"Le cerveau des femmes plus sensible à la migraine"? Ça vous inspire quoi ?
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Claire G.
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- takamineBleu⋅e
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- takamineBleu⋅e
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- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Mais pour certaines femmes trans, le fait d'avoir un pénis, qui est vivant, et qui réagit (donc qui entre parfois en érection) est un vrai calvaire psychologique. Certaines femmes trans en vienne à la mutilation de leurs organes, et ça porte un nom : la dysmorphophobie. Avoir en horreur une partie de son corps et vouloir " l'agresser " pour la retirer, la " rectifier " ça existe, et chez certaines femmes trans, la seule solution pour faire cesser cet enfer psychologique est effectivement l'opération.
De même je connais aussi des femmes féministes, qui a un moment on cédé à la pression patriarcale de la chirurgie esthétique. Ce qui est encore une situation différente.
Hors pour moi, les femmes trans opérées, ne sont pas plus des ennemies du féminisme que les femmes qui ont eu recours à la chirurgie esthétique. D'autre part, la chirurgie peut aussi être thérapeutique, par exemple quand on a eu un cancer du sein et une mastectomie, ça peut faire énormément de bien de passer par la chirurgie pour se reconstruire " femme " mentalement. Alors que bien évidemment une femme qui a eu un cancer et qui s'est fait retirer un sein pour survivre, n'en est pas moins femme, qu'une femme qui n'aurait jamais eu de cancer. Pourtant, psychologiquement, ça peut être une aide, pour se reconstruire.
La chirurgie réparatrice est bien admise dans la société, pourtant elle est validiste, on considère comme normal qu'une personne qui a subi par exemple une grave lésion de la face, se fasse opérer, parce que elle est " moche " et que ses chances d'intégration sociale diminuent du fait de sa laideur, c'est même remboursé par la sécu. Ca veut bien dire, qu'on reconnait ici une société validiste, si la société n'était pas validiste, la personne serait bien acceptée, comme elle est, sans préjudice du fait de la laideur. Et pourtant, personne ne va crier au scandale quand cette personne exprime le besoin d'une reconstruction plastique pour s'intégrer socialement.
Comme dit précédemment, dans l'idéal on pourrait vivre avec ses cicatrices, avec sa sale gueule, avec un pénis en se sentant femme quand même, avec des gros seins, des petits seins, en étant handicapé de naissance, et sans à avoir à subir de traitement particulier, et sans subir de sexisme, de patriarcat, de validisme etc ... Mais la société idéale n'existe pas pour le moment, et vivre avec des poids comme ceux que je viens d'évoquer est plus dur que de vivre sans. Donc quand on trouve un moyen d'alléger sa peine, et de se reconstruire mentalement, je ne vois pas en quoi c'est être ennemie du féminisme.
Moi aussi si j'étais défigurée par un accident, je voudrais être opérée, parce que j'ai grandi dans une société validiste, et que j'aurais moi-même du mal à supporter ma laideur, sans parler du regard de la société sur moi.
Moi aussi, je souhaiterais pouvoir bénéficier d'une mamoplastie si j'avais un cancer du sein.
Donc je comprends que des personnes trans souhaitent bénéficier d'une opération. C'est exactement la même chose. Et je plussoie ce qui a déjà été dit : il y a autant de façons de vivre le transexualisme que de personnes trans, on ne peut pas mettre d'un coté ceux qui ont recours à la chir et de l'autre ceux qui n'y ont pas recours. Les parcours de vie, les souffrances, les expériences, la psyché, sont différentes d'un individu à l'autre. Résumer une personne trans à " opérée " / " pas opérée " je trouve que c'est très insultant.
De même je connais aussi des femmes féministes, qui a un moment on cédé à la pression patriarcale de la chirurgie esthétique. Ce qui est encore une situation différente.
Hors pour moi, les femmes trans opérées, ne sont pas plus des ennemies du féminisme que les femmes qui ont eu recours à la chirurgie esthétique. D'autre part, la chirurgie peut aussi être thérapeutique, par exemple quand on a eu un cancer du sein et une mastectomie, ça peut faire énormément de bien de passer par la chirurgie pour se reconstruire " femme " mentalement. Alors que bien évidemment une femme qui a eu un cancer et qui s'est fait retirer un sein pour survivre, n'en est pas moins femme, qu'une femme qui n'aurait jamais eu de cancer. Pourtant, psychologiquement, ça peut être une aide, pour se reconstruire.
La chirurgie réparatrice est bien admise dans la société, pourtant elle est validiste, on considère comme normal qu'une personne qui a subi par exemple une grave lésion de la face, se fasse opérer, parce que elle est " moche " et que ses chances d'intégration sociale diminuent du fait de sa laideur, c'est même remboursé par la sécu. Ca veut bien dire, qu'on reconnait ici une société validiste, si la société n'était pas validiste, la personne serait bien acceptée, comme elle est, sans préjudice du fait de la laideur. Et pourtant, personne ne va crier au scandale quand cette personne exprime le besoin d'une reconstruction plastique pour s'intégrer socialement.
