Châtiments corporels pour les enfants
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- 1977Ancien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 19:00
Il y a une idée qui gangrène notre empathie à l'égard des enfants, celle de croire que l'enfant est "mauvais" et qu'il doit être "dressé". Cette vision de l'enfance remonte aussi loin que la naissance des inégalités dans les communautés humaines et a été relayée par les pouvoirs religieux et politique de façon universelle.
L'enfant n'a pas d'autres motivations que celle de vivre, d'aimer et d'être aimé quand il arrive sur terre!
Par exemple, l'enfant pleure lorsqu'il voit le chien inoffensif de sa grand-mère qui doit le garder. ça nous agace? Nous sommes pressé-e-s, nous avons un rdv et devons laisser l'enfant chez la grand-mère pour arriver à l'heure, nous nous énervons, rentrons dans la colère. Nous pouvons ajouter à cela un ton sarcastique, méprisant, railler l'enfant....La vraie question à se poser, je pense, c'est que ressent-il réellement? N'est ce pas plutôt la peur, l'inquiétude de se séparer de sa mère qui le fait réagir ainsi? Il est difficile de comprendre les émotions véritables qui se cachent dans les réactions d'un enfant. Il s'agit de faire fonctionner son empathie et de ne pas privilégier en permanence son confort d'adulte. C'est sur que cela prend du temps d'essayer de comprendre, mais il faut se souvenir que l'enfant est un être immature dont le fonctionnement émotionnel, psychique et intellectuel ne lui permet pas de disposer des ressources d'un adulte pour se faire comprendre et trouver des solutions à ses problèmes. Nous pouvons l'aider à trouver des solutions créatrices. Déjà en montrant tout simplement cet exemple, à notre endroit, pour nos problèmes. Si nous sommes nous même incapables de gérer nos émotions, nous mettons en colère lorsque les choses ne fonctionnent pas comme nous le souhaitons, sommes incapable de trouver des solutions innovantes alors nous transmettons à nos enfants témoins ce mode de résolution des problèmes. L'exemple constitue une des plus puissante information éducative. Mais il demande un effort de la part de l'adulte. De remise en question, d'exigence par rapport à soi-même, d'introspection. Il faut ajouter la patience. Et l'adulte a parfois l'impression de sacrifier son confort en prenant sur lui, en prenant le temps pour l'enfant...
Je pense que c'est évitable. Se donner les moyens n'est pas aisé cependant. Il faut agir sur plusieurs versants dont son propre développement personnel et lutter contre le soi disant bienfait de la violence éducative ordinaire que l'ensemble de la société relaye à grand renfort de "ça n'a tué personne une claque!", "en dernier recours c'est le seul moyen"...ou autre justifications qui n'ont aucun sens.
Franchement, Alice Miller (entre autres) l'explique merveilleusement bien. Clairement et simplement.
L'enfant n'a pas d'autres motivations que celle de vivre, d'aimer et d'être aimé quand il arrive sur terre!
Par exemple, l'enfant pleure lorsqu'il voit le chien inoffensif de sa grand-mère qui doit le garder. ça nous agace? Nous sommes pressé-e-s, nous avons un rdv et devons laisser l'enfant chez la grand-mère pour arriver à l'heure, nous nous énervons, rentrons dans la colère. Nous pouvons ajouter à cela un ton sarcastique, méprisant, railler l'enfant....La vraie question à se poser, je pense, c'est que ressent-il réellement? N'est ce pas plutôt la peur, l'inquiétude de se séparer de sa mère qui le fait réagir ainsi? Il est difficile de comprendre les émotions véritables qui se cachent dans les réactions d'un enfant. Il s'agit de faire fonctionner son empathie et de ne pas privilégier en permanence son confort d'adulte. C'est sur que cela prend du temps d'essayer de comprendre, mais il faut se souvenir que l'enfant est un être immature dont le fonctionnement émotionnel, psychique et intellectuel ne lui permet pas de disposer des ressources d'un adulte pour se faire comprendre et trouver des solutions à ses problèmes. Nous pouvons l'aider à trouver des solutions créatrices. Déjà en montrant tout simplement cet exemple, à notre endroit, pour nos problèmes. Si nous sommes nous même incapables de gérer nos émotions, nous mettons en colère lorsque les choses ne fonctionnent pas comme nous le souhaitons, sommes incapable de trouver des solutions innovantes alors nous transmettons à nos enfants témoins ce mode de résolution des problèmes. L'exemple constitue une des plus puissante information éducative. Mais il demande un effort de la part de l'adulte. De remise en question, d'exigence par rapport à soi-même, d'introspection. Il faut ajouter la patience. Et l'adulte a parfois l'impression de sacrifier son confort en prenant sur lui, en prenant le temps pour l'enfant...
