Débat à l'Assemblée Nationale sur l'abolition du système prostitutionnel
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- Césarion—
- Messages : 461
Date d'inscription : 17/09/2013
Tu soulignes un bon point avec Riposte Laïque, Arrakis... Effectivement, ça semble parfois dur de savoir où s'engager, en fonction des personnes (et les idées qu'elles portent) qui joignent la manif...
Après je trouve que justement les pancartes relevées par Sandrine (je les avais déjà vues) sont problématiques. Et je pense que c'est un peu optimiste de penser que ces références aux clients tiennent uniquement sur la prévention VIH, le coup du "droit à jouir" (ou que sais-je encore) me paraît plus rejoindre une forme de libéralisme prétendument accusateur de la "bonne morale".
D'ailleurs pour reprendre ce qui se disait un peu plus haut, je doute fort que les institutions religieuses soient abolitionnistes, mais plutôt prohibitionnistes. En fait, j'aurais plutôt tendance à penser que, comme pour beaucoup d'institutions de ce genre, elle exerce des injonctions contradictoires sur les prostituées (après j'avoue que je suis loin de maîtriser le sujet).
Après je trouve que justement les pancartes relevées par Sandrine (je les avais déjà vues) sont problématiques. Et je pense que c'est un peu optimiste de penser que ces références aux clients tiennent uniquement sur la prévention VIH, le coup du "droit à jouir" (ou que sais-je encore) me paraît plus rejoindre une forme de libéralisme prétendument accusateur de la "bonne morale".
D'ailleurs pour reprendre ce qui se disait un peu plus haut, je doute fort que les institutions religieuses soient abolitionnistes, mais plutôt prohibitionnistes. En fait, j'aurais plutôt tendance à penser que, comme pour beaucoup d'institutions de ce genre, elle exerce des injonctions contradictoires sur les prostituées (après j'avoue que je suis loin de maîtriser le sujet).
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Et puis connaissant Riposte laïque, ça m'étonnerait encore plus qu'elles soient pour la régularisation des sans papiers, prostituées ou non!
Hors de question de participer à une manif co-organisée par Riposte laïque. Et si Riposte laïque participe il est indispensable de tenter de les virer, de crier des slogans hostiles aux identitaires, etc.
@Judy Squires, pour justifier les slogans postés plus haut, et les propos tenus par des clients participant aux manifs vus à la TV il va falloir trouver mieux comme "explication". Les passant(e)s qui voient cette membre d'ACT UP tenant fièrement cette pancarte, celleux qui voient cette image à la TV ou dans la presse, à ton avis, illes pensent quoi?
Je l'ai dit, certaines affiches sont moins choquantes et n'impliquent pas de complaisance envers les clients:
"Clients pénalisés, putes assassinées", je ne suis pas d'accord, mais on peut argumenter là dessus.
Mais "Putes et clients même combat", c'est tout simplement scandaleux.
(Au fait, ce slogan n'est pas siglé Acceptess, il n'est pas signé du tout).
Hors de question de participer à une manif co-organisée par Riposte laïque. Et si Riposte laïque participe il est indispensable de tenter de les virer, de crier des slogans hostiles aux identitaires, etc.
@Judy Squires, pour justifier les slogans postés plus haut, et les propos tenus par des clients participant aux manifs vus à la TV il va falloir trouver mieux comme "explication". Les passant(e)s qui voient cette membre d'ACT UP tenant fièrement cette pancarte, celleux qui voient cette image à la TV ou dans la presse, à ton avis, illes pensent quoi?
Je l'ai dit, certaines affiches sont moins choquantes et n'impliquent pas de complaisance envers les clients:
"Clients pénalisés, putes assassinées", je ne suis pas d'accord, mais on peut argumenter là dessus.
Mais "Putes et clients même combat", c'est tout simplement scandaleux.
(Au fait, ce slogan n'est pas siglé Acceptess, il n'est pas signé du tout).
Je sais pas pour cette manif (auquelle je n'étais pas, donc je vais éviter d'en parler), mais les dernières manifs où j'étais (exemples au hasard : pride, manif sur les retraites), y'avait aussi des pancartes, des slogans ou des drapeaux avec lesquels j'étais hautement en désaccord, ou encore des individus qui n'avaient à mon avis absolument rien à y foutre. Et dans la plupart des cas, j'avoue, personnellement je fais... absolument rien, parce que si je réagissais j'aurais passé l'intégralité de ces manifs au mieux à me prendre la tête avec des gens, et probablement à ce qu'on se tape dessus . Et c'est aussi vrai pour des manifs où j'étais dans l'orga, après selon comment c'est préparé, des fois tu peux te permettre de le faire, mais en général, c'est compliqué.