Comme dit précédemment, dans l'idéal on pourrait vivre avec ses cicatrices, avec sa sale gueule, avec un pénis en se sentant femme quand même, avec des gros seins, des petits seins, en étant handicapé de naissance, et sans à avoir à subir de traitement particulier, et sans subir de sexisme, de patriarcat, de validisme etc ... Mais la société idéale n'existe pas pour le moment, et vivre avec des poids comme ceux que je viens d'évoquer est plus dur que de vivre sans. Donc quand on trouve un moyen d'alléger sa peine, et de se reconstruire mentalement, je ne vois pas en quoi c'est être ennemie du féminisme.
Moi aussi si j'étais défigurée par un accident, je voudrais être opérée, parce que j'ai grandi dans une société validiste, et que j'aurais moi-même du mal à supporter ma laideur, sans parler du regard de la société sur moi.
Moi aussi, je souhaiterais pouvoir bénéficier d'une mamoplastie si j'avais un cancer du sein.
Donc je comprends que des personnes trans souhaitent bénéficier d'une opération. C'est exactement la même chose. Et je plussoie ce qui a déjà été dit : il y a autant de façons de vivre le transexualisme que de personnes trans, on ne peut pas mettre d'un coté ceux qui ont recours à la chir et de l'autre ceux qui n'y ont pas recours. Les parcours de vie, les souffrances, les expériences, la psyché, sont différentes d'un individu à l'autre. Résumer une personne trans à " opérée " / " pas opérée " je trouve que c'est très insultant.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
J'ajouterai que je pense que les luttes menées ici et maintenant pour abolir le patriarcat et autres oppressions, doivent se faire en considérant que tout le monde ne connaîtra pas le Grand Soir, le jour où la lutte finale aura gagnée et où nous serons toutes et tous libérés.
Améliorer les conditions de vie des gens qui vivent ici, maintenant, c'est aussi du militantisme. Parce que oui, la société telle qu'elle existe est mauvaise et source d'oppression. Sauf que la changer, c'est un processus long, lent, coûteux en énergie. Et avant qu'un seul changement, même petit, se produise, combien de gens vont tomber à cause de cette société ? Doit-on les sacrifier sur l'autel de l'Idéal ? Lutter pour leur intégration dans cette société, n'est-ce pas contribuer à la faire évoluer dans le bon sens ? N'est-ce pas saper ses bases puantes, petit à petit ?
Améliorer les conditions de vie des gens qui vivent ici, maintenant, c'est aussi du militantisme. Parce que oui, la société telle qu'elle existe est mauvaise et source d'oppression. Sauf que la changer, c'est un processus long, lent, coûteux en énergie. Et avant qu'un seul changement, même petit, se produise, combien de gens vont tomber à cause de cette société ? Doit-on les sacrifier sur l'autel de l'Idéal ? Lutter pour leur intégration dans cette société, n'est-ce pas contribuer à la faire évoluer dans le bon sens ? N'est-ce pas saper ses bases puantes, petit à petit ?
- takamineBleu⋅e
- Messages : 111
Date d'inscription : 12/07/2015
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- GambaraBanni·e
- Messages : 170
Date d'inscription : 24/07/2015
En lisant les posts, j'ai l'impression qu'il y a deux étalons de mesure différent qui se dégagent pour l'analyse des rapports de domination actuels dans notre société.
Takamine prend comme critère la servitude vs la liberté et a une vision holiste de la sté.
Tandis que Iridacea et shun (et d'autres peut être?) prennent en compte comme critère la souffrance vs le bonheur/épanouissement et ont plutôt tendance à avoir une vision individualiste de la sté.
Edit: je trouve que la reflexion féministe actuelle (les propos qu'on entend bcp ça et là actuellement) se passe beaucoup trop d'une analyse économique. Les questions économiques passent complètement à l'as comme si le fait de vivre dans un modèle capitaliste était quelque chose de complètement acquis, intégré et inéluctable...
Takamine prend comme critère la servitude vs la liberté et a une vision holiste de la sté.
Tandis que Iridacea et shun (et d'autres peut être?) prennent en compte comme critère la souffrance vs le bonheur/épanouissement et ont plutôt tendance à avoir une vision individualiste de la sté.
Edit: je trouve que la reflexion féministe actuelle (les propos qu'on entend bcp ça et là actuellement) se passe beaucoup trop d'une analyse économique. Les questions économiques passent complètement à l'as comme si le fait de vivre dans un modèle capitaliste était quelque chose de complètement acquis, intégré et inéluctable...
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Ce que je cherche à dire, c'est que la société est une hydre à plusieurs têtes qui ne tombera pas demain matin.
C'est très bien de dire qu'on refuse la servitude, l'oppression. C'est bien de réfléchir à ce qu'est une société juste. C'est très bien de créer des espaces où l'on cherche à se rapprocher de cette société idéale.
Mais le problème que je vois à ça, c'est qu'on demande à des groupes entiers de personnes (ici les personnes trans*, là les femmes en général) d'agir comme si elles étaient déjà dans cette société idéale. Or, de façon évidente, ce n'est pas le cas. D'ailleurs, les valeurs qui nous semblent évidentes sur ce forum ne sont pas celles de cette société.
