Châtiments corporels pour les enfants
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- hopisBleu⋅e
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 15:41
Exact, la peur n'évite pas le danger mais elle incite tout de même à la prudence.sandrine a écrit:L(ennui c'est que les conséquences ce ne sont pas les parents qui les subiront, mais les enfants... et malheureusement, être conscient d'un risque ne l'annule pas forcément.
Un enfant a déjà un bel avantage quand ses parents sont conscients de cela et en acceptent toutes les conséquences.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 15:57
wa ça doit être dur d'avoir un enfant sourd aveugle et muet...Omniia, si il faut ça pour qu'il lâche mon chat, oui je le gifflerai. Je vais pas attendre sagement qu'il le tue.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 16:22
Attends, tu viens m'expliquer à moi, violé par mon père, victime de violences physiques et psychologiques de la part de ma mère, qui ai coupé les ponts avec elle après lui avoir dit ce que j'avais à lui reprocher (et évidemment avec mon père aussi), qui sur ce fil n'arrête pas depuis le début de dénoncer les violences faites aux enfants et l'idéologie qui va avec, après tout ça donc, tu débarques et viens m'expliquer que c'est moi qui justifie les violences physiques et sexuelles envers les opprimés ? Je ne trouve pas de façon polie de dire ce que je ressens là tout de suite.timer a écrit:Je salue tout le post de Numa, qui pourra superbement être réutilisé pour justifier le fait de violer, de battre sa femme, de tuer...
La dé-culpabilisation dans toute sa splendeur. J'en vomis.
Je sais pas si c'est en réponse à ce que je disais, mais si c'est le cas il y a un énorme malentendu. Il est évident (mais genre évident au point que j'aurais jamais pensé que c'était utile de le préciser)¹ pour moi qu'une victime de violences parentale (ou autre d'ailleurs) a toute la légitimité du monde à reprocher à ses parents les actes dont elle a été victime, à demander des changements, et même à les exiger sous peine de rupture dès qu'elle est en position de le faire.Tiffanny a écrit:Tiens c'est curieux mes parents, ma mère surtout, tiennent exactement le même discours relativisant. Il ne faut surtout pas la critiquer, ça la paralyse, ça bloque toute envie de changer!
¹ édit pour clarifier : je me rends compte après-coup que ça peut sonner comme un reproche et ce n'est pas ce que je voulais. Malheureusement face à des parents abusifs il est très difficile d'arriver à réaliser qu'on a le droit de résister, donc c'est bien normal que tout ce qui peut être perçu comme une tentative de remettre en cause ce droit soit un sujet très sensible.
Je quand je parlais de jugement extérieur, je faisais plutôt allusion à des choses comme le premier message de hopis, dont je peux comprendre qu'il pouvait être mal vécu par certains parents cherchant à déconstruire l'idéologie et la pratique de l'éducation violente mais sans pour autant toujours y arriver (même si depuis les choses ont été clarifiées, et que je crois qu'on est assez d'accord sur l'essentiel).
Par ailleurs (je reviens au message de timer, là), même si je souhaite autant voir disparaître les violences envers les enfants que le viol par exemple (et d'ailleurs ça va probablement ensemble), je pense que dans le contexte social actuel on ne peut pas considérer les deux de la même manière. Par exemple, si sandrine avait expliqué qu'elle a violé ses enfants quelques fois mais très rarement, qu'elle regrette, qu'elle leur a présenté ses excuses, etc. je doute qu'il y aurait eu les mêmes réactions que là, où elle parle « juste » de les avoir frappé.
Et qu'on ne se méprenne pas, je ne dis pas ça pour la critiquer, bien au contraire, je trouve que le fait que les coups restent rares et surtout qu'ils soient suivis d'excuses de la part du parent (plutôt que des justifications habituelles) fait une différence fondamentale, si ça pouvait être comme ça dans toutes les familles le monde irait nettement mieux. Je pense aussi que le fait de reconnaître qu'actuellement, frapper un enfant « vient plus naturellement » que d'autres formes de violences, et d'essayer d'en analyser les raisons (comme ça a été fait dans quelques messages ici) est une partie importante du processus de déconstruction.
Par ailleurs, je persiste à penser, en tout cas dans mon expérience personnelle, que les étiquettes trop catégoriques (les bons parents d'un côté, les mauvais de l'autre) sont contre-productives. Par exemple, une des raisons qui font que ma mère est incapable d'entendre ce que j'ai à lui reprocher, est que presque toute son estime d'elle-même est rattachée à son image de « bonne mère » (merci le patriarcat) et que dès lors toute critique revient à attaquer ce à quoi elle tient le plus dans sa vie, donc dès que j'émets une critique elle part en mode « je sais très bien qu'à tes yeux je suis la mère la plus horrible du monde » (ce que je n'ai jamais dit) voire « tu m'as toujours détesté » (?!) et que ça contribue à fermer toute possibilité de dialogue.
- Spoiler:
- Je ne veux pas faire du chantage à la colère ou quoi que ce soit, mais honnêtement j'ai beaucoup pris sur moi pour répondre à peu près posément (ou en tout cas, sur le fond plutôt que par des attaques personnelles) à certaines choses. Ça ne doit évidemment pas empêcher les personnes qui ne sont pas d'accord de s'exprimer et de contre-argumenter, mais j'espère que c'est possible de faire ça de façon moins accusatoire. Merci d'avance.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 16:54
Claire G. a écrit:Ne pourrait-on pas rétorquer que le résultat de cette éducation (qui peut être vu comme un traumatisme ou comme un effet positif suivant la personne qui l'analyse) est que ces personnes ont parfaitement compris que la loi du plus fort est toujours la meilleure.Polyvalentour a écrit:La majorité des français ont eu des châtiments corporels pendant l'enfance. Or, je n'ai pas observé des traumatismes d'une telle intensité chez la plupart des gens. Ou alors, ils se cachent bien.
Et qu'elle se trouvent alors moralement dans leur droit lorsqu'elles oppriment des personnes plus faibles qu'elles ?
D'où justification morale du recours à la violence ou à la coercition pour obtenir ce qu'elles veulent ?
Justification donc du viol, du meurtre, de la prostitution, du rejet de toute personne différente (handicapée-racisée-etc...)
"Je suis dans mon bon droit parce que je suis le plus fort ça peut être vu" comme un traumatisme. Avec ce qui va avec qui est plus que désagréable à vivre aussi "quand je suis faible, je dois me débrouiller seul(e), personne ne va m'aider" et donc par exemple suicide chez les cadres de France Télécom comme résultat de leur éducation à coup de martifouet à clous.
Je pose la question , je ne prétends pas que c'est la vérité
Je n'ai pas été clair, mais je ne parlais que de traumatismes comparables à ceux de Grussie.once a écrit:
Je ne vois pas comment tu peux espérer généraliser l'exemple de Grussie et prouver qu'à part elle personne n'est traumatisé sous prétexte que personne n'a les mêmes réactions qu'elles. C'est le plus pur exemple de spohisme :
-- Grussie est une personne traumatisée par les châtiments corporels
-- Personne ou presque n'a les mêmes "symptômes" que Grussie
-- Donc personne ou presque n'est traumatisé par les châtiments corporels.
Pour comparaison, petit rappel du plus célèbre exemple de sophisme :
-- Tous les chats sont mortels
-- Socrate est mortel
-- Donc Socrate est un chat.
Après, c'est vrai qu'on pourrait en plus se demander s'il y a une corrélation entre les châtiments corporels et tout un tas d'autres phénomènes, par exemple les tendances à :
-croire que l'autorité est légitime (exemple : confusion entre moral et légal),
-opprimer les plus faibles,
-croire que l'origine de toute violence est moralement justifiée,
-justifier le viol, le meurtre, la prostitution,
-rejeter les gens différents,
-se suicider sans demander d'aide et
-appeler son chat Socrate,
mais ça va faire beaucoup de sujets à traiter en un seul fil.
En plus, c'est assez éloigné de ce que les gens ont l'habitude d'appeler "traumatisme", bien que ce soient de vrais problèmes (sauf le nom des chats^^).
A propos des cadres dépressifs, à la télévision, il y avait un cadre qui témoignait que les cadres devaient cacher leur souffrance en entreprise, car l'entreprise accordait beaucoup d'importance à l'image que les cadres envoyaient à leurs équipes. Or, devoir donner l'illusion d'être toujours dynamique et toujours motivé, ça n'encourage pas à demander de l'aide en cas de dépression.
Bon, je retire ce que j'ai dit sur la visibilité.Grussie a écrit:Exactement. Déjà, peu de gens me portent, et si c'était mon frère qui le faisait, je ne me serais pas autorisée à m'exprimer (en fait je remarque que j'ai dit "hurler" alors que le hurlement était plutôt intérieur, c'était la panique. Je ne pense pas que c'était aussi sonore qu'un hurlement).
Je dois dire que ça me surprend. Dans quelle proportion sont-ils ? Si cette proportion est supérieure à la proportion des enfants qui se font régulièrement gifler par leurs parents sans explication, alors c'est bizarre. Et si cette proportion est élevée, alors c'est inquiétant.Nurja a écrit:Tu n'imagines pas le nombre d'enfants qui rentrent la tête quand je lève la main à proximité d'eux (lever la main pour demander le silence, lever le doigt pour rappeler aux enfants qu'on demande la parole).
La différence, c'est que, dans le cas de l'adulte, on peut se permettre une autre violence que l'on n'oserait jamais faire subir à un enfant.Omniia a écrit:Y a plein d'adultes qui font des "crises", des "caprices", qui sont insupportables, qui nous font péter des cables, qui prennent des risques pour leur vie. Pourquoi ne pas les frapper aussi ? Quelle différence ?