PS (post-edit, donc): sans compter les moments où je suis pas persuadée que ce soit hyper pertinent d'être au taquet avec les trucs qui me posent problème. Par exemple, aller faire chier une lesbienne qui vient à la pride pour la première fois, même si elle a une pancarte qui craint, ben je suis pas sûre que j'assumerais (dans le cas de travailleuses du sexe, ce serait encore pire, vu que je suis pas concernée) aussi simplement que, mettons, quand t'as un gars qui porte une pancarte sexiste.
PS (post-edit, donc): sans compter les moments où je suis pas persuadée que ce soit hyper pertinent d'être au taquet avec les trucs qui me posent problème. Par exemple, aller faire chier une lesbienne qui vient à la pride pour la première fois, même si elle a une pancarte qui craint, ben je suis pas sûre que j'assumerais (dans le cas de travailleuses du sexe, ce serait encore pire, vu que je suis pas concernée) aussi simplement que, mettons, quand t'as un gars qui porte une pancarte sexiste.
- Judy Squires—
- Messages : 289
Date d'inscription : 21/05/2012
Que ça parle de lutte contre le sida, car Act Up-Paris est une association de lutte contre le sida, connue pour être une association de lutte contre le sida ?sandrine a écrit: Les passant(e)s qui voient cette membre d'ACT UP tenant fièrement cette pancarte, celleux qui voient cette image à la TV ou dans la presse, à ton avis, illes pensent quoi?
Plus sérieusement, les communiqués d'Act Up-Paris sont relativement clairs sur ce point, et nourris d'une expertise sur la question qui n'est pas seulement interne, mais aussi le produit du travail d'un certain nombre d'institutions sur les enjeux des politiques répressives en matière de travail sexuel lorsque l'on en vient à la lutte contre le sida : Conseil National du Sida, Onusida, PNUD, axes du Plan National de Lutte contre le VIH-sida... Le lien vers la rubrique "travail du sexe" du site d'Act Up-Paris se trouve ici.
Lire "droit à jouir" parce que sur la même pancarte il y a écrit "clients" et "droits", c'est quand même surtout lire ce que l'on voudrait lire pour pouvoir se faire peur avec le "lobby pro-prostitution", et ni ce que ça dit, ni ce sur quoi ça repose.
En ce qui concerne les pancartes d'Acceptess-t, j'imagine qu'elles reposent sur le même type d'analyses, attendu qu'Acceptess-t est une association de santé communautaire et d'autosupport qui réunit des femmes trans migrantes, très souvent travailleurSEs du sexe, dans des situations de grande précarité, avec une vraie attention aux problématiques de VIH-sida. Très franchement ça me fait doucement rire (ou pleurer, je ne sais pas) de voir des personnes cisgenres françaises séronégatives et bénévoles du sexe considérer 2 pancartes d'Acceptess-t comme la preuve que l'opposition à la loi est pilotée par des clientEs fortunéEs. En fait non, elles se demandent juste comment elles vont payer leur hôtel si elles n'ont pas de client. Les voilà, les ennemies du plus grand bien !
- InvitéInvité
"clients attention : des peines pour jouir", toi tu l'interprètes comme un message en rapport avec le sida?Lire "droit à jouir" parce que sur la même pancarte il y a écrit "clients" et "droits", c'est quand même surtout lire ce que l'on voudrait lire pour pouvoir se faire peur avec le "lobby pro-prostitution", et ni ce que ça dit, ni ce sur quoi ça repose.
tu parles une langue que je ne connais pas.
on y est, tout rapport sexuel qui n'est pas une passe est un travail non rémunéré.Très franchement ça me fait doucement rire (ou pleurer, je ne sais pas) de voir des personnes cisgenres françaises séronégatives et bénévoles du sexe considérer 2 pancartes d'Acceptess-t comme la preuve que l'opposition à la loi est pilotée par des clientEs fortunéEs.
je vais me noyer sous la douche...
et pourquoi fortunés? moi j'en ai rien à battre que les clients soient pauvres, riches, noirs, blancs, valides ou non.
(évidemment moi je suis plutôt chômeuse du sexe alors )
- Judy Squires—
- Messages : 289
Date d'inscription : 21/05/2012
Les amis du bus des femmes, tu interprètes ça comme Act Up-Paris ?timer a écrit:clients attention : des peines pour jouir", toi tu l'interprètes comme un message en rapport avec le sida?
