Pornographie et puritanisme
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- AëlloonAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
17.06.16 22:10
@Araignée: tout comme la drogue, le sexe procure du plaisir, mais il comporte également des risques, et il possède ce même aspect fascinant d'attraction/répulsion. L'un et l'autre font hurler les puritain-e-s.
Donc ça fait de solides points communs entre ces deux phénomènes.
Waouh, bravo @Iridacea pour ce travail de recherche !
Ça m'épargnera de répéter 20 000 fois les mêmes choses...
Et un grand bravo pour ce travail patient et minutieux d'organisation aussi, parce qu'en ce moment nos sujets débordent vite et souvent, donc merci !
Donc ça fait de solides points communs entre ces deux phénomènes.
Waouh, bravo @Iridacea pour ce travail de recherche !
Ça m'épargnera de répéter 20 000 fois les mêmes choses...
Et un grand bravo pour ce travail patient et minutieux d'organisation aussi, parce qu'en ce moment nos sujets débordent vite et souvent, donc merci !
- 1977Ancien⋅ne
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Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 0:00
La pornographie ne me semble pas être du sexe, elle implique des notions de profits et d'exploitations d'êtres humains, le plus souvent des femmes qui se trouvent sous la pression matérielles et/ou sous contraintes psychologiques (prostitution et pornographie concentrent les mêmes acteurs et les mêmes victimes ainsi que des dynamiques similaires) dans une grande majorité des cas et pour la totalité du format dominant dit mainstream.
Quant bien même, il existerait des pratiques concernant des participant-e-s enthousiastes et libre dans leurs choix et désirs: en patriarcat, un îlot préservé de tous effets d'exploitation, de domination et de contraintes? Dans le domaine même ou se cristallise la tyrannie masculine contre les femmes et leur destruction? Cela me semble peu crédible.
Je rejoins Araignée totalement. Et je trouve cela impossible de comparer la consommation d'un produit à la visualisation de productions pornos mettant en scène des êtres humains" en situation plus que probable d'exploitation à moins que cette comparaison mette en relief ce dont il s'agit au fond réellement: l'objectivation d'individu-e-s en situation de vulnérabilité, la consommation d'êtres humains.
Et impossible de défendre une "pratique" pour des cas hypothétiques marginaux déontologiquement respectables face à une écrasante majorité de cas ou règne l'exploitation de la souffrance d'êtres humains vulnérables pour que d'autres puissent jouir de leur destruction.
Et je suis assez agacée d'entendre dire que ces positions ne sont pas pro sexe. Je suis pour le sexe avec plaisir et désir pour chacun, sans rapports mercantiles ni rapport de domination. Mais pour moi la pornographie n'est pas du sexe et je souhaite voir cette pratique abolie car il me parait certain qu'elle fait partie du système d'exploitation sexuel.
Quant bien même, il existerait des pratiques concernant des participant-e-s enthousiastes et libre dans leurs choix et désirs: en patriarcat, un îlot préservé de tous effets d'exploitation, de domination et de contraintes? Dans le domaine même ou se cristallise la tyrannie masculine contre les femmes et leur destruction? Cela me semble peu crédible.
Je rejoins Araignée totalement. Et je trouve cela impossible de comparer la consommation d'un produit à la visualisation de productions pornos mettant en scène des êtres humains" en situation plus que probable d'exploitation à moins que cette comparaison mette en relief ce dont il s'agit au fond réellement: l'objectivation d'individu-e-s en situation de vulnérabilité, la consommation d'êtres humains.
Et impossible de défendre une "pratique" pour des cas hypothétiques marginaux déontologiquement respectables face à une écrasante majorité de cas ou règne l'exploitation de la souffrance d'êtres humains vulnérables pour que d'autres puissent jouir de leur destruction.
Et je suis assez agacée d'entendre dire que ces positions ne sont pas pro sexe. Je suis pour le sexe avec plaisir et désir pour chacun, sans rapports mercantiles ni rapport de domination. Mais pour moi la pornographie n'est pas du sexe et je souhaite voir cette pratique abolie car il me parait certain qu'elle fait partie du système d'exploitation sexuel.
- AëlloonAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 1:06
Que nous le voulions ou pas la pornographie est objectivement la représentation du sexe avec pénétration.
Ce n'est pas sa disparition qui est souhaitable mais celle du patriarcat et du sexisme.
La consommation de produits type drogue/alcool/ect entraine aussi nombre de violences, c'est une réalité.
Et nombre de violences sexistes, d'ailleurs...
Donc c'est tout à fait comparable à ce niveau.
La participation à des images porn filmées ou pas et leur visionnage sains et récréatifs de pornos existent tout autant que la consommation saine et récréative de drogues existe.
Que ça nous plaise ou non, c'est une réalité aussi.
Chacun-e est libre d'être/de se sentir pro-sexe ou pas: je n'ai pas de jugement là-dessus.
Et par ailleurs, si j'ai clairement dit que je suis pro-sexe, je ne me permet pas de présumer de la position de quiconque, donc en cas de doute, n'hésitez pas à relire mes propos, ni à relire ceux que j'ai déjà formulé ici et dans Pornographie et puritanisme car je crois déjà y avoir tout dit et je n'ai pas l'impression que cette discussion soit très constructive, malheureusement...