Exemples :
-Si un adulte se comportait comme un très jeune enfant, on l'enfermerait dans un hôpital psychiatrique.
-Si un ami ou un conjoint se comportait comme un enfant envers ses parents, par exemple par des hurlements interminables quand on ne satisfait pas immédiatement son désir, on engagerait une rupture. Par contre, quand un enfant a un tel comportement, on n'engage pas de rupture. En effet, on le l'abandonne pas à la rue !
Ce qui joue beaucoup, c'est que nos témoignages ne sont pas isolés. Si on était les seuls à avoir reçu des châtiments corporels sans être traumatisés et que tous les autres autour de nous souffraient de plein de traumatismes divers, on pourrait chacun se dire "bon, je fais partie des rares exceptions non traumatisés". Mais là, on a l'écho de la société avec plein d'autres gens qui disent qu'elles ont reçu des châtiments corporels et que ça ne les a pas traumatisées.GloriAnar, à Omniia, a écrit:Mais au fond de moi j'arrête pas de penser "Mais quand même, je me suis pris des fessées quand j'étais petite (bon pas plus de 5 dans toute mon enfance certes), et j'ai pas été traumatisée/sur le coup ça m'a aidé etc". Et je pense que même si je comprends mieux en quoi c'est problématique, j'en voudrai jamais à mes parents. Donc je sais pas si ça le fait à d'autres personnes, mais je confirme ton impression ^^
Peut-être que ces gens se trompent et que, contrairement à leurs dires, ils sont traumatisés, et à cause des châtiments corporels. Mais alors il faudrait fournir des arguments. Personnellement, je n'ai rien contre l'attitude (parfois qualifiée de paternaliste sur ce forum) selon laquelle on pourrait remettre en cause les témoignages de ces gens, mais il ne faut pas s'attendre à ce que je les discrédite par défaut. Il faut des arguments qui font contre-poids.
Remarque : Ne pas être choqué par la fessée, je n'appelle pas ça un traumatisme.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 18:34
J'ai été extrêmement choquée aussi. D'une part c'est monstrueusement déformé puisqu'il ne justifie rien du tout; il fait preuve dune certaine bienveillance envers des violences qui sont imprimées profondément en nous au point qu'on a tendance à les reproduire même si on n'est pas d'accord (et pas n'importes quelles violences, pas un meurtre, pas un viol, une gifle, c'est pas le même degré non plus). D'autre part, comme il le dit, tu lui dis ça, à lui.Numa a écrit:Attends, tu viens m'expliquer à moi, violé par mon père, victime de violences physiques et psychologiques de la part de ma mère, qui ai coupé les ponts avec elle après lui avoir dit ce que j'avais à lui reprocher (et évidemment avec mon père aussi), qui sur ce fil n'arrête pas depuis le début de dénoncer les violences faites aux enfants et l'idéologie qui va avec, après tout ça donc, tu débarques et viens m'expliquer que c'est moi qui justifie les violences physiques et sexuelles envers les opprimés ? Je ne trouve pas de façon polie de dire ce que je ressens là tout de suite.timer a écrit:Je salue tout le post de Numa, qui pourra superbement être réutilisé pour justifier le fait de violer, de battre sa femme, de tuer...
La dé-culpabilisation dans toute sa splendeur. J'en vomis.
C'est vraiment n'importe quoi. On n'est pas en train de discuter tranquillement de la portée philosophique de la culpabilité.
Quand une ancienne victime de violence parle, on ne "vomit" pas dessus.
- AdministratriceAdmin
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Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 20:36
Modération
Timer pourrais-tu essayer d'être moins agressive ? Merci
Timer pourrais-tu essayer d'être moins agressive ? Merci
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 23:06
je voulais plus participer à ce topic, mais bon je vais quand même me justifier du coup.
voilà ce que j'ai dit :
"Je salue tout le post de Numa, qui pourra superbement être réutilisé pour justifier le fait de violer, de battre sa femme, de tuer..."
>> où voyez-vous que je dis que numa justifie le viol, le meurtre, etc, ? je dis juste que son argumentation de dé-culpabilisation des parents qui frappent leurs enfants ne reposent sur aucun critère précis quantifiable (j'ai bien dit critère quantifiable). par conséquent, un quidam autre que numa pourra utiliser la même structure pour justifier viol, meurtre, et caetea. cqfd : son argumentation ne tient pas la route car l'accepter revient à mettre la morale à la poubelle.
>> "j'en vomis." navré d'exprimer mon émotion, mais sans vouloir la ramener il me semble qu'il n'y a pas si longtemps l'elfe s'adonnait à ce genre de pratiques involontaires déplaisantes, merci de me donner la même marge de manoeuvre. et grussie, je ne vois pas où tu vois quelle cible je vise en particulier quand je refoule le contenu de mon estomac, merci de ne pas extrapoler mes remarques que déjà au naturel vous trouvez trop agressives.
>> l'ironie ? mea culpa, ça je n'ai pas d'excuse.
bref, comme je l'ai dit, je ne poste plus dans ce topic, sauf cas de force majeur bien entendu.
voilà ce que j'ai dit :
"Je salue tout le post de Numa, qui pourra superbement être réutilisé pour justifier le fait de violer, de battre sa femme, de tuer..."
>> où voyez-vous que je dis que numa justifie le viol, le meurtre, etc, ? je dis juste que son argumentation de dé-culpabilisation des parents qui frappent leurs enfants ne reposent sur aucun critère précis quantifiable (j'ai bien dit critère quantifiable). par conséquent, un quidam autre que numa pourra utiliser la même structure pour justifier viol, meurtre, et caetea. cqfd : son argumentation ne tient pas la route car l'accepter revient à mettre la morale à la poubelle.
>> "j'en vomis." navré d'exprimer mon émotion, mais sans vouloir la ramener il me semble qu'il n'y a pas si longtemps l'elfe s'adonnait à ce genre de pratiques involontaires déplaisantes, merci de me donner la même marge de manoeuvre. et grussie, je ne vois pas où tu vois quelle cible je vise en particulier quand je refoule le contenu de mon estomac, merci de ne pas extrapoler mes remarques que déjà au naturel vous trouvez trop agressives.
>> l'ironie ? mea culpa, ça je n'ai pas d'excuse.
bref, comme je l'ai dit, je ne poste plus dans ce topic, sauf cas de force majeur bien entendu.
- HysopeBleu⋅e
- Messages : 7
Date d'inscription : 13/10/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
13.11.13 23:39
Je n'ai lu que les deux derniers pages pour le moment et la plupart des messages finissent par "je n'interviendrais plus". Je suis nouvelles c'est mon 3ème message (probablement) mais on va pas aller très loin si à chaque fois que quelqu'un est pas d'accord ou dit un truc de travers il s'en va. On parle de sujet sensible c'est un peu logique que ça se fritte et du moins sur les deux dernières pages, les gens restent polis d'après moi.
Tout ça pour dire que si j'étais vraiment radical je dirais qu'un sujet pareil ne devrait pas exister.
Non on ne frappe pas un enfant pour lui signifier qu'il a fait quelque chose de mal, on peut sanctionner de mille façons différente, c'est contre productif.
Non on ne frappe pas un enfant parce qu'on est à bout de nerf.
Non on ne frappe pas un enfant parce que lui même a frappé (que ce soit vous ou un autre enfant). Sinon on mord parce qu'il a mordu et on le tue parce qu'il a tué. On n'est plus dans une société de la loi du Talion.
Je "comprends" que ça arrive, on est dans ce genre de société où la violence fait partie intégrante de notre quotidien, mais je ne vois pas comment expliquer à un enfant "tu ne tapes pas tes copains" si moi même je l'ai frappé.
En ce qui concerne le traumatisme émis par je sais plus qui, y'a pas que ces causes là à un "enfant délinquant, hyperactif ou violent" (et là encore attention à la définition de hyperactif)
Et d'après moi la violence morale/psychique est autant à prendre en compte que celle physique. De plus je ne frapperais pas mes enfants uniquement pour ne pas les traumatiser mais parce que d'après moi ce n'est pas une manière correcte de les élever.
Et non je ne dirais pas que c'est compréhensible, que ça peut arriver pour la simple et bonne raison que je veux que ce soit une limite nette dans ma tête. Encore une fois si ça arrive ça arrive et je chercherais à savoir pourquoi, comment et je n'irais pas me mettre en prison. Mais je ne veux pas me dire "oui c'est possible et c'est pas grave si c'est qu'une fois"
PS: je ne dis pas que celles/ceux qui ont avoué avoir giflé/fessé leurs enfants sont des monstres. Mais faut pas se contenter d'un "c'est compréhensible" ni "c'était en dernier recours"
Tout ça pour dire que si j'étais vraiment radical je dirais qu'un sujet pareil ne devrait pas exister.
Non on ne frappe pas un enfant pour lui signifier qu'il a fait quelque chose de mal, on peut sanctionner de mille façons différente, c'est contre productif.
Non on ne frappe pas un enfant parce qu'on est à bout de nerf.
Non on ne frappe pas un enfant parce que lui même a frappé (que ce soit vous ou un autre enfant). Sinon on mord parce qu'il a mordu et on le tue parce qu'il a tué. On n'est plus dans une société de la loi du Talion.
Je "comprends" que ça arrive, on est dans ce genre de société où la violence fait partie intégrante de notre quotidien, mais je ne vois pas comment expliquer à un enfant "tu ne tapes pas tes copains" si moi même je l'ai frappé.
