Châtiments corporels pour les enfants
+48
La Chatte
Ofelia H
1977
Aëlloon
Agatha Christa
Ciel
crsnja
Hysope
Administratrice
GloriAnar
Omniia
Carol
Jezebel
microcosmos
hopis
Léonard
Césarion
Tiffanny
Claire G.
once
Corentin
Ernestine
Ju-ju
exno
pyrrhon
anarchie
Elfvy
Lila78
Araignée
ko
Jeremiel
l'elfe
sandrine
Grunt
Arrakis
Morgause
mhysterie
y-s-du-PP
colcat
Trompes De Fallope
Usagi
Yves 54
Poussin Machin
cleindo
Kalista
Déconstruire
pierregr
Lucha
52 participants
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 17:25
Je vais prendre un exemple simple: comment empêcher un enfant de traverser n'importe comment?
La seule méthode efficace c'est la transmission par l'exemple. J'ai très peur des voitures et je suis toujours hyper prudente. très tôt mes enfants ont senti que j'avais peur, ils ne m'ont jamais vue traverser hors des clous ou au feu rouge, même en cas de retard à l'école. Ils ont vite intégré le réflexe de faire attention aux voitures...
En revanche je n'essaie même pas de les convaincre de ranger leur chambre, vu que je suis moi même bordélique au possible (mon copain beaucoup moins, je n'arrête pas de gueuler: "à quoi ça sert que je mette du bordel si c'est pour que tu ranges aussitôt?")
Cette transmission ce n'est pas plus de la hiérarchie que quand un musicien confirmé transmet son savoir à un novice. Comme disait Proudhon (qui ne disait pas que des saloperies sexistes... ); "J'accepte l'autorité de mon cordonnier en matière de cordonnerie".
Bref avoir une indéniable supériorité de savoir en tant qu'adulte ne donne pas pour autant de droits d'imposer tous nos caprices à nos enfants...
La seule méthode efficace c'est la transmission par l'exemple. J'ai très peur des voitures et je suis toujours hyper prudente. très tôt mes enfants ont senti que j'avais peur, ils ne m'ont jamais vue traverser hors des clous ou au feu rouge, même en cas de retard à l'école. Ils ont vite intégré le réflexe de faire attention aux voitures...
En revanche je n'essaie même pas de les convaincre de ranger leur chambre, vu que je suis moi même bordélique au possible (mon copain beaucoup moins, je n'arrête pas de gueuler: "à quoi ça sert que je mette du bordel si c'est pour que tu ranges aussitôt?")
Cette transmission ce n'est pas plus de la hiérarchie que quand un musicien confirmé transmet son savoir à un novice. Comme disait Proudhon (qui ne disait pas que des saloperies sexistes... ); "J'accepte l'autorité de mon cordonnier en matière de cordonnerie".
Bref avoir une indéniable supériorité de savoir en tant qu'adulte ne donne pas pour autant de droits d'imposer tous nos caprices à nos enfants...
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 18:16
Jane Goodall racontait que pour élever ses enfants, elle s'était inspirée en partie de ce qu'elle avait observé chez des mères chimpanzés. Quand le petit enfant est trop jeune pour comprendre le sens de "l'eau bouillante ça brûle dangereusement", elle détournait son attention vers autre chose de pas dangereux et plus attrayant.
Sinon, mon gros chien vire le plus petit du fauteuil quand il veut s'y coucher.
Sinon, mon gros chien vire le plus petit du fauteuil quand il veut s'y coucher.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 18:38
l'elfe a écrit:Et donc puisqu'il faut veiller à sa sécurité ça justifie de le punir, de le considérer comme inférieur et de mépriser ses intérêts? Veiller à la sécurité d'un enfant peut être très fatiguant. Je ne vois pas en quoi ça justifie tout et n'importe quoi (par exemple si un enfant hurle c'est un caprice, si un adulte hurle c'est que quelque chose est important pour lui, je te renvoie au blog de la poule pondeuse qui explique cette notion de caprices).
Je ne vois pas comment on pourrait faire autrement que de retenir un enfant qui veut se jeter sur l'autoroute et je ne vois pas ce que ça change à tout ce que j'ai dit dans ce topic.
En y repensant, je trouve ça rigolo que tu dises que le cododo n'est pas adapté à notre vie, alors que les parents souffrent énormément des pleurs nocturnes de leurs bébés (qui ne sont simplement pas assez matures pour dormir seuls), et aussi que tu dises que ce n'est pas compatible avec la vie conjugale alors que généralement les jeunes parents sont bien trop épuisés par les réveils successifs et les hurlements du bébé pour penser au sexe. D'ailleurs, on peut quand même faire l'amour ailleurs que dans une chambre.
En fait j'ai plusieurs exemples de gosses ayant connu le cododo à relater. Dans l'entourage du fils de mon amie, il y avait deux autres garçons. Et puis il y a le mien, également (même si ma mère n'avait pas le bagage théorique qui allait avec). Le point commun à tous ces cas de figure que j'ai observés (et même vécus) : des enfants inhibés, plus fragiles psychologiquement que les autres (hypersensibles et moins tolérants à la douleur physique), et moins autonomes. Donc les cibles des autres gamins dans le cadre des rapports de force que ceux-ci ne manquent pas d'instaurer (malheur à ceux qui sont identifiés comme faibles). Sans compter que deux de ces enfants "cododo" et "éducation collaborative" ont eu tendance à transposer avec leur mère les rapports hiérarchiques qu'ils vivaient à l'extérieur du foyer.
Je ne prétends pas que le cododo merdoie à tous les coups ; simplement, je crois qu'il faut nuancer ce qui est avancé sur le blog dont tu as transmis le lien. Et ne pas oublier qu'il faut quand même faire preuve d'un minimum de pragmatisme et s'adapter à la personnalité de l'enfant.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 19:55
c'est tout l'un ou tout l'autre avec toi l'elfe
donc puisqu'il faut veiller à sa sécurité ça justifie de le punir, de le considérer comme inférieur et de mépriser ses intérêts? je crois pas que c'est ce que voulait dire vanPoppel ni personne ici...
Contraindre ("non, tu ne touches pas à cette prise électrique!" ) ce n'est pas obligatoirement vouloir dire qu'on le méprise, faut pas exagérer....
Après, je pense que y a plein de choses qui dépendent d'une vision plus globale des liens intra-familiaux. Le coté tribu ou pas par exemple vs l'indépendance par exemple.
Oui bien sur on peut tenter de supprimer tout danger (bon courage) mais on peut aussi décider de choisir une autre option, sans pour cela être un monstre de tyrannie, mais dans un esprit d'apprentissage de l'indépendance. Les aider à affronter es dangers plutot que supprimer ceux ci, en gros.
Pour le cododo, pour moi c'était même pas en rêve, je les ai même jamais eu dans ma chambre. Pas parce que ça m'aurait embêté, mais parce que j'ai MON espace, et chacun d'eux a le SIEN. Je préférais me lever 20 fois que de ... flouter les espaces. J'ai frappé à la porte de mes enfants dès qu'ils ont été en age de signifier leur accord. Ca ne viendrait à l'idée de personne (ni moi ni eux) de rentrer dans la chambre des uns et des autres sans leur accord, et on évite au max quand ils n'y sont pas.
Mais je pense que c'est aussi lié à la place qu'on donne à sa parentalité pê? Je tiens, et j'ai toujours tenu à garder ma position d'individu, et pas que de mère (j'arrive pas à bien l'expliquer dsl). En faisant autrement j'aurai eu l'impression de perdre mes contours, de me faire bouffer et de fusionner de façon malsaine. C'est lié à mon caractère je suppose. (et je constate que mes enfants sont bien plus autonomes et indépendants que leurs copains copines du même âge...)
Ca doit dépendre du caractère de chacun aussi, parents et enfants...
donc puisqu'il faut veiller à sa sécurité ça justifie de le punir, de le considérer comme inférieur et de mépriser ses intérêts? je crois pas que c'est ce que voulait dire vanPoppel ni personne ici...
Contraindre ("non, tu ne touches pas à cette prise électrique!" ) ce n'est pas obligatoirement vouloir dire qu'on le méprise, faut pas exagérer....
Après, je pense que y a plein de choses qui dépendent d'une vision plus globale des liens intra-familiaux. Le coté tribu ou pas par exemple vs l'indépendance par exemple.
Oui bien sur on peut tenter de supprimer tout danger (bon courage) mais on peut aussi décider de choisir une autre option, sans pour cela être un monstre de tyrannie, mais dans un esprit d'apprentissage de l'indépendance. Les aider à affronter es dangers plutot que supprimer ceux ci, en gros.
Pour le cododo, pour moi c'était même pas en rêve, je les ai même jamais eu dans ma chambre. Pas parce que ça m'aurait embêté, mais parce que j'ai MON espace, et chacun d'eux a le SIEN. Je préférais me lever 20 fois que de ... flouter les espaces. J'ai frappé à la porte de mes enfants dès qu'ils ont été en age de signifier leur accord. Ca ne viendrait à l'idée de personne (ni moi ni eux) de rentrer dans la chambre des uns et des autres sans leur accord, et on évite au max quand ils n'y sont pas.
Mais je pense que c'est aussi lié à la place qu'on donne à sa parentalité pê? Je tiens, et j'ai toujours tenu à garder ma position d'individu, et pas que de mère (j'arrive pas à bien l'expliquer dsl). En faisant autrement j'aurai eu l'impression de perdre mes contours, de me faire bouffer et de fusionner de façon malsaine. C'est lié à mon caractère je suppose. (et je constate que mes enfants sont bien plus autonomes et indépendants que leurs copains copines du même âge...)
Ca doit dépendre du caractère de chacun aussi, parents et enfants...
