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Pilosité et influence sociétale (suite)

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16.04.15 13:46
Réputation du message : 100% (1 vote)
Personnellement,au final,ces mecs me font rire,c'est tellement ridicule,ce rejet des femmes naturelles,cette peur des poils "sauvages",de la friche,de la "foret amazonienne"... à croire qu'une femme insoumise à cette norme est une femme terrifiante Very Happy
surtout que j'imagine très bien que ces derniers ne s'épile pas ( un des types interrogés avait même une barbe hyper fournie et des cheveux longs,je me demande s'il aimerait qu'on pense de lui qu'il a l'air dégueulasse et négligé )!
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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.04.15 14:08
Réputation du message : 100% (1 vote)
LenaLou a écrit:Personnellement,au final,ces mecs me font rire,c'est tellement ridicule,ce rejet des femmes naturelles,cette peur des poils "sauvages",de la friche,de la "foret amazonienne"... à croire qu'une femme insoumise à cette norme est une femme terrifiante Very Happy  

Pour certains hommes, oui elles sont terrifiantes car elles sont seule maîtresse de le corps, qu'importe les dictats de la société. Une femme émancipée c'est une femme qu'un/des hommes ne pourront pas contrôler.
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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.04.15 14:55
Réputation du message : 100% (2 votes)
Je ne sais pas pourquoi, j'ai trouvé ce passage un peu perturbant :
J’aime quand cela a l’air naturel. Je déteste les épilations qui ont l’air trop travaillées et trop réfléchies. Attention, je ne dis pas que j’aime quand ce n’est pas entretenu. Il faut juste que je puisse m’imaginer qu’elle n’a pas eu à s’épiler et qu’elle est toujours comme ça.

Je pense que j'aurais eu la même réaction s'ils avaient fait un article sur ce que les hommes pensent du maquillage et qu'un homme disait qu'il aime le maquillage discret qui lui permet de s'imaginer que la femme est naturellement comme ça.
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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.04.15 15:19
Réputation du message : 100% (1 vote)
Et dans le même esprit les prostitueurs qui disent qu'ils veulent que les personnes prostituées donnent l'impression qu'elles ont envie d'un rapport sexuel avec eux....quand il n'y a pas d'empathie il n'y a pas d'humanité...
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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.04.15 15:22
Cet article m'a donné la nausée. 

J'aimerais bien qu'on fasse la même interview sur des femmes complices du truc et qui diraient les mêmes choses "Quelle horreur un homme poilu, c'est sale, dégueulasse, ça ne me ragoûte pas du tout". J'aimerais beaucoup voir la réaction des hommes !



Et dans le même esprit les prostitueurs qui disent qu'ils veulent que les personnes prostituées donnent l'impression qu'elles ont envie d'un rapport sexuel avec eux

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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.04.15 16:19
A titre perso je vois de plus en plus de femmes rebutées par les poils des hommes ... et de plus en plus de mecs qui s'épilent. Surtout ceux qui sont peu poilus en fait. Parce que si je prends le cas de mon chéri (bien bien poilu de partout), il aurait vraiment l'air ridicule si il s'épilait les aisselles, il serait obligé de tout faire (donc le torse, le ventre, les épaules, les jambes, et les doigts de pied ^^), ce qui fait quand même une surface ... considérable.

Alors que les mecs qui ont peu de poils (3 poils qui se battent au dessus du sternum) se sentent souvent pas bien avec leur pilosité, et préfèrent virer les poils. Tous les copains peu poilus que j'ai eu le faisaient systématiquement, parce qu'ils avaient honte d'avoir juste un peu de poil, comme si le truc viril c'était soit " super poilu, avec le poil bien soyeux, pas une touffe frisée qui gratte " soit " le ultra lisse, ultra bright ". Et les pilosités entre les 2, ou rebelle (genre frisée à gauche et lisse à droite) ben non.

J'avoue connaitre le même problème pour la pilosité axillaire : je trouve ça joli, quand y a vraiment des poils, mais je ne suis pas poilue pour un rond, résultat je trouve ças pas beau, donc je vire.

C'est ce que je constate chez les adolescents (dans mon patelin y a une forte proportion de jeunes), qui évidemment n'ont pas encore leur pilosité définitive. Quand ils enlèvent le haut pour le foot dans le parc, je vois bien que pas un seul n'a de poil nul part ... y compris ceux dont les origines, ou les cheveux laissent à penser que la pilosité devrait à priori être au moins un peu présente ...