Les mêmes écueils qu'alors ressurgissent.
La diversité des féminismes existe, ce qui est un signe de santé et de richesse.
La vérité unique n'existe pas, elle n'est que la voix de la censure des réalités multiples et subtiles.
La pornophobie existe, le puritanisme et la sexophobie aussi.
Le plaisir et la liberté aussi...
Ce n'est pas sa disparition qui est souhaitable mais celle du patriarcat et du sexisme.
La consommation de produits type drogue/alcool/ect entraine aussi nombre de violences, c'est une réalité.
Et nombre de violences sexistes, d'ailleurs...
Donc c'est tout à fait comparable à ce niveau.
La participation à des images porn filmées ou pas et leur visionnage sains et récréatifs de pornos existent tout autant que la consommation saine et récréative de drogues existe.
Que ça nous plaise ou non, c'est une réalité aussi.
Chacun-e est libre d'être/de se sentir pro-sexe ou pas: je n'ai pas de jugement là-dessus.
Et par ailleurs, si j'ai clairement dit que je suis pro-sexe, je ne me permet pas de présumer de la position de quiconque, donc en cas de doute, n'hésitez pas à relire mes propos, ni à relire ceux que j'ai déjà formulé ici et dans Pornographie et puritanisme car je crois déjà y avoir tout dit et je n'ai pas l'impression que cette discussion soit très constructive, malheureusement...
Les mêmes écueils qu'alors ressurgissent.
La diversité des féminismes existe, ce qui est un signe de santé et de richesse.
La vérité unique n'existe pas, elle n'est que la voix de la censure des réalités multiples et subtiles.
La pornophobie existe, le puritanisme et la sexophobie aussi.
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- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 10:42
Aëlloon a écrit:@Araignée: tout comme la drogue, le sexe procure du plaisir, mais il comporte également des risques, et il possède ce même aspect fascinant d'attraction/répulsion. L'un et l'autre font hurler les puritain-e-s.
Donc ça fait de solides points communs entre ces deux phénomènes.
Qu'il y ait des points communs entre les drogues et le sexe, je ne le nie pas, bien au contraire. Inconsciemment les premières servent souvent de moyen de se dérober à la dictature* du second, ou de s'y adapter.
*Dictature non par nature, mais parce que la société a fait du sexe une dictature : PIV obligatoire, préliminaires considérés comme étant des préliminaires, injonction à la performance, injonction à la sexualité, interdiction paradoxale d'être trop sexuelle pour les femmes, etc.
Mais je ne parlais pas du sexe, mais bien de la prostitution et de la pornographie, c'est à dire de la consommation capitaliste du corps d'autrui. Consommer une personne et consommer un produit, ce n'est pas comparable et ça ne peut pas être comparé.
(Par contre, non, le sexe ne fait pas hurler les puritains, et le porno et la prostitution encore moins. Il n'y a jamais eu autant de maisons closes que sous l'ère victorienne, et c'est d'ailleurs à cette époque qu'a été inventé le mot "pornographie". Le rapport puritain au sexe est en fait très proche du rapport puritain à la mort : on n'en parle pas, c'est tabou, et en même temps on fait embaumer les corps des membres décédé-e-s de sa famille pour se prendre en photo avec... parfois plusieurs années après leur décès.)
- IridaceaAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 12:13
@Aëlloon, je vais volontairement te répondre non sur le fond de tes messages, mais sur la forme. J'ai vraiment du mal avec les réponses que tu fais ici. Par exemple, ce passage :
Dans le même esprit, ce passage :
Enfin, ce genre de renvoi à ce que tu as pu dire avant :
Je me suis concentrée sur un seul message pour ne pas m'éparpiller, mais c'est une dynamique que je remarque dans tes messages dans l'ensemble de ce fil ainsi que sur d'autres discussions, dès lors que les autres membres n'ont pas le même avis que toi. Ça me gêne de plus en plus, parce qu'il devient impossible de débattre correctement si on se lance dans ce genre de dynamique : « je pose mon avis, je n'argumente pas, j'appelle à la vérité vraie du monde réel et je ne bouge pas d'un iota face aux arguments contraires ». Les discussions s'en appauvrissent, et plus personne n'a envie d'argumenter si cela ne sert à rien.
C'est très joli, mais je pense que tout le monde est conscient ici qu'il n'existe pas un seul féminisme ni une seule vérité. Qu'il y ait plusieurs façons d'envisager une problématique ne signifie pas qu'il n'y a pas de débat possible. Et évoquer pêle-mêle une « pornophobie », une « censure », le puritanisme, le plaisir ou la liberté n'est pas débattre ou opposer des arguments.Aëlloon a écrit:La diversité des féminismes existe, ce qui est un signe de santé et de richesse.
La vérité unique n'existe pas, elle n'est que la voix de la censure des réalités multiples et subtiles.
La pornophobie existe, le puritanisme et la sexophobie aussi.
Le plaisir et la liberté aussi...