En ce qui concerne "fortunés", je ne faisais que reprendre le discours tenu par Lucie Sabau, d'Osez le féminisme, dans Libération le 23 novembre :
Il est vrai que tu ne partages peut-être pas les mêmes convictions. Fortuné reste au demeurant assez accessoire dans mon argumentation, l'enlever n'y change au fond pas grand chose.Et puis, les associations féministes traditionnelles n’ont pas les mêmes moyens de se faire entendre que les lobbys pro-prostitution : on fait moins de bruit sur la Toile, on n’est pas soutenu par les clients qui ont de l’argent. Ces lobbys pro-prostitution ont aussi tuyauté des associations de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, et bénéficient de leur appui financier.
je suis assez choquée par l'expression "bénévole du sexe"…
(et pas seulement parce que je suis chômeuse du sexe depuis longtemps)
(et pas seulement parce que je suis chômeuse du sexe depuis longtemps)
- InvitéInvité
Autant pour moi, me suis gouré de panneau.Les amis du bus des femmes, tu interprètes ça comme Act Up-Paris ?
Donc "putes clients même combat" = "il faut lutter contre le sida"...
leurs agentEs de communication sont pas top, c'est à peu près la manière la plus opaque de lancer le message, sigle d'actup ou pas (vu que Actup est pas tellement l'asso la plus connue en france (je la connaissais même pas jusque là))
bref ça me semble fumeux, vraiment fumeux.
Je plussoie, ça ne rend rien plus digeste à mes yeux...Fortuné reste au demeurant assez accessoire dans mon argumentation, l'enlever n'y change au fond pas grand chose.
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
J'ai revu mon post-smiley, juste au début de la page 7, après le post de Sandrine ; après coup je me rends compte que c'était pas clair du tout : c'était censé être des applaudissements au post de Sandrine, que je trouvais pertinent et convaincant.
Moi non plus je ne suis pas emballé -- euphémisme -- par l'idée d'être étiqueté "bénévole du sexe". Cette vision -- du sexe -- n'est en tout cas pas du tout celle que je partage.
Pourquoi dans ce cas-là ne pas considérer toute personne qui balaie devant chez elle comme une "bénévole du balai"? Ça devient vite démultiplié, et aussi vite grotesque.
Le bénévolat, par définition, c'est un travail fourni gratuitement par une personne bénévole, à une cible quelconque : cliente'n, association, etc. Or, le sexe, pour moi, ça se partage, ça ne se vend pas, même gratuitement -- si vous voyez ce que je veux dire : ça ne se donne pas, au sens que ce n'est pas un service que l'on peut rendre à quelqu'une'n.
J'allais dire, pour moi, c'est comme le respect : ça n'est pas un service, on n'est pas bénévole pour respecter quelqu'une'n. Et justement, à mon sens, dans une relation sexuelle, il faut du respect, c'est une prérogative dans ma définition.
Désolé, je n'arrive pas à être clair, c'est un peu flou dans ma tête.
Si je démêle tout ça je reposterai ou j'éditerai.
Moi non plus je ne suis pas emballé -- euphémisme -- par l'idée d'être étiqueté "bénévole du sexe". Cette vision -- du sexe -- n'est en tout cas pas du tout celle que je partage.
Pourquoi dans ce cas-là ne pas considérer toute personne qui balaie devant chez elle comme une "bénévole du balai"? Ça devient vite démultiplié, et aussi vite grotesque.
Le bénévolat, par définition, c'est un travail fourni gratuitement par une personne bénévole, à une cible quelconque : cliente'n, association, etc. Or, le sexe, pour moi, ça se partage, ça ne se vend pas, même gratuitement -- si vous voyez ce que je veux dire : ça ne se donne pas, au sens que ce n'est pas un service que l'on peut rendre à quelqu'une'n.
J'allais dire, pour moi, c'est comme le respect : ça n'est pas un service, on n'est pas bénévole pour respecter quelqu'une'n. Et justement, à mon sens, dans une relation sexuelle, il faut du respect, c'est une prérogative dans ma définition.
Désolé, je n'arrive pas à être clair, c'est un peu flou dans ma tête.
Si je démêle tout ça je reposterai ou j'éditerai.
Juste un post pour remercier les députés martiniquais, Alfred Marie-Jeanne et Bruno Nestor Azéro (PPM) d'avoir voté hier en faveur de la loi abolitionniste.
Merci Frédo !
