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La prostitution n'est pas un métier

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28.05.13 18:15
Nos désirs font désordre a écrit:
Mais pour répondre à ta question, il me semble qu'en plus de cette loi, il ne nuirait à personne qu'on ait une harmonisation de la législation sur la prostitution par région du monde (asie du Sud et du Sud-Est, Europe, etc.), qui pourrait également enrayer un bon paquet de réseaux.
Il y a une possibilité d'harmonisation "indirecte", sur le modèle de la loi destinée à lutter contre le recours au "tourisme sexuel" impliquant des mineur-e-s.

Cette loi dit qu'on peut être condamné en France pour certains crimes ou délits commis à l'étranger, y compris dans un pays où ce crime ou délit ne serait pas poursuivi par la justice. Concrètement, on n'attend pas que le pays en question contacte la justice internationale : si le touriste est assez bête pour ramener des preuves (vidéos, photos) en France il est condamné pour ce qu'il a commis en dehors de notre territoire. Et cette loi a déjà fait effet.
(Avant, la justice devait se limiter au délit de détention d'images pédopornographiques, puni de peines moins lourdes).

On pourrait imaginer le même fonctionnement pour la traite d'êtres humains, le proxénétisme.. faire de la France (voire, de l'UE ?) un territoire judiciairement risqué pour des trafiquants ayant commis leurs crimes et délits à l'étranger, même si la justice de leur pays ferme les yeux.
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28.05.13 18:52
ko a écrit:
Désolée mais un journaliste préférera un témoignage de victime, parce que c'est plus vendeur ;
Hum... Je n'ai pas du tout cette impression...

au contraire, seules les "putes heureuses glamour paillette" ont la parole dans les médias… Les gens n'ont pas envie de voir la réalité, ça remettrait en question le privilège masculin de pouvoir avoir accès au corps des femmes n'importe quand n'importe comment juste en ayant à allonger la monnaie.
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28.05.13 19:55
Nos désirs font désordre a écrit:Merci pour ta réponse. Je ne parlais pas en particulier de la pénalisation du client, même si effectivement cela ne me semble pas être la plus mauvaise des solutions.
LuxLisbon a écrit:La prostitution, c'est deux acteurs : la personne prostituée et le client
j'insiste, mais non, la prostitution, c'est encore 3 acteurs : la personne prostituée, le client, et le proxénète dans la majorité des cas. Et pour le moment, c'est le proxénète qui vit le mieux, puis le client, puis la personne prostituée (qui survit, en fait).
Je suis d'accord, mais je parlais en fait de la prostitution dans l'absolu, détachée de l'exploitation, de l'esclavage, etc. Ce que je veux dire, c'est que le proxénétisme est une dérive de la prostitution ; alors que l'existence des clients est forcément corrélée à l'existence de prostituées : sans eux, pas de contrat possible.
Et donc, en faire des délinquants, c'est vouloir empêcher la prostitution dans son ensemble, pas seulement celle des personnes exploitées.

Nos désirs font désordre a écrit:Je suis engagée dans une asso de solidarité internationale, et on me sert souvent cet arguement : oui, ce serait top qu'il n'y ait plus de problèmes migratoires, plus de pauvres, plus de faim, mais là tu vas blesser les industriels qui mettent leur argent dans les paradis fiscaux, attention, cela risque de les fâcher si tu t'opposes à eux. Loin de moi l'idée de comparer ces vautours aux personnes qui se prostituent par choix (ça n'a strictement rien à voir, on est bien d'accord), mais c'est basé sur un problème similaire : on gèle toute possibilité d'évolution vers un mieux-être pour des millions de personnes en proposant des lois qui, assurément, vont leur desservir (même si elles servent quelques autres personnes par ailleurs). Mais peut-être que je me trompe sur cette conclusion...
Je vois ce que tu veux dire, et il est vrai que cela me pose question également. Je crois que si on avait l'assurance de régler le problème de l'esclavage en pénalisant les clients, je finirais par y être favorable, même si c'est au détriment des personnes qui se prostituent par choix. Mais comme cette assurance, on ne l'a pas, et que je ne trouve pas du tout les résultats suédois satisfaisants (prostitution qui pullule aux frontières, prostituées qui travaillent dans des coins où la police ne va pas et donc fragilisées), je ne peux pas y être favorable.

l'elfe a écrit:
ko a écrit:
Désolée mais un journaliste préférera un témoignage de victime, parce que c'est plus vendeur ;
Hum... Je n'ai pas du tout cette impression...

au contraire, seules les "putes heureuses glamour paillette" ont la parole dans les médias… Les gens n'ont pas envie de voir la réalité, ça remettrait en question le privilège masculin de pouvoir avoir accès au corps des femmes n'importe quand n'importe comment juste en ayant à allonger la monnaie.
C'était maladroit de ma part de parler d'un témoignage de victime comme d'un témoignage "vendeur", déjà (personne ne me l'a reproché mais en me relisant, cela me gêne).
Après, même si je sais qu'il y a des témoignages de prostituées heureuses de l'être dans les médias, je n'ai pas l'impression que ce soit le seul son de cloche qu'on n'entende. Je n'avais honnêtement jamais vu, à part dans le documentaire les Travailleuses du sexe, des témoignages réellement positifs sur la prostitution (et ces témoignages ne me semblent pas entrer dans le case "glamour paillette", c'est même plutôt réaliste, comme document).
J'avais en revanche souvent vu des documentaires sur les femmes amenées d'Afrique de force, notamment ; l'autre fois encore dans Envoyé spécial c'était plutôt un documentaire à charge...
En fait, je crois que dans les grands médias dominants, c'est un sujet de toute manière un peu tabou, et qu'il faut lisser au maximum : soit parler d'une histoire tout à fait tragique et sordide, dont la fille s'est sortie ; soit parler d'une prostituée très riche, très heureuse, très belle... Bref, des cas qui me semblent tous deux extrêmes, et qui ne représentent pas la réalité de la prostitution.
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28.05.13 21:04
LuxLisbon a écrit:La prostitution ne rapporte rien à l'Etat : logique qu'il veuille légiférer dessus.
Tu fais erreur : la prostitution rapporte à l'Etat, puisque ce que gagne une prostituée, elle est censée le déclarer aux Impôts (l'Etat, premier proxénète ?)

LuxLisbon a écrit:Mais le viol et le meurtre sont des crimes. Se prostituer n'en est pas un, et n'en a jamais été un.
Encore une fois, tu confonds le fait de se prostituer, qui effectivement n'est ni un crime ni un délit et ne devrait surtout pas le devenir (pas plus qu'être victime de viol ou de meurtre ne sont des crimes), et le fait d'être client, ce que je vois comme une violence sexuelle.

LuxLisbon a écrit:Ce n'est pas de la sexualité, mais qui es-tu pour juger ce que font les autres, de manière libre, choisie, consentie ?
Pareil : je ne juge pas les prostituées (quelques soient leurs raisons), mais leurs clients. La nuance est de taille, et plus qu'une nuance, en fait...

