Châtiments corporels pour les enfants
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- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
05.01.14 0:58
Au temps pour moi.ko a écrit:Il ne s'agit pas de provocation
J'ai les mêmes opinion depuis la page 37. Pour ce qui date d'avant, je ne garantis rien.once a écrit:à moins que Polyvalentour ait changé du tout au tout ses convictions
Promis, je ne poste rien d'autre dans ce fil avant la fin du blocage.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
31.05.14 20:35
topic déverrouillé.
Araignée a écrit:J'ai trouvé intéressant (même si je ne suis pas d'accord avec tout) alors je partage (en fait je voulais le poster dans le post sur la violence faite aux enfants, mais il est verrouillé...) :
Soyez autoritaires, bannissez la fessée !
Par contre les commentaires sont affligeants... dont un avec du bon vieux racisme de classe, d'ailleurs :
La difference se joue déjà par le statu social des parents.Un parent sera moins enclin à la patience et plus à l'acte si sa situation est précaire ou ouvriére.Un parent plus favorisé socialement prendra plus de temps et cherchera maintenir l'ecoute, en général.
Ciel a écrit:Mais comment le parent contemporain, hypermoderne, réagit à cette fameuse triade castration-privation-castration? Produit de l'hyperindividualisme et d'un hédonisme de masse, il les refuse. Narcisse en acte et en puissance, il peine à fixer à son enfant des limites qu'il n'arrive déjà pas à soutenir lui-même, des frontières qui le renvoient à son inélaboré intime. Il joue avec son smartphone plutôt que d'écouter son enfant, il utilise des mots grossiers devant lui, il lui permet de franchir une barrière de sécurité pour une "jolie photo " lors d'une balade dans un musée, il le couvre de cadeaux sans raison, ne lui apprend plus à secondariser ses envies... Il est avec son fils ou sa fille comme il aimerait que l'on soit avec lui-même maintenant qu'il est devenu adulte. En réalité, c'est ainsi qu'il démissionne, qu'il abjure son statut de parent pour celui de (faux)-ami et sans regret car après tout, élever un enfant, l'entourer, le contenir d'une présence assez forte, prendre le temps de le soutenir dans une parole, d'éveiller sa curiosité, de développer son langage et d'encourager sa créativité, voilà qui épuise rapidement ses ressources psychiques et physiques, et Narcisse, crispé sur son "bonheur", tétanisé à l'égard de sa finitude, n'a plus le temps de prendre le temps, de se fatiguer "pour rien".
Je suis tout à fait d'accord.
Après voir que pour certains imbéciles, interdire la fessée serait synonyme de devenir la Corée du Nord, ça me donne envie d'aller noyer mon désespoir dans le Nutella.
Nurja a écrit:Tout est dit.On sait que si 18% des décès d'enfants suédois étaient attribués à la maltraitance en 1970, après l'application d'une loi anti-fessée, ce taux est aujourd'hui de 0%. Pendant ce temps, en France, deux enfants par jour décèdent sous les coups de leurs parents.
Merci du partage, Araignée.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
31.05.14 20:39
Drärk a écrit:Perso j'irais jamais gifler un-e adulte qui refuse de respecter les conventions sociales. J'ai oublié de préciser qu'avec notre conditionnement à la violence envers les enfants, un conditionnement que beaucoup d'entre nous ont intégré contre notre volonté dès le plus jeune âge, il est difficile d'accepter de briser la violence, sachant qu'on l'a déjà été au moins une fois dans sa vie.
Un jour j'ai vu une amie gifler la cuisse de son enfant qui n'était pas content alors qu'elle lui changeait la couche (il était donc très jeune), j'ai rien osé dire tellement j'étais scandalisée. Mon père,je l'ai déjà entendu dire "Pleure, tu pisseras moins cette nuit" : punition + humiliation. Il nous engueulait, parfois nous giflait et si on pleurait, et qu'on lui cassait donc les oreilles, il était pas content et nous consignait dans les toilettes avec interdiction d'en sortir tant qu'on était pas calmés. Ou encore les gifles à table pendant qu'on mange. Bref.