Et oui, nous pouvons militer pour changer ladite société. Mais ces changements arrivent au compte-goutte. Combien de temps avant d'avoir la parité à l'Assemblée ? En France, il me semble qu'au rythme où on va, il faudra attendre un bon siècle. Moi je serais morte d'ici là, et sans doute la plupart des femmes sur le forum. Entretemps, nos conditions de vie en tant que classe auront sans doute à peine progressé. Comment exiger à tout un groupe de personnes (qui en plus n'aura pas forcément le temps de réfléchir à ses conditions de vie, capitalisme oblige) de vivre de façon libre, alors qu'aux niveaux individuel et collectif, ce groupe n'a pas de moyens, que tout est fait pour qu'il n'ait pas de moyens, que les tentatives de créer des moyens sont désamorcées à la première occasion ?
À ce titre, je peux comprendre que des personnes cherchent à s'organiser de façon individuelle. Pas parce que je crois que c'est à chacun-e de choisir son chemin et que le collectif n'a aucun intérêt, mais parce que je reconnais que nos militantismes agissent sur le long-terme et ne couvriront jamais les urgences individuelles.
EDIT : Par ailleurs, au début du fil, j'exprimais mon malaise de voir pointées du doigt les personnes trans* qui « choisissent » de transitionner chirurgicalement. N'est-ce pas considérer que les actions d'individus isolés ont une importance démesurée dans notre société ? N'est-ce pas supposer que leurs actions sont exclusivement de leur responsabilité ? N'est-ce pas individualiser ces problématiques ?
C'est très bien de dire qu'on refuse la servitude, l'oppression. C'est bien de réfléchir à ce qu'est une société juste. C'est très bien de créer des espaces où l'on cherche à se rapprocher de cette société idéale.
Mais le problème que je vois à ça, c'est qu'on demande à des groupes entiers de personnes (ici les personnes trans*, là les femmes en général) d'agir comme si elles étaient déjà dans cette société idéale. Or, de façon évidente, ce n'est pas le cas. D'ailleurs, les valeurs qui nous semblent évidentes sur ce forum ne sont pas celles de cette société.
Et oui, nous pouvons militer pour changer ladite société. Mais ces changements arrivent au compte-goutte. Combien de temps avant d'avoir la parité à l'Assemblée ? En France, il me semble qu'au rythme où on va, il faudra attendre un bon siècle. Moi je serais morte d'ici là, et sans doute la plupart des femmes sur le forum. Entretemps, nos conditions de vie en tant que classe auront sans doute à peine progressé. Comment exiger à tout un groupe de personnes (qui en plus n'aura pas forcément le temps de réfléchir à ses conditions de vie, capitalisme oblige) de vivre de façon libre, alors qu'aux niveaux individuel et collectif, ce groupe n'a pas de moyens, que tout est fait pour qu'il n'ait pas de moyens, que les tentatives de créer des moyens sont désamorcées à la première occasion ?
À ce titre, je peux comprendre que des personnes cherchent à s'organiser de façon individuelle. Pas parce que je crois que c'est à chacun-e de choisir son chemin et que le collectif n'a aucun intérêt, mais parce que je reconnais que nos militantismes agissent sur le long-terme et ne couvriront jamais les urgences individuelles.
EDIT : Par ailleurs, au début du fil, j'exprimais mon malaise de voir pointées du doigt les personnes trans* qui « choisissent » de transitionner chirurgicalement. N'est-ce pas considérer que les actions d'individus isolés ont une importance démesurée dans notre société ? N'est-ce pas supposer que leurs actions sont exclusivement de leur responsabilité ? N'est-ce pas individualiser ces problématiques ?
- TortueAncien⋅ne
- Messages : 461
Date d'inscription : 28/06/2015
0ile a écrit:
Edit: je trouve que la reflexion féministe actuelle (les propos qu'on entend bcp ça et là actuellement) se passe beaucoup trop d'une analyse économique. Les questions économiques passent complètement à l'as comme si le fait de vivre dans un modèle capitaliste était quelque chose de complètement acquis, intégré et inéluctable...
Je recommande a ce sujet " Caliban et la Sorcière" de Silvia Federici ! lutte contre les sorcières le féodalisme le vagabondage ; colonisation de l'amérique, accumulation des richesse, culture du viol, destruction du sentiment de "classe" ou de "groupe", construction des genre, tout ça au profit de l'émergeance et la solidité du capitalisme. Elle n'est pas particulièrement économiste et ne traite pas de notre période actuelle mais démontre que vivre dans un monde capitalisme n'est une chose ni "acquis", ni "intégré", ni "inéluctable".
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
takamine a écrit:
c est pas en modifiant mes propos ou j ai bien pris soin de poser le cas des intersexué a part .. car déjà il y a diffèrent type . merci de faire comme si je l avais pas fait ... c est la nature qui produit des intersexué . faut il les considérer comme des handicapé dont la chirurgie doit offrir une solution a leur situation considéré comme une impasse social ? .. . . d ou ma réflexion aussi sur les inuit ..ou c es gens étaient considéré dans l entre deux et était donc souvent destiné a occuper un post très important dans la société
ICI c'est exactement ce que tu reproches depuis le début : de l'essentialisme. Considérer qu'une personne intersexe mérite un poste (professionnel, social, familial or wathever) du seul fait de sa biologie particulière est essentialiste.