LuxLisbon a écrit:Je suis d'ailleurs tout à fait favorable au suicide, également : ce n'est pas à moi de décider qui doit rester en vie, et qui ne le doit pas.
Maintenant, il y a des tas de personnes qui ont eu des proches qui se mutilaient, qui se droguaient, et qui ne sont pas allées "dénoncer" ces personnes aux autorités. Et en général, ils ne sont pas arrêtés ni condamnés.
Demande aux gens qui ont tenté de se suicider, et pour lesquels on a empêché ce geste : la plupart sont soulagés qu'on ne les ait pas laissés mourir, qu'on les ait aidés.
Sinon, je suis évidemment d'accord que quand quelqu'un s'auto-mutile ou prend des drogues, on n'a pas à le dénoncer, effectivement. Par contre, quelqu'un qui se coupe la jambe ou se pend devant moi, ben désolée, mais perso j'appelle les secours. Y a des limites dans la libre disposition de son corps.

Antisexisme a écrit:Au fait, et désolée si je fais un peu du HS Embarassed , mais je viens d'y penser : si des prostituées ou des ex-prostituées ici souhaitent témoigner pour "Prostitution & Société", la revue du Mouvement du Nid, je peux essayer de les mettre en contact avec la journaliste qui s'en occupe.
Yep, moi ça m'intéresse !
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29.05.13 1:12
j'ai du mal à comprendre pourquoi quand les gens défendent la prostitution en général, ils insistent souvent énormément sur le fait que les prostituées ne font rien de mal. Je veux dire, à moins d'avoir un discours totalement machiste, personne ne prétend que les prostituées font quelque chose de mal. En tous cas moi je n'ai jamais accusé les prostituées de faire quelque chose de mal (ni même de SE faire du mal car elles ne se font pas systématiquement du mal à chaque passe, du moins on ne peut l'affirmer) et pourtant quand je parle de ça avec les gens ils me répètent sur tous les tons qu'il faut pas juger les prostituées et que ce qu'elles font n'est pas condamnable.

J'ai quand même l'impression que c'est plus facile d'argumenter sur "les prostituées ne font rien de mal" (normal, c'est vrai, enfin à mon avis) que sur "les clients ne font rien de mal" (bien plus discutable…). Et aussi qu'on a tellement l'habitude de stigmatiser les prostituées, de les rendre responsables de la prostitution en général et de leurs problèmes en particulier, y compris des violences qu'elles subissent, etc… et de zapper totalement la responsabilité des clients… Que ben c'est comme si les prostituées se prostituaient toutes seules.

Moi les prostituées, leurs raisons de se prostituer, ça m'intéresse pas tellement au final. Moi ce qui m'interroge c'est pourquoi acheter du sexe, qu'est ce que ça veut dire, qu'est ce que ça cache, et surtout qu'est-ce que ça implique concrètement qu'on achète du sexe.

La seule chose que je reproche à certaines prostituées c'est de croire ou de tenter de faire croire que LEUR expérience est représentative de celle de toutes les prostituées et qu'elles peuvent parler pour les autres. Elles prennent ce faisant la responsabilité de conforter les clients dans leur représentation du sexe et des prostituées et dans leur illusion qu'acheter du sexe est parfaitement anodin (alors qu'ils vont évidemment pas leur acheter du sexe à elles en particulier mais à n'importe quel prostituée qui n'a pas le même vécu de son activité) et elles prennent la responsabilité de définir ce qu'est le vécu des prostituées alors qu'il y existe les pires trucs. Pour se faire une idée sur la prostitution en général (en tant que système social, et non pas la prostitution de machine ou celle de bidule) c'est de lire beaucoup de témoignages de prostituées et aussi de lire beaucoup de témoignages de clients. (un peu marre qu'on oublie toujours les clients, c'est bien confortable pour eux ça de se faire oublier, pourtant c'est eux qui exercent des violences contre les prostituées avec pour seule raison de prendre du plaisir sexuel).

C'est d'ailleurs finalement ce qui me gène le plus en lisant les féministes pro-prostitution c'est qu'elles parlent toujours des prostituées et jamais des clients et quand elles en parlent on dirait que le client c'est juste un gars gentil qu'a besoin de sexe et heureusement qu'il est là sinon on pourrait même pas se prostituer. C'est oublier que les clients sont les moteurs de la prostitution, qu'ils crééent une demande mais aussi que c'est LEUR vision qui définit ce que la prostitution est et doit être, que c'est LEUR acte d'achat qui fait de la prostitution ce qu'elle est. Par exemple quand on dit "les prostituées ne vendent pas leur corps elles fournissent un service sexuel". Quelque part c'est vrai, du moins théoriquement, mais est-ce que c'est vraiment valable de dire ça dans la mesure où il s'avèrerait que les clients ne cherchent pas à acheter un service sexuel mais à acheter un corps? Si un client veut acheter un corps, acheter une femme, et non pas acheter un simple service (ça sous-entendrait d'ailleurs qu'un rapport sexuel est un simple acte technique ce qui est discutable), alors ce n'est pas tout à fait vrai de dire que dans les faits les prostituées ne font que vendre un service (même si elles préfèrent évidemment voir les choses comme ça, et si elles y parviennent du coup elles le vivent forcément mieux).
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29.05.13 1:23
l'elfe a écrit:j'ai du mal à comprendre pourquoi quand les gens défendent la prostitution en général, ils insistent souvent énormément sur le fait que les prostituées ne font rien de mal. Je veux dire, à moins d'avoir un discours totalement machiste, personne ne prétend que les prostituées font quelque chose de mal. En tous cas moi je n'ai jamais accusé les prostituées de faire quelque chose de mal (ni même de SE faire du mal car elles ne se font pas systématiquement du mal à chaque passe, du moins on ne peut l'affirmer) et pourtant quand je parle de ça avec les gens ils me répètent sur tous les tons qu'il faut pas juger les prostituées et que ce qu'elles font n'est pas condamnable.
Je n'ai pas l'impression d'avoir tenu ce discours, mais peut-être ne m'en suis-je pas rendue compte.
J'insiste surtout sur le fait que chacun doit pouvoir librement disposer de son corps et de sa dignité.

l'elfe a écrit:J'ai quand même l'impression que c'est plus facile d'argumenter sur "les prostituées ne font rien de mal" (normal, c'est vrai, enfin à mon avis) que sur "les clients ne font rien de mal" (bien plus discutable…). Et aussi qu'on a tellement l'habitude de stigmatiser les prostituées, de les rendre responsables de la prostitution en général et de leurs problèmes en particulier, y compris des violences qu'elles subissent, etc… et de zapper totalement la responsabilité des clients… Que ben c'est comme si les prostituées se prostituaient toutes seules.

Moi les prostituées, leurs raisons de se prostituer, ça m'intéresse pas tellement au final. Moi ce qui m'interroge c'est pourquoi acheter du sexe, qu'est ce que ça veut dire, qu'est ce que ça cache, et surtout qu'est-ce que ça implique concrètement qu'on achète du sexe.

