L'injonction sociale d'être cultivé
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- OmniiaAncien⋅ne
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Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 11:05
@colcat : Bah moi non plus j'étais pas dans une prépa prestigieuse, mais l'ambiance était vraiment à chier... Et ça a vraiment joué dans mon complexe lié à la culture.
En tout cas bravo pour avoir tenue un trimestre
Sinon concernant l'Histoire, j'pense que c'est très lié à la façon dont s'est enseigné, enfin comme les autres matières quoi. Je détestais l'Histoire à l'école, collège, lycée. J'apprenais par coeur pour l'exam puis j'oubliais. Mais j'oubliais tout, pas que les dates et les noms, j'oubliais même le thème du cours tellement ça me désintéressait. Puis à la fac j'ai assisté à quelques cours d'Histoire et de mon point de vue c'était déjà mille fois plus intéressant.
En tout cas bravo pour avoir tenue un trimestre
Sinon concernant l'Histoire, j'pense que c'est très lié à la façon dont s'est enseigné, enfin comme les autres matières quoi. Je détestais l'Histoire à l'école, collège, lycée. J'apprenais par coeur pour l'exam puis j'oubliais. Mais j'oubliais tout, pas que les dates et les noms, j'oubliais même le thème du cours tellement ça me désintéressait. Puis à la fac j'ai assisté à quelques cours d'Histoire et de mon point de vue c'était déjà mille fois plus intéressant.
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 11:53
Là, t'avais plutôt un problème de méthode. En utilisant des moyens mnémotechniques, tu aurais réfléchi.colcat a écrit:Par contre te dire qui était roi d'Angleterre en l'an 1253 impossible! Mais pour ça il n'y a pas besoin de réfléchir, juste d'avoir de la mémoire
Pré-requis :
- Méthode des articulations chiffrées:
- ● Cette méthode consiste à traduire des mots en chiffres.
-But : se rappeler d'une suite de chiffres en mémorisant un mot, une expression, une phrase.
-Processus : on prélève la suite des sons consonnes du mot. A chaque son consonne correspond un chiffre (voir la liste ci-dessous). On obtient alors une suite de chiffres.
● Voici la liste, créée par Aimé Paris (1798-1866) :
0 = s, z
1 = d, t
2 = n, gn
3 = m
4 = r
5 = l, ll
6 = j, ch
7 = k, gue
8 = f, v
9 = p, b
Exemples : relire → r-l-r → 454 ; "le bien et le mal" → l-b-l-m-l → 59535
● Moyens mnémotechniques pour s'en rappeler (sauf 6) :
-Z comme zéro ; 1 jour = 1 date ; n a 2 jambes ; m a 3 jambes ; quatrrre
-L = 50 en chiffres romains ;
-King-Kong vole une k-7. Deux fèves rondes, une au dessus de l'autre, représentent un 8.
-Une pub veut nous faire acheter des produits neufs (9).
En 1216, après avoir mangé trois assiettes de riz, Henri III, pressé d'être couronné, a glissé sur un tonneau (12) dans lequel il y était prisonnier un otage (16).
En 1272, Édouard Ier, avant d'être couronné, a trouvé dans un tonneau (12) une cane (72). C'était le premier à être doux avec cette cane. Il a posé cette cane sur ça tête comme si c'était une couronne.
De mon côté, dans ma formation, il y avait très peu de suites de chiffres à retenir. Aujourd'hui, j'aime bien utiliser la méthode des articulations chiffrées pour retenir des numéros de téléphones, des numéros de carte bleue ou des morceaux de mots de passe qui n'ont a priori aucun sens.
Il faut changer les programmes scolaires ! L'absence de la matière mnémotechnie est une hérésie !
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 12:06
rien pigé à tes trucs (edit : ah j'avais pas lu ton spoiler, on dirait plutôt un truc pour créer des messages secrets d'ailleurs). mais la mnémotechnique ça marche un temps et parce que justement c'est à petite dose. mais pour retenir 200 dates, avec que des couronnes, des tonneaux, des "avant" et des "après", et tout et tout... je pense qu'on finit par s'embrouiller.
