les anti-esclavagistes avaient estimé inutile d'abolir l'esclavage parce que "de toutes façons, ça existera toujours", ou en serait-on aujourd'hui ? On peut se poser la question.
Pourquoi refuser d'envisager une société sans prostitution? Parce qu'on l'aura pas demain matin? Si on pousse un peu plus ce raisonnement, pourquoi être féministe? L'égalité n'est pas pour tout de suite non plus… Je me demande si la prostitution ne bénéficie pas (même auprès des féministes) de son étiquette de "plus vieux métier du monde". Comme si, partout, de tout temps, des femmes avaient servi à satisfaire les caprices sexuels des hommes (ou de certains hommes). Tiens d'ailleurs tous les hommes ne "consomment" pas de la prostituée, pourquoi? Pourquoi certains le font et pas d'autres?
Moi ça me gêne qu'on ne revendique pas une chose sous prétexte que ce serait "impossible". On n'en sait rien. On se met des limites nous-mêmes. Quel message on veut faire passer? Quelle société on veut? C'est ça aussi qu'il faut qu'on se demande. Se contenter de dire que l'abolition est impossible, je trouve ça contre-productif. Et surtout se dire "ho ben non, on va pas l'interdire, sinon ça va se faire quand même". Si on suit ce raisonnement, autant légaliser le viol et le meurtre, non? Vous pensez qu'y aurait moins de viol si c'était autorisé par la loi?
Si les anti-esclavagistes avaient estimé inutile d'abolir l'esclavage parce que "de toutes façons, ça existera toujours", ou en serait-on aujourd'hui ? On peut se poser la question.
Pourquoi refuser d'envisager une société sans prostitution? Parce qu'on l'aura pas demain matin? Si on pousse un peu plus ce raisonnement, pourquoi être féministe? L'égalité n'est pas pour tout de suite non plus… Je me demande si la prostitution ne bénéficie pas (même auprès des féministes) de son étiquette de "plus vieux métier du monde". Comme si, partout, de tout temps, des femmes avaient servi à satisfaire les caprices sexuels des hommes (ou de certains hommes). Tiens d'ailleurs tous les hommes ne "consomment" pas de la prostituée, pourquoi? Pourquoi certains le font et pas d'autres?
Moi ça me gêne qu'on ne revendique pas une chose sous prétexte que ce serait "impossible". On n'en sait rien. On se met des limites nous-mêmes. Quel message on veut faire passer? Quelle société on veut? C'est ça aussi qu'il faut qu'on se demande. Se contenter de dire que l'abolition est impossible, je trouve ça contre-productif. Et surtout se dire "ho ben non, on va pas l'interdire, sinon ça va se faire quand même". Si on suit ce raisonnement, autant légaliser le viol et le meurtre, non? Vous pensez qu'y aurait moins de viol si c'était autorisé par la loi?
- CalamitéBleu⋅e
- Messages : 46
Date d'inscription : 04/11/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 0:22
Parce que je ne vois pas de problème à la prostitution. C'est à l'exploitation que je vois un problème. Et il existe une prostitution sans exploitation/conditions sordides/précaire toxico pourchassée par les flics dans le bois de boulogne tout comme il existe une agriculture sans esclavage.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 0:56
Je me demande s'il n'est pas possible de séparer, d'une part la prostitution (= le fait de se faire payer pour des services sexuels), de ce qui l'accompagne quasi-systématiquement dans notre société : exploitation, traumatismes, inégalité hommes/femmes (les premiers presque tjs clients, les secondes presque toujours prostituées).
Après tout, les représentations de la sexualité et des rapports hommes/femmes ne sont pas figées de façon irrémédiable.
Après tout, les représentations de la sexualité et des rapports hommes/femmes ne sont pas figées de façon irrémédiable.
- babeilBanni·e
- Messages : 164
Date d'inscription : 06/06/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 1:02
ko a écrit:
cela n'a aucun sens si n'est pas proposé des revenus alternatifs, comme le proposait Lilian Mathieu (même si je ne suis pas d'accord avec pas mal de ses arguments, notamment ses accusation de "puritanisme/moralisme", et sur son refus de la pénalisation des clients).diminuer les revenus des prostituées sinon elles n'auront aucun motif de s'arrêter
Soyons de bonne foi, les revenus alternatifs proviennent essentiellement de l'emploi, ce qui veut dire que proposer des revenus alternatifs revient à résoudre le problème du chômage. Si quelqu'un avait la solution au chômage, ça se saurait depuis le temps. Mais il existe tout de même des formations rémunérées, des allocations et il est possible de multiplier ces dispositifs d'aide au retour à l'emploi. J'admets que tout ça n'est pas facile à réaliser et je souhaite de tout coeur qu'elles retrouvent une vraie activité, mais je dirais de manière provocante que même si on n'avait rien à leur proposer, la priorité resterait de les sortir du circuit à tout prix. Contrairement à ce que vous dites, ça a un sens d'abolir la prostitution. L'enjeu n'est pas de leur trouver un boulot ni de les nourrir, c'est de leur liberté et leur dignité dont il est question.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 1:05
Il me semble que "se nourrir" est un besoin que les humains placent avant "être libre et digne", le plus souvent. N'ayant jamais eu à souffrir de la faim, je me garderais bien de dire "oh, c'est leur seule source de revenu pour l'instant, on va la supprimer sans être certain d'avoir autre chose à proposer."