La seule chose que je reproche à certaines prostituées c'est de croire ou de tenter de faire croire que LEUR expérience est représentative de celle de toutes les prostituées et qu'elles peuvent parler pour les autres. Elles prennent ce faisant la responsabilité de conforter les clients dans leur représentation du sexe et des prostituées et dans leur illusion qu'acheter du sexe est parfaitement anodin (alors qu'ils vont évidemment pas leur acheter du sexe à elles en particulier mais à n'importe quel prostituée qui n'a pas le même vécu de son activité) et elles prennent la responsabilité de définir ce qu'est le vécu des prostituées alors qu'il y existe les pires trucs. Pour se faire une idée sur la prostitution en général (en tant que système social, et non pas la prostitution de machine ou celle de bidule) c'est de lire beaucoup de témoignages de prostituées et aussi de lire beaucoup de témoignages de clients. (un peu marre qu'on oublie toujours les clients, c'est bien confortable pour eux ça de se faire oublier, pourtant c'est eux qui exercent des violences contre les prostituées avec pour seule raison de prendre du plaisir sexuel).

C'est d'ailleurs finalement ce qui me gène le plus en lisant les féministes pro-prostitution c'est qu'elles parlent toujours des prostituées et jamais des clients et quand elles en parlent on dirait que le client c'est juste un gars gentil qu'a besoin de sexe et heureusement qu'il est là sinon on pourrait même pas se prostituer. C'est oublier que les clients sont les moteurs de la prostitution, qu'ils crééent une demande mais aussi que c'est LEUR vision qui définit ce que la prostitution est et doit être, que c'est LEUR acte d'achat qui fait de la prostitution ce qu'elle est. Par exemple quand on dit "les prostituées ne vendent pas leur corps elles fournissent un service sexuel". Quelque part c'est vrai, du moins théoriquement, mais est-ce que c'est vraiment valable de dire ça dans la mesure où il s'avèrerait que les clients ne cherchent pas à acheter un service sexuel mais à acheter un corps? Si un client veut acheter un corps, acheter une femme, et non pas acheter un simple service (ça sous-entendrait d'ailleurs qu'un rapport sexuel est un simple acte technique ce qui est discutable), alors ce n'est pas tout à fait vrai de dire que dans les faits les prostituées ne font que vendre un service (même si elles préfèrent évidemment voir les choses comme ça, et si elles y parviennent du coup elles le vivent forcément mieux).
Pour ce qui est des prostituées qui estiment que leur expérience leur permet de tout savoir, et de parler pour les autres, on peut dire que c'est un argument utilisable dans les deux sens. Cela fonctionne aussi bien pour les pro-prostitution que pour les abolitionnistes : après tout, une prostituée qui vient témoigner de l'enfer qu'elle a vécu a elle aussi tendance à vouloir parler pour toutes les autres...

Quant aux clients, déjà pas mal de féministes pro-prostitution en parlent (la fameuse Sonia de Belgique a même participé à une émission de radio où elle ne parlait que de ça, de ses clients) ; après, j'avoue que c'est un sujet un peu délicat. Il suffit de voir ce qui s'est passé avec Démocrite : il a dépassé les bornes par moments, mais il a aussi été accueilli de manière un peu agressive. Du coup, je sais que si je vous dis que je peux comprendre qu'on paie pour un acte sexuel, vous allez me tomber dessus, de la même manière. Je ne dis pas qu'ils sont tous excusables, je ne dis pas qu'ils ont tous leur raison, mais je ne jette pas la pierre à ceux qui contactent des escorts en ligne pour pallier à leur misère sexuelle (et même un homme marié, tout comme une femme mariée, peut être dans une situation de misère sexuelle). Je comprends qu'on puisse en arriver là, et dans la satisfaction de nos sens, je sais quelle injustice il existe entre les hommes et les femmes : moi ce soir, si j'ai envie de baiser, je vais sur n'importe quel site de rencontres et je peux trouver un plan cul (pourtant, je suis loin d'être un canon) ; je peux aller en boîte et rentrer accompagnée. Pour un mec, c'est très différent, et pour savoir ce que c'est que d'avoir une énorme libido, j'admets que je suis souvent bien heureuse d'être une femme.
Voilà. Je sais que les clients sont une masse informe, difficile à qualifier. Je sais qu'il y a beaucoup de gros porcs dans le tas. Mais ils m'inspirent plus de la pitié qu'autre chose, à vrai dire. Et je persiste à penser que la prostitution peut être une bonne chose lorsqu'on aborde la question du handicap.
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29.05.13 2:14
l'elfe a écrit:Moi les prostituées, leurs raisons de se prostituer, ça m'intéresse pas tellement au final.

Mais euh...!

Boude.

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29.05.13 10:04
Luxlisbon tu t'es jamais demandé pourquoi c'est si facile pour une femme de se faire baiser?
Peut-être parce que la baise c'est la sexualité masculine?
Peut-être parce que pour y trouver du plaisir il faut être chanceuse?
Peut-être parce que quand un mec te ramène chez lui pour te baiser il estime te prendre quelque chose?
Tu estimes que quand on a envie de sexe, n'importe quel rapport sexuel satisfait cette envie de sexe. Or c'est faux, un rapport sexuel n'est pas un acte technique, c'est le résultat d'une rencontre.

Sur un autre topic on a parlé d'une expérience, celle où un mec va voir 10 filles et leur dit "tu me plais je voudrais juste coucher avec toi" et une fille va voir 10 mecs et leur dit pareil. Evidemment toutes les filles refusent et la plupart des mecs acceptent (alors que dans les mêmes conditions ils sont beaucoup moins nombreux à accepter par exemple de prendre un café ensemble).
Un des intervenants du forum avait traduit cela comme un privilège féminin. Or je suis désolée, c'est un privilège masculin. Ca montre que dans l'esprit des hommes et des femmes, quand il y a un rapport sexuel, l'homme prend quelque chose à la femme, ou qu'il la domine, que quelque part, elle est perdante ou du moins lui "cède" quelque chose. Si on voyait le sexe comme un simple échange de plaisir, ce serait aussi facile pour un homme que pour une femme de trouver un partenaire. Et d'ailleurs il est aussi difficile pour une femme que pour un homme de trouver un partenaire qui soit prêt à réellement échanger du plaisir avec elle.

Je peux te dire que le jour où j'en ai eu marre de me faire baiser comme un trou, j'ai commencé à me rendre compte que trouver un partenaire pour échanger (et pas seulement pour se vider les couilles) ça n'a rien de facile. En plus pour avoir couché avec pas mal de mecs avant ça, j'ai eu beaucoup de problèmes: la plupart font mal, beaucoup essaient en douce de retirer la capote ou de la zapper parce que ces messieurs n'aiment pas le latex, le plaisir féminin est quelque chose de totalement inconnu pour eux, ils s'imaginent généralement que pour donner du plaisir à une femme il faut la limer pendant plusieurs heures avec un démonte-pneu. (ça doit marcher pour les femmes qui prennent du plaisir à avoir des problèmes gynécologiques). Et puis pas la peine d'essayer de discuter ou de dire ce que tu aimes, ils sont le plus souvent à la masse. Des fois tu peux tomber sur un mec qui est différent et qui va échanger du plaisir avec toi. D'autres fois tu tombes sur un taré qui s'en fiche si tu dis non. C'est super la sexualité féminine hétéronormée. Pas étonnant que sur des forums les meufs parlent de ça comme d'une corvée. Alors que pour les mecs c'est du plaisir, qu'ils estiment partagé sans y avoir vraiment réfléchi.