Lila a écrit:Mais je ne connais pas un seul parent qui n'ai JAMAIS été violent sous une forme ou une autre (crier, arracher un jouet, menacer...). Je ne dis pas que c'est justifié ou que c'est positif, je dis que c'est inévitable.
Je pense que c'est évitable. Se donner les moyens n'est pas aisé cependant. Il faut agir sur plusieurs versants dont son propre développement personnel et lutter contre le soi disant bienfait de la violence éducative ordinaire que l'ensemble de la société relaye à grand renfort de "ça n'a tué personne une claque!", "en dernier recours c'est le seul moyen"...ou autre justifications qui n'ont aucun sens.
Lila a écrit:En fait, je voulais souligner le décalage, parce qu'il me surprend moi-même. J'ai travaillé avec des enfants avant la naissance de mon fils, je travaille encore avec des enfants, et j'ai constaté à quel point il est plus difficile de ne pas s'énerver contre son propre enfant que contre les enfants des autres. Pourquoi ? Entre autres parce que l'enfant de l'autre, on sait que s'en occuper c'est limité dans le temps. Parce qu'on se sent et qu'on est beaucoup moins responsable. Parce qu'on leur est moins attaché. Et je pense qu'il y a des raisons inconscientes que je n'ai pas isolées. Mais personnellement, j'en suis encore surprise : pourquoi mon fils que j'aime autant est capable de me rendre folle 100 fois plus vite que n'importe quel autre enfant.
Franchement, Alice Miller (entre autres) l'explique merveilleusement bien. Clairement et simplement.
- CielAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 19:05
Je comprends bien Lila c'est pour ça que je te disais que mon expérience est un peu trop limitée malheureusement :/
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 19:16
La notion de sacrifice du confort de l'adulte me fait penser à une sorte de "revanche légitime" qu'on aurait sur notre propre enfance. Nous avons été lésé-e-s dans notre confort d'enfant-e et pour avoir entendu à plusieurs reprises "Tant que tu vis sous mon toit, c'est moi qui décide", on grandit souvent avec l'impression qu'une fois adulte on nous fera plus chier. Publicité mensongère, on nous fait chier toute notre vie.
Une fois adulte, nous voulons enfin notre confort, ce qui est légitime mais notre confort c'est comme la liberté : il finit là où commence celui des autres. On nous a lésé étant enfant-e, pourquoi devrions-nous ajouter une couche de sacrifice en plus pour préserver d'autres enfant-e-s, pourquoi leur donnerions-nous quelque chose que l'on nous a refusé sous couvert d'autorité naturelle et de "l'ordre des choses" ?
Une fois adulte, nous voulons enfin notre confort, ce qui est légitime mais notre confort c'est comme la liberté : il finit là où commence celui des autres. On nous a lésé étant enfant-e, pourquoi devrions-nous ajouter une couche de sacrifice en plus pour préserver d'autres enfant-e-s, pourquoi leur donnerions-nous quelque chose que l'on nous a refusé sous couvert d'autorité naturelle et de "l'ordre des choses" ?
- AëlloonAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 19:28
Très juste, Drärk.
*soupir*
*soupir*
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 20:01
Y a aussi tout un cercle vicieux qui ne se brise pas forcément en une seule génération. Mes deux parents ont été maltraités (coups du côté de mon père, violence psychologique pétrie de perversion et quelques coups aussi du côté de ma mère). Pour eux, c'était clair et net qu'elle et il ne voulaient surtout, surtout pas reproduire ça. Et ils se sont efforcés au maximum de nous élever sans violence.