C'est considérer cette personne uniquement sous son aspect biologique et en tirer des conclusions (comme des aptitudes particulières pour telle ou telle tache), ce qui est à la fois faux, mais aussi réducteur. Et si la personne intersexe a envie de faire autre chose que les activités que la société inuit lui réserve, elle fait quoi ? Si cette personne se définit autrement qu'intersexe ? T'en fais quoi ? Tu lui plaques un rôle dessus, sous prétexte que bon y a une case qui correspond à ce qu'elle est biologiquement, mais que bon, faudrait pas qu'elle sorte de sa case ? Donc pour moi ton exemple est totalement invalidé par ce que tu dis toi-même.
takamine a écrit:
pour moi c est très important de différencier ce qui est produit par la nature et ce qui est construit par une société ...
Ça à force on l'aura compris ... Et pourquoi ce qui est produit par la nature serait nécessairement meilleur et/ou systématiquement en opposition à ce qui est construit par la société ? Ou par un groupe social ? Tu sais en droit, il existe des partisans de ce qu'on appelle le droit naturel (les aristotéliciens) qui prônent un droit non régit par l'homme, car l'homme et les sociétés sont viciées. Il en résulte la théorie du droit naturel, qui n'est ni plus, ni moins que l'absence totale de droit à quelque échelle que ce soit, il en résulte naturellement une seconde loi : la loi du plus fort. Cette création juridique est totalement naturelle, elle calque mot pour mot ce qui se passe dans la nature, qui n'est effectivement régie par aucune loi humaine. Est-ce mieux, meilleur que le droit créé par les sociétés ? Je ne sais pas. J'ai tendance à penser que non. Et que si les lois sociales humaines ne sont pas parfaites c'est certain, ben je préfère quand même travailler à les faire évoluer, quitte à composer avec en attendant que ça change plutôt que de vivre sous le droit naturel.
Si tu prends ce que donne la nature comme exemple de perfection, alors aucun progrès ne peut avoir lieu, aucun progrès médical, aucun progrès social ...
Il faut arrêter de penser le mythe de l'état de nature, et de la nature bienveillante. La nature n'est ni bienveillante, ni malveillante. Elle est point. Et qu'il faille composer avec, c'est indéniable. De là à accepter tout ce qui est naturel, comme une solution parfaite et absolue, je ne pense pas que ce soit une réponse adaptée aux gens qui souffrent de manière générale, ni aux préoccupations sociales.
Je ne vois pas en quoi comparer la souffrance psychologique d'une personne trans, et la souffrance psychologique d'une femme qui a eu un accident de santé est déplacé. Ce sont des souffrances qui existent vraiment, qui demandent à être soulagées, et que l'ont doit considérer sur un pied d'égalité.
Tu ne connais rien de la souffrance trans, comment peux-tu balayer d'un revers de main l'expérience de millier de personnes ? De tout un groupe social ?
Tu dis que ces personnes devraient faire " l'effort de supporter le corps que la nature leur a donné ", mais si ce corps ne leur convient pas ? Si ce corps est souffrance ? Comment peux-tu leur dire que non seulement on ne doit pas leur apporter de réponse, mais qu'en plus ce groupe de femmes opprimées doublement (du fait d'être femme, et du fait d'être trans) sont les ennemies du féminisme ? C'est complètement excluant !
takamine a écrit:mais apparemment c est pas le cas .. vous allez même jusqu'a créer un continuum absurde entre le mot trans , une opération chirurgical pour un sexe qui pendouille et une femme qui subit une ablation d'un sein a cause d un cancer
Ce n'est pas un continuum, c'est un parallélisme, et oui pour moi toutes ces situations ont un point commun : la souffrance due a une apparence physique en dysharmonie avec le genre auquel on se sent appartenir.
Une personne trans non opérée ne mourra pas. Une femme ayant subi une mastectomie ne mourra pas non plus si elle ne fait pas de reconstruction mammaire. Cependant pour connaitre des personnes dans les 2 cas, bien sur cela entraine de la souffrance, un regard sur soi souvent dégradé qui nécessite aussi une reconstruction, et bien entendu un regard social excluant, validiste, transphobe, agiste et sexiste.
Donc merci de ne pas déformer mes propos, et de ne pas me faire passer pour une imbécile heureuse qui invente n'importe quoi. Ton ton méprisant et cassant commence sérieusement à me souler.
takamine a écrit:et une fois pour toute , le ressenti c est une chose mais ce n est pas parce que une Loana une Nabilla ou une gamine de 16 ce sent mal dans sa peau qu on va accepter qu elle passe sur le billard pour changer son corps et devenir une Bimbo refaite de la tête au pied ... on peut comprendre quelqu 'un sa souffrance sans nécessairement la valider ..et encore moins la defendre ...