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 21:27
Si je dis ça c'est parce que je trouve que sous prétexte que les enfants sont petits et qu'on est responsables d'eux, on les traite mal, on les méprise et on leur manque de respect.cleindo a écrit:c'est tout l'un ou tout l'autre avec toi l'elfe
donc puisqu'il faut veiller à sa sécurité ça justifie de le punir, de le considérer comme inférieur et de mépriser ses intérêts? je crois pas que c'est ce que voulait dire vanPoppel ni personne ici...
Contraindre ("non, tu ne touches pas à cette prise électrique!" ) ce n'est pas obligatoirement vouloir dire qu'on le méprise, faut pas exagérer....
J'aurais plein d'exemples à raconter mais bref. je suis souvent indignée par la façon dont les gens traitent leurs enfants. Je ne les juge pas, je ne serai pas forcément une "meilleure" parente qu'eux (si on peut comparer des parents entre eux), ils ont peut-être un tas de raisons, mais je trouve indigne la façon dont on traite les enfants, sans pourtant penser à mal.
Déjà, faire dormir un nouveau-né dans sa chambre sous prétexte de l'éduquer, certains trouveront que j'exagère et que je suis extrémiste, mais je considère que ça peut être une forme de maltraitance. Le nouveau-né n'a simplement pas la maturité nécessaire pour dormir seul. Et bien souvent quand il se réveille et se constate seul il se met à pousser des hurlements, ce qui est un comportement normal chez tous les bébés mammifères. Je ne veux pas jeter la pierre à ceux qui font dormir les bébés dans une chambre seuls, car c'est totalement intégré dans notre culture et on a souvent été élevés comme ça. Mais aucun mammifère ne fait dormir son petit seul (et pourtant la majorité des mammifères naissent plus développés et matures que le bébé humain) et aucune autre culture, que ce soit en australie (chez les aborigènes), en inde, en asie, en afrique, et chez les natifs américains, aucune ne fait dormir un bébé dans une autre pièce (et le partage du lit est la solution la plus répandue). Si nos bébés hurlent autant je pense que c'est parce que nous ne respectons pas leurs besoins.
De plus dans le pdf que j'ai partagé on voit que les pleurs intenses et prolongés sont significativement réduits quand les parents adoptent le maternage proximal (portage long, sommeil partagé etc). Je pense que c'est simplement plus respectueux des enfants; les bébés ont dormi avec leur mère ou leurs parents pendant toute l'histoire de l'évolution, depuis bien avant l'apparition des primates, et ça fait à peine 200 ans qu'on les fait dormir dans leur chambre. 200 ans c'est rien du tout pour une espèce. Même si on continuait pendant 10 000 ans à faire ça, les bébés ne seraient toujours pas adaptés à la façon dont on les traite.
Je comprend qu'on puisse avoir besoin d'intimité, mais le besoin de proximité des nouveau-nés avec un adulte n'est pas un caprice, c'est un besoin aussi primordial que manger ou dormir. Je trouve d'ailleurs assez ridicule d'estimer que si on dort avec un bébé il sera toujours dans notre pieu entre papa et maman à l'âge de 30 ans. C'est comme si sous prétexte qu'on les allaite on imaginait qu'ils vont rester pendus à la poitrine de leur mère jusqu'à la fin de leur vie.
Comme je trouve ridicule d'estimer que les bébés qui ont dormi avec leurs parents petits sont plus fragiles psychologiquement ou je ne sais quoi. Des études montrent qu'ils ont moins tendance à pleurer de façon prolongée, à ma connaissance il n'y a pas d'études portant sur leur comportement à l'âge adulte mais ça m'étonnerait fort que respecter le besoin de proximité des bébés les traumatise. D'ailleurs on ne peut pas extrapoler à partir de 2 ou 3 cas (et tous les cas occidentaux que je connais sont des enfants tout à fait équilibrés et épanouis - je précise car je connais aussi des indiens, des vietnamiens et des boliviens donc qui ont dormi avec leurs parents les premières années de leur vie et ils m'ont l'air globalement plutôt moins névrosés que les occidentaux).
Je précise que les gens qui pratiquent le cododo n'ont pas forcément des positions aussi tranchées que moi. C'est surtout mon expérience sur l'étude des relations d'attachement filiaux qui parle, et mes lectures ethnologiques.
Une FAQ ici (mais j'ai pas encore tout lu): http://cododo.free.fr/cadre.htm
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 22:11
De la manière dont tu l'exprimes, perso j'ai un peu l'impression de prendre pour "on" alors que je ne suis nullement concernée... et ça donne pas super envie de continuer Si on part dans la "caricature", moi j'arriverai pas à discuter intelligemment .Si je dis ça c'est parce que je trouve que sous prétexte que les enfants sont petits et qu'on est responsables d'eux, on les traite mal, on les méprise et on leur manque de respect.
Comme quoi tout est affaire de sensibilité et sans doute d'histoire perso, parce que moi c'est l'inverse que je trouve "violent" (et je parle bien pour le bébé, pas pour moi) . Bon, mes enfants n'ont jamais hurlé, je me réveillais au moindre bruit, et je les entendais gazouiller et se rendormir. Comme je ne pense pas avoir des "extra terrestres", j'en conclus que chaque bébé a des besoins différents, pê en fonction de ce qu'il sent de ses parents. Après tout c'est possible (pê ont ils senti que c'était safe et serein ?)Déjà, faire dormir un nouveau-né dans sa chambre sous prétexte de l'éduquer, certains trouveront que j'exagère et que je suis extrémiste, mais je considère que ça peut être une forme de maltraitance
Pê les bébés du cododo le vivent très bien parce que leurs parents le vivent très bien et destressent ainsi? Moi j'aurai stressé de les avoir dans ma chambre, pour le coup ça m'aurait semblé super intrusif , je leur imposerai ma présence, mes bruits, etc... rien que l'idée me déplait. En fait, du moment où ils sont sortis de mon ventre je les ai perçus comme des petites personnes, des individus (avec leurs besoins de bébés bien sur) et le cododo pour moi je l'aurai perçu comme une volonté malsaine de ne pas les laisser grandir, ne pas être moi. (j'ai bien dit pour MOI, avec mon histoire et mon caractère à moi, pas dans l'absolu)
faut croire que j'ai des extra terrestres alors finalement ... ou des névrosés qui s'ignorent...
le besoin de proximité des nouveau-nés avec un adulte n'est pas un caprice, c'est un besoin aussi primordial que manger ou dormir.
ou encore que ce besoin n'a pas besoin d'être assouvi 24/24... bref. (c'est dur parfois de ne pas lire tes propos comme agressifs)
NB: ne pas les faire dormir dans son lit ne signifie pas qu'on les laisse pleurer dans le leur, quelle drôle d'idée!...
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 22:54
Je trouve quand même vachement excessif de penser que laisser grandir un bébé tout juste né nécessite de le séparer dans une autre pièce. Après si ça t'a convenu à toi et à tes enfants franchement je n'ai rien à dire là-dessus. Mais ça reste quand même très particulier au regard de l'ensemble des cultures humaines (et même des comportements non-humains; non pas qu'il faille faire "comme les animaux" sur tous les plans mais nous ne sommes pas si différents d'eux sur ce plan-là)
Mais quand j'entends certains bébé hurler à plein poumons pendant des heures je me dis que quelque chose ne va pas dans notre façon d'élever les enfants (quand je dis "nous": les occidentaux). Ce n'est absolument pas normal. (enfin j'entends bien que quand un gosse fait une dent ou qu'il est malade oui c'est normal ça peut arriver mais quand je vois les gosses de mes anciens voisins par exemple qui hurlaient, hurlaient, des heures, tous les jours, pendant des mois, non y avait vraiment un problème, et on entendait de la souffrance dans leur voix, c'était insupportable)
Quand un nouveau-né dort dans sa chambre, c'est normal qu'il se réveille et se mette à pleurer longtemps et souvent (même si ce n'est pas systématique c'est pour ça que j'ai dit que ça PEUT ETRE une forme de maltraitance). Le pire étant que de nombreux pédagogues ou experts de la petite enfance conseillent de les laisser pleurer ce qui est nocif pour le développement du cerveau et sans doute pour l'équilibre psychique. (et laisser pleurer un nouveau né je pense que c'est une forme de maltraitance même si des gens le font en toute bonne foi et en pensant bien faire pour leur enfant).
Après je ne dis pas que ça PEUT pas bien se passer. Mais quand je vois des parents qui ont apparemment pas fait une nuit complète depuis des mois et qui ont les yeux en dessous de la figure, je pense que ça se passe pas toujours très très bien. Le pire c'est que le gamin se met parfois à pleurer aussi pendant la journée.
Je suis désolée si mes propos paraissent agressifs car ce n'est pas le but. Je suis en colère devant la façon dont les enfants sont traités (je parle pas des tiens, je te connais pas, c'est toi qui sais s'ils sont heureux ou pas, pas moi). Je vais donner quelques exemples pour mieux me faire comprendre:
Un jour j'étais dans un magasin et une femme va essayer des vêtements en laissant son gosse de 2 ou 3 ans dans une poussette. Celui ci commence à dire qu'il veut pas rester tout seul. elle l'ignore et s'en va. Il se met à hurler, hurler, hurler qu'il veut pas rester seul. Il a hurlé tout seul pendant 10 minutes. Je trouve que c'est un manque de respect envers lui. Je ne peux pas juger cette personne sans la connaître il y a sans doute tout un contexte qui explique son comportement, mais le résultat est là. c'est indigne.