Donc en gros la facilité à trouver un partenaire pour les femmes s'explique parce que la sexualité que nous pratiquons sert au plaisir des hommes. C'est d'ailleurs pourquoi ce sont les hommes qui achètent des femmes, les clients étant statistiquement insignifiantes.

Donc la misère sexuelle des hommes c'est vraiment un problème de dominants. Si les hommes aiment autant le sexe c'est parce qu'ils sont conditionnés pour ça et parce que le sexe pour eux c'est du plaisir, pour les femmes aussi mais beaucoup moins et c'est aussi de la douleur, des obligations, etc. Ce que vivent les femmes n'est pas appelé "misère sexuelle" mais elles ont globalement une vie sexuelle moins satisfaisante que les hommes.

Enfin je trouve ça finalement assez inique de parler de la misère sexuelle des hommes pour justifier l'existence de la prostitution. V'là les male tears quoi. C'est quand même une activité où 80% des prostituées ont des symptômes de stress post-traumatique et les clients n'ont aucun moyen de savoir s'ils payent les fameuses "prostituées heureuses" dont tu parles ou les autres. Je sais pas si tu as lu mon article mais j'y ai écris notamment que 90% des prostituées veulent sortir de leur activité mais que quand on écoute les clients ils n'acceptent de payer que les 10% restantes. Soyons pas si naïves tout de même. De plus on sait très bien que la "misère sexuelle" n'est pas un problème qui se règle par un rapport sexuel avec une prostituée, les rapports sexuels tarifés sont différents des rapports non tarifés c'est une évidence, ils font en fait intégralement partie de ce qu'on pourrait appeler misère sexuelle.

Ca pourrait te choquer d'ailleurs mais sur mon blog (commentaires filtrés) j'ai un client super misogyne (le gros gilbert, il a écrit un article sur moi) qui défend la prostitution avec les mêmes arguments que toi. (sauf qu'il va beaucoup plus loin dans l'argumentation car selon lui c'est de ma faute si les prostituées sont malheureuses car je leur dirais de se sentir mal, etc).

@Araignée: moi j'ai toujours eu l'impression que les raisons de se prostituer c'était… pour l'argent :dents mais après il parait qu'y aurait plus d'abus sexuels dans le passé des personnes qui se prostituent… Je trouve ça atrocement compliqué!
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29.05.13 10:23
LuxLisbon a écrit:Et je persiste à penser que la prostitution peut être une bonne chose lorsqu'on aborde la question du handicap.
C'est beau, ça, je suis sûre que les personnes handicapées seront contentes de lire l'unique perspective que tu leur offres. Top. L'amour, tout ça tout ça, boaf c'est bon ils ont fait une croix dessus, c'est bien sûr complètement lié au fait qu'ils ont les bras tordus ou une jambe en moins, ou qu'ils bavent un peu. T'façons ils savent même pas faire la roue, alors pourquoi ils voudraient baiser ? Non mais, pis quoi encore. Et puis bien sûr les femmes handicapées seront comme par hasard complètement oubliées du débat, je le vois d'avance.
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29.05.13 10:57
Pour avoir bossé 3 ans dans un IME avec des handicapés lourds (ados et jeunes adultes),je me dis qu il y aurait déjà tant à faire sur la question de la sexualité dans les structures avant d ériger la prostitution en solution miracle.
Quel joli prétexte que "les personnes en situation de handicap" pour défendre l abject système prostitutionnel.
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29.05.13 11:21
Surtout que le problème des femmes en situation de handicap j'ai l'impression que c'est surtout d'être encore plus souvent victime de viol que les autres femmes…
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La prostitution n'est pas un métier - Page 20 Empty Re: La prostitution n'est pas un métier

29.05.13 13:52
l'elfe a écrit:Luxlisbon tu t'es jamais demandé pourquoi c'est si facile pour une femme de se faire baiser?
Peut-être parce que la baise c'est la sexualité masculine?
Peut-être parce que pour y trouver du plaisir il faut être chanceuse?
Peut-être parce que quand un mec te ramène chez lui pour te baiser il estime te prendre quelque chose?
Tu estimes que quand on a envie de sexe, n'importe quel rapport sexuel satisfait cette envie de sexe. Or c'est faux, un rapport sexuel n'est pas un acte technique, c'est le résultat d'une rencontre.

Sur un autre topic on a parlé d'une expérience, celle où un mec va voir 10 filles et leur dit "tu me plais je voudrais juste coucher avec toi" et une fille va voir 10 mecs et leur dit pareil. Evidemment toutes les filles refusent et la plupart des mecs acceptent (alors que dans les mêmes conditions ils sont beaucoup moins nombreux à accepter par exemple de prendre un café ensemble).
Un des intervenants du forum avait traduit cela comme un privilège féminin. Or je suis désolée, c'est un privilège masculin. Ca montre que dans l'esprit des hommes et des femmes, quand il y a un rapport sexuel, l'homme prend quelque chose à la femme, ou qu'il la domine, que quelque part, elle est perdante ou du moins lui "cède" quelque chose. Si on voyait le sexe comme un simple échange de plaisir, ce serait aussi facile pour un homme que pour une femme de trouver un partenaire. Et d'ailleurs il est aussi difficile pour une femme que pour un homme de trouver un partenaire qui soit prêt à réellement échanger du plaisir avec elle.

Je peux te dire que le jour où j'en ai eu marre de me faire baiser comme un trou, j'ai commencé à me rendre compte que trouver un partenaire pour échanger (et pas seulement pour se vider les couilles) ça n'a rien de facile. En plus pour avoir couché avec pas mal de mecs avant ça, j'ai eu beaucoup de problèmes: la plupart font mal, beaucoup essaient en douce de retirer la capote ou de la zapper parce que ces messieurs n'aiment pas le latex, le plaisir féminin est quelque chose de totalement inconnu pour eux, ils s'imaginent généralement que pour donner du plaisir à une femme il faut la limer pendant plusieurs heures avec un démonte-pneu. (ça doit marcher pour les femmes qui prennent du plaisir à avoir des problèmes gynécologiques). Et puis pas la peine d'essayer de discuter ou de dire ce que tu aimes, ils sont le plus souvent à la masse. Des fois tu peux tomber sur un mec qui est différent et qui va échanger du plaisir avec toi. D'autres fois tu tombes sur un taré qui s'en fiche si tu dis non. C'est super la sexualité féminine hétéronormée. Pas étonnant que sur des forums les meufs parlent de ça comme d'une corvée. Alors que pour les mecs c'est du plaisir, qu'ils estiment partagé sans y avoir vraiment réfléchi.