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 12:18
Pour diminuer le risque de s'embrouiller, il faut classer. Le 13e siècle, c'est l'année du tonneau (les dates sont de la forme 12**). Du coup, pour chercher les évènements au 13e siècle, il faut essayer de se souvenir quelles sont les histoires où le premier élément est un tonneau.
Dans l'autre sens, il faut aussi classer. Si on dit que Edouard Ier est le premier à être doux, il faut chercher les histoires où un type a été le premier à être doux. Où a-t-il trouvé sa couronne ? Ah, c'était dans un tonneau, dans lequel il y avait une cane ("coin coin") avec laquelle il était le première à être doux.
Dans l'autre sens, il faut aussi classer. Si on dit que Edouard Ier est le premier à être doux, il faut chercher les histoires où un type a été le premier à être doux. Où a-t-il trouvé sa couronne ? Ah, c'était dans un tonneau, dans lequel il y avait une cane ("coin coin") avec laquelle il était le première à être doux.
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 12:33
en société, si on cherche à se rappeler d'un truc avec des tonneaux et des canes, y'a quand même un grand risque de passer pour un gland ^^
en fait les méthodes mnémotechniques consistent à remplacer une information courte mais peu facile à mémoriser par une phrase longue mais facile à mémoriser. sauf que l'on peut se demander pourquoi ? pourquoi la quantité ne prend-elle pas le dessus ?
je pense que c'est parce que lorsque l'on dit ou lit ou se rappelle une phrase qui a un minimum de sens, le cortex visuel est chez la plupart des gens appelé pour illustrer le sens de ce dont on parle. or, chez les singes, la vision est quand même le sens le plus développé à priori : pas d'odorat développé comme le cochon ou le chien, pas de sens tactile prépondérant comme chez les insectes qui "écoutent" avec les pattes, nos oreilles sont plutôt bonnes cependant (rien à voir avec les records animaliers mais elles sont loin d'être inutiles, la preuve, la musique), et d'ailleurs certainEs sont plus réceptives pour la mémorisation au sens de l'ouïe que de la vue (il paraît). mais bref, la mémoire visuelle est quand même le plus souvent excellente (bon il faut peut-être exclure les personnes aveugles, quoique à vrai dire je ne sais pas s'ils sont capables d'imaginer une vision sans voir... peut-être au moins celleux qui ont perdus la vue après la naissance et non dès le début...).
d'ailleurs la méthode du chemin est, entre autres, une des meilleures méthodes mnémotechniques existantes (qui sert à la plupart des personnes qui établissent des records de mémoire). elle est basée sur la vision, en l’occurrence on imagine les données importantes le long d'un parcours imaginaire ou réel que l'on connaît bien. par exemple, on peut choisir un chemin dans une maison réelle ou fictive et dans chaque pièce graver par la pensées une ou des données à mémoriser, sous la forme de mots ou d'images, d'objets ou autre.
en fait les méthodes mnémotechniques consistent à remplacer une information courte mais peu facile à mémoriser par une phrase longue mais facile à mémoriser. sauf que l'on peut se demander pourquoi ? pourquoi la quantité ne prend-elle pas le dessus ?
je pense que c'est parce que lorsque l'on dit ou lit ou se rappelle une phrase qui a un minimum de sens, le cortex visuel est chez la plupart des gens appelé pour illustrer le sens de ce dont on parle. or, chez les singes, la vision est quand même le sens le plus développé à priori : pas d'odorat développé comme le cochon ou le chien, pas de sens tactile prépondérant comme chez les insectes qui "écoutent" avec les pattes, nos oreilles sont plutôt bonnes cependant (rien à voir avec les records animaliers mais elles sont loin d'être inutiles, la preuve, la musique), et d'ailleurs certainEs sont plus réceptives pour la mémorisation au sens de l'ouïe que de la vue (il paraît). mais bref, la mémoire visuelle est quand même le plus souvent excellente (bon il faut peut-être exclure les personnes aveugles, quoique à vrai dire je ne sais pas s'ils sont capables d'imaginer une vision sans voir... peut-être au moins celleux qui ont perdus la vue après la naissance et non dès le début...).
d'ailleurs la méthode du chemin est, entre autres, une des meilleures méthodes mnémotechniques existantes (qui sert à la plupart des personnes qui établissent des records de mémoire). elle est basée sur la vision, en l’occurrence on imagine les données importantes le long d'un parcours imaginaire ou réel que l'on connaît bien. par exemple, on peut choisir un chemin dans une maison réelle ou fictive et dans chaque pièce graver par la pensées une ou des données à mémoriser, sous la forme de mots ou d'images, d'objets ou autre.