De même dans un aéroport, une gamine à qui sa mère enlève son doudou pour le passer dans la machine, (sans rien lui dire, elle lui arrache juste des mains de force), la gamine hurle, pleure, supplie qu'on lui rendre son doudou, et tout le monde s'en branle parce que c'est une gamine et que son besoin de doudou est jugé comme pas important. Je rappelle quand même que les objets transitionnels n'existent pas dans les autres cultures que la notre, qui pratiquent le maternage proximal; le doudou est un objet transitionnel qui permet à l'enfant de combler son besoin de proximité et d'attachement tout en passant moins de temps auprès de l'adulte référent (comme tu dis cleindo le besoin de proximité n'a pas besoin d'être comblé 24h/24 mais il est quand même relativement important au début de la vie). Quand on enlève son doudou à un gosse et qu'il hurle, on peut en déduire que c'est important pour lui de le garder (à moins d'adhérer à ces théories bizarres selon lesquelles les gosses de moins de 3 ans sont de grands manipulateurs pervers qui essaient de contrôler totalement leur entourage par tous les moyens, mais très franchement.... bref) et au moins lui expliquer qu'il faut qu'il le donne et qu'on va lui rendre tout de suite par exemple. Mais on s'en fout, ce besoin de doudou n'existe pas, il n'est pas pris en compte parce que nous, adultes, on accorde pas d'importance à ça.
Quand je paye mes impôts ou que je vais à la caf donner des papiers, un enfant de 2 ou 3 ans estimerait ces activités pas du tout importantes, alors que garder son doudou avec lui c'est très important. Du haut de notre suprématie on estime que les impôts et la caf sont des préoccupations dignes d'intérêt et que les doudous n'en sont pas. Mais ce qui le préoccupe est aussi important pour lui que ce qui me préoccupe l'est pour moi.
C'est de la même façon que je considère les animaux: une poule n'a pour occupation dans la vie que de picorer, de gratter le sol et de prendre des bains de poussière, mais je n'estime avoir aucun droit à la priver de ces activités qui comptent pour elles, même si elles sont ridicules ou insignifiantes à MES yeux, elles ne le sont pas aux siens.
Je considère que les intérêts des enfants ne sont pas plus insignifiants que ceux de n'importe qui. C'est ça que j'entends pas éducation égalitaire: dans le rapport hiérarchique que nous entretenons avec nos enfants nous ne les considérons pas comme des personnes (culturellement je veux dire, après je dis pas que toi cleindo ou le voisin d'en face ne considèrent pas les enfants comme des personnes). Ca n'a rien à voir avec entraver un enfant pour éviter qu'il se renverse la bouilloire dessus ou se jette sous un train, ça n'a rien à voir avec lui dire de pas mettre ses doigts dans la prise. Ce que j'appelle domination des adultes sur les enfants c'est considérer que ce qui les intéresse n'a pas d'importance (contrairement à ce qui nous intéresse nous), que nous savons mieux qu'eux ce qu'ils ressentent ou que ce n'est pas si important que ce que nous ressentons nous, que c'est à nous de tout décider pour eux, qu'on peut les frapper si on n'est pas contents, qu'on n'a pas spécialement à les écouter quand ils nous disent quelque chose, etc.
J'espère que c'est un peu plus clair…
Mais quand j'entends certains bébé hurler à plein poumons pendant des heures je me dis que quelque chose ne va pas dans notre façon d'élever les enfants (quand je dis "nous": les occidentaux). Ce n'est absolument pas normal. (enfin j'entends bien que quand un gosse fait une dent ou qu'il est malade oui c'est normal ça peut arriver mais quand je vois les gosses de mes anciens voisins par exemple qui hurlaient, hurlaient, des heures, tous les jours, pendant des mois, non y avait vraiment un problème, et on entendait de la souffrance dans leur voix, c'était insupportable)
Quand un nouveau-né dort dans sa chambre, c'est normal qu'il se réveille et se mette à pleurer longtemps et souvent (même si ce n'est pas systématique c'est pour ça que j'ai dit que ça PEUT ETRE une forme de maltraitance). Le pire étant que de nombreux pédagogues ou experts de la petite enfance conseillent de les laisser pleurer ce qui est nocif pour le développement du cerveau et sans doute pour l'équilibre psychique. (et laisser pleurer un nouveau né je pense que c'est une forme de maltraitance même si des gens le font en toute bonne foi et en pensant bien faire pour leur enfant).
Après je ne dis pas que ça PEUT pas bien se passer. Mais quand je vois des parents qui ont apparemment pas fait une nuit complète depuis des mois et qui ont les yeux en dessous de la figure, je pense que ça se passe pas toujours très très bien. Le pire c'est que le gamin se met parfois à pleurer aussi pendant la journée.
Je suis désolée si mes propos paraissent agressifs car ce n'est pas le but. Je suis en colère devant la façon dont les enfants sont traités (je parle pas des tiens, je te connais pas, c'est toi qui sais s'ils sont heureux ou pas, pas moi). Je vais donner quelques exemples pour mieux me faire comprendre:
Un jour j'étais dans un magasin et une femme va essayer des vêtements en laissant son gosse de 2 ou 3 ans dans une poussette. Celui ci commence à dire qu'il veut pas rester tout seul. elle l'ignore et s'en va. Il se met à hurler, hurler, hurler qu'il veut pas rester seul. Il a hurlé tout seul pendant 10 minutes. Je trouve que c'est un manque de respect envers lui. Je ne peux pas juger cette personne sans la connaître il y a sans doute tout un contexte qui explique son comportement, mais le résultat est là. c'est indigne.
De même dans un aéroport, une gamine à qui sa mère enlève son doudou pour le passer dans la machine, (sans rien lui dire, elle lui arrache juste des mains de force), la gamine hurle, pleure, supplie qu'on lui rendre son doudou, et tout le monde s'en branle parce que c'est une gamine et que son besoin de doudou est jugé comme pas important. Je rappelle quand même que les objets transitionnels n'existent pas dans les autres cultures que la notre, qui pratiquent le maternage proximal; le doudou est un objet transitionnel qui permet à l'enfant de combler son besoin de proximité et d'attachement tout en passant moins de temps auprès de l'adulte référent (comme tu dis cleindo le besoin de proximité n'a pas besoin d'être comblé 24h/24 mais il est quand même relativement important au début de la vie). Quand on enlève son doudou à un gosse et qu'il hurle, on peut en déduire que c'est important pour lui de le garder (à moins d'adhérer à ces théories bizarres selon lesquelles les gosses de moins de 3 ans sont de grands manipulateurs pervers qui essaient de contrôler totalement leur entourage par tous les moyens, mais très franchement.... bref) et au moins lui expliquer qu'il faut qu'il le donne et qu'on va lui rendre tout de suite par exemple. Mais on s'en fout, ce besoin de doudou n'existe pas, il n'est pas pris en compte parce que nous, adultes, on accorde pas d'importance à ça.
Quand je paye mes impôts ou que je vais à la caf donner des papiers, un enfant de 2 ou 3 ans estimerait ces activités pas du tout importantes, alors que garder son doudou avec lui c'est très important. Du haut de notre suprématie on estime que les impôts et la caf sont des préoccupations dignes d'intérêt et que les doudous n'en sont pas. Mais ce qui le préoccupe est aussi important pour lui que ce qui me préoccupe l'est pour moi.
C'est de la même façon que je considère les animaux: une poule n'a pour occupation dans la vie que de picorer, de gratter le sol et de prendre des bains de poussière, mais je n'estime avoir aucun droit à la priver de ces activités qui comptent pour elles, même si elles sont ridicules ou insignifiantes à MES yeux, elles ne le sont pas aux siens.
Je considère que les intérêts des enfants ne sont pas plus insignifiants que ceux de n'importe qui. C'est ça que j'entends pas éducation égalitaire: dans le rapport hiérarchique que nous entretenons avec nos enfants nous ne les considérons pas comme des personnes (culturellement je veux dire, après je dis pas que toi cleindo ou le voisin d'en face ne considèrent pas les enfants comme des personnes). Ca n'a rien à voir avec entraver un enfant pour éviter qu'il se renverse la bouilloire dessus ou se jette sous un train, ça n'a rien à voir avec lui dire de pas mettre ses doigts dans la prise. Ce que j'appelle domination des adultes sur les enfants c'est considérer que ce qui les intéresse n'a pas d'importance (contrairement à ce qui nous intéresse nous), que nous savons mieux qu'eux ce qu'ils ressentent ou que ce n'est pas si important que ce que nous ressentons nous, que c'est à nous de tout décider pour eux, qu'on peut les frapper si on n'est pas contents, qu'on n'a pas spécialement à les écouter quand ils nous disent quelque chose, etc.
J'espère que c'est un peu plus clair…
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
24.01.13 23:51
tu vois, lis bien, je ne dis pas "un bébé", "nécessite" je n'en fais pas une règle, un principe éducatif, j'expose les choses comme je les ai ressenties MOI, dans mon interaction avec MES enfants. Je trouve tes raccourcis ... vachement excessifs .l'elfe a écrit:Je trouve quand même vachement excessif de penser que laisser grandir un bébé tout juste né nécessite de le séparer dans une autre pièce.
Après, ça avance pas à grand chose amha de fournir des exemples en pagaille, je crois qu'on voit tous de quoi tu parles, et que personne ne "cautionne" , tout comme c'est inutile que je donne des exemples de parents qui ne posent aucune limite à leur enfant.