Donc en gros la facilité à trouver un partenaire pour les femmes s'explique parce que la sexualité que nous pratiquons sert au plaisir des hommes. C'est d'ailleurs pourquoi ce sont les hommes qui achètent des femmes, les clients étant statistiquement insignifiantes.
Je ne suis pas, mais alors pas du tout, d'accord avec ça.
D'ailleurs, je parlais bien de ma facilité à trouver un plan cul si j'en avais envie. C'est donc bien à la base un désir de ma part : pourquoi transformer les choses et dire que ça ne va satisfaire que l'homme dans l'histoire ? A moins d'être masochiste et d'aller volontairement se chercher un type pour passer une heure à se faire chier au lit...
Maintenant, la sexualité, qu'elle soit féminine ou masculine, a tout à gagner à s'accomplir dans le cadre d'une relation plus poussée qu'un simple plan cul (rien que pour des raisons de communication et de connaissance de l'autre). Mais je ne crois pas que cela soit réservé aux femmes : un mec aussi peut gravement se faire chier quand il ramène une nana chez lui et que les choses se passent d'une manière qui ne lui convient pas.

Je ne suis pas non plus d'accord avec l'idée qu'un mec retire quelque chose à une fille quand il couche avec elle : mais qu'est-ce qu'il m'enlève, si je suis consentante ? Je n'analyse absolument pas les choses comme ça. Je donne, et je prends, dans une relation charnelle ; idem pour le mec. Je n'ai aucun problème à signifier quelles sont mes envies, où se situent mes désirs, et à récupérer mes affaires par terre si je vois qu'on ne m'écoute pas et que ça ne se déroule pas comme je le souhaite.

Quand tu dis que, si le sexe était vu comme un échange de plaisir, les hommes auraient moins de mal à trouver une partenaire, je ne suis pas d'accord. Je crois que le gros problème, surtout, c'est le regard que la société pose sur les femmes qui ont des relations sexuelles sans engagement, ou trop rapidement dans une relation. Du coup, elles préfèrent attendre, se réserver (alors que parfois elles en ont très très envie) ; les hommes eux n'ont pas ce problème, puisqu'on considère normal qu'ils expriment leurs envies, leur sexualité, et que leur corps a toujours été moins sacré que celui de la femme (depuis la nuit des temps, la sexualité semble imprimer une tache indélébile sur le corps féminin, alors que le corps masculin reste pur malgré la souillure).

l'elfe a écrit:Donc la misère sexuelle des hommes c'est vraiment un problème de dominants. Si les hommes aiment autant le sexe c'est parce qu'ils sont conditionnés pour ça et parce que le sexe pour eux c'est du plaisir, pour les femmes aussi mais beaucoup moins et c'est aussi de la douleur, des obligations, etc. Ce que vivent les femmes n'est pas appelé "misère sexuelle" mais elles ont globalement une vie sexuelle moins satisfaisante que les hommes.
Pour moi la misère sexuelle n'a pas de sexe. Elle est autant féminine que masculine.

l'elfe a écrit:Enfin je trouve ça finalement assez inique de parler de la misère sexuelle des hommes pour justifier l'existence de la prostitution. V'là les male tears quoi. C'est quand même une activité où 80% des prostituées ont des symptômes de stress post-traumatique et les clients n'ont aucun moyen de savoir s'ils payent les fameuses "prostituées heureuses" dont tu parles ou les autres. Je sais pas si tu as lu mon article mais j'y ai écris notamment que 90% des prostituées veulent sortir de leur activité mais que quand on écoute les clients ils n'acceptent de payer que les 10% restantes. Soyons pas si naïves tout de même. De plus on sait très bien que la "misère sexuelle" n'est pas un problème qui se règle par un rapport sexuel avec une prostituée, les rapports sexuels tarifés sont différents des rapports non tarifés c'est une évidence, ils font en fait intégralement partie de ce qu'on pourrait appeler misère sexuelle.
En même temps, on n'arrête pas de me dire : "mais faut parler des clients", et quand je le fais, on me tombe dessus... bref.
C'est peut-être inique, mais je persiste à penser que cela peut pallier à certaines situations de détresse ; et dans mon idée, les femmes devraient pouvoir elles aussi accéder à des services sexuels de manière plus fréquente, et ce serait le cas si, une fois encore, on considérait les hommes et les femmes comme des êtres égaux vis-à-vis du sexe et des besoins sexuels.
Maintenant, je pense qu'un acte sexuel avec une escort payée 200€ de l'heure, dans un joli hôtel, où il y a échange, discussion, ce n'est pas forcément de la misère sexuelle. Si on permettait justement que la prostitution ait un visage humain (peu de passes dans la même journée, discussion en amont avec les clients), cela pourrait être un moment qui n'a rien de glauque.

Quant au client qui tient le même discours que moi, je ne suis pas choquée : j'ai dû me faire traiter 10 fois de misogyne / machiste depuis que je suis arrivée sur ce forum, je m'y fais.

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LuxLisbon a écrit:Et je persiste à penser que la prostitution peut être une bonne chose lorsqu'on aborde la question du handicap.
C'est beau, ça, je suis sûre que les personnes handicapées seront contentes de lire l'unique perspective que tu leur offres. Top. L'amour, tout ça tout ça, boaf c'est bon ils ont fait une croix dessus, c'est bien sûr complètement lié au fait qu'ils ont les bras tordus ou une jambe en moins, ou qu'ils bavent un peu. T'façons ils savent même pas faire la roue, alors pourquoi ils voudraient baiser ? Non mais, pis quoi encore. Et puis bien sûr les femmes handicapées seront comme par hasard complètement oubliées du débat, je le vois d'avance.
Je n'ai jamais dit que c'était la seule perspective que "j'offrais" aux handicapés (d'ailleurs ce n'est pas à moi d'offrir quoi que ce soit à qui que ce soit ; chacun est assez grand pour décider en son âme et conscience).
D'ailleurs, il y a handicap et handicap : les handicapés mentaux n'ont en général pas de problèmes à nouer des relations amoureuses dans les centres où ils travaillent, par exemple.
Maintenant, j'estime qu'une personne paralysée, qui ne peut pas se déplacer, pas se toucher, est quand même légèrement défavorisée par rapport à ceux qui peuvent se déplacer seuls et avoir une vie relativement autonome. C'est là où tu ne comprends pas du tout ce que je dis, en fait : pour moi, l'idée, ce n'est pas de dire "ils sont dégoûtants donc donnons-leur des putes". Non. Je pense à ceux dont la vie quotidienne est déjà un enfer, à ceux qui n'ont aucun moyen de se toucher tout seuls, à ceux qui ont déjà tout tenté : sites de rencontres, drague dans la rue, rencontres organisées, et qui restent désespérément vierges. (Et quand je dis "ceux", c'est générique, parce que je pense tout autant aux femmes qu'aux hommes, figure-toi ; sauf que dans la tête de beaucoup, les femmes n'ont pas de besoins sexuels : pour moi elles en ont autant que les autres et devraient tout autant avoir la possibilité d'avoir recours aux escorts).
Je n'ai jamais dit que ces gens-là ne méritaient pas l'amour, l'affection sincère d'une autre personne. Je dis juste que pour certains, l'absence de contact charnel finit par devenir obsédante — quand je vois des parents d'handicapés contacter eux-mêmes une escort pour leur fils, je me dis quand même qu'on peut s'interroger sur cette question, en sortant de la condamnation et des jugements à l'emporte-pièce. D'ailleurs, certains handicapés eux-mêmes militent pour ça ; d'autres militent contre, me répondra-t-on : c'est bien la preuve que là encore, c'est à eux, et eux seuls, de décider ce qui est bon pour eux.
Néanmoins, j'ai récemment vu une femme aveugle venir s'insurger contre l'assistance sexuelle aux handicapés. Moi, on me balance que je suis indigne parce que j'ose dire que je ne suis pas choquée par la prostitution pour les handicapés, mais elle ? De quel droit parle-t-elle au nom de tous les handicapés de France ? Être aveugle, ça n'a rien à voir avec une paralysie et/ou l'obligation de rester allongé en toute circonstance. L'aveugle a toujours ses sens, peut se déplacer avec une canne, un chien. Je ne dis pas que c'est facile pour autant de nouer quelques contacts, mais ça se fait. L'handicapé qui vit chez ses parents car il n'est pas autonome, ne peut pas se déplacer, pas parler ? Vraiment, il peut aller dehors et rencontrer l'amour de sa vie ?!
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29.05.13 14:10
LuxLisbon a écrit:les handicapés mentaux n'ont en général pas de problèmes à nouer des relations amoureuses dans les centres où ils travaillent, par exemple.
J'attends leur témoignage, des chiffres, des rapports précis pour ce "en général".