Dans le même esprit, ce passage :
Où l'on est bien aise de découvrir ce qu'est la vérité vraie du monde réel, n'est fondé que sur ton avis personnel. Dire « cette chose est vraie » ne la rend pas plus réelle ou crédible. Pour cela, il faut montrer, prouver, sourcer, bref, argumenter sur des bases plus fiables que l'intime conviction. Cet appel à la réalité est d'ailleurs curieusement contradictoire avec le passage que j'ai souligné plus haut où l'on apprend que la réalité est multiple.Aëlloon a écrit:Que nous le voulions ou pas la pornographie est objectivement la représentation du sexe avec pénétration.
Ce n'est pas sa disparition qui est souhaitable mais celle du patriarcat et du sexisme.
La consommation de produits type drogue/alcool/ect entraine aussi nombre de violences, c'est une réalité.
Et nombre de violences sexistes, d'ailleurs...
Donc c'est tout à fait comparable à ce niveau.
Enfin, ce genre de renvoi à ce que tu as pu dire avant :
Me semble très gênant. Énoncer que la discussion n'est pas constructive, alors que les règles du débat argumenté ne sont pas vraiment respectées, c'est assez fort. Demander à autrui d'aller lire un vieux débat au lieu de poser des arguments dans la discussion actuelle me semble tout aussi particulier.Aëlloon a écrit:Et par ailleurs, si j'ai clairement dit que je suis pro-sexe, je ne me permet pas de présumer de la position de quiconque, donc en cas de doute, n'hésitez pas à relire mes propos, ni à relire ceux que j'ai déjà formulé ici et dans Pornographie et puritanisme car je crois déjà y avoir tout dit et je n'ai pas l'impression que cette discussion soit très constructive, malheureusement...
Je me suis concentrée sur un seul message pour ne pas m'éparpiller, mais c'est une dynamique que je remarque dans tes messages dans l'ensemble de ce fil ainsi que sur d'autres discussions, dès lors que les autres membres n'ont pas le même avis que toi. Ça me gêne de plus en plus, parce qu'il devient impossible de débattre correctement si on se lance dans ce genre de dynamique : « je pose mon avis, je n'argumente pas, j'appelle à la vérité vraie du monde réel et je ne bouge pas d'un iota face aux arguments contraires ». Les discussions s'en appauvrissent, et plus personne n'a envie d'argumenter si cela ne sert à rien.
- AëlloonAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 15:32
Mais j'en suis la première désolée !Iridacea a écrit:Les discussions s'en appauvrissent, et plus personne n'a envie d'argumenter si cela ne sert à rien.
Beaucoup de jugements de valeur moraux subjectifs m'ont été adressés en lieu et place d'arguments, ce que je déplore, alors que dans le même temps j'ai argumenté de façon objective et je n'ai empêché personne d'exprimer son avis.
Je n'ai jamais attaqué ni remis en question personnellement quelqu'un-e sur ce forum.
Je reconnais à chacun-e le droit de s'exprimer comme iel l'entend, que ce soit sur le fond ou sur la forme,
le minimum syndical est donc de me rendre la pareille, je pense que c'est la définition même de la liberté d'expression en démocratie.
Maintenant je voudrais juste rappeler quelque chose d'essentiel à toutes les personnes qui tiennent à amalgamer pornographie et prostitution: la pornographie n'est pas nécessairement payante et/ou rémunérée, la prostitution si.
Voilà pourquoi quoi que qui que ce soit en pense pornographie et prostitution ne sont pas similaires.
- IridaceaAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 15:58
Je te demande alors de pointer explicitement quels jugements de valeur t'ont été adressés dans ce fil.Aëlloon a écrit:Beaucoup de jugements de valeur moraux subjectifs m'ont été adressés en lieu et place d'arguments, ce que je déplore, alors que dans le même temps j'ai argumenté de façon objective et je n'ai empêché personne d'exprimer son avis.
Je souhaiterais également comprendre ce qui te permet de dire que tu as argumenté de façon objective, vis à vis des autres membres qui ont donc été subjectives.
Je préfère ne pas commenter.Aëlloon a écrit:Je n'ai jamais attaqué ni remis en question personnellement quelqu'un-e sur ce forum.
En fait, la forme du débat est assez importante. Si chaque personne vient déposer son avis à la fin d'un fil, la liberté d'expression est bien respectée, mais on n'est pas face à un débat : on a juste une exposition d'opinions sur un tableau de bord.Aëlloon a écrit:Je reconnais à chacun-e le droit de s'exprimer comme iel l'entend, que ce soit sur le fond ou sur la forme, le minimum syndical est donc de me rendre la pareille, je pense que c'est la définition même de la liberté d'expression en démocratie.
Un débat, ce sont des arguments qui se répondent : tu dis A, B, C, je nuance A, je contredis B grâce à telle donnée, je réfute C qui présente telle et telle failles logiques. Et c'est une discussion qui se déroule : si l'une des parties se contente de répéter la même chose en boucle sans tenir compte de ce qui est dit en face, il n'y a pas discussion, pas de débat, donc les parties « adverses » fuient. À quoi bon s'exprimer si cela ne fait pas évoluer la conversation ?
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 17:44
C'est effectivement sa définition légale actuelle.Aëlloon a écrit:Que nous le voulions ou pas la pornographie est objectivement la représentation du sexe avec pénétration.