- JezebelAncien⋅ne
- Messages : 2182
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 1:42
cleindo a écrit:
Je crois que personne ne dit que c'est un métier comme un autre.
Si, ça revient plus ou moins fréquemment dans certaines discussions ou commentaires sur des articles sur internet, en fait.
- babeilBanni·e
- Messages : 164
Date d'inscription : 06/06/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 1:51
cleindo a écrit:Je pense être justement très loin d'être naïve, et de ce fait je ne crois pas qu'on puisse faire disparaître la prostitution. Ça veut pas dire que je le souhaite pas, ça veut dire que j'y crois pas. Je ne mets aucun ego dans ce débat, qu'on me trouve ci ou ça je m'en fiche un peu, a partir du moment où ça n'empêche pas la discussion. Ce qui est hélas souvent le cas.
Alors moi je veux bien discuter mais oui, de manière réaliste . Genre concrètement. Le budget alloué a ce combat est juste ridicule, vaguement anecdotique (et je ne parle que de la France...) alors oui bien sur si y avait une vraie alternative proposée , on pourrait en reparler. La idem, on peut imaginer tout plein de trucs SI les mentalités et les budgets étaient autres. Mais c'est pas le cas, ça n'en prend même pas le chemin. Alors je trouve plus intéressant de faire avec la réalité du terrain ET de militer, dis tuer et faire tout ce qu'on peut pour changer ces foutues mentalités.
Pour l'instant, perso, j'ai bien du mal a voir les abo radicaux comme ne disant pas un truc du genre "prendre l'existence des prostituées en compte, leurs conditions, donne une assise a l'ensemble, alors je préfère ne pas améliorer leur situation pour qu'elles disparaissent pour de bon"
Elfe a bien répondu par la suite, votre raisonnement n'a pas de sens. Pourquoi être féministe si on pense qu'on n'obtiendra jamais l'égalité? Pourquoi même militer si on pense que tout idéal n'est qu'utopie et désillusion?
C'est le propre même des militants idéalistes de ne jamais s'avouer vaincus et d'espérer réaliser ses rêves un jour.
Et puis, on n'adapte pas l'ambition de nos combats aux moyens que le pouvoir nous donne. On cherche d'abord les solutions et on réfléchit aux moyens nécessaires après. Vous dites "il n'y a pas l'argent pour ci, il n'y a pas d'argent pour ça", mais pardonnez moi de vous offusquer, votre attitude est celle d'une petite vieille. Les gouvernements ne donnent jamais d'argent pour personne, sauf pour les gros lobbys au service de l'homme blanc. Si vous battez en retraite en acceptant les miettes qu'on vous laisse, cessez de militer et allez donc cultiver votre potager !
Le rôle des militants est la discussion, la réflexion, la recherche de solutions puis la revendication en faisant pression sur les institutions. Donc vraiment le manque d'argent n'est qu'un prétexte bidon au statut quo. Je ne sais pas quelles autres solutions vous proposez pour améliorer la situation des prostituées sans combattre la prostitution, mais vous non plus ne pourrez pas les appliquer puisque vous n'aurez pas assez d'argent.
On ne fait pas avec la réalité du terrain, on fait ce qu'on a à faire, ça n'est pas pareil. Ca marche ou ça ne marche pas, mais ça n'est pas parce que ça ne marche pas que ça vous donne le droit de nous traiter de rêveurs immatures inconscients délirants. Ce n'est d'ailleurs pas parce que les opposants à nos idéaux s'acharnent à tenter de nous faire croire que nous sommes déconnectés de la réalité concrète que c'est la vérité.
- babeilBanni·e
- Messages : 164
Date d'inscription : 06/06/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 2:13
Grunt a écrit:Il me semble que "se nourrir" est un besoin que les humains placent avant "être libre et digne", le plus souvent. N'ayant jamais eu à souffrir de la faim, je me garderais bien de dire "oh, c'est leur seule source de revenu pour l'instant, on va la supprimer sans être certain d'avoir autre chose à proposer."
N'ayant jamais eu à souffrir de la faim, je m'efforcerais de trouver des solutions de rechange, mais si je ne trouve pas, je me battrais pour que ces personnes exploitées et maltraitées retrouvent leur dignité quelles que soient les conséquences financières. Je saurais fixer des priorités. Je ne porte pas de jugements sur les personnes qui cherchent à manger par tous les moyens au détriment du reste, mais c'est de la responsabilité de l'état et des pouvoirs publics de ne pas les regarder s'enfoncer davantage, quitte à les sauver malgré elles.