LuxLisbon a écrit:Je pense à ceux dont la vie quotidienne est déjà un enfer
C'est gentil de penser à elleux, mais peut-être faudrait-il leur demander d'abord s'ils trouvent que leur vie est un enfer. C'est ton point de vue de valide.

LuxLisbon a écrit:à ceux qui n'ont aucun moyen de se toucher tout seuls
Cet article a déjà été cité dans ce forum, mais pour rappel :

Evidemment, la vie en société comme le handicap imposent une certaine négociation, un aménagement de ces libertés. Il me semble donc que les gestes impossibles dans le cadre d’un rapport soignant/soigné restent bien les gestes limites qui impliquent le plaisir du soigné d’une part, la présence et le corps du soignant d’autre part.

Impossible dès lors de demander à un soignant de pratiquer des gestes masturbatoires. Cela dit, un ergothérapeute est formé à adapter du matériel pour le rendre utilisable à une personne handicapée de manière autonome : une maison, une douche, une fourchette. Alors pourquoi pas un sex-toy ? Aucune implication du corps de l’ergothérapeute là-dedans.

Pourquoi un AMP ne pourrait-il pas sortir un tel sex-toy adapté d’un tiroir avant que la personne concernée ne passe une soirée d’extase ? Il s’agirait alors que le personnel soignant accepte simplement de nettoyer l’objet quelques heures plus tard. J’affirme donc que l’accès à son propre corps entre bien dans le cadre très large de la compensation.

Pour l'article complet : http://www.rue89.com/2013/03/21/je-ne-veux-pas-dassistante-sexuelle-qui-ne-tremblerait-pas-de-plaisir-240682

LuxLisbon a écrit:Être aveugle, ça n'a rien à voir avec une paralysie et/ou l'obligation de rester allongé en toute circonstance. L'aveugle a toujours ses sens, peut se déplacer avec une canne, un chien.
C'est de la hiérarchie de handicap, ça, et c'est super dangereux. Et heu, non l'aveugle n'a pas toujours ses sens (il a perdu la vue, a priori). Et il va moins vite qu'une personne en fauteuil électrique qui fait en moyenne du 7 - 8 km/h.
Quel lien entre le fait de pouvoir se déplacer et celui de pouvoir être aimé réellement ?

LuxLisbon a écrit:L'handicapé qui vit chez ses parents car il n'est pas autonome, ne peut pas se déplacer, pas parler ? Vraiment, il peut aller dehors et rencontrer l'amour de sa vie ?!
Encore une fois, quel lien entre l'amour de sa vie et le recours à une assistance sexuelle ? Crois-tu que cette personne qui "vit un enfer" ne se sentirait pas encore plus misérable de voir son assistant.e faire la grimace et se forcer ? Et même sans cela, de savoir que seul l'argent la lie à ce plaisir passager ?
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29.05.13 14:40
Nos désirs font désordre a écrit:
LuxLisbon a écrit:les handicapés mentaux n'ont en général pas de problèmes à nouer des relations amoureuses dans les centres où ils travaillent, par exemple.
J'attends leur témoignage, des chiffres, des rapports précis pour ce "en général".
Désolée, je parle de personnes que je connais (j'ai plusieurs personnes atteintes de handicap mental dans ma famille) et qui ont réussi à nouer des relations affectives. Par ailleurs, d'après ce que je sais de ce qui se passe dans le CAT où ils se sont rencontrés, c'est le cas pour de nombreux autres handicapés.
Mais non, je n'ai pas de chiffre et de rapports précis à l'appui.

Nos désirs font désordre a écrit:
LuxLisbon a écrit:Je pense à ceux dont la vie quotidienne est déjà un enfer
C'est gentil de penser à elleux, mais peut-être faudrait-il leur demander d'abord s'ils trouvent que leur vie est un enfer. C'est ton point de vue de valide.
Non, non : c'est aussi le point de vue de personnes handicapées.
Je ne me serais jamais permise de parler à leur place : je répète ce que j'ai entendu, lu. Quelques exemples de personnes handicapées se déclarant favorables à l'assistance sexuelle :

http://www.liberation.fr/societe/01012333744-sexe-et-handicap-ma-reponse-a-roselyne-bachelot
http://www.liberation.fr/societe/1201420-l-handicap-et-la-sexualite-comment-lever-les-tabous

Il y a également, dans le film les Travailleuses du sexe, des témoignages de personnes handicapées expliquant leur grand mal-être face à leur situation.

Nos désirs font désordre a écrit:
LuxLisbon a écrit:à ceux qui n'ont aucun moyen de se toucher tout seuls
Cet article a déjà été cité dans ce forum, mais pour rappel :

Evidemment, la vie en société comme le handicap imposent une certaine négociation, un aménagement de ces libertés. Il me semble donc que les gestes impossibles dans le cadre d’un rapport soignant/soigné restent bien les gestes limites qui impliquent le plaisir du soigné d’une part, la présence et le corps du soignant d’autre part.

Impossible dès lors de demander à un soignant de pratiquer des gestes masturbatoires. Cela dit, un ergothérapeute est formé à adapter du matériel pour le rendre utilisable à une personne handicapée de manière autonome : une maison, une douche, une fourchette. Alors pourquoi pas un sex-toy ? Aucune implication du corps de l’ergothérapeute là-dedans.

Pourquoi un AMP ne pourrait-il pas sortir un tel sex-toy adapté d’un tiroir avant que la personne concernée ne passe une soirée d’extase ? Il s’agirait alors que le personnel soignant accepte simplement de nettoyer l’objet quelques heures plus tard. J’affirme donc que l’accès à son propre corps entre bien dans le cadre très large de la compensation.