A ouai belle féministe !! Tu discrimines les femmes oppressées par le regard social, et les médias, GG, franchement GG. Solidarité féministe : 0. Que le choix de Loana et Nabilla te déplaisent, ok, que tu ne valides leurs choix ok, mais sérieusement t'es qui pour parler d'elles comme ça ? Tu crois pas que tu joues vachement le jeu du patriarcat en les jugeant comme tu le fais ? Tu penses pas que les femmes sont déjà assez divisées ? Qu'il vaut mieux du soutien entre toutes, quels qu'aient été leurs choix esthétique ? T'as pas un peu l'impression de friser le slut shaming ? Elles ont changé leurs apparences pour coller au diktat du patriarcat, ok et alors ? Oui elles véhiculent une image de femme objet, et ça c'est pas cool, mais tu penses pas qu'au lieu de les moquer, ou de les mépriser, il vaut mieux combattre ce qui les a rendues comme ça ?
Tu vois pas la souffrance qu'il y a derrière ces prétendus choix ? C'est pas toi qui parlais d'aliénation du consentement dans la prostitution ? Qui disait que tu n'avais pas besoin de voir des prostituées pour être contre ?
Et là tu pars du principe que ces femmes ont fait ces choix librement, hors d'un contexte patriarcal et sexiste et que donc elles sont à blâmer ? Rappelle moi le métier de ces 2 femmes avant la télé-réalité ? Ah oui, elles étaient streap-teaseuses, complètement hors de la prostitution, et hors du patriarcat c'est sur. Je suis sure qu'elles ont choisi de faire de la chirurgie de manière totalement libre et non influencée, et que donc c'est parfaitement logique de les mépriser pour ces choix.
Quant aux gamines de 16 ans complexées qui veulent se faire refaire des pieds à la tête, ce n'est évidemment pas lié au patriarcat, et c'est encore des caprices de gamines ... Merci pour l'agisme au passage.
Bien sur que tout cela est lié. Et à l'heure ou des milliers de femmes souhaitent arborer des gros seins, des petites fesses, des jambes fines, des cheveux longs etc ... pour correspondre aux standards de beauté de cette société de merde, c'est vrai que ça parait complètement dingue qu'en tant que femme trans on souhaite juste avoir un vagin, et qu'on espère peut-être un jour être considérée comme une femme non seulement par la société administrative (une fois la bataille du changement de nom passée), mais aussi par la société civile (la famille, les amis, les amoureux(ses), etc ... par les professionnels aussi) c'est un peu abusé quoi, faudrait quand même pas déranger la nature sacrée et apprendre à faire avec ce que mère nature t'as donné.
Alors vivre avec son corps c'est bien, c'est sur, mais combien choisissent la voie de la chirurgie, des avancées scientifiques pour améliorer leurs performances (hello capitalisme bonjour), leur libido (hello société patriarcale hétéroland), leur apparence physique (hello société du monde entier), et pourquoi les femmes trans devraient à elles seules supporter les caprices de mère nature dans une société qui ne leur permettra jamais de vivre leur féminité comme elles le souhaitent : apaisée et sereine ?
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
Je rajouterai que d'un point de vue transhumaniste, si un jour tout le monde pouvait sans risque choisir sur mesure son apparence biologique et les organes qu'il souhaite avoir, en quoi serait-ce criticable ? (Même si bien sur, il y aurait des dérives)
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Oui, tu as mis les trans d'un côté (du moins les trans opéré-e-s), et les intersexes de l'autre. Comme si tou-te-s les intersexes vivaient les choses de la même façon, et comme si tou-te-s les trans qui se font opérer vivaient eux et elles aussi tou-te-s les choses de la même manière.takamine a écrit:c est pas en modifiant mes propos ou j ai bien pris soin de poser le cas des intersexué a part .. car déjà il y a diffèrent type . merci de faire comme si je l avais pas fait ...
Quant à accuser autrui de modifier tes propos, c'est l'hôpital qui se moque de la charité.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Je suis plutôt d'accord avec ton post, @Antisexisme. Par contre, je pense que la plupart des membres ont réagi à ce qui a été compris contre une attaque contre des personnes (ici, les trans* qui se font opérer), en rappelant que leurs choix sont très limités. Ça ne veut pas dire qu'il faut juste se résigner et chercher à s'adapter à un monde injuste, sans espoir de le changer.
Dans le cas des droits des personnes trans*, au lieu de taper sur elles, on peut militer pour faciliter les démarches de changement de genre sans passer par un cursus long et douloureux, ou pour la suppression de la mention « sexe » sur les papiers, ou autres solutions pour éviter le recours systématique à la chirurgie et aux hormones, pour qui ne les souhaite pas. On peut chercher (mais ça met du temps) à déconstruire collectivement (et pas seulement individuellement) le genre, etc. etc.
Je pense personnellement qu'on doit viser l'abolition des oppressions, tout en tenant compte du contexte et de la difficulté de sortir de ce contexte. Sinon on tombe dans l'accusation personnelle, ce qui ne sert à rien à part à diviser et donc à stagner.
Dans le cas des droits des personnes trans*, au lieu de taper sur elles, on peut militer pour faciliter les démarches de changement de genre sans passer par un cursus long et douloureux, ou pour la suppression de la mention « sexe » sur les papiers, ou autres solutions pour éviter le recours systématique à la chirurgie et aux hormones, pour qui ne les souhaite pas. On peut chercher (mais ça met du temps) à déconstruire collectivement (et pas seulement individuellement) le genre, etc. etc.