Allez vous donc laisser les gens tourner dans des snuff movies pour nourrir leur famille?
Il faut être libre pour bien manger et non manger pour survivre à l'esclavage.
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 8:12
Grunt a écrit:Je me demande s'il n'est pas possible de séparer, d'une part la prostitution (= le fait de se faire payer pour des services sexuels), de ce qui l'accompagne quasi-systématiquement dans notre société : exploitation, traumatismes, inégalité hommes/femmes (les premiers presque tjs clients, les secondes presque toujours prostituées).
Après tout, les représentations de la sexualité et des rapports hommes/femmes ne sont pas figées de façon irrémédiable.
Si plus personne n'avait de névroses, ce serait sans doute possible. Mais en attendant, ce n'est pas le cas. Je trouve que ce qui se passe aux Pays-Bas et même en Allemagne est frappant. Ces 2 pays ont légalisé ± la prostitution et que constate-t-on ? Une recrudescence du nb de clients mais aussi de proxénètes ! C'est normal, les sommes d'argent brassées sont considérables et vont d'office attirer des gens qui veulent être intermédiaires pour se remplir les poches sur le dos des prostitué-e-s.
Les prostitué-e-s vraiment libres sont sans cesse sollicitées voire menacées par des proxénètes parce qu'ils n'ont pas le contrôle sur elleux. C'est une mafia, rien d'autre.
D'ailleurs, en Nouvelle-Zélande, je lisais qu'une patronne de bordel était pour qu'on emprisonne les prostituées "libres" car elles font baisser le chiffre d'affaire du bordel !
Quand je vous disais que ces gens sont cyniques et ne pensent qu'à se remplir les poches.
Pour la Suède, le nb de viols déclarés est plus grand qu'avant mais est-ce pour cela qu'il y a plus de viols ? N'est-ce pas plutôt parce que les femmes osent enfin porter plainte ? On a constaté la même chose en Belgique avec la pédophilie depuis l'affaire Dutroux. Si on ne prend pas un peu de recul, on peut penser que la pédophilie a explosé, alors que c'est seulement la parole des victimes qui se libère.
Sinon en Suède, on est passé de 80% des gens (donc des femmes aussi) contre l'abolition (en 1999) à 70% pour (donc des hommes aussi) en 2008. Les mentalités changent mais il faut le temps.
Je pense aussi que chaque loi est mal vue par un certain nb de personnes, cela a toujours été ainsi et l’abolition ne fait pas exception. Mais comme le dit l’elfe, faut-il pour autant ne rien faire ?
Je pense aussi au permis à points : il y a des sanctions pour les excès de vitesse mais dans certaines circonstances, une personne chevronnée, roulant très vite la nuit sur une autoroute déserte ne présente aucun danger pour autrui. Pour autant, elle sera sanctionnée comme qqn-e roulant à 150 au lieu de 130 dans un trafic dense. Donc, on fait une loi punissant tout le monde, cela provoque des grincements de dents mais on ne peut faire une loi à géométrie variable. Je vois les lois abolitionnistes de la même façon, ça déplaira forcément à des gens mais ils n’en mourront pas.
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 10:44
arf, je vais avoir un zéro? J'aime ce début de conversation, on sent bien l'écoute respectueuse ^^Elfe a bien répondu par la suite, votre raisonnement n'a pas de sens
ce que je ne suis pas, en effet. C'est une condition sine qua non pour s'exprimer ici?C'est le propre même des militants idéalistes de ne jamais s'avouer vaincus
tkt, tu es loin de m'offusquer (faut se lever de bonne heure pour ça...) et de toutes manières: "petite vieille", c'est exactement ce que je suis, tout étant relatif....
pardonnez moi de vous offusquer, votre attitude est celle d'une petite vieille.
ah mais je te rassure, je ne milite pas, je m'informe, j'échange, j'aime pas les groupes, quels qu'ils soient. Encore moins présenté comme ça ^^ (et j'ai pas la main verte, tu peux essayer de me proposer du crochet, ça va bien aux petites vieilles aussi...)
Si vous battez en retraite en acceptant les miettes qu'on vous laisse,
cessez de militer et allez donc cultiver votre potager !
ah mais je suis bien d'accord. Là on où diverge, c'est sur la volonté politique de sortir de l'argumentation bidon. (et là;, c'est clair que je ne suis plus idéaliste depuis longtemps...)
