Châtiments corporels pour les enfants
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 20:30
En ce qui concerne les familles entières, je ne sais pas. Ce qui est sur, c'est qu'au vietnam les bébés dorment avec leurs parents (voir le document du site sur le cododo) peu importe le taille de leur maison. Après, ça peut dépendre, je n'ai pas visité assez de maisons vietnamiennes pour le savoir; mais j'ai cru constater que partager les pièces pour dormir ne leur posait pas de problème. En tous cas, toutes les maisons traditionnelles vietnamiennes dans lesquelles j'ai séjourné n'avaient pas de chambre mais une grande pièce où tout le monde dort. Comme cela se faisait encore en France jusqu'au XVIIème siècle environ: même dans les demeures de riches, même dans les châteaux, il n'y avait pas de chambre, mais des pièces qui servaient à la fois à manger, à recevoir et à dormir. Elles étaient d'ailleurs en enfilade, le couloir (qui permet d'entrer dans une pièce sans passer par les autres) n'est apparu que par la suite lorsque la famille et le sentiment d'intimité ont évolué pour devenir ce qu'ils sont aujourd'hui.
Ce qui tu dis à propos de l'enfant-propriété est juste mais comment faire? C'est vrai que les parents transmettent leurs névroses à leurs enfants, mais… Peut-on vraiment intervenir là-dedans, si on intervenait est-ce qu'on ne ferait pas plus de mal que de bien? Comment discerner ce qui est un fonctionnement "privé"? Finalement le problème n'est-il pas la conception même de la famille moderne qui a émergé entre le XIVème et XVIIIème siècle? ("l'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime" de Philippe Ariès est très instructif à ce sujet). Autrefois les enfants étaient élevés par la communauté (comme ça se fait encore dans de nombreuses cultures) plutôt que par 1 ou 2 personnes. Peut-être étaient-ils alors moins vulnérable à la tyrannie d'un père ou d'une mère folle, ou d'un couple parental anxiogène?
Ce qui tu dis à propos de l'enfant-propriété est juste mais comment faire? C'est vrai que les parents transmettent leurs névroses à leurs enfants, mais… Peut-on vraiment intervenir là-dedans, si on intervenait est-ce qu'on ne ferait pas plus de mal que de bien? Comment discerner ce qui est un fonctionnement "privé"? Finalement le problème n'est-il pas la conception même de la famille moderne qui a émergé entre le XIVème et XVIIIème siècle? ("l'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime" de Philippe Ariès est très instructif à ce sujet). Autrefois les enfants étaient élevés par la communauté (comme ça se fait encore dans de nombreuses cultures) plutôt que par 1 ou 2 personnes. Peut-être étaient-ils alors moins vulnérable à la tyrannie d'un père ou d'une mère folle, ou d'un couple parental anxiogène?
- cleindoAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 20:32
C'est bien pour ça que je soulignais que vous ne parliez sans doute pas de la même chose.l'elfe a écrit:Franchement je vois pas comment on peut "renforcer un lien fusionnel préjudiciable" chez un petit bébé de 1 ou 2 mois ça me parait ridicule comme idée.
Sur ce point, et sur le fait que tu donnes des exemples de gens qui ont PENSE le cododo etc, van poppel parle de gens qu'il connait et qui n'étaient sans doute pas du tout dans la même démarche.
Il ne sert donc à rien de dire "c'est ridicule de penser ça", vous ne parlez juste pas de la même chose.
Pour en revenir aux crises dans les magasins, moi perso quand j'y assiste, c'est pas que je me dise "elle a une éducation pourrie", mais "j'en ai plein le cul de subir MOI ces hurlements et ces coups de caddys".
C'est comme les gamins dans les resto où tu es tranquille avec ton amoureux et que y a un morpion qui vient te casser les pieds en te regardant sous le nez.
Ou dans le train tiens, je me souviens d'un voyage affreux. Juste devant moi un môme (environ 6 ans) et sa mère. Elle avait sorti plein d'activités à faire avec lui (crayons puzzles etc). Le môme en avait rien à faire et a commencé à faire chier tout le compartiment. Hurler, chanter à tue tête des "caca boudin", déja ça gonfle bien. Il se retourne et me regarde en secouant le siège tant qu'il pouvait (déja là, la fumée me sortait par les narines). Je mange un mars , il arrive à coté de moi, tend la main : "j'en veux" . Vu que j'ai fait des yeux noirs , il est reparti faire un cirque pas possible à sa mère pour qu'elle aille lui en acheter un. Ce qu'elle a fait. Nouveau jeu: courir dans le couloir en tartinant de chocolat tous les passagers. ET la mère, "viens là n'embête pas les gens viens on va faire un dessin ". J'avais une furieuse envie de lui faire bouffer tous les crayons ^^
Bon ça s'est calmé quand le gamin a failli me tartiner (personne ne faisait plus que soupirer très fort), que je l'ai attrapé par le bras et remis assis à sa place en lui disant que s'il bougeait une oreille, je l'attachais à son siège avec un baillon. Le môme en effet a réagi par peur j'imagine, mais franchement, j'en avais rien à secouer qu'il ai peur ou pas.