En ce qui concerne le traumatisme émis par je sais plus qui, y'a pas que ces causes là à un "enfant délinquant, hyperactif ou violent" (et là encore attention à la définition de hyperactif)
Et d'après moi la violence morale/psychique est autant à prendre en compte que celle physique. De plus je ne frapperais pas mes enfants uniquement pour ne pas les traumatiser mais parce que d'après moi ce n'est pas une manière correcte de les élever.
Et non je ne dirais pas que c'est compréhensible, que ça peut arriver pour la simple et bonne raison que je veux que ce soit une limite nette dans ma tête. Encore une fois si ça arrive ça arrive et je chercherais à savoir pourquoi, comment et je n'irais pas me mettre en prison. Mais je ne veux pas me dire "oui c'est possible et c'est pas grave si c'est qu'une fois"
PS: je ne dis pas que celles/ceux qui ont avoué avoir giflé/fessé leurs enfants sont des monstres. Mais faut pas se contenter d'un "c'est compréhensible" ni "c'était en dernier recours"
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
14.11.13 0:41
- Réponse à timer, mais pas de rapport direct avec le thème du sujet:
- timer a écrit:je voulais plus participer à ce topic, mais bon je vais quand même me justifier du coup.
Je sais pas si c'est à moi que ça s'adresse ou pas, mais comme j'ai employé le mot « compréhensible », je vais quand même préciser au cas où : il n'a jamais été question pour moi de me contenter de ça. J'espère quand même qu'en lisant plus que les deux dernières pages il est assez clair que je suis profondément opposé à la violence envers les enfants.Hysope a écrit:Mais faut pas se contenter d'un "c'est compréhensible"
- crsnjaBleu⋅e
- Messages : 15
Date d'inscription : 11/11/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
14.11.13 1:01
Cette question de savoir si oui ou non il faut frapper (ou tout autre mot visant à minimiser cet acte) les enfants est aberrante.
J'ai grandi sans violence physique et même sans aucunes punitions, même si je me doutais qu'une bonne partie de la population était à fond dans ce système, je suis tombée des nues le jour ou j'ai réalisé que ce n'était pas une bonne partie mais la quasi-intégralité des gens !
Ce que je trouve incroyable, c'est que c'est à mes yeux le système d’oppression le plus injuste et destructeur, et pourtant le plus accepté, le plus banalisé. Nous avons affaire à des êtres sans aucune défense, qui ne connaissent rien, qui doivent tout apprendre, expérimenter, se confronter à beaucoup d'émotions intenses, et au lieu de les accompagner dans ce processus, nous les brimons & les frappons.
Alice Miller explique très bien pourquoi et comment ce système se maintient dans ses livres.
C'est probablement de là que tout provient, le premier système de domination est le plus terrible, facile d'accepter ce qui nous attend ensuite :/
J'ai grandi sans violence physique et même sans aucunes punitions, même si je me doutais qu'une bonne partie de la population était à fond dans ce système, je suis tombée des nues le jour ou j'ai réalisé que ce n'était pas une bonne partie mais la quasi-intégralité des gens !
Ce que je trouve incroyable, c'est que c'est à mes yeux le système d’oppression le plus injuste et destructeur, et pourtant le plus accepté, le plus banalisé. Nous avons affaire à des êtres sans aucune défense, qui ne connaissent rien, qui doivent tout apprendre, expérimenter, se confronter à beaucoup d'émotions intenses, et au lieu de les accompagner dans ce processus, nous les brimons & les frappons.
Alice Miller explique très bien pourquoi et comment ce système se maintient dans ses livres.
C'est probablement de là que tout provient, le premier système de domination est le plus terrible, facile d'accepter ce qui nous attend ensuite :/
- hopisBleu⋅e
- Messages : 84
Date d'inscription : 24/10/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
14.11.13 1:20
Merci de citer Alice Miller, un bon livre vaut mieux qu'un long discours :
http://www.amazon.fr/Cest-pour-ton-bien-l%C3%A9ducation/dp/2700703723
http://www.amazon.fr/Cest-pour-ton-bien-l%C3%A9ducation/dp/2700703723
- Ju-juAncien⋅ne
- Messages : 238
Date d'inscription : 03/09/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
18.11.13 17:15
Mais où j'ai dit ça???l'elfe a écrit:Je vais même pas répondre parce que cette négation de l'oppression subie par les enfants m'indigne tellement que j'aurais vraiment du mal à ne pas être grossière et insultante.
J'ai tout de même écrit quelques articles sur le sujet.
http://lesquestionscomposent.fr/la-premiere-oppression/
http://lesquestionscomposent.fr/category/justice-injustice/enfants-agisme/
Juste une chose: les enfants sont la seule catégorie d'êtres humains qu'il soit légal de frapper, aujourd'hui en France.
Mais bon c'est pour leur bien, c'est un cadeau, c'est l'éducation, c'est beau. Et puis il est évident que les gens qui ne frappent pas leurs enfants, ne leur hurlent pas dessus, ne les dressent pas à coup de privations ou en les terrorisant, ou on l'outrecuidance de leur demander leur avis, ces gens-là ne protègent pas, et ne guident pas leurs enfants. Et je ne vais pas dire "cadrer" car sous prétexte de "cadrer" les enfants on les brime, on les manipule, on les maltraite.
Bref je vais retenir le flot d'insultes qui me vient à l'esprit, et m'arrêter là.
J'ai spécifié que j'étais contre la violence et j'ai parlé de ma vision de l'éducation dans lesquels l'interdiction et la punition ont leurs place. Depuis quand punition= punition violente?? Tu ne considère pas que punir un individu est une violence en soit j'imagine pourtant, sinon autant dissoudre le ministère de la Justice. Là en l'occurrence je pense à confisquer un jouet, priver de récréation etc un enfant qui a fait du mal. C'est vrai que c'est abominable.
C'est vrai qu'il suffit qu'on explique à un enfant pour qu'il intègre immédiatement et pour la vie ce qui est mal et bien et ne recommence plus. Pourquoi n'y a t-on pas pensé plus tôt?
Où est-ce que j'ai nié que la violence était oppression? Je l'ai dit que oui en cas de violence physique ou psychologique c'en était, mais que non, tous les enfants n'étaient pas oppressés et encore heureux, désolé de casser ton fantasme.
Qu'est-ce-qui va pas chez toi? C'est dingue, on utilise pas la même langue pourtant?
Arrête de faire dire à mes post ce que tu voudrais qu'ils disent!!
C'est au moins le 3è post où je met pourtant les choses au clair. *restons zeeeen*
Et quelle gentillesse de te retenir de m'insulter mais de bien préciser que dans ta tête tu ne t'en prive pas, c'est délicat de ta part.
Sur ce, au plaisir de ne plus te lire.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
18.11.13 17:46
Tu fais exactement la même chose que les machos qui viennent expliquer aux femmes que le patriarcat n'existe pas.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
18.11.13 19:30
Là, c'est toi qui le dis. Comment peux-tu être sûre que ce ne sera pas vécu comme une violence pour certains enfants ?Ju-ju a écrit:Là en l'occurrence je pense à confisquer un jouet, priver de récréation etc un enfant qui a fait du mal. C'est vrai que c'est abominable.
Prenons l'exemple de la privation de récré : Ce n'est pas violent pour toi d'être volontairement mis à l'écart ? Surtout que c'est un moment durant lequel les enfants décompressent et peuvent enfin se dégourdir les jambes et se défouler après avoir été forcés d'être assis durant plusieurs heures d'affilées.
"C'est vrai qu'il suffit qu'on punisse un enfant pour qu'il intègre immédiatement et pour la vie ce qui est mal et bien et ne recommence plus. Pourquoi n'y a t-on pas pensé plus tôt?"
C'est tout aussi valable…
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
18.11.13 23:43
A propos du conflit Numa-timer :
Je me souviens que timer avait explicitement dit qu'elle postait en fonction du message plutôt qu'en fonction de l'auteur. Elle l'avait dit après que je lui avais signalé étonné que j'avais un échange pacifique avec elle dans un fil pendant que c'était la guerre dans un autre.
Remarque : Je ne dis pas qu'elle a eu raison de poster ce message contre Numa, mais c'était pour préciser le contexte.
C'était ma minute je-me-mèle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas.
Je me souviens que timer avait explicitement dit qu'elle postait en fonction du message plutôt qu'en fonction de l'auteur. Elle l'avait dit après que je lui avais signalé étonné que j'avais un échange pacifique avec elle dans un fil pendant que c'était la guerre dans un autre.
Remarque : Je ne dis pas qu'elle a eu raison de poster ce message contre Numa, mais c'était pour préciser le contexte.
C'était ma minute je-me-mèle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 0:02
[Toutes les citations proviennent du fil actuel.]
Je n'ai pas entièrement fini mon très long message, mais je le poste quand même.
L'inconvénient, c'est que, malgré mes efforts de concision, il sera long à lire (environ 8 pages LibreOffice en comptant les citations).
L'avantage, c'est que l'on tournera moins en rond. Par exemple, mes opposants pourront plus facilement anticiper mes arguments et adapter leurs messages en conséquence.
Les techniques qui permettent de réduire la probabilité d'apparition de conflit entre l'enfant et le parent
Mais ce n'est pas toujours suffisant.
1er intérêt de la punition / sanction : arrêter immédiatement un certain comportement
2e intérêt de la punition / sanction : décourager un certain comportement
Quelques cas où il ne faut pas punir
Les châtiments corporels ne sont pas forcément traumatisants.
Un avantage des châtiments corporels
Je n'ai pas entièrement fini mon très long message, mais je le poste quand même.