Tiens si , juste un pour le fun
L'autre soir, à superU à coté. 18h00. Devant moi une dame, et encore devant une mère avec son fils, d'environ 4 ans à la caisse. Visiblement, la mère a acheté en plus de ses courses un truc genre cadeau à son fils, qui en veut un autre en plus. Drame. Le môme (que j'avais vu passer en courant et en hurlant partout dans le magasin avant) qui se met à hurler en secouant le caddy, et à traiter sa mère de tous les noms. La mère, super calme, qui lui explique super gentiment qu'il en a déja un, et qu'elle peut pas acheter l'autre en plus. Le gamin escalade la caisse, attrape une boite de conserve et la balance dans la tronche de sa mère. Fort. Lèvre ouverte et à tout . la mère toujours d'une douceur à toute épreuve qui lui parle tout doucement pour le calmer, il se met à lui cracher dessus . La dessus la caissière intervient en disant au môme qu'il a blessé sa mère et qu'il faut qu'il se calme de suite. Et paf, elle se prend elle aussi une boite (coup de bol, pas de conserve). Et la mère finit par engueuler la caissière parce qu'elle a pas de conseil d'éducation à donner ....
Tu vois, des exemples de trucs pas glop, on en a de tous les cotés
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 13:46
Je ne suis pas l'elfe, mais pourtant, comme ko, je ressens une grande agressivité en lisant ton post du 23 janvier vers 21.30.Jeremiel a écrit:Je m'adresse à Elfe , et je ne suis pas violent dans mes propos , je réponds à des manipulations de message. Et je ne suis en aucun cas agressif , je parle de bon sens là.
Tu y parles de mauvaise foi et j'avoue ne pas la voir où tu la vois.
cleindo a écrit:euhhh je crois pas qu'elle parle d'éducation sans punition.... (après en effet tout dépend ce qu'on met dans ce mot là) mais plutot qu'elle ne pose pas de punition SANS LIEN avec la source du pb.
Je crois que punition et sanction ne sont pas deux synonymes et qu'il est possible d'éduquer sans punir, mais qu'il est nécessaire de sanctionner pour éduquer.
Comme le dit l'elfe, sanctions = conséquences négatives de son comportement et punition = conséquences (désagréables pour l'enfant) que nous choisissons et qui n'ont pas vraiment de rapport avec ce qui se passe.
Eduquer sans punir ne veut pas dire ne pas mettre de limites.
+1l'elfe a écrit:C'est bien ce que je reproche à l'éducation "classique": l'enfant apprend à faire ce qu'on lui dit parce que sinon il est puni. Il n'apprend pas à réellement tenir compte des autres. Or, c'est quelque chose qui s'apprend et qui est réellement important pour la vie en communauté (du moins telle que je la voudrais). Et le pire c'est que je pense que de nombreux adultes n'ont jamais appris à tenir compte des autres dans la mesure où ils ne sont pas punis s'ils font quelque chose qui nuit à autrui (par exemple, très peu de personnes sont végétariennes, encore moins véganes: on a le droit de tuer les animaux pour les manger, donc on le fait).Van Poppel a écrit:
L'anecdote de la maîtresse montre que, finalement, le fils de mon amie n'était capable d'avoir des comportements raisonnables que s'il y était contraint.
Dans "Echappez Belle!" (un guide pratique de sécurité pour les femmes), je lis:
Je trouve significatif que dans un livre sur la violence faite aux femmes un parallèle soit fait avec celle trop souvent faite aux enfants. Pas vous?Beaucoup de parents croient encore que la violence est un moyen légitime pour éduquer leurs enfants. Les enfants doivent apprendre à respecter des limites et à s'intégrer dans la société, mais cela ne veut pas dire qu'ils doivent se soumettre inconditionnellement. Une éducation non-violente est orientée vers les valeurs démocratiques: la violence n'est jamais un moyen légitime pour imposer sa volonté, chaque personne a droit que ses besoins soient pris en compte et chaque personne s'appartient.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 15:05
cleindo a écrit:tu vois, lis bien, je ne dis pas "un bébé", "nécessite" je n'en fais pas une règle, un principe éducatif, j'expose les choses comme je les ai ressenties MOI, dans mon interaction avec MES enfants. Je trouve tes raccourcis ... vachement excessifs .l'elfe a écrit:Je trouve quand même vachement excessif de penser que laisser grandir un bébé tout juste né nécessite de le séparer dans une autre pièce.
Je suis désolée de "raccourcir", je sais que ça peut sembler réducteur, mais ça ne veut pas dire que j'exclus le fait que tous les enfants sont différents et que chaque parent trouve son rapport particulier et son équilibre avec son enfant sans se calquer sur le comportement des autres.
D'ailleurs c'est justement se calquer sur une norme que je trouve dangereux. Je n'ai rien contre le fait que untel ou unetelle fassent dormir leur bébé dans une chambre à part parce qu'il ou elle le "sent" comme ça. Ce qui m'exaspère c'est que la plupart des gens le font parce qu'ils ne savent pas qu'autre chose est possible, parce qu'il y a une pression (genre si tu dors avec ton gosse tu vas le rendre névrosé), parce qu'il y a des normes!
Mais c'est vrai que mes propos ont pu laisser penser que j'établis moi-même une norme, surtout quand je parle de autres cultures humaines. Mais je m'appuie là-dessus surtout pour remettre en question la norme existante.
cleindo a écrit:
Après, ça avance pas à grand chose amha de fournir des exemples en pagaille, je crois qu'on voit tous de quoi tu parles, et que personne ne "cautionne" , tout comme c'est inutile que je donne des exemples de parents qui ne posent aucune limite à leur enfant.
J'ai donné des exemples justement pour qu'on voie de quoi je parle et aussi ce que je veux dire avec ces exemples, c'est que ces choses là sont courantes, et qu'elles ne devraient pas. Aussi, je me répète, mais elles sont culturelles, je n'ai jamais vu que ça dans les pays occidentaux ou fortement occidentalisés. Je pense que le manque de respect envers les enfants est structurel, un peu comme le sexisme; ce ne sont pas QUE des cas isolés.
Je ne pense pas, d'ailleurs, que ton exemple soit "contradictoire" aux miens. Voir des gamins se conduire comme ça, c'est encore une fois typiquement occidental. Je pense d'ailleurs que si les enfants cherchent à accumuler des choses, c'est pas seulement parce qu'on les laisse faire, mais aussi pour compenser des carences affectives. On achète les enfants contre des petits cadeaux pour qu'ils nous foutent la paix; pour l'enfant "je te donne un jouet" ne devient-il pas synonyme de "je t'aime"?
- anarchie—
- Messages : 311
Date d'inscription : 21/12/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 15:55
J'ai pas le courage de lire les 15pages aujourd'hui, je suis dyslexique, mes yeux disent aïe, en particulier sur l'ordinateur, puis j'ai un peu bu, pour pouvoir supporter de lire certains trucs postés ici et là sur ce forum.
Je trouve intéressantes celles qui parlent de leur vécu avant de le généraliser aux enfants.
On a tous été enfants un jour. Et ceux qui peuvent poster ont pu devenir adultes.
A certains moments je me suis dite que la violence (frapper, c'est frapper fort ou pas fort!) ça pouvait être utile pour l'éducation. Puis j'ai retrouvé les souvenirs de mon enfance. (pour ceux qui ont lu tout mes posts, ils ont vu que ma vie semées de problèmes est une exception, mais bref, j'espère que toute la souffrance que j'ai pu endurer servira quelque part à ce qu'elle ne se reproduise plus (pas mal cette phrase, pleine de sens))
Après avoir subit un gros traumatise (on m'a poussée, et j'ai dégringolé tout les escaliers) Je n'ai plus jamais reparlé de ma mère naturelle.
Alors oui c'est efficace pour faire taire, comme la camisole chimique, très efficace pour faire taire.
Mais ça apporte quoi? Qu'est ce que ça m'a apporté?
J'ai apprit à me taire en présence de personne menaçantes. C'est bien d'apprendre à ne pas donner son avis?
Puis oui les enfants battus deviennent soit des bourreaux, soit des victimes, ils ne restent pas neutre malheureusement, j'ai essayé d'être neutre, ça marche pas, on me demande de me positionner.
Un gosse tu lui dit mange pas ça c'est pas bon. Il mange le savon il fait des bulles, quand il en aura marre il arrêtera. Fais pas ça, tu vas avoir mal, pourquoi le punir, il aura mal quand il le fera.
Puis je pense que ça doit être possible de raisonner quelqu'un, c'est mal, si tu fais ça, il y aura des conséquences graves.
Puis si le gosse est suicidaire, tu vas pas lui en vouloir si tu n'en voulais pas.
Puis pourquoi l'empêcher de se suicider? Après ça fait une nana chiante comme moi, qui ne va pas se taire. Ah maintenant qu'on me comprend là où je suis je ne vais pas me taire.
On donne des coups quand on a pas de bonnes raisons. Si il fait chier le gosse tu le laisse tout seul, il aime pas. Il aime pas du tout. C'est déjà une violence l'enfermement, et il n'y a pourtant aucun coups, peut-être de la part de l'enfant, qui voudra sortir. Ouais, c'est pas une bonne décision non plus.
Est-ce à mettre en parallèle avec le sujet sur les traces du viol visible sur l'ADN?
Je trouve intéressantes celles qui parlent de leur vécu avant de le généraliser aux enfants.
On a tous été enfants un jour. Et ceux qui peuvent poster ont pu devenir adultes.
A certains moments je me suis dite que la violence (frapper, c'est frapper fort ou pas fort!) ça pouvait être utile pour l'éducation. Puis j'ai retrouvé les souvenirs de mon enfance. (pour ceux qui ont lu tout mes posts, ils ont vu que ma vie semées de problèmes est une exception, mais bref, j'espère que toute la souffrance que j'ai pu endurer servira quelque part à ce qu'elle ne se reproduise plus (pas mal cette phrase, pleine de sens))
Après avoir subit un gros traumatise (on m'a poussée, et j'ai dégringolé tout les escaliers) Je n'ai plus jamais reparlé de ma mère naturelle.