Ben non, c'est lisse comme un cul de babouin.

Mon fils qui a 9 ans, et qui n'a pas de poil, prépare déjà sa guerre contre les poils (alors que mon conjoint souvent torse nu est poilu, et pas complexé du tout par ça), " moi je ne veux pas de poil, c'est pas beau les poils, et puis les filles elles aiment pas ça, et en plus ça fait peur " [ouai carrément pilophibique ^^]

Ma fille de 2 ans, pas mieux : " haaaaaaaaaaa poiiiiiiiiaaaaaaaaaaal, goulasse poil poil, goulasse Mamaaaaaaaaaaaaan " ça c'est quand elle voit un poil dans la baignoire. Inutile de dire que nous avons 3 chats dont un chat nordique trèèèèès poilu (qui ne veut pas être épilé).

Par contre dans les bras de son père elle tire un poil " poil ? poil papa ? poil papa goulass ? non pas goulass à papa le poil ".
Mais sur moi, sur mes jambes " poil maman ? goulasssss poil maman goulass papaaaaaaaaaaaaaa !!! "
>_<
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16.04.15 16:29
Je confirme que les hommes peu poilus traquent plus le poil que les poilus.
Pour ta fille, shun, ça lui passera.
J'ai arrêté de m'épiler il y a quelques années notamment parce que je voulais que ma filleule sache (quand elle sera grande) qu'elle a le droit de choisir pour elle même. Au départ, elle s'en foutait. Puis, elle m'a dit régulièrement qu'elle ne ferait pas pareil, que c'était pas beau. Aujourd'hui, elle a l'air de dire qu'elle gardera ses poils (pas envie de perdre son temps et d'avoir mal).
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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.04.15 17:51
Perso... Peu importe,j'aime autant un homme glabre qu'un homme poilu. J'avoue apprécier particulièrement la douceur d'un torse glabre ( un ex,blond à peau très claire, avait le torse naturellement glabre et était peu poilu d'une manière générale,et je trouvais ça super agréable à caresser,d'autant qu'il hydratait sa peau avec une crème tout les jours,donc c'était très doux ),mais les poils ne me dérangent pas du tout pour autant.
Pour les femmes,je n'ai rien non plus contre les poils... j'ai un jour discuté avec une jeune femme en attendant de passer un examen,bref,elle avait des poils blonds aux aisselles et aux jambes,c'était l'été,elle était en petit top et en short,je trouvais ça très érotique,troublant,je n'avais jamais vu de femmes aux aisselles poilues sauf en photo! C'est réellement rare. Moi même,j'ai du mal a sortir les jambes non épilées,surtout que mes poils sont très bruns et ma peau claire,donc c'est vraiment visible et j'ai peur des remarques,des regards... Toutes les femmes que je croise en été sont soigneusement épilées...
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14.02.16 1:04
Spéciale dédicace à pierregr :
Sur la page Facebook de "tous à poil et poil pour tous", on trouve un article du philosophe Roger Pol-Droit qui explique que, dans l'Antiquité, les poils étaient réservés aux hommes comme marqueur de pouvoir. Les femmes, les jeunes, les esclaves, eux, ne pouvaient pas avoir de poils.
(issu de http://www.levif.be/actualite/sante/ne-pas-voir-la-violence-dans-le-porno-est-un-deni/article-normal-466679.html)
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14.02.16 1:14
Mon ami est très poilu, et ça l'embête, donc esthéticienne de façon régulière pour son dos, notamment: si on veut aller à la piscine ou quoi, il faut prévoir. Bon cela dit, n'étant moi-même pas une grande fan des poils dans le dos, je préfère (vraiment) et comme ça on va prendre un forfait de couple, tant qu'à faire !

Je trouve ça cool de ne pas être la seule du couple à complexer sur/se prendre la tête avec ses poils, je me sens moins seule !

Et du coup, même s'il aime aussi quand je m'épile, au final il s'en fiche un peu: j'ai tellement moins de poils que lui, qu'en fait à ses yeux c'est vraiment rien, et ça ne le dérange pas du tout.