L'inconvénient, c'est que, malgré mes efforts de concision, il sera long à lire (environ 8 pages LibreOffice en comptant les citations).
L'avantage, c'est que l'on tournera moins en rond. Par exemple, mes opposants pourront plus facilement anticiper mes arguments et adapter leurs messages en conséquence.
Les techniques qui permettent de réduire la probabilité d'apparition de conflit entre l'enfant et le parent
- Spoiler:
- Si on punit un enfant, alors il y a eu un conflit. Réciproque fausse.
Dans cette partie, je liste quelques techniques en vrac qui réduisent la probabilité d'apparition de conflit.
● Anticiper les frustrations de l'enfant et en discuter à l'avance avec lui :
Quand un enfant frustré se met en colère, il a tendance à se fermer et la discussion perd en efficacité. Si on réussit à anticiper la frustration, il faut, avant l'apparition de la frustration, essayer d'amener l'enfant à s'engager sur le comportement qu'il devra avoir si la frustration apparaît.
● Respecter le sommeil des enfants :
Plus un enfant manque de sommeil, plus il aura du mal à gérer ses frustrations.
● Éviter d'amener son enfant au magasin si cet enfant a tendance à y piquer des crises.
Mais ce n'est pas toujours possible, surtout dans une famille monoparentale.
● Rendre inaccessibles certaines choses :
-Rendre inaccessibles les couteaux.
-Éviter de mettre à portée du jeune enfant des choses qui cassent facilement.
-Dans le frigo, privilégier les aliments sains.
Inconvénient : Le parent est moins libre de son alimentation.
● La cohérence dans les punitions :
Cas où on donne des punitions : Si un parent ne tient pas ses promesses de punition, il perdra en crédibilité. Corollaire : Il ne faut pas promettre une punition trop sévère, qui ne sera pas tenue.
● Les longs trajets en voiture ou en train :
Lors d'un long trajet, un enfant qui s'ennuie risque de choisir comme solution d'énerver ses parents. Pour éviter que cela arrive, il faut préparer des jeux, par exemple "ni oui, ni non", trouver le plus possible de noms d'animaux, etc. (dixit Nurja)
Dans un train, il faut un wagon réservé aux parents d'enfants en bas âge et qui contient des jeux.
● Privilégier les jouets individuels aux jouets qui appartiennent à l'adulte mais que l'enfant emprunte :
La télévision peut engendrer des conflits quand plusieurs personnes veulent voir en même temps une chaîne différente. Même problème avec une console de jeux collective. Par contre, pas de problème avec des livres.
Inconvénient : Le parent serait privé de l'usage de la télé.
● Payer plus de personnel pour s'occuper des enfants :
A un moment, Claire G. avait demandé comment un adulte seul pouvait faire marcher 30 enfants sur le trottoir et pas au milieu de la route. Une solution serait que la sortie n'ait pas lieu. Une autre solution serait de payer plus d'adultes pour surveiller les enfants.
Inconvénient : Ça coûte de l'argent.
● Supprimer certaines normes sociales stupides :
Exemple : Il est difficile pour un enfant de rester à table, calme, dans un très long repas de famille. Mais pourquoi l'y obliger ?
● Promettre à l'enfant que l'on va s'occuper de lui à tel moment :
Quand un enfant veut qu'on s'occupe de lui, lui promettre de s'occuper de lui au bout d'une certaine petite durée peut le calmer.
Inconvénient : Il faut avoir suffisamment de temps pour pouvoir s'occuper de lui sous peu.- citation:
- → Lila78, le 8 novembre 2013 à 22h32
« Autre exemple concret, même s'il est un peu bête : j'ai besoin de 10 minutes de calme le matin, quand je suis sous la douche, pour démarrer correctement ma journée. Je l'ai expliqué à de nombreuses reprises à mon fils, trop jeune pour comprendre vraiment. J'ai essayé diverses solutions, il s'est avéré que la moins pire était de le laisser dans sa chambre en lui expliquant que j'arrivais dans 10 minutes mais que j'avais besoin de ces 10 minutes de calme. Jusque là, j'avais droit à des hurlements pendant toute ma douche, avec cette solution où j'ai pris en compte MON besoin, je me suis rendue compte que c'était mieux pour tout le monde (et qu'au bout de 30 secondes, mon fils s'amusait jusqu'à la fin de ma douche au lieu de hurler tout le long). Alors que son désir exprimé était que je continue à jouer avec lui. »
Mais ce n'est pas toujours suffisant.
- Spoiler:
- Même en essayant d'éviter les conflits, ils peuvent arriver. L'une des raisons est qu'aucune de ces techniques ne marche pas à tous les coups sur tous les enfants. Et quand un jeune enfant pique une crise lors d'un conflit, cela ne signifie pas forcément que ses parents ont complètement foiré leur relation avec lui.
Les citations suivantes montrent à quel point certains enfants peuvent être difficiles.- citations:
- → Lila78, le 7 novembre 2013 à 23h18
« Bah je suis pas vraiment convaincue, ou plutôt ça dépend de l'âge de l'enfant.
Mon fils a 15 mois, il se roule par terre en hurlant comme si on l'égorgeait (en général à la maison, ouf, ça évite au moins de gérer la situation sous des regards accusateurs) plusieurs fois par jour. Ca peut être parce que je n'enlève pas ma ceinture, parce que j'arrive à la fin du livre, parce que je ne veux pas qu'il mette les doigts dans la prise... Je ne pense pas que ce soit du à un problème plus profond, je pense que ça fait partie du développement normal des tout-petits. En revanche, s'il se comporte comme ça à 5 ans, je me poserais des questions. »
→ Kalista, le 21 janvier 2013 à 9h34
« Ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est que ces principes simples, logiques, comme le fait de mettre un couteau hors de portée des petites mains, dans la vie de tous les jours c'est pas si évident. Ca me fait penser à la pilule : sur le papier, c'est facile, yaka la prendre tous les jours, mais dans les faits, des fois tu l'oublies. Les bases avec les gosses, c'est pareil : des fois tu laisses traîner 5s sur la table le couteau que tu utilisais pour couper les légumes parce que tu as dû courir baisser le feu sous les pâtes, des fois tu oublies de prévenir que chez Tata Gertrude on ne court pas parce qu'il y a plein de bibelots (j'essaie aussi d'expliquer au maximum pourquoi ces règles sont posées).
Tu te fous une pression psychologique énorme pour tout prévoir, tout gérer : organiser la maison pour que loulou ne se fasse pas mal avec les objets coupants et les prises électriques, le surveiller pour qu'il ne tombe pas du canapé, ranger ton portable pour qu'il ne le brise pas... Mais on est humain-e-s et des fois on loupe un truc. »
→ Jeremiel, le 21 janvier 2013 à 9h29
« Et puis une chose que vous oubliez. Les enfants ne sont pas tous pareils! Et oui. Combien de famille où il y a deux enfants, on remarque qu'il y en a un qui a "bien tourner" tandis que l'autre ce n’est pas forcément vrai.
Les 3/4 des familles avec deux enfants que je connaisse ce schéma s'applique et pourtant les deux enfants ont eu la même éducation.
Je connais une famille où justement les parents on appliquer la technique " on impose des limites mais on ne frappe jamais" c'est très louable. Mais cette technique a marché sur l'une des filles qui est une bonne élève à l’école, un ange descendu du ciel de gentillesse, une enfant serviable enfin tout ce qu'un parent rêve d'avoir comme enfant (parents qui d’ailleurs adorent le dire devant leur enfant « tu vois elle, regarde comment elle est gentille (oui si il y a des parents sur le forum faut éviter de dire cela)). Tandis que sa jumelle c'est totalement l’inverse, fugue, insolence etc. »
→ Kalista, le 23 février 2012 à 22h32
« Je n'ai jamais décalqué le gamin contre le mur, quand même. C'était juste des petites tapes pour marquer son esprit.
A chaque fois, c'était parce que rien d'autre n'avait marché et qu'il m'avait poussée à bout. Je me souviens d'une fois où il hurlait de rage, se roulait par terre, tapait des pieds, et m'avait frappée. »
(Le reste du message donne des arguments contre les châtiments corporels.)
→ Kalista, le 25 février 2012 à 16h53
« Mon discours peut paraître bancal, vu qu'il m'arrive de taper mon fils (pas tabasser, on est d'accord, c'est pas la même chose). J'avoue être démunie et ça me fait chier. Faut avouer que mon fils est un enfant précoce, ce qui le rend un peu spécial. Les gens me disent souvent "il n'y a qu'à faire ceci ou cela !", ouais mon œil.
Antisexisme a écrit : « Quote : "j'attends toujours des alternatives à la violence physique"
Je pense que renvoyer un gamin seul dans sa chambre (sans hurler) et lui demander de sortir que quand il se sera calmé, peut être très efficace aussi. »
Non, pas forcément. Ca dépend du gosse. Le mien hurle jusqu'à épuisement, cogne sur les meubles, nous frappe... Et recommence la même connerie le lendemain ! Tout ça parce qu'il n'accepte en aucun cas notre autorité. Il fera tout pour la briser. Quand il a vraiment décidé de nous pousser à bout, je suis désolée, mais tout ce qu'on peut
Mais je connais des gosses avec lesquels l'isolement en attendant qu'il se calme fonctionne très bien.