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 13:04
En même temps, plus qu'un problème de méthode, c'est une question d'intérêt de la chose. Autant quand on fait des études d'histoires il est important de pouvoir situer des périodes et des évènements les uns par rapport aux autres, autant connaitre les dates précises c'est la plupart du temps complètement inutile. (et c'est à mes yeux un des gros problèmes de l'enseignement en histoire : on enseigne certaines périodes mais sans expliquer comment et pourquoi on passe de l'une à l'autre, du coup ça donne des pastilles qui ne sont pas reliées les unes aux autres et qui flottent dans le vide au lieu de s'inscrire dans l'histoire).
- PlaaashBleu⋅e
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Date d'inscription : 04/07/2013
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 13:12
J'avoue être très complexée par mon niveau culturel, même si quelque part, je comprends que j'en sois arrivée là.
Depuis mon très jeune âge, on a toujours valorisé la science à la maison. L'histoire, la géographie et surtout l'art étaient considérés comme de la culture de "seconde zone". Idem à l'école. Du coup, tout au long de ma scolarité, je ne me suis jamais penchée sur ces sujets-là, du moins, assez superficiellement. De plus, comme j'étais bonne élève (surtout en maths), je n'avais rien à prouver, j'avais l'étiquette de la fille intelligente.
Arrivée en prépa, la donne a changé. J'étais avec "l'élite parisienne" (avec tout que ça implique). Déjà, le fait de venir d'un autre pays faisait que j'avais une culture assez différente, mais en plus, mon désintéressement passé faisait que je n'avais pas grand chose à dire sur des sujets relativement communs. J'ai commencé à souffrir d'un complexe d'infériorité que j'ai essayé de combler en me forçant à apprendre des choses, mais malheureusement, la mayonnaise ne prenait pas. S'en suivit un long épisode dépressif (il n y'avait pas que ça, mais c'était principalement lié à problème de confiance en moi).
Les années ont passé, j'ai relâché la pression. Je me suis résignée à l'idée d'être tout à fait inculte et depuis, ça va nettement mieux.
J'ai compris que l'acquisition d'une culture découlait d'un élan spontané et non d'une volonté subjective.
Pendant mes années d'errance, j'ai pu à m'intéresser à des sujets jugés très superficiels (comme le maquillage, la mode, toussa) mais au final, je ne le regrette pas. Ça m'a permis de supprimer cette idée d'hiérarchie des savoirs et mine de rien, c'est très libérateur.
Depuis mon très jeune âge, on a toujours valorisé la science à la maison. L'histoire, la géographie et surtout l'art étaient considérés comme de la culture de "seconde zone". Idem à l'école. Du coup, tout au long de ma scolarité, je ne me suis jamais penchée sur ces sujets-là, du moins, assez superficiellement. De plus, comme j'étais bonne élève (surtout en maths), je n'avais rien à prouver, j'avais l'étiquette de la fille intelligente.
Arrivée en prépa, la donne a changé. J'étais avec "l'élite parisienne" (avec tout que ça implique). Déjà, le fait de venir d'un autre pays faisait que j'avais une culture assez différente, mais en plus, mon désintéressement passé faisait que je n'avais pas grand chose à dire sur des sujets relativement communs. J'ai commencé à souffrir d'un complexe d'infériorité que j'ai essayé de combler en me forçant à apprendre des choses, mais malheureusement, la mayonnaise ne prenait pas. S'en suivit un long épisode dépressif (il n y'avait pas que ça, mais c'était principalement lié à problème de confiance en moi).
Les années ont passé, j'ai relâché la pression. Je me suis résignée à l'idée d'être tout à fait inculte et depuis, ça va nettement mieux.