Donc vraiment le manque d'argent n'est qu'un prétexte bidon au statut quo.
je vois ça.... en gros tu t'en tamponnes que ça soit efficace, du moment que tu te sens bien ? je peux le comprendre, même si je ne partage pas.On ne fait pas avec la réalité du terrain, on fait ce qu'on a à faire, ça n'est pas pareil
faudrait voir à calmer ta joie là un peu, tu n'as pas le monopole de la justice et de la bonne action et je vais finir par m'agacer. (ah oué, j'aime pas trop les ordres non plus...)ça n'est pas parce que ça ne marche pas que ça vous donne le droit de nous traiter de rêveurs immatures inconscients délirants
Bon, je crois donc que e coup de la sororité respectueuse etc, je vais pouvoir me torcher avec ^^
Sur la réponse de l'elfe, je comprends. Pour ma part, je trouve l'exemple de l'esclavage mal choisi. Il existait dans la loi, et seule la loi permettait son existence. Changer la loi, c'était changer les faits, ce qui n'est pas le cas pour la prostitution. Quitte à prendre une image, je prendrai celle du travail illégal, des ateliers au fond d'une cave. Ce n'est pas la confection-couture qui pose pb, c'est le fait de le faire dans ces conditions.
et si les conséquences financières c'est pour elles avant tout?je me battrais pour que ces personnes exploitées et maltraitées
retrouvent leur dignité quelles que soient les conséquences financières.
hihi, je croirai entendre un candidat à la présidentielle ^^. Babeil présidente! (vise la dictature, parce que je suis pas certaine que tout soit fluide...)Je saurais fixer des priorités
Dès qu'on essaie de changer, c'est vrai que y a forcément des résistances et que ça n'est pas une raison pour ne rien faire. Par contre, perso je ne propose pas de ne rien faire, mais de faire des choses qui ne te-vous conviennent pas, ça n'est pas la même chose.
Je pense aussi que chaque loi est mal vue par un certain nb de
personnes, cela a toujours été ainsi et l’abolition ne fait pas
exception. Mais comme le dit l’elfe, faut-il pour autant ne rien faire ?
Bon de toutes manières, je suis persuadée que mes pensées ne sont pas opposées à l'abolition, elles sont complémentaires (à savoir ramer dans un sens, ET tenir compte de la réalité et du présent). Je vois pas de raison sérieuse pour que ça soit antinomique (et pourtant, c'est tristement humain de vouloir voir les choses noires ou blanches...)
je ne dis pas le contraire, rassure toi. Mon propos était plutot de dire: pour que l'abo fonctionne, il faudrait je pense que les causes soient elles aussi supprimées. Evidemment que les féministes (et d'autres) luttent contre ça. Mais très honnêtement, penses tu qu'on s'approche d'une éradication de la criminalité? des violences sexuelles? que le pb de la drogue soit bientot réglé? je suppose que non. Donc ces causes continueront à avoir des conséquences, alors on en fera quoi? (bref, je mets une fois de plus en avant le fait que j'ai aucune confiance dans la bonté humaine et le bon sens. Le monde est peuplé de crevures, à tous les niveaux et surtout politique, alors j'y crois plus du tout (c'est mon coté vieille bique désillusionnée )elles se battent contre les discriminations que subissent les femmes (et
qui entraine la précarité et la pauvreté) et contre les violences
sexuelles !
je plussoie. Donc les pays riches auront moins de prostitution, les pays pauvres se démerderont une fois de plus avec les saloperies des pays riches. Rien de neuf à l'horizon donc....Pourquoi se casser le cul à aller dans un pays où la demande est réduite
? au lieu d'aller à Amsterdam où la demande explose, et où l'on peut
facilement se faire passer pour de la prostitution légale ??
je ne prétends pas que la majorité de la prostitution (enfin du recours à) n'ait pas les mêmes bases que celle des viols. J'en doute pas une seconde. (ceci dit je posais la question sérieusement, pas pour dire "vous voyez bien que!". J'en sais rien, et je trouvais intéressant d'en savoir plus de manière sérieuse.Et même si la prostitution était un substitut au viol, on pourrait alors
vraiment s'interroger sur la nature de la prostitution....
et c'est bien pour ça que prendre la réalité du terrain en compte me semble prioritaire. Un accès aux soins facilité, spécifique, une protection correcte, entre autres, mouais, ça me semble pas complètement retors ni crétin.Par contre au lieu de "digne" moi je parlerais bien de "en sécurité et
en bonne santé". Clairement, les prostituées sont sans cesse en
situation de risques et sont en très mauvaise santé.
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 14:11
Grunt a écrit:Je me demande s'il n'est pas possible de séparer, d'une part la prostitution (= le fait de se faire payer pour des services sexuels), de ce qui l'accompagne quasi-systématiquement dans notre société : exploitation, traumatismes, inégalité hommes/femmes (les premiers presque tjs clients, les secondes presque toujours prostituées).
Dans "être anarchiste et féministe aujourd'hui", Irene Pereira définit la prostitution ainsi :
Si j’analyse la prostitution d’un point de
vue économique, il est un fait que ce n’est
pas n’importe quelle activité sexuelle. Elle
est une activité sexuelle contre rémunération.