Alors oui c'est efficace pour faire taire, comme la camisole chimique, très efficace pour faire taire.
Mais ça apporte quoi? Qu'est ce que ça m'a apporté?
J'ai apprit à me taire en présence de personne menaçantes. C'est bien d'apprendre à ne pas donner son avis?
Puis oui les enfants battus deviennent soit des bourreaux, soit des victimes, ils ne restent pas neutre malheureusement, j'ai essayé d'être neutre, ça marche pas, on me demande de me positionner.
Un gosse tu lui dit mange pas ça c'est pas bon. Il mange le savon il fait des bulles, quand il en aura marre il arrêtera. Fais pas ça, tu vas avoir mal, pourquoi le punir, il aura mal quand il le fera.
Puis je pense que ça doit être possible de raisonner quelqu'un, c'est mal, si tu fais ça, il y aura des conséquences graves.
Puis si le gosse est suicidaire, tu vas pas lui en vouloir si tu n'en voulais pas.
Puis pourquoi l'empêcher de se suicider? Après ça fait une nana chiante comme moi, qui ne va pas se taire. Ah maintenant qu'on me comprend là où je suis je ne vais pas me taire.
On donne des coups quand on a pas de bonnes raisons. Si il fait chier le gosse tu le laisse tout seul, il aime pas. Il aime pas du tout. C'est déjà une violence l'enfermement, et il n'y a pourtant aucun coups, peut-être de la part de l'enfant, qui voudra sortir. Ouais, c'est pas une bonne décision non plus.
Est-ce à mettre en parallèle avec le sujet sur les traces du viol visible sur l'ADN?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 17:37
La pression, c'est mega chiant quand tu es enceinte ou avec un tout petit, chacun se sent le droit de te donner 3000 conseils (va a la mat, pas l'hosto/allait/n'allait pas!/ mets de la crème!/ca sert à rien la crème" etc etc)l'elfe a écrit:Ce qui m'exaspère c'est que la plupart des gens le font parce qu'ils ne savent pas qu'autre chose est possible, parce qu'il y a une pression (genre si tu dors avec ton gosse tu vas le rendre névrosé), parce qu'il y a des normes!
(quand t'as des jumeaux, promis c'est encore pire, t'entends des trucs juste hallucinant!)
Pourtant, ce qui est "marrant", c'est que moi j'ai plutot senti la pression dans l'autre sens "quoi?!!!! mais il est trop petit pour rester seule, t'es folle! s'il arrête de respirer? s'il fait une apnée? une mort subite? prends le dans ta chambre!" (genre aussi sec t'es une mère indigne ou irresponsable...)
il ne l'est aucunement, je donnais juste un exemple d'un autre type d'angoisse.l'elfe a écrit: Je ne pense pas, d'ailleurs, que ton exemple soit "contradictoire" aux miens.
Et je parle bien d'angoisse. Ce qui me rappelle ma soeur et ma nièce. Ma soeur est restée la tête à l'envers et super réactive (à la mort de son mari, sa fille avait 3.5 ans) . Bref, elle admettait toutafé que ses réactions dépendaient bcp de son état de nerfs, de moral etc. Un jour elle était "bien", alors elle était patiente et laissait sa fille faire un peu n'importe quoi (parce qu'"elle en avait déja bien assez chié comme ça de perdre son père"), et le lendemain elle allait bcp moins bien et elle gueulait sur sa fille pour une miette par terre (je schématise). Ma nièce chérie d'amour adorait venir chez moi parce que (je la cite) je suis "une tatie stricte et qu'elle se sentait rassurée, elle savait que je la laisserai pas se faire du mal". Avec ses petits mots d'enfants, elle disait "tatie, elle gronde bien" ^^ (vu qu'en effet je grondais pas vraiment)
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 19:24
Tiens, ça me rappelle que, il y a deux ans, à cause des concours en fin de prépa, je n'avais pas eu le temps de préparer un cadeau pour la fête des mères, et ma mère avait cru que je ne l'aimais pas.l'elfe a écrit:Je pense d'ailleurs que si les enfants cherchent à accumuler des choses, c'est pas seulement parce qu'on les laisse faire, mais aussi pour compenser des carences affectives. On achète les enfants contre des petits cadeaux pour qu'ils nous foutent la paix; pour l'enfant "je te donne un jouet" ne devient-il pas synonyme de "je t'aime"?
Cela dit, je n'ai pas encore entendu ma sœur dire "tu ne m'achètes pas ça donc tu ne m'aimes pas". Je ne pense pas qu'être plus affectueux envers un enfant le rendra moins capricieux pour les jouets. A mon avis, c'est plutôt à cause de la publicité à la télévision et de l'influence des camarades à qui leurs parents achètent des jouets.
Hélas, non, il n'est pas toujours possible de raisonner un jeune enfant. Il y a certaines périodes où sa capacité de projection dans l'avenir est tout simplement inexistante. C'est impressionnant.anarchie a écrit:Puis je pense que ça doit être possible de raisonner quelqu'un, c'est mal, si tu fais ça, il y aura des conséquences graves.
S'il fait chier dans le magasin, on ne peut pas l'enfermer.anarchie a écrit:On donne des coups quand on a pas de bonnes raisons. Si il fait chier le gosse tu le laisse tout seul, il aime pas. Il aime pas du tout. C'est déjà une violence l'enfermement, et il n'y a pourtant aucun coups, peut-être de la part de l'enfant, qui voudra sortir. Ouais, c'est pas une bonne décision non plus.
- anarchie—
- Messages : 311
Date d'inscription : 21/12/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 20:13
T'es obligé d'emmener le gosse dans le magasin?
Tu ne peux pas apprendre au gosse à avoir des activités telles que dessiner (gribouiller, ce que font les artistes) apprendre à se cultiver, essayer de lire, regarder des livres?
Personne ne t'oblige à mettre ton gosse devant la TV!
Tu peux lui apprendre la musique, lui donner un instrument de musique! ça t'agace peut être? Fallait pas faire de gosse! On t'as forcé, bah c'est pas pour rien qu'on demande l'imprescriptibilité en matière de viol.
j'ai précisé que l'enfermement était une violence. Enfermé dehors, c'est un titre de film, ça existe. Certains sont obligés de rester dehors.
Il faut savoir jauger. C'est sûr que certaines ont la main facile, et que d'autre laisse le chaos régner chez eux.
Après 9 mois collé à sa mère, c'est difficile de s'en défaire, c'est pour ça que l'IVG existe qu'on ait pas un gosse collé à nous, nous empêchant de faire ce que l'on doit faire.
Tu ne peux pas apprendre au gosse à avoir des activités telles que dessiner (gribouiller, ce que font les artistes) apprendre à se cultiver, essayer de lire, regarder des livres?
Personne ne t'oblige à mettre ton gosse devant la TV!
Tu peux lui apprendre la musique, lui donner un instrument de musique! ça t'agace peut être? Fallait pas faire de gosse! On t'as forcé, bah c'est pas pour rien qu'on demande l'imprescriptibilité en matière de viol.
j'ai précisé que l'enfermement était une violence. Enfermé dehors, c'est un titre de film, ça existe. Certains sont obligés de rester dehors.
Il faut savoir jauger. C'est sûr que certaines ont la main facile, et que d'autre laisse le chaos régner chez eux.
Après 9 mois collé à sa mère, c'est difficile de s'en défaire, c'est pour ça que l'IVG existe qu'on ait pas un gosse collé à nous, nous empêchant de faire ce que l'on doit faire.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
25.01.13 22:25
Non, mais c'était juste un exemple parmi tant d'autres où on ne peut pas enfermer l'enfant. Autre exemple : quand on conduit avec un enfant à l'arrière de la voiture, on ne peut pas l'enfermer.anarchie a écrit:T'es obligé d'emmener le gosse dans le magasin?
En effet, c'est une possibilité.anarchie a écrit:Tu ne peux pas apprendre au gosse à avoir des activités telles que dessiner (gribouiller, ce que font les artistes) apprendre à se cultiver, essayer de lire, regarder des livres?
Personne ne t'oblige à mettre ton gosse devant la TV!
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 9:01
J'ai eu une semaine chargée, je n'ai pas eu le temps de revenir vers ce post. Vous avez été bavard!
Ce qui me dérange dans ces sujets autour de l'éducation des enfants, c'est finalement la grande part non consciente de nos gestes envers les enfants. Pour la plupart des parents que je cotoie, il y a assez peu de réflexion sur le sujet et très rarement de remises en question. Hormis chez certains de mes amis que je sais investis dans ce qu'on peut appeler l'éducation non violente. Il y a beaucoup de reproduction dans les normes éducatives, pas mal de rigidité et peu de souplesse. Le plus souvent les parents que j'observe élèvent leurs enfants comme ils ont été élevés. Parfois, ils prennent le contre pied.
Mon mari et moi dès notre 1è grossesse avons été influencés par les courants du "parentage" et ça nous a poussé à réfléchir sur notre pratiques. C'est assez bouleversant! Ca implique réellement de se remettre en question.
J'ai vu que vous avez évoqué le cododo. Ici les systèmes de couchage ont énormément changé au fil des mois / années. Nous sommes depuis 2 ans dans un système bien classe ou chaque enfant a sa chambre et ou papa et maman dorment ensemble, mais pendant les 4 années précédentes en gros ça a été un gros bazar! On a testé toutes sortes de possibilité. J'ai dormi avec bébé1 et le papa, puis à nouveau avec le papa et bébé1 tout seul en apprentissage des nuits seuls, puis j'ai dormi avec bébé2, le papa tout seul et enfant1 tout seul, puis j'ai dormi avec les 2 enfants et le papa tout seul, puis je commençais la nuit avec le papa et chaque enfant séparément et en cours de nuit je rejoignais les enfants et on finissait la nuit tous les 3, etc... et j'en oublie surement!