Dans l'intimité je supporte plus facilement d'être poilue que sur la place publique (genre la plage l'été, c'est radical...). Bon après l'été, vu que je ne suis pas du tout génétiquement équipée pour la chaleur, j'évite de garder des poils qui me tiennent inutilement chaud...
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14.02.16 12:44
Les poils tiennent-ils si chaud que cela ? J'ai un ami très, très velu qui se faisait épiler jambes et bras pour supporter l'été catalan (chaud et humide) ; j'ignore si sa couche de poils –assez drus et noirs, il est vrai– lui tenait réellement si chaud ou si c'était « psychologique ». J'ai également l'impression que les hommes (cisgenres du moins) sont plus sensibles à la chaleur, soit qu'ils portent des vêtements plus couvrants par convention sociale, soit qu'ils ont réellement besoin d'une température extérieure plus basse.

Personnellement, avec ou sans poils, je n'ai observé aucune différence dans la sensation de chaleur ; même durant l'été catalan très humide, là où tu transpires abondamment à l'instant où tu poses un orteil dehors. On peut même supposer que les poils augmentent la surface des zones superficielles « chaudes » –comme les aisselles– ce qui augmente la quantité de sueur à évaporer pour la même surface de peau et la même quantité de temps. Un peu comme découper une patate chaude pour qu'elle refroidisse plus vite que la patate entière.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas s'épiler quoi qu'il arrive, n'est-ce pas, mais j'avoue que ce genre de considération –les poils tiennent chaud– mérite qu'on s'y arrête…
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14.02.16 14:42
Alors pour le coup, sous les aisselles, les poils me donnent rapidement super chaud (+sueur agglomérée=pas très clean très vite...en tous cas dans mon cas), le maillot idem (le pli de l'aine surtout), et franchement, je transpire des jambes dès qu'on s'approche des 30°C.

Quand je vous dis que vraiment je suis pas équipée physiquement pour supporter la chaleur, c'est sincère !
Et pourtant j'aime le soleil, moi, c'est juste que le soleil m'aime un peu trop violemment. :dents

Concernant le rapport au chaud et au froid, comme c'est la masse musculaire qui permet de réchauffer la masse graisseuse, plus on a de masse musculaire, plus vite on réchauffe son corps. Donc c'est pratique en hiver, par contre, ça a aussi son inconvénient: l'été on a trop chaud plus vite.

Donc déjà en dehors des poils, il y a cet aspect qui joue vu que les hommes sont plus encouragés à développer leur musculature, ils sont plus sujets à avoir trop chaud, et réciproquement: si les femmes sont soi-disant plus frileuses, ça n'est en fait qu'une histoire de rapport entre la masse graisseuse (à réchauffer) et la masse musculaire.

Quand j'étais en formation incendie, en novembre, on a eu une discussion poils avec deux collègues mecs. L'un est musulman rebeu bien barbu (mais sympa !) et l'autre est un jeuns pas du tout fashion victim, et ils me disaient qu'ils se rasaient les aisselles ("comme les femmes" dixit le collègue jeuns) à cause de la transpiration et surtout de la chaleur l'été.

Edit: quelqu'une a vu la minisérie d'Arte sur les poils ? Je ne sais pas ce qu'elle vaut, pas encore vue.
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14.02.16 23:27
Iridacea a écrit:n peut même supposer que les poils augmentent la surface des zones superficielles « chaudes » –comme les aisselles– ce qui augmente la quantité de sueur à évaporer pour la même surface de peau et la même quantité de temps. Un peu comme découper une patate chaude pour qu'elle refroidisse plus vite que la patate entière.

Les poils des aisselles (mais d'autres aussi) servent à évacuer la sueur plus rapidement, ils agissent comme un séchoir sur lequel on étend du linge. Sans poils, la sueur stagne sur la peau et met plus de temps à s'évaporer. C'est un des rôles des poils aux aisselles, qui sont apparus au cours de l'évolution

Voici ce que disait le paléoanthropologue Pascal Picq, au début d'un docu consacré aux poils en 2011.

«Il y a une croyance bien entretenue qui dit que l'homme est un animal qui a perdu ses poils. Or, pas du tout, nous avons une autre pilosité qui est, il est vrai, assez différente que celles des espèces les plus proches de nous, notamment comme les chimpanzés et les autres singes.»

Et voici la réponse que j'ai donnée à une personne qui avançait l'argument "animal" pour se débarrasser de ses poils

Les poils sexuels des humain-e-s sont spécifiques à notre espèce, parler des poils comme un reliquat animal, c'est se mettre au niveau des connaissances anatomiques de l'Antiquité, c’est-à-dire au niveau zéro. De toute façon, même si c'était animal, il faudrait alors se raser la tête car certains mammifères ont des poils sur la tête qui rappellent les cheveux (le cheval, la vache, le lion, etc.). Mais bizarrement, les poils sur la tête sont encensés, car non liés à la puberté (donc à la maturité sexuelle). L'argument "animal" ne tient donc pas la route une seule seconde.