Merci Frédo !
- JezebelAncien⋅ne
- Messages : 2182
Date d'inscription : 18/07/2012
D'autres on réagit avant moi, mais vraiment, "bénévoles du sexe", on en est là? Ca en devient de plus en plus ridicule.
Je n'ai jamais cru une seconde les hommes qui disent aller chez les prostituées pour "discuter". Si j'ai mal aux dents, je ne vais pas chez le garagiste mais chez le dentiste. Si j'ai envie d'être écouté par une personne, je vais voir un-e spécialiste de l'écoute (psy-qqch)
Que certaines personnes prostituées aient des capacités pour écouter, je n'en doute pas. Mais je parle du point de vue du client, ce n'est qu'une excuse bidon.
Concernant le "sexe bénévole", il me semble que Morgane Merteuil a expliqué sur le forum le mois passé que ça n'existait pas dans le monde hétéropatriarcal (si je me souviens bien, je ne sais plus comment c'était formulé). D'où l'idée de se faire payer systématiquement. C'est une vision ultralibérale, même si elle s'en défend.
Que certaines personnes prostituées aient des capacités pour écouter, je n'en doute pas. Mais je parle du point de vue du client, ce n'est qu'une excuse bidon.
Concernant le "sexe bénévole", il me semble que Morgane Merteuil a expliqué sur le forum le mois passé que ça n'existait pas dans le monde hétéropatriarcal (si je me souviens bien, je ne sais plus comment c'était formulé). D'où l'idée de se faire payer systématiquement. C'est une vision ultralibérale, même si elle s'en défend.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Le message en question:
Déjà, je crois qu'on était plusieurs à avoir répondu qu'on n'envisageait pas le sexe en termes de "gratuité", parce que la notion même d'argent était radicalement absente de notre notion du sexe (personnellement j'y pense UNIQUEMENT en termes de désir et de plaisir réciproque - eh bien oui, aussi dingue que ça paraisse, deux personnes qui jouissent autant l'une que l'autre, ça existe !)
Pour en revenir à l'idée d'une éventuelle manifestation unitaire, sur le thème du refus de toute sanction pour les prostituées, des papiers pour tou(te)s (prostituées ou non...), de davantage de moyens pour sortir de la prostitution, de la lutte contre la putophobie, pour moi il va de soi qu'il faudrait avoir un discours plus tranché à propos des clients dans le texte d'appel, dire qu'on ne veut pas d'eux et pourquoi, affirmer sans ambiguité que le combat des prostituées ("volontaires" ou esclaves sexuelles) ne peut être comparé à celui des clients.
Car pour moi pas question de défiler aux côtés d'hommes qui se foutent pas mal de savoir si la prostituée est menacée par un mac (ce qu'ils n'ont, de toute façon, aucun moyen de savoir).
Si par malheur des clients devaient s'inviter quand même à une manifestation où on leur a clairement signifié qu'ils n'étaient pas les bienvenus, et qu'ils s'expriment ensuite dans les médias en tant que participants à la manif (comme ce qui s'est passé après les diverses manifs contre leur pénalisation) ou si des individus devaient brandir des pancartes hum... plutôt ambigues, le minimum serait de faire un rectificatif sur les blogs, sites, forums, et même de contacter la presse pour dire tout le mal qu'on pense des clients en général.
https://feminisme.1fr1.net/t1868p195-penalisation-des-clients-de-la-prostitution#59588Morgane Merteuil a écrit:je ne le défend pas, je fais un constat au niveau du système patriarcal/capitaliste.
je ne dis pas "il faut du travail sexuel" mais : compte tenu des dominations des hommes sur les femmes à l'intérieur du système capitaliste, la sexualité fait partie du travail reproductif, qu'on y trouve où non du plaisir, qu'on se sente forcé par un contexte (que celui ci soit l'injonction à l' (hétéro)sexualité ou les contraintes financières), d'un point de vue systémique, le sexe est dans la sphère du travail. Le problème est que vous associez "travail" à "corvée", quittant ainsi le cadre de réflexion matérialiste pour rejoindre un cadre de réflexion morale.
La question n'est pas "c'est bien ou pas", "c'est une corvée ou un plaisir", mais : le patriarcat et le capitalisme fonctionnant ensemble et s'entretenant mutuellement dans le système actuel, comment faire pour donner du pouvoir aux femmes, et sortir de cet état de fait ? votre solution est de promouvoir l'idée de gratuité du sexe, je vous dit que dans une société hétérosexiste et capitaliste, c'est hypocrite, et ça ne ne remet pas en cause les structures de domination mais les invisibilise.