J'ai compris que l'acquisition d'une culture découlait d'un élan spontané et non d'une volonté subjective.
Pendant mes années d'errance, j'ai pu à m'intéresser à des sujets jugés très superficiels (comme le maquillage, la mode, toussa) mais au final, je ne le regrette pas. Ça m'a permis de supprimer cette idée d'hiérarchie des savoirs et mine de rien, c'est très libérateur.
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 20:49
Polyvalentour : merci pour le tuyau, mais franchement, je ne fonctionne pas du tout comme ça ^^
Je ne peux qu'être d'accord avec Lila, c'est tout à fait ça. C'est l'articulation des événements dans le temps long, la progression, qui donnent son sens à l'Histoire. Et tout s'imbrique : les guerres, les successions au trône, les élections, les modes de vie, les habitudes culturelles, la sociologie, l'économie, la géographie, l'histoire des idées, l'évolution des sciences, la littérature, l'art, le droit... Ca forme un tout. C'est ça qui est passionnant!
Je ne peux qu'être d'accord avec Lila, c'est tout à fait ça. C'est l'articulation des événements dans le temps long, la progression, qui donnent son sens à l'Histoire. Et tout s'imbrique : les guerres, les successions au trône, les élections, les modes de vie, les habitudes culturelles, la sociologie, l'économie, la géographie, l'histoire des idées, l'évolution des sciences, la littérature, l'art, le droit... Ca forme un tout. C'est ça qui est passionnant!
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 21:06
@Colcat : idem, je ne connais pas les dates
mais je parlais aussi de tout un tas d'évènements, personnages, situations que d'autres connaissent, mais pas moi. Mais c'est vrai qu'avec une simple recherche google, on sait tout ça.
Savoir tout ça, c'est un peu faire de la "vieille" histoire et il y a mille fois plus intéressant. Et les fois où j'ai du personnellement approfondir un sujet (notamment pour le faire comprendre aux autres), j'ai juste adoré (à quelques exceptions près). Mon problème est ma mémoire (mais je m'amuserai pas à utiliser la méthode de poly^^), bien qu'elle soit très efficace à court terme. Mais je pense aussi qu'il y a tout un bagage culturel en amont qui est extrêmement difficile à construire après coup (c'est très bourdieusien tout ça ), bien qu'il soit nécessaire pour être performant. C'est en tout cas le sentiment que j'en ai : c'est pour moi un retard quasi impossible à combler.
Après ça ne m'a pas empêchée d'être épanouie dans mes études, mais j'imagine que ça doit dépendre de comment on les aborde, pourquoi on les fait etc.
Bon bref, je crois que si je pouvais, je passerai ma vie sur les bancs de la fac (tout en me considérant inculte )
mais je parlais aussi de tout un tas d'évènements, personnages, situations que d'autres connaissent, mais pas moi. Mais c'est vrai qu'avec une simple recherche google, on sait tout ça.
Savoir tout ça, c'est un peu faire de la "vieille" histoire et il y a mille fois plus intéressant. Et les fois où j'ai du personnellement approfondir un sujet (notamment pour le faire comprendre aux autres), j'ai juste adoré (à quelques exceptions près). Mon problème est ma mémoire (mais je m'amuserai pas à utiliser la méthode de poly^^), bien qu'elle soit très efficace à court terme. Mais je pense aussi qu'il y a tout un bagage culturel en amont qui est extrêmement difficile à construire après coup (c'est très bourdieusien tout ça ), bien qu'il soit nécessaire pour être performant. C'est en tout cas le sentiment que j'en ai : c'est pour moi un retard quasi impossible à combler.
Après ça ne m'a pas empêchée d'être épanouie dans mes études, mais j'imagine que ça doit dépendre de comment on les aborde, pourquoi on les fait etc.