N'empêche qu'on n'efface pas une éducation violente d'un coup de baguette magique. Et donc, il est arrivé, parfois, rarement, à ma mère d'user de violence psychologique (par exemple j'avais un pendentif que j'adorais, qui m'avait été offert par une amie de mon père. Ma mère ne s'entendait pas avec cette femme, et trouvait le pendentif moche : elle l'a mis à la poubelle, devant moi. J'ai pleuré, pleuré... et au final, ma mère a rouvert la poubelle, m'a rendu mon pendentif et m'a demandé pardon. Aujourd'hui je sais qu'elle reproduisait la perversion qu'elle avait elle-même subi par sa mère).
Idem pour la violence physique : ma mère m'a mis une baffe, une fois. En fait je me souviens moins de la baffe que de ses excuses, où elle me disait que personne, ni elle ni qui que ce soit d'autre, n'avait le droit de me frapper, et qu'elle était désolée.
Mon père aussi m'a frappée, une fois, quand j'étais ado (à l'époque où j'allais très mal et où je fuguais, laissant mes parents se ronger les sangs). Je sais que maintenant, il s'en veut énormément. Moi, je ne lui en veux pas.
N'empêche qu'on n'efface pas une éducation violente d'un coup de baguette magique. Et donc, il est arrivé, parfois, rarement, à ma mère d'user de violence psychologique (par exemple j'avais un pendentif que j'adorais, qui m'avait été offert par une amie de mon père. Ma mère ne s'entendait pas avec cette femme, et trouvait le pendentif moche : elle l'a mis à la poubelle, devant moi. J'ai pleuré, pleuré... et au final, ma mère a rouvert la poubelle, m'a rendu mon pendentif et m'a demandé pardon. Aujourd'hui je sais qu'elle reproduisait la perversion qu'elle avait elle-même subi par sa mère).
Idem pour la violence physique : ma mère m'a mis une baffe, une fois. En fait je me souviens moins de la baffe que de ses excuses, où elle me disait que personne, ni elle ni qui que ce soit d'autre, n'avait le droit de me frapper, et qu'elle était désolée.
Mon père aussi m'a frappée, une fois, quand j'étais ado (à l'époque où j'allais très mal et où je fuguais, laissant mes parents se ronger les sangs). Je sais que maintenant, il s'en veut énormément. Moi, je ne lui en veux pas.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 20:09
Je suis tout à fait d'accord et j'espère que mes propos ne laissent pas entendre que je nie toute violence de ma part. J'ai été violente aussi, il m'arrive encore d'avoir des pulsions de rage que je maîtrise mais j'ai parfois peur de faire du mal à mes chattes, si j'avais un-e enfant-e j'aurais aussi peur de cela. J'espère qu'un jour je pourrai me pardonner pour la violence que j'ai infligé malgré moi (malgré moi dans le sens où je n'éprouve pas de plaisir à faire souffrir autrui) et que je pourrai vivre sans la peur d'être violence envers des personnes qui me font confiance et/ou sont dépendantes de moi (mes deux chattes faisant partie des "personnes" évidemment).Araignée a écrit:N'empêche qu'on n'efface pas une éducation violente d'un coup de baguette magique.
Si ta mère t'a sincèrement demandé pardon, il y a des parents trop intoxiqués qui finalisent la perversion dans l'exigence du pardon de l'enfant sous couvert de réconciliation et c'est destructeur car les limites sont encore plus malmenées.
- 1977Ancien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 20:18
Drärk a écrit:J'ai été violente aussi, il m'arrive encore d'avoir des pulsions de rage que je maîtrise mais j'ai parfois peur de faire du mal à mes chattes
Bel effort d'honnêteté, si peu courant malheureusement mais essentiel pour la remise en question de nos agissements et l'amélioration de la gestion de ses émotions. C'est mon cas aussi. J'y travaille encore et toujours. Je me méfie de ma tentation de complaisance à mon endroit servant à masquer ma peur d'affronter mes émotions et leur source véritable: la violence ordinaire éducative que m'ont administré mes parents. Qui n'étaient pas des bourreaux, juste des parents insuffisamment compétents. Pour la société, ils ne sont pas maltraitants, surtout en France ou la tolérance envers la violence ordinaire sur les enfants n'est pas la même qu'en Suède...
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 20:36
Je ne disais pas ça pour toi Drärk, mais pour répondre à Lila78, par exemple. Juste pour dire qu'évidemment, c'est pas facile de ne jamais frapper son enfant, mais c'est parce qu'on porte sur nous des siècles et des siècles de justification et de perpétuation de cette violence.