Sa mère a rajouté "reste avec maman, tu vois bien que la dame est méchante"
Raaaa rien que de m'en rappeler ça m'énerve.
Bref, tout ça pour dire que j'estime ne pas avoir à subir les gosses des autres, voila tout. Et que si parfois il faut en passer par la peur d'en prendre une, tant pis.
Cleindo facho
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 22:45
l'elfe a écrit:En ce qui concerne les familles entières, je ne sais pas. Ce qui est sur, c'est qu'au vietnam les bébés dorment avec leurs parents (voir le document du site sur le cododo) peu importe le taille de leur maison. Après, ça peut dépendre, je n'ai pas visité assez de maisons vietnamiennes pour le savoir; mais j'ai cru constater que partager les pièces pour dormir ne leur posait pas de problème. En tous cas, toutes les maisons traditionnelles vietnamiennes dans lesquelles j'ai séjourné n'avaient pas de chambre mais une grande pièce où tout le monde dort. Comme cela se faisait encore en France jusqu'au XVIIème siècle environ: même dans les demeures de riches, même dans les châteaux, il n'y avait pas de chambre, mais des pièces qui servaient à la fois à manger, à recevoir et à dormir. Elles étaient d'ailleurs en enfilade, le couloir (qui permet d'entrer dans une pièce sans passer par les autres) n'est apparu que par la suite lorsque la famille et le sentiment d'intimité ont évolué pour devenir ce qu'ils sont aujourd'hui.
Ce qui tu dis à propos de l'enfant-propriété est juste mais comment faire? C'est vrai que les parents transmettent leurs névroses à leurs enfants, mais… Peut-on vraiment intervenir là-dedans, si on intervenait est-ce qu'on ne ferait pas plus de mal que de bien? Comment discerner ce qui est un fonctionnement "privé"? Finalement le problème n'est-il pas la conception même de la famille moderne qui a émergé entre le XIVème et XVIIIème siècle? ("l'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime" de Philippe Ariès est très instructif à ce sujet). Autrefois les enfants étaient élevés par la communauté (comme ça se fait encore dans de nombreuses cultures) plutôt que par 1 ou 2 personnes. Peut-être étaient-ils alors moins vulnérable à la tyrannie d'un père ou d'une mère folle, ou d'un couple parental anxiogène?
Je crois effectivement qu'il faudrait mutualiser l'éducation. Le problème est qu'on n'en prend pas vraiment le chemin ici en Occident, on est dans une tendance de fond d'exaltation de l'individu, de ses droits, de l'absence de comptes à rendre à autrui, etc.
- colcatAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 8:48
Cleindo : dans le cas que tu racontes c'est sur que le mouflet était un bon gros boulet...
Mais c'est difficile aussi pour les parents dans ce genre de situation. J'ai remarqué à plusieurs reprises que des parents "sur-réagissent" lorsqu'on les observe à un comportement perçu comme négatif par l'entourage. Typiquement, la sale gosse dans le train, la crise dans le magasin, le même épouvantable dans une file d'attente, etc. J'ai vu des pères ou des mères foutre des baffes pour 3 fois rien, vraisemblablement à cause du regard des autres. Mieux vaut être violent que de passer pour laxiste!
Et si on changeait aussi de regard nous les adultes bien pensants? Le gamin qui est là ça le fait suer d'être là, l'elfe parlait plus haut de la différence de perception entre ce qui semble super important pour un enfant et pour un adulte. Je crois qu'on est en plein dedans.
Un mouflet insupportable dans un train, ben franchement je le comprends, c'est totalement à l'opposé de ce dont il peut avoir besoin. C'est pas une raison pour le laisser emmerder le monde hein. Mais aussi penser à cette mère qui ne doit plus savoir par quel bout le prendre et qui doit se sentir bien mal.
Dans ce genre de situation ça m'est arrivée d'intervenir et de m'adresser directement à l'enfant. Au lieu de souffler dans mon coin et de grogner dans ma barbe. Ou d'aller ailleurs quand c'est possible. Je ne vois pas pourquoi c'est forcément le gamin qui devrait se la boucler (bon dans la limite du raisonnable : on est bien d'accord que le sale gosse de ton train en aurait aussi pris pour son grade avec moi!)
On parle de l'enfant roi, du droit à l'enfant, etc, comme si c'était une valeur sacralisée, et de fait d'une certaine façon c'est le cas. Mais quand je questionne un peu la place de l'enfant dans la société, je ne trouve pas grand chose. La société occidentale moderne n'est absolument pas accueillante pour les enfants. D'ailleurs on respecte bien plus les vieux que les jeunes.
Mais c'est difficile aussi pour les parents dans ce genre de situation. J'ai remarqué à plusieurs reprises que des parents "sur-réagissent" lorsqu'on les observe à un comportement perçu comme négatif par l'entourage. Typiquement, la sale gosse dans le train, la crise dans le magasin, le même épouvantable dans une file d'attente, etc. J'ai vu des pères ou des mères foutre des baffes pour 3 fois rien, vraisemblablement à cause du regard des autres. Mieux vaut être violent que de passer pour laxiste!