Bon bref, je crois que si je pouvais, je passerai ma vie sur les bancs de la fac (tout en me considérant inculte )
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
05.07.13 21:12
Je me souviens de mon prof d'histoire moderne, en prépa (il fait partie des raisons pour lesquelles j'ai tenu 2 ans) qui nous avait expliqué, à la rentrée, qu'on ne ferait pas d'histoire évènementielle (dates, règnes...) en cours parce que c'était facile à faire/apprendre/retrouver tout seul à partir du moment où on avait les bons outils, mais qu'en cours on allait faire de l'historiographie pour se retrouver dans les références, et puis de l'histoire des idées, de l'alimentation, du rapport à la religion, à la mort... parce que sans ça l'histoire évènementielle n'aurait tout simplement pas de sens.
et sinon, comme Elfvy, je passerais bien plus de temps à la fac, quand j'ai arrêté mes études, j'ai été soulagée quelques mois, et depuis j'ai envie de reprendre !!
et sinon, comme Elfvy, je passerais bien plus de temps à la fac, quand j'ai arrêté mes études, j'ai été soulagée quelques mois, et depuis j'ai envie de reprendre !!
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
06.07.13 9:41
Pareil j'adore la fac D'ailleurs j'ai repris mes études cette année et c'était trop chouette!
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
06.07.13 10:36
colcat a écrit:Polyvalentour : merci pour le tuyau, mais franchement, je ne fonctionne pas du tout comme ça ^^
C'est dommage. Pour ma part, je me rappelle encore maintenant des dates de ces deux couronnements alors que, avant le bac, c'est-à-dire à l'époque où je ne connaissais pas ce genre de technique, la première fois que j'apprenais une date particulière, il fallait que je la révise plusieurs fois ne serait-ce que pour m'en rappeler le lendemain.Elfvy a écrit:Mon problème est ma mémoire (mais je m'amuserai pas à utiliser la méthode de poly^^)
Sinon, pour retenir les suites de chiffres, il existe aussi une autre méthode : mémoriser une suite de mots dans laquelle chaque mot représente le chiffre égal au nombre de lettres de ce mot.
L'exemple le plus connu est "Que j'aime à faire apprendre un nombre utile aux sages." (31415926535) qui permet de mémoriser les 10 premières décimales de pi.
Mais cette deuxième méthode est moins efficace que la précédente.
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
06.07.13 12:18
faut pas se gourer dans l'orthographe cependant... ^^
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
06.07.13 12:54
Polyvalentour : non ce n'est pas dommage, on n'a tout simplement pas tous la même façon d'apprendre.
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
08.07.13 18:38
Et si tu leur dis que cela ne t'intéresse pas et que tu n'en vois pas l'intérêt, ils réagissent comment? Parce que c'est ce que je fais (je ne connais ni chanteur, ni acteurs ni spécialement de dates... ça ne m'intéresse pas de les connaitre et quand je le dis, généralement, on voit juste cela comme une bizarrerie (ou comme un goût personnel) et on ne m'embête plus.Omniia a écrit:Très peu ont été capable de me dire pourquoi il était important de connaître telle date ou de connaître le visage de tel chanteur...
Je crois que la culture n'existe pas, ce qui existe, ce sont des cultures. Culture télévisuelle, culture universitaire, culture bobo, culture asiatique, culture familiale, culture people... plein de cultures différentes donc.Philibert a écrit:La culture, c'est le fait de s'intéresser à un peu tout...
- Un exemple de culture familiale:
- Quand maman faisait des frites, elle oubliait toujours (volontairement) qqs tranches de pommes de terre qu'elle ne coupait pas en bâtonnets. Nous (mes soeurs et moi en tous cas, mes parents peut-être aussi) adorions avoir une "tante Angèle" (une tranche de patate frite) dans notre assiette. Parce que c'était assez rare. Si je parle de "tante Angèle" hors de la famille, on va me regarder ainsi : parce que cet aspect de ma culture familiale leur est inconnu.
Une vieille tante de ma maman voyait mal et quand elle faisait des frites, elle oubliait vraiment (et non volontairement) des tranches de pommes de terre. Pas juste qqs unes pour le jeu.
Certaines cultures m'intéressent, d'autres pas.
Comme je n'ai de toutes façons pas un temps infini, ça ne me semble pas un problème.