Je pense personnellement qu'on doit viser l'abolition des oppressions, tout en tenant compte du contexte et de la difficulté de sortir de ce contexte. Sinon on tombe dans l'accusation personnelle, ce qui ne sert à rien à part à diviser et donc à stagner.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Je suis d'accord avec toi Antisexisme, mais sur le sujet de la transition chir, je pense quand même qu'une femme trans à le droit de vivre dans un corps en accord avec son genre. Je ne suis pas trans, mais j'imagine qu'avoir un pénis à la place d'un vagin, une expérience physiologiquement et biologiquement différente d'une femme cis, peut-être une véritable source de souffrance, et que passer à côté de ça, c'est quand même énorme.
Ce n'est pas forcément suivre les diktats du patriarcat que de vouloir changer de sexe. Moi j'en ai rien à foutre du patriarcat, il n'empêche que si je me sentais homme dans ma tête, dans mon corps (au moins pour les parties " communes "), je vivrais peut-être mal le fait d'avoir un vagin, totalement indépendamment du fait que la société reconnaisse mon genre ou pas. Je souffrirais de ne pas pouvoir expérimenter le fait d'avoir un pénis, et mes relations personnelles / amoureuses en seraient forcément affectées.
Les personnes trans qui choisissent de passer le cap de l'opération ne font pas de mal aux autres trans qui vivent leur trans identité différemment, ni aux femmes, ni aux autres minorités.
Je pense que la volonté de changer de sexe n'a pas forcément systématiquement à voir avec l'oppression sexiste. Je pense qu'au nom de notre militantisme, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse qui voudrait que chaque opération, chaque rituel de beauté, chaque acte que nous faisons sur nos corps sont nécessairement la cause systématique et constante d'une oppression patriarcale. Et quand bien même, ces modifications corporelles peuvent aussi servir de dépassement, et être positives, affirmer une réappropriation de son corps.
Donc je pense qu'il faut rester à l'écoute de chaque personne individuellement, qu'il faut absolument que les métiers de chirurgiens esthétiques et de l'esthétique gagnent en féminisme, pour pouvoir offrir aux femmes un véritable choix, lavé des influences patriarcales qui leurs sont néfastes.
Il faut prendre le temps d'analyser chaque situation individuellement. Ce n'est pas possible de généraliser que ce soit d'un côté ou de l'autre ce qui motive les choix de modification corporelle. Toute généralisation serait abusive, et entrainerait une restriction des libertés individuelles.
A mon sens, il faut accompagner les gens dans leur liberté, essayer de leur permettre un libre arbitre, une prise de conscience des réalités dans lesquelles on navigue, mais le choix final doit rester la conséquence unique d'un choix individuel, si possible en ayant en main tous les éléments pour faire ce choix de manière réfléchie et raisonnée.
Mais cette opinion n'engage que moi.
A titre personnel j'ai fait des modifications esthétique de mon corps, et ça sans aucune pression patriarcale. Je ne regrette pas de les avoir faites, et je vivrais mal le fait que quelqu'un vienne s'immiscer dans mes décisions, fût-ce une personne féministe avec les intentions les plus nobles.
Mais je reste dans la logique : mon corps, mes choix. Par contre j'apprécie qu'on me donne des infos qui me permettent de mieux comprendre mes désirs, les répercussions de mes choix à un niveau social, etc ...
Mais encore une fois, ça n'engage que moi.
Ce n'est pas forcément suivre les diktats du patriarcat que de vouloir changer de sexe. Moi j'en ai rien à foutre du patriarcat, il n'empêche que si je me sentais homme dans ma tête, dans mon corps (au moins pour les parties " communes "), je vivrais peut-être mal le fait d'avoir un vagin, totalement indépendamment du fait que la société reconnaisse mon genre ou pas. Je souffrirais de ne pas pouvoir expérimenter le fait d'avoir un pénis, et mes relations personnelles / amoureuses en seraient forcément affectées.
Les personnes trans qui choisissent de passer le cap de l'opération ne font pas de mal aux autres trans qui vivent leur trans identité différemment, ni aux femmes, ni aux autres minorités.
Je pense que la volonté de changer de sexe n'a pas forcément systématiquement à voir avec l'oppression sexiste. Je pense qu'au nom de notre militantisme, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse qui voudrait que chaque opération, chaque rituel de beauté, chaque acte que nous faisons sur nos corps sont nécessairement la cause systématique et constante d'une oppression patriarcale. Et quand bien même, ces modifications corporelles peuvent aussi servir de dépassement, et être positives, affirmer une réappropriation de son corps.
Donc je pense qu'il faut rester à l'écoute de chaque personne individuellement, qu'il faut absolument que les métiers de chirurgiens esthétiques et de l'esthétique gagnent en féminisme, pour pouvoir offrir aux femmes un véritable choix, lavé des influences patriarcales qui leurs sont néfastes.
Il faut prendre le temps d'analyser chaque situation individuellement. Ce n'est pas possible de généraliser que ce soit d'un côté ou de l'autre ce qui motive les choix de modification corporelle. Toute généralisation serait abusive, et entrainerait une restriction des libertés individuelles.