Pour l'article complet : http://www.rue89.com/2013/03/21/je-ne-veux-pas-dassistante-sexuelle-qui-ne-tremblerait-pas-de-plaisir-240682
Donc on ne leur propose que la masturbation, avec sextoy ?
Quid des couples d'handicapés qui ne savent pas s'y prendre, ont besoin d'aide pour se toucher, se positionner ? Peut-on vraiment tracer une ligne claire entre assistance sexuelle et simple aide technique lorsqu'il s'agit, par exemple, de prendre un pénis pour le positionner au bon endroit ?

Nos désirs font désordre a écrit:
LuxLisbon a écrit:Être aveugle, ça n'a rien à voir avec une paralysie et/ou l'obligation de rester allongé en toute circonstance. L'aveugle a toujours ses sens, peut se déplacer avec une canne, un chien.
C'est de la hiérarchie de handicap, ça, et c'est super dangereux. Et heu, non l'aveugle n'a pas toujours ses sens (il a perdu la vue, a priori). Et il va moins vite qu'une personne en fauteuil électrique qui fait en moyenne du 7 - 8 km/h.
Quel lien entre le fait de pouvoir se déplacer et celui de pouvoir être aimé réellement ?
Je n'ai pas le droit de faire une hiérarchie entre les handicaps, mais en revanche quand je répète les propos que j'ai entendus dans la bouche de personnes handicapées, on m'accuse de parler d'un point de vue valide ?!
Bref : j'estime simplement qu'il y a une différence entre avoir perdu un sens et être incapable de bouger et de se déplacer. Je ne crois effectivement pas que l'assistance sexuelle ait été imaginée pour répondre aux besoins des aveugles, qui sont mieux acceptés par la société (même si c'est très dur) que les paraplégiques, parce qu'ils disposent de moyens plus nombreux pour accéder à leur autonomie.

Nos désirs font désordre a écrit:
LuxLisbon a écrit:L'handicapé qui vit chez ses parents car il n'est pas autonome, ne peut pas se déplacer, pas parler ? Vraiment, il peut aller dehors et rencontrer l'amour de sa vie ?!
Encore une fois, quel lien entre l'amour de sa vie et le recours à une assistance sexuelle ? Crois-tu que cette personne qui "vit un enfer" ne se sentirait pas encore plus misérable de voir son assistant.e faire la grimace et se forcer ? Et même sans cela, de savoir que seul l'argent la lie à ce plaisir passager ?
A vrai dire, les assistants sexuels sont des personnes qui choisissent ce métier : il faut que cela soit un désir de leur part, et dans quelques pays ils ne sont pas même rémunérés pour ça. Aucune chance, donc, qu'ils fassent ça en "grimaçant" (belle image de la sexualité avec les handicapés, soi dit en passant).
Même sans parler d'amour de sa vie, quelles sont les chances pour un handicapé isolé, vivant avec ses parents, incapable de bouger de sa chambre, de rencontrer quelqu'un ? Même un ami, hein. La réponse est évidente : elles sont très très minces. Quand on voit déjà le nombre de gens qui sont très isolés, sans être en situation de handicap, il ne faut pas être devin pour comprendre qu'il est très difficile de nouer des relations humaines quand on est dans une situation pareille.
Au passage, quelques témoignages d'assistants sexuels, qui font ça sans dégoût, et sans se forcer :

http://www.liberation.fr/societe/2013/03/28/l-assistance-sexuelle-expliquee-au-comite-national-d-ethique_891349
http://www.leparisien.fr/societe/moi-pascal-50-ans-assistant-sexuel-26-11-2010-1166338.php
http://www.salon.com/2012/11/01/i_was_a_sex_surrogate/
https://www.youtube.com/watch?v=nBrVF5nDK3c (un témoignage d'un homme assistant sexuel, et d'un handicapé favorable à l'assistance sexuelle)
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29.05.13 14:58
LuxLisbon a écrit:Aucune chance, donc, qu'ils fassent ça en "grimaçant" (belle image de la sexualité avec les handicapés, soi dit en passant).
Rien à voir avec mon image de la sexualité avec des personnes handicapées. Mais à voir avec les dérives certaines vers l'assistance forcée qu'entraînerait la législation de ce "métier" : il paraît que le viol et la prostitution forcée (si tant est que ces deux derniers mots ne sont pas un pléonasme) existent encore.

LuxLisbon a écrit: Nos désirs font désordre a écrit:

LuxLisbon a écrit:Je pense à ceux dont la vie quotidienne est déjà un enfer

C'est gentil de penser à elleux, mais peut-être faudrait-il leur demander d'abord s'ils trouvent que leur vie est un enfer. C'est ton point de vue de valide.


Non, non : c'est aussi le point de vue de personnes handicapées.
Le point de vue des personnes que tu connais ou qui témoignent dans Libé n'est pas le point de vue de l'ensemble des personnes handicapées, qui n'est même pas un groupe précis, qui est constitué d'une multitude de personnes avec plein de facettes. Ah, comme les femmes, en fait !

On ne serait pas en train de décider pour les autres, un peu comme le patriarcat qui décide ce qui est bon pour les femmes ou non ?
Si ces assistant.e.s sexuel.le.s sont bénévoles, alors, pourquoi légiférer ?
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29.05.13 19:22
Nos désirs font désordre a écrit:
LuxLisbon a écrit:Aucune chance, donc, qu'ils fassent ça en "grimaçant" (belle image de la sexualité avec les handicapés, soi dit en passant).
Rien à voir avec mon image de la sexualité avec des personnes handicapées. Mais à voir avec les dérives certaines vers l'assistance forcée qu'entraînerait la législation de ce "métier" : il paraît que le viol et la prostitution forcée (si tant est que ces deux derniers mots ne sont pas un pléonasme) existent encore.
La légalisation de l'assistanat sexuel en Suisse n'a pas donné lieu à des dérives, puisque même une fois entré dans la loi, il est bien question de personnes formées, volontaires et qui ne sont pas toujours rémunérées (ça dépend il me semble des pays).

Nos désirs font désordre a écrit:Le point de vue des personnes que tu connais ou qui témoignent dans Libé n'est pas le point de vue de l'ensemble des personnes handicapées, qui n'est même pas un groupe précis, qui est constitué d'une multitude de personnes avec plein de facettes. Ah, comme les femmes, en fait !

On ne serait pas en train de décider pour les autres, un peu comme le patriarcat qui décide ce qui est bon pour les femmes ou non ?
Si ces assistant.e.s sexuel.le.s sont bénévoles, alors, pourquoi légiférer ?
C'est bien ce que j'ai toujours dit, tu sais : que chacun est assez grand pour décider tout seul. Et que si je comprends tout à fait ceux qui refusent l'assistance sexuelle, je comprends tout aussi bien ceux qui estiment que cela peut leur apporter quelque chose.
Légiférer à ce sujet, ce n'est pas décider pour les autres : il n'est nullement question de forcer les handicapés à avoir recours à des assistants sexuels s'ils ne le souhaitent pas ! C'est à leur demande. Et la question du bénévolat ne règle pas tout : l'idéal c'est quand même d'avoir des formations adaptées à des personnels spécifiques (kiné, par exemple), et sans légalisation, c'est difficile voire impossible à mettre en place. D'autant que si on reste sur une forme de bénévolat anonyme, ça peut aussi conduire à des dérives : assistant qui abuse de l'handicapé, par exemple. Un cadre légal permettrait d'encadrer tout ça, en lien avec des médecins et un personnel compétent.
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30.05.13 11:12
D'autant que si on reste sur une forme de bénévolat anonyme, ça peut aussi conduire à des dérives : assistant qui abuse de l'handicapé, par exemple. Un cadre légal permettrait d'encadrer tout ça, en lien avec des médecins et un personnel compétent.
Sûrement, tu as raison. Mais je n'arrive pas à me défaire à l'idée que c'est un beau cheval de troie pour la prostitution, malgré tout. Entre ceux qui proposeront des formations sérieuses et ce qui proposeront le CAP prostitution caché sous couvert d'assistanat, bon... On est en droit de douter, au vu des "salons de massages" qui fleurissent encore et toujours...