Il m'arrive aussi d'être violente, avec mes chiens. Uniquement dans le cas où leur désobéissance les met en danger (ils traversent la route devant les voitures). Sous le coup de la peur, je crie et frappe, alors que, ben ça sert à rien. Je me suis largement calmée par rapport à ça depuis que j'ai Ulyss. Parce que Karak, quand il prenait une tape sur les fesses, déjà des fois il rigolait, en croyant que je voulais juste jouer (avant que la douleur passe la couche de peau et de muscles, il en faut), et s'il comprenait que j'étais en colère, sa confiance en moi est de toute façon suffisamment forte pour qu'il hausse juste les épaules en se disant "bon, elle a eu peur, je peux comprendre, ça va lui passer". Mais Ulyss, lui, petit lévrier de 17 kilos, avec que des poils, des os et des muscles fins de sprinter, et ses trois premiers mois passés dans la rue, dans un pays où les humains ne sont pas tendres envers les lévriers... si je lui mettais une tape, il paniquait, se cachait loin de moi, voire partait en courant et en prenant pour le coup plus du tout garde aux voitures, et toute la journée il restait terrorisé... du coup j'ai banni toute violence éducative.
Il m'arrive aussi d'être violente, avec mes chiens. Uniquement dans le cas où leur désobéissance les met en danger (ils traversent la route devant les voitures). Sous le coup de la peur, je crie et frappe, alors que, ben ça sert à rien. Je me suis largement calmée par rapport à ça depuis que j'ai Ulyss. Parce que Karak, quand il prenait une tape sur les fesses, déjà des fois il rigolait, en croyant que je voulais juste jouer (avant que la douleur passe la couche de peau et de muscles, il en faut), et s'il comprenait que j'étais en colère, sa confiance en moi est de toute façon suffisamment forte pour qu'il hausse juste les épaules en se disant "bon, elle a eu peur, je peux comprendre, ça va lui passer". Mais Ulyss, lui, petit lévrier de 17 kilos, avec que des poils, des os et des muscles fins de sprinter, et ses trois premiers mois passés dans la rue, dans un pays où les humains ne sont pas tendres envers les lévriers... si je lui mettais une tape, il paniquait, se cachait loin de moi, voire partait en courant et en prenant pour le coup plus du tout garde aux voitures, et toute la journée il restait terrorisé... du coup j'ai banni toute violence éducative.
- CielAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 20:44
- AëlloonAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 21:02
Malheureusement la violence ordinaire bénéficie d'une tolérance en général en général en France, qui qu'elle touche.
Et en particulier les enfants, les femmes, les lesbiennes, bisexuel-le-s, les homosexuels, les transexuel-le-s, les personnes âgées, grosses, soi-disant moches, malades, les personnes de couleur, les jui-ve-f-s, les musulman-e-s, ect...Donc considérées comme citoyen-ne-s de seconde zone.
En particulier donc toutes les personnes vulnérables stigmatisées car sortant de la case des dominants: homme adulte blanc hétéro chrétien/catholique correspondant aux critères de beauté standards, valides, ect...
Et en particulier les enfants, les femmes, les lesbiennes, bisexuel-le-s, les homosexuels, les transexuel-le-s, les personnes âgées, grosses, soi-disant moches, malades, les personnes de couleur, les jui-ve-f-s, les musulman-e-s, ect...Donc considérées comme citoyen-ne-s de seconde zone.
En particulier donc toutes les personnes vulnérables stigmatisées car sortant de la case des dominants: homme adulte blanc hétéro chrétien/catholique correspondant aux critères de beauté standards, valides, ect...
- 1977Ancien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 21:06
Aëllon a écrit:Malheureusement la violence ordinaire bénéficie d'une tolérance en général en général en France, qui qu'elle touche.
Et en particulier les enfants, les femmes, les lesbiennes, bisexuel-le-s, les homosexuels, les transexuel-le-s, les personnes âgées, grosses, soi-disant moches, malades, les personnes de couleur, les jui-ve-f-s, les musulman-e-s, ect...Donc considérées comme citoyen-ne-s de seconde zone.