Déjà, je crois qu'on était plusieurs à avoir répondu qu'on n'envisageait pas le sexe en termes de "gratuité", parce que la notion même d'argent était radicalement absente de notre notion du sexe (personnellement j'y pense UNIQUEMENT en termes de désir et de plaisir réciproque - eh bien oui, aussi dingue que ça paraisse, deux personnes qui jouissent autant l'une que l'autre, ça existe !)
Pour en revenir à l'idée d'une éventuelle manifestation unitaire, sur le thème du refus de toute sanction pour les prostituées, des papiers pour tou(te)s (prostituées ou non...), de davantage de moyens pour sortir de la prostitution, de la lutte contre la putophobie, pour moi il va de soi qu'il faudrait avoir un discours plus tranché à propos des clients dans le texte d'appel, dire qu'on ne veut pas d'eux et pourquoi, affirmer sans ambiguité que le combat des prostituées ("volontaires" ou esclaves sexuelles) ne peut être comparé à celui des clients.
Car pour moi pas question de défiler aux côtés d'hommes qui se foutent pas mal de savoir si la prostituée est menacée par un mac (ce qu'ils n'ont, de toute façon, aucun moyen de savoir).
Si par malheur des clients devaient s'inviter quand même à une manifestation où on leur a clairement signifié qu'ils n'étaient pas les bienvenus, et qu'ils s'expriment ensuite dans les médias en tant que participants à la manif (comme ce qui s'est passé après les diverses manifs contre leur pénalisation) ou si des individus devaient brandir des pancartes hum... plutôt ambigues, le minimum serait de faire un rectificatif sur les blogs, sites, forums, et même de contacter la presse pour dire tout le mal qu'on pense des clients en général.
- Tiffanny—
- Messages : 297
Date d'inscription : 14/08/2013
Sauf si j'ai mal compris on dirait que le délit de racolage est conservé par la nouvelle loi.
Je l'ai lu il y a cinq minutes dans un article du Monde.
Si j'ai bien compris on ne peut pas laisser passer une loi qui sanctionne les prostituées et je ne trouve pas le prétexte crédible.
Je ne sais pas s'il serait envisageable de s'unir abo et anti-abo contre cet aspect de la loi. Pourtant ce serait un signe fort qui serait envoyé au gouvernement et à la population.
Je partage le point de vue des autres abolitionnistes sur la participation des clients. Si on veut vraiment éviter la confusion lutte pour les prostituées - lutte en faveur des clients, rien de plus facile. On n'aurait qu'à être bien claires dans le texte d'appel, clients non souhaités dans le rassemblement ou la manifestation, le combat des prostituées n'est pas celui des clients.
Maintenant que je n'ai plus aucun intérêt financier à ménager les clients je refuserai catégoriquement de m'associer à des hommes qui m'ont violée ou qui auraient pu me violer.
Je l'ai lu il y a cinq minutes dans un article du Monde.
- Article du Monde sur la nouvelle loi:
- La pénalisation était associée à la suppression du délit de racolage. Mais les législateurs se sont aperçus que le Conseil constitutionnel ne permettait pas de repousser l'abrogation d'un délit à partir du moment où le texte qui l'abroge est promulgué. D'où l'abandon de cette disposition.
Les députés français ont adopté, mercredi 4 décembre, par une majorité « transpartisane » de 268 voix contre 138 avec 79 abstentions une proposition de loi visant à pénaliser l'achat d'actes sexuels d'une contravention de cinquième classe de 1 500 euros et d'une amende de 3 750 euros en cas de récidive.
En complément ou en substitution de cette amende, un stage de sensibilisation aux conditions d'exercice de la prostitution « sur le modèle des stages de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers de l'usage des produits stupéfiants » est également prévu. Il aura pour objectif « de faire connaître aux clients de la prostitution les conditions de vie et d'exercice de la prostitution ».
NAVETTE PARLEMENTAIRE
Avant d'entrer en vigueur, ce texte devra faire la navette parlementaire. De source gouvernementale, il est actuellement prévu que la proposition de loi soit examinée au Sénat en juin 2014, de nouveau à l'Assemblée nationale à l'automne et que le texte soit promulgué début 2015. Ce scénario tient la corde dans la mesure où l'ordre du jour du Sénat est complet jusqu'à l'interruption de ses travaux, fin février, pour cause de campagne électorale des municipales.
