Interview de Francine Sporenda : universitaire et journaliste franco-américaine. Elle a été membre du bureau des CDG (Chiennes de Garde)
http://lisefeeministe.wordpress.com/2014/10/09/lois-sur-le-viol-les-cadeaux-empoisonnes-du-patriarcat/
Extrait
http://lisefeeministe.wordpress.com/2014/10/09/lois-sur-le-viol-les-cadeaux-empoisonnes-du-patriarcat/
Extrait
Discriminatoire, la correctionnalisation l’est aussi parce qu’en minimisant les violences infligées, elle favorise automatiquement les accusés– qui sont à 98% des hommes. D’ailleurs, les avocats de la défense, qui ont le droit de refuser la correctionnalisation, ne la refusent jamais, tant il est clair qu’en réduisant la gravité des faits qui sont reprochés à leur client, elle réduit aussi celle de la condamnation qu’il peut encourir. Pire encore : si le violeur condamné une première fois pour simple agression sexuelle commet un nouveau viol, il ne sera pas considéré par la justice comme violeur récidiviste ! Par contre, la minimisation des atteintes subies par la victime entraînera nécessairement la non-reconnaissance des conséquences négatives sur santé physique et mentale, sur son travail, etc. Et une réduction des compensations financières qu’elle peut obtenir. La correctionnalisation est donc bien une solution avantageuse– mais pour le système judiciaire et les accusés, pas pour les victimes.
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