Mais ce n’est pas exactement ce
qui définit la prostitution. J’appelle prostitution
une activité par laquelle une personne
assure sa subsistance vitale contre
une activité sexuelle. De fait, il existe des
formes de prostitution qui ne passent pas
par une rémunération monétaire, comme
par exemple cela peut être le cas dans le
mariage. Il existe aussi des formes d’activités
sexuelles rémunérées qui sont du
libertinage, mais non de la prostitution. Il
s’agit simplement d’assouvir le fantasme de
se faire payer pour un rapport sexuel.
(c'est un très bon texte que je vous conseille et qu'on peut trouver en pdf gratuit).
Je trouve cette définition satisfaisante parce que si moi demain je décide de me faire payer pour un rapport sexuel, juste comme ça pour la déconne, je ne pense pas que ma situation soit bien comparable à celle d'une personne qui vit de la prostitution. Par contre c'est relativement comparable à CERTAINES FORMES de mariage (qui tendent heureusement à disparaitre, même si ce n'est pas encore le cas à 100% dans les esprits). Mais à une certaine époque, 1) l'épouse était supposée satisfaire les "besoins sexuels" de son mari (devoir conjugal), 2) elle était totalement dépendant financièrement de son mari. Donc c'était une forme de prostitution, même si cette comparaison a des limites et en avait même à l'époque (Bon article sur le sujet).
Je dis pas que toute prostituée souffre toujours de chaque rapport sexuel, mais en revanche, acheter un service sexuel, c'est exercer une forme d'oppression (et là je répète un peu ce que j'ai écrit dans le client est roi). Moi je considère que c'est un acte de violence, parce que les prostituées ressentent toutes sortes de choses, des plus neutres aux plus horribles, et que les clients n'en savent rien et ne pourront jamais savoir. Donc je vois pas pourquoi on laisserait des hommes acheter des services sexuels sous prétexte qu'on pourra jamais les en empêcher totalement. Aucune loi n'a jamais empêché qu'on la transgresse, mais ça n'empêche pas les lois d'exister, et elles sont censées dire ce qui est autorisé ou non dans la société (sinon, je vois pas bien à quoi elle servent).
D'ailleurs, supprimer le système prostitutionnel en changeant la prostitution, oui, c'est ça qu'il faut faire. Mais est-ce qu'on peut vraiment faire une société dans laquelle le corps des femmes n'est pas un bien à louer, si on continue à autoriser tranquillement de le faire? Y a pas comme un message contradictoire ?
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 14:15
Est ce qu'on peut vraiment faire évoluer la société pour que le corps des femmes ne soit plus un bien tout court (au milieu d'un monde tel qu'il est)?
Bon sinon je trouve intéressant de souligner cette définition. Ceci dit, pour moi ça montre surtout que y a pas UNE prostitution, et donc fatalement des besoins urgences et réactions diverses.
Bon sinon je trouve intéressant de souligner cette définition. Ceci dit, pour moi ça montre surtout que y a pas UNE prostitution, et donc fatalement des besoins urgences et réactions diverses.
- CalamitéBleu⋅e
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Date d'inscription : 04/11/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 19:16
A-S, tu ne parles que des personnes qui subissent leur prostitution et la vivent très mal, car l'acte en lui-même les dégoûte. D'un autre côté il y a des personnes pour qui la gêne, c'est l'insécurité et la précarité allant autour. Pourquoi pas interdire la sexualité tant qu'on y est vu que beaucoup de personnes vivent mal leur sexualité ? Et bien parce que chacun fait ce qu'il veut de ses propres fesses. Je veux des lois qui encadrent assez bien la prostitution pour qu'il soit plus aisé aux personnes que cela détruit d'en sortir et de trouver autre chose, que les mentalités évoluent, pas d'une loi qui interdise d'utiliser ses fesses durant une activité professionnelle.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
11.12.12 21:36
Le client paye toujours avant. Par contre, s'il reprend l'argent (en général par la force et la violence), c'est en général vécu comme un viol.
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 8:52
@Araignée, quid du cas de figure où le client paie avec un faux billet et que la prostituée s’en rend compte une semaine après ? Est-ce un viol « à retardement » ? Comparons avec d’autres activités : un commerçant vend un objet mais l’acheteur paie avec un chèque en bois ou un faux billet. Cela s’appelle du vol. Pourquoi dans le cas d’une prostituée, le vol deviendrait viol ? Pour moi, c’est la preuve qu’il s’agit d’un viol dans tous les cas, le consentement n’est donné que parce qu’il y a de l’argent. Et se dire avoir été violée une semaine après, c’est parfaitement ridicule.
Je pense que c'est là que la prostitution montre ses limites quand on veut la comparer à d'autres activités.