(Van Poppel : dans ton avis sur le cododo, je pense que tu confonds la cause et la conséquence. De mon point de vue c'est plutôt que les enfants hyper sensibles ont davantage besoin de cododo que les autres, et pas que le cododo les rend hypersensible.)
Et ça j'ai l'impression que c'est impensable pour certains parents : accepter de revenir sereinement "en arrière" (pour mieux repartir en avant ensuite!)
Quand nos enfants étaient petits, la maison était totalement "bébéproof", avec rien qui dépasse et aucune bêtise possible aux alentours (à mois d'1 m de hauteur). Comme ça on était bien tranquille, les enfants pouvait vaquer tranquillement à leurs occupations et nous on était pas sur leur dos, c'était hyper agréable. Par comparaison chez ma belle soeur il y avait des bibelots sur la table basse, des plantes vertes par terre... et elle foutait une baffe à son môme de 12/18 mois si il touchait à quoi que ce soit... ben c'est pas une vie... Une fois le gamin s'approchait à 4 patte d'un ficus, elle a levé la main, j'ai vu le petit se planquer la tête dans les mains de terreur, ça m'a secoué de voir ça.
Et puis chaque enfant est un et unique, et une "solution" va convenir pour l'un, mais peut être pas pour l'autre! si il y avait une seule et unique méthode d'éducation, ça se saurait et son auteur aurait fait fortune!
D'autre part, on a pas tout le temps les mêmes ressources. Je me trouve bien plus patiente par exemple depuis que je ne suis plus mère au foyer. Je m'épanouis hors de la maison et ça me donne de l'énergie! alors qu'avant je devenais quand même chèvre bien plus vite...
Et moi en tant que mère mon attitude évolue dans le temps, mes enfants évoluent tout le temps, bref, l'éducation n'est pas un mode d'emploi figé.
Donc à mon avis, en matière d'enfant l'attitude la plus saine (pour moi aujourd'hui) c'est l'ouverture d'esprit, la capacité à se remettre en question, à se questionner pour avancer, et aussi savoir accepter qu'on est pas parfait, que parfois on merde, mais aussi qu'on peut se rattraper! (ce qui bien sur ne justifie pas d'être violent, mais si jamais on fait une connerie un jour, ça veut pas dire qu'on a définitivement tout foiré)
Vous parlez de "caprices" dans les magasins. En effet j'essaie au max de ne pas aller dans des magasins avec les enfants parce que déjà j'évite au max les magasins même seule!! et puis ce n'est pas une partie de plaisir les courses avec les petits. Ca m'est souvent arrivé, à faire les courses avec ma fille, qu'elle soit chiante (ben ouais désolée c'est le mot!!) en général ça ne m'atteint pas. Elle réclame des bidules, alors parfois on les regarde ensemble en disant "ouah! c'est beau!" ou alors je tente d'accrocher son attention sur autre chose "tu m'aides à choisir les clémentines?" ou ben des fois y'a rien à faire elle en démord pas, ben écoute elle râle et puis tant pis au bout d'un moment je n'y peux pas grand chose, je ne me fâche pas mais je laisse un peu courir. Bref, c'est souvent arrivé dans ces moments là que des gens viennent me voir pour me féliciter d'être une bonne mère! véridique! "ah de nos jours les parents cèdent tout à leurs enfants, ça fait du bien de voir votre façon de réagir" (en général de la part de petites mémés!) ça me troue le cul à chaque fois! (bon ça m'est aussi arrivé d'aller parquer la gamine dans la voiture pour finir les courses (je précise que je n'avais plus qu'à payer, que je voyais la voiture de la caisse et que c'est un tout petit magasin, mais un hyper marché!))
Ce qui me dérange dans ces sujets autour de l'éducation des enfants, c'est finalement la grande part non consciente de nos gestes envers les enfants. Pour la plupart des parents que je cotoie, il y a assez peu de réflexion sur le sujet et très rarement de remises en question. Hormis chez certains de mes amis que je sais investis dans ce qu'on peut appeler l'éducation non violente. Il y a beaucoup de reproduction dans les normes éducatives, pas mal de rigidité et peu de souplesse. Le plus souvent les parents que j'observe élèvent leurs enfants comme ils ont été élevés. Parfois, ils prennent le contre pied.
Mon mari et moi dès notre 1è grossesse avons été influencés par les courants du "parentage" et ça nous a poussé à réfléchir sur notre pratiques. C'est assez bouleversant! Ca implique réellement de se remettre en question.
J'ai vu que vous avez évoqué le cododo. Ici les systèmes de couchage ont énormément changé au fil des mois / années. Nous sommes depuis 2 ans dans un système bien classe ou chaque enfant a sa chambre et ou papa et maman dorment ensemble, mais pendant les 4 années précédentes en gros ça a été un gros bazar! On a testé toutes sortes de possibilité. J'ai dormi avec bébé1 et le papa, puis à nouveau avec le papa et bébé1 tout seul en apprentissage des nuits seuls, puis j'ai dormi avec bébé2, le papa tout seul et enfant1 tout seul, puis j'ai dormi avec les 2 enfants et le papa tout seul, puis je commençais la nuit avec le papa et chaque enfant séparément et en cours de nuit je rejoignais les enfants et on finissait la nuit tous les 3, etc... et j'en oublie surement!
(Van Poppel : dans ton avis sur le cododo, je pense que tu confonds la cause et la conséquence. De mon point de vue c'est plutôt que les enfants hyper sensibles ont davantage besoin de cododo que les autres, et pas que le cododo les rend hypersensible.)
Et ça j'ai l'impression que c'est impensable pour certains parents : accepter de revenir sereinement "en arrière" (pour mieux repartir en avant ensuite!)
Quand nos enfants étaient petits, la maison était totalement "bébéproof", avec rien qui dépasse et aucune bêtise possible aux alentours (à mois d'1 m de hauteur). Comme ça on était bien tranquille, les enfants pouvait vaquer tranquillement à leurs occupations et nous on était pas sur leur dos, c'était hyper agréable. Par comparaison chez ma belle soeur il y avait des bibelots sur la table basse, des plantes vertes par terre... et elle foutait une baffe à son môme de 12/18 mois si il touchait à quoi que ce soit... ben c'est pas une vie... Une fois le gamin s'approchait à 4 patte d'un ficus, elle a levé la main, j'ai vu le petit se planquer la tête dans les mains de terreur, ça m'a secoué de voir ça.
Et puis chaque enfant est un et unique, et une "solution" va convenir pour l'un, mais peut être pas pour l'autre! si il y avait une seule et unique méthode d'éducation, ça se saurait et son auteur aurait fait fortune!
D'autre part, on a pas tout le temps les mêmes ressources. Je me trouve bien plus patiente par exemple depuis que je ne suis plus mère au foyer. Je m'épanouis hors de la maison et ça me donne de l'énergie! alors qu'avant je devenais quand même chèvre bien plus vite...
Et moi en tant que mère mon attitude évolue dans le temps, mes enfants évoluent tout le temps, bref, l'éducation n'est pas un mode d'emploi figé.
Donc à mon avis, en matière d'enfant l'attitude la plus saine (pour moi aujourd'hui) c'est l'ouverture d'esprit, la capacité à se remettre en question, à se questionner pour avancer, et aussi savoir accepter qu'on est pas parfait, que parfois on merde, mais aussi qu'on peut se rattraper! (ce qui bien sur ne justifie pas d'être violent, mais si jamais on fait une connerie un jour, ça veut pas dire qu'on a définitivement tout foiré)
Vous parlez de "caprices" dans les magasins. En effet j'essaie au max de ne pas aller dans des magasins avec les enfants parce que déjà j'évite au max les magasins même seule!! et puis ce n'est pas une partie de plaisir les courses avec les petits. Ca m'est souvent arrivé, à faire les courses avec ma fille, qu'elle soit chiante (ben ouais désolée c'est le mot!!) en général ça ne m'atteint pas. Elle réclame des bidules, alors parfois on les regarde ensemble en disant "ouah! c'est beau!" ou alors je tente d'accrocher son attention sur autre chose "tu m'aides à choisir les clémentines?" ou ben des fois y'a rien à faire elle en démord pas, ben écoute elle râle et puis tant pis au bout d'un moment je n'y peux pas grand chose, je ne me fâche pas mais je laisse un peu courir. Bref, c'est souvent arrivé dans ces moments là que des gens viennent me voir pour me féliciter d'être une bonne mère! véridique! "ah de nos jours les parents cèdent tout à leurs enfants, ça fait du bien de voir votre façon de réagir" (en général de la part de petites mémés!) ça me troue le cul à chaque fois! (bon ça m'est aussi arrivé d'aller parquer la gamine dans la voiture pour finir les courses (je précise que je n'avais plus qu'à payer, que je voyais la voiture de la caisse et que c'est un tout petit magasin, mais un hyper marché!))
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 9:31
Donc à mon avis, en matière d'enfant l'attitude la plus saine (pour moi aujourd'hui) c'est l'ouverture d'esprit, la capacité à se remettre en question, à se questionner pour avancer, et aussi savoir accepter qu'on est pas parfait, que parfois on merde, mais aussi qu'on peut se rattraper! (ce qui bien sur ne justifie pas d'être violent, mais si jamais on fait une connerie un jour, ça veut pas dire qu'on a définitivement tout foiré)
Je ne crois pas que l'attitude qu'on a envers les enfants soit très différente de l'attitude qu'on a dans ses relations en général. Si on est du genre à s'autocritiquer et à se remettre en question on le sera aussi (et même davantage, les enjeux étant plus importants) avec ses enfants, non?