A mon sens, il faut accompagner les gens dans leur liberté, essayer de leur permettre un libre arbitre, une prise de conscience des réalités dans lesquelles on navigue, mais le choix final doit rester la conséquence unique d'un choix individuel, si possible en ayant en main tous les éléments pour faire ce choix de manière réfléchie et raisonnée.
Mais cette opinion n'engage que moi.
A titre personnel j'ai fait des modifications esthétique de mon corps, et ça sans aucune pression patriarcale. Je ne regrette pas de les avoir faites, et je vivrais mal le fait que quelqu'un vienne s'immiscer dans mes décisions, fût-ce une personne féministe avec les intentions les plus nobles.
Mais je reste dans la logique : mon corps, mes choix. Par contre j'apprécie qu'on me donne des infos qui me permettent de mieux comprendre mes désirs, les répercussions de mes choix à un niveau social, etc ...
Mais encore une fois, ça n'engage que moi.
- InvitéInvité
shun a écrit:takamine a écrit:
c est pas en modifiant mes propos ou j ai bien pris soin de poser le cas des intersexué a part .. car déjà il y a diffèrent type . merci de faire comme si je l avais pas fait ... c est la nature qui produit des intersexué . faut il les considérer comme des handicapé dont la chirurgie doit offrir une solution a leur situation considéré comme une impasse social ? .. . . d ou ma réflexion aussi sur les inuit ..ou c es gens étaient considéré dans l entre deux et était donc souvent destiné a occuper un post très important dans la société
ICI c'est exactement ce que tu reproches depuis le début : de l'essentialisme. Considérer qu'une personne intersexe mérite un poste (professionnel, social, familial or wathever) du seul fait de sa biologie particulière est essentialiste.
Pour moi, takamine ne dit pas que du fait de sa biologie, une personne mérite un statut spécial. Elle dit que dans une culture, c'était le résultat. C'est de l'essentialisme aussi même si c'est un essentialisme non binaire.
Faire remarquer que l'essentialisme n'est pas le même d'une société à l'autre me semble montrer que l'essentialisme ne fonctionne pas et non le renforcer.
De même, vouloir différencier ce qui est naturel et ce qui est culturel n'est pas dire que l'un est mieux que l'autre, mais plutôt démontrer qu'au final, il y a très peu de naturel et qu'en réalité quasi toute la réalité est culturelle.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Bon je pense que c'est mieux que je n'intervienne plus dans ce fil. Je ne suis pas énervée, mais je n'ai pas envie de lire ce qui s'y dit. Tant pis si ça fait de moi une personne étroite d'esprit.
J'ai relié, peut-être à tort, les paroles de takamine, avec le reste de ses posts, qui sont, à mon sens, déjà plus que problématiques. Quand j'aurai fini de penser ce que je pense actuellement de la situation au sujet de takamine, peut-être que je retrouverai un peu de patience et que je reviendrai causer.
En attendant, je vais faire un tour ailleurs, où l'air me semble plus respirable, parce que là, j'étouffe et le politiquement correct, ça n'a jamais été mon truc.
J'ai relié, peut-être à tort, les paroles de takamine, avec le reste de ses posts, qui sont, à mon sens, déjà plus que problématiques. Quand j'aurai fini de penser ce que je pense actuellement de la situation au sujet de takamine, peut-être que je retrouverai un peu de patience et que je reviendrai causer.
En attendant, je vais faire un tour ailleurs, où l'air me semble plus respirable, parce que là, j'étouffe et le politiquement correct, ça n'a jamais été mon truc.
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
C'est un petit peu HS, mais cette façon de réduire un genre à ce qu'il n'est pas m'exaspère.
Il y a très peu de sources sur le genre two-spirit et sur ce qu'il était avant l'arrivée des visages pâles.
Le réduire à un genre assigné aux personnes intersexe toutefois me parait un petit peu exagéré, et vouloir absolument y plaquer une définition moderne alors que nous vivons dans une société hétéronormative dans laquelle 2 genres sont dominants (l'un étant même plus dominant que l'autre) me parait relever de l'appropriation culturelle.
Le genre des personnes two spirit est two spirit. (d'où le 2S dans lgbtqia2s)
plus d'info là (et encore désolée de ne pas connaitre l'auteur)
https://feminisme.1fr1.net/t2008-une-lettre-ouverte-contre-la-culture-du-viol-dans-la-culture-amerindienne?highlight=lettre+ouverte
Il y a très peu de sources sur le genre two-spirit et sur ce qu'il était avant l'arrivée des visages pâles.
Le réduire à un genre assigné aux personnes intersexe toutefois me parait un petit peu exagéré, et vouloir absolument y plaquer une définition moderne alors que nous vivons dans une société hétéronormative dans laquelle 2 genres sont dominants (l'un étant même plus dominant que l'autre) me parait relever de l'appropriation culturelle.
Le genre des personnes two spirit est two spirit. (d'où le 2S dans lgbtqia2s)
plus d'info là (et encore désolée de ne pas connaitre l'auteur)
https://feminisme.1fr1.net/t2008-une-lettre-ouverte-contre-la-culture-du-viol-dans-la-culture-amerindienne?highlight=lettre+ouverte
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Avec tout ça, on s'est bien éloigné des migraines…
@Claire G., je ne comprends pas à qui s'adresse tes remarques.