Je pense que c'est là que la prostitution montre ses limites quand on veut la comparer à d'autres activités.
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 8:59
J'ai volontairement été choquant. Pour moi, le viol, c'est l'absence de consentement (que ce soit par la force, parce qu'on a fumé/bu).
Si l'on consent contre un billet qui s'avère faux et qu'on ne le constate que bien plus tard, comment se dire que le consentement n'en a pas été un ?
Si l'on consent contre un billet qui s'avère faux et qu'on ne le constate que bien plus tard, comment se dire que le consentement n'en a pas été un ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 9:17
Tu n'as pas été choquant, tu as été brutalement obtus. Tu as ta définition du viol (qui n'est d'ailleurs aucunement antinomique avec le fait de le qualifier mentalement ainsi bien plus tard) et celles qui n'ont pas la même sont ridicules. Bonjour l'ouverture.... (quant à la délicatesse j'en parle même pas...)
Bon en plus je trouve ton exemple foireux et ta démonstration bancale. Araignée (qui a priori sait un peu plus que toi ce qu'on peut ressentir, désolée de le souligner) explique que c'est un ressenti fréquent quand l'argent est repris (et par la force le plus souvent). Franchement comparer ça à un faux billet, c'est .... navrant.
Cleindo, un peu vénère sur ce coup ...
Bon en plus je trouve ton exemple foireux et ta démonstration bancale. Araignée (qui a priori sait un peu plus que toi ce qu'on peut ressentir, désolée de le souligner) explique que c'est un ressenti fréquent quand l'argent est repris (et par la force le plus souvent). Franchement comparer ça à un faux billet, c'est .... navrant.
Cleindo, un peu vénère sur ce coup ...
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 11:53
Araignée a écrit:Le client paye toujours avant. Par contre, s'il reprend l'argent (en général par la force et la violence), c'est en général vécu comme un viol.
Si c'est vécu comme un viol après qu'il ait repris l'argent,
- est-ce que c'est parce que l'argent "dédouane" du viol/permet de "l'accepter" ?
- est-ce que c'est parce qu'il n'y a plus de "contrat" qui tienne ?
- ou les deux ?
- ou autre ?
(ce sont de vraies questions, désolé si je manque de tact pour le coup)
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 11:57
Normalement, il est conseillé aux prostituées de demander l'argent avant. Mais ce n'est pas toujours évident, surtout pour les débutantes, ou quand les circonstances s'y prêtent mal. Il faut pas oublier qu'une "bonne prostituée" ne réclame pas l'argent comme une caissière, tout doit ressembler le plus possible à un rendez-vous non tarifé.
Y a avait un mec (connu sur doctissimo) qui laissait trainer une grosse liasse de billets et disait ou laissait entendre qu'il paierait sans problème après. Puis après le sexe, dans un moment d'inattention de la prostituée, l'argent disparaissait, et il jouait au con qui n'était pas au courant qu'il devait payer, et la foutait dehors. C'était évidemment très mal vécu par les prostituées.
D'autant plus qu'il n'y a pas seulement une volonté d'avoir du sexe sans payer (même pas sure qu'il y en ait une). C'est plutôt un désir de domination, d'humiliation de la "putain". Il les "baise" dans les deux sens du terme. C'est donc une motivation très proche de celle des violeurs.
Je pense que "consentir" est en effet souvent confondu avec "céder". Ce n'est pas parce qu'une personne dit "oui" qu'elle consent. Si elle consent à condition de recevoir une certaine somme, c'est plus proche de céder que de consentir. Moi ce que j'aime pas chez les défenseurs de la prostitution c'est qu'on a beau essayer de leur faire comprendre que la prostitution n'est pas toujours bien vécue même chez les personnes qui se prostituent de leur plein gré (en tous cas sans y être forcées par une personne en particulier), on se voit souvent répondre quelque chose comme: elle a dit oui. Comme si ce "oui" pourtant très conditionnel devait tout permettre. Et après quand elles se plaignent on leur dire "ben t'a choisi, assume !". Ben oui, facile à dire, hein. Y a choisir et choisir; Choisir entre la prostitution et le travail à l'usine, choisir entre la prostitution et crever de faim...
J'ai eu une discussion avec Crêpe Georgette où je parlais des prostituées qui sont arnaquées, pour faire passer l'idée que ce n'est pas "un métier comme un autre". Elle m'a soutenu que c'était simplement une arnaque et qu'elles n'avaient pas à se sentir violées. Et après on accuse les abolitionnistes de penser à la place des prostituées!!!
Y a avait un mec (connu sur doctissimo) qui laissait trainer une grosse liasse de billets et disait ou laissait entendre qu'il paierait sans problème après. Puis après le sexe, dans un moment d'inattention de la prostituée, l'argent disparaissait, et il jouait au con qui n'était pas au courant qu'il devait payer, et la foutait dehors. C'était évidemment très mal vécu par les prostituées.