L'entrée en vigueur du texte pourrait cependant avoir lieu plus tôt, dès l'automne prochain, si le texte était malgré tout examiné par les sénateurs avant les élections municipales de mars. « Je pense que le texte arrivera plutôt vite au Sénat, avant les municipales, je ne crois pas qu'il sera enterré », veut croire l'un des porte-parole des députés PS à l'Assemblée, Thierry Mandon.
Vingt sénateurs de tous bords ont ainsi réclamé, dès mercredi soir, un examen à court terme au Sénat de la proposition de loi. « Nous estimons que l'adoption à une large majorité de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel appelle un examen de ce texte à court terme par la Chambre haute », écrivent dans un communiqué ces sénateurs, dont Laurence Rossignol (PS) et Chantal Jouanno (UDI-UC). Sont également signataires du communiqué Brigitte Gonthier-Maurin (PCF), Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie-Les Verts), Alain Milon (UMP) ou Christian Bourquin (RDSE, à majorité PRG).
En fonction de la date d'examen qui sera finalement retenue, les premiers clients pourraient être sanctionnés en septembre 2014 ou en janvier 2015.
PLUS DE DÉLAI DE SIX MOIS
La proposition de loi prévoyait par ailleurs initialement un délai de six mois entre l'entrée en vigueur de la loi et les premières amendes aux clients, le temps d'effectuer un travail de communication et de pédagogie sur ce texte. Ce délai a finalement été abandonné par le législateur pour ne pas risquer la censure du Conseil constitutionnel.
La pénalisation était associée à la suppression du délit de racolage. Mais les législateurs se sont aperçus que le Conseil constitutionnel ne permettait pas de repousser l'abrogation d'un délit à partir du moment où le texte qui l'abroge est promulgué. D'où l'abandon de cette disposition.
Si j'ai bien compris on ne peut pas laisser passer une loi qui sanctionne les prostituées et je ne trouve pas le prétexte crédible.
Je ne sais pas s'il serait envisageable de s'unir abo et anti-abo contre cet aspect de la loi. Pourtant ce serait un signe fort qui serait envoyé au gouvernement et à la population.
Je partage le point de vue des autres abolitionnistes sur la participation des clients. Si on veut vraiment éviter la confusion lutte pour les prostituées - lutte en faveur des clients, rien de plus facile. On n'aurait qu'à être bien claires dans le texte d'appel, clients non souhaités dans le rassemblement ou la manifestation, le combat des prostituées n'est pas celui des clients.
Maintenant que je n'ai plus aucun intérêt financier à ménager les clients je refuserai catégoriquement de m'associer à des hommes qui m'ont violée ou qui auraient pu me violer.
- akkana—
- Messages : 344
Date d'inscription : 29/08/2012
Pour moi, "d'où l'abandon de cette disposition", ça veut dire que c'est le délai de six mois qui a été abandonné.
Surtout que j'avais vu un truc qui allait dans ce sens quelque part (oui c'est très précis, ça vous aide hein?^^)
Surtout que j'avais vu un truc qui allait dans ce sens quelque part (oui c'est très précis, ça vous aide hein?^^)
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
C'est étonnant, dans le discours de Morgane Merteuil -- du post de Sandrine -- on a presque l'impression que selon elle si on n'accepte pas la domination du patriarcat -- par exemple l'idée que sexe = travail -- alors on l'invisibilise. Je trouve ça totalement absurde.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
@Once, si tu suis le fil du lien que j'ai posté, je crois qu'il y a des réponses qui vont dans ce sens...
Dites, je sais pas si j'ai perdu quelques milliards de neurones pendant la nuit mais j'arrive pas à comprendre ce qu'il en est des sanctions contre les prostituées, quelqu'un pourrait-il éclairer ma lanterne?
Dites, je sais pas si j'ai perdu quelques milliards de neurones pendant la nuit mais j'arrive pas à comprendre ce qu'il en est des sanctions contre les prostituées, quelqu'un pourrait-il éclairer ma lanterne?
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
En théorie tout est abrogé :
Mais je n'ai pas bien compris non plus, ça a été abandonné ?
http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/prostitution-ce-que-prevoit-la-proposition-de-loi-ia0b0n1745046ABROGER LE DELIT DE RACOLAGE
- Le délit de racolage public, qui sanctionne «le fait par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d’autrui en vue de l’inciter à des relations sexuelles en échange d’une rémunération», est abrogé. Créé en 2003, ce délit était passible de deux mois d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende.
Mais je n'ai pas bien compris non plus, ça a été abandonné ?
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