Aucune importance. Le souci (malheureusement), c'est que certains enseignants ne comprennent pas ce qu'ils enseignent alors si l'élève s'y prend autrement, ils sont perdus. Et c'est tellement plus simple de se dire "l'élève a triché pour avoir quand même la bonne réponse" que d'essayer de comprendre la démarche de l'élève.Cylia a écrit:Je pense a certaines choses, à l'école, qui m'ont poussée à penser qu'on voulait très clairement m'imposer une seule et unique méthode valable :
En math, je suis disons, incapable de soustraire et diviser(et il faut soustraire pour diviser dans la méthode apprise à l'école) pour diviser, je multiplie. Ben non, c'est pas bien, j'ai le même fichu résultat, mais ça ne compte pas parce que je n'ai pas utilisé LA méthode qu'il faut utiliser. Quelle importance si j'ai le même résultat?
Le bon dans l'histoire, c'est qu'actuellement (en Belgique en tous cas), les inspections essaient de pousser les enseignantEs à enseigner plusieurs façons de faire aux enfants (que ce soit pour des multiplications ou pour d'autres choses). Ce qui est embêtant, c'est qu'en salle des profs on entend plus à ce propos des remarques de type "ce n'est pas gérable", "les enfants qui ont des difficultés vont encore plus mélanger les choses", etc. que de voir l'intérêt de la chose (en mettant par exemple les enfants au défi de trouver une technique pour réaliser un calcul de manière "économe).
Je suis assez d'accord.Lila78 a écrit: Mais pour moi, la culture des gens doit être complémentaire. Chacun a sa culture propre et chacun peut apporter une pierre à l'édifice de la réflexion. Tout ce qu'il faut, c'est de la curiosité et une volonté de partage.
Je crois que toutes les cultures sont intéressantes car elles sont toutes des façons différentes de percevoir le monde.Lila78 a écrit: Je ne dis pas qu'elle est indispensable à tout le monde, mais je pense qu'il est indispensable que cette culture soit présente dans la société et ça me fait flipper quand j'entends de longs discours sur son inutilité et son absence de rentabilité
Polyvalentour, c'est bien les moyens mnémotechniques pour retenir les dates, mais ça sert à quoi, de retenir ces dates, franchement? C'est un peu comme quand on demande aux enfants belges de savoir refaire l'arbre généalogique de la famille royale belge, c'est quoi le but, l'intérêt?
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
08.07.13 21:44
C'est bien de savoir les grandes dates de l'histoire de son pays, ou d'autres pays d'ailleurs, ou de ce qui nous intéresse pour suivre le cheminement logique qui a mené d'une situation A à une situation B. L'histoire est une matière importante.
Bon concrètement c'est déjà bien de s'intéresser à quelques points d'histoire et d'en retenir les grandes lignes, puisque c'est un domaine super vaste.
Sinon je n'ai jamais ressenti personnellement d'injonction sociale à être cultivée. Je suis plutôt dans la position de la personne la plus cultivée de ma famille. Mon père est cultivé aussi même s'il n'a pas fait d'études du tout. Ma mère et mon frère ont du mal à s'intéresser aux choses, et c'est ça qui fait la différence je trouve en fin de compte.
Bon concrètement c'est déjà bien de s'intéresser à quelques points d'histoire et d'en retenir les grandes lignes, puisque c'est un domaine super vaste.
Sinon je n'ai jamais ressenti personnellement d'injonction sociale à être cultivée. Je suis plutôt dans la position de la personne la plus cultivée de ma famille. Mon père est cultivé aussi même s'il n'a pas fait d'études du tout. Ma mère et mon frère ont du mal à s'intéresser aux choses, et c'est ça qui fait la différence je trouve en fin de compte.
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
08.07.13 21:52
Si c'est l'histoire à la sauce patriarcale(donc sans mentionner la domination masculine), ça n'a pas grand intérêt. C'est comme si on racontait l'histoire de l'Afrique du Sud au 20ème siècle mais en ne parlant jamais de l'apartheid.