C'est un avis personnel (le tien), donc subjectif. D'autres pensent que la pornographie est intimement liée au patriarcat et au sexisme, qu'elle en est un des piliers et renforce ce patriarcat et ce sexisme.Aëlloon a écrit:Ce n'est pas sa disparition qui est souhaitable mais celle du patriarcat et du sexisme.
En tout cas, m'est avis que tant que le patriarcat et le sexisme n'auront pas disparu, alors la pornographie restera une de ses expressions, oui. Dans un monde non-sexiste (donc utopique), il en serait sans doute différemment, mais ce monde utopique n'existe pas (encore !).
Toujours pas, non (sauf peut-être pour l'alcool qui désinhibe les gens violent-e-s, mais ne rend pas violent-e pour autant). Enfin si : être consommateur/trice de drogues entraîne la violence des autres (violences verbales, discriminations, rejet familial, professionnel, scolaire, amical, violences physiques, violence répressive - police, GAV, tribunal, prison, violence sociale, violence sexuelle...), et comme une partie des gens qui se bouffent de la violence tous les jours dans la tronche deviennent eux/elles-mêmes violent-e-s, on associe les produits à cette violence alors que ce n'est qu'un écho de la violence subie.Aëlloon a écrit:La consommation de produits type drogue/alcool/ect entraîne aussi nombre de violences, c'est une réalité.
Tu sous-entends par là les femmes accros à un produit rendu cher et de mauvaise qualité par son interdiction, et qui se retrouvent à subir la violence sexiste des prostitueurs et des macs ?Aëlloon a écrit:Et nombre de violences sexistes, d'ailleurs...
Syllogisme. Ce serait comme de dire : le travail entraîne dans son sillage des violences sexistes (harcèlement, salaires inégaux...) ; la famille entraîne aussi des violences sexistes (féminicide, viols, coups, etc). Donc le travail et la famille sont tout à fait comparables.Aëlloon a écrit:Donc c'est tout à fait comparable à ce niveau.
Absolument. Sauf que dans le deuxième cas, que la consommation soit saine et récréative, plus problématique ou totalement dépendante, une seule personne est en jeu (le produit n'étant toujours pas une personne...).Aëlloon a écrit:La participation à des images porn filmées ou pas et leur visionnage sains et récréatifs de pornos existent tout autant que la consommation saine et récréative de drogues existe.
Alors que dans le cas du porno, la personne qui visionne fait entrer dans l'équation d'autres personnes dont il est impossible de savoir à 100% si elles ont tourné dans ce film parce qu'ils/elles aiment ça ou si elles/ils étaient forcé-e-s par une personne, un réseau, la misère économique ou un PTSD.
Je trouve cela gênant d'assimiler pro-sexe avec pro-prostitution et/ou pro-porno. Pour ma part, je suis totalement pro-sexe étant donné que je ne porte aucun jugement sur ce que font entre elles les personnes adultes et désirantes, que ce soit entre hommes, femmes, trans, avec du BDSM, de la soumission, des mises en scènes, à trois, à quatre, à dix, avec ou sans pénétration... (le droit de ne pas avoir de sexualité entrant aussi dans la liste !).Aëlloon a écrit:Chacun-e est libre d'être/de se sentir pro-sexe ou pas : je n'ai pas de jugement là-dessus.
Mais la prostitution n'est pas de la sexualité, tout comme le viol n'est pas de la sexualité, et tout comme le porno tel qu'il existe dans sa forme majoritaire actuelle, c'est à dire sexiste, capitaliste, raciste, transphobe et réifiant, n'est pas de la sexualité. Qu'il existe quelques exceptions pour confirmer la règle ne change pas grand chose au fait que majoritairement, le porno ce ne sont pas des bisounours qui adorent être filmé-e-s en train de sexer qui sont filmé-e-s par des bisounours qui adorent filmer des gens qui prennent leur pied, le tout gratuitement pour distribuer gratuitement (c'est à dire non seulement sans faire payer les films, mais aussi sur des sites sans publicité) ces films à des bisounours qui se préoccupent de l'état d'esprit et du bien-être des acteurs/trices. Majoritairement, c'est de la violence filmée réifiante et sexiste qui d'une part permet de faire du fric sur le dos de femmes pauvres, et d'autre part excite des pervers ou des mecs ordinaires qui ensuite retranscrivent ce qu'ils ont vu sur les femmes avec qui ils couchent.
C'est effectivement étrange de te lire marteler que tu détiens la vérité vraie et réaliste et que tu es la seule à être objective, puis écrire cette phrase avant de réaffirmer que ce que tu dis est la seule vérité vraie et objective.Aëlloon a écrit:La vérité unique n'existe pas, elle n'est que la voix de la censure des réalités multiples et subtiles..
Qu'est-ce que tu entends par "pornophobie" ? La discrimination à l'égard des films porno ? Ou la discrimination à l'égard des acteurs/trices porno ? (qui existe effectivement, et pas de façon légère, mais n'a pas grand chose à voir avec la critique de la pornographie, à moins de faire comme le Strass qui amalgame critique de la prostitution avec putophobie).Aëlloon a écrit:La pornophobie existe, le puritanisme et la sexophobie aussi.