Et si on changeait aussi de regard nous les adultes bien pensants? Le gamin qui est là ça le fait suer d'être là, l'elfe parlait plus haut de la différence de perception entre ce qui semble super important pour un enfant et pour un adulte. Je crois qu'on est en plein dedans.
Un mouflet insupportable dans un train, ben franchement je le comprends, c'est totalement à l'opposé de ce dont il peut avoir besoin. C'est pas une raison pour le laisser emmerder le monde hein. Mais aussi penser à cette mère qui ne doit plus savoir par quel bout le prendre et qui doit se sentir bien mal.
Dans ce genre de situation ça m'est arrivée d'intervenir et de m'adresser directement à l'enfant. Au lieu de souffler dans mon coin et de grogner dans ma barbe. Ou d'aller ailleurs quand c'est possible. Je ne vois pas pourquoi c'est forcément le gamin qui devrait se la boucler (bon dans la limite du raisonnable : on est bien d'accord que le sale gosse de ton train en aurait aussi pris pour son grade avec moi!)
On parle de l'enfant roi, du droit à l'enfant, etc, comme si c'était une valeur sacralisée, et de fait d'une certaine façon c'est le cas. Mais quand je questionne un peu la place de l'enfant dans la société, je ne trouve pas grand chose. La société occidentale moderne n'est absolument pas accueillante pour les enfants. D'ailleurs on respecte bien plus les vieux que les jeunes.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 12:12
Ca me fait penser qu'il va falloir penser à s'en occuper sérieusement, chez nous !colcat a écrit:
Quand nos enfants étaient petits, la maison était totalement "bébéproof", avec rien qui dépasse et aucune bêtise possible aux alentours (à mois d'1 m de hauteur). Comme ça on était bien tranquille, les enfants pouvait vaquer tranquillement à leurs occupations et nous on était pas sur leur dos, c'était hyper agréable.
Je plussoie !colcat a écrit:D'autre part, on a pas tout le temps les mêmes ressources. Je me trouve bien plus patiente par exemple depuis que je ne suis plus mère au foyer. Je m'épanouis hors de la maison et ça me donne de l'énergie! alors qu'avant je devenais quand même chèvre bien plus vite...
Et moi en tant que mère mon attitude évolue dans le temps, mes enfants évoluent tout le temps, bref, l'éducation n'est pas un mode d'emploi figé.
Donc à mon avis, en matière d'enfant l'attitude la plus saine (pour moi aujourd'hui) c'est l'ouverture d'esprit, la capacité à se remettre en question, à se questionner pour avancer, et aussi savoir accepter qu'on est pas parfait, que parfois on merde, mais aussi qu'on peut se rattraper! (ce qui bien sur ne justifie pas d'être violent, mais si jamais on fait une connerie un jour, ça veut pas dire qu'on a définitivement tout foiré)
Je n'ai été à temps plein à la maison que six mois, j'ai repris le boulot à temps partiel, et les jours où je m'occupe de mon fils je suis bien plus détendue et j'en profite beaucoup plus !
J'ajouterais que je trouve plus facile de "savoir accepter qu'on n'est pas parfait" quand on a autre chose dans ma vie. Quand j'étais à la maison à temps plein, quand je me plantais avec mon fils, j'avais l'impression d'être profondément nulle parce que je n'avais rien d'autre pour équilibrer. Maintenant, je peux me dire que oui, aujourd'hui, je me suis plantée en tant que mère, mais qu'il y a d'autres domaines (professionnels, amicaux...) où ça se passe bien !
Ca par contre ça me fait flipper... Mon fils est bébé donc pour le moment je peux à peu près le trimballer partout, il est content, mais je sais que je vivrais très mal le fait de ne plus pouvoir le fairesardine a écrit:
La conduite d'évitement, ça se fait aussi spontanément: par exemple, j'ai vite compris que je ne pouvais pas emmener mes bambins chez des amis: bien sûr j'aurais pu les gronder chaque fois qu'il flanquaient les DVD par terre ou répandaient le liquide vaisselle, mais dans tous les cas mes amies ne passeraient pas un bon moment! C'est le genre de leçon que les parents apprennent très vite tout seuls...
En tout cas ma mère nous a emmené à peu près partout avec elle toute notre enfance, et on allait très souvent chez les gens !
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la nécessité d'intervenir rapidement pour calmer les pleurs et de ne pas laisser pleurer les bébés. Mais je ne vois pas en quoi le cododo est indispensable. On peut très bien réagir dès qu'un bébé se met à pleurer même s'il est dans sa chambre !l'elfe a écrit:
D'ailleurs le pdf que j'ai posté plus haut va dans ce sens: plus les mères interviennent vite pour calmer les pleurs des petits bébés, moins ils ont tendance par la suite à crier fort et longtemps sans raison apparente. En les laissant pleurer "pour qu'ils s'habituent", ils s'habituent non pas à l'inconfort ou à la souffrance (étant donné que leurs pleurs expriment des réels besoins et non pas des caprices, il n'y a pas de caprices chez les nouveau-nés de quelques mois), mais plutôt à hurler. Les enfants qu'on laisse volontairement pleurer ont tendance à pleurer beaucoup plus par la suite et à être très difficiles à calmer, et même si on adopte ensuite un maternage proximal l'enfant va pleurer beaucoup plus.