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
08.07.13 22:24
D'accord il faudrait remettre pas mal de choses à plat. Mais savoir les dates de l'Antiquité, de Charlemagnes ou que sais-je les recherches de Marie Curie... ça a de l'intérêt de manière générale. Il faut bien avoir une base de connaissance de notre monde, même si elle est très imparfaite. A nous de creuser après. On a la chance de vivre à une époque où il est plus facile de se renseigner.
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
03.09.13 10:05
Ah la culture ! Je me rappelle encore ma mère qui se vexait parce que j'avais dû utiliser un mot un peu plus "complexe" que d'habitude... et elle m'avait demandé si c'était pour me la péter parce que j'étais en Lettres. Ok maman, je ne partagerai plus rien xD ! (Certaines personnes ont un problème avec le langage, on m'a souvent fait la réflexion que j'employais des mots "soutenus" au lycée, ce qui est totalement faux, j'avais juste un vocable plus varié parce que je lisais et du coup j'engrangeais naturellement du vocabulaire...)
Plus sérieusement, c'est la culture de masse qui est bien vue de connaître de nos jours, ainsi que la "scientifique" (je ne compte plus les classes littéraires désertées au profit des sciences). La culture dite classique n'est bien vue que dans certains cercles, et comme elle a un goût d'élitisme, la plupart des gens la conchie. D'où le fait que connaître un mouvement pictural, parler de théâtre ou autre est assez difficile avec grand nombre de personnes. C'est dommage de se fermer...
Me concernant je suis du genre superficiel. Je vais rarement au fond des choses parce que je m'intéresse à plein de trucs, et tout simplement parce que grâce au net, je sais où trouver les informations et du coup je ne vois pas pourquoi je me farcirai l'apprentissage par coeur abrutissant de plein de données. J'avoue ça me joue des tours pour mes études. Je suis une abonnée du 2/20 en linguistique (parce qu'il faut tout apprendre par coeur) et au 14 en littérature pure (commentaire surtout, je suis nulle en dissertation).
Plus sérieusement, c'est la culture de masse qui est bien vue de connaître de nos jours, ainsi que la "scientifique" (je ne compte plus les classes littéraires désertées au profit des sciences). La culture dite classique n'est bien vue que dans certains cercles, et comme elle a un goût d'élitisme, la plupart des gens la conchie. D'où le fait que connaître un mouvement pictural, parler de théâtre ou autre est assez difficile avec grand nombre de personnes. C'est dommage de se fermer...
Me concernant je suis du genre superficiel. Je vais rarement au fond des choses parce que je m'intéresse à plein de trucs, et tout simplement parce que grâce au net, je sais où trouver les informations et du coup je ne vois pas pourquoi je me farcirai l'apprentissage par coeur abrutissant de plein de données. J'avoue ça me joue des tours pour mes études. Je suis une abonnée du 2/20 en linguistique (parce qu'il faut tout apprendre par coeur) et au 14 en littérature pure (commentaire surtout, je suis nulle en dissertation).
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
03.09.13 10:27
Que veux-tu dire ? Il faut apprendre des définitions mot à mot ?Morgause a écrit:Je suis une abonnée du 2/20 en linguistique (parce qu'il faut tout apprendre par coeur)
- sandrineAncien⋅ne
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Date d'inscription : 15/09/2012
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
03.09.13 12:41
J'ai la même impression avec toutes les formes de culture: la culture hip hop, prolo, africaine, rom... enfin toutes les formes de culture un peu spécifiques ne sont "bien vues" que dans un cercle restreint, non?La culture dite classique n'est bien vue que dans certains cercles, et comme elle a un goût d'élitisme, la plupart des gens la conchie. D'où le fait que connaître un mouvement pictural, parler de théâtre ou autre est assez difficile avec grand nombre de personnes. C'est dommage de se fermer...
Mon fils va bientôt rentrer au LAP (lycée autogéré de Paris) plutôt fréquenté par des jeunes de classe socio-culturelle élevée à ce qu'il a pu en voir lors de ses journées de stage. Il redoute d'avoir du mal à s'adapter parce que lui est imprégné depuis l'enfance de la "culture des banlieues", très différente dans tous les domaines.