@Nurja, merci pour le lien, j'en avais été informé sur Facebook et l'auteure de l'article et du spectacle est une amie FB pirat

@Aëlloon, j'ai vu les dix épisodes de Poilorama, je n'ai rien appris (mais bon, c'est un peu *normal*), je pense néanmoins que c'est intéressant pour les personnes n'ayant aucune idée de l'existence d'une norme du glabre.
Sinon, je ne comprends pas la motivation des 2 hommes dont tu parles : s'enlever les poils des aisselles ne change rien du tout à la quantité de sueur, c'est une légende bien entretenue par l'industrie cosmétique. J'utilise la pierre d'alun et elle me fait transpirer bcp moins, même par forte chaleur et comme elle est bactéricide, je ne sens jamais rien, mais en plein été (contrairement à des femmes glabres que je croise chaque année et qui pensent peut-être que sans poils, on n'a pas besoin de déodorant -> l'odeur n'a rien à voir avec la présence ou l'absence de poils)
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15.02.16 0:12
J'ajouterais que l'absence de poils entre mes orteils ne m'empêche pas de transpirer été comme hiver à leur endroit.

Je me demande sincèrement si ce n'est pas une confusion entre la sensation d'humidité désagréable due à la sueur et la sensation d'avoir trop chaud ? Je serais très intéressée par une étude comparant la répartition de la chaleur superficielle du corps humain entre une personne épilée et une velue. Cela permettrait de mieux départager sensations personnelles et réalités physiques.

Bien sûr, je ne souhaite pas imposer la non-épilation l'été aux personnes qui ont le sentiment que retirer leurs poils les aide à rester au frais. ^^
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15.02.16 6:46
pierregr a écrit:J'utilise la pierre d'alun et elle me fait transpirer bcp moins, même par forte chaleur et comme elle est bactéricide, je ne sens jamais rien, mais en plein été (contrairement à des femmes glabres que je croise chaque année et qui pensent peut-être que sans poils, on n'a pas besoin de déodorant -> l'odeur n'a rien à voir avec la présence ou l'absence de poils)
Je pense qu'on n'a pas besoin de déodorant et que la plupart de ceux-ci font plus de mal que de bien.
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15.02.16 9:31
@Nurja, ça dépend de ce qu'on mange puisque notre odeur est liée à notre alimentation. Les personnes qui ne mangent que des fruits exhalent des odeurs bcp plus "douces".
Il y a aussi les odeurs émises pendant des phases de stress.
Mais il est clair que pendant des siècles, chaque personne avait son odeur et on s'en accommodait visiblement
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15.02.16 13:04
Pierregr a écrit:Les poils des aisselles (mais d'autres aussi) servent à évacuer la sueur plus rapidement, ils agissent comme un séchoir sur lequel on étend du linge.
C'est le phénomène inverse dans mon cas et dans celui des deux hommes dont je parle: les poils retiennent la sueur qui macère, et du coup modifie l'odeur de ma sueur de façon désagréable, alors qu'à la base je trouve l'odeur de la sueur plutôt agréable (que ce soit la mienne ou celle des autres- je suis d'ailleurs dingue des odeurs d'aisselles, les phéromones ça sent trop bon ! ).

Pierregr a écrit:J'utilise la pierre d'alun et elle me fait transpirer bcp moins
J'en utilisais aussi jusqu'à ce que j'apprenne que les sels d'aluminium, qui bloquent la transpiration sous la peau, sont extrêmement cancérigènes (cancers du sein fréquents en cas d'utilisation à long terme, chez les hommes comme chez les femmes).
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15.02.16 15:36
Nurja a écrit:Spéciale dédicace à pierregr :
Sur la page Facebook de "tous à poil et poil pour tous", on trouve un article du philosophe Roger Pol-Droit qui explique que, dans l'Antiquité, les poils étaient réservés aux hommes comme marqueur de pouvoir. Les femmes, les jeunes, les esclaves, eux, ne pouvaient pas avoir de poils.
(issu de http://www.levif.be/actualite/sante/ne-pas-voir-la-violence-dans-le-porno-est-un-deni/article-normal-466679.html)
C'est bizarre car il me semble avoir lu que justement dans l'antiquité les empereurs se faisaient épiler par des esclaves..Je ne sais plus si c'est dans une livre sur l'histoire de la pudeur, ou dans Mémoires d'Hadrien..
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16.02.16 9:36
Il faut être très prudent quand on fait allusion au passé et aux pratiques corporelles. J'ai lu pas mal de "spécialistes" de l'histoire qui avaient comme point commun de ne jamais contextualiser le passé en citant le patriarcat. Résultat, ces personnes se vautrent complètement car elles omettent la source des injonctions : le patriarcat.