D'ailleurs si je n'ai aucune méthode éducative, c'est le reflet de mon attitude relationnelle en général: je n'ai jamais cru par exemple qu'on puisse établir à l'avance comment se déroulera une relation amoureuse, comment on réagira dans tel ou tel cas, etc.
La conduite d'évitement, ça se fait aussi spontanément: par exemple, j'ai vite compris que je ne pouvais pas emmener mes bambins chez des amis: bien sûr j'aurais pu les gronder chaque fois qu'il flanquaient les DVD par terre ou répandaient le liquide vaisselle, mais dans tous les cas mes amies ne passeraient pas un bon moment! C'est le genre de leçon que les parents apprennent très vite tout seuls...
En revanche on ne peut pas toujours éviter de les emmener dans les magasins, pour une raison toute bête: quand on est seule avec de jeunes enfants et qu'on n'a personne pour les garder on ne va pas les laisser tout seuls pendant qu'on fait les courses, alors il faut bien les emmener.
Quand j'étais mère au foyer (cinq ans! moi aussi j'ai manqué devenir dingue! un jour au parc une maman lisait ce bouquin:
J'ai quand même jeté un coup d'oeil. J'ai retenu au moins un truc: "Quand votre enfant fait un scandale en public, questionnait l'auteur, qu'est-ce qui vous perturbe en réalité? La situation en elle même ou bien le regard des gens?" et ça, oui, ça m'a fait réfléchir...
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 9:48
colcat a écrit:(Van Poppel : dans ton avis sur le cododo, je pense que tu confonds la cause et la conséquence. De mon point de vue c'est plutôt que les enfants hyper sensibles ont davantage besoin de cododo que les autres, et pas que le cododo les rend hypersensible.)
J'ai plutôt l'impression que le cododo maintient les enfants fragiles/hypersensibles dans un cercle vicieux qui retarde leur autonomie, avec le renforcement d'un lien fusionnel qui leur est préjudiciable. Clairement, ce ne sont pas des gamins qui vont réclamer d'eux-même de faire chambre à part. Et si leur mère privilégie le principe "je refuse d'infliger la moindre violence à mon gosse, quelle qu'en soit la nature, donc je vais éviter de lui imposer une autonomie traumatisante", ça donne des situations comme celles que j'ai décrites.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 11:07
Franchement je vois pas comment on peut "renforcer un lien fusionnel préjudiciable" chez un petit bébé de 1 ou 2 mois ça me parait ridicule comme idée. Le besoin de proximité du nouveau-né n'est pas un caprice, c'est un besoin réel. De plus, tu dis "Clairement, ce ne sont pas des gamins qui vont réclamer d'eux-même de faire chambre à part", alors que je t'ai expliqué plus haut que souvent en cas de cododo ce sont les enfants eux-mêmes qui finissent par réclamer de dormir seuls (tous les cas que je connais et tu peux consulter les témoignages sur le site de cododo). Pourquoi partir du principe que les enfants ne peuvent pas devenir autonomes par eux-mêmes et qu'il faut les y forcer à peine ils ont franchi le vagin? Autant faire dormir un enfant de 4 ou 5 ans seul dans sa chambre n'est pas "infliger une autonomie traumatisante" (à moins qu'il ait des problèmes psychologiques bien particuliers), autant je ne vois pas très bien quelle autonomie on peut exiger d'un nouveau-né qui dans ses premiers mois de vie n'en a pour ainsi dire aucune. Ca me parait carrément cruel de vouloir qu'un bébé de quelques semaines soit autonome. Quand à un enfant de 1 ou 2 ans, son autonomie est très relative, il doit aller à son rythme.
En essayant à tout prix de rendre autonome un bébé qui ne sait ni marcher, ni parler, ni chier, ni manger, ni rien du tout, on retarde en fait l'autonomie des enfants. Ca fait partie des théories de base sur l'attachement (que je ne vais pas développer ici): les enfants (et les jeunes animaux) ont besoin d'une base sécurisante pour développer leur autonomie. Sans cette base, ils auront beaucoup plus de difficultés à devenir autonomes.
D'ailleurs le pdf que j'ai posté plus haut va dans ce sens: plus les mères interviennent vite pour calmer les pleurs des petits bébés, moins ils ont tendance par la suite à crier fort et longtemps sans raison apparente. En les laissant pleurer "pour qu'ils s'habituent", ils s'habituent non pas à l'inconfort ou à la souffrance (étant donné que leurs pleurs expriment des réels besoins et non pas des caprices, il n'y a pas de caprices chez les nouveau-nés de quelques mois), mais plutôt à hurler. Les enfants qu'on laisse volontairement pleurer ont tendance à pleurer beaucoup plus par la suite et à être très difficiles à calmer, et même si on adopte ensuite un maternage proximal l'enfant va pleurer beaucoup plus.
En essayant à tout prix de rendre autonome un bébé qui ne sait ni marcher, ni parler, ni chier, ni manger, ni rien du tout, on retarde en fait l'autonomie des enfants. Ca fait partie des théories de base sur l'attachement (que je ne vais pas développer ici): les enfants (et les jeunes animaux) ont besoin d'une base sécurisante pour développer leur autonomie. Sans cette base, ils auront beaucoup plus de difficultés à devenir autonomes.
D'ailleurs le pdf que j'ai posté plus haut va dans ce sens: plus les mères interviennent vite pour calmer les pleurs des petits bébés, moins ils ont tendance par la suite à crier fort et longtemps sans raison apparente. En les laissant pleurer "pour qu'ils s'habituent", ils s'habituent non pas à l'inconfort ou à la souffrance (étant donné que leurs pleurs expriment des réels besoins et non pas des caprices, il n'y a pas de caprices chez les nouveau-nés de quelques mois), mais plutôt à hurler. Les enfants qu'on laisse volontairement pleurer ont tendance à pleurer beaucoup plus par la suite et à être très difficiles à calmer, et même si on adopte ensuite un maternage proximal l'enfant va pleurer beaucoup plus.
Ca me fait penser à la 2ème partie sur les punitions sur le blog de la poule. J'aime bien comment elle dédramatise:sardine a écrit:
J'ai quand même jeté un coup d'oeil. J'ai retenu au moins un truc: "Quand votre enfant fait un scandale en public, questionnait l'auteur, qu'est-ce qui vous perturbe en réalité? La situation en elle même ou bien le regard des gens?" et ça, oui, ça m'a fait réfléchir...
N’ayez pas honte si votre enfant fait LA crise en public, la fameuse où il se roule par terre en hurlant. Si vous ressentez le besoin de vous justifier auprès de passants indignés, vous pouvez user de pieux mensonges : « Il n’a pas fait sa sieste » « Il fait ses dents » « Il a mangé trop de sucre » « Il est malade » ; si vous êtes un peu joueuse « L’exorcisme n’a pas bien fonctionné » « J’aurais du arrêter le crack pendant la grossesse » « Je ne sais pas pourquoi cet enfant croit que je suis sa mère ».
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 11:33
Je ne suis pas sûre que vous parliez de la même chose l'elfe et vanpopel: du cododo pendant quelques mois, et du cododo jusqu'à 5 ans . Je pense que le pb n'est pas dans l'acte , mais dans les motivations et ressorts conscients ou inconscients.
J'avais une copine qui a gardé son fils dans son lit jusqu'à 6 ou 7 ans. Pkoi pas . Sauf qu'elle le gardait avec elle en virant le père du lit, parce qu'ELLE ne supportait 1/ pas l'éloignement de son fils 2/ la proximité du père . Elle m'avait lourdement fait comprendre que c'était un bon moyen pour ne plus avoir son mec avec elle.
Donc a mon avis tout dépend comment et pkoi c'est fait (et à quel âge) . Assez logiquement, les exemples que tu cites l'elfe, viennent de familles pour qui le cododo et ce type d'éducation et de parentalité sont issus d'une réflexion , et non pas d'angoisse et de "névroses" qui au fond n'ont rien à voir avec l'enfant en lui même . De fait ceux qui s'expriment et bloggent sur le sujet ne son représentatifs que de ceux qui sont dans une réflexion, pas des autres (qui ne sont pas si rares)
Clairement dans le cas de ma copine, elle n'arrivait aucunement a voir son fils grandir, être une autre personne qu'elle et devenir autonome. A 7 ans il tétait toujours d'ailleurs , et clairement le voir manger "normalement" stressait la mère ++
(Je les vois très rarement , mais le pauvre môme ne va pas bien DU TOUT)
J'avais une copine qui a gardé son fils dans son lit jusqu'à 6 ou 7 ans. Pkoi pas . Sauf qu'elle le gardait avec elle en virant le père du lit, parce qu'ELLE ne supportait 1/ pas l'éloignement de son fils 2/ la proximité du père . Elle m'avait lourdement fait comprendre que c'était un bon moyen pour ne plus avoir son mec avec elle.
Donc a mon avis tout dépend comment et pkoi c'est fait (et à quel âge) . Assez logiquement, les exemples que tu cites l'elfe, viennent de familles pour qui le cododo et ce type d'éducation et de parentalité sont issus d'une réflexion , et non pas d'angoisse et de "névroses" qui au fond n'ont rien à voir avec l'enfant en lui même . De fait ceux qui s'expriment et bloggent sur le sujet ne son représentatifs que de ceux qui sont dans une réflexion, pas des autres (qui ne sont pas si rares)
Clairement dans le cas de ma copine, elle n'arrivait aucunement a voir son fils grandir, être une autre personne qu'elle et devenir autonome. A 7 ans il tétait toujours d'ailleurs , et clairement le voir manger "normalement" stressait la mère ++
(Je les vois très rarement , mais le pauvre môme ne va pas bien DU TOUT)
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 11:52
Oui j'avoue que dans ce cas c'est assez problématique.