@Jonas : Je comprends tout à fait que ton vécu fasse que les gifles puissent te paraître salvatrices, vraiment, mais je place la violence envers les enfants au même degré que les violences misogynes et racistes par exemple : où quand l'opprimant martyrise l'opprimé en prenant comme excuse une supériorité "naturelle" lui procurant l'autorité absolue. Dans le cas des enfants, il s'agit de violences âgistes. D'ailleurs, des personnes âgées sont aussi régulièrement battues, privées de soin, de nourriture, traitées comme des enfants qu'il faut "dresser". C'est inadmissible.
Il est facile de prouver à quel point les enfant ne sont pas reconnus comme des individus dans notre société : Il n'existe pas de mouvement de défense de l'enfance dont des enfant-e-s seraient membres et feraient partie des dirigeant-e-s.
Pourquoi ? Parce qu'on les considère comme incapable de se prendre en charge et de prendre des décisions valables ou de tenir des discours censés.
Comme les femmes. C'est pas pour rien qu'on parle de l'"infantilisation" des femmes, du fait qu'elles soient considérées comme d'éternelles "mineures", que leur corps doit être "jeune", qu'on décrive leurs comportement avec des termes "infantilisant" : caprices, pleurnicheries, émotivité...
Je suis bien placée pour parler de la cruauté des violences âgistes, pour les avoir vécues (et comme je fais apparemment jeune, des gens sont déjà permis de se foutre de moi ouvertement pensant que j'étais une gamine alors que je travaillais au même niveau hiérarchique et que j'avais 24 ans...). Cependant, j'estime pouvoir parler en théorie sur les violences âgistes, en faisant abstraction de mon vécu, parce que plus que mes blessures, il s'agit d'en éviter d'autres.
Si une gifle ne tue personne, est-ce qu'on peut me dire comment un adulte est apte à définir quand une gifle serait de rigueur ? Personne, parce que punir un enfant physiquement, c'est ne pas respecter son intégrité physique, c'est aller contre son droit à ne pas être touché contre sa volonté (ça ne vous rappelle rien ?).
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
31.05.14 23:52
Je suis absolument et viscéralement contre la violence physique envers les enfants. Les enfants sont des êtres humains, des individus à part entière, et rien, absolument rien, ne justifie qu'on porte la main sur eux.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
31.05.14 23:57
On a du boulot devant nous pour faire valoir le droit à l'intégrité physique et morale des enfant-e-s...
A ce sujet, j'ai remarqué avoir entendu le même type d'arguments que pour les violences sexuelles que subissent les femmes : il y a des hommes accusés à tort > Il y a des parent-e-s accusé-e-s à tort...
Une sorte d'âgisme anti-parent pour faire le parallèle avec le sexisme anti-homme.
A ce sujet, j'ai remarqué avoir entendu le même type d'arguments que pour les violences sexuelles que subissent les femmes : il y a des hommes accusés à tort > Il y a des parent-e-s accusé-e-s à tort...
Une sorte d'âgisme anti-parent pour faire le parallèle avec le sexisme anti-homme.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 0:07
Moi ce qui me sidère, c'est que des gens répètent comme des mainates des phrases d'une violence incroyable comme "personne n'est jamais mort à cause d'une gifle".
Non seulement c'est faux, parce qu'on peut tout à fait tuer quelqu'un avec une gifle suffisamment forte, mais en plus ça montre où est placé le curseur. Pas sur les séquelles psychologiques, pas sur les séquelles physiques...sur la mort de l'enfant. Donc en gros, tant qu'on n'a pas tué l'enfant c'est pas grave. C'est absolument monstrueux, et pourtant on entend ça très souvent.
Je suis très difficilement capable d'être calme sur ce genre de sujet j'avoue.
Et quant aux parents accusés à tort...tu as tout à fait raison Drärk, y'a malheureusement un parallèle à faire avec les femmes victimes. Décrédibiliser la victime et en faire une responsable de sa propre condition c'est vieux comme la domination.
Non seulement c'est faux, parce qu'on peut tout à fait tuer quelqu'un avec une gifle suffisamment forte, mais en plus ça montre où est placé le curseur. Pas sur les séquelles psychologiques, pas sur les séquelles physiques...sur la mort de l'enfant. Donc en gros, tant qu'on n'a pas tué l'enfant c'est pas grave. C'est absolument monstrueux, et pourtant on entend ça très souvent.
Je suis très difficilement capable d'être calme sur ce genre de sujet j'avoue.
Et quant aux parents accusés à tort...tu as tout à fait raison Drärk, y'a malheureusement un parallèle à faire avec les femmes victimes. Décrédibiliser la victime et en faire une responsable de sa propre condition c'est vieux comme la domination.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 0:40
Surtout que des enfants qui osent dénoncer des mauvais traitements, je sais si c'est courant. En ce qui me concerne, j'ai jamais osé dénoncer mes parents. Je savais même pas que j'avais ce droit et quand je l'ai su, j'ai pas osé.
Tant qu'il n'y a pas mort, on en s'en fout. D'ailleurs, "il n'y a pas mort d'homme", est une expression connue.
Je vois les choses ainsi : on dit aux femmes qu'elles doivent fuir dès la première gifle, que jamais leur compagnon ne changera, surtout si elles restent.
Pourquoi on ne fait rien pour la première gifle subie par les enfants/bébés ?
Surtout que les violences ne sont pas que physiques, mais psychologiques aussi. J'ai souvent entendu qu'il fallait laisser un bébé pleurer seul dans une pièce à part pour lui apprendre. Lui apprendre quoi ? La vie, la solitude ?
Dans un des travaux de Françoise Héritier, elle parlait de la différence de traitement entre les bébés garçons et les bébés filles dans un peuple (j'ai oublié lequel). Elle avait constaté qu'on nourrissait les garçons dès qu'ils pleuraient mais qu'on laissait pleurer les filles pour leur apprendre que leur vie ne serait que frustration. Cela paraît peut-être anodin, mais ça ne l'est pas du tout. En quoi laisser un enfant seul et pleurant pendant une heure va l'aider dans la vie ? La solitude chez les enfants c'est parfois très traumatisant.
Et à quoi ça sert de coller une beigne à un enfant qui vient de faire une bêtise ? Si cet enfant s'en rend compte, s'il est capable d'empathie, pas besoin de le frapper, il a déjà appris de son erreur, et si ce n'est pas le cas, lui expliquer sans hurler c'est bien aussi. J'ai pris des gifle parce que j'ai fait tomber un verre qui s'est brisé, parce qu'un jour j'ai trébuché sur le fil de la télé et que ça débranché le bordel de fil à côté. En quoi était-ce mérité ? D'une part c'était involontaire, car casser des objets ben c'est pas mon kiff, d'autre part la gifle installe un climat de peur. "La prochaine fois que je prends un verre, si jamais je le casse, je vais être punie".
On peut tout à fait éduquer des enfants sans les frapper, les menacer, les détruire psychologiquement. Éduquer sans violence ce n'est pas du laxisme. La méthode on frappe d'abord et on parle ensuite, c'est super destructeur.
Les enfants qui ont envie de faire chier, ben ils font chier, j'vais pas aller baffer un adulte qui fait chier, ben un enfant non plus. Un gosse c'est pas stupide, il voit bien qu'on vit dans un monde de manipulation, ne pas tenter de manipuler pour soustraire une faveur, c'est pas logique. Après tout, les adultes le font tous les jours et on leur dit rarement quelque chose (même si c'est illégal ou criminel). Parfois, je vis près d'une école, j'entends des gosses qui hurlent, qui hurlent... et oui ça me gonfle, parce que si j'ai ouvert la fenêtre pour profiter du beau temps j'ai pas envie de cris stridents en prime. Et vous savez quoi ? En général, les parents sont présents et souvent (pas tous mais une majorité) poursuivent leur chemin en trainant derrière eux l'enfant et en les pressant de se dépêcher, ce qui fait que j'ai droit aux pleurs déchirants sur 100 mètres. Un jour j'ai entendu une petite fille pleurer devant mon immeuble, au bout de quelques minutes, et n'entendant personne, j'ai flippé, je suis descendue (en me disant qu'elle était peut-être perdue et tout, prête à alerter l'école d'à coté ou la police) et ben non, sa mère était 20 mètres plus loin l'air fatiguée et excédée et lui répétant de venir. Et la gamine, plein de morve sur le visage qui répétait en boucle "j'ai besoin de me moucher". Non mais vraiment, autant je comprenais la fatigue de sa mère hein, vraiment, autant je me suis demandé si j'étais la seule à trouver ce contexte surréaliste.
Je fais partie de ces personnes sur qui on a mis tellement de pression côté punition, menace et humiliations gratuites que dès qu'on m'observe faire quelque chose ou qu'on me presse de "mieux faire", je perds totalement mes moyens (on m'a fait le coup dans un ancien emploi, j'ai failli fondre en larmes devant les clients, j'étais totalement tétanisée et du coup je faisais tout de travers). C'est un traumatisme réel, qui me pourrit la vie encore aujourd'hui et que les gens nient. Sans doute parce qu'au fond, ça leur rappellerait des violences subies ou infligées. En fait, ça ne m'étonne pas que la majorité des gent-es aient une vie de merde vu comment les violences sont niées puis ensuite encouragées, comme dans une sorte de cercle vicieux.
Une gifle ne tue personne ? Si gifler une femme est inadmissible, alors c'est pareil pour les enfants. En ce qui me concerne c'est catégorique.
Tant qu'il n'y a pas mort, on en s'en fout. D'ailleurs, "il n'y a pas mort d'homme", est une expression connue.
Je vois les choses ainsi : on dit aux femmes qu'elles doivent fuir dès la première gifle, que jamais leur compagnon ne changera, surtout si elles restent.
Pourquoi on ne fait rien pour la première gifle subie par les enfants/bébés ?
Surtout que les violences ne sont pas que physiques, mais psychologiques aussi. J'ai souvent entendu qu'il fallait laisser un bébé pleurer seul dans une pièce à part pour lui apprendre. Lui apprendre quoi ? La vie, la solitude ?
Dans un des travaux de Françoise Héritier, elle parlait de la différence de traitement entre les bébés garçons et les bébés filles dans un peuple (j'ai oublié lequel). Elle avait constaté qu'on nourrissait les garçons dès qu'ils pleuraient mais qu'on laissait pleurer les filles pour leur apprendre que leur vie ne serait que frustration. Cela paraît peut-être anodin, mais ça ne l'est pas du tout. En quoi laisser un enfant seul et pleurant pendant une heure va l'aider dans la vie ? La solitude chez les enfants c'est parfois très traumatisant.
Et à quoi ça sert de coller une beigne à un enfant qui vient de faire une bêtise ? Si cet enfant s'en rend compte, s'il est capable d'empathie, pas besoin de le frapper, il a déjà appris de son erreur, et si ce n'est pas le cas, lui expliquer sans hurler c'est bien aussi. J'ai pris des gifle parce que j'ai fait tomber un verre qui s'est brisé, parce qu'un jour j'ai trébuché sur le fil de la télé et que ça débranché le bordel de fil à côté. En quoi était-ce mérité ? D'une part c'était involontaire, car casser des objets ben c'est pas mon kiff, d'autre part la gifle installe un climat de peur. "La prochaine fois que je prends un verre, si jamais je le casse, je vais être punie".
On peut tout à fait éduquer des enfants sans les frapper, les menacer, les détruire psychologiquement. Éduquer sans violence ce n'est pas du laxisme. La méthode on frappe d'abord et on parle ensuite, c'est super destructeur.
Les enfants qui ont envie de faire chier, ben ils font chier, j'vais pas aller baffer un adulte qui fait chier, ben un enfant non plus. Un gosse c'est pas stupide, il voit bien qu'on vit dans un monde de manipulation, ne pas tenter de manipuler pour soustraire une faveur, c'est pas logique. Après tout, les adultes le font tous les jours et on leur dit rarement quelque chose (même si c'est illégal ou criminel). Parfois, je vis près d'une école, j'entends des gosses qui hurlent, qui hurlent... et oui ça me gonfle, parce que si j'ai ouvert la fenêtre pour profiter du beau temps j'ai pas envie de cris stridents en prime. Et vous savez quoi ? En général, les parents sont présents et souvent (pas tous mais une majorité) poursuivent leur chemin en trainant derrière eux l'enfant et en les pressant de se dépêcher, ce qui fait que j'ai droit aux pleurs déchirants sur 100 mètres. Un jour j'ai entendu une petite fille pleurer devant mon immeuble, au bout de quelques minutes, et n'entendant personne, j'ai flippé, je suis descendue (en me disant qu'elle était peut-être perdue et tout, prête à alerter l'école d'à coté ou la police) et ben non, sa mère était 20 mètres plus loin l'air fatiguée et excédée et lui répétant de venir. Et la gamine, plein de morve sur le visage qui répétait en boucle "j'ai besoin de me moucher". Non mais vraiment, autant je comprenais la fatigue de sa mère hein, vraiment, autant je me suis demandé si j'étais la seule à trouver ce contexte surréaliste.
Je fais partie de ces personnes sur qui on a mis tellement de pression côté punition, menace et humiliations gratuites que dès qu'on m'observe faire quelque chose ou qu'on me presse de "mieux faire", je perds totalement mes moyens (on m'a fait le coup dans un ancien emploi, j'ai failli fondre en larmes devant les clients, j'étais totalement tétanisée et du coup je faisais tout de travers). C'est un traumatisme réel, qui me pourrit la vie encore aujourd'hui et que les gens nient. Sans doute parce qu'au fond, ça leur rappellerait des violences subies ou infligées. En fait, ça ne m'étonne pas que la majorité des gent-es aient une vie de merde vu comment les violences sont niées puis ensuite encouragées, comme dans une sorte de cercle vicieux.
Une gifle ne tue personne ? Si gifler une femme est inadmissible, alors c'est pareil pour les enfants. En ce qui me concerne c'est catégorique.
- CielAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 0:53
On est tout à fait d'accord, et je trouve qu'en plus le fait d'user de violence dévoie tout. L'éducation n'est pas du dressage... Quand on met des règles au point, qu'en tant qu'adulte on les respectes, et qu'on les explique bien, les enfants les suivent. Je me suis occupée d'enfants et j'ai pratiquement jamais eu à élever la voix et encore moins à les brutaliser, quelle horreur. Les enfants sont des êtres intelligents et sensibles, si on commence par les respecter et par les sécuriser alors ils écoutent. Le respect c'est l'amour et la confiance, pas la peur...
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 1:22
Tu as sans doute remarqué cela aussi Ciel : dès qu'on dénonce les violences âgistes, les gens répondent que parfois on a pas le choix, que parfois les enfants ne comprennent que la violence (et les femmes aussi il paraît...). On a tellement peur de lâcher la violence qu'on réagit avec un intérêt d'adulte : "Et mon respect dans tout ça ? Comment le garantir face aux enfant si les gifles deviennent illégales ? Ils risquent de devenir incontrôlables" et qu'on fait totalement l'impasse sur le fait de théoriser sur une autre éducation. Je connais une femme un peu plus jeune que moi, ses parents n'ont jamais levé la main sur elle, elle n'est pas devenue délinquante (ce sont ses mots).
On ne demande même pas leur avis aux enfant-e-s. C'est comme pour l'école, beaucoup d'entre nous en ont souffert (que ce soit rarement ou quotidiennement) mais on y colle quand même nos enfants. J'en discutais avec mon copain il y a quelques temps et je lui expliquais que je trouvais essentiel que les enfant-e-s puissent donner leur avis quant aux matières enseignées, la répartition des horaires, l’organisation scolaire. Il m'avait dit que c'était intéressant mais qu'un-e élève ne verrait pas forcément l'intérêt de faire des maths par exemple et qu'il pourrait ne pas vouloir les étudier. Mais les jeunes sont capables de comprendre si quelque chose peut leur servir ou pas. L'existence des maths n'est pas la question mais plutôt la façon dont elles sont enseignées.
Je pense sincèrement qu'en matière d'éducation, demander une participation active des élèves actuels et respecter leur point de vue seriat une expérience formidable. De plus, cela pourrait carrément donner le sentiments à ces jeunes personnes qu'elles œuvrent pour leur bien et celui des autres qui iront ensuite à l'école. Techniquement, nous adultes, n'avons rien à y perdre, nous ne sommes plus enfants après tout. Nous pourrions au contraire apprendre plein de choses. Et c'est peut-être là que ça coince.
On ne demande même pas leur avis aux enfant-e-s. C'est comme pour l'école, beaucoup d'entre nous en ont souffert (que ce soit rarement ou quotidiennement) mais on y colle quand même nos enfants. J'en discutais avec mon copain il y a quelques temps et je lui expliquais que je trouvais essentiel que les enfant-e-s puissent donner leur avis quant aux matières enseignées, la répartition des horaires, l’organisation scolaire. Il m'avait dit que c'était intéressant mais qu'un-e élève ne verrait pas forcément l'intérêt de faire des maths par exemple et qu'il pourrait ne pas vouloir les étudier. Mais les jeunes sont capables de comprendre si quelque chose peut leur servir ou pas. L'existence des maths n'est pas la question mais plutôt la façon dont elles sont enseignées.
Je pense sincèrement qu'en matière d'éducation, demander une participation active des élèves actuels et respecter leur point de vue seriat une expérience formidable. De plus, cela pourrait carrément donner le sentiments à ces jeunes personnes qu'elles œuvrent pour leur bien et celui des autres qui iront ensuite à l'école. Techniquement, nous adultes, n'avons rien à y perdre, nous ne sommes plus enfants après tout. Nous pourrions au contraire apprendre plein de choses. Et c'est peut-être là que ça coince.
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 4:26
Tout à fait. Je pensais à ça tout à l'heure, et je me disais qu'on peut très bien dire la même chose pour les violences sexuelles, en fait : "une fellation ça n'a jamais tué personne". Pas directement sur le coup, non, mais la maltraitance (physique, psychique, sexuelle) influe forcément sur la santé physique et mentale, et sur les risques à long termes. Et même si ce n'était pas le cas, ce serait pas une excuse non plus.Ciel a écrit:Moi ce qui me sidère, c'est que des gens répètent comme des mainates des phrases d'une violence incroyable comme "personne n'est jamais mort à cause d'une gifle".
Non seulement c'est faux, parce qu'on peut tout à fait tuer quelqu'un avec une gifle suffisamment forte, mais en plus ça montre où est placé le curseur. Pas sur les séquelles psychologiques, pas sur les séquelles physiques...sur la mort de l'enfant. Donc en gros, tant qu'on n'a pas tué l'enfant c'est pas grave. C'est absolument monstrueux, et pourtant on entend ça très souvent.
Passer trois jours dans une cave avec du pain sec et de l'eau n'a jamais tué personne non plus, etc.
Reste qu'il y a un sacré chemin à faire, quand on lit ce genre de bouses :
Comment inclure la fessée dans l'éducation d'un enfant
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 8:24
J'ai pas vraiment l'énergie de beaucoup réagir sur ce topic, je vais donc me contenter d'un gros +1 sur tous les messages de Drärk.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 9:01
Est-ce que quelqu'un saurait quelles pages, rapport aux poncifs que Loupita m'a signalé, il faudrait que je lise ? Au pire je vais me farcir tous le sujet, mais j'avoue que 43 pages c'est long, donc si quelqu'un sait, ça m'arrangerait.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 9:46
Demande ça à une personne qui ne sera pas choquée par les opinions favorables aux châtiments corporels, même légers, même l'usage de "menaces". J'ai tenté de chercher des arguments-type à te proposer mais je ne suis qu'à la page une et ça me touche déjà beaucoup trop. Le topic, je finirais ptèt par le lire en entier, mais l’annoter est au dessus de mes forces pour le moment (ça vient ptèt de nuit blanche aussi, je sais pas).
J'ai au moins assez de recul pour ne pas faire d'amalgame entre les membre-sse-s qui ont participé au topic et leur avis quand ils ont été favorables, parce que je sais que sur d'autres plans iels sont déjà pas mal déconstruit-e-s. Envers des personnes non déconstruites d'un point de vue patriarcal et balançant des arguments misogynes (du genre : le harcèlement de rue c'est pas si grave, tu exagères !), je ne suis serais pas aussi indulgente. Mais c'est un énorme effort de ma part, parce que les violences âgistes sont un poison.
J'ai au moins assez de recul pour ne pas faire d'amalgame entre les membre-sse-s qui ont participé au topic et leur avis quand ils ont été favorables, parce que je sais que sur d'autres plans iels sont déjà pas mal déconstruit-e-s. Envers des personnes non déconstruites d'un point de vue patriarcal et balançant des arguments misogynes (du genre : le harcèlement de rue c'est pas si grave, tu exagères !), je ne suis serais pas aussi indulgente. Mais c'est un énorme effort de ma part, parce que les violences âgistes sont un poison.
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 9:52
Ah non mais clairement, je demande pas à ce que quelqu'un fouille le sujet, je demandais au cas où si quelqu'un savait déjà. Sinon, je lirais moi-même, c'est pas un soucis.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 10:38
Drärk a écrit:Tu as sans doute remarqué cela aussi Ciel : dès qu'on dénonce les violences âgistes, les gens répondent que parfois on a pas le choix, que parfois les enfants ne comprennent que la violence (et les femmes aussi il paraît...). On a tellement peur de lâcher la violence qu'on réagit avec un intérêt d'adulte : "Et mon respect dans tout ça ? Comment le garantir face aux enfant si les gifles deviennent illégales ? Ils risquent de devenir incontrôlables" et qu'on fait totalement l'impasse sur le fait de théoriser sur une autre éducation. Je connais une femme un peu plus jeune que moi, ses parents n'ont jamais levé la main sur elle, elle n'est pas devenue délinquante (ce sont ses mots).
Typiquement j'ai dû prendre trois gifles maximum dans ma vie, et aucune n'était franchement utile. Je suis assez d'accord avec l'article qu'Araignée avait partagé, quand le psy dit que les parents sont blessés dans leur narcissisme et aussi, demandent à leurs enfants de respecter des règles qu'eux mêmes ne respectent pas. Tu ne peux pas dire à un enfant "ne frappe pas" si tu le frappe, "ne crie pas" si tu crie, "ne soit pas vulgaire" si tu l'es. A lire comme ça, ça parait idiot, mais la plupart du temps, le enfants ne comprennent tout simplement pas pourquoi certaines règles s'appliquent à eux et pas aux adultes. En plus, en termes simplement éducatifs, c'est mauvais. On leur apprend que quand ils seront suffisamment grands/forts alors ils pourront se passer de respecter les règles, et aussi qu'ils devront toujours s'écraser devant la force, parce que force=peur=autorité. On ne crée pas des individus libres en les frappant...
Mais quelle bouse effectivement! En plus à aucun moment on ne dit qu'une fessée, notamment chez un garçon peut déclencher une érection. Donc bonjour la première stimulation sexuelle extérieure obtenue lors d'une punition et donnée par un des parents... Pourquoi frapper les fesses? Qu'est-ce que c'est que cette idée?Araignée a écrit:Reste qu'il y a un sacré chemin à faire, quand on lit ce genre de bouses :
Comment inclure la fessée dans l'éducation d'un enfant
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 10:53
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 12:10
Tous les arguments (pour et contre) qui ont été énoncés dans ce fil sont présents de la page 37 à la page 42. Le reste n'est que de la répétition.Jonas lubec a écrit:Est-ce que quelqu'un saurait quelles pages, rapport aux poncifs que Loupita m'a signalé, il faudrait que je lise ? Au pire je vais me farcir tous le sujet, mais j'avoue que 43 pages c'est long, donc si quelqu'un sait, ça m'arrangerait.