Sinon, la toxicophobie aussi existe.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Pornographie et puritanisme
18.06.16 19:25
- HS Livre de Weber:
- Je suppose que dans son super livre, super Weber ne prend pas en compte le fait que les maladies psy, comme la paranoïa, la schizophrénie, la dépression, l'addiction sexuelle, etc, sont aussi et avant tout une énorme source de souffrance ? Y compris dans un monde où les paranoïaques seraient affiliés à l'invention des systèmes sécuritaires (la paranoïa, c'est se sentir en danger permanent, un danger venant de toutes parts, aucune confiance en qui que ce soit n'est possible, pas franchement un truc enviable quoi...).
- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
Re: Pornographie et puritanisme
19.06.16 8:38
Bonjour...
Je m'immisce.. (je ne suis pas trop familière des des débats en ligne et de leurs us et coutumes, donc n'hésitez pas à me reprendre si la question a déjà été posée quelque part où s'il est HS)
Je me demande une chose : concrétement vous débattez sur l'industrie pornographique et s'il faut militer contre elle, et selon quelles modalités, c'est cela?
Quand bien même l'interdire serait une solution (bien improbable et techniquement irréalisable à l'heure actuelle) que faire de la pornographie AMATEUR ??
Il me semble qu'elle est bien présente sur le web elle aussi (comme disent les anglais "internet is for porn"), qu'elle pose les mêmes questionnements de consentement d'ailleurs (gang bang organisés et filmés dans des soirées privés, et des choses beaucoup moins softs, aussi.
Perso, j'ai connu la mésaventure d'apprendre que j'avais fait l'objet d'une video bdsm, sans qu'on m'en informe par exemple/
Il y a bien plus grave, certaines femmes acceptent beaucoup de choses pour ne pas "perdre leur homme " et pas par plaisir de tourner ce genre de vidéo.
Dès lors comment lutter dans ce cas précis?
Je m'immisce.. (je ne suis pas trop familière des des débats en ligne et de leurs us et coutumes, donc n'hésitez pas à me reprendre si la question a déjà été posée quelque part où s'il est HS)
Je me demande une chose : concrétement vous débattez sur l'industrie pornographique et s'il faut militer contre elle, et selon quelles modalités, c'est cela?
Quand bien même l'interdire serait une solution (bien improbable et techniquement irréalisable à l'heure actuelle) que faire de la pornographie AMATEUR ??
Il me semble qu'elle est bien présente sur le web elle aussi (comme disent les anglais "internet is for porn"), qu'elle pose les mêmes questionnements de consentement d'ailleurs (gang bang organisés et filmés dans des soirées privés, et des choses beaucoup moins softs, aussi.
Perso, j'ai connu la mésaventure d'apprendre que j'avais fait l'objet d'une video bdsm, sans qu'on m'en informe par exemple/
Il y a bien plus grave, certaines femmes acceptent beaucoup de choses pour ne pas "perdre leur homme " et pas par plaisir de tourner ce genre de vidéo.
Dès lors comment lutter dans ce cas précis?
- InvitéInvité
Re: Pornographie et puritanisme
19.06.16 9:32
Peut-être que cela passe essentiellement par l'éducation en apprenant aux enfants et aux adolescents que la sexualité, ce n'est pas cela, que le désir est une chose essentielle et que sans désir, ce n'est pas cela.
Je pense que s'il y avait moins de tabous autour de la sexualité, les jeunes se tourneraient moins vers le porno pour trouver des réponses à leurs questions.
Comme tu le dis, le porno amateur n'est pas plus sûr : on ne sait pas non plus si les personnes étaient réellement d'accord que ce soit pour ce qu'elles font ou pour le fait d'être filmées, ou pour le fait que le film soit diffusé...
Je pense que s'il y avait moins de tabous autour de la sexualité, les jeunes se tourneraient moins vers le porno pour trouver des réponses à leurs questions.
Comme tu le dis, le porno amateur n'est pas plus sûr : on ne sait pas non plus si les personnes étaient réellement d'accord que ce soit pour ce qu'elles font ou pour le fait d'être filmées, ou pour le fait que le film soit diffusé...
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Pornographie et puritanisme
19.06.16 22:56
J'ai clairement l'impression d'un déjà vu dans ce fil, je remercie tout particulièrement @Araignée de sa persévérance, car je sais que le fil précédent (qui est brièvement mentionné), nous avait couté beaucoup en termes à la fois psychologiques et en ressources personnelles.
Je n'ai toujours pas changé d'avis, toujours pas changé de passé, et je pense toujours que la pornographie, quelque soit l'épithète ou l'attribut qu'on lui colle, distille toujours la même puanteur, et les mêmes conséquences néfastes.
Je ne suis toujours pas d'accord avec la comparaison sur les drogues, et encore moins avec les poncifs 25 fois réentendus que ce soit sur la pornographie, ou la consommation de drogues.