Chaque "cercle" a ses codes, ses mots spécifiques: je ne comprends pas toujours le langage des Tweeters et facebookers (je ne sais même pas quel est le bon mot?) par exemple. Dans le milieu militant aussi il existe un langage codé et je me fais souvent reprendre quand je l'utilise: même chose pour certaines références, à des évènements, des théories, auteurs... qui sont évidentes pour moi mais pas pour tout le monde, loin de là.
Je pense pour ma part que je dois faire un effort pour ne pas utiliser ces mots, concepts... devant des gens dont il est évident qu'ils ne savent pas de quoi je parle (pas parce qu'illes sont globalement moins "cultivés" mais parce qu'illes ne se sont jamais intéressés à ce domaine particulier). En même temps ça ne vient pas d'une volonté de domination, c'est juste une maladresse de communication, un réflexe du à l'habitude.
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
03.09.13 17:58
Déformation professionnelle peut-être, je pense l'inverse. J'utilise des mots, y compris de ceux dont je me doute qu'ils sont encore inconnus, mais avec assez de contexte pour que la personne le comprenne "naturellement" ou avec l'explication ad hoc. Pas pour me la péter, mais parce que j'aime être enrichie par mes échanges et j'imagine qu'il en va de même pour les autres.sardine a écrit:Je pense pour ma part que je dois faire un effort pour ne pas utiliser ces mots, concepts... devant des gens dont il est évident qu'ils ne savent pas de quoi je parle
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
03.09.13 18:05
Je suis d'accord, et d'ailleurs je ressens comme un enrichissement que beaucoup de membres de ce forum utilisent des mots ou concepts inconnus de moi (en plus chercher leur sens sur Internet, rien de plus facile!).
Le problème se pose quand on oublie de s'expliquer ou de contextualiser justement. Mais je ne pense pas sauf très très rares exceptions que les gens qui utilisent des mots un peu "spécialisés" sans s'expliquer le font pour se la péter, mais par étourderie (c'est le cas des geeks du forum, adeptes de FB Twitter ou genre, quelquefois pour moi leurs échanges c'est du Chinois!)
Le problème se pose quand on oublie de s'expliquer ou de contextualiser justement. Mais je ne pense pas sauf très très rares exceptions que les gens qui utilisent des mots un peu "spécialisés" sans s'expliquer le font pour se la péter, mais par étourderie (c'est le cas des geeks du forum, adeptes de FB Twitter ou genre, quelquefois pour moi leurs échanges c'est du Chinois!)
- InvitéInvité
Re: L'injonction sociale d'être cultivé
07.09.13 22:57
J'avoue adopter parfois un vocabulaire spécifique selon mes interlocuteurices et ce que j'en présume. J'ai peur de rendre mal à l'aise, parfois, c'est juste une précaution mais je suis en train de me demander si ça n'est pas méprisant ou douteux quelque part. Sinon effectivement tout dépend des milieux.
Personnellement j'ai plutôt l'impression de mettre ma "culture" en veilleuse qu'autre chose. Plus jeune certains de mes exs me l'avaient pas mal reprochée, aussi. Le fait de ne pas pouvoir partager certaines choses me faisait parfois souffrir, mais avec le temps, je dois dire que ça m'est passé.
(Sinon en linguistique j'avais fini par me plier au par cœur mais comme j'étais nulle en la matière je ne rattachais jamais la bonne description au bon syntagme même si je restituais cette dernière mot pour mot... Bref en résumant grossièrement ça devrait donner : "comment perdre sa jeunesse à la fac avec des choses absurdes" ).
Personnellement j'ai plutôt l'impression de mettre ma "culture" en veilleuse qu'autre chose. Plus jeune certains de mes exs me l'avaient pas mal reprochée, aussi. Le fait de ne pas pouvoir partager certaines choses me faisait parfois souffrir, mais avec le temps, je dois dire que ça m'est passé.
(Sinon en linguistique j'avais fini par me plier au par cœur mais comme j'étais nulle en la matière je ne rattachais jamais la bonne description au bon syntagme même si je restituais cette dernière mot pour mot... Bref en résumant grossièrement ça devrait donner : "comment perdre sa jeunesse à la fac avec des choses absurdes" ).
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