En particulier donc toutes les personnes vulnérables stigmatisées car sortant de la case des dominants: homme adulte blanc hétéro chrétien/catholique correspondant aux critères de beauté standards, valides, ect...
Je suis d'accord, certains pensent que c'est lié en grande partie à l'atrophie de l'empathie conséquente à la violence éducative reçue dans l'enfance...
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 21:24
J'avais compris mais je me suis rendu compte que mes interventions parlaient en faveur de la non-violence et reconnaître fait partie du processus, en tout cas pour moi.
- Ofelia H—
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 21:49
Je ne sais pas si c'est utile mais vous avez réussi à me convaincre qu'il faut arrêter tous châtiments corporels. Je crois avoir pris deux fessés dans ma vie (et je ne peux m'empêcher de me dire que je les ait mérité ) Par contre mon petit frère de 6 ans ce prends beaucoup plus de fessées puisqu'il n'écoute pas. Et je sais que jamais je ne pourrai dire à mes parents d'arrêter de lui mettre des fessées. Je sais qu'il est beaucoup plus gentil quand je le garde lorsqu'ils ne sont pas là et que quand je veux qu'il fasse quelque chose je lui explique quand il doit le faire(je lui montre les aiguilles de l'horloge en lui disant : "Quand cette aiguilles sera là je veux que tu fasses ça") et ça marche. Mais je ne sais pas si c'est parce que je suis sa soeur.
Mais malheureusement il m'arrive d'être en colère et d'user de la violence.
Voilà je ne sais pas si ce que je dit sert à quelque chose à part pour dire que vous avez réussi à me convaincre sur la non-violence.
Mais malheureusement il m'arrive d'être en colère et d'user de la violence.
Voilà je ne sais pas si ce que je dit sert à quelque chose à part pour dire que vous avez réussi à me convaincre sur la non-violence.
- CielAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 22:00
Si ça t'a convaincue alors je suis ravie Ofélia!
- Ofelia H—
- Messages : 233
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 22:04
- CielAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 22:09
- Ofelia H—
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 22:23
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 22:48
Je suis contre toutes les punitions, pas uniquement contre les coups. Sanctionner n'est pas punir.
Je ne sais pas si, dans l'absolu, c'est inévitable.Lila78 a écrit:Je ne dis pas que c'est justifié ou que c'est positif, je dis que c'est inévitable.
Par contre, dans la société dans laquelle on vit actuellement avec beaucoup de pressions, du manque de repos pour la plupart des adultes (et des enfants), du stress, ... ça me semble effectivement inévitable.
Surtout que c'est compliqué, en tant que parent, de "se débarasser" pour quelques heures (ou un jour ou deux) de ses enfants pour pouvoir souffler, prendre soin de soi...
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 23:26
J'ai pas saisi ce passage. Quelle différence fais-tu entre sanction et punition ?Je suis contre toutes les punitions, pas uniquement contre les coups. Sanctionner n'est pas punir.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
02.06.14 0:17
C'est tellement LES mots exacts Nurja ^^Nurja a écrit:Sanctionner n'est pas punir.
Sanctionner peut avoir une connotation positive : on sanctionne un diplôme par exemple. Il arrive que les "bêtises" soient des opportunités d'apprentissage
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
02.06.14 6:50
Jonas lubec a écrit:J'ai pas saisi ce passage. Quelle différence fais-tu entre sanction et punition ?Je suis contre toutes les punitions, pas uniquement contre les coups. Sanctionner n'est pas punir.
Pas le temps de réécrire ce que j'ai déjà écrit plus haut dans ce topic.
En très gros : punir, le but est d'embêter (l'enfant), de lui faire payer ce qu'il a fait.
Sanctionner: lui permettre de comprendre les conséquences de ses actes.
Bref, la motivation est très différente (côté action, ça dépend).
Il existe pas mal de livres sur le sujet.
Juste un exemple : Un enfant est allé à la piscine et ne met pas sécher son maillot, son essuie, etc. Il est déjà allé plein de fois à la piscine, on lui a expliqué l'importance de faire sécher le matériel et il a un âge auquel il peut être responsable de son matériel (par exemple 8 ans, mais ça dépend d'un enfant à l'autre).