Autant les représentations dessinées, animées etc ne me dérangent pas à partir du moment où les scénarii mettent scène des personnages clairement adultes et consentants (et ohhhh bizarrement on ne retrouve pas de BD, dessin, animés féministes ... et pourtant j'ai cherché, parce que ça m'aurait plu). On y retrouve des viols et des simulations de viols, de la torture physique et mentale, de l'inceste, de la zoophilie, et autres trucs du même acabit (quoi ? y a pas de hentaï féministe ???). Bizarrement, ces représentations dessinées ont toutes pour point commun de se reposer une vision des femmes aussi étriquée que dégueulasse, en tous points : caractère de petites cochonnes délurées qui ne demandent qu'à se faire défoncer, écolières, énormes seins, pubis glabres et j'en passe : pourtant nos supers artistes féministes auraient très bien pu passer par ce vecteur qu'est le dessin pour justement promouvoir une pornographie féministe, ça contournait en plus l'éternel problème du consentement et en plus ça changeait du format film qui reste toujours très standardisé. Plus besoin de se faire chier avec un casting, on peut représenter tous les types de femmes et toutes leurs sexualités en ayant pour seule limite l'imagination.
Pourtant ce média puissant, l'imagination de celui qui voit la pornographie n'est clairement pas ce qui prévaut dans la porno qu'elle soit étiqueté féministe, mainstream ou je sais pas quoi.
Alors qu'on aurait pu, oui, mettre le consommateur au centre de sa propre imagination, en lui proposant des lectures, et non pas du prêt à consommer.
C'est bien parce qu'on est dans la consommation, que le film est le support préféré entre tous. Si on voulait vraiment décoller de cette vision caricaturale des femmes ET des hommes, alors oui, on pourrait peut être se tourner vers des dessins, des BD, des animés etc ... qui eux pourraient se targuer d'être féministes...
Mais cela impliquerait de faire du lecteur, un acteur de sa propre consommation, et pas seulement un réceptacle de la merde qu'on lui balance et dont on le persuade qu'il est dépendant ... Paye ton lavage de cerveau.
Donc oui, j'aime la pornographie quand elle ne représente pas d'oppression, quand elle est le fruit de l'imagination, des fantasmes d'un ou d'une auteur-e et pas quand on me livre du prémâché et prédigéré. J'aime participer à cette pornographie, qu'elle fasse vivre en moi un désir qui ne s'estompera pas dès que j'aurais refermé le livre, ou la BD, j'aime pouvoir y repenser, la faire mienne, y accrocher mes pensées et mes fantasmes.
Le film, outre le problème du consentement, est clairement un média qui ne permet pas cela, et effectivement qui se place au sein d'un univers de consommateurs passifs qui attendent qu'on viennent leur incruster des fantasmes dans le cerveau.
Donc je pense que les consommateurs, et oui, je juge, sont des personnes qui manquent d'imagination, qui gagneraient franchement en qualité à sortir de leurs œillères et à voir qu'une représentation artistique et sans oppression est possible, et qu'elle en est d'autant plus belle, d'autant plus libre, et d'autant multiple.
Le support filmé, c'est un appauvrissement des esprits, une perte de la capacité créative, bref je pense que je me suis faite comprendre, et que tout le monde aura deviné que je perçois les relations sexuelles et les sentiments, émotions qui y sont associés, comme un art à part entière, et les DVD de porno comme la lie de la croute de la représentation pornographique (je sais pas si ça se dit la lie de la croute, mais entre la croute de peinture et la croute qui cache l'abcès et le pus, je pense qu'on peut comprendre la lie ^^).
Tous le reste de mes arguments je l'ai déjà donné dans le fil précédent, je ne vais donc pas me répéter.
Voilà la pornographie que je voudrais voir émerger, une pornographie non violente, ni pour les hommes, ni pour les femmes, avec une pluralité de représentation, et qui fasse marcher les émotions et l'imagination plutôt que les boites de kleenex, et qui permette de rendre à l'imagination sa force motrice dans les relations consenties, et dans la machine à fantasme qui sommeille en nous tous.
Je n'ai toujours pas changé d'avis, toujours pas changé de passé, et je pense toujours que la pornographie, quelque soit l'épithète ou l'attribut qu'on lui colle, distille toujours la même puanteur, et les mêmes conséquences néfastes.
Je ne suis toujours pas d'accord avec la comparaison sur les drogues, et encore moins avec les poncifs 25 fois réentendus que ce soit sur la pornographie, ou la consommation de drogues.
Autant les représentations dessinées, animées etc ne me dérangent pas à partir du moment où les scénarii mettent scène des personnages clairement adultes et consentants (et ohhhh bizarrement on ne retrouve pas de BD, dessin, animés féministes ... et pourtant j'ai cherché, parce que ça m'aurait plu). On y retrouve des viols et des simulations de viols, de la torture physique et mentale, de l'inceste, de la zoophilie, et autres trucs du même acabit (quoi ? y a pas de hentaï féministe ???). Bizarrement, ces représentations dessinées ont toutes pour point commun de se reposer une vision des femmes aussi étriquée que dégueulasse, en tous points : caractère de petites cochonnes délurées qui ne demandent qu'à se faire défoncer, écolières, énormes seins, pubis glabres et j'en passe : pourtant nos supers artistes féministes auraient très bien pu passer par ce vecteur qu'est le dessin pour justement promouvoir une pornographie féministe, ça contournait en plus l'éternel problème du consentement et en plus ça changeait du format film qui reste toujours très standardisé. Plus besoin de se faire chier avec un casting, on peut représenter tous les types de femmes et toutes leurs sexualités en ayant pour seule limite l'imagination.