On a fait quelques mois de chambre commune avec mon fils, et quand il se réveillait la nuit, il se mettait à hurler même s'il était à proximité, il n'était rassuré que quand on s'occupait de lui, j'ai vraiment l'impression que s'il avait été dans une autre chambre ça aurait été la même chose. (bon, peut être parce qu'il n'y avait pas de contact physique direct pendant le sommeil ?). Là, il est dans sa chambre, quand il se réveille au milieu de la nuit (rarement), il pleure et on intervient dans les 10 secondes, mais le matin ça ne lui pose pas de problème du tout de se réveiller et d'être seul, il gazouille tranquillement dans son lit. Personnellement, j'ai plus vécu le partage de la chambre comme quelque chose de pratique et de rassurant pour moi que comme quelque chose de nécessaire pour lui (par contre encore une fois je considère nécessaire pour lui de ne pas le laisser pleurer).
Enfin personnellement, si j'étais ravie de dormir dans la même chambre que mon fils quelques mois, j'ai été encore plus ravie de le passer dans sa chambre. J'aurais tenu quelques mois de plus, mais je n'aurais pas supporté qu'il reste avec nous plusieurs années. Et je n'aurais pas supporté qu'il dorme dans notre lit plus qu'exceptionnellement. J'ai vraiment besoin d'intimité avec mon mari, et le fait d'avoir notre chambre à tous les deux c'est très important. Pour le sexe en partie (parce que si, on peut avoir envie de faire l'amour avec un bébé de quelques semaines, mais je pense qu'on a souvent besoin d'un truc pas trop fatiguant et d'être dans un endroit confortable, parce que c'est pas toujours aussi évident qu'avant, alors oui on peut faire l'amour ailleurs que dans une chambre mais à ce moment là, pour moi, c'était beaucoup plus compliqué de se motiver ). Mais surtout pour tout le reste : pour pouvoir discuter 5 minutes au moment de se coucher, allumer la lumière et bouquiner un peu...
Je suis assez d'accord. D'ailleurs, au boulot, c'est souvent un point un peu compliqué à gérer avec mon responsable qui veut qu'on ait une section jeunesse qui marche bien... mais s'il pouvait ne pas y avoir d'enfants ça l'arrangerait bien ! Parce que ça fait du bruit, quand même, tout ça !colcat a écrit:
Et si on changeait aussi de regard nous les adultes bien pensants? Le gamin qui est là ça le fait suer d'être là, l'elfe parlait plus haut de la différence de perception entre ce qui semble super important pour un enfant et pour un adulte. Je crois qu'on est en plein dedans.
Un mouflet insupportable dans un train, ben franchement je le comprends, c'est totalement à l'opposé de ce dont il peut avoir besoin. C'est pas une raison pour le laisser emmerder le monde hein. Mais aussi penser à cette mère qui ne doit plus savoir par quel bout le prendre et qui doit se sentir bien mal.
Dans ce genre de situation ça m'est arrivée d'intervenir et de m'adresser directement à l'enfant. Au lieu de souffler dans mon coin et de grogner dans ma barbe. Ou d'aller ailleurs quand c'est possible. Je ne vois pas pourquoi c'est forcément le gamin qui devrait se la boucler (bon dans la limite du raisonnable : on est bien d'accord que le sale gosse de ton train en aurait aussi pris pour son grade avec moi!)
On parle de l'enfant roi, du droit à l'enfant, etc, comme si c'était une valeur sacralisée, et de fait d'une certaine façon c'est le cas. Mais quand je questionne un peu la place de l'enfant dans la société, je ne trouve pas grand chose. La société occidentale moderne n'est absolument pas accueillante pour les enfants. D'ailleurs on respecte bien plus les vieux que les jeunes.
Je pense qu'il y a parfois aussi un trop gros stress de déranger de la part des parents. Il a fallu qu'on fasse un guide d'accueil pour expliquer que si leur bébé (ça concerne des moins de 3 ans là) se mettait à pleurer, c'était normal, et qu'ils étaient pas obligés de paniquer dans la seconde ! Que des enfants avaient le droit de se comporter comme des enfants (même si là encore, je vois les extrêmes avec les bébés qui hurlent depuis 1/2 heure en se roulant par terre pendant que les parents ne font rien, mais ils sont beaucoup beaucoup plus rare.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 12:50
Je ne voulais pas dire qu'il y a une nécessité absolue de faire dormir le bébé dans le même lit. En fait je pense que c'est une solution pratique pour respecter le besoin de proximité du bébé. Mais de toutes façons ce n'est pas une solution pour tout le monde ne serait-ce que parce que pour l'adopter il faut bénéficier d'un dispositif de couchage sécurisé: exit les couettes, les oreillers mous, les lits en creux ou pas assez durs… Donc tout le monde ne peut pas le faire (même en le voulant).Lila78 a écrit:
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la nécessité d'intervenir rapidement pour calmer les pleurs et de ne pas laisser pleurer les bébés. Mais je ne vois pas en quoi le cododo est indispensable. On peut très bien réagir dès qu'un bébé se met à pleurer même s'il est dans sa chambre !