D'autant plus qu'il n'y a pas seulement une volonté d'avoir du sexe sans payer (même pas sure qu'il y en ait une). C'est plutôt un désir de domination, d'humiliation de la "putain". Il les "baise" dans les deux sens du terme. C'est donc une motivation très proche de celle des violeurs.
Je pense que "consentir" est en effet souvent confondu avec "céder". Ce n'est pas parce qu'une personne dit "oui" qu'elle consent. Si elle consent à condition de recevoir une certaine somme, c'est plus proche de céder que de consentir. Moi ce que j'aime pas chez les défenseurs de la prostitution c'est qu'on a beau essayer de leur faire comprendre que la prostitution n'est pas toujours bien vécue même chez les personnes qui se prostituent de leur plein gré (en tous cas sans y être forcées par une personne en particulier), on se voit souvent répondre quelque chose comme: elle a dit oui. Comme si ce "oui" pourtant très conditionnel devait tout permettre. Et après quand elles se plaignent on leur dire "ben t'a choisi, assume !". Ben oui, facile à dire, hein. Y a choisir et choisir; Choisir entre la prostitution et le travail à l'usine, choisir entre la prostitution et crever de faim...
J'ai eu une discussion avec Crêpe Georgette où je parlais des prostituées qui sont arnaquées, pour faire passer l'idée que ce n'est pas "un métier comme un autre". Elle m'a soutenu que c'était simplement une arnaque et qu'elles n'avaient pas à se sentir violées. Et après on accuse les abolitionnistes de penser à la place des prostituées!!!
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 15:05
@Cleindo, sur la forme, comme je l'ai dit dans l'autre sujet, je suis désolé si j'ai heurté certaines personnes, j'allais simplement au bout du raisonnement strassien. Mais ceci
c'est un mauvais procès. Qui dit que la prostitution est une activité comme une autre ? Pas moi mais un certain nb de défenseurs de la prostitution (Strass, Crêpe Georgette). Ce que je fais sur plusieurs pages de ce topic, c'est d'aller jusqu'au bout de leur raisonnement. Si réellement, l'activité est comme une autre, alors il faut des formations, des contrats (CDD, CDI), il faut penser à des diplômes, spécialisations, à des heures supplémentaires, à un préavis à prester, à des clients mécontents qui pourraient porter plainte pour "service insatisfaisant", etc.
Mon questionnement est donc dans la continuité de cette comparaison : quid d'une prostituée qui se rend compte une semaine après que c'est de l'argent faux ? J'omets le cas du client qui reprend son argent juste après, par la force/la violence. D'après CG et le Strass, c'est une arnaque, sans plus. Et comme le dit très bien l'Elfe, on peut imaginer du coup qu'une prostituée, se rendant compte bien plus tard de l'arnaque, considère qu'il y a eu viol et je ne vois pas pourquoi je douterais de sa parole.
Je vais aller encore plus loin dans le raisonnement : en sachant que des milliers de faux billets circulent, le cas de figure que j'explique est sans doute arrivé. Mais ce n'est pas pour ça que le client est un voleur ! Il se pourrait très bien qu'il ait reçu un faux billet sans le savoir et qu'il l'ait donné à la prostituée en toute bonne foi ! Mais comment le savoir ?
Dans ce cas bien précis (la prostituée a confirmation que le client l'ignorait), est-ce que cela peut encore être considéré comme un viol ? On voit bien que l'argent est corrupteur dans la prostitution et provoque des situations totalement ingérables.
Bon en plus je trouve ton exemple foireux et ta démonstration bancale
c'est un mauvais procès. Qui dit que la prostitution est une activité comme une autre ? Pas moi mais un certain nb de défenseurs de la prostitution (Strass, Crêpe Georgette). Ce que je fais sur plusieurs pages de ce topic, c'est d'aller jusqu'au bout de leur raisonnement. Si réellement, l'activité est comme une autre, alors il faut des formations, des contrats (CDD, CDI), il faut penser à des diplômes, spécialisations, à des heures supplémentaires, à un préavis à prester, à des clients mécontents qui pourraient porter plainte pour "service insatisfaisant", etc.
Mon questionnement est donc dans la continuité de cette comparaison : quid d'une prostituée qui se rend compte une semaine après que c'est de l'argent faux ? J'omets le cas du client qui reprend son argent juste après, par la force/la violence. D'après CG et le Strass, c'est une arnaque, sans plus. Et comme le dit très bien l'Elfe, on peut imaginer du coup qu'une prostituée, se rendant compte bien plus tard de l'arnaque, considère qu'il y a eu viol et je ne vois pas pourquoi je douterais de sa parole.