Pourtant ce média puissant, l'imagination de celui qui voit la pornographie n'est clairement pas ce qui prévaut dans la porno qu'elle soit étiqueté féministe, mainstream ou je sais pas quoi.
Alors qu'on aurait pu, oui, mettre le consommateur au centre de sa propre imagination, en lui proposant des lectures, et non pas du prêt à consommer.
C'est bien parce qu'on est dans la consommation, que le film est le support préféré entre tous. Si on voulait vraiment décoller de cette vision caricaturale des femmes ET des hommes, alors oui, on pourrait peut être se tourner vers des dessins, des BD, des animés etc ... qui eux pourraient se targuer d'être féministes...
Mais cela impliquerait de faire du lecteur, un acteur de sa propre consommation, et pas seulement un réceptacle de la merde qu'on lui balance et dont on le persuade qu'il est dépendant ... Paye ton lavage de cerveau.
Donc oui, j'aime la pornographie quand elle ne représente pas d'oppression, quand elle est le fruit de l'imagination, des fantasmes d'un ou d'une auteur-e et pas quand on me livre du prémâché et prédigéré. J'aime participer à cette pornographie, qu'elle fasse vivre en moi un désir qui ne s'estompera pas dès que j'aurais refermé le livre, ou la BD, j'aime pouvoir y repenser, la faire mienne, y accrocher mes pensées et mes fantasmes.
Le film, outre le problème du consentement, est clairement un média qui ne permet pas cela, et effectivement qui se place au sein d'un univers de consommateurs passifs qui attendent qu'on viennent leur incruster des fantasmes dans le cerveau.
Donc je pense que les consommateurs, et oui, je juge, sont des personnes qui manquent d'imagination, qui gagneraient franchement en qualité à sortir de leurs œillères et à voir qu'une représentation artistique et sans oppression est possible, et qu'elle en est d'autant plus belle, d'autant plus libre, et d'autant multiple.
Le support filmé, c'est un appauvrissement des esprits, une perte de la capacité créative, bref je pense que je me suis faite comprendre, et que tout le monde aura deviné que je perçois les relations sexuelles et les sentiments, émotions qui y sont associés, comme un art à part entière, et les DVD de porno comme la lie de la croute de la représentation pornographique (je sais pas si ça se dit la lie de la croute, mais entre la croute de peinture et la croute qui cache l'abcès et le pus, je pense qu'on peut comprendre la lie ^^).
Tous le reste de mes arguments je l'ai déjà donné dans le fil précédent, je ne vais donc pas me répéter.
Voilà la pornographie que je voudrais voir émerger, une pornographie non violente, ni pour les hommes, ni pour les femmes, avec une pluralité de représentation, et qui fasse marcher les émotions et l'imagination plutôt que les boites de kleenex, et qui permette de rendre à l'imagination sa force motrice dans les relations consenties, et dans la machine à fantasme qui sommeille en nous tous.
- AdministratriceAdmin
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Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Pornographie et puritanisme
20.06.16 21:41
@Aëlloon, dans ce fil et de façon récurrente ces derniers mois, tes messages contreviennent au troisième point de ceci :
Nous considérons que tu ne donnes aucun argument et te contente de répéter en boucle la même idée, ce qui tue complètement les débats.
Nous te donnons un avertissement (rappel : 3 avertissements = ban).
La charte a écrit: 5.1 Les règles de courtoisie
- Les discussions doivent être aussi courtoises que possible.
- Préférez un mode de communication pacifique à un ton cassant ou méprisant.
- Quand vous exprimez une opinion, évitez d'être péremptoire et donnez des arguments.
Nous considérons que tu ne donnes aucun argument et te contente de répéter en boucle la même idée, ce qui tue complètement les débats.
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- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Pornographie et puritanisme
21.06.16 0:30
Aëlloon a écrit:Que nous le voulions ou pas la pornographie est objectivement la représentation du sexe avec pénétration.
Il me semble que si l'on s'en tient à la définition du terme, la pornographie est le fait que dans une oeuvre artistique ou littéraire il y a des détails obscènes.
L'obscènité étant aussi par définition ce qui choque la morale, il me semble donc que qualifier de pornographie quoique ce soit est par définition même du terme une vision subjective.
Et que donc l'utilisation de ce terme pour désigner l'industrie du X n'est en fait peut être pas approprié.
Il me semble en fait que entre autres des écrivains comme Jean Genet, des chanteurs comme Pierre Perret ont vu leurs oeuvres qualifiées de pornographiques et donc victime de censure d'état.
Ainsi d'ailleurs que Ferrat, Brassens et tant d'autres.
L'industrie du X est bien entendu critiquable, mais elle l'est également du point de vue artistique : Il ne s'agit même pas de choquer le bourgeois (ou la bourgeoise) ni de faire réfléchir qui que ce soit sur sa propre morale, il ne s'agit que de faire du fric en vendant des images de copulation humaine en gros plan ce qui sur le plan artistique n'est même pas original : Sur le plan artistique on est proche de la nullité absolue.
Il y a certainement des exceptions, mais à 99% ce que produit l'industrie du X elle l'a déjà produit il y a 10 ans, voire il y a 20 ans.