Ca dépend vraiment des enfants, et il ne faut, à mon avis, en aucun cas se positionner pour une méthode d'éducation ou une autre avant d'être en face de son propre enfant, avec son propre caractère. Parce que ton enfant ne sera pas comme dans tes rêves ni dans les livres et ce en quoi tu croyais avant, tu pourras t'asseoir dessus ! »
→ cleindo, le 26 février 2012 à 0h56
« Ca me rappelle des copains à moi, tout à fait dans l'optique de l'explication perpétuelle. leur gamine détruisait tout un soir, balançait tout ce qu'elle pouvait (assiettes vases etc) et eux, super calmes qui lui expliquaient qu'ils comprenaient sa frustration et ce qu'elle leur communiquaient mais qu'il ne fallait pas faire ça, blablabla. Mémorable soirée . Quand à l'explication, ils en étaient rendus à devoir justifier chaque non, limite fallait montrer les relevés de banque pour prouver que non, le vélo à 350€ c'était pas possible.
Une autre qui est contre le fait de forcer son môme à manger ce qu'il ne veut pas, moralité il mange des frites et des bananes , point. Elle lui explique que les légumes c'est meilleur pour la santé et blablabla, il a droit à un cours de diététique à chaque repas. Il s'en fout complet,lui il bouffe ses frites et il est content… »
→ cleindo, le 26 février 2012 à 13h31
« dans un monde idéal où les enfants seraient tous raisonnables... ça serait bien oui.
On expliquerait tout bien, ils comprendraient, n'auraient jamais envie de plus ni du truc du voisin, testeraient jamais notre calme ni les limites, balanceraient jamais les haricots par terre en disant "pas bon, a veux frites moi" (d'ailleurs ils ne connaitraient même pas l'existence des frites ni des bonbons), quand on leur dirait "ne casse pas mon pc sinon je casserais ton jouet" et ben ils vérifieraient jamais si on va le faire ou pas, et encore mieux, ils auraient un respect inné pour autrui. »
→ cleindo, le 26 janvier 2013 à 20h32
« Ou dans le train tiens, je me souviens d'un voyage affreux. Juste devant moi un môme (environ 6 ans) et sa mère. Elle avait sorti plein d'activités à faire avec lui (crayons puzzles etc). Le môme en avait rien à faire et a commencé à faire chier tout le compartiment. Hurler, chanter à tue tête des "caca boudin", déja ça gonfle bien. Il se retourne et me regarde en secouant le siège tant qu'il pouvait (déja là, la fumée me sortait par les narines). Je mange un mars , il arrive à coté de moi, tend la main : "j'en veux" . Vu que j'ai fait des yeux noirs , il est reparti faire un cirque pas possible à sa mère pour qu'elle aille lui en acheter un. Ce qu'elle a fait. Nouveau jeu: courir dans le couloir en tartinant de chocolat tous les passagers. ET la mère, "viens là n'embête pas les gens viens on va faire un dessin ". J'avais une furieuse envie de lui faire bouffer tous les crayons ^^
Bon ça s'est calmé quand le gamin a failli me tartiner (personne ne faisait plus que soupirer très fort), que je l'ai attrapé par le bras et remis assis à sa place en lui disant que s'il bougeait une oreille, je l'attachais à son siège avec un baillon. Le môme en effet a réagi par peur j'imagine, mais franchement, j'en avais rien à secouer qu'il ai peur ou pas.
Sa mère a rajouté "reste avec maman, tu vois bien que la dame est méchante"
Raaaa rien que de m'en rappeler ça m'énerve.
Bref, tout ça pour dire que j'estime ne pas avoir à subir les gosses des autres, voila tout. Et que si parfois il faut en passer par la peur d'en prendre une, tant pis.
Cleindo facho »
1er intérêt de la punition / sanction : arrêter immédiatement un certain comportement
- Spoiler:
- Quand l'enfant a un comportement néfaste pour tout le monde, il faut le faire cesser au plus vite. Je vais utiliser l'exemple suivant :
→ Kalista, le 21 janvier 2013 à 9h34
« Nurja a écrit : « Kalista, j'ignore quel âge à ton loulou qui ne veut pas dormir à 1h du matin (c'est le genre de choses qui me met dans un état ). Perso (et si c'est techniquement possible), je crois que je lui dirais que même s'il ne veut pas dormir, c'est la nuit, que dormir est important, pour lui et aussi pour moi (les autres dans la maison) et je l'isolerais dans sa chambre histoire que ses cris n'embêtent au final que lui. Je lui dirai mon profond besoin de sommeil. »
C'est arrivé deux fois. Il a 5 ans, il savait parfaitement qu'il était temps de dormir (nous sommes clairs là-dessus, et il n'y a jamais eu de passe-droit, même quand il était tout petit), mais il n'en avait pas envie, et avec la fatigue il était trop excité pour entendre quoi que ce soit. Faut dire aussi que le petit monsieur a son caractère : adorable en général, extrêmement intelligent (c'est pas moi qui le dit) et perpétuellement surexcité.
Evidemment, je lui ai dit qu'il avait besoin de dormir, que nous avions tous besoin de dormir, que son petit frère avait besoin de dormir. La scène durait depuis plusieurs heures. J'ai pensé à l'isoler, mais les 2 fois il n'y avait pas de place pour le faire (la première fois on était à l'hôtel, la seconde dans la famille avec une personne dormant dans chaque pièce). Le gant de toilette d'eau sur le front pour le calmer, je me le suis pris dans la gueule. Alors je suis bien d'accord que dans ces cas-là on ne va pas l'assommer contre le mur ni l'attacher dans la cave. Ce n'est pas de la méchanceté, je ne lui en ai pas voulu. Mais j'étais excédée, à bout, épuisée, et je ne sais toujours pas ce que j'aurais pu faire d'autre que lui mettre une tapette sur le postérieur. Il s'est endormi aussitôt, et nous en avons parlé calmement le lendemain. Il ne m'en a pas voulu non plus, il avait un peu honte de s'être laissé emporter, je n'ai pas insisté pour qu'il ne culpabilise pas trop non plus (il se trouve déjà nul... on serait tombés dans la violence psychologique !). »
Dans cet exemple, si l'enfant avait continué sa crise, il aurait manqué de sommeil. D'ailleurs, son petit-frère et sa mère et aussi.
2e intérêt de la punition / sanction : décourager un certain comportement
- Spoiler:
- Punir l'enfant l'encourage à essayer de ne pas être puni. Selon certains, le punir ne peut en aucun cas avoir en parallèle pour conséquence que l'enfant adopte à long terme le comportement souhaité, même quand il ne sera pas puni. En réalité, si. On peut l'expliquer par l'habitude.
L'habitude fournit des pulsions irrationnelles. En général, déroger à une habitude demande un effort rationnel. Or, quand on obéit pendant très longtemps à une règle, on s'y habitue petit à petit. Par contre, si on a trop souvent désobéi à la règle en échappant à la punition, ça ne marche pas.
Quand la possibilité de la punition disparaît, c'est vrai que la peur de cette punition disparaît. Mais l'habitude, si elle était présente, reste.
Quand un jeune enfant est en proie à ses émotions (par exemple la colère), il a tendance à agir irrationnellement, ce qui annule l'impact de sa connaissance selon laquelle ce qu'il fait est bien ou mal. Petit à petit, il faudra qu'il s'habitue à ne pas avoir certains comportements que lui-même aurait peut-être jugés comme "pas bien" s'il n'était pas en colère. Mais comment installer cette habitude ?
On peut utiliser des techniques d'évitements de conflits, comme discuter à l'avance avec l'enfant du comportement qu'il devra avoir. Mais ça ne marche pas toujours et/ou on n'y pense pas toujours. Alors, on peut utiliser la crainte.
Ex : Le parent finit un travail et dit qu'il jouera avec son enfant dans 15 min. Mais l'enfant l'empêche de travailler et veut qu'on s'occupe de lui tout de suite. L'appel à la compassion n'a aucun effet. Le parent fait croire à l'enfant qu'il n'aura pas le temps de s'occuper de lui si ce dernier continue. Et encore, ce n'est pas dit que ça marche toujours. Et si l'enfant est attentif, il remarquera plus tard dans la journée que le parent aura un petit instant de répit auquel il aurait pu reporter une partie de son travail.
Rq : Il y a quelques cas où la punition sert à apprendre en quoi un certain comportement est mal, mais c'est rare. Par exemple, obliger un élève à nettoyer la cour lui fait comprendre dans quelle mesure il est mal de la salir : ça fait un travail chiant pour autrui.
Quelques cas où il ne faut pas punir
- Spoiler:
- ● Cas où l'enfant ne sait pas que ce qu'il a fait est interdit :
Dans ce cas, une punition l'encouragerait à rester dans l'inaction, ce qui est mauvais.
● Cas où l'enfant a de mauvaises notes :
Si on veut le faire travailler plus, c'est avant le contrôle qu'il faut mettre la pression. Et quand il travaille, il faut l'aider. Si l'enfant travaille, mais a malgré tout de mauvais résultats, alors ce ne sera pas à cause d'un manque de volonté de sa part.
● Cas où l'enfant pleure :
Quand un jeune enfant pleure, il ne peut pas ne pas pleurer, même s'il essaie consciemment de ne pas pleurer.