@Claire G., je ne comprends pas à qui s'adresse tes remarques.
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Vu que personne (y compris moi puisque je n'ai pas compris à ma première ni à ma deuxième ni à ma troisième lecture) n'a relevé que nous avons plaqué notre vision occidentale du XXIe siècle sur la culture amérindienne, je pense que j'ai adressé ça à tout le monde (y compris moi même en piqure de rappel).
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
J'avais même pas capté qu'on avait parlé de la culture amérindienne >_<', ou alors les inuits entrent dans la catégorie amérindienne ?
Chui désolée si ma question parait conne, mais vraiment je m'y connais pas du tout, du tout dans ce domaine, et j'ai pas vu d'autres allusions au 2S que chez les inuits dans le poste de takamine ...
Désolée si j'ai mal interprété le message à ce sujet du coup ...
Chui désolée si ma question parait conne, mais vraiment je m'y connais pas du tout, du tout dans ce domaine, et j'ai pas vu d'autres allusions au 2S que chez les inuits dans le poste de takamine ...
Désolée si j'ai mal interprété le message à ce sujet du coup ...
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Oui les inuits sont amérindiens. Mais le genre two spirit n'est pas une spécificité inuit.
(C'était un HS, mais le fait que dans un discussion entre occidentales on regarde ainsi de haut une culture qui sur le plan du féminisme nous était* me semble t il bien plus évoluée et qu'elle soit accusée d'essentialisme m'a je l'avoue agacée).
[Et je me mets dans le "nous", la première cible de cet agacement c'était moi même]
*était parce que malheureusement la colonisation est passée par là et qu'aujourd'hui la culture amérindienne est comme le dit le texte que j'ai traduit devenue patriarcale, par domination coloniale et complicité des hommes amérindiens.
(C'était un HS, mais le fait que dans un discussion entre occidentales on regarde ainsi de haut une culture qui sur le plan du féminisme nous était* me semble t il bien plus évoluée et qu'elle soit accusée d'essentialisme m'a je l'avoue agacée).
[Et je me mets dans le "nous", la première cible de cet agacement c'était moi même]
*était parce que malheureusement la colonisation est passée par là et qu'aujourd'hui la culture amérindienne est comme le dit le texte que j'ai traduit devenue patriarcale, par domination coloniale et complicité des hommes amérindiens.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
En fait, je n'avais pas fait le lien entre intersexes et Two-Spirits. >0<
Je vois l'intérêt de mentionner des cultures autres qu'occidentales, qui intègrent pleinement les personnes qui en Occident seraient appelées trans*, pour montrer d'autres modèles de société. Mais c'est vrai qu'il y a trop de différences culturelles pour plaquer une grille d'analyse occidentale et du XXIème siècle.
Je vois l'intérêt de mentionner des cultures autres qu'occidentales, qui intègrent pleinement les personnes qui en Occident seraient appelées trans*, pour montrer d'autres modèles de société. Mais c'est vrai qu'il y a trop de différences culturelles pour plaquer une grille d'analyse occidentale et du XXIème siècle.
- takamineBleu⋅e
- Messages : 111
Date d'inscription : 12/07/2015
...
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Qu'ils et elles fassent ou non la distinction entre nature et culture (qui est effectivement une distinction que je trouve, personnellement, plus que problématique) ne change en rien le fait que ces peuples ont une culture.
- takamineBleu⋅e
- Messages : 111
Date d'inscription : 12/07/2015
...
- InvitéInvité
Est-ce que la manière dont est conçue la chose en Iran (où une personne homosexuelle doit changer de sexe si elle veut pouvoir vivre sa sexualité sans avoir de gros problèmes) n'est pas un exemple qui montre que dans le fait de changer de sexe, il y a de l'essentialisme, il y a le fait de lier fortement genre et sexe ? Peut-être pas toujours, mais assez régulièrement aussi.
Exemple de phrase essentialiste : "Son cerveau est le même que celui de sa soeur, c'est le cerveau d'une femme." Comme s'il y avait des cerveaux de femmes et des cerveaux d'hommes et que la différence entre deux cerveaux de femmes ne pouvait pas être plus grande qu'entre celui d'une femme et d'un homme.
Il n'est pas question de dire, "c'est mal de se faire opérer", mais plutôt de dire "se faire opérer c'est en partie se plier à l'essentialisme présent dans notre société". Tout comme une femme qui s'épile se plie partiellement à la pilophobie présente dans la société, que ce soit de manière consciente ou inconsciente.
Exemple de phrase essentialiste : "Son cerveau est le même que celui de sa soeur, c'est le cerveau d'une femme." Comme s'il y avait des cerveaux de femmes et des cerveaux d'hommes et que la différence entre deux cerveaux de femmes ne pouvait pas être plus grande qu'entre celui d'une femme et d'un homme.
Il n'est pas question de dire, "c'est mal de se faire opérer", mais plutôt de dire "se faire opérer c'est en partie se plier à l'essentialisme présent dans notre société". Tout comme une femme qui s'épile se plie partiellement à la pilophobie présente dans la société, que ce soit de manière consciente ou inconsciente.
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