Il n'y a en fait que dans ce qui n'est produit par l'industrie cinématographique du X (les dessins) qu'il y a une recherche d'originalité, et encore même là comme l'a fait remarqué shun, cette recherche est plus que limité même au niveau de l'industrie des dessins animés.
Pour y trouver quelque chose qui ressemble à de la recherche artistique, il faut aller chercher soit dans la littérature (mais en fait la littérature pornographique ne peut pas être que pornographique, faire des pages et des pages avec que des êtres humains qui copulent sans s'intéresser une seconde à ce qu'il pense me parait être inconcevable, et surtout d'un ennui profond pour la personne qui serait amenée à lire cela, la dite littérature est donc pornographique par moment), soit dans les dessins, mais là on en revient à la définition subjective de ce qu'est l'obscénité.
Il me semble que le puritanisme par contre implique une vision morale et a donc une définition précise de ce qui est obscène et de ce qui ne l'est pas.
Et je pense que cette non justesse dans les termes utilisés, et en particulier l'irruption d'une morale issue de la religion (parce que le puritanisme est un courant religieux) fausse le débat, et le place là où il ne devrait pas être.
Je souscrits par contre à toutes les critiques qui ont été faites par plein d'intervenantes au sujet de l'industrie du X, et au rôle qu'elle joue, volontairement ou non, dans la transmission de la culture du viol.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Pornographie et puritanisme
21.06.16 9:23
Je vois tout à fait ce que tu veux dire Eru, et je pense que ce qui pourrait être une solution dans ce cas, c'est dans le story board mettre en place une vision " historique " du personnage principal qui vivra les expériences et les fantasmes violents. Par exemple faire un flash back pour montrer les moments qui ont été durs, et qui ont orienté sa sexualité future. Montrer que ces fantasmes violents, ne sont pas le fruit du hasard. Que bien sur ils ont le droit de citer comme n'importe quel autre fantasme, dans le fantasme tout est permis, clairement, mais que certains vécus favorisent certains types de fantasmes.
Je pense que replacer le fantasme dans son contexte, c'est important, ça évite la banalisation de la violence. Enfin, je pense que c'est une solution qui permet à la fois d'exprimer le fantasme, et aussi de permettre une réflexion autour.
Enfin, c'est juste une proposition.
Mais tu sais moi aussi j'ai des fantasmes très très hors normes hun ... et je ne suis pas sure non plus que ça passe crème d'un point de vue féministe. C'est pour ça que je travaille autour de l'esthétique, et de l'explication. J'en ai besoin aussi quand d'autres personnes m'expliquent leurs fantasmes, et que ce sont des fantasmes " particuliers " on va dire. J'ai besoin de comprendre le pourquoi du comment, l'histoire de ce / ces fantasmes, comment ils se sont construits et à quels besoins ils répondent. Mais ça c'est une démarche très personnelle, et je ne tiens évidemment pas à l'imposer.
Edit : je viens de retrouver l'auteur des dessins que j'adore : Gérard Gachet, je ne mets volontairement pas de lien puisqu'il dessine de l'érotique, et du pornographique dans une veine fantastique, que je trouve très très belle. J'aimerais énormément arriver à faire des gravures à l'eau forte dans ce style. Mais pour ça faudrait que je me remette sérieusement au dessin.
Je pense que replacer le fantasme dans son contexte, c'est important, ça évite la banalisation de la violence. Enfin, je pense que c'est une solution qui permet à la fois d'exprimer le fantasme, et aussi de permettre une réflexion autour.
Enfin, c'est juste une proposition.
Mais tu sais moi aussi j'ai des fantasmes très très hors normes hun ... et je ne suis pas sure non plus que ça passe crème d'un point de vue féministe. C'est pour ça que je travaille autour de l'esthétique, et de l'explication. J'en ai besoin aussi quand d'autres personnes m'expliquent leurs fantasmes, et que ce sont des fantasmes " particuliers " on va dire. J'ai besoin de comprendre le pourquoi du comment, l'histoire de ce / ces fantasmes, comment ils se sont construits et à quels besoins ils répondent. Mais ça c'est une démarche très personnelle, et je ne tiens évidemment pas à l'imposer.
Edit : je viens de retrouver l'auteur des dessins que j'adore : Gérard Gachet, je ne mets volontairement pas de lien puisqu'il dessine de l'érotique, et du pornographique dans une veine fantastique, que je trouve très très belle. J'aimerais énormément arriver à faire des gravures à l'eau forte dans ce style. Mais pour ça faudrait que je me remette sérieusement au dessin.
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Pornographie et puritanisme
24.06.16 1:54
Pareils ici pour les fantasmes, j'ai même voulu aller en thérapie pour cela mais ça a pas fonctionné ! Au sujet de la pornographie je voulais poster le débat que je viens de voir pour info , mais c'est à Paris, et je ne connais pas les participants
http://www.centre-hubertine-auclert.fr/article/pornographie-etape-ultime-de-la-liberation-sexuelle-ou-bien-forme-extreme-d-alienation-des
http://www.centre-hubertine-auclert.fr/article/pornographie-etape-ultime-de-la-liberation-sexuelle-ou-bien-forme-extreme-d-alienation-des
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