● Cas où l'enfant n'a pas la capacité de faire ce qu'on lui demande, même avec de la bonne volonté au moment présent :- citation:
- → charlot, le 6 novembre 2013 à 1h39
« Il se trouve qu'enfant, j'ai été diagnostiqué dyslexique et dysorthographique. J'avais aussi des difficultés au niveau du graphisme. A l'époque, je n'ai pas rencontré beaucoup d'adultes compréhensif. J'ai même régulièrement subi des humiliations plus ou moins fortes qui m'ont systématiquement marqué parce qu'elles me renvoyait ma propre "nullité en pleine tronche". La pire humiliation est venue de la part d'une instit qui mécontente de la tenue de mon cahier, de mon écriture graphique et des fautes qui s'y trouvaient à cru bon de me punir pour quelques choses qui n'étaient pas de ma faute. Elle a affiché mon cahier ouvert dans un couloir, avec moi en dessous en pénitent, à genoux pendant la demi-heure d'un temps de récréation. Tout les enfants de l'école au moins une bonne centaine sont passées devant moi se foutant de ma gueule, m'insultant, me ridiculisant.... Je me souviens de ce temps qui n'en finissait pas, des gouttes de sueur d'angoisse, de mon immense chagrin, de ma souffrance, de ma peur, de ma culpabilité d'être si nul, de ne pas comprendre pourquoi je bloque? Pourquoi je n'y arrive pas? De voir, la honte de mon frère présent sur les lieux, la honte de mes parents qui sont désemparés. La honte que j'ai vis-à-vis de cette instit qui est pourtant mon tortionnaire.
On en peut être sûr que la moindre humiliation ne soit pas une catastrophe pour un enfant.
J'aimerai comprendre vraiment le raisonnement qu'à pu avoir cette instit et d'autres adultes qui m'ont humilié avec parfois ce mépris, ce sadisme puant, dégoulinant de leurs visages, de leurs mots, de leurs attitudes....
Comment cette instit a pu croire que cela me serait utile en quoi que ce soit cette punition? Comment elle n'a pu percevoir la douleur que cela me provoquerait? Comment elle n'a pas pu voir les séquelles que cela me laisserait, les larmes qui coulent sur mes jouent en ce moment même? »
Les châtiments corporels ne sont pas forcément traumatisants.
- Spoiler:
- Les violences physiques ne sont pas toujours traumatisantes. Les violences traumatisantes ne sont pas toujours physiques. Beaucoup de gens affirment avoir reçu des châtiments corporels enfants et n'en sont pas traumatisés.
- citations:
- → microcosmos, le 13 novembre 2013 à 14h59
« Certains enfants ont été traumatisés par des châtiments corporels, d'autres pas. En ce qui me concerne, mes parents m'ont déjà gifflée. C'était rare, mais ça pouvait arriver quand j'étais insolente par exemple. Je ne me souviens pas avoir eu un sentiment d'injustice parce que je savais au fond que je l'avais mérité. Des gens comme ça, j'en connais pas mal. Amis, famille ... Mon chéri a connu lui aussi des châtiments corporels quand il faisait des bêtises étant petit. Parfois, c'était des coups de cuillère en bois sur le derrière, et il a pas l'air traumatisé outre mesure aujourd'hui. Un ami avait déjà donné des fessées à ses fils quand ils étaient petits. Aujourd'hui, les deux sont des ados tout ce qu'il y a de plus normal.
Dans le sens contraire, j'ai un bon exemple aussi. Je connais un petit garçon de 7 ans qui n'a jamais subit le moindre châtiment corporel de sa vie. ça ne l'a pas empêché de devenir un gosse violent, hyperactif et assez provocateur avec les adultes. Par exemple si vous lui demandez d'arrêter de faire telle ou telle chose, il continuera de le faire en vous regardant avec un grand sourire. Pour ce qui est des autres enfants, il ne peut pas communiquer avec eux autrement qu'en les frappant, les poussant etc. »
→ GloriAnar, en réponse à Omniia, le 13 novembre 2013 à 11h45
« Mais au fond de moi j'arrête pas de penser "Mais quand même, je me suis pris des fessées quand j'étais petite (bon pas plus de 5 dans toute mon enfance certes), et j'ai pas été traumatisée/sur le coup ça m'a aidé etc". Et je pense que même si je comprends mieux en quoi c'est problématique, j'en voudrai jamais à mes parents. Donc je sais pas si ça le fait à d'autres personnes, mais je confirme ton impression ^^ »
→ Polyvalentour, après avoir cité GloriAnar, le 13 novembre 2013 à 16h54
« Ce qui joue beaucoup, c'est que nos témoignages ne sont pas isolés. Si on était les seuls à avoir reçu des châtiments corporels sans être traumatisés et que tous les autres autour de nous souffraient de plein de traumatismes divers, on pourrait chacun se dire "bon, je fais partie des rares exceptions non traumatisés". Mais là, on a l'écho de la société avec plein d'autres gens qui disent qu'elles ont reçu des châtiments corporels et que ça ne les a pas traumatisées.
Peut-être que ces gens se trompent et que, contrairement à leurs dires, ils sont traumatisés, et à cause des châtiments corporels. Mais alors il faudrait fournir des arguments. Personnellement, je n'ai rien contre l'attitude (parfois qualifiée de paternaliste sur ce forum) selon laquelle on pourrait remettre en cause les témoignages de ces gens, mais il ne faut pas s'attendre à ce que je les discrédite par défaut. Il faut des arguments qui font contre-poids. »
D'où vient la croyance selon laquelle les violences physiques seraient traumatisantes, et plus que les violences psychologiques ?
L'école a tendance à conditionner dès le plus jeune âge à diaboliser la violence physique. Quand deux enfants sont en conflit, que l'un agresse l'autre psychologiquement et que l'autre répond par la violence physique, c'est celui qui a utilisé la violence physique que l'on culpabilise et que l'on punit. L'autre ne reçoit aucune punition.
Ainsi, à l'âge adulte, la violence nous choque beaucoup plus quand elle est physique que quand elle est psychologique. Et comme elle nous choque plus, on en déduit qu'elle traumatise plus les enfants que la violence psychologique.
Par conséquent, quand on a été marqué par une punition physique, on a tendance à croire que, si cette punition nous a marqué, c'est parce qu'elle était physique. Quoique, cette croyance est plus difficile à avoir quand notre mémoire est plus marquée par des punitions non physiques.- citation:
- Dans la citation suivante, Antisexisme pense qu'un certain souvenir l'a marqué à cause du caractère physique de la punition, alors que je pense que c'est à cause des circonstances dans lesquelles elle a été punie.
→ Antisexisme, le 24 février 2012 à 7h36
« Pour avoir subi régulièrement des fessées en maternelle (donc pendant près de 3 ans), de la part de la femme de ménage, et pour m'en rappeler très clairement, ça laisse des marques (en effet, ça a marqué mon esprit, on peut dire les choses comme ça).
Je n'irais pas jusqu'à dire que ça m'a traumatisée, mais bon, si je m'en rappelle si bien, et dans les moindres détails...
La raison pour laquelle je me faisais tellement châtier ? J'allais aux toilettes en dehors des "horaires" et la femme de ménage estimait que je n'avais "qu'à me retenir". Elle pensait que je le faisais exprès pour la faire chier, par "caprice". Pour elle, c'était normal : une petite fille bien élevée se retenait. Elle avait du être elle-même élevée dans les années 50-60 et c'est sans doute ce qu'on lui avait appris.
Et moi aussi ça me paraissait normal (même si la maîtresse m'en avait donné l'autorisation : se faire taper était le prix normal pour aller aux toilettes, à mon sens) et je me sentais très honteuse à chaque fois d'avoir eu besoin d'aller faire pipi . Aussi quand la maîtresse l'a appris (à la toute fin de la grande section - parce que oui, à chaque fois, trop honteuse, je séchais mes larmes et rentrais en classe comme si de rien n'était) et que je l'ai vu entrer dans une colère noire envers la femme de ménage, je n'ai absolument pas compris ce qui se passait . »
En réalité, les violences physiques ne sont pas forcément plus traumatisantes que les violences psychologiques.- citations:
- → Poussin Machin, le 24 février 2012 à 10h45
« Je trouve plus traumatisant de mettre les jouets "à la poubelle" ou de les jeter par la fenêtre que de se recevoir une fessée ou une gifle.
Enfin je parle de mon vécu. C'est pas agréable, une fessée, mais la menace de voir disparaître nos jouets, c'est pire que tout. »
→ cleindo, le 24 février 2012 à 10h52
« Bizarre quand même que sous prétexte que c'est physique c'est affreux, et tout le reste serait "moins pire". J'ai une copine qui est archi anti violence. Outre que ses mômes sont absolument infects, ils sont complètement angoissés. Elle leur souligne que leur attitude la peine, que c'est vraiment pas gentil de faire ci et ça. Moralité les gamins vivent dans la culpabilité permanente et dans l'angoisse de détruire psychologiquement leur mère. Ben je trouve ça vachement plus traumatisant qu'une baffe sur la jambe.
Chaque alternative proposée est bien souvent au fond pire je trouve: priver de dessert? idéal pour faire de la nourriture un enjeu et encourager les troubles alimentaires. Priver de doudou? quand on sait l'importance de cet objet, bjr les dégats. Puni dans sa chambre? allez lui dire après "va jouer dans ta chambre mon poussin" pour voir ... Privé de sortie? de portable? oui ça marche peut être ado, mais c'est un peu tard…
A mon avis, c'est pas la fessée qui traumatise, c'est l'injustice et l'incompréhension. Une punition quelqu'elle soit est mauvaise quand elle est "anarchique", que l'enfant ne va pas la comprendre. Comme pour tout le monde d'ailleurs… »
→ Numa, le 24 février 2012 à 14h43
« c'est arrivé à ma mère de foutre par terre ma bibliothèque, sachant que j'adorais les bouquins, qu'ils étaient soigneusement rangés et tout, et c'était clairement traumatisant. »
→ sandrine, le 5 novembre 2013 à 15h08
« Alice Miller justement a beaucoup mis l'accent sur les violences psychologiques et les "petites" humiliations, et leurs effets destructeurs, principalement dans Le Drame de l'Enfant doué. Je dois dire à titre personnel que j'ai subi beaucoup de ces "petites" humiliations et violences psychologiques de la part de ma mère, et que ces "petites" humiliations m'ont poussée à tenter de me suicider lorsque j'étais adolescente. Et même enfant j'avais envie de mourir. Et déjà, enfant, ces humiliations et petites violences psychologiques répétées me donnaient envie de mourir. Je m'en suis sortie en partie grâce à la lecture d'Alice Miller. »
Un avantage des châtiments corporels
- Spoiler:
- Quand on punit un jeune enfant, dans quels cas un châtiment corporel est-il plus adapté qu'une autre punition ?