Je vais aller encore plus loin dans le raisonnement : en sachant que des milliers de faux billets circulent, le cas de figure que j'explique est sans doute arrivé. Mais ce n'est pas pour ça que le client est un voleur ! Il se pourrait très bien qu'il ait reçu un faux billet sans le savoir et qu'il l'ait donné à la prostituée en toute bonne foi ! Mais comment le savoir ?
Dans ce cas bien précis (la prostituée a confirmation que le client l'ignorait), est-ce que cela peut encore être considéré comme un viol ? On voit bien que l'argent est corrupteur dans la prostitution et provoque des situations totalement ingérables.
- AraignéeAncien⋅ne
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Date d'inscription : 02/09/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 21:04
Mon ex m'a violée pendant 3 mois, mais pour moi c'était normal (après tout, j'étais une pute, et puis comme il le disait sans cesse, c'est normal dans un couple d'avoir des relations sexuelles, et puis j'avais qu'à être normale et pas avoir mal, etc... ouais j'étais bien paumée à l'époque). Il a fallu qu'un soir je lui dise clairement non plusieurs fois et qu'il me viole de façon flagrante en me tenant fermement les mains pour que je me rende compte que non seulement il me violait ce jour-là, mais que (presque ?) toutes les "relations" sexuelles qu'on avait eues avant étaient aussi du viol.pierregr a écrit:Et se dire avoir été violée une semaine après, c’est parfaitement ridicule.
C'est peut-être ridicule, mais je dois pas être la seule (en fait, je sais que je suis loin d'être la seule) à avoir été violée et ne pas s'en être rendu compte tout de suite.
Elfvy a écrit:
Si c'est vécu comme un viol après qu'il ait repris l'argent,
- est-ce que c'est parce que l'argent "dédouane" du viol/permet de "l'accepter" ?
- est-ce que c'est parce qu'il n'y a plus de "contrat" qui tienne ?
- ou les deux ?
- ou autre ?
(ce sont de vraies questions, désolé si je manque de tact pour le coup)
Tu manques pas de tact, rassure-toi.
Ca dépend du ressenti de la personne qui se prostitue (y avait un sujet sur Doctissimo, faudrait que je le retrouve). Pour certaines, c'était une question de contrat qui était trahi, et ce contrat encadrait leur consentement. Pour moi c'est clairement la première réponse (j'avais conscience de toute façon que je tapinais pour me détruire/me punir/faire ce pour quoi je croyais être faite malgré moi/leur faire payer/me faire payer/etc)
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 21:33
Merci Araignée pour ton témoignage.
Je vais encore une fois expliquer ma phrase car elle a été sortie de son contexte. Je ne parlais pas de viol dans le cadre d’une relation « normale » (entendez un couple) mais dans le cadre de la prostitution. Et je m’interrogeais sur le fait que le consentement y est assujetti à l’argent, ce qui n’est pas le cas a priori dans les relations de couple. Du coup, j’imaginais le scénario avec le faux billet qu’on ne découvre que bien plus tard. Dans ce que j’explique, il n’y a pas manipulation psychologique, bourrage de crâne ou autres choses qui pourraient arriver dans un couple, c’est « seulement » que ce qui fait qu’on consente est de l’arnaque. Il est malgré tout possible qu’une prostituée ressente alors la situation comme un viol, même à retardement. Mais j’ai en tête la phrase terrible de Rosen Hicher (prostituée pendant 22 ans) « chaque passe était un viol ». Chose dont elle s’est rendu compte après avoir arrêté.
Je vais encore une fois expliquer ma phrase car elle a été sortie de son contexte. Je ne parlais pas de viol dans le cadre d’une relation « normale » (entendez un couple) mais dans le cadre de la prostitution. Et je m’interrogeais sur le fait que le consentement y est assujetti à l’argent, ce qui n’est pas le cas a priori dans les relations de couple. Du coup, j’imaginais le scénario avec le faux billet qu’on ne découvre que bien plus tard. Dans ce que j’explique, il n’y a pas manipulation psychologique, bourrage de crâne ou autres choses qui pourraient arriver dans un couple, c’est « seulement » que ce qui fait qu’on consente est de l’arnaque. Il est malgré tout possible qu’une prostituée ressente alors la situation comme un viol, même à retardement. Mais j’ai en tête la phrase terrible de Rosen Hicher (prostituée pendant 22 ans) « chaque passe était un viol ». Chose dont elle s’est rendu compte après avoir arrêté.
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 22:19
je vois pas la position du strass mais la tienne dans tes propos, ni je ne vois par la suite de sortie de contexte...pierregr a écrit:Pour moi, c’est la preuve qu’il s’agit d’un viol dans tous les cas, le consentement n’est donné que parce qu’il y a de l’argent. Et se dire avoir été violée une semaine après, c’est parfaitement ridicule.
Mais bon.
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 22:32
Ma phrase était mal formulée, je m'en suis expliqué depuis lors non ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La prostitution n'est pas un métier
12.12.12 23:46
je préfère ne pas répondre.
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