Moi je trouve quand même que c'est beaucoup moins fatiguant de calmer un enfant qui dort dans le lit ou juste à coté que de devoir se lever plusieurs fois par nuit et aller dans une autre pièce, enfin je pense. Moi ça me barberait.
colcat a écrit:
Je pense qu'il y a parfois aussi un trop gros stress de déranger de la part des parents. Il a fallu qu'on fasse un guide d'accueil pour expliquer que si leur bébé (ça concerne des moins de 3 ans là) se mettait à pleurer, c'était normal, et qu'ils étaient pas obligés de paniquer dans la seconde ! Que des enfants avaient le droit de se comporter comme des enfants (même si là encore, je vois les extrêmes avec les bébés qui hurlent depuis 1/2 heure en se roulant par terre pendant que les parents ne font rien, mais ils sont beaucoup beaucoup plus rare.
Oui je pense que tu as raison mais autant ça me parait normal qu'un bébé pleure (c'est son seul moyen de communiquer), autant je ne supporte pas les hurlements et vociférations des enfants un peu plus âgés. Non pas parce que ça me vrille les oreilles (même si y a de ça) mais parce que ça me fait MAL d'entendre des enfants hurler. Je pense qu'un enfant qui hurle c'est un enfant en souffrance (je parle pas de pleurer ou de geindre, mais bien de hurler) comme un adulte qui hurlerait (même si c'est un peu différent car les adultes ont appris à se retenir de crier). Peu importe la raison, vraie ou officielle, de la souffrance. (Un enfant qui fait une crise pour avoir des bonbons, je pense pas que les bonbons soient la vraie raison, mais je suis peut-être naïve?).
De même je ne supporte pas les enfants qui font semblant de pleurer pour qu'on s'intéresse à eux c'est quand même dommage que ce soit la seule chose qu'ils trouvent pour attirer l'attention non? Arrêtez-moi si je dis une connerie.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 12:58
Perso, je donnais mon exemple pour souligner que la prise en compte des autres n'est pas forcément insensé, qu'elle peut venir d'une. Volonté de pas infliger ça aux gens autour, et pas forcément de la peur d'un jugement éducatif .
Et évidemment c'est chiant pour un môme d'être dans un train, mais c'était clairement pas le pb (sa mère était toute prête a jouer lire l'e outer et pas juste d'un œil distrait) .
Je pencherai pour un besoin de connaître les limites acceptables ( pour la vie en communauté ), qui passent par des contraintes (la vie, pas forcement l'enseignement ) que sa mère se refusait à poser.
Et évidemment c'est chiant pour un môme d'être dans un train, mais c'était clairement pas le pb (sa mère était toute prête a jouer lire l'e outer et pas juste d'un œil distrait) .
Je pencherai pour un besoin de connaître les limites acceptables ( pour la vie en communauté ), qui passent par des contraintes (la vie, pas forcement l'enseignement ) que sa mère se refusait à poser.
- sandrineAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 14:03
sardine a écrit:
Je ne crois pas que l'attitude qu'on a envers les enfants soit très différente de l'attitude qu'on a dans ses relations en général. Si on est du genre à s'autocritiquer et à se remettre en question on le sera aussi (et même davantage, les enjeux étant plus importants) avec ses enfants, non?
D'ailleurs si je n'ai aucune méthode éducative, c'est le reflet de mon attitude relationnelle en général: je n'ai jamais cru par exemple qu'on puisse établir à l'avance comment se déroulera une relation amoureuse, comment on réagira dans tel ou tel cas, etc.
Je dois ajouter que je ne juge jamais l'attitude des autres envers leurs enfants (enfin tant qu'il n'y a pas de quoi appeler la DASS... ), parce que je suis profondément attachée au respect de l'altérité. Les autres ne se comportent pas comme moi envers leurs enfants tout simplement parce qu'ils sont différents de moi! S'ils préfèrent avoir recours à des manuels de pédagogie par exemple, je ne trouve rien à y redire: s'ils préfèrent dormir avec le bébé (quant à moi même "jeune maman", "égoïstement" je désirais retrouver vite une intimité avec mon copain...), pareil. Et je ne supportais pas que les gens interviennent sans cesse sur ce qui selon eux, serait préférable "pour le bien de l'enfant" (ces gens n'étaient d'ailleurs jamais d'accord entre eux, quoique tous aussi péremptoires! )
Quand j'étais mère au foyer (cinq ans! moi aussi j'ai manqué devenir dingue! un jour au parc une maman lisait ce bouquin:
J'ai quand même jeté un coup d'oeil. J'ai retenu au moins un truc: "Quand votre enfant fait un scandale en public, questionnait l'auteur, qu'est-ce qui vous perturbe en réalité? La situation en elle même ou bien le regard des gens?" et ça, oui, ça m'a fait réfléchir...