● Cas où le comportement doit cesser de suite et où seul le châtiment corporel fonctionne de suite :
cf partie "1er gros intérêt de la punition / sanction : arrêter immédiatement un certain comportement"
● Cas où la punition doit ne pas être tardive et où seul le châtiment corporel fonctionne de suite :
Quand un enfant n'est pas encore capable de se projeter dans l'avenir proche, si on le menace de le punir plus tard, il répond qu'il s'en fiche. Ensuite, plus tard, si on le punit, il ne comprend pas pourquoi on le punit car, pour lui, l'origine de la punition est trop lointaine. Alors, le punir risque d'avoir des conséquences plus néfastes que si on l'avait puni au moment où il avait le comportement à cause duquel on le punit.
Ex : Un enfant qui se roule par terre dans un magasin. Le parent le menace de lui confisquer ses jouets à la maison. Une fois arrivé à la maison, l'enfant est calmé depuis longtemps et ne comprend plus pourquoi il est puni.
Dans certaines circonstances, les seules punitions immédiates disponibles sont la violence physique (ex : fessée) ou crier sur l'enfant. Donc, dans certains cas, soit on ne punit pas l'enfant, soit on utilise la violence physique ou les cris.
Rq : Quand un enfant devient suffisamment grand (7 ans par exemple, mais ça dépend des enfants), il devient rare de recourir à la violence physique, voire même à la menace de la violence physique. Il suffit de passer à des menaces du genre "je ne te prêterai pas ma console de jeu" ou "je ne te montrerai pas telle vidéo".
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 4:27
wow, that was unexpected!Polyvalentour a écrit:A propos du conflit Numa-timer :
Je me souviens que timer avait explicitement dit qu'elle postait en fonction du message plutôt qu'en fonction de l'auteur. Elle l'avait dit après que je lui avais signalé étonné que j'avais un échange pacifique avec elle dans un fil pendant que c'était la guerre dans un autre.
Remarque : Je ne dis pas qu'elle a eu raison de poster ce message contre Numa, mais c'était pour préciser le contexte.
C'était ma minute je-me-mèle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas.
ma graisse (garantie végétale) :
les enfants sont quoi? des chevaux de traits? (spéciste of course, je ne souhaite pas cela non plus aux chevaux, mais vous pigez l'idée)Si on veut le faire travailler plus, c'est avant le contrôle qu'il faut mettre la pression. Et quand il travaille, il faut l'aider. Si l'enfant travaille, mais a malgré tout de mauvais résultats, alors ce ne sera pas à cause d'un manque de volonté de sa part.
tu donnes un exemple, et tu ne t'interroge même pas sur sa légitimité? à moins bien sûr que tu trouves cela légitime...
hé, première fois que je te vois faire preuve d'empathie en acceptant la non-responsabilité d'un enfant pour quelque chose. dommage que ce soit si rare, mais tu t'améliores.Quand un jeune enfant pleure, il ne peut pas ne pas pleurer, même s'il essaie consciemment de ne pas pleurer.
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 5:08
Mes commentaires sur ton post, Polyvalentour :
Polyvalentour, j'aurais un conseil pour toi, qui est aussi partiellement une requête : si dans ton précédent post tu mettais chacune de tes grandes parties dans un spoiler, cela faciliterait la lecture de cette page qui dans le cas contraire immanquablement nécessitera beaucoup plus de "scrolling" que d'ordinaire, vu la taille exceptionnelle de ton message.
Développement d'un nouvel argument :
Note : c'est un long post. D'avance navré pour les éventuelles erreurs cachées dedans.
- Spoiler:
Si on punit un enfant, alors il y a eu un conflit. Réciproque fausse.
Si un parent punit un enfant, c'est que le parent pense que l'enfant a fait une "bêtise". Il n'y a pas forcément un conflit avant la punition -- enfin ça dépend en théorie de ta définition du conflit, mais moi je ne vois pas de définition qui pourrait coller à toute situation précédant toute punition.
Par contre, après la punition, il y a là évidemment création d'un "conflit" -- sauf s'il existait déjà avant et que donc l'action du parent n'est qu'une forme de "représailles" à l'action de l'enfant ["représailles" au sens pragmatique du terme ; en particulier, ici ce terme ne présume absolument pas du caractère légitime de la réaction du parent].
C'est un point finalement crucial parce que presque -- j'ai bien dit presque, en effet quelques uns de tes points parlent en effet de bêtises qui n'ont pas un caractère conflictuel, mais il me semble que ça reste minoritaire -- toute la suite de ton message se base sur cette présomption que je considère comme simplement fausse :
"Si un parent punit son enfant, c'est parce que cet enfant a piqué une crise et donc est rentré en "conflit" avec le parent" -- je la reformule pour donner une plus grande précision à ce que je comprends dans ta version de l'assertion initiale ; j'espère ne pas déformer ta pensée.
La cohérence dans les punitions :
Cas où on donne des punitions : Si un parent ne tient pas ses promesses de punition, il perdra en crédibilité. Corollaire : Il ne faut pas promettre une punition trop sévère, qui ne sera pas tenue.
Bien sûr, je ne dis pas que ça n'arrive jamais qu'un enfant prémédite de franchir une limite imposée par ses parents ; mais partir de cette idée initialement comme si c'était la base du fonctionnement d'un enfant me choque profondément.
2e intérêt de la punition / sanction : décourager un certain comportement.
Punir l'enfant l'encourage à essayer de ne pas être puni.
Alors, on peut utiliser la crainte.
Les châtiments corporels ne sont pas forcément traumatisants.
Les violences physiques ne sont pas toujours traumatisantes. Les violences traumatisantes ne sont pas toujours physiques. Beaucoup de gens affirment avoir reçu des châtiments corporels enfants et n'en sont pas traumatisés.
La phrase correcte est de mon point de vue fondamentalement la suivante :
"Beaucoup de gens affirment avoir reçu des châtiments corporels enfants et affirment que cela ne les a pas traumatisés."
Je pense que tu admettras qu'ici aucune preuve n'est donnée que ce que disent les gens ou même que ce qu'elles/ils croient est forcément vrai -- on parle d'ailleurs justement très souvent de traumatismes comme enfouis dans "l'inconscient" ; bien que je ne partage pas forcément la vision psychologique moderne de la structure de l'esprit humain, il me semble assez évident que de nombreuses blessures du passé peuvent très bien nous "hanter" sans que nous en ayons entièrement conscience.
D'où vient la croyance selon laquelle les violences physiques seraient traumatisantes, et plus que les violences psychologiques ?
L'école a tendance à conditionner dès le plus jeune âge à diaboliser la violence physique.
Mais éducation à quoi finalement, à la peur ?
En réalité, les violences physiques ne sont pas forcément plus traumatisantes que les violences psychologiques.
Cas où le comportement doit cesser de suite et où seul le châtiment corporel fonctionne de suite
Tout ton raisonnement part -- selon mon interprétation de ton post -- d'une idée de réglementer (presque au sens légal) les punitions corporelles, et même éventuellement les punitions en général.
Mais restons pragmatiques : IRL, soit l'on décrète légales les punitions corporelles, soit elles sont interdites, comme elles ont été interdites à l'école -- je suppose cela, mais j'ai peut-être tord cependant.
Car une fois au sein de la maison, toutes les règles que tu as si consciencieusement rédigées deviennent purement et simplement arbitraires. Personne ne pourra aller vérifier si tel parent a respecté tel critère avant de gifler tel enfant.
Même si cela était possible, la majorité des critères décisionnels énoncés sont de type entièrement subjectif -- et il ne peut évidemment pas en être autrement, quel que soit le temps passé à peaufiner les détails et à répondre au maximum de cas possibles.
Pour donner un exemple explicatif du caractère subjectif des critères énoncés, et aussi reprendre la dernière citation que j'ai faite : au final, concrètement, qui décidera si le comportement doit cesser de suite ?
Ce sera le parent, bien entendu, c'est-à-dire l'exécuteur -- au sens légal, celui qui exécute la sanction.
On est pile dans un fonctionnement finalement entièrement monarchique -- étymologiquement parlant : "un" (unique) + "pouvoir" -- : l'exécuteur est seul juge de la situation, et en même temps bien entendu le législateur.
Polyvalentour, j'aurais un conseil pour toi, qui est aussi partiellement une requête : si dans ton précédent post tu mettais chacune de tes grandes parties dans un spoiler, cela faciliterait la lecture de cette page qui dans le cas contraire immanquablement nécessitera beaucoup plus de "scrolling" que d'ordinaire, vu la taille exceptionnelle de ton message.
Développement d'un nouvel argument :
- Spoiler:
- Que l'on me pardonne d'avance de fâcheuses comparaisons qui pourraient blesser certaines personnes. En effet, je vais comparer la "maturité" des jeunes enfants -- au sens le plus commun -- avec celle de certaines personnes présentant un handicap cérébral qui les placent dans la nécessité, à vie, à moins d'un traitement, d'être placées sous tutelle.