Punition: crier dessus, l'empêcher de regarder la télévision pour le punir de son comportement, faire la gueule... (et, souvent, mettre à sécher soi-même).
Sanction : lui rappeler de mettre ses affaires à sécher et qu'il doive y aller immédiatement (même s'il rate quelques minutes de son dessin animé et s'il fait pause, ne pas trouver que c'est un problème). Et si l'enfant ne va pas mettre sécher ses affaires, les laisser en l'état. Lui laisser retrouver son matériel, une semaine plus tard en état "berk". Lui rappeler qu'il savait et lui dire que maintenant, il le sait mieux. Qu'on n'est pas là pour faire les choses à sa place. Peut-être ne pourra-t-il pas aller à la piscine, faute de matériel. Peut-être lui demandera-t-on de payer (en tout ou en partie, selon l'âge, la situation) le remplacement du matériel...)
Mon vécu est que rappeler calmement est suffisant. Eventuellement, en réexpliquant pourquoi non, ça ne va pas de faire cela plus tard.
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.06.14 18:36
Je pense aussi que c'est extrêmement difficile, voire impossible, dans la société actuelle, de ne JAMAIS être violent avec son enfant.
Exemple: je n'ai jamais frappé ni puni mon enfant. Mais ça m'est arrivé plusieurs fois, quand j'étais très fatiguée (enfin je suis toujours très fatiguée, mais quand j'étais encore plus fatiguée que d'habitude), de lui dire des choses comme "ho j'en ai marre maintenant, t'es chiant là". Or je considère que dire "t'es chiant" à un enfant, c'est une violence. Je pense aussi que pour ne jamais dire quelque chose comme ça quand t'as pas dormi depuis 3 nuits, que ton gamin te hurle dessus non-stop alors que tu fais rien d'autre que te mettre en 4 pour lui… Ben il faut AU MOINS être un moine bouddhiste zen (ce que tu n'as pas le temps d'être quand tu es parent).
Et puis y a bien sur les violences qu'on a soi-même subies… Je pense qu'on a toujours du travail à faire sur soi. (moi quand je contrariais ma mère j'avais droit à du "salope" ou "pute" par exemple, ou être foutue dehors etc… c'était autre chose comme niveau de violence que "t'es chiante").
Cela dit, je reviens pas sur le fait que les punitions sont violentes, que les insultes sont violentes, etc… Pour moi c'est une évidence. C'est important aussi de se confronter à ce qu'on dit à son enfant, à comment on agi envers lui. De se dire "ça c'est violent, je ne dois pas le faire". Mais faut aussi être un peu indulgent avec soi-même. être TOUJOURS patient et TOUJOURS bienveillant quand on est privé, entre autres choses essentielles, de sommeil, ben ça se peut pas.
Exemple: je n'ai jamais frappé ni puni mon enfant. Mais ça m'est arrivé plusieurs fois, quand j'étais très fatiguée (enfin je suis toujours très fatiguée, mais quand j'étais encore plus fatiguée que d'habitude), de lui dire des choses comme "ho j'en ai marre maintenant, t'es chiant là". Or je considère que dire "t'es chiant" à un enfant, c'est une violence. Je pense aussi que pour ne jamais dire quelque chose comme ça quand t'as pas dormi depuis 3 nuits, que ton gamin te hurle dessus non-stop alors que tu fais rien d'autre que te mettre en 4 pour lui… Ben il faut AU MOINS être un moine bouddhiste zen (ce que tu n'as pas le temps d'être quand tu es parent).
Et puis y a bien sur les violences qu'on a soi-même subies… Je pense qu'on a toujours du travail à faire sur soi. (moi quand je contrariais ma mère j'avais droit à du "salope" ou "pute" par exemple, ou être foutue dehors etc… c'était autre chose comme niveau de violence que "t'es chiante").
Cela dit, je reviens pas sur le fait que les punitions sont violentes, que les insultes sont violentes, etc… Pour moi c'est une évidence. C'est important aussi de se confronter à ce qu'on dit à son enfant, à comment on agi envers lui. De se dire "ça c'est violent, je ne dois pas le faire". Mais faut aussi être un peu indulgent avec soi-même. être TOUJOURS patient et TOUJOURS bienveillant quand on est privé, entre autres choses essentielles, de sommeil, ben ça se peut pas.
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