Non seulement ça m'a fait réfléchir, mais j'ai vite trouvé la réponse: dans beaucoup de cas j'avais peur des réactions des gens ("de mon temps ç'aurait été une bonne fessée" "y en a qui savent pas tenir leurs gosses" "quel gamin insupportable", etc.). Et je me suis diemandé si au fond leur opinion m'importait tant?
Concernant les cris dans les trains, c'est vrai que c'est objectivement chiant pour les voyageurs, pour les parents eux mêmes, pour les enfants dont certains sont plus "physiques" et remuants que d'autres - il s'agit généralement d'enfants de moins de cinq ans: la plupart ont du mal à se concentrer sur une activité tranquille plus d'un quart d'heure, une demi heure...). Pour les tout petits (moins de deux ans) on peut les promener d'un bout à l'autre du train, et recommencer en sens inverse. A condition de ne pas avoir un enfant de quatre ans en plus...
Solution préconisée par les voyageurs (à voix haute pour que j'entende sans s'adresser directement à moi): le battre (claques, fessées...). Or, à moins de l'assommer à coups de gourdin, sur un enfant de cet âge ça aurait le résultat inverse; il se mettrait à braire encore plus fort!
Alors qu'il existerait une solution qui pourrait satisfaire tout le monde; il suffirait de généraliser les "wagons réservés aux familles", avec activités variées pour les plus petits, déjà mis en place sur certains trains Corail!
Au lieu de grommeler: "Pourquoi ils ne font pas taire ce gosse!" pourquoi ne pas plutôt grogner: "Pourquoi la SNCF n'a pas prévu un wagon réservé aux familles?"
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 14:47
Je trouve aussi. Ma technique face à ces enfants est de leur dire que je les écouterai quand ils auront fini de pleurnicher. Généralement, ça marche bien et je n'ai pas besoin de le redire 3000 fois (je suis enseignante et suis face à 150 enfants chaque semaine, sans compter ceux croisés dans des couloirs ou cours de récréaction). La seule exception, c'est quand je suis face à un enfant qui a cette technique parce qu'elle fonctionne très bien quand il est face à ses parents et/ou à son-sa titulaire. Certains adultes ne s'occupent des enfants dont ils sont responsables que quand ces enfants f-ont des problèmes alors, les gosses s'adaptent...l'elfe a écrit:De même je ne supporte pas les enfants qui font semblant de pleurer pour qu'on s'intéresse à eux c'est quand même dommage que ce soit la seule chose qu'ils trouvent pour attirer l'attention non?
Par rapport au train, j'ai déjà qqfois subi le comportement d'enfants manifestement pas heureux d'être là, mais face à un enfant qui tape dans mon siège (par exemple), je lui dis que je ne suis pas d'accord et généralement, ça suffit.
Je suis malgré tout étonnée: je prends régulièrement le train avec ma filleule et cela se passe toujours bien, c'est quasiment une fête. Mais il est sûr que je prévois aussi suffisamment d'occupations diverses et variées pour que le trajet reste agréable. Et puis, j'aime le train, peut-être que cela joue?
- sandrineAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 15:08
Les enfants sont tous différents (comme les gens... car ce sont tout simplement des gens! ) donc on peut donner ses "méthodes" à titre indicatif, comme pour tout problème relationnel, ce qui est emmerdant c'est de se poser en exemple (mes enfants sont les mieux élevés du monde car ma méthode est la meilleure et devrait être universelle). C'est un gros motif de conflit, car aucun parent ne supporte qu'on lui fasse la leçon mais presque tous les parents adorent en donner aux autres...
Evidemment dans un exemple de manque de respect flagrant il est logique de réagir par le refus (si un adulte donne des coups dans mon siège je lui demanderai également d'arrêter).
Et puis les enfants ne réagissent pas de la même manière aux inconnus et à leurs proches...
Evidemment dans un exemple de manque de respect flagrant il est logique de réagir par le refus (si un adulte donne des coups dans mon siège je lui demanderai également d'arrêter).
Et puis les enfants ne réagissent pas de la même manière aux inconnus et à leurs proches...
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 15:12
tout à fait!Je pencherai pour un besoin de connaître les limites acceptables ( pour la vie en communauté ), qui passent par des contraintes (la vie, pas forcement l'enseignement ) que sa mère se refusait à poser.
je vois aussi plein de parents qui n'ont absolument aucun bon sens et qui prennent leurs enfants pour les rois du monde ce que ça peut être chiant...!
tout à fait!Au lieu de grommeler: "Pourquoi ils ne font pas taire ce gosse!" pourquoi ne pas plutôt grogner: "Pourquoi la SNCF n'a pas prévu un wagon réservé aux familles?"
Si j'ai des problèmes avec un gamin, en général je lui parle directement, je ne passe pas par le parent. Ca fonctionne pas trop mal.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 15:38
Je précise quand même que je suis pas psychorigide ni trop chiante. Il m'est déjà arrivé de jouer avec un gamin inconnu dans le train, ou de lire une histoire quand le parent ne pouvait pas pour x raisons.