Mais ce qui a posé problème n'est pas le besoin de proximité je dirais "normal" de l'enfant, mais celui de la mère qui a des causes plus complexes. Je pense que ce type de névroses peut avoir un rapport avec trop ou pas assez de proximité dans l'enfance, non?
Stresser parce que son gosse mange autre chose que du lait maternel à 7 ans en plus.
Je pense qu'il y a un équilibre à trouver parce que nous pouvons avoir du mal, d'un côté à voir nos enfants grandir et devenir autonomes, d'un autre côté à accepter leur besoin de proximité et leur non-autonomie (ça dépend des gens).
Sinon le cododo jusqu'à 5 ans je ne sais pas si c'est un problème en soi, je pense que peu de familles le font (sauf dans d'autres cultures où ça se fait parfois). Disons que nous occidentaux nous avons quand même un fort besoin d'intimité (j'ai l'impression que les vietnamiens par exemple ça ne les dérange pas tellement de ne pas avoir leur propre chambre et de dormir à plusieurs dans la même pièce). Donc moi je n'aimerais pas forcément dormir avec un enfant jusqu'à 5 ans, d'autant plus que je pense qu'à cet âge-là les enfants sont capables de dormir seuls. Mais ça ne me choquerait pas que quelqu'un le fasse, sauf si comme tu dis cleindo c'est pour de mauvaises raisons, parce que la personne n'arrive pas à se détacher de son enfant…
Mais ce qui a posé problème n'est pas le besoin de proximité je dirais "normal" de l'enfant, mais celui de la mère qui a des causes plus complexes. Je pense que ce type de névroses peut avoir un rapport avec trop ou pas assez de proximité dans l'enfance, non?
Stresser parce que son gosse mange autre chose que du lait maternel à 7 ans en plus.
Je pense qu'il y a un équilibre à trouver parce que nous pouvons avoir du mal, d'un côté à voir nos enfants grandir et devenir autonomes, d'un autre côté à accepter leur besoin de proximité et leur non-autonomie (ça dépend des gens).
Sinon le cododo jusqu'à 5 ans je ne sais pas si c'est un problème en soi, je pense que peu de familles le font (sauf dans d'autres cultures où ça se fait parfois). Disons que nous occidentaux nous avons quand même un fort besoin d'intimité (j'ai l'impression que les vietnamiens par exemple ça ne les dérange pas tellement de ne pas avoir leur propre chambre et de dormir à plusieurs dans la même pièce). Donc moi je n'aimerais pas forcément dormir avec un enfant jusqu'à 5 ans, d'autant plus que je pense qu'à cet âge-là les enfants sont capables de dormir seuls. Mais ça ne me choquerait pas que quelqu'un le fasse, sauf si comme tu dis cleindo c'est pour de mauvaises raisons, parce que la personne n'arrive pas à se détacher de son enfant…
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 12:40
"se faire obéir sans crier" moi je n'aime pas ce titre. ça vous dérange pas vous comme intitulé? j'espère que ma relation avec mes enfants c'est autre chose que juste me faire obéir. ça fait un peu genre invitation à la manipulation quoi.
et puis crier un coup de temps en temps ce n'est pas non plus la fin du monde, mais bon dans la mesure du possible je crie non pas sur mes enfants mais "dans le vent" histoire d'évacuer la pression.
ok avec ton message l'elfe :
et puis crier un coup de temps en temps ce n'est pas non plus la fin du monde, mais bon dans la mesure du possible je crie non pas sur mes enfants mais "dans le vent" histoire d'évacuer la pression.
ok avec ton message l'elfe :
Donc moi je n'aimerais pas forcément dormir avec un enfant jusqu'à 5 ans, d'autant plus que je pense qu'à cet âge-là les enfants sont capables de dormir seuls. Mais ça ne me choquerait pas que quelqu'un le fasse, sauf si comme tu dis cleindo c'est pour de mauvaises raisons, parce que la personne n'arrive pas à se détacher de son enfant…
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 13:45
si bien sûr dans l'absolu c'est minable comme titre (et c'est pas moi libertaire qui vais dire le contraire! ), en plus j'ai assez développé tout le bien que je pense des "méthodes pédagogiques" en général...
mais faut replacer ça dans le contexte.
Mes deux enfants ont deux ans de différence. Etre "mère au foyer" avec deux énergumènes de deux et quatre ans, même si "intellectuellement" tu penses que l'autorité c'est nul (en général) et que ça doit se limiter à ce qui est vraiment justifiable (interdire de traverser la route en courant par exemple, ou de manger des aliments dangereux pour un enfant allergique...), le fait est que le quotidien est complètement insupportable.
Quelqu'un avait tenté de compter le nombre de fois où on était forcées de dire "non" au parc. "Non" ne tapes pas le copain, copine. "Non", n'essaie pas d'escalader l'oeuvre d'art exposée sur la pelouse. "Non", ne mets pas le mégot dans ta bouche... Et pourtant on se limitait à ce genre de cas "extrême", les autres mamans étant comme moi du genre à laisser les gosses se vautrer dans la boue!
Pour ne pas avoir à dire non (ni d'ailleurs à s'en occuper) d'autres emmenaient les bambins dans un petit parc fermé où il n'y avait rien de dangereux et rien non plus à faire.
Ouf! heureusement tout ça est loin maintenant, ils ont treize et quinze ans et le problème ce n'est plus leur inconscience du danger (je gueule seulement parce que l'aîné n'arrête pas de répéter quand il joue avec ses potes en ligne: "ta mère la chienne, ta mère la pute" - "mais maman, ça veut rien dire, c'est le langage des djeunes aujourd'hui!"
mais faut replacer ça dans le contexte.
Mes deux enfants ont deux ans de différence. Etre "mère au foyer" avec deux énergumènes de deux et quatre ans, même si "intellectuellement" tu penses que l'autorité c'est nul (en général) et que ça doit se limiter à ce qui est vraiment justifiable (interdire de traverser la route en courant par exemple, ou de manger des aliments dangereux pour un enfant allergique...), le fait est que le quotidien est complètement insupportable.
Quelqu'un avait tenté de compter le nombre de fois où on était forcées de dire "non" au parc. "Non" ne tapes pas le copain, copine. "Non", n'essaie pas d'escalader l'oeuvre d'art exposée sur la pelouse. "Non", ne mets pas le mégot dans ta bouche... Et pourtant on se limitait à ce genre de cas "extrême", les autres mamans étant comme moi du genre à laisser les gosses se vautrer dans la boue!
Pour ne pas avoir à dire non (ni d'ailleurs à s'en occuper) d'autres emmenaient les bambins dans un petit parc fermé où il n'y avait rien de dangereux et rien non plus à faire.
Ouf! heureusement tout ça est loin maintenant, ils ont treize et quinze ans et le problème ce n'est plus leur inconscience du danger (je gueule seulement parce que l'aîné n'arrête pas de répéter quand il joue avec ses potes en ligne: "ta mère la chienne, ta mère la pute" - "mais maman, ça veut rien dire, c'est le langage des djeunes aujourd'hui!"
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 15:26
Il y a peut-être des choses intéressantes dans ce livre mais en effet je n'aime pas le titre parce que mon but ne serait pas vraiment d'apprendre aux enfants à obéir.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
26.01.13 16:18
cleindo a écrit:Je ne suis pas sûre que vous parliez de la même chose l'elfe et vanpopel: du cododo pendant quelques mois, et du cododo jusqu'à 5 ans . Je pense que le pb n'est pas dans l'acte , mais dans les motivations et ressorts conscients ou inconscients.
J'avais une copine qui a gardé son fils dans son lit jusqu'à 6 ou 7 ans. Pkoi pas . Sauf qu'elle le gardait avec elle en virant le père du lit, parce qu'ELLE ne supportait 1/ pas l'éloignement de son fils 2/ la proximité du père . Elle m'avait lourdement fait comprendre que c'était un bon moyen pour ne plus avoir son mec avec elle.
Donc a mon avis tout dépend comment et pkoi c'est fait (et à quel âge) . Assez logiquement, les exemples que tu cites l'elfe, viennent de familles pour qui le cododo et ce type d'éducation et de parentalité sont issus d'une réflexion , et non pas d'angoisse et de "névroses" qui au fond n'ont rien à voir avec l'enfant en lui même . De fait ceux qui s'expriment et bloggent sur le sujet ne son représentatifs que de ceux qui sont dans une réflexion, pas des autres (qui ne sont pas si rares)
Clairement dans le cas de ma copine, elle n'arrivait aucunement a voir son fils grandir, être une autre personne qu'elle et devenir autonome. A 7 ans il tétait toujours d'ailleurs , et clairement le voir manger "normalement" stressait la mère ++
(Je les vois très rarement , mais le pauvre môme ne va pas bien DU TOUT)
C'est ça. Et c'est ce genre de cas de figure qui me suggère qu'il y a un problème avec l'espèce de tolérance généralisée pour les méfaits des parents (ici, les mères en particulier). Un peu comme la fessée "pour le bien de l'enfant", les parents dysfonctionnels ont tendance à répliquer aux objections par un "non mais t'es qui pour me dire comment élever mes gosses, je suis mieux placé(e) que toi, c'est ma liberté, blabla". C'est à peine si l'enfant n'est pas considéré comme un genre de propriété.
A propos des Vietnamiens, les plus riches d'entre eux (bourgeois) pratiquent-ils le cododo collectif ou bien est-ce spécifique aux couches les plus modestes de la population ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum