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Châtiments corporels pour les enfants

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04.11.13 23:37
charlot a écrit:A aucun moment, J'ai dit que je trouvais que la violence c'était une bonne chose pour les enfants. J'ai juste dit certains.
Dans le contexte de ta phrase, j'ai compris: la violence, c'est bon pas pour les enfants en général, mais seulement pour certains enfants. Ce n'est pas ce que tu étais en train de dire? Auquel cas, il y a malentendu.
edit car mauvais copié collé


Dernière édition par ko le 04.11.13 23:47, édité 1 fois
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04.11.13 23:44
Polyvalentour a écrit:
Cherry Song a écrit:La logique la plus élémentaire devrait suffire, non ?!
Pas du tout.

Je rédigerai un long message à ce sujet dans quelques temps.
La violence n'est jamais nécessaire. Voilà ma logique. Nulle rationalité, nulle moralité, dans l'idée que la violence est mauvaise sauf sur plus faible que soi, sauf lorsqu'on l'a décidé.

charlot a écrit:Si on peut penser que la violence envers les enfants est une mauvaise chose. On peut aussi essayer de comprendre, d'analyser, de réfléchir sérieusement à pourquoi certains justifieront par exemple la violence au niveau éducatif. Et comment certains n'arriveront pas à se contrôler, à proposer autres choses? etc Et ce à mon avis sans juger car le jugement est destructeur, non-productif et en plus très facile.
Celleux qui justifient la violence ne font que se justifier elleux-mêmes.
Le manque de contrôle n'est jamais une excuse valable pour un acte qui provoque de la souffrance. Sinon, pourquoi ne pas accepter le viol, le meurtre ?
Le manque d'imagination au niveau pédagogique n'est pas plus à mes yeux raison acceptable.

On est sur un forum qui parle de féminisme. L'un des piliers de la lutte féministe, selon moi en tout cas, est de se battre contre le fait que les femmes souffrent aujourd'hui, à cause du sexisme patriarcal de la société moderne. Pourquoi est-ce un but moral ? Parce que personne ne veut souffrir.

Et soudain, on se croirait dans une fable de la fontaine, la raison du plus fort l'emporte, l'adulte qui sait mieux que l'enfantE a droit à la/le faire souffrir si elle/il considère que cela est justifié. Depuis quand la souffrance est-elle parfois justifiée ?

Il me semble tout à fait ahurissant que pour certainEs ici, une forme de souffrance soit entièrement injustifiée, et doit être condamnée, tandis qu'une autre doit être acceptée, voire encouragée.

Je n'imagine pas une société basée sur le respect et l'égalité absolue dans laquelle les jeunes humainEs seraient frappéEs et par extension humiliéEs par les adultes responsables d'elleux.

Pour rappel et comparaison, il n'y a pas si longtemps frapper sa femme pour l'éduquer était accepté et encouragé, considéré comme normal et nécessaire. De mon avis il est temps que l'on commence à considérer toute forme de souffrance comme immorale, et comme une raison on ne peut plus suffisante de s'indigner, et de se battre.
Personnellement, je suis profondément indigné par ce que je lis ici, ahuri de voire un raisonnement se voulant justifier la violence infligée aux enfantEs, un raisonnement en tout point semblable dans le fond à tous les raisonnements justifiant une quelconque forme de violence ayant jamais existés depuis que les humainEs ont commencés à faire du mal.
L'argumentation de ce type de raisonnement est toujours la même : tenter de justifier que les victimes ont mérités leur souffrance. Il n'y a pas pour moi de type de discours beaucoup plus vomitif.

Note: je n'ai pas lu la totalité du topic, il se peut très probablement que je ne fasse que répéter ce que d'autres ont déjà dit, si oui je suis désolé.
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05.11.13 0:48
ko a écrit:
charlot a écrit:A aucun moment, J'ai dit que je trouvais que la violence c'était une bonne chose pour les enfants. J'ai juste dit certains.
Dans le contexte de ta phrase, j'ai compris: la violence, c'est bon pas pour les enfants en général, mais seulement pour certains enfants. Ce n'est pas ce que tu étais en train de dire? Auquel cas, il y a malentendu.
edit car mauvais copié collé
Si je n'étais pas assez clair milles excuses. je  voulais juste dire que certains légitiment la violence ou certaines violences et que ces dernières pour ces personnes  seraient même parfois éducatives. Je n'ai pas dit que j'étais en accord avec ces théories. Par contre, ce qui m’intéresse, c'est de chercher à comprendre cette légitimation de la violence par exemple. De peut être voir à quel moment les gens sont suffisamment excédés pour taper? De voir, les alternatives à la violence au niveau éducatif? De voir comment on peut aider les adultes qui sont en difficultés pour élever leurs enfants? etc. etc.

De dire juste, c'est pas bien la violence pour moi et je dis bien moi, cela ne me suffit pas. Surtout, si l'objectif est qu'un jour, il y ait toujours moins de violence envers les enfants. Ce que je souhaite et par ailleurs pas que pour la violence physique mais aussi la violence psychique qui est au moins aussi nocive peut être plus. Cette dernière est bien plus pernicieuse à mon avis car bien plus cachée.

@ ONCE Chercher à comprendre, réfléchir n'est pas excuser ou justifier. Par exemple pour moi, le viol ou le meurtre sont des abominations. Par contre, je serais intéressé de mieux comprendre ce qui passe chez les personnes qui commettent ces crimes. Notamment, afin d'éviter que des personnes passent à l'acte.
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05.11.13 1:07
Les parents débordés qui se sentent en danger de se mettre à battre leurs enfants peuvent appeler le 119 pour demander de l'aide.
Je ne sais pas si le même dispositif existe dans d'autres pays ou s'il existe des structures plus élaborées en France, mais je pense que c'est une bonne idée.
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05.11.13 1:56
once a écrit:Le manque d'imagination au niveau pédagogique n'est pas plus à mes yeux raison acceptable.
Quelles méthodes as-tu imaginées ?

once a écrit:Personnellement, je suis profondément indigné par ce que je lis ici, ahuri de voire un raisonnement se voulant justifier la violence infligée aux enfantEs, un raisonnement en tout point semblable dans le fond à tous les raisonnements justifiant une quelconque forme de violence ayant jamais existés depuis que les humainEs ont commencés à faire du mal.
L'argumentation de ce type de raisonnement est toujours la même : tenter de justifier que les victimes ont mérités leur souffrance. Il n'y a pas pour moi de type de discours beaucoup plus vomitif.
Je ne sais pas ce que tu veux dire pas "mériter leur souffrance", mais si tu parles du principe selon lequel la souffrance de l'agresseur peut être vue comme une sorte de "réparation" pour venger la victime, ce n'est pas ce principe qui est massivement utilisé pour justifier les châtiments corporels sur un enfant qui a été en position d'agresseur.

En général, je pense que les gens ne justifie pas les châtiments corporels par la vengeance mais par leur pouvoir dissuasif : celui d'inciter les enfants à ne pas recommencer.

once a écrit:il se peut très probablement que je ne fasse que répéter ce que d'autres ont déjà dit
C'est ce que nous faisons tous depuis de nombreuses pages. Certains ont apporté des témoignages et Antisexisme a donné des liens internet mais, au niveau des idées, tout ce qui a été dit récemment a déjà été dit il y a longtemps sur ce topic.
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05.11.13 7:08
once a écrit:La violence n'est jamais nécessaire. Voilà ma logique. Nulle rationalité, nulle moralité, dans l'idée que la violence est mauvaise sauf sur plus faible que soi, sauf lorsqu'on l'a décidé.
Merci, Once (pour tout ton post)

Charlot, ma première réaction à ton (vieux) post était du genre affraid :arg: .
Puis, je l'ai relu calmement et me suis rendue compte que tu ne parlais pas de ton avis, mais des différentes façons dont la violence envers des plus jeunes était considérée par la société. Dur, dur de rester calme sur de tels sujets.

Je crois que je vais éviter de répondre à certaines personnes. Ça m'énerve et ne sert à rien. Comme on dit, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre.
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05.11.13 11:04
Polyvalentour a écrit:
En général, je pense que les gens ne justifie pas les châtiments corporels par la vengeance mais par leur pouvoir dissuasif : celui d'inciter les enfants à ne pas recommencer.
Ben voyons ! Tout le monde sait que ça marche systématiquement !

Et on sait touTEs aussi que seuls les enfants sont trop stupides pour comprendre qu'il ne faut pas avoir tel ou tel comportement mais assez intelligents pour comprendre qu'un coup sous-entend qu'il ne faut pas recommencer ce même comportement !

C'est bidon comme excuse. La seule vraie raison est : parce que c'est facile ! Quand arrêtera-t-on de se voiler la face à ce sujet bon sang ?!

D'ailleurs, je pense que tant que les (ex-)victimes seront dans le déni et dans l'intériorisation du discours dominant ("je me suis pris des coups et je n'en suis pas mortE et je l'ai même mérité"), on aura du mal à sortir du cycle de la violence éducative.

J'adhère à 100% à ce qu'a dit once sinon.
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http://lesquestionscomposent.fr

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05.11.13 11:50
Si des gens ne savent pas apprendre à un enfant les interdits et les limites sans les violenter je pense qu'ils devraient éviter de s'occuper des enfants.
Car s'occuper des enfants c'est difficile.
Alors pour ceux qui en ont ben dommage pour eux, j'ai pas de solution miracle bien sur, mais je pense que pour ceux qui en ont pas, il vaut mieux qu'ils en fassent pas.

Poly est-ce que toi on te frappe quand tu dis une bêtise? Non? Tu penses que ça t'inciterait à ne pas recommencer, ou pas?

Au fait si un enfant fait quelque chose qui selon toi mérite des coups, c'est qu'il ne sait pas que c'est interdit? Donc le frapper c'est la seule méthode que tu connaisses pour lui apprendre quelque chose? En quoi c'est pédagogique de frapper? Si là j'arrive et je te met un grand coup de latte dans les testicules, tu penses que tu comprendras mieux en quoi ce que tu dis est problématique? Moi je ne crois pas. C'est pour ça que plutôt que venir chez toi avec une batte de base-ball, je choisis de discuter avec toi, même si ma patience est usée et que je te trouve aussi obtus qu'un gosse de 2 ans qui veut mettre ses doigts dans la prise.


Par rapport à tes questionnements, charlot, j'en ai déjà parlé mais je pense que livre d'alice miller "c'est pour ton bien" explique très bien comment la violence se perpétue. C'est un livre que tout le monde devrait lire.
sandrine
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05.11.13 12:07
Alice Miller again, mais on ne la conseillera jamais assez...

sandrine a écrit:Je suggère aux nouvelles arrivantes de reprendre ce topic depuis le début: beaucoup d'arguments et contre-arguments ont déjà été développés sur le sujet.
https://feminisme.1fr1.net/t256p90-chatiments-corporels-pour-les-enfants#11431
Exemple:

sandrine a écrit:Alice Miller a très bien cerné cette problématique dans ses ouvrages, en particulier Le Drame de l'enfant doué et C'est pour ton bien:
Alice Miller
Aux côtés des enfants maltraités

Psychanalyste suisse, Alice Miller lutte depuis vingt-cinq ans contre les châtiments corporels – claques, fessées – infligés aux enfants. Un combat repris par le Conseil de l’Europe, qui se mobilise pour leur interdiction. Les enfants humiliés et maltraités ne deviennent pas des monstres, mais tous les monstres ont été des enfants humiliés et maltraités.Devenu une évidence, ce constat n’allait pas de soi quand Alice Miller le formula au début des années 1980.

Petite femme brune au regard pénétrant, Alice Miller marque un avant et un après dans l’existence de ceux qui la rencontrent ou la lisent. Elle-même brimée par des parents meurtris par leur propre éducation, elle trouve refuge dans la peinture (www.alice-miller.com/gallery) et prend conscience de la charge d’angoisse imprimée dans son psychisme par son enfance.Après quelques années d’intense production créatrice, elle se met à écrire pour partager les fruits de sa réflexion.

Pensées

Dans "C’est pour ton bien", l’ouvrage qui fonde en 1984 l’acte de naissance de sa pensée, elle prend pour exemple la trajectoire d’Adolf Hitler : l’origine de sa cruauté serait à situer dans son enfance.

Sa pratique de la psychothérapie l’amènera aussi à explorer sa propre expérience, qu’elle raconte en filigrane dans ses livres, notamment dans Images d’une enfance (Aubier-Montaigne, 1987), autoportrait en mots et en aquarelles, ou Bilder meines Lebens, qui établit un parallèle entre son parcours psychique et artistique.

Son profond désaccord avec les thèses freudiennes au sujet du caractère « naturellement sexué et destructeur » de l’enfant la conduira à rompre avec l’Association psychanalytique internationale. Soutenue par l’Unesco et l’Unicef, sa thèse est aujourd’hui relayée par de nombreux thérapeutes ainsi que par des associations qui militent contre les violences « ordinaires » faites aux enfants (Ni claques ni fessées.org , Vaincre la violence...).

Agée de 84 ans, Alice Miller continue à publier livres, articles et réponses à des courriers de lecteurs pour propager son appel au changement des mentalités en matière d’éducation.

Le mal ne peut pas faire du bien
A l’origine de la violence que l’on s’inflige à soi-même ou que l’on fait subir à autrui, il y a toujours le meurtre de l’âme enfantine infligé aux petits par les adultes. C’est ce qu’Alice Miller appelle la « pédagogie noire », qui brise la volonté de l’enfant pour en faire un être docile et obéissant. La pierre angulaire de ce type d’éducation consiste à faire accepter à celui-ci qu’on « lui fait mal pour lui faire du bien ». Cette idée, développée par Alice Miller dans plusieurs de ses livres, dont Le Drame de l’enfant doué et C’est pour ton bien, met en relief le douloureux conflit intérieur que vit l’enfant : il souffre de la conduite de ses parents, mais l’accepte par amour pour eux.

Le droit de ne plus aimer ses parents
S’appuyant sur les parcours de Dostoïevski, Virginia Woolf ou Arthur Rimbaud, frappés d’épilepsie, de dépression ou de cancer, Alice Miller défend l’idée qu’il existe une relation irréfutable entre le manque de « nourriture affective » et les maux dont notre corps souffre à l’âge adulte. Avec le temps, les émotions réprimées dans l’enfance (par peur des punitions) se transforment en maladies et dépendances diverses. Pour rompre ce cycle malheureux, la thérapeute préconise de briser les interdits, et en particulier de nous autoriser à ne pas aimer nos parents. Tout comme les victimes doivent cesser de trouver des circonstances atténuantes à leur bourreau, les enfants ont le droit de rompre avec le commandement biblique : « Tu honoreras ton père et ta mère. » Le thérapeute, un « témoin éclairé » « Nous bâtissons de hautes murailles pour nous protéger de la douloureuse histoire de notre propre enfance. Il nous faut abattre ce mur du silence, en nous-même et dans le monde qui nous entoure, retrouver l’enfant méprisé, abandonné, trahi que nous étions jadis. Nous devons apprendre d’où viennent nos souffrances, et que l’on peut en guérir. » Pour ouvrir les yeux sur ce que nous avons vécu enfant, nous avons besoin d’un « témoin éclairé », un thérapeute conscient des répercussions des carences affectives précoces. Ce principe d’empathie est à la base de la pratique thérapeutique d’Alice Miller. En nous aidant à ouvrir les yeux, ce témoin éclairé vient à bout de notre « cécité émotionnelle ».

Extrait:
Revenant sur sa propre histoire, Alice Miller montre combien on peut souffrir en essayant en vain de combler les attentes de ses parents. "Je ne dois aucune reconnaissance à mes parents pour m’avoir donné la vie, car je n’étais pas désirée. Leur union avait été le choix de leurs propres parents. Je fus conçue sans amour par deux enfants sages qui devaient obéissance à leurs parents et souhaitaient engendrer un garçon, afin de donner un petit-fils aux grands-pères. Il leur naquit une fille, qui essaya, pendant des décennies, de mettre en œuvre toutes ses facultés pour les rendre heureux, entreprise en réalité sans espoir. Mais cette enfant voulait survivre, et je n’eus d’autre choix que de multiplier les efforts. J’avais, dès le départ, reçu implicitement la mission d’apporter à mes parents la considération, les attentions et l’amour que leurs propres parents leur avaient refusés. Mais pour persister dans cette tentative, je dus renoncer à ma vérité, à mes véritables sentiments. J’avais beau m’évertuer à accomplir cette mission impossible, je fus longtemps rongée par de profonds sentiments de culpabilité. Par ailleurs, j’avais aussi une dette envers moi-même : ma propre vérité – en fait, j’ai commencé à m’en rendre compte en écrivant Le Drame de l’enfant doué, où tant de lecteurs se sont reconnus.

Néanmoins, même devenue adulte, j’ai continué des décennies durant à essayer de remplir auprès de mes compagnons, mes amis ou mes enfants la tâche que m’avaient fixée mes parents. Le sentiment de culpabilité m’étouffait presque quand je tentais de me dérober à l’exigence de devoir aider les autres et les sauver de leur désarroi. Je n’y ai réussi que très tard dans ma vie. Rompre avec la gratitude et le sentiment de culpabilité constitua, pour moi, un pas très important vers la libération de ma dépendance à l’égard des parents intériorisés.

Mais il en reste d’autres à franchir : celui, surtout, de l’abandon des attentes, du renoncement à l’espoir de connaître un jour ces échanges affectifs sincères, l’authentique communication, dont j’avais tellement manqué auprès de mes parents. Je les ai finalement connus auprès d’autres personnes, mais seulement après avoir déchiffré l’entière vérité sur mon enfance, avoir saisi qu’il m’était impossible de communiquer avec mes parents et mesuré combien j’en avais souffert.
C’est alors seulement que j’ai trouvé des êtres capables de me comprendre et auprès desquels il m’était permis de m’exprimer librement et à cœur ouvert. Mes parents sont morts depuis longtemps, mais j’imagine aisément que le chemin est sensiblement plus difficile pour des gens dont les parents sont encore de ce monde.

Les attentes datant de l’enfance peuvent être si fortes que l’on renonce à tout ce qui nous ferait du bien pour être enfin tel que le souhaitent les parents, car on ne veut surtout pas perdre l’illusion de l’amour. » In Notre corps ne ment jamais (Flammarion, 2004).
"C'est pour ton bien" sur wikipédia:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Miller#.22C.27est_pour_ton_bien.22_.281985.29

Châtiments corporels pour les enfants - Page 14 C-est-Pour-Ton-Bien-Livre-564505236_ML

Châtiments corporels pour les enfants - Page 14 41XC735J5XL__SL500_AA300_

Honnêtement combien de parents stressés et dépassés ont-ils cédé un jour à la violence? Je trouve normal d'avoir honte de ne pas arriver à se contrôler face à plus faible que soi, normal de tout faire pour tenter d'arriver à mieux se contrôler, en tout cas pas question de justifier ces dérapages et surtout pas d'en faire une méthode d'éducation...

Châtiments corporels pour les enfants - Page 14 52903698_p Peinture d'Alice Miller: Châtiments corporels pour les enfants - Page 14 Libres3Châtiments corporels pour les enfants - Page 14 9782700721102
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05.11.13 14:30
l'elfe a écrit:Au fait si un enfant fait quelque chose qui selon toi mérite des coups, c'est qu'il ne sait pas que c'est interdit? Donc le frapper c'est la seule méthode que tu connaisses pour lui apprendre quelque chose? En quoi c'est pédagogique de frapper? Si là j'arrive et je te met un grand coup de latte dans les testicules, tu penses que tu comprendras mieux en quoi ce que tu dis est problématique? Moi je ne crois pas.
Qu'il s'agisse d'un châtiment corporel ou d'autre chose, en général, une punition ne sert pas à apprendre à un enfant que quelque chose est interdit mais à encourager son inconscient à éviter la punition. Quand un jeune enfant est en proie à ses émotions (par exemple la colère), il a tendance à agir irrationnellement, ce qui annule l'impact de sa connaissance selon laquelle ce qu'il fait est bien ou mal. La punition a aussi une influence irrationnelle, mais dans l'autre sens. Elle sert à diminuer le poids des pulsions irrationnelles qui amènent l'enfant à faire ce qui est interdit.

Il y a quelques cas où la punition sert à apprendre, mais c'est rare. Par exemple, obliger un élève à nettoyer la cour lui fait comprendre dans quelle mesure il est mal de la salir : ça fait un travail chiant pour autrui.

Évidemment, si l'enfant ne sait pas que ce qu'il a fait est jugé comme mal, il serait idiot de le punir. Dans ce cas, une punition, quelle qu'elle soit, l'encouragerait à rester dans l'inaction, ce qui, je pense, est mauvais.

l'elfe a écrit:C'est pour ça que plutôt que venir chez toi avec une batte de base-ball, je choisis de discuter avec toi, même si ma patience est usée et que je te trouve aussi obtus qu'un gosse de 2 ans qui veut mettre ses doigts dans la prise.
On avait déjà discuté sur les châtiments corporels il y a plusieurs mois et, étant donné ce que tu viens de dire ("Donc le frapper c'est la seule méthode que tu connaisses pour lui apprendre quelque chose?"), je constate que tu as oublié mes arguments. C'est normal que tu les ai oubliés, mais alors il ne faut pas t'étonner que tes arguments tapent parfois à côté et donc ne me convainquent pas.

Avant de me traiter d'obtus, attends quelques jours que je rédige un message (qui sera assez long) qui résume mes pensées à ce sujet. Comme ça, tu sauras presque exhaustivement sur quoi je m'appuie et tu auras les éléments nécessaire pour me juger.

Tu viens de me traiter de gosse de 2 ans. Je constate que, sur ce fil, tu n'es pas la seule anti-châtiments-corporels à sortir des propos agressifs. Ce n'est pas une ambiance favorable à un débat.

(La suite du message ne cible pas l'elfe mais ce fil depuis ses débuts.)

D'ailleurs, quand je pense à l'ensemble du fil, je me souviens que, du côté des anti-châtiments-corporels, un certain nombres de messages agressifs et colériques se basaient sur les deux approches irrationnelles suivantes :
1) Les châtiments corporels mineurs comme les fessées étaient très souvent comparés au tabassage et à d'autres châtiment corporels abusifs. Par contre, les autres types de punitions n'étaient presque jamais associés à des conditions traumatisantes. Une fessées ? C'est horrible ! C'est comme les femmes battues ! Un isolement provisoire dans le couloir ? Pas de problème. Ce n'est pas comme la prison.
2) Pour justifier que les châtiment corporels n'avaient pas lieu d'être, beaucoup se sont appuyés sur des exemples dans lesquels, en réalité, il ne devait y avoir aucune punition. Faut-il autoriser la fessée ? Sûrement pas ! C'est terrible de donner une fessée à un enfant simplement car il a eu une mauvaise note à l'école. Oui, mais, dans cet exemple, cet enfant ne devrait recevoir aucune punition.

Ces deux approches irrationnelles étaient utilisées pour assimiler les pro-châtiments-corporels à des personnes terribles qui frappent leur conjoint et qui punissent leurs enfants sans aucune raison à coup de battes de base-ball. C'était assez pénible de discuter face à des messages à la fois irrationnels et agressifs.

(Heureusement, il y a eu aussi de vrais arguments. L'approche scientifique pour dire en quoi les châtiments corporels mineurs auraient plus d'effets néfastes que les autres punitions mineures est une voie intéressante. Il y aussi eu un débat pour savoir s'il ne valait mieux pas supprimer toutes les punitions, et pas seulement les châtiments corporels.)


Dernière édition par Polyvalentour le 05.11.13 15:07, édité 1 fois (Raison : faute de français)
sandrine
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05.11.13 14:53
Un enfant est décédé récemment suite à un isolement dans le couloir ("humiliation mineure").
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/01/l-enfant-retrouve-pendu-a-arles-est-mort_1530372_3224.html

Je ne crois pas t'avoir insulté... Mais j'aimerais bien que tu me dises ce que tu penses des arguments d'Alice Miller à propos des "vexations et violences mineures"?

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05.11.13 15:00
Antisexisme a écrit:Il y a aussi le livre de Muriel Salmona, "le livre noir des violences sexuelles", qui expliquent comment les anciennes victimes peuvent devenir des bourreaux.

Châtiments corporels pour les enfants - Page 14 Le-livre-noir-ms-3-derniere-version

Ca traite des violences sexuelles, mais je pense qu'on peut l'étendre aux violences physiques.
C'est un fait établit effectivement que d'anciennes personnes maltraitées deviennent parfois des personnes maltraitantes aussi paradoxale que cela puisse paraître.

C'est visible, par exemple, dans les institutions d'enfants à caractère sociales. Mais là on est dans des violences extrêmes et pas que physique. On parle d'ailleurs je trouve trop des violences physiques au détriment des violences psychiques qui peuvent au moins être aussi dévastatrices.
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05.11.13 15:08
Alice Miller justement a beaucoup mis l'accent sur les violences psychologiques et les "petites" humiliations, et leurs effets destructeurs, principalement dans Le Drame de l'Enfant doué. Je dois dire à titre personnel que j'ai subi beaucoup de ces "petites" humiliations et violences psychologiques de la part de ma mère, et que ces "petites" humiliations m'ont poussée à tenter de me suicider lorsque j'étais adolescente. Et même enfant j'avais envie de mourir. Et déjà, enfant, ces humiliations et petites violences psychologiques répétées me donnaient envie de mourir. Je m'en suis sortie en partie grâce à la lecture d'Alice Miller.
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Ernestine
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05.11.13 15:18
Polyvalentour a écrit:Tu viens de me traiter de gosse de 2 ans. Je constate que, sur ce fil, tu n'es pas la seule anti-châtiments-corporels à sortir des propos agressifs. Ce n'est pas une ambiance favorable à un débat.
C'est vrai qu'on doit cacher ses émotions. C'est qu'on ne doit pas e sentir concerné-e si on a été tapé toute notre enfance. C'est vrai qu'en tant que victime de violences sexistes, on ne doit pas être féministe: Ca nuit au débat. Je trouve ces phrases dénuées de sens, et d'empathie.

Des fois, je me demande s'il faut vivre la violence pour être contre, même si je sais que des violenté-e-s violentent.

Moi, ça ce sujet, j'en ai assez. Qu'on puisse, en partie, légitimer la violence... Au final, il n'y a AUCUN débat à avoir: Frapper quelqu'un, c'est mal, et c'est mal de sous entendre que non.
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05.11.13 17:45
y a un des postes qui m'a fait tilt en disant qu'il n'y avait que les enfants qu'on frappait. Les humains frappent en grande majorité (estimation personnelle) leurs animaux domestiques aussi... Je pense que ça en dit long sur le "tu m'appartiens = je peux te frapper = je t'éduque".

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05.11.13 21:34
J'ai commencé à lire Le Drame de l'enfant doué. J'ai du arrêter au bout d'un chapitre tant les larmes me montaient aux yeux. Chaque page je me disais, c'est de moi dont elle parle.

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05.11.13 23:34
Je veux pas enfoncer le clou Polyvalentour mais pour quelqu'un d'aussi rigoureux que toi, je trouve que tu te laisses un peu emporter. Si tu relis bien les propos de l'elfe, elle a écrit :
je te trouve aussi obtus qu'un gosse de 2 ans qui veut mettre ses doigts dans la prise
Ce que tu interprètes comme
Tu viens de me traiter de gosse de 2 ans
Or, il s'agit d'une comparaison dont le comparant est ton caractère obtus (et non ta personne dans sa globalité) qui serait donc équivalent à celui d'un enfant de 2 ans dans un contexte particulier (et non pas à un enfant de 2 ans de façon générale). Selon moi tu surinterprètes ses propos et ce n'est pas une ambiance favorable au débat.

Elfvy a écrit:Les humains frappent en grande majorité (estimation personnelle) leurs animaux domestiques aussi
J'ai été témoin de ça ce week-end, ça m'a glacé le sang Crying or Very sad 
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06.11.13 1:39
@ nurja et à d'autres : c'est un sujet effectivement qui dégage beaucoup d'émotions. Ce que je comprends.

J'ai lu le témoignage de sandrine sur les "petites humiliations". Je confirme qu'elles peuvent provoquer des dégâts psychologiques conséquents. J'en ai beaucoup subi durant mon enfance qui ont laissé des traces dans ma psyché.

Il se trouve qu'enfant, j'ai été diagnostiqué dyslexique et dysorthographique. J'avais aussi des difficultés au niveau du graphisme. A l'époque, je n'ai pas rencontré beaucoup d'adultes compréhensif. J'ai même régulièrement subi des humiliations plus ou moins fortes qui m'ont systématiquement marqué parce qu'elles me renvoyait ma propre "nullité en pleine tronche". La pire humiliation est venue de la part d'une instit qui mécontente de la tenue de mon cahier, de mon écriture graphique et des fautes qui s'y trouvaient à cru bon de me punir pour quelques choses qui n'étaient pas de ma faute. Elle a affiché mon cahier ouvert dans un couloir, avec moi en dessous en pénitent, à genoux pendant la demi-heure d'un temps de récréation.  Tout les enfants de l'école au moins une bonne centaine sont passées devant moi se foutant de ma gueule, m'insultant, me ridiculisant.... Je me souviens de ce temps qui n'en finissait pas, des gouttes de sueur d'angoisse, de mon immense chagrin, de ma souffrance, de ma peur, de ma culpabilité d'être si nul, de ne pas comprendre pourquoi je bloque? Pourquoi je n'y arrive pas? De voir, la honte de mon frère présent sur les lieux, la honte de mes parents qui sont désemparés. La honte que j'ai vis-à-vis de cette instit qui est pourtant mon tortionnaire.

On en peut être sûr que la moindre humiliation ne soit pas une catastrophe pour un enfant.

J'aimerai comprendre vraiment le raisonnement qu'à pu avoir cette instit et d'autres adultes qui m'ont humilié avec parfois ce mépris, ce sadisme puant, dégoulinant de leurs visages, de leurs mots, de leurs attitudes....
Comment cette instit a pu croire que cela me serait utile en quoi que ce soit cette punition? Comment elle n'a pu percevoir la douleur que cela me provoquerait? Comment elle n'a pas pu voir les séquelles que cela me laisserait, les larmes qui coulent sur mes jouent en ce moment même?

Par extension, oui j'ai envie de comprendre la violence. Oui, j'ai envie de réfléchir à mes, nos, vos pulsions violentes. Il 'y a pas qu'amour et bonté en nous.

J'ai envie de réfléchir à comment un enfant peut s'épanouir, prendre confiance en lui-même, aimer la vie, comment il peut devenir un adulte équilibré avec le moins de choses possible à régler?

@ Elfe je ne me souviens plus de ta phrase exacte mais il me semble  que tu dis que l'on ne devrait pas confier des enfants à des adultes qui tapent sauf que cela ne fonctionne pas comme cela dans la réalité.

je pense à l'exemple chinois que j'ai cité dans mon premier post sur ce topic où une instit chinoise a gravé sur le front d'un enfant le mot voleur et cerise sur le gâteau, elle a été déclarée instit de l'année........Sad

On voit là, mais en France, en Belgique? aussi, combien la violence peut être perçue comme éducative. Moi je crois, qu'il faut y réfléchir bien comprendre le plus possible les motivations de cette violence.

On ne peut lutter que contre ce que l'on connait bien. Connaître les importants de ceux qui justifient la violence.  

Je pense aussi que beaucoup de partisans d'une certaine violence et les partisans de la non-violence peuvent se retrouver sur le fait que chacun veut que les enfants soient équilibrés, heureux etc. parlons de comment on arrive à cet objectif et peut être que c'est comme cela vraiment que l'on pourra arriver à baisser la violence.

Je voudrais finir en disant qu'il y a des familles qui ne savent pas comment faire pour donner moins de coup. je crois qu'il y a des moyens comme sandrine a pu le souligner le 119 par exemple, mais aussi la PMI, les services sociaux etc.
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06.11.13 12:46
C'est sur qu'en réalité ce n'est pas forcément aussi simple.
Mais je pense quand même que les gens qui savent pas ne pas être violents avec les enfants devraient pas s'en occuper. Mais j'ai bien conscience que la réalité est complexe. En plus même un parent convaincu qu'il ne faut pas frapper les enfants aura du mal à ne pas être violent s'il a lui-même subi de la violence.
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06.11.13 14:55
@ l'elfe.
Honnêtement, des parents qui ne soient JAMAIS violents avec leurs enfants, je ne pense pas que ce soit possible (c'est différent dans le cadre professionnel). Des parents qui ne frappent jamais, oui, il y en a. Mais des parents qui réussissent à éviter toute violence éducative ordinaire (cris, humiliation, chantage...) pendant toute l'enfance de leurs enfants, sans jamais craquer ou échouer une seule fois... Je ne crois pas que ça existe.



J'avais envie de revenir aux parents partisans de l'éducation non violente : eux aussi peuvent frapper, sans justifier l'acte, en le regrettant, parce que sur le coup, ils n'ont pas réussi à faire autrement.
J'ai écrit un article à ce sujet il y a peu :
http://lilablogue.over-blog.com/2013/11/c-est-difficile-d-être-mère.html
Je n'ai jamais tapé mon fils, mais je considère que j'ai déjà été violente avec lui (en lui criant dessus par exemple, ou en hurlant puis en claquant la porte de sa chambre). Est-ce que je culpabilise ? Oui. Est-ce que je ferai tout ce que je peux pour éviter de me retrouver dans cette situation ? Oui. Est-ce que j'y arriverai ? J'en sais rien. Est-ce que je suis certaine que jamais je ne lui donnerai de fessée ? Non, malheureusement. Est-ce que ça m'aiderait d'être jugée pour ça ? Non, au contraire.
La société toute entière met la pression sur les mères qui doivent être parfaites. Dire "c'est dur, je n'y arrive pas", c'est extrêmement difficile. Je pense qu'il faut faire attention à ne pas rendre les choses plus difficiles encore.

Je reprends un extrait de commentaire (d'une personne partisane de l'éducation non violente, qui une fois, désemparée et ne réussissant pas à trouver un autre moyen, a violemment frappé sa fille, alors qu'elle s'était promis de ne jamais le faire)

Un faisceau de circonstances, et on peut tous, toutes, franchir la ligne rouge.
Ce qui n’excuse absolument rien.
Mais se savoir et savoir les autres (plus ou moins) fragile, ça évite de tomber dans la facilité du lynchage.
Ça donne envie de se former à la parentalité. Ça permet de se remettre en question, de réussir à appeler à l’aide (ou pas). De faire de l’écoute active quand une mère parle de ses difficultés, au lieu de balancer des phrases-couperet.
Et je mets l'article : http://lesvendredisintellos.com/2013/09/27/une-mere-digne-de-ce-nom-ne-ferait-jamais-ca/
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06.11.13 15:03
Lila78 a écrit:des parents qui réussissent à éviter toute violence éducative ordinaire (cris, humiliation, chantage...) pendant toute l'enfance de leurs enfants, sans jamais craquer ou échouer une seule fois... Je ne crois pas que ça existe.
Probablement que non. Mais la violence n'est jamais éducative.Nous sommes des êtres humains et donc nous ne sommes pas parfaits. Cela dit, ça ne rend pas la violence éducative. Mais je pense que tu ne considères pas non plus la violence comme éducative.
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06.11.13 15:05
Non, la violence n'est jamais éducative, je suis d'accord avec toi. Mais ne pas TOUJOURS réussir à l'éviter ne fait pas forcément des parents de mauvais parents. (je ne sous-entends pas que c'est ce que tu penses)
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06.11.13 15:08
Dans un monde idéal, personne n'aurait aucun comportement violent.
Je sais que nous n'y sommes pas.

Ne pas toujours réussir à éviter la violence ne fait pas forcément de mauvais parents. Pas forcément de mauvais professeurs non plus.
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06.11.13 15:09
Il ne me semble pas avoir lu une seule fois sur ce fil de condamnation pour les parents qui frappent ou humilient parce qu'ils se sentent débordés (dans certaines limites quand même...).

https://feminisme.1fr1.net/t256p195-chatiments-corporels-pour-les-enfants#22525

Il a été précisé à plusieurs reprises que ce qui était jugé c'était de faire de la violence et de l'humiliation une méthode éducative. Je crois que pour l'enfant ça fait toute la différence, que leurs parents "craquent" ou qu'ils se livrent froidement et systématiquement à la violence et l'humiliation, convaincus que cette violence et ces humiliations seront bénéfiques à l'enfant (d'où le titre d'Alice Miller "C'est pour ton bien".

J'ai parlé du 119 un peu plus haut. Il m'est arrivé de leur téléphoner quand mes enfants étaient plus jeunes, que j'étais seule avec eux et que je me sentais débordée, et que je me sentais au bord de les frapper. Mais une personne qui justifie violences et humiliations, par définition, elle n'aura pas une telle démarche.
Il en est de même pour les pédophiles par exemple: un homme qui a conscience que son attirance est potentiellement nuisible pourra demander de l'aide (et c'est pour ce genre de cas qu'il est essentiel que des structures spécialisées existent), mais un pervers qui justifie la pédophilie, par définition, n'ira jamais en demander: au contraire il cherchera à convaincre que c'est normal et même, pourquoi pas, souhaitable!
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06.11.13 15:48
@ Sardine
Il n'y a pas eu sur ce fil de condamnation pour les parents débordés, non, en tout cas pas récemment.
Mais je trouvais important de rappeler cet aspect des choses.
Et j'ai l'impression que c'est en partie ce que Charlot essayait de dire et je trouve dommage qu'il ait eu peu de réponses sur le fond.
Et puis c'était aussi un moyen de relancer le sujet. Frapper un enfant, c'est mal, on est d'accord. Mais après, concrètement, au quotidien, on fait comment ?

Et j'ai aussi envie de dire que remettre en cause ce qui vient de notre éducation, de la société, c'est difficile. Que la plupart des parents font du mieux qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont. L'éducation non violente, c'est une remise en question de beaucoup de choses, et c'est compliqué, ça demande d'être soutenu en tant que parent, d'avoir du temps pour réfléchir et se documenter, de rencontrer les bonnes personnes, parfois. Une mère qui met des fessées à son enfant fait souvent du mieux qu'elle peut. Parce qu'elle n'a pas eu les outils nécessaires pour déconstruire. Je pense que l'écoute active ou l'accompagnement sont des moyens beaucoup plus efficaces pour la faire évoluer que le jugement.
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