Qq rares personnes ont compris le problème, comme on peut le lire ici, dans l'analyse d'un livre : "les sens du poil"

Car le poil antique n’est ni superficiel ni superflu. Il est symbolique et clivant. Pour aller à l’essentiel : la barbe désigne les hommes adultes, qui sont à la fois libres, citoyens et guerriers. Sont imberbes les jeunes gens et les femmes, éventuellement les esclaves et les barbares. Tous, considérés inférieurs aux valeureux mâles barbus, constituent leurs proies sexuelles légitimes. Voilà qui suffit à comprendre que ces poils ne sont pas anecdotiques. Ce sont les marqueurs des pouvoirs, des genres, des pratiques sexuelles. La pousse des poils fait quitter l’enfance, dénote le passage à l’âge adulte. Frontière capitale dans une culture où le désir sexuel est principalement focalisé sur la jeunesse et le corps lisse.

la suite ici : http://www.rpdroit.com/index.php/le-monde/596-figures-libres-la-grece-antique-a-poil

On lit aussi souvent qu'on s'enlevait les poils pour se différencier des "animaux", grave erreur anatomique puisque la pilosité sexuelle humaine est spécifique à l'espèce

Voici ce que j'ai répondu récemment à qqn qui disait "oui mais euh, les femmes grecques et romaines s'enlevaient les poils" et justifiait du coup cet enlèvement de nos jours

Justifier l'épilation aujourd'hui sous prétexte qu'elle est ancestrale, c'est comme si je disais dans un article sur le travail : "dans l'Antiquité, des gens travaillaient 16h par jour, 7 jours par semaine" mais sans dire que c'était des esclaves, donc pas leur choix !
Or, quand on lit Aristophane avec le prisme féministe, on comprend immédiatement que les femmes d'Athènes s'enlevaient les poils car c'était la volonté des hommes. Mais qui analyse le "geste" épilatoire de cette façon ? Presque personne, on se contente de dire que ça existait déjà. Mais je m'en fiche que ça existait si ce n'est pas contextualisé. Les pratiques et activités n'ont de sens que si elles sont remises dans le contexte social et politique  de l'époque. Et la spécificité de tout ce qui s'est déroulé avant mai 1968, c'est le patriarcat imprégnant la vie, les lois des humain-e-s.
Donc, l'enlèvement des poils dans le passé, c'était pour de mauvaises raisons (se différencier des pauvres) ou pour des erreurs anatomiques (se différencier des animaux) et quand ça touchait seulement les femmes, c'était d'origine patriarcale.


Sinon, sur mon site, j'ai un chapitre dédié à la norme du glabre dans l'histoire.
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16.02.16 13:23
Les égyptiens se rasaient les sourcils en signe de deuil, hommes comme femmes.

Donc si le patriarcat pourtant influent de cette époque est régulièrement occulté dans l'analyse de la pratique de l'épilation et du rasage antique, il est loin d'être l'unique raison expliquant l'épilation.

L'idée de hiérarchie, particulièrement importante dans les organisations sociales grecques, romaines et surtout égyptiennes, intégrait d'autres notions en plus (âge, famille/clan, activité au sein de la société...).

L'idée de se défaire de l'animalité, de s'en démarquer en s'épilant me paraît très juste aussi: rien n'était plus important pour un grec que de vivre et d'être reconnu comme un être pensant, ce qui constituait à leurs yeux la plus grande différence entre les humains et les autres animaux, donc la symbolisation de cet état d'être pensant par l'épilation, différenciant nettement l'être humain du reste du monde animal terrestre me semble particulièrement cohérente.

Le cas des cheveux (tout comme des cils, des sourcils et même de la barbe dans une certaine mesure) est à part: partie intégrante du visage, les cheveux sont donc un élément constitutif de l'identité personnelle humaine, ce qui explique qu'ils soient détachés du reste de l'univers corporel et donc non considérés comme des poils relevant de l'animalité.