Remarque : Je précise que je suis moins favorable à l'usage des punitions qu'à l'époque des pages 37-42, en raison de quelques arguments qui ne sont pas encore présents sur ce fil et qui s'appuient sur des expériences de psychologie sociale.
- Agatha ChristaAncien⋅ne
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Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 12:35
[quote="Ciel"]
je crois que c'est surtout pour restreindre la tape à une seule partie du corps moins fragile que la tête par exemple ou le dos...une gifle donnée sur les oreilles peut rendre sourd ou malentendant, surtout quand on est trop énervé-e
Drärk a écrit:..." Pourquoi frapper les fesses? Qu'est-ce que c'est que cette idée?
je crois que c'est surtout pour restreindre la tape à une seule partie du corps moins fragile que la tête par exemple ou le dos...une gifle donnée sur les oreilles peut rendre sourd ou malentendant, surtout quand on est trop énervé-e
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 13:02
Merci, poly, vais aller lire ça donc.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 13:20
- InvitéInvité
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 13:27
Oui, c'est parce que sur les fesses y'a pas d'os ni rien de fragile à casser/abimer. Ça montre bien l'horreur du truc, on frappe un endroit où on sait qu'on peut frapper fort sans faire d'autres dégâts ...
Je suis contre toute violence avec les enfants : physique, psychologique (y'a pas si longtemps j'ai entendu une mère énervée dire "salope va !!" à sa fille d'à peine 10 ans dehors. Super quoi ).
Pareil, les hurlements je trouve ça atroce. Je crois qu'on peut discuter avec un enfant comme avec un adulte : pas avec les mêmes mots ou les mêmes références mais aussi calmement et sans violence quelle qu'elle soit.
Je suis tellement d'accord avec ça !!
Je suis contre toute violence avec les enfants : physique, psychologique (y'a pas si longtemps j'ai entendu une mère énervée dire "salope va !!" à sa fille d'à peine 10 ans dehors. Super quoi ).
Pareil, les hurlements je trouve ça atroce. Je crois qu'on peut discuter avec un enfant comme avec un adulte : pas avec les mêmes mots ou les mêmes références mais aussi calmement et sans violence quelle qu'elle soit.
Je pense sincèrement qu'en matière d'éducation, demander une participation active des élèves actuels et respecter leur point de vue seriat une expérience formidable. De plus, cela pourrait carrément donner le sentiments à ces jeunes personnes qu'elles œuvrent pour leur bien et celui des autres qui iront ensuite à l'école. Techniquement, nous adultes, n'avons rien à y perdre, nous ne sommes plus enfants après tout. Nous pourrions au contraire apprendre plein de choses. Et c'est peut-être là que ça coince.
Je suis tellement d'accord avec ça !!
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 15:15
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Châtiments corporels pour les enfants
01.06.14 17:46
Insulter ses propres enfants...
Malheureusement j'ai déjà assisté à ce genre de choses, c'est horrible.
S'abaisser à insulter c'est déjà horrible en soi, alors insulter des enfants qui plus est les siens !!!
J'en reste sans voix...
Sinon, truc hallucinant: les adultes qui frappent leurs enfants alors qu'eux-mêmes n'ont jamais été frappés par leurs parents...
Malheureusement j'ai déjà assisté à ce genre de choses, c'est horrible.
S'abaisser à insulter c'est déjà horrible en soi, alors insulter des enfants qui plus est les siens !!!
J'en reste sans voix...
Sinon, truc hallucinant: les adultes qui frappent leurs enfants alors qu'eux-mêmes n'ont jamais été frappés par leurs parents...
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