Récemment je voyageais en IDzen (sensé être zen donc, silencieux ), y avait des parents avec un tout tout petit qui a bcp pleuré et qui visiblement faisait ses dents. C'était bien gonflant, c'est clair, mais passé l'agacement où je me suis dit qu'ils auraient du prendre un endroit pas dédié au calme, j'me suis dit que pour le petit c'était sûrement mieux justement d'être au calme. Et j'ai supporté gentiment les pleurs... (Enfin en vrai je suis allée squatter le bar ^^)
(Je prends souvent le TGV, ça arrive donc souvent ce genre de trucs)
Récemment je voyageais en IDzen (sensé être zen donc, silencieux ), y avait des parents avec un tout tout petit qui a bcp pleuré et qui visiblement faisait ses dents. C'était bien gonflant, c'est clair, mais passé l'agacement où je me suis dit qu'ils auraient du prendre un endroit pas dédié au calme, j'me suis dit que pour le petit c'était sûrement mieux justement d'être au calme. Et j'ai supporté gentiment les pleurs... (Enfin en vrai je suis allée squatter le bar ^^)
(Je prends souvent le TGV, ça arrive donc souvent ce genre de trucs)
- sandrineAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 17:34
oui, c'est bien ce que je disais, il faudrait râler parce qu'il n'y a justement pas assez souvent d'endroits dédiés au calme dans les trains...
les "wagons spécial familles" restent très rares, quant aux quatre places près des wc censées être réservées aux familles, combien de fois on les trouve déjà occupées (et pas du tout par des familles)???
je ne crois pas qu'il y ait une attitude qui "fonctionne" bien sur tout le monde. des parents peuvent avoir l'impression que la personne qui parle directement à leur gamin cherche à les zapper pour s'occuper à leur place de leur éducation jugée insuffisante voire mauvaise... en fait je crois que là encore ça dépend des cas et des situations: si les parents laissent le gosse emmerder quelqu'un sans intervenir, c'est clair, on en veut aux parents. si le gosse hurle d'ennui devant ses parents qui pourtant s'efforcent de le raisonner, de l'occuper, moi je le ressens différemment...
les "wagons spécial familles" restent très rares, quant aux quatre places près des wc censées être réservées aux familles, combien de fois on les trouve déjà occupées (et pas du tout par des familles)???
Si j'ai des problèmes avec un gamin, en général je lui parle directement, je ne passe pas par le parent. Ca fonctionne pas trop mal.
je ne crois pas qu'il y ait une attitude qui "fonctionne" bien sur tout le monde. des parents peuvent avoir l'impression que la personne qui parle directement à leur gamin cherche à les zapper pour s'occuper à leur place de leur éducation jugée insuffisante voire mauvaise... en fait je crois que là encore ça dépend des cas et des situations: si les parents laissent le gosse emmerder quelqu'un sans intervenir, c'est clair, on en veut aux parents. si le gosse hurle d'ennui devant ses parents qui pourtant s'efforcent de le raisonner, de l'occuper, moi je le ressens différemment...
- colcatAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
27.01.13 19:08
Je gueule pas sur le gosse dans ces cas là hein! Et ouais des fois ça fonctionne pas. Mais je n'ai jamais eu de souci avec les parents. Dans ce type de situation je vais plutôt la jouer compatissante avec les parents. Après si les parents le prennent mal, c'est pas mon problème
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
02.02.13 18:29
Article intéressant et qui rappelle utilement que lutter contre une discrimination/domination... n'a de sens que si on lutte contre toutes les discriminations/dominations...
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 18:52
J'ai pensé à ce sujet, je viens de tomber sur un livre jeunesse sur le blog de Fantasia :
Ma Grand-mère m’a mordu
De Audren
Ecole des Loisirs – collection Neuf – 2013
Parce qu’il n’a pas voulu lui laisser la télécommande de la télévision, la grand-mère de Marcus l’a mordu. Evidemment, personne ne veut croire le petit garçon, à l’exception de sa voisine Fleur, qui lui propose de faire partie de l’association des Victimes des Mémés Violentes. Le credo de ses membres est de ne respecter les personnes âgées que dans la mesure où elles vous respectent : Marcus en prend de la graine et parvient à démontrer à son père que sa maman chérie n’est pas une sainte. Toutefois, le jeune héros, décidément mature, en viendra vite au pardon…
(...)
Il faudra aller assez loin et monter un scénario d’espionnage pas très agréable pour tout le monde avant que la vérité éclate enfin. Le lecteur est effaré, quoique pas surpris, par le refus total d’écoute des soucis de Marcus par les adultes. On ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit ici d’une morsure, mais qu’on pourrait parler d’attouchements… Dans un monde où les seniors sont de plus en plus nombreux, tout se passe comme si leur parole restait envers et contre tout d’or, au nom d’us et coutumes ancestraux qui pourraient peut-être évoluer en ce début de XXIème siècle. Mais Audren, gentille et subtile, nous fait passer le message avec une drôlerie apaisante et un happy end qui réconcilie tout le monde.
C’est frais, c’est vrai, c’est une réjouissante et indispensable petite lecture qui donne avec bonhomie un coup de pied là où ça dérange.