Dernière édition par Aëlloon le 16.02.16 17:27, édité 2 fois
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16.02.16 14:07
Les sculptures traversant généralement mieux les caprices du temps que les peintures, et les poils étant à peu près impossibles à sculpter dans du marbre (contrairement à la peinture qui offre des possibilités beaucoup plus simples de représentation du poil d'un point de vue technique), il n'est pas étonnant que la majorité des représentations de corps qui nous soient parvenus de l'antiquité soient glabres.

@Erulelya: je te rejoins sur les dangers des amalgames fourre-tout.
Mon père étant assez calé question antiquité, je pense avoir prochainement une petite conversation avec lui pour mieux m'informer des spécificités grecques, romaines et égyptiennes.
Je rigole d'avance à l'idée de parler du poil antique avec lui ! Very Happy
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16.02.16 14:31
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Aëlloon a écrit:Les sculptures traversant généralement mieux les caprices du temps que les peintures, et les poils étant à peu près impossibles à sculpter dans du marbre (contrairement à la peinture qui offre des possibilités beaucoup plus simples de représentation du poil d'un point de vue technique), il n'est pas étonnant que la majorité des représentations de corps qui nous soient parvenus de l'antiquité soient glabres.
Les sculptures antiques grecques et romaines, donc, qui représentaient les poils du pubis des hommes, très souvent dénudés, ainsi que d'imposantes barbes et chevelures, et qui laissaient imberbes les femmes, d'ailleurs plus souvent habillées, avec à peine une ligne pour représenter la vulve. Je ne ne suis pas sûre qu'on ait vu les mêmes sculptures, en fait… :s
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16.02.16 17:28
@Aëlloon, le prétexte "animal" était cohérent à l'époque, car on ignorait que la pilosité humaine était spécifique et on ignorait ses fonctions. C'est de nos jours que ce n'est pas crédible d'avancer le fait qu'on se libère de l'animal si on est sans poils.

Pour les statues grecques, une simple recherche Google invalide ton analyse : les femmes et les hommes ont des cheveux, les femmes n'ont ni poils pubiens, ni fente vulvaire, les hommes ont des poils pubiens. Explication dans l'article que j'ai cité plus haut sur le pouvoir accordé à ceux qui ont des poils.

Pour les tableaux, c'est l'eglise qui a instauré l'interdiction faite aux élèves des écoles d'art au Moyen Age de reproduire la pilosité féminine (et la fente vulvaire)

Et quand le cinéma est né, les puritains yankees ont édicté le code Hays qui interdisait aux réalisateurs de montrer des poils sur le corps des femmes uniquement, sous peine de caviardage, voici ce qu'on pouvait y lire


Les organes génitaux de la femme ne doivent pas se traduire, sous une étoffe, ni en ombre, ni en sillon. Toute allusion au système pileux, y compris les aisselles, est proscrite.

Donc l'évidence est là : les poils féminins ont été censurés pendant des millénaires de toute représentation artistique, les hommes s'arrogeaient le droit de les garder pour se différencier des femmes, ces êtres qui étaient des "monstres".
Faut pas s'étonner que de nos jours, la pilosité féminine ait si mauvaise presse : son passif est colossal

il [le patriarcat] est loin d'être l'unique raison expliquant l'épilation.

c'est pour ça que j'ai parlé des nobles qui se différenciaient ainsi de la plèbe mais pour la population lambda, c'est le patriarcat qui décrétait ce que faisaient les femmes de leur corps


Dernière édition par pierregr le 16.02.16 17:33, édité 1 fois
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Pilosité et influence sociétale (suite) - Page 8 Empty Re: Pilosité et influence sociétale (suite)

16.02.16 17:33
Certes, j'ai pu voir du poil en sculpture antique aussi, mais dans une proportion nettement moins importante: la majorité des sculptures antiques d'hommes montrent des torses, des jambes, des dos ect parfaitement lisses, pourtant de tous temps les hommes poilus de ces parties du corps ont existé.

Edit poils de tête:Le cas des cheveux (tout comme des cils, des sourcils et même de la barbe dans une certaine mesure) est à part: partie intégrante du visage, les cheveux sont donc un élément constitutif de l'identité personnelle humaine, ce qui explique qu'ils soient détachés du reste de l'univers corporel et donc non considérés comme des poils relevant de l'animalité. (je me répète mais là ça me parait approprié).

L'idéal de l'athlète n'était pas un idéal d'homme poilu, loin de là ! Et celui de l'éphèbe non plus...


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16.02.16 17:35
je parle des poils pubiens sur les statues (poils communs aux femmes et aux hommes)
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