Cependant, comme Timer dans un autre topic -- son intervention, bien que sur un sujet totalement différent, m'aura d'ailleurs partiellement inspiré cette réflexion --, je ne comparerai là qu'une seule chose, à savoir la "maturité", et à peu près rien d'autre.
Mon point est très simple, et le suivant :
Pourquoi trouverait-on normal, acceptable, excusable, de frapper un enfant, alors que par contraste l'on trouve -- j'ose l'espérer de tous les membres du forum -- inacceptable, inexcusable, immoral, voire illégal de frapper une personne handicapée -- handicapée de la manière dont je l'ai décrite --, en considérant que l'enfant et la personne handicapée auraient toutes deux faites la même "bêtise" ?
Quelle serait la raison la plus logique de cette différence de "traitement" de la même bêtise mais sur deux personnes aux situations différentes -- telles que décrites précédemment -- bien que similaires sur un point crucial -- la "maturité" décisionnelle et émotionnelle -- ?
De mon avis, la raison invoquée par celleux qui ne sont pas contre les châtiments corporels serait le fait que l'enfant finira lui par grandir -- "mûrir" --, et un jour ne sera plus sous tutelle de ses parents -- je parle donc ici forcément d'un enfant "valide" [je n'aime pas beaucoup ce mot : j'ai le sentiment que valide renvoie à la notion de valeur ; suis-je le seul dans ce cas ?].
Cette supposition est je pense corroborée par le post de Polyvalentour :
Rq : Quand un enfant devient suffisamment grand (7 ans par exemple, mais ça dépend des enfants), il devient rare de recourir à la violence physique, voire même à la menace de la violence physique. Il suffit de passer à des menaces du genre "je ne te prêterai pas ma console de jeu" ou "je ne te montrerai pas telle vidéo".
Donc, en analysant le précédemment raisonnement imaginé, on en vient à cette conclusion :
Frapper une personne ayant une immaturité émotive et décisionnelle telle qu'un enfant ou un adulte handicapé sous tutelle permanente, est intrinsèquement inacceptable, inexcusable, immoral, voire illégal. Et cela n'est justifié sur les enfants que par l'idée d'une valeur éducative à la punition corporelle -- cette même idée que tout le(s) post(s) de Polyvalentour tend(ent) à développer.
Une petite parenthèse avant ma question finale, pour énoncer le fait suivant, qui de mon avis devrait servir de base de réflexion pour tout le débat :
La nécessité des châtiments corporels n'existe pas.
La simple preuve vivante réside dans toute personne adulte qui serait dans les normes sociales d'équilibres mental et émotionnel. Plusieurs témoignages sur ce forum confirment l'existence de telles personnes.
Pour être entièrement correct, il faudrait bien sûr ajouter qu'il y a derrière cela l'hypothèse que tous les enfants fonctionnent, non pas de manière égale, mais de manière similaire.
CertainEs pourront trouver cela fumeux ; personnellement je trouve nettement plus fumeux et inacceptable d'imaginer que certains enfants naîtraient prédisposés à la nécessité d'être frappés.
Et si au contraire cela tient à la capacité éducative des parents, alors bien entendu tout le monde -- et je l'espère profondément -- sera d'accord pour dire que cela ne peut moralement pas constituer une excuse pour accepter les châtiments corporels -- bien au contraire.
Ma conclusion finale est -- enfin -- la suivante :
Comment peut-on en arriver à cautionner une action définie comme intrinsèquement inacceptable et immorale par l'unique excuse de l'existence de la possibilité d'une conséquence positive -- la fameuse valeur éducative -- qui cependant a été prouvée comme superflue, puisque non nécessaire ?
Note : c'est un long post. D'avance navré pour les éventuelles erreurs cachées dedans.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 10:41
Une simple remarque, l'argument "ça ne traumatise pas systématiquement les enfants" est aussi utilisé pour la pédophilie et pas grand monde n'est convaincu (j'ose l'espérer)… On peut aussi l'utiliser pour le viol, je suis persuadée que certaines victimes de viol ne se sentent pas vraiment victimes, donc pourquoi pas violer? Je suis désolée si ça fait provoc mais ce n'est pas le but, je ne vois aucune différence entre utiliser cet argument pour frapper les enfants, et pas pour le viol. Même argument d'ailleurs fréquemment utilisé par les clients de prostitution.
- crsnjaBleu⋅e
- Messages : 15
Date d'inscription : 11/11/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 13:45
On peut l'appliquer à toutes les violences sexistes en fait : je suis pas "traumatisée" par ce ce que je subis sur une base quotidienne (j'ai d'ailleurs subis un viol qui ne m'a absolument pas traumatisé). Par contre, est-ce que cela sculpte mon estime de moi et ma perception du monde? Clairement ! Il y a même une proportion énorme de femmes qui s'y complaisent, ça veut dire que c'est bien alors ?!
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 13:54
- HS:
- Polyvalentour a écrit:A propos du conflit Numa-timer :
Je me souviens que timer avait explicitement dit qu'elle postait en fonction du message plutôt qu'en fonction de l'auteur. Elle l'avait dit après que je lui avais signalé étonné que j'avais un échange pacifique avec elle dans un fil pendant que c'était la guerre dans un autre.
D'autre part, on parle pas dans l'abstrait mais d'un sujet qui touche personnellement plusieurs d'entre nous, ça me paraît normal qu'ont puisse être vivement atteint par des messages manquant de tact sur ce sujet, donc même si elle n'avait pas prêté attention à l'émetteur dans un premier temps, je ne vois pas trop de bonne raison de ne pas dire après coup que (tout en restant peut-être profondément en désaccord avec ce que j'avais écrit, c'est son droit le plus strict), elle était désolée de m'avoir blessé sur un sujet sensible. Enfin bref.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 14:19
Ce qui me gène avec ton raisonnement, c'est que tu présentes ça de manière positive. Il aura l'habitude de ne pas faire quelque chose pour ne pas être puni. Voilà. Et ? En quoi c'est positif dans l'éducation ? A part apprendre à éviter la sanction, il en tire quoi le môme ?Polyvalentour a écrit:Punir l'enfant l'encourage à essayer de ne pas être puni. Selon certains, le punir ne peut en aucun cas avoir en parallèle pour conséquence que l'enfant adopte à long terme le comportement souhaité, même quand il ne sera pas puni. En réalité, si. On peut l'expliquer par l'habitude.
Ca relève du dressage à mes yeux, et pas de l'éducation.
Je ne dis pas que je n'y aurai pas recours, pour me simplifier la vie, mais dans ce cas, j'aurai pas l'impression d'avoir fait quelque chose de bien pour mon enfant.
Non, ce n'est pas rare si on réfléchi un peu à ce qu'on fait. Même si c'est pas toujours évident de trouver la punition appropriée.Polyvalentour a écrit:
Il y a quelques cas où la punition sert à apprendre en quoi un certain comportement est mal, mais c'est rare. Par exemple, obliger un élève à nettoyer la cour lui fait comprendre dans quelle mesure il est mal de la salir : ça fait un travail chiant pour autrui.
Je te rejoins sur la sanction qui sert à mettre fin à un comportement problématique. Mais pour ça, elle doit être en lien avec le comportement. Par exemple, dire à un gamin qui fait une crise "quand je rentrerai à la maison, je te confisquerai ton jouet", c'est juste stupide. C'est une punition qui n'a aucun sens au delà de "tu m'as fait chier donc je te fais chier". Pour un enfant qui fait une crise dans un magasin, ça pourrait être d'écourter la visite, de ne pas faire tel rayon qui lui faisait envie, de le faire attendre dans la voiture si c'est possible sans risque...
Autre exemple concret : parfois, mon fils me frappe, ce n'est pas de l'agressivité ou de la colère, juste une mauvaise maîtrise de ses émotions, mais je le préviens que je n'accepte pas ce comportement, je le sanctionne : je l'éloigne de moi pour me mettre hors de portée (pour le moment c'est facile : je le pose par terre). En général, il suffit de 10 secondes par terre pour qu'il comprenne.
J'ai beaucoup plus de mal sur la punition qui sert à "décourager un certain comportement" SAUF si la punition permet de COMPRENDRE pourquoi ce comportement est mauvais. Ca peut être nettoyer ce qu'on a sali (un groupe d'ados à la bibliothèque passait son temps à dessiner sur les tables, on s'énervait, ça changeait rien, jusqu'à ce qu'on leur apporte une éponge et qu'on leur fasse nettoyer : elles ne l'ont plus jamais refait), ça peut être réfléchir (vraiment) à pourquoi le comportement a été problématique, ça peut être leur faire recommencer quelque chose qui a été baclé... mais je vois pas en quoi un coup ou une punition complètement déconnectée (priver de télé, de jouets, etc). Ca peut être aussi leur laisser assumer les conséquences de leurs actes (ex ac mon fils : tu jettes les choses par terre de ta chaise haute ? Je ne suis pas d'accord, je ne les ramasse pas. 30 secondes plus tard, il a tout jeté, il râle de ne plus avoir ses jouets ? Bah il râle, il assume les conséquences).
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 15:41
Si nettoyer est une punition, pourquoi je fais le ménage chez moi? J'ai pas été sage?
(question réthorique).
(question réthorique).
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
19.11.13 19:10
- HS - numa:
- bon, très franchement je n'avais pas lu tout le topic depuis le début, je n'avais pas saisi ta position.
je maintiens mon jugement sur ton texte, puisqu'il est indépendant de cellui qui l'a écrit, indépendant aussi foncièrement de tes anciens posts.
mais je tiens cependant, finalement (mieux vaut tard que jamais il paraît), à m'excuser de par là même t'avoir blessé.
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