Voir par exemple l'avis dans le : protitution et société 160
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30.05.13 13:56
Si ces assistant.e.s sexuel.le.s sont bénévoles, alors, pourquoi légiférer ?
D'autant que si on reste sur une forme de bénévolat anonyme, ça peut aussi conduire à des dérives
Moi je ne comprends pas. Quand je couche avec quelqu'un, c'est du bénévolat. Je le fais parce que j'en ai envie (est-ce bien votre vision du bénévolat de l'assistance sexuelle? peu importe les raisons de son envie), et on ne me demande pas de signer quoique ce soit, ou d'être encadré pour que ça se passe bien.
Si on part du principe que l'assistant peut abuser du patient à cause du rapport de domination, ben c'est pareil pour quasiment toutes les relations sexuelles.
Enfin, bon, je ne sais pas. Je ne comprends pas trop le principe du bénévolat encadré.
L'encadrement n'est-il pas lui-même une forme de contrainte? C'est quoi cet encadrement? : fais ci, ça, pas ça, comme ça ?
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30.05.13 14:06
L'encadrement n'est-il pas lui-même une forme de contrainte? C'est quoi cet encadrement? : fais ci, ça, pas ça, comme ça ?
Ben oui je suis bien d'accord, il me semble que dans tous les cas, écrire quoi que ce soit sur le sujet d'un point de vue législatif, c'est une vaste fumisterie. Et l'alibi du kiné c'est une bonne excuse : la personne la plus à même de te dire ce que tu peux faire / ne pas faire, c'est la personne concernée par l'assistanat (ça fait bizarre, hein, si j'écris : l'assistée ?).
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30.05.13 14:41
Elfvy a écrit:
Si ces assistant.e.s sexuel.le.s sont bénévoles, alors, pourquoi légiférer ?
D'autant que si on reste sur une forme de bénévolat anonyme, ça peut aussi conduire à des dérives
Moi je ne comprends pas. Quand je couche avec quelqu'un, c'est du bénévolat. Je le fais parce que j'en ai envie (est-ce bien votre vision du bénévolat de l'assistance sexuelle? peu importe les raisons de son envie), et on ne me demande pas de signer quoique ce soit, ou d'être encadré pour que ça se passe bien.
Si on part du principe que l'assistant peut abuser du patient à cause du rapport de domination, ben c'est pareil pour quasiment toutes les relations sexuelles.
Enfin, bon, je ne sais pas. Je ne comprends pas trop le principe du bénévolat encadré.
L'encadrement n'est-il pas lui-même une forme de contrainte? C'est quoi cet encadrement? : fais ci, ça, pas ça, comme ça ?
Bénévolat signifie simplement qu'il n'y a pas de rétribution financière. Ça ne signifie pas qu'il ne s'agisse pas de quelque chose qu'on fait dans le cadre professionnel. Les bénévoles, quelle que soit leur activité, sont formés et encadrés par l'association qui les encadre. Et ils font du bénévolat avec des horaires précis : ils ne font pas ça dans leur vie privée ou au pied-levé.
Là, on partirait de personnes dont l'emploi est déjà en lien avec la prise en charge du corps (des kinés, des masseurs, peut-être ostéopathes, infirmières, etc) à qui on permettrait de se former pour devenir des assistants sexuels. Néanmoins, être assistant sexuel, ce n'est pas coucher avec quelqu'un dans sa vie privée : c'est même totalement différent. Et c'est bien là que justement on a besoin de légiférer, pour que n'importe qui ne s'improvise pas assistant sexuel, et qu'on continue à considérer ça comme un service rendu, et pas comme une forme de sexualité privée.
Si quelqu'un veut coucher avec une personne handicapée dans sa vie privée, c'est une chose : il entame une relation avec la personne et éventuellement a des relations sexuelles avec lui/elle. Mais là on parle d'autre chose : on parle de ceux qui ont besoin d'une aide quasi-médicale, donc de personnes formées. N'importe qui ne peut pas s'improviser assistant sexuel, il ne s'agit pas simplement de sexe : il y a tout un tas de gestes à connaître, il faut être capable de gérer le corps de l'autre sans jugement, etc.
Lisez les témoignages que j'ai postés : les assistants sexuels ne font pas ça par désir sexuel, mais par envie de rendre service, de rendre de la dignité et de la sensualité à des personnes qui en ont été privées. C'est tout à fait différent, et j'estime que c'est quelque chose qui devrait être reconnu et encadré.
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Nos désirs font désordre

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30.05.13 14:50
ils ne font pas ça dans leur vie privée ou au pied-levé
Sauf si c'est une partie de jambes en l'air

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l'elfe
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30.05.13 14:58
En quoi le sexe est médical ou quasi-médical? :s
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30.05.13 15:08
l'elfe a écrit:En quoi le sexe est médical ou quasi-médical? :s
Les assistants sexuels ne font pas que du sexe, justement (mais encore faudrait-il avoir lu les articles que j'ai postés). Parfois ils sont là pour expliquer les choses, trouver le meilleur fonctionnement possible (et ça aide quand on est habitué à s'occuper de corps handicapés, oui). Parfois ils sont là simplement pour aider deux personnes handicapées à pouvoir se toucher.
J'estime qu'en ce sens, il est logique qu'ils aient un bagage médical, pour savoir comment aborder le corps de l'autre, comment le regarder sans le juger.
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07.06.13 16:41
Omniia a écrit:Je crois que la source originelle est celle-ci : http://aje.oxfordjournals.org/content/159/8/778.full
Ça a notamment été repris ici par Muriel Salmona : http://stopauxviolences.blogspot.fr/2012/09/article-de-muriel-salmona-en-reponse.html
Merci Very Happy

Oui, je sais, j'ai été absente longtemps... qu'est-ce que vous avez écrit entretemps, d'ailleurs Shocked
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08.06.13 1:24
"Un client toutes les quinze minutes pendant huit heures d'affilée, imagine-t-on ce que c'est ?"
(sur le site du Monde):

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/07/un-client-toutes-les-quinze-minutes-pendant-huit-heures-d-affilee-imagine-t-on-ce-que-c-est_3426033_3224.html

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http://www.le-passeur-editeur.com/les-livres/rena%C3%AEtre-de-ses-hontes/
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