Ma Grand-mère m’a mordu
De Audren
Ecole des Loisirs – collection Neuf – 2013
Parce qu’il n’a pas voulu lui laisser la télécommande de la télévision, la grand-mère de Marcus l’a mordu. Evidemment, personne ne veut croire le petit garçon, à l’exception de sa voisine Fleur, qui lui propose de faire partie de l’association des Victimes des Mémés Violentes. Le credo de ses membres est de ne respecter les personnes âgées que dans la mesure où elles vous respectent : Marcus en prend de la graine et parvient à démontrer à son père que sa maman chérie n’est pas une sainte. Toutefois, le jeune héros, décidément mature, en viendra vite au pardon…
(...)
Il faudra aller assez loin et monter un scénario d’espionnage pas très agréable pour tout le monde avant que la vérité éclate enfin. Le lecteur est effaré, quoique pas surpris, par le refus total d’écoute des soucis de Marcus par les adultes. On ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit ici d’une morsure, mais qu’on pourrait parler d’attouchements… Dans un monde où les seniors sont de plus en plus nombreux, tout se passe comme si leur parole restait envers et contre tout d’or, au nom d’us et coutumes ancestraux qui pourraient peut-être évoluer en ce début de XXIème siècle. Mais Audren, gentille et subtile, nous fait passer le message avec une drôlerie apaisante et un happy end qui réconcilie tout le monde.
C’est frais, c’est vrai, c’est une réjouissante et indispensable petite lecture qui donne avec bonhomie un coup de pied là où ça dérange.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 19:05
Je vais essayer de le trouver, de le lire. Et peut-être de l'exploiter dans mes classes. Il y a justement une élève qui m'a demandé de parler des abus sexuels aujourd'hui (via un bouquin. Il faut dire, on reparle de Dutroux pour le moment en Belgique...)
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 19:20
Je pense que la fessée doit être l'ultime recours quand plus rien n'est efficace. Comme pas mal de vous sans doute, je m'en suis prise et je ne suis pas pour autant traumatisée car c'était justifié car j'avais abusé et je savais pourquoi j'en avais une.
La différence avec l'adulte, c'est que l'adulte est pleinement responsable de ses actes et lucide (si les mineurs sont considérés juridiquement comme incapables et donc que les parents paient pour leurs bêtises, ce n'est pas pour rien) et doit être traité comme elle.
La différence avec l'animal, c'est qu'il obéit à ses instincts et qu'il n'a pas de conscience même si il sait ce qu'est la souffrance.
La différence avec l'adulte, c'est que l'adulte est pleinement responsable de ses actes et lucide (si les mineurs sont considérés juridiquement comme incapables et donc que les parents paient pour leurs bêtises, ce n'est pas pour rien) et doit être traité comme elle.
La différence avec l'animal, c'est qu'il obéit à ses instincts et qu'il n'a pas de conscience même si il sait ce qu'est la souffrance.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 19:56
Je ne sais pas si ça m'a traumatisée de subir des châtiments corporels... mais je sais que ça ne m'a appris qu'une chose, la révolte contre l'injustice, car la violence ne m'a certainement pas convaincue que mes bêtises d'enfant méritaient ce genre de "réponse"!
Pourtant je l'ai dit (et je ne suis pas la seule) il m'est arrivé de céder à la violence, parce que j'étais dépassée, débordée, stressée... mais je n'ai pas justifié pour autant cette perte momentanée de contrôle, car je suis profondément convaincue que la violence (surtout envers plus faible que soi) n'est pas une solution à quelque problème que ce soit...
Pourtant je l'ai dit (et je ne suis pas la seule) il m'est arrivé de céder à la violence, parce que j'étais dépassée, débordée, stressée... mais je n'ai pas justifié pour autant cette perte momentanée de contrôle, car je suis profondément convaincue que la violence (surtout envers plus faible que soi) n'est pas une solution à quelque problème que ce soit...
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 20:05
C'est quand même triste de penser que les coups qu'on a reçu enfants on les méritait
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 20:29
Je disais ça dans le sens où ce n'était pas injustifié : c'est en sanction d'une bêtise que j'ai faite et du fait qu'en suite,j'ai tiré le bouchon avec mes parents pour qu'ils en arrivent làl'elfe a écrit:C'est quand même triste de penser que les coups qu'on a reçu enfants on les méritait
- sandrineAncien⋅ne
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Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 22:15
Et tes parents n'auraient pas pu t'enseigner qu'on ne règle pas les conflits par la violence?
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 22:28
Mais c'était rare qu'ils en arrivent là mais c'est quand ils étaient à bout de nerfs et que rien d'autre ne marchait.sardine a écrit:Et tes parents n'auraient pas pu t'enseigner qu'on ne règle pas les conflits par la violence?
- AraignéeAncien⋅ne
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Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 22:39
Donc c'est un aveu d'impuissance, pas une méthode d'éducation.
- koAncien⋅ne
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Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.02.13 23:16
(hs:Un-e éthologue ne serait pas forcément d'accord avec cela, mais bon...)l'animal, c'est qu'il obéit à ses instincts et qu'